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A travers tourbillons et marrées

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the boys are back



Haruka & Akihiko



L’état d’esprit altéré, la mémoire en lambeaux, le duo de Suna s’était réveillé dans un lit double qu’il ne connaissait pas, suscitant quelques réactions subsidiaires pour nos deux héros. Le premier, grand blondin de sa caste et Haut-Conseiller de son village garda parfaitement son calme. Quoi qu’embrumé, rien ne le surprit outre mesure. Il se releva tout doucement, cligna des yeux à plusieurs reprises et tenta de faire craquer tous ses muscles et ses os afin de percer la moindre bulle d’azote qui pouvait l’empêcher de se mouvoir à son aise.
A côté de lui se trouvait une magnifique créature répondant au nom de Kusaribe Hakaze. Éprise depuis toujours – pour ainsi dire – du blond, elle avait toujours rêvé de pouvoir passer une nuit à ses côtés, de pouvoir se choir en  ses bras. C’était certes chose faite, mais pas dans les conditions optimums ou voulues. Sa mémoire aussi éparse que pouvaient l’être les étendues de Suna, elle ne se rappelait que de quelques bribes d’événements qui s’étaient passés la soirée qui précédait ce dur réveil. Aussi commença-t-elle à virer au rouge lorsqu’elle réalisa qu’elle était nue à côté de l’être tant aimé. Simulant une tentative de sommeil, elle ne broncha pas lorsque son partenaire s’était levé et patienta quelques instants avant de l’imiter, chassant au préalable tous les sentiments gênants qui venaient accaparer son esprit.

« Plus jamais je bois dans des bains dont je ne connais rien, pesta la belle alors que la tenancière toqua à la porte. »

Celle-ci s’excusa de la gêne occasionnée puis se mit à pouffer. En chœur, les deux shinobis se dévisagèrent mutuellement et réalisèrent qu’ils ne s’étaient pas encore habillés.  Encore proche du lit, l’ébène s’empara du drap pour recouvrir son intimité. Akihiko préféra se mettre élégamment à califourchon sur une chaise qui gisait non loin de lui, masquant tout attribut de sa virilité. L’octogénaire se déplaça petit à petit vers eux. Plus celle-ci se rapprochait du blond, plus la Kusaribe grognait et montrait les dents. Il faut dire que le filet de bave de la vieille femme n’avait rien pour la rassurer… Ce n’était clairement pas une vieille peau qui allait lui piquer son bel amant ! Les joues se gonflèrent tandis qu’elle soupirait d’exaspération. Le tant convoité Sunajin s’était un peu plus collé à sa chaise afin qu’aucun angle de vue n’eût été à portée de cette gérante qui semblait un peu trop vouloir lui parler.

« Nous nous excusons pour les dégâts causés, souffla-t-elle. Voilà la raison de son soudain rapprochement : elle était à la limite d’être aphone. Le Kayaba lui sourit. Nous nous sommes rendus compte un peu plus tard que prévu que certaines vapeurs de nos eaux étaient hallucinogènes… Elle lui tendit une bourse, ainsi qu’un bout de papier sur lequel des caractères étaient griffonnés. Aussi nous vous offrons la nuitée et vous remboursons le prix de la baignade. Considérez, à juste titre, que nous sommes quittes. Elle tapa du pied par terre et ses yeux semblèrent s’enflammer et sa main forma un poing qui se plaqua contre son propre coeur. Je fais le serment que plus cela ne se reproduira ! S’évertua-t-elle. »

Akihiko prit le soin de poser la bourse aux côtés de ses affaires et garda le bout de papier entre ses doigts, puis remercia son interlocutrice pour le geste qu’elle venait de faire. Sans s’en rendre compte, il l’avait par la même occasion congédiée. Ses yeux balayèrent le parchemin en moins de temps qu’il n’en fallut pour le dire et il arqua un sourcil. Voilà qu’il était invité dans les contrées des Tourbillons pour rejoindre ce drôle d’énergumène dont il ne connaissait absolument rien ? Bah, pourquoi pas. Peut-être apprendrait-il certaines choses inédites sur ce village dont il ne connaissait absolument rien… Peut-être même des faiblesses ! Son nez aquilin légèrement retroussé, un sourire narquois sur les lèvres, il déposa ce simulacre avec ses effets personnels et se leva promptement – oubliant encore une fois qu’il n’était toujours pas habillé.
Le rouge teinta les lèvres de Hakaze qui se demandait ce qu’il pouvait bien avoir en tête. Toujours drapée dans ce linge blanc, elle ne pouvait détourner le regard et piqua de nouveau un fard. De fait, elle enfouit sa tête dans ce qu’elle tenait en faisant inconsciemment attention à ne dévoiler aucune parcelle de peau à celui qui avait ses pleins sentiments. De toute évidence, le blond comprit qu’il était finalement temps de remédier à cette situation ô combien cocasse et profita du regard masqué de son acolyte pour se rhabiller. Finis les enfantillages, ils avaient encore de la route.

« Tu peux arrêter de te cacher, Hakaze, dit-il avec douceur, il n’y a plus rien à voir, ajouta le Haut-Conseiller en s’approchant d’elle pour lui ébouriffer ce qu’il pensait être ses cheveux.
- Plus jamais tu me fais ça, grommela-t-elle en faisant la moue. On dirait que tu te joues de moi et de mes sentiments quand tu agis de la sorte ! Grogna-t-elle. »

Akihiko ne releva guère et lui donna pour seule réponse un éclat de rire.

Tous deux prêts, ils purent enfin se mettre en route pour le pays des Tourbillons.
Même si l’atmosphère était sereine et l’invitation a priori sincère, il ne pouvait s’empêcher de se montrer méfiant. C’est donc avec sa sensorialité passive qu’il marcha bon train vers leur destination.
Un obstacle se dressa néanmoins à eux – et pas des moindres. Pour se rendre à Uzu depuis leur position, il fallait… traverser la mer. Traversée impliquant donc un quelconque moyen de transport. Akihiko souffrait d’un terrible fléau que les mortels pouvaient appeler « mal des transports ». Autant avouer qu’il était très réticent quant à l’idée. La seule autre option était d’y aller à dos de dauphin, mais il ne se voyait pas se faire tracter par un animal pendant deux jours.

Résigné, il acheta deux billets pour emprunter le navire nommé « Le Gargantua », ce qui le fit sourire à défaut d’être joyeux de se rendre au pays des Tourbillons de la sorte.
Non sans mal, ils amarrèrent et arrivèrent à bon port au bout de deux jours. Nul besoin de dire qu’il ne put se reposer plus de quelques minutes durant voyage, les nausées propices à son fléau prenant bien rapidement le dessus sur la fatigue. C’est donc épuisé et l’estomac à l’envers que le blondin mit le pied à terre. Durant les premières heures, les deux furent contraints d’avancer au ralenti, le temps que le shonobi du conseil pût en partie récupérer son énergie et ses sens, fatigue exemptée.

Quelques heures plus tard, les voilà aux portes d’Uzushio no Gakure.
Une troupe de deuxième main les s’approchait vers eux. Hakaze se colla à lui mais il ne broncha pas. Il n’était nullement apeuré par pareil menu fretin. En tous les cas, il ne devait en aucun point se montrer hostile antipathique. Sourire aux lèvres, il leur fit un signe de la main. Il était évident qu’ils risquaient de le connaître ; ce n’était pas tous les jours que le numéro deux de Suna venait toquer à votre porte ! Et s’ils ne le reconnaissaient pas, il avait au moins pris le soin de masquer son appartenance au Sable. Cette nation n’était pas toujours vue de bonne augure. Il leur expliqua calmement la situation et leur demanda de les mener jusqu’aux gardes en charge de l’ouverture et de la fermeture des portes.
Deux plus hauts gradés se montrèrent à eux. Avec agilité et éloquence, le blond parvint à manipuler les mots pour ne pas trahir la situation compromettante qu’il subit, à l’instar de l’Uzushiojin. Il comptait le rencontrer dans de meilleurs circonstances ; le plomber auprès d’autres membres du village n’était certainement pas pour servir ses objectifs. Après quelques longues minutes à convaincre le binôme de gardes, un des deux leva son bras droit haut dans le ciel et claqua des doigts. En deux temps trois mouvements, la voie leur était libre.

Sourire satisfait fiché sur son faciès, le Sunajin ouvrit la marche et descendit tout un dédales de rues en prenant le soin de cartographier mentalement tout ce qui s’offrait à lui afin de créer une carte mentale des lieux. Sait-on jamais, se disait-il intérieurement.
Ce qui semblait être une allée commerçante s’ouvrit à eux. Telle une enfant, Hakaze trépignait sur place, prête à dévaliser la moindre échoppe pour goûter aux spécialités locales et voir ce pour quoi les marchands de cette contrée étaient tant réputés. D’un geste de la tête, il lui accorda sa bénédiction. Heureuse comme tout, elle laissa un bijou sur sa joue en guise de remerciements et dévala la rue en guettant tout ce qui pouvait attirer son attention.
Akihiko, de son côté, chercha ce qui pourrait accueillir sa croupe au moins le temps d’une cigarette qu’il, selon lui, méritait bien après avoir bravé cette – trop – longue traversée en mer.

(c) AMIANTE

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À travers tourbillons et marrées


Quelle journée pourrie ! Parfois, j'en avais assez de mon clan, il m'arrivait de penser que tout ce que je faisais pour tenter de le faire changer et évoluer était inutile... Dans ces moments-là, je me disais que je n'avais rien à voir avec ces gens... Et, j'avais parfois l'impression d'être une totale étrangère, que leurs histoires ne me concernaient pas... Qu'ils me regardaient autant qu'ils prêtaient attention à des insectes... J'en arrivais à l'impression d'être invisible alors que je faisais pas mal d'effort pour me faire remarquer, pour sortir du lot et pour gagner en importance afin de faire entendre mes pensées.

Je m'étais encore une fois battue... Oui, c'était ma réponse... C'était la méthode que j'avais décidé d'employer afin qu'ils me considèrent comme leur égal... Ils... Ils étaient les anciens de mon clan, ceux qui croyaient plus fort que tout que leur expérience personnelle et leurs connaissances étaient de loin supérieur à ce qu'avait la nouvelle génération. Ils pensaient connaître les jeunes et savoir ce que voulions au plus profond de nous... Les temps changeaient, mais pas eux... Je ne savais pas s'ils essayaient de changer, mais ils restaient ancrés dans leur immobilisme. Seuls les jeunes ainsi que deux-trois exceptions voulaient changer les choses... Alors, comme d'habitude, j'avais débattu avec mes aînés, puis j'en étais venue aux mains avant que cette personne vienne me calmer...

J'avais encore mal... Cet homme n'y était pas allé de main morte en me frappant, il devait être de très mauvais poil. Il avait toujours le même regard, la même voix... Je l'avais frappé avec la même puissance que d'habitude et je ne l'avais même pas provoqué, pourtant, il ne s'était pas retenu face à moi... D'ailleurs, le bâtiment qui avait accueilli notre réunion était en ruine et il n'allait pas s'en remettre tout seul contrairement à moi...

Quoiqu'il en soit, cette journée avait mal commencé pour moi, alors autant essayer de limiter les dégâts ou de la rendre plus supportable en prenant du bon temps... Ce que je faisais quand je voulais oublier mes problèmes était simple, je me rendais au centre-ville, dans les rues commerçantes... Je savais que c'était là-bas où l'on avait le plus de chance de rencontrer des étrangers, pour la simple et bonne raison que beaucoup venaient pour le commerce, et quoi de mieux que des histoires autour de pays inconnus et de cultures inconnues pour oublier ses propres problèmes ? Moi, c'était ça qui me faisait avancer...

Je me retrouvais donc à parcourir Uzushiogakure en sautant de toit en toit, jusqu'à ce que mon pied glisse et que je tombe, en plein milieu d'une des rues commerçantes les plus fréquentées. Quelle erreur de débutant ! Cela avait le don de m'énerver ce genre d'idioties dues à un manque d'attention... Je me relevai en vitesse, me retournai puis me mis à marcher sans regarder devant moi, fonçant dans la première personne venue.

- Hé ! Tu pourrais faire attention !


En vrai, c'était à moi de m'excuser, mais j'étais pas d'humeur à ça. J'avais l'impression que l'univers entier était contre moi... J'observais la personne percutée avec attention, c'était un homme plutôt grand, il devait se trouver dans les environs du mètre quatre vingt-dix, aux longs cheveux blonds et aux yeux bleus... Il ne semblait pas d'ici... J'allais peut être réussir à passer le temps avec lui...

- T'es pas d'ici, tu viens d'où ?

Akihiko & Haruka
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the bad touch



Haruka & Akihiko


Après avoir bravé bains hallucinants, tempêtes, marrées et traversées, le Haut-Conseiller espérait enfin pouvoir avoir un peu de répit. Il aimait bien Hakaze mais son attachement dépassait l’entendement. Pouvoir respirer, ne pas avoir à parler pour ne serait-ce quelques minutes le réjouissait un peu. Il avait vraiment besoin de calme après ce qu’il avait subi pour venir jusqu’à Uzushio… Quel comble pour un maître du Suiton que d’être malade en bateau...Bah, personne ne saurait être parfait, se rassurait-il.
Quand bien même la rue marchande était bondée, il ne sentait plus oppressé et était fondu dans la masse. Apparemment, Uzushio était semblable à une grotte, à une caverne… Ici, les civils et même les autres ninjas de modeste rang et grade ne semblaient pas le reconnaître. Tiraillé entre la vexation et le répit, il décida d’opter pour la seconde option. De toute façon, Akihiko savait profiter et jouir d’un semblant d’ignorance ; aucune justification ou autre inutile palabre ne semblait se profiler.

« Semblait », oui. C’était le mot. Alors qu’il marchait doucement et tranquillement en contrebas de la rue à la recherche d’un banc pouvant accueillir son séant, voilà que qu’un bruit lourd mais délicat attira son attention. Sens en alertes – stupides réflexes ! - il restait sur ses gardes, prêt à anticiper une attaque contre sa personne. Suna n’était pas réputée pour sa gentillesse (quand bien même il ne comprenait pas pourquoi la terre entière leur vouait une telle haine, à quelques exceptions près…) et il fallait croire que sa propre réputation le précédait, à l’instar de la Sainte Patrie.
Ce ne serait pas la première fois que l’on tenterait de l’attaquer alors qu’il n’avait pas décidé de faire de vagues. Finalement, rien d’autre ne se manifesta, si ce n’était la foule qui continuait de vaquer à ses occupations ; négociations, marches, regards… Puis un choc. En plein dans son abdomen. Une jeune fille – probablement celle qui avait commis ce bruit – venait de lui foncer dedans. Lui n’y était pour rien. S’il l’avait pu, il l’aurait même aidée à se relever ou l’aurait au moins évitée. Alors… Pourquoi se faisait-il accuser ? Ces femmes… Toujours à se dédouaner de leurs propres fautes et erreurs, comme si elles voulaient être parfaites ou qu’on leur accordât un  minimum d’importance et de considération. Comme si on ne leur en donnait pas à l’origine.
Un sourire naquit sur ses lèvres.

Douce Aika… Tu aurais bien été capable d’agir de la sorte. Tu l’avais même déjà fait, à plusieurs reprises. Mais le contexte était différent. Tu ne voulais pas que quelques suspicions ne purent s‘éveiller ès esprits de nos chers collègues. C’est probablement pour cela que, maintenant que tu es partie et que tu as, je l’espère, rejoint un monde meilleur, je n’arrive pas à me détacher de toi. Je sais que tu souhaiterais que je puisse vivre, que je puisse être heureux. Que je n’ai plus besoin de filtre, que je n’ai plus besoin  de masque. Que j’arrête de m’inventer un script à chaque rencontre…

Quoiqu’il en soit, le blond était encore barbouillé à cause de cette précédente traversée et n’aimait pas spécialement être accusé, plus particulièrement quand il était véritablement innocent. Quand bien même il n’était pas connu en ces terres reculées, cela n’empêchait pas ses habitants de savoir faire preuve d’un minimum de respect envers les étrangers, surtout quand il venait d’aussi loin pour rencontrer un être prestigieux – l’héritier des Miyamoto. Bah, d’un côté, peut-être pourrait-elle le renseigner par la suite, lui indiquer les différentes procédures à suivre pour rencontrer cette personne qui l’avait « sauvé » face à un vieillard à l’endurance et la force… démentielles.
Mais d’abord, il allait lui-même lui inculquer un brin de respect. A sa manière – ô combien controversée, s’il en était. Oui, il aurait pu faire attention et la renverser intentionnellement. Oui il aurait pu se présenter d’instinct après avoir été percuté sans que cette dernière n’eut besoin de gaspiller sa salive ô combien précieuse, à en croire son débit de paroles, mais bon. Rapidement et avec une précision sans faille, le Haut-Conseiller allongea sa jambe relativement bas et balaya sans sommation celle qui était vraisemblablement tombée juste avant. De quoi au moins la remettre à sa juste place.

« Peut-être devriez-vous ne pas oublier quelle est votre véritable place au sein de la hiérarchie, lâcha-t-il, un regard grave contrastant avec son sourire angélique. Au bas de l’échelle vous semble bien plus seyant. Il tira une latte sur sa cigarette. D’où je viens ? Peut-être que ces sobriquets répondront à votre question. Il bomba le torse, maintenant que cette furie immature était rabaissée, à juste titre. Kayaba Akihiko, mais aussi… Ombre des Dunes, Suna no Daiya, Haut-Conseiller de son État, Source de Suna, Intendant du Sable, Onde bleue des Dunes, Prince Consort de la Sainte Fille de la Lune, Bras Droit de Son Excellence Serika Senshi… Et peut-être même d’autres que je pourrai adopter à votre bonne convenance, se présenta-t-il pour ensuite se courber devant elle, visage à quelques centimètres de celui de son interlocutrice. »  

Les chances pour que son spectacle et ses moult surnoms fussent leur effet étaient maigres, mais au moins le contexte était rétabli, ainsi que leur lien hiérarchique. Il valait mieux pour la Kunoichi de ne commettre d’acte déplacé ou trop induit d’une impulsivité évidente et inhérente à sa personnalité. Se faire avocat du Diable était une habitude, si ce n’était un réflexe, afin de justement pouvoir adapter son script et niveau de langage pour, entre autre, obtenir ce qu’il voulait. Mais pas cette fois. Akihiko était lui-même, ou du moins celui qu’il présentait à la plèbe et comment il se montrait en public : le Haut-Conseiller de Suna, bras armé du Kazekage, politicien engagé et pourfendeur des ennemis du Sable. Aussi il ne prendrait à parti quiconque se montrant un peu trop véhément à son égard et  n’hésiterait pas à se montrer aussi condescendant qu’il pouvait l’être et rabaisserait bien évidemment ceux qui devaient comprendre où se trouvait leur véritable place.

(c) AMIANTE

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À travers tourbillons et marrées


J'observais l'homme que j'avais percuté avec attention, essayant de déterminer s'il s'agissait d'un ninja ou d'un civil sans avoir recours à mes capacités sensorielle... Avant même que j'ai le temps de réagir, l'étranger m'avait mis à terre en me faisant une balayette... Je me sentais un peu gênée... Maintenant, je pouvais penser qu'il s'agissait d'un shinobi, car même distraite, j'aurais certainement vu venir un coup d'un  civil et je n'aurais certainement pas eu de mal à esquiver. Alors que j'étais à terre, je me redressai pour m'asseoir, puis, j'émis un son semblable à un grognement lorsque je levais mon regard vers l'homme.
Il se croyait où ? Il venait de me faire lamentablement tomber, en public, alors que j'étais une jônin d'Uzushio. Et en plus, il n'avait pas fini de me rabaisser le crétin de blondinet... Ce type... J'allais bien imprimer son visage dans mon esprit pour me venger... Je comptais débarquer un beau jour pendant son sommeil pour lui dessiner sur le visage et lui couper ses cheveux bien trop longs longs à mon goût. Enfin, pour ça, fallait que je trouve son adresse, j'allais donc le suivre toute la journée jusqu'à ce qu'il décide d'aller se reposer...

- Kayaba Akihiko, mais aussi… Ombre des Dunes, Suna no Daiya, Haut-Conseiller de son État, Source de Suna, Intendant du Sable, Onde bleue des Dunes, Prince Consort de la Sainte Fille de la Lune, Bras Droit de Son Excellence Serika Senshi… Et peut-être même d’autres que je pourrai adopter à votre bonne convenance.

Trop de surnoms... C'en était pénible... Et puis, il s'y croyait vraiment celui-là... En tous cas, il était pas crédible... Cette histoire de Haut Conseiller de Suna, c'était que du vent, j'en étais persuadée. Premièrement, je voyais pas ce qu'il pourrait bien faire ici... Puis, franchement, il ressemblait à un touriste, pas du tout à un haut gradé. En plus, je le trouvais pas charismatique, il me semblait plutôt antipathique... sans compter qu'il n'avait pas de garde rapprochée ou de truc qui s'en rapprochait... Il était tout seul... Il croyait vraiment que j'allais gober son histoire ? Y avait plein de personnes plus intelligentes que moi, mais j'étais pas née de la dernière pluie...
Malheureusement pour lui, j'étais têtue au possible et je risquais pas de le lâcher jusqu'à ce qu'il me dise la vérité. Il devait pas connaître le clan Uzumaki s'il pensait s'en tirer si facilement, surtout qu'il avait osé me rabaisser et que c'était quelque chose que je détestais. Il n'y avait pas grand chose qui me mettait de mauvais poil, mais je détestais les menteurs et qu'on me rabaisse, soit deux éléments qui caractérisaient cet étranger...

Il était trop proche... Son visage était vraiment trop proche... Il connaissait le concept d'espace vital ? Là, il était en train d'envahir le mien... Et j'aimais vraiment pas ça... Est-ce que, moi, je me frottais contre lui ? Non. Je mis ma main droite entre nos deux visages, puis je le repoussais gentiment, comptant me venger un peu plus tard, avant de me relever, sans lui lancer le moindre regard. Je dépoussiérais ensuite mes vêtements et vérifiais qu'il n'y avait pas la moindre déchirure... Ce ne fut qu'après que j'adressais quelques mots à l'inconnu qui tentait vainement de se faire passer pour quelqu'un d'important.

- Déjà, tu n'es absolument pas crédible en Haut Conseiller de Suna et je déteste les menteurs alors tu ferai mieux de me dire la vérité. En plus, est-ce que tu connais le principe d'espace vital ? Tu es envahissant au possible.


Akihiko & Haruka
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the bitch came back



Haruka & Akihiko


Le Rokh… Oiseau aussi fabuleux que légendaire uniquement présent dans les contes et autres légendes de par delà les dunes… D’aucun animal ne dépassait sa magnificence, sa grandeur… Volatile de feu, de lui ne s’échappait qu’un sentiment de puissance, d’impérialisme et de supériorité. Funeste présage d'une mort imminente surgissant comme la foudre, symbole de renouveau et d'immortalité et surtout gardien millénaire de l'arbre de la connaissance, il n’était pas à sous-estimer, moquer ou encore à se mettre à dos… De la même manière, Akihiko jouissant de moult rumeurs et autres légendes urbaines n’ayant pour égard que son illustre personne. Ces mêmes textes et palabres avaient d’abord pris racine aux abords de Suna pour ensuite s’exporter jusque dans les terres plus reculées, comme celles où l’on battait le Fer à longueur de journée. Mais aussi surprenant que cela pût paraître, d’aucun n’avait entendu parler de lui au sein même des tourbillons et autres bicéphales. Quoique blessé, il passa outre – ce n’était qu’une nation arriérée qui ne savait que négocier les prix comme les marchands de tapis qu’ils étaient – bien trop vénaux, la politique ne saurait captiver leurs esprits bien pensants. A part quelques élus, dont un certain héritier de clan prestigieux.

Apparemment, il était tombé sur ceux de cette caste de l’Ignorance, dont les paroles ne trahissaient que la bassesse dont ils étaient capables, dotés. Ne pas reconnaître le Numéro deux de Suna de vue n’était pas forcément déplorable (encore que…). Recevoir un étranger, peut-être même porteur de jouvence et autre nouveautés intéressantes pour cette nation de marchands, en l’accusant à tort de l’avoir trébuché et en l’agressant était bien plus grave, important. En un sens, la gravité était moindre puisque ce n’était pas le cas. En revanche, ne pas le croire était semblable à un pêché capital aux yeux du Sunajin.
Homme de renommée mondiale, aux tours de force et autres hauts faits, il pouvait tout à fait concevoir qu’on ne l’eut pas reconnu de prime abord. Qu’on n’entendît jamais son nom ne changeait rien à ses a priori sur la personne qu’il venait de balayer – littéralement. Mais qu’on osât douter de sa parole ? Lui qui mettait toute la bonne foi du monde, qui ravalait sa fierté au point d’aller s’entretenir – du moins allait-il essayer – avec le membre d’un de ces clans ô combien illustres, si l’on en croyait les légendes, rumeurs et autres textes susceptibles de renseigner quiconque de suffisamment ouvert pour s’y intéresser.

Quelle était cette sale manie de le dévisager de la sorte ? Il était fort probable que sa beauté et son charisme l’écrasent. M’enfin, mademoiselle, un peu de retenue ! Mademoiselle… Jeune enfant, à en croire ses traits et son impulsivité. L’intendant en avait connu des caractères impulsifs, mais aucun n’avait daigné l’insulter de la sorte, quand bien même on ne le reconnût pas. Même lui, aussi fier et imbu de sa personne fût-il, ne rejetait pas forcément ce dont il était explicitement coupable sur les autres. En l’occurrence, ELLE s’était emmêlée les pieds – savonnettes semblait plus approprié – sur les toits, ELLE avait donc trébuché comme l’incapable qu’elle était et, pour finir, ELLE était rentrée en Akihiko. Pas l’inverse.
De fait, jeune pomme que vous êtes, vous seriez priée de reconnaître vos torts et d’admettre votre bêtise avant de tenter de vous faire passer pour ce que vous n’êtes pas, contrairement à Votre Éminence présente ici-même et vous surplombant de tout son être, vous rappelant par la même occasion quels sont les véritables rôles de vos deux personnes.
Le stratège de Suna ne pouvait que se délecter des larmes intérieures de la môme qui gisait à ses pieds. Ses multiples grimaces ; fussent-elles liées à sa chute, la douleur passagère ou encore la confrontation mentale qui prenait place dans son esprit ; ne faisaient que l’aider à se complaire dans son sentiment de supériorité et de suprématie largement démontrées.
Son visage angélique aussi proche du faciès enfantin, il put parcourir le moindre de ses traits, la moindre imperfection, le moindre muscle s’agitant sous ce couvert épidermique et mémoriser le tout. Il lui fut également aisé de repérer deux trois faits intéressants et les mettre en corrélation en esprit, même s’il gardait tout cela pour plus tard dans la conversation – il avait déjà planifié quand dire quels mots cinglants.

Finalement, elle l’avait repoussé doucement mais sûrement, peut-être par peur de prendre une deuxième rouste en aussi peu de temps et ce fut à ce même instant qu’elle indiqua ne pas le croire et le considéra comme un menteur. N’y avait-il donc rien de plus stupide… Non pas par défi mais plus pour son intégrité personnelle – et aussi démontrer sa bonne foi – Akihiko sortit un petit étui de cuir de poche. Un porte-feuille, en somme. De là il en extirpa quelques papiers qu’il masqua de la vue de tous sauf d’elle, l’empêchant malgré tout de lire les inscriptions présentes sur ces parchemins on ne pouvait plus officiels.

« Un menteur, dites-vous… Reformula-t-il en mettant l’insigne de Suna en valeur sur son bras droit, sans ajouter un mot et prenant son parchemin d’identité en mains. D’une grâce angélique, il se posta aux côtés de l’Uzujin, sans pour autant envahir son espace vital apparemment si précieux et lui planta la carte sous les yeux. Suis-je bête, je me disais bien qu’il manquait un titre dans ma précédente énumération… Ricana-t-il. Oui, il avait oublié cet oiseau ancestral... Peut-être ce document ne suffira pas à prouver la vérité telle qu’elle est, si tel est le cas je peux également demander à votre cher et tendre Senkage de me recevoir, qu’en dites vous, jeune enfant dont elle ne semble pas connaître la propre identité ? Il sortit une cigarette et, s’éloignant, l’alluma. Pour votre bonne information, vous saurez qu’il est mal venu et vu de reprocher à quelqu’un un sujet duquel on ne peut s’estimer être irréprochable, lui fit-il remarquer. En revanche… Une chevelure de feu, un tempérament embrasé, une tenue de seconde mains… Vous devez forcément être une Uzumaki, siffla-t-il, cinglant, voire grinçant. Pauvre petite… Vous ne semblez guère plus commode que vos irascibles ancêtres et prédécesseurs, incapable de réflexion et de réfléchir par vous-même. Une enfant endoctrinée par des dogmes répétés dès le plus jeune âge, en somme. »

(c) AMIANTE

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À travers tourbillons et marrées


Je regardai son parchemin d'identité en soufflant, persuadée qu'une imperfection me ferait comprendre qu'il s'agissait d'un faux, cependant ce n'était pas le cas. Mon regard fit un allez-retour parchemin-blondinet. J'étais médusée... Je ne savais pas quoi dire... J'étais affreusement embarrassée... Il ne semblait pas m'avoir menti finalement, je ne savais que dire... J'avais jugé trop vite cet homme et ne lui avais attribué aucun crédit. J'avais été un peu injuste, mais c'était en partie de sa faute puisqu'il était absolument insupportable, sa façon de s'exprimer était digne du pire déchet de l'univers. S'il rabaissait tout le monde comme ça, fallait pas s'étonner qu'on ait pas envie de lui faire confiance ou de l'écouter.

Bon... Maintenant, je pouvais me dire que ce n'était absolument pas une bonne idée de chercher la bagarre avec lui ou de me venger, c'était même des choses a éviter à tout prix si je voulais éviter un incident diplomatique... Je n'aimais pas sa façon de me regarder, ni celle qu'il avait de m'adresser la parole, mais je pouvais endurer cela pour le bien d'Uzushio, car je doutais que notre village puisse combattre un autre village si facilement. J'avais peut être le sang chaud, mais cela ne voulait pas dire que je n'étais pas en mesure de réfléchir ou que je risquais de mener ce village à sa perte, car je savais aussi me taire ou obéir lorsque la situation l'exigeait.

J'avais failli m'excuser face à Kayaba Akihiko, néanmoins cette idée avait disparu de mon esprit dès lors qu'il recommença à me rabaisser. Lui était-il impossible d'être aimable deux minutes ? Savait-il ce qu'était un être humain ? Etait-il au courant qu'il n'était pas parfait ? J'en venais même à me demander si cet homme n'était pas un peu misogyne sur les bords, à s'acharner autant sur moi, une fille qu'il n'avait jamais rencontré auparavant. Détestable... Il était vraiment détestable. Je ne savais pas s'il s'agissait de pitié ou d'autre chose, mais j'étais Jônin et je doutais avoir obtenu ce grade parce que j'étais incapable de réfléchir par moi-même. De plus, je ne supportais pas qu'il parle de moi et des Uzumaki comme s'il savait tout de nous. J'étais persuadée qu'il parlait sans rien savoir, je me demandais même s'il avait déjà vu notre domaine ou l'un de nos Fuinjutsu, c'était bien le minimum pour parler d'un clan comme le notre... Il n'avait aucune idée des relations que j'entretenais avec les miens... C'était juste un beau parleur et un homme extrêmement hautain.

Je ne savais pas ce qu'il pouvait bien faire là, mais s'il venait voir une personne précise, j'allais prier pour son âme vu le personnage qu'elle allait se coltiner. Du coup, il fallait que je fasse très attention à mes paroles, même si je comptais lui faire part de mon mécontentement... S'il n'avait pas été un personnage si important, je lui aurais probablement craché à la figure pour ce qu'il avait osé dire, malheureusement ce n'était plus envisageable... Par contre, s'il pouvait être assassiné par quelqu'un durant son séjour au Pays des Tourbillons, j'étais prête à ramper aux pieds de l'assassin, quitte à devenir son esclave.

- Je n'apprécie pas vraiment le fait d'être comparée aux anciens du clan Uzumaki, je ne suis pas vraiment sur la même longueur d'onde qu'eux. Et si son Excellence n'était pas si antipathique, je l'aurais peut être crus.

Même si je faisais des efforts au niveau de la formulation, l'intonation qui accompagnait ces paroles laissaient clairement comprendre le fait que je n'appréciais guère cette personne. De plus, je lui avais dit ça en le regardant droit dans les yeux, comme pour le provoquer. Je ne détournais pas le regard et je ne comptais pas le faire avant lui.

Akihiko & Haruka
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ft. Kayaba Akihiko & Uzumaki Haruka

À travers tourbillons et marrées





Mitsuko sautait de toit en toit lorsqu'elle aperçut une petite tête rousse qui lui était familière. Haruka, car c'était bien elle, semblait être en plein milieu d'une discutions animée avec un grand homme blond. Il ne fallut que quelques secondes à la Fûma pour reconnaître Kayaba Akihiko, le haut-conseiller de Suna. La jounin se concentra un instant sur sa signature de chakra. Pas de doutes, c'était bien lui...






[2 ans plus tôt...]


La meilleure méthode pour récolter la paix est de semer de sa parole. C'était là l'intime conviction de Tsuri Meyo, le Senkage du village des Tourbillons. C'est dans cette optique qu'il avait envoyé un diplomate au village de Suna. Otama Tenien, étant capable de manier les mots avec finesse, était cependant inapte à assurer sa propre protection. Aussi, une garde rapprochée lui avait été attribuée. Mitsuko, qui faisait parti de la petite équipe, devrait mettre ses habilités de senseur à bon escient.

Bien heureusement, le voyage jusqu'au village des sables s'était passé sans encombre. Le petit groupe avait accosté dans l'un des rares villages de pêcheurs du pays du vent, où ils avaient pris contact avec un Sunajin envoyé à leur rencontre. Après cela, ils avaient suivi leur guide jusqu'à la capitale.

Le village du sable... Suna portait bien son nom. Même les bâtiments semblaient en être composé à en croire leur pâle couleur jaunâtre, et c'était sans même faire mention de l'immense désert qui l'entourait. Profitant de cette situation inespérée, la Fûma lançait des regards discrets dans toutes les directions pour en apprendre le plus possible sur le peuple des dunes. Bien vite, alors même qu'elle n'avait eu le temps de relever quoi que ce soit d'important, la délégation fut menée vers un grand bâtiment où ils purent se reposer un peu.

Seulement quelques minutes plus tard, un homme les avait rejoint dans la pièce où ils se trouvaient. Celui-ci avait été choisi pour mener les négociations au nom de son maître, Senshi Serika, le Kazekage. Le nouveau venu ne tarda pas à se présenter comme étant Kayaba Akihiko, le haut-conseiller de Suna. Il n'avait alors fallu qu'un instant à Mitsuko pour enregistrer sa signature de chakra et prendre connaissance de son affinité élémentaire.







Mitsuko sauta en contre bas, atterrissant non loin des deux interlocuteurs, avant de couper poliment court à leur querelle.

_ Bonjour Haruka-san. lui lança-t-elle en la saluant d'un signe de tête, avant de tourner son regard vers l'étranger. Bonjour à vous aussi Kayaba-dono. Puis-je vous demander la raison de votre présence ?



HRP:

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I knew you were

trouble



Haruka & Akihiko


Était-ce donc si compliqué que cela d’être une figure de haute autorité dans son village mais de n’avoir strictement aucune autorité, aucune notoriété même, au sein d’un autre ? Pourtant, bon nombre de citadins, villageois et ninjas savaient qui était le si réputé Kayaba Akihiko. Mais cette gamine, quand bien même son chakra était puissant, au moins autant que le sien, laissait surtout présager une constante ignorance. Il étai préférable pour elle de ne jamais se lancer dans la politique. JAMAIS. Comment pourrait-elle servir son village avec pareille fonction si elle ne connaissait rien du monde qui l’entourait ? Si elle n’était pas même au fait de ce qui se passait par delà cette nation côtière ? Elle ne connaissait rien à la vie, en somme.
Ce n’était pas si surprenant, en vue de son jeune âge. Du moins, l’âge qu’elle semblait avoir. Les Uzumaki étaient, certes, réputés pour leur longévité ahurissante et leurs capacités à posséder la vigueur de leurs vingts ans, mais pour le coup… Elle semblait VRAIMENT jeune. Était-elle au moins majeure ? Son immaturité laissait bien évidemment penser le contraire. Bah, au pire, ce n’était pas au Haut-Conseiller de refaire son éducation – pas même parfaire, car il y avait sans doute possible tout à refaire ici. Un vrai cas ! Il n’avait pas que ça à faire ; il ne pouvait certainement pas se permettre de perdre du temps avec pareilles futilités.

En attendant, elle disait du Sunajin qu’il était antipathique ? Oh ? C’était bien la première fois qu’on le qualifiait ainsi. Fourbe, manipulateur, calculateur, joueur, perfide, insidieux… Mais de là à être antipathique… Il y avait un fossé. Un océan. Un creux. UN RAVIN ! Une galaxie, quitte à être dans l’absurde, autant faire comme elle.
Quand bien même Akihiko prenait un malin plaisir à remballer le moindre de ses arguments, il voyait le temps qui défilait et peut-être qu’il arriverait trop tard pour voir le véritable objet de sa visite : Miyamoto Akrillo. Ce dernier semblait être là, au vu des dires des différents gardes et citadins qu’il avait pu interrogé avant d’arriver face à cette… hurluberlue. De toute façon, discuter avec elle n’était pas intéressant du tout. L’absence de normes sociales en cette personne dépassait tout entendement. Un concentré de non-sens, de conneries et d’absurdité, voici ce qu’elle était ! Le pire dans tout ça, c’est qu’elle ne prenait pas la peine de répondre à tout ce qui la concernait. Non. Elle ne répliquait qu’aux phrases qui lui faisaient prendre la mouche, qui la blessaient en son ego de sale gosse. Ni plus ni moins.

Mais avant de partir, une dernière pique semblait de mise. Du moins, c’est ce qu’aurait voulu faire le Kayaba, lorsqu’un autre chakra de Shinobi se fit ressentir non loin d’eux. Du coin de l’oeil, voilà qu’il lorgna sur celle qui venait de couper court à leur banale discussion, d’une politesse irréprochable. Voilà qui contrastait avec l’Uzumaki. Néanmoins, cette dernière ne lui était pas inconnue. En effet, celle-ci pouvait être targuée d’être le garde du corps de Otama Tenien, politicien, lorsqu’il s’affairait à quelques visites diplomatiques… Au sein même du Pays du Vent et de Sunagakure no Satô, par exemple. Comment aurait-il pu l’oublier ? Déjà qu’il lui était impossible d’oublier bon nombre de choses…
Fûma Mitsuko. Elle le salua après avoir fait de même avec sa camarade Uzujin et, sans surprise, lui demanda la raison de sa venue, de sa présence. Enfin quelqu’un de sensé ! Sensée, en l’occurrence. Un fin sourire naquit sur les lèvres de l’homme des sables qui s’inclina légèrement vers sa nouvelle interlocutrice.

« Bonjour à toi, Fûma-san, lui rendit-il. Puis, se redressant, il sortit la note de celui qui devait vraisemblablement être son futur hôte. Je suis venu en vos sacro-saintes terres sur invitation de l’héritier des Miyamoto – celui qui me semble tout bonnement placé pour être votre futur Intendant. Il lui tendit la note. Si toutefois tu doutes de ma bonne foi, en voici la preuve. Tu devrais être capable d’y déceler sa signature de chakra... Mais alors que je ne cherchais qu’à m’asseoir le temps que mon binôme fasse quelques emplettes… Voilà qu’une de tes subordonnées m’est littéralement – et malencontreusement – tombée dessus et n’a de cesse de se targuer d’être irréprochable, quand bien même fut-ce de sa propre faute, dénonça-t-il. »

(c) AMIANTE

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À travers tourbillons et marrées


Casse-pied... Cet homme était vraiment pénible... Je ne savais pas comment ses subalternes pouvaient le supporter tous les jours de l'année. Le taux de suicide devait être important dans son village. Enfin, peut être que je le trouvais pénible parce que j'avais passé une sale journée et que j'avais simplement envie de me défouler sur quelqu'un. Malheureusement, ce n'était pas la personne idéale pour ce genre de chose, il occupait une place importante à Suna, j'étais en train de jouer avec le feu et je le savais pertinemment, mais je ne réussissais pas à me contenir, ou du moins, pas totalement. C'était assez problématique, mais, par chance, il ne semblait pas être venu avec de mauvaises intentions. D'ailleurs, je ne savais toujours pas ce qu'il faisait là... Peut être qu'il était simplement venu faire du tourisme, même les haut gradés devaient avoir des vacances.

J'étais sûre qu'il allait me répondre. Ce type n'allait certainement pas laisser passer une occasion de me rabaisser, j'attendais donc sa réponse en le regardant droit dans les yeux. J'étais persuadée qu'il allait parler lorsqu'une kunoichi se joignit à nous. Fûma Mitsuko. Nous entretenions de bonnes relations toutes les deux, mais nous n'étions pas particulièrement proches pour autant. Je l'aimais bien cette Jônin, c'était quelqu'un de bien.

_ Bonjour Haruka-san. Bonjour à vous aussi Kayaba-dono. Puis-je vous demander la raison de votre présence ?

Toujours aussi polie, celle-là. Je la saluai de la main et l'accueillis avec un sourire. S'il était hors de question de me montrer aimable avec le blond, je n'avais aucune raison d'être infecte avec la spécialiste du shurikenjutsu. Quoi ?! Ils se connaissaient ?! Mes yeux s'écarquillèrent. J'avais du mal à y croire... Alors que j'étais déstabilisée par cette révélation, l'autre crétin de Haut Conseiller me présenta comme subalterne de l'Uzujin ici présente. Enervée ou non, il n'y avait aucune raison pour que j'apprécie que l'on me rabaisse comme cela.

Si seulement je n'étais pas une kunoichi d'Uzushio... Dans ce cas là, si je n'étais pas Uzujin, j'aurais pu l'envoyer balader voire le frapper ou le pousser du haut d'une falaise, un truc du genre. Hélas, je tenais à ce village et je ne comptais pas être à l'origine de sa ruine. Même si je n'avais pas le droit de me montrer hostile avec lui, je ne comptais pas le laisser raconter des bêtises à mon sujet. J'acceptais de concevoir que notre dispute était de ma faute, mais je n'étais en rien inférieur à Mitsuko si ce n'était au niveau de l'âge.

- Aux dernières nouvelles, je ne suis pas sa subalterne. Je vois pas d'où le Haut Conseiller sort une ânerie pareille.

Akihiko, Mitsuko & Haruka
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ft. Kayaba Akihiko & Uzumaki Haruka

À travers tourbillons et marrées





Les interlocuteurs saluèrent à leur tour Mitsuko. Après cela, l'étranger justifia sa venue en tendant un parchemin dans sa direction. Entendant de sa bouche que l'objet était infusé du chakra de l'héritier du clan Miyamoto, la jeune femme se concentra alors sur la lettre pour en lire la signature de chakra.

_ Aux dernières nouvelles, je ne suis pas sa subalterne. Je vois pas d'où le Haut Conseiller sort une ânerie pareille. contredit à juste titre la Uzumaki.

_ En effet, Haruka-san et moi avons le même grade. confirma Mitsuko avant de reprendre. Malheureusement, malgré ma tentative et n'étant pas dotée du sixième sens, il m'est impossible de lire la signature de chakra présente dans la lettre. Il va donc me falloir vous escorter jusqu'à votre destination. Je suis sure que ma compagnie ne vous dérangera guère, n'est ce pas ?

Comme à son habitude et malgré son mensonge, l'illusionniste avait su conserver un sourire des plus aimable sur le visage. Si elle avait pu vérifier la signature de chakra présente dans le parchemin, elle n'avait jamais pu recueillir celle de l'original. Il lui était donc impossible de vérifier les dires du Sunajin.

Du coin de l'œil, Mitsuko repéra une étrangère venant dans sa direction. Sa signature de chakra fut elle aussi rapidement analysée par l'Uzujin.

_ S'il s'agit de votre compagnon de voyage, reprit la Fûma en montrant l'arrivante du menton. je propose que l'on se mette en route. Haruka-san, on se voit très bientôt.

L'étrangère ne mit pas longtemps à arriver à leur niveau. Mitsuko put alors la reluquer à loisir. Elle ressenti un pincement de jalousie en constatant la beauté de la jeune créature qu'elle savait bien au delà de la sienne. La jounin n'en perdit pas son sourire ou son savoir-vivre et l'accueillit aimablement.

_ Bonjour. Mettons-nous en route. Puis-je vous demander votre nom ?



HRP:

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Tsuioku Mezameru

Tamashii



Haruka & Akihiko


Cette manie qu’avait cette fichue gamine de toujours tenter de remettre sa propre sur le dos des autres était insupportable. Même le plus patient des sages, des moines ou de ces autres ermites n’aurait pu garder son calme bien longtemps face à telle turlutaine. Amaterasu fut louée, voilà que l’aubaine Fûma Mitsuko s’était intercalée entre eux, mettant fin à cette futile et ô combien stérile querelle. Akihiko voyait cette intervention comme un acte détails près : il n’allait pas pouvoir se rendre chez son hôte en toute tranquillité, en toute sérenité. Il fallait que la Jûnin – véritable – l’accompagnât. Simple mesure de sécurité ou manque de confiance ? Bah, les deux semblaient cohérents.
Il était évident que la plus jeune n’allait pas en rester là. Tandis que le blond s’apprêtait à ENFIN s’éloigner d’elle en espérant ne plus jamais avoir à entendre sa voix stridente et criarde au possible, la présupposée Jûnin ajouta d’autres paroles, tout aussi sèches que les autres. Des âneries ? Dans les faits, pas tellement. Quand est-ce qu’une Kunoichi aussi gradée pouvait se permettre d’ainsi alpaguer les visiteurs de sa patrie ? Jamais. Sous aucun prétexte – à moins d’être Sunajin.

« Comportez-vous comme tel, milady à l’identité encore secrète, et peut-être serais-je plus enclin à ne plus vous affubler du rang de Genin, lâcha le Haut-Conseiller avant de définitivement tourner les talons. Mitsuko-san, tu ferais bien de lui enseigner la politesse… Histoire qu’elle puisse ne serait-ce que t’arriver à la cheville à ce niveau. »

Le Voilà ENFIN débarrassé de cette gêne incommensurable. C’est à ce même moment que l’autre Uzujin appuya les paroles de la gamine (comment vouliez-vous ne pas lui monter la tête à cette gosse…) avant d’expliquer les circonstances de cette pseudo surveillance. Qu’à cela ne tînt. Le Kayaba souleva les épaules, nonchalant, en guise d’approbation et se permit de prendre les devants, sans pour autant distancer celle qui était aux dernières nouvelles la garde du corps d’Otama Tenien. Un politique comme un autre. Un monsieur tout le monde, en somme.

Soudain, Akihiko tiqua. Un fort chakra venait d’entrer dans son périmètre d’action. Par réflexe, il tourna la tête en sa direction et la couleur ébène de son amie ne lui échappa pas le moins du monde. Bardée de sacs, gadgets et autres contenants, c’est avec un énorme sourire aux lèvres qu’elle marchait vers lui. Sourire qui fut rapidement défait lorsqu’elle s’aperçut qu’il n’était pas seul… Pour ensuite arborer un faciès ô combien fier. Oui, Hakaze était fière d’elle et se trouvait bien plus belle que leur nouvelle accompagnatrice. Bien sûr, c’était mal connaître l’héritière Kusaribe que de penser qu’elle se retiendrait de se moquer de son vis-àv-si, ou d’une énième rivale comme elle pouvait si bien le dire. En arrivant à sa hauteur, elle pouffa de manière snob pour ensuite lui tirer la langue puis donna un léger coup d’épaule au blondin. Gentleman, poli, courtois et… tout le contraire de la gamine d’Uzushio, il lui déchargea les bras.

«  Il voulait s’occuper des présentations lorsque l’autre femme demanda à l’ébène de décliner son identité. Afin d’éviter toute querelle, Akihiko reprit ce qu’il avait tenté de commencer. Hakaze, Fûma Mitsuko. Mtsuko, Kusaribe Hakaze. Il s’arrêta et déposa les sacs à terre pour sortir une cigarette. Comme à son habitude, il en proposa à qui serait intéressée avant de ranger son paquet de d’allumer la sienne. Mitsuko… Il recracha sa fumée haut vers le ciel. Saurais-tu nous trouver un en droit ou quelqu’un d’apte à garder les achats compulsifs de Hakaze ? Je n’avais pas vraiment imaginé mon entrée chez les Miyamoto les bras chargés de souvenirs des Tourbillons... 
- Des achats compulsifs ? S’étouffa la concernée. J’ai des idées en tête dont je prendrai le soin de gérer une fois qu’on aura enfin quitté cette atmosphère morose, Aki ! Elle soupira. Mais c’est vrai que pour une visite diplomatique… c’est pas génial de se ramener comme ça… Bah, si on peut les récupérer en sortant c’est bon, non ? Elle se tourna vers leur hôtesse des rues. N’est-ce pas ? »

(c) AMIANTE

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À travers tourbillons et marrées


J'aimais beaucoup Mitsuko, mais ce qu'avait dit cet homme sur le fait d'être sa subalterne était blessant, surtout après les efforts que j'avais dû faire pour atteindre ce grade. Comment pouvait-il se permettre de juger ainsi les autres ? J'étais jeune, et alors ? Cela ne faisait pas de moi quelqu'un de stupide ou une faiblarde. J'avais mon caractère et ma façon de faire les choses, mais cela ne m'empêchait pas de rester une kunoichi fiable, sérieuse et appliquée dans son travail. Apparemment, ils avaient un esprit bien étroit à Suna... J'étais tellement heureuse et chanceuse de ne pas y être née, je bénissais mes parents pour ce merveilleux présent et je priais pour les pauvres âmes qui avaient vu le jour dans le village caché du Pays du Vent.

La maîtresse du shurikenjutsu confirma que nous avions toutes deux le même grade. Et ce grade que nous partagions n'était pas une décoration, nous étions sur le même pied d'égalité, nous avions chacune servi de sensei à l'autre, à un moment donné. Plus que collègues ou connaissances, nous avions appris à nous connaître et étions devenues assez proches. Socialement parlant, nous étions très différentes l'une de l'autre, mais c'était la diversité qui voulait ça. Et, même si j'étais loin d'être la personne la plus agréable ou courtoise en société, ces défauts étaient contrebalancés par certaines de mes qualités.
J'étais étonnée de constater que la Fuma avait menti concernant la lettre. Elle possédait d'excellente capacités sensorielles, nous nous étions découvert ce point commun lors d'un repas que nous avions partagé dans un restaurant d'Uzushio. Peut être que la kunoichi ne faisait pas le moins du monde confiance au Haut Conseiller de Suna et qu'il s'agissait de la raison pour laquelle elle lui avait menti. Mais si c'était bien le cas, elle était doté d'un certain talent puisque son visage laissait penser qu'elle était sincère. J'espérais qu'elle partageait mon avis concernant cet abomination qui était venue dans notre beau village.

« Comportez-vous comme tel, milady à l’identité encore secrète, et peut-être serais-je plus enclin à ne plus vous affubler du rang de Genin. Mitsuko-san, tu ferais bien de lui enseigner la politesse… Histoire qu’elle puisse ne serait-ce que t’arriver à la cheville à ce niveau. »

Quoi ?! Il m'avait carrément comparée à une Genin ? Décidément, il était complètement impossible que j'arrive à supporter un type pareil, même s'il pensait ce qu'il disait, il n'avait pas besoin de le dire à voix haute. Cet homme était la preuve vivante qu'une personne polie n'allait pas forcément de pair avec appréciable. Je décidai de garder le silence et de laisser seule Mitsuko avec Kayaba Akihiko. Je saluai mon amie, puis je me hissai sur un toit avant de tirer la langue au sunajin, quittant dans la foulée leur champ de vision. Maintenant que j'y pensais, fallait que j'aille faire quelques courses pour nourrir mes cadets.

Akihiko, Mitsuko & Haruka
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ft. Kayaba Akihiko & Uzumaki Haruka

À travers tourbillons et marrées





Haruka s'en allait par les toits alors que le blondin présentait les deux femmes. Après cela, l'homme sorti son paquet de cigarettes et en alluma une. Il tira une latte sur le petit tube en papier avant de recracher la fumée et de reprendre la parole.

_ Mitsuko… Saurais-tu nous trouver un en droit ou quelqu’un d’apte à garder les achats compulsifs de Hakaze ? Je n’avais pas vraiment imaginé mon entrée chez les Miyamoto les bras chargés de souvenirs des Tourbillons...

_ Des achats compulsifs ? réagit Kusaribe Hakaze. J’ai des idées en tête dont je prendrai le soin de gérer une fois qu’on aura enfin quitté cette atmosphère morose, Aki ! Mais c’est vrai que pour une visite diplomatique… c’est pas génial de se ramener comme ça… Bah, si on peut les récupérer en sortant c’est bon, non ? N’est-ce pas ? demanda t'elle a Mitsuko.

Cette dernière ne les avait écoutées qu'à moitié. Elle avait été sciée à la vue du Haut-Conseiller de Suna faire une telle erreur de débutant. N'était-il pas un ninja ? Ne savait il pas que n'importe qui pouvait le traquer à l'odeur en imbibant ainsi ses vêtements de cette immonde fumée ? Même pas besoin d'Odorat Sur-développé ! Étant elle-même ninja espion, elle s'attendait certainement à mieux de sa part.

Du coin de l'œil, elle vit deux enfants courir à coté d'eux au moment où le Suajin s'apprêtait à inhaler à nouveau le poison. D'un mouvement rapide, elle donna avec précision une pichenette au bout de la cigarette. La fraise rougeoyante s'échappa de sa prison de papier avant de voltiger sans danger, et de finir sa course sur le sol dallé.

_ On ne fume pas sur la voie publique, Kayaba-dono. le gronda la Fûma d'une voix calme et aimable, mais qui se savait stricte. Son éternel sourire bienveillant, lui, ne lui avait jamais quitté le visage. Mitsuko désigna alors un restaurant à quelques mètres d'eux. Elle connaissait l'endroit, y ayant mangé quelques jours plus tôt avec Haruka. Hakaze-san peut nous attendre ici avec ses achats. C'est un très bon restaurant. On enverra les porteurs du clan Miyamoto la chercher dès notre arrivée.

Des porteurs du clan Miyamoto ? Bien peu de chance...
Sans laisser l'occasion aux deux autres de répondre, l'illusionniste tourna les talons et se mit calmement en route pour le domaine du clan des bretteurs.

_ C'est là qu'une ambassade Sunjin dans notre village aurait été d'une grande aide, Kayaba-dono. Vous aurez pu y séjourner et y stocker vos achats. Et c'est aussi fort utile pour bien d'autres raisons des plus évidentes...

En engageant la discutions avec humour, mais sur des paroles aussi lourdes de sens, elle encourageait le Haut-Conseiller à abandonner sa camarade pour la suivre et poursuivre.

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i knew you

were trouble



Haruka & Akihiko


Par delà les contrées et barricades qui protégeaient Uzugakure no Satô, quiconque tendait l’oreille pouvait entendre moult louanges et gratifications envers ses habitants. Heureux étaient les simples d’esprits… Ils n’avaient probablement jamais mis un pied en son sein et ne se basaient que sur de simples a priori… Biaisant ainsi tout discernement. Quand on côtoyait ces chers villageois, il était aisé, mais tout aussi surprenant, de se rendre compte que cette nation regroupait la moindre tare existante et possible. Bien sûr, tout n’était pas blanc ou noir.  Comme partout. Mais cette concentration était bien plus flagrante en ces terres qu’ailleurs. De fait, certains éléments sortaient du lot ; le Miyamoto qui avait convié Akihiko à discuter à sa table en était le parfait exemple. Pour le reste… Une Jûnin immature et encore dans l’âge bête qui catégorisait à merveille les prépubères, tout juste bon à agresser quiconque s’opposait à eux, incapables de réfléchir et voir plus loin que le bout de leur nez et dont la seule rhétorique consistait à tirer la langue à ceux qu’ils pouvaient considérés comme antipathiques. Ah, la jeunesse…
De l’autre côté, il y avait ces honnêtes gens un peu trop propre sur eux. Étaient-ce là les pires ? Bonne question. Le doute était permis… A se montrer trop bien avec son prochain, les suspicions ne pouvaient qu’être présentes ès esprits. Mais pour le coup, Akihiko connaissait celle qui faisait en sorte d’être propre aux yeux de tous. De ce fait, il n’avait pas beaucoup de doutes. En revanche, son attitude de pimbêche slash miss-je-sais-tout-et-ferai-régner-l’ordre avait une certaine propension à l’agacer. Quitte à agir comme ça, autant s’habiller en rose et changer de prénom pour s’appeler Dolorès.

Et pourquoi devait-elle les accompagner, cré nom de Zeus ? Le Haut-Conseiller avait montré patte blanche à tous ces gardes somnolents, notamment grâce à l’invitation d’Akrillo. Alors pourquoi ce manque de confiance ? Aussi fort et présomptueux fut-il, jamais il n’aurait eu l’idée d’attaquer à lui seul cette nation.  Déjà, il n’en avait pas envie. Ensuite, il savait pertinemment que cela signifierait sa mise à mort, ou pire ; sa capture.
A ce propos, il était un peu comme les mains liées. Il ne pouvait faire le moindre écart ou prendre la moindre once de liberté qu’il pouvait sans se faire directement recadrer par l’autre Jûnin. Preuve en était : alors qu’il allait tirer sur sa cigarette, celle-ci claqua une pichenette sur le tabac encore rougeoyant. Bien sûr, il aurait pu esquiver, mais cela aurait pu lui coûter une visite au poste… et donc reste encore plus longtemps en présence de personnes quelque peu… indésirables. Il tourna son visage vers la furie des tourbillons et lui sourit naturellement alors qu’elle lui faisait la morale. Il ne put néanmoins pas s’empêcher de ne pas ramener sa science lorsqu’elle mentionna l’interdiction de fumer sur la voie publique. Le blondin tourna alors sur lui-même et pencha la tête sur le côté.

« Aucune signalétique mentionnant ou induisant la totale interdiction de fumer sur la voie publique, Mitsuko, répliqua-t-il. De plus, peut-être devrais-tu également faire la leçon à cette jeune femme située à quelques pas de nous que cela est effectivement interdit ? A moins que tu ne te permettes certaines libertés sur ton territoire… Chose que je peux parfaitement concevoir… Surtout venant de toi, lâcha-t-il d’un ton cinglant. »

La brune mentionna l’ébène des sables et sa charge volumineuse alors qu’ils s’étaient de nouveau arrêtés face à une autre échoppe. Un restaurant, vraisemblablement. A l’écouter, celle-ci le connaissait et envoya, sans réel tact, Hakaze attendre les porteurs Miyamoto. Si seulement elle n’avait pas toutes ces courses… Elle voulut répliquer mais se ravisa. Elle tourna alors les talons et s’installa seule en terrasse, un sourire faux et crispé venant ternir son visage d’habitude flamboyant.

« Ciao la gueuse. »

La Fûma avait repris sa route, invitant fortement son « invité » à la suivre et donc abandonner sa camarade Sunajin. Bah, il devait arriver à destination, de toute façon. Sur la route, voilà qu’elle l’embarquait sur le sujet de la diplomatique, notamment sur le sujet d’une ambassade Sunajin… Bah voyons. Ce n’était certainement pas elle qui allait lui dicter quoi faire pour sa Sainte Patrie. Ah ça non !
Au loin, ses yeux lui permirent d’entrevoir une immense bâtisse ; un temple. Celui des Miyamoto, à en croire ce qui lui avait été confié par son partenaire de bains lors de cette étrange soirée.

« Voici le temple tant convoité, lâcha-t-il alors qu’il n’avait pas dit mot du voyage. Mitsuko, merci de ta compagnie, dit-il en s’inclinant légèrement devant elle. Enfin il allait être débarrassé de cette femme maniérée au possible... En revanche, Mitsuko, l'interpella-t-il de nouveau, que deviennent tes fonctions depuis notre dernière rencontre ? Toujours garde du corps de vos chers émissaires ou bien as-tu pu graver les échelons politiques comme tu l'aurais aimé ? Demanda-t-il, son sourire ne quittant pas son visage n'aurait-ce été qu'une seconde. »

(c) AMIANTE

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Acte II -  Infestation