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Retour au bac à sable ? [Pv Ageha]

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Retour au bac à sable ?

Uzumaki Haruka & Asa Ageha


Parfois, on a besoin de prendre l'air et d'oublier ses problèmes. S'entraîner c'est bien, mais il ne faut pas que cela devienne de la torture. Voici ce que je découvris à mes dépends, un soir, alors que je travaillais mon Fuinjutsu. Non seulement je m'étais blessée, mais en plus, je n'avais pas évolué le moins du monde. C'était cela qui m'avait mis la puce à l'oreille, j'avais besoin de prendre quelques jours de repos, histoire de penser à moi et de me détendre. J'avais donc décidé de m'éloigner d'Uzushiogakure pendant quelques jours et de séjourner dans un petit village isolé, à côté de la plage la moins fréquentée et pourtant magnifique.

Cela faisait deux jours que j'étais là... Je ne connaissais personne dans le coin, alors j'étais souvent seule... C'était plutôt triste, je n'aimais vraiment pas cela... Mais au moins, je ne pouvais pas me plaindre du bruit. Comme les deux jours précédents, je choisis de me rendre sur la plage et de m'allonger dans le sable chaud. J'avais fini par fermer les yeux pour me concentrer sur mes autres sens, histoire de profiter de ce moment... Puis, sans même y faire attention, je passais en mode senseur et ressentis la présence d'un shinobi à quelques mètres de moi. Je me redressais alors et ouvris les yeux, désactivant mon mode senseur avant d'observer la personne en question. Il s'agissait d'une demoiselle blonde qui me semblait absolument pas être d'ici...

Excuse-moi, tu es une étrangère ?


Cette journée allait peut être s'avérer un peu plus intéressante avec l'arrivée de cette jeune fille... Et s'il s'agissait bien d'une étrangère, j'avais envie d'apprendre d'où elle venait et qu'elle me parle de sa ville natale.
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[HRP : désolée, terriblement désolée pour l’attente. Je n’ai pas su gérer T_T]

Ageha n’avait pas conscience de ce qui se passait autour d’elle. Ses yeux restaient captivés par la mer, qu’elle découvrait pour la première fois. Elle en avait entendu parler, elle en avait même vu des images, mais rien n’était comparable, ou même capable de transcrire cette puissance et cette antinomie qu’était l’océan.

La jeune femme avait eu une mission assez banale de coursier entre deux personnes qui voulaient s’échanger des parchemins en toute discrétion et sécurité. Suna avait récolté du contrat – et Ageha ne voulait savoir ni comment, ni pourquoi. Seul comptait qu’elle avait été choisie pour ce travail, qui l’avait amenée à parcourir une grande distance depuis son désert natal. Voyageant seule et à son rythme, palliant le manque d’endurance par une détermination sans faille, la blonde avait rejoint son objectif avec deux jours d’avance. Finalement, des petites étapes faisaient très bien l’affaire, pour peu qu’on les enchaînât et qu’on dormît peu. En fait, elle n’était pas fatiguée. Endurante, elle l’était… mais à son niveau, à sa manière. Ageha savait parfaitement qu’elle ne pouvait pas (et ne pourrait sans doute jamais tant qu’elle ne s’entraînerait pas plus que ça), tenir une pointe de vitesse sur une longue distance. Certes, pour la plupart des ninjas, ce qu’elle appelait « pointe de vitesse » n’était qu’une course lente. A chacun sa vision des choses, hein ?

Quoi qu’il en fût, elle se retrouva avec quelques heures de disponible, et Ageha ne résista pas à la tentation de faire un détour, un « petit crochet » jusqu’au bord de mer. La mer. Elle en rêvait. Essentiellement parce qu’elle n’arrivait pas à projeter une image quelconque de la chose. La définition, elle la comprenait, merci bien. Une grande étendue d’eau que borde l’horizon, avec un mouvement de va et vient. Alors, des étendues bouchées par le ciel, elle voyait : elle avait le désert, et les dunes, ça bougeait pareil. Mais au bout du compte, ça n’avait rien à voir.

L’odeur déjà. L’iode s’imposa à elle des kilomètres avant même le passage des plaines aux plages. Elle qui vivait d’épices inspira à pleins poumons, s’imprégnant de cette nouveauté. Du sel. Une rareté à Suna. Et puis, ces couleurs. Du sable, c’est du sable, me direz-vous. Soyez certains que non. Le sable de Suna était ocre-orangé, comme tanné par un soleil impitoyable, cuit et recuit comme un pot d’argile. Ici, le sable était beige-jaunâtre, presque blanc. Et la mer… Du bleu tirant vers le vert, avec ici et là des écumes moussantes, pointes de blanc comme des moutons dans la prairie – une autre nouveauté pour Ageha, mais qui ne l’avait pas enthousiasmée plus que ça. Non, les moutons, ça avait une sale tête, avec leurs yeux aux pupilles inversées.
Ce ne fut pas un coup de foudre. L’océan était bien trop étranger à tous ses référentiels pour qu’elle l’aimât. Elle le craignait bien plus, maintenant qu’elle connaissait sa nature réelle. Foi d’Ageha, jamais elle ne mettrait un pied sur un « bateau ». Non, cette étendue d’eau à la traîtrise bien établie n’éveillait en elle qu’une méfiance atavique. Ageha était une fille de la terre, roche et lianes. L’air, le feu, l’eau… En fait, c’était presque indécent, pour l’habitante du désert qu’elle était, autant d’eau qu’on ne pouvait ni boire ni utiliser pour se laver ou récurer les vêtements. Un gâchis.

Ce ne fut pas pour autant qu’elle n’osa pas. Cela faisait bien des minutes qu’Ageha avait ôté ses chaussures, elle qui ne supportait pas de ne pas sentir la terre sous ses orteils, aussi s’engagea-t-elle sur ce sable chargé d’humidité sans perdre un instant. Elle avança jusqu’à la lisière des vagues, là où la marée venait décharger ses flots en une agonie incessante. Courageuse, mais pas téméraire, Ageha s’arrêta à cette limite, ne sachant pas si elle avait envie de se confronter à cette eau, ne serait-ce que jusqu’aux chevilles. Elle avait peur d’aimer ça, alors qu’elle savait qu’elle ne reverrait jamais l’océan. Ou si peu que cela ne comptait pas. Et puis, elle ne savait pas nager, et qui sait si la mer n’allait pas la happer et la traîner sous l’eau ?

En plein déchirement interne dont son visage ne trahissait pas le moindre indice, Ageha avait complètement oublié le monde autour d’elle. Pour une ninja, c’était une faute grave, souvent mortelle. Cependant, dans son cas.. qui voudrait attenter à sa vie ? Non seulement n’avait-elle aucune réputation propre, puisqu’elle ne signait jamais ses assassinats, même de façon imagée (pas de « tueuse de la nuit » ou de « panthère rouge » pour elle), mais surtout ressemblait-elle au premier abord à une gamine de tout juste 12 ans. Ce n’était qu’après un examen plus appuyé qu’on pouvait se demander si elle n’était pas un peu plus âgée. Et parce qu’elle voyageait seule, incognito, Ageha n’affichait pas ses couleurs de Suna haut et clair. Somme toute, elle ressemblait à une gamine poussiéreuse.

- « Hum ? » fit-elle en sursautant un peu. Celle qui l’appelait était une jeune femme allongée à quelques mètres d’elle. Sa chevelure rousse était éclatante et accrochait le regard. « Oui, je suis de passage. Je voulais juste voir l’océan. » Ageha répondit franchement, mais sans chercher à continuer la conversation. Si elle était ouverte et prompte à chercher le contact, c’était quand elle se trouvait à Suna, dans un environnement sain et contrôlé. Ici, elle ne connaissait personne. Ici, elle n’était personne. D’ailleurs, elle ne devrait pas être ici : ni ici sur la plage, ni même ici dans le coin. Shinobi de Suna, elle était étrangère et peut-être même persona non grata. Ageha ne se souvenait pas que Uzu fût en conflit avec Suna, mais Suna roulait des mécaniques face au premier venu. Par jeu de domino, les shinobis du pays du vent avaient une réputation, et pas des meilleures. Autant rester dans le flou artistique sur ce point, jusqu’à ce qu’elle fût sûre de pouvoir se présenter sans risquer une attaque à vue.

- « Je ne voulais pas déranger. Je vais aller un peu plus loin. » Soucieuse de ne pas provoquer des troubles inutiles, et jugeant l’espace disponible autour d’elles, Ageha pouvait prendre la tangente. Avoir été identifiée comme « étrangère » dès les premiers instants laissait entendre une suspicion, voire une agressivité latente. A vrai dire, Ageha ne saurait dire comment elle apostropherait quelqu’un d’inconnu qui se baladerait dans le désert de Suna… sauf que personne ne se balade dans le désert de Suna, à moins d’être animé de pulsions suicidaires. Donc, dans le doute, fuyons. Pas très courageux, mais Ageha n'était pas une ninja agressive. Tel le roseau, elle ployait.
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Retour au bac à sable ?

Uzumaki Haruka & Asa Ageha


Hum ? Oui, je suis de passage. Je voulais juste voir l'océan.


Juste voir l'océan... Les étrangers devaient beaucoup apprécier les plage du Pays des Tourbillons, nous avions beaucoup de chance de ce côté-là, nous avions accès à des paysages d'une certaine beauté. Il faisait chaud, mais pas trop comparé à ce que j'avais entendu du Pays du Vent, et puis, nous avions accès à de nombreuses plage avec toutes les îles du pays, sans compter les forêts. Certaines des îles étaient habitées, d'autres mystérieuses... Ce pays ne faisait pas du combat sa spécialité, c'était avant tout un pays marchand qui regroupait des clans aux capacités sortant de l'ordinaire, certains clans étant craints, d'autres admirés. Konoha avait même fait des propositions au clan Uzumaki pour que'il se joigne à eux. Néanmoins, ce pays était agréable et nous n'avions aucune raison de le quitter...

Je ne voulais pas déranger. Je vais aller un peu plus loin.


Sa réflexion me laissa penser que j'avais été trop... Comment dire ? Brutale dans mes propos ? Oui, cela devait être ça... La délicatesse n'était peut être pas quelque chose qui me caractérisait, mais je ne pensais quand même pas que l'on puisse percevoir mes paroles comme agressives ou suspicieuses. J'avais l'habitude de passer du temps avec des enfants ou des personnes plus jeunes que moi et j'avais l'impression d'être plutôt appréciée par mes cadets.

Désolée... Ce n'est pas ce que je voulais dire. Je voulais simplement trouver une façon de t'aborder, je m'intéresse pas mal aux pays étrangers et aux paysages que je n'ai jamais vu.


Je me relevais doucement, m'étirant comme un chat tandis que quelques grains de sable qui s'étaient infiltrés sous mes vêtements tombaient par terre. Mes yeux étaient un peu éblouis par la lumière du soleil, mais aussi par la fille qui me faisait face, elle avait la peau pale et de longs cheveux blonds éclatants... Elle me semblait plus jeune que moi, elle avait sans doute douze ou treize ans...

Ce doit être la première fois que tu vois la mer. C'est un beau paysage, n'est-ce pas ? Le Pays des Tourbillons se compose de nombreuses îles, c'est un endroit assez agréable où vivre. Tu viens d'où ?


Je cessais de faire face à la demoiselle quelques instants pour observer la mer, puis je lui saisis la main pour tenter de la traîner jusqu'à l'eau. Elle était surement venue jusque là pour admirer le paysage alors autant qu'elle mette ne serait-ce que ses pieds à l'eau. La température devait être assez bonne, si elle était là pour se ressourcer autant le faire à fond et profiter de chaque opportunité se présentant à elle. Même si son chakra était celui d'une kunoichi, elle ne devait pas être en mission ici, sinon elle aurait une couverture et aurait tout fait pour la garder intacte. Et puis, elle avait quand même le droit de passer du bon temps.
La raison pour laquelle j'étais si énergique ? J'avais trouvé quelqu'un avec qui passer le temps, alors hors de question de la laisser passer si vite. J'avais été seule pendant plusieurs jours et je comptais rentrer en fin de journée, alors autant profiter du dernier jour de repos que j'avais.
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Ageha cligna doucement des yeux. Sa première réaction avait été de dire la vérité, mais quelque chose lui disait que ce n’était à elle de souligner qu’un « bonjour, comment ça va » constituait l’introduction la plus générale dans le monde des vivants. Non par manque d’originalité génétique. C’était peut-être une habitude sociale, mais c’était surtout très utile.
M’enfin, elle était shinobi, et les shinobis, c’était doué pour pas mal de choses, dont l’infiltration, l’assassinat, la manipulation du chakra, les travaux du BTP à grand échelle et les illusions pyrotechniques. Et dans cette liste, rien ne se rapportait aux bonnes manières. Elle-même n’était pas un modèle de sociabilité. Difficile de critiquer.

- « Je vois.... » Ageha n’avait vraiment pas la moindre idée de comment il fallait procéder. Certes, elle avait raté des entraînements, mais la blonde était à peu près sûre que rien dans les sessions abordait les relations avec autrui. Après tout, Suna était un monde assez fermé. Tout le monde se connaissait, au moins de vue. Et lorsqu’elle avait affaire à des étrangers, c’était souvent parce qu’ils avaient une raison d’être à Suna – en quel cas leur identité avait été vérifiée par la police et cela ne regardait pas la petite Chuunin de rang C qu’elle était. Sinon, c’était elle l’étrangère, en leur demeure, et elle était là pour les tuer. Donc faire la conversation n’était pas ses priorités.

- « Je n’ai jamais vu d’île. Pas plus que l’océan. Je viens du pays du Vent. » Ageha ne pouvait pas savoir que son identité avait été dévoilée. D’un autre côté, que pouvait-elle dire d’autre ? L’autre portait son bandeau. Un ninja n’était peut-être pas un être doté d’un sens aigu de la civilité, mais un idiot? Généralement non. Ageha pouvait mentir sans ciller, mais sans aucune préparation, elle n’irait pas bien loin. En plus, que dire ? Qu’elle venait de Kohana ? Avec un peu de malchance, la jeune rousse en face d’elle connaissait le coin. Il fallait dire qu’il n’y avait que Suna qui n’aimait pas ses prochains. Les autres pays, voir même villages, n’appliquaient pas cette stratégie d’isolationnisme saupoudré d’un rien d’expansionnisme.

L’inconnue, toujours anonyme, la tira vers la mer. Alors, oui, c’était le plan. Dans quelques minutes. Heures peut-être. Ou pas d’ailleurs. Pourquoi précipiter les choses, après tout ? Ageha avait bien l’intention de vivre très vieille, et les occasions de revenir vers la côte, ça reviendrait. Et puis, elle avait mangé il y a quelque chose comme 5 heures auparavant, et par mesure de sécurité, il fallait écarter les immersions d’au moins une décennie. Si si, elle l’avait lu quelque part.

Ageha se laissa trainer jusqu’à la limite où les vagues venaient mourir sur le sable. Sentir cette texture pourtant familière s’enfoncer sous son poids, en une boue humide était déjà quelque chose. Mais avoir l’eau fraîche qui recouvrait le tout jusqu'aux chevilles ? Inédit, et Ageha était encore en train de se demander si elle aimait ça ou pas. Là, elle planta des quatre fers.
- « Là, ça ira pour commencer. Merci beaucoup. » Suna ne s’était pas construit en un jour non plus.
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Uzumaki Haruka & Asa Ageha


Le Pays du Vent, hein ? C'était triste de se dire qu'elle ne connaissait pas les merveilleuses îles du Pays des Tourbillons... Il n'y en avait pas deux pareilles. La faune et la flore des îles n'avait rien à voir avec ce que l'on pouvait trouver sur le continent, sans compter que leur nombre était tellement important qu'on était loin d'en avoir fait le tour... Et un peu plus loin, vers les Archipels et les Terres Lointaines devaient se trouver d'autres îles encore plus nombreuses et mystérieuses que celles de ce pays. Dans le coin, on était sûr de trouver son bonheur.
Le Pays du Vent, j'y étais jamais allée mais je savais que c'était un grand désert... Y avait-il de la végétation ? Oui, il devait surement y en avoir un minimum du genre cactus ou arbres morts... Peut être qu'il y avait un autre type de végétation, un type de végétation que je n'avais jamais encore vu... Peut être que ça avait du charme, même si ce devait pas être un paysage très joyeux... Peut être que le Pays du Vent n'était pas comme on pouvait se l'imaginer...

Là, ça ira pour commencer. Merci beaucoup.


S'arrêter là ? Alors que ses pieds étaient à peine entrés en contact avec l'eau ? Sentir l'eau fraîche lui caresser délicatement les orteils, cela lui suffisait vraiment ? C'était vraiment dommage... Elle ne connaissait pas le plaisir de nager avec des poissons, le plaisir de sentir son corps être emporté par la marée, bercé par les vagues. Le plaisir d'être chatouillée par les coquillages et le sable en suspension. L'amusement de sentir les vagues se fermer sur soi, l'amusement de les esquiver, la crainte d'être loin du rivage après s'être laissée porter par la mer.
C'était une kunoichi, je l'avais ressenti lorsqu'elle s'était approchée, quand j'étais encore allongée dans le sable chaud. Et quelqu'un comme nous se devait d'avoir du courage, ainsi, nous ne devions pas faiblir face à quelque chose d'aussi banal qu'un peu d'eau ou de sable. Les shinobi étaient habitués à espionner, escorter, assassiner...

Tu es une kunoichi, tu vas pas reculer devant un peu d'eau, si ?



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Si Ageha avait eu connaissance des pensées de son interlocutrice, elle se serait peut-être fâchée. Allez savoir avec elle. Peinée, par contre, aucun souci. La jeune femme aimait sincèrement son pays, en dépit de ses nombreux défauts. C’était encore plus beau, ce sens de l’honneur et de la patrie, chez elle, puisqu’elle aimait en toute connaissance de cause. Suna, ce n’était pas un paradis donné. C’était une pépite, qui ne se dévoilait qu’aux chercheurs d’or les plus chevronnés ou résistants. Suna, c’était presque une profession de foi. C’était à la fois l’Enfer et l’Eden perdu.

Mais ses considérations n’existèrent pas puisqu’Ageha n’était pas télépathe. Par contre, elle n’était pas idiote, bien qu’une idiote aurait compris le message. La rousse était une ninja, et une ninja senseur. Elle devait avoir confiance en ses capacités ou être d’un naturel débonnaire, pour approcher une autre shinobi sans réticence ou précaution, dévoilant par là-même une partie de ses capacités. Certes, Ageha n’avait pas l’intention d’attaquer. Mais puisqu’elle était identifiée comme ninja, et forcément d’une autre organisation, la logique voudrait un peu de prise de recul. Mais non.
Ageha aurait pu protester et tenter de mentir. Elle était assez bonne actrice pour ça. Prendre être une personne éveillée au chakra sans relation avec le monde martial. Une prêtresse par exemple, une jeune femme vouée aux Dieux. Mais pourquoi mentir ? Où était l’intérêt ?

- « Je suis une kunoichi, et à ce titre, je connais mes limites. Les miennes s’arrêtent ici. Mon nindô n’inclut pas le suicide. Je ne sais pas comment l’océan agit, quels sont les dangers, ou même les probabilités d’incident. Je ne sais même pas nager. » L’aveu d’un manquement revenait à admettre une faiblesse, mais Ageha était toujours la plus forte quand on la sous-estimait. Quand elle se sous-estimait, dans le sens où elle se refusait d’être une ninja classique. Elle revendiquait son individualité : dans un monde de brutes à gros bras qui cassaient tout pour écraser l’araignée, elle était la vipère tueuse, silencieuse et efficace, qui tuait l’éléphant du premier coup. Alors oui, selon ces critères, elle était médiocre, et ça lui allait.

- « De la même manière que tu y réfléchirais à deux fois avant de t’engager dans le désert, je pense. Enfin, j’espère. Pour toi. » Parce que pour le désert, c’était tout ou rien, et tout bonus. Ses os seraient nettoyés dans les vingt-quatre heures. Et eux-mêmes seraient réutilisés, déchiquetés et recyclés avant la fin du mois. « Et puis je préfère savourer chaque moment. C’est une grande découverte, une première, pour moi. » Et là, elle agita les orteils dans le sable mouillé, gravant la sensation dans sa mémoire. Cet instant serait à jamais un moment d’éternité pour elle.
Voir la mer et mourir, quoi.
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Uzumaki Haruka & Asa Ageha



Je suis une kunoichi, et à ce titre, je connais mes limites. Les miennes s’arrêtent ici. Mon nindô n’inclut pas le suicide. Je ne sais pas comment l’océan agit, quels sont les dangers, ou même les probabilités d’incident. Je ne sais même pas nager.


Elle était prudente, très prudente, voire même trop prudente... Si elle se comportait de la même façon en mission, ça devait pas être facile tous les jours... En particulier si elle devait faire une mission d'infiltration, là, elle allait être obligée de prendre des risques et pas qu'un peu, sinon elle allait sans aucun doute stagner, ce qui n'était pas bon. Ce n'était pas mettant les pieds dans l'eau jusqu'aux genoux qu'elle allait se suicider ou alors, fallait faire fort, très fort. Elle n'était pas bien courageuse la sunajin, j'espérais pour les shinobi du Pays du vent qu'ils n'étaient pas tous comme elle parce qu'ils étaient vraiment mal barrés dans le cas contraire. Je pouvais comprendre qu'elle n'ose pas aller bien loin si elle ne savait pas nager, mais de l'eau au niveau des genoux, ça allait quand même pas la tuer... Elle était un peu rabat-joie sur les bords, mais j'étais généreuse alors je comptais l'aider dans ma grande bonté.

De la même manière que tu y réfléchirais à deux fois avant de t’engager dans le désert, je pense. Enfin, j’espère. Pour toi.


Un voyage à Suna n'était pas ce que je prévoyais pour passer d'agréables vacances, je préférais de loin les plages du Pays des Tourbillons. En plus, les conditions de vies devaient pas être terribles avec toute cette chaleur, je préférais donc rester au bord de l'eau, sur des îles sympathiques à bronzer au soleil. Au moins, là, je risquais pas de finir desséchée, d'être victime d'une tempête de sable ou de me retrouver attaquée par des bestioles étranges. Mais là, moi, j'étais là. Je pouvais lui permettre d'échapper à une mort stupide et si elle croyait que j'essayais de l'assassiner, c'était stupide car j'aurais sans doute pu le faire avant ou je ne lui aurait pas signalé que je connaissais son statut de kunoichi.

Et puis je préfère savourer chaque moment. C’est une grande découverte, une première, pour moi.


Là, je comprenais déjà mieux la jeune fille, néanmoins, y avait beaucoup d'autres choses à faire beaucoup plus intéressantes que mettre les pieds à l'eau. M'enfin, si elle tenait tant à en rester là, j'allais quand même pas la mettre à l'eau de force... Je la lâchais donc espérant qu'elle déciderait de bouger, m'éloignant en direction des vagues, puis je plongeai dans l'eau fraîche avant de nager quelques minutes. Après cela, je retournais sur la plage et je m'allongeais dans le sable chaud avant de m'y rouler. J'adorais cette sensation. Celle des grains de sables se collant à la peau, puis séchant un peu le corps froid, le réchauffant par la même occasion.

Tu devrais essayer de te rouler dans le sable après t'être mouillée, c'est très agréable.



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Ageha voyait bien au visage de l’autre qu’elle ne faisait pas grand chose de ses états d’âmes. Mais comment lui dire qu’elle n’avait jamais vu autant d’eau à la fois, au point que c’en était indécent ? Comment lui dire que l’idée d’avoir de l’eau aux chevilles révolutionnait tout ce qu’elle connaissait de l’univers ? Pour la rousse, c’était naturel. Mais elle ne faisait pas preuve de beaucoup d’empathie. Ageha la regarda partir avec une moue désabusée. Cependant, c’était intéressant de la voir folâtrer dans l’eau. Apparemment, il n’y avait aucun danger à s’aventurer un peu plus loin. La Sunajin avait pourtant entendu parler des courants, qui pouvaient arracher quelqu’un et le déporter sur des kilomètres. A moins que ce ne fut le ressac ? Elle ne savait plus.

Encore un peu hésitante sur le concept même de la baignade, Ageha retroussa le bas de sa tenue et s’engagea un peu plus en avant. Elle n’était pas équipée pour la baignade, de toutes les façons. Mais elle ne partirait pas avant d’avoir explorer au maximum cet océan. Quelque part, la rousse avait raison : une shinobi ne reculait pas devant l’effort. Et c’était là où, si elle avait su les pensées de la Uzujin, qu’elle aurait protesté : en mission, devant l’inconnu, Ageha réagissait très bien, parce qu’elle s’était préparée au maximum de ses possibilités. Selon les informations récoltées, elle travaillait sans relâche, apprenant de nouvelles techniques si nécessaire. Aussi, au moindre changement de plans, elle pouvait s’adapter et compter sur ses acquis. Par exemple, elle avait le plan des lieux en tête, et savait immédiatement comment s’enfuir ou prendre un autre chemin.

Pataugeant dans l’eau comme une gamine – dont elle avait l’apparence – Ageha emplit ses narines de l’air iodé, goûtant sur ses lèvres le sel que l’air portait dans ses brises.
- « Je me roule déjà dans le sable, mais je suis sèche. C’est déjà dur de se débarrasser de la poussière comme ça, mais avec l’eau, ça doit coller. » Pragmatique comme toujours, Ageha envisageait le côté hygiénique avant l’amusement. Parce qu'une fois le plaisir éphémère envolé, restait le "petit" souci de se laver, dans un monde où l'eau était précieuse. « Je ne sais toujours pas comment tu t’appelles. » réalisa-t-elle. « Je suis Ageha. » dit-elle simplement. Son nom de famille n’importait pas. Elle ne venait pas d’un clan connu. Et ce n’était pas elle qui allait changer ce fait. Ageha mourrait célèbre inconnue, ayant participé à la gloire de Suna et c’était très bien comme ça.
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Uzumaki Haruka & Asa Ageha



Je me roule déjà dans le sable, mais je suis sèche. C’est déjà dur de se débarrasser de la poussière comme ça, mais avec l’eau, ça doit coller.  


Cette fille n'était décidément pas drôle et ne semblait pas connaître l'amusement... Je me demandais si elle appréciais cet endroit, elle m'était incompréhensible... C'était peut être le fait qu'il s'agisse d'une étrangère qui m'empêchait de la comprendre... La différence de culture devait avoir posé une barrière entre nous... Mais, je n'allais pas baisser les bras si facilement, hors de question de rester sur une défaite. Cette demoiselle semblait tout à fait charmante, cependant elle semblait un peu introvertie... Dans ce cas, c'était à moi de faire le premier pas et d'essayer de la mettre en confiance, je réfléchissais donc à ce que je pouvais dire pour aller dans ce sens là lorsqu'elle prit l'initiative, me surprenant.

Je ne sais toujours pas comment tu t’appelles. Je suis Ageha.


Etait-ce un moyen pour elle de me signaler qu'elle voulait bien passer du temps avec moi, qu'elle acceptait ma présence ? Je n'en avais pas la moindre idée, néanmoins, j'étais contente qu'elle m'adresse la parole car en y réfléchissant, elle n'avait fait que me répondre jusqu'à présent. S'intéressait-elle à moi ? Je ne pouvais pas le savoir, mais ça me touchait, dans un sens. Je me redressai, puis je m'asseyais en tailleur afin d'être dans une meilleure posture pour lui donner mon attention.

Je suis Uzumaki Haruka, une Jônin du village d'Uzushio. Enchantée, Ageha. Tu peux me poser toutes les questions que tu souhaites.


Je tournai la tête, mon regard faisait des allez-retours entre la plage et la mer. Je réfléchissais à une activité que nous pouvions faire sans que la kunoichi n'appréhende, afin de la mettre à l'aise et faire plus ample connaissance tout en nous divertissant. Il ne s'agissait pas d'une question de vie ou de mort, néanmoins j'étais parfaitement sérieuse. Cette fille était certes une sunajin, mais elle me semblait bien différente de ce Haut-Conseiller hautain qui semblait prendre plaisir à rabaisser les autres. J'avais donc envie de profiter de cette rencontre des plus plaisantes à la plage... Je pensai à Kuro, lui avait toujours de très bonnes idées pour se distraire et pour distraire les autres. Evidemment, qui disait Kuro, disait statuette... Ce fut ainsi que me vint l'idée de construire des châteaux de sable. C'était une idée un peu puéril, mais rien n'interdisait à des shinobi d'adopter ce genre de comportement.

Tu veux faire un château de sable avec moi ?

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Ageha cligna doucement des yeux. Sans être une asociale, elle était du genre solitaire. L’entraînement classique des ninjas ne l’intéressait plus, maintenant qu’elle avait acquis les bases. Elle participait bien à toutes les réunions et les missions de son équipe, mais ils savaient que ses prédispositions la séparaient d’eux. Généralement scout puis arrière-garde, Ageha ne se mêlait rarement des combats. Et si c’était ses talents particuliers qui étaient requis, alors ses compagnons faisaient diversion ou tenaient le camp. C’était une dynamique d’équipe très particulière, que peu de personnes ne semblait comprendre au départ. Mais ainsi, les compétences de chacun étaient magnifiées, utilisées à leur plus juste avantage.

Aussi ne savait-elle pas intéragir avec les autres. A Suna, les ninjas vivaient dans un monde presque de reclus, entourés de désert et de dangers. Leur éducation était de plus hautement militarisée. Les loisirs ? Les temps morts ? Ce n’était pas que ça n’existait pas, mais ils se présentaient sous d’autres formes. Et la blonde restait convaincue que la mer était un adverse dont il fallait se méfier. Instinctivement, elle n’aimait pas l’océan. Et ce n’était pas juste parce qu’elle ne savait pas nager, même si ça participait à ce sentiment de répugnance. Non, son sens du danger lui disait qu’elle avait en face d’elle un combat, un qu’elle ne pourrait pas gagner.
- « Je n’ai pas de questions à te poser. Ça serait très indiscret de ma part. » fit-elle en rejoignant la rousse. « A vrai dire, je ne pensais pas rencontrer quelqu’un. Je ne me suis pas préparée à ça. » Toute l’innocence d’Ageha avait été depuis longtemps dispersée, dans le vent et dans le sable. Elle restait un cœur aimant et « pur », sa manière, mais elle ne pouvait plus envisager de juste s’asseoir et discuter avec quelqu’un. Pas avec tout le sang sur ses mains. Pas quand en face d’elle, elle avait une ennemie potentielle, une cible qu’on pourrait lui demander d’assassiner demain. Pour préserver ce cœur, elle se devait de s’endurcir.

- « Un château de sable ? » Son regard s’illumina. Elle avait vu des images de telles construction. Si le sable ne manquait pas à Suna – euphémisme du siècle – l’eau, oui. L’argile et la boue étaient donc des matières rares, préservées pour les soins et les usages thérapeutiques. « Oui, je veux bien. » Elle hocha la tête, et trottina pour rejoindre Haruka. « Je sais que tu as plus d’expérience que moi sur comment faire. Montre-moi, s’il te plaît. » lui demanda-t-elle gentiment et très coutoisement. Cependant, Ageha étant Ageha, et donc maladroite comme pas possible, elle finit par trébucher sur une motte de sable et alla s’écraser aux pieds de son interlocutrice, soulevant de la poussière dans tous les sens.
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Uzumaki Haruka & Asa Ageha


Elle n'avait pas de question à me poser ? Elle ne ressentait pas de la curiosité à mon égard ? Entretenir une conversation avec elle risquait d'être plus difficile que prévu... Limite un iceberg aurait été plus chaleureux... Et puis, c'était quoi cette excuse ? Depuis quand il fallait se préparer à rencontrer quelqu'un pour parler de tout et n'importe quoi, pour s'amuser, oublier ses problèmes et briser la barrière entre deux pays. Moi, par exemple, je ne pensais pas trouver une habitante du Pays du Venten venant là, néanmoins, j'avais essayé de briser la glace un certain nombre de fois. Cette fille était vraiment étrange... Je ne savais pas si c'était à cause d'une mentalité différente dans nos deux pays, d'une éducation différente ou de nos personnalités, mais nous semblions peu compatibles... Ou, du moins, nous peinions à nous comprendre.

  Je sais que tu as plus d’expérience que moi sur comment faire. Montre-moi, s’il te plaît.  


Moi ? Plus d'expérience qu'elle ? Pourtant ce n'était pas moi qui vivait dans un pays où il y avait du sable à perte de vue... Elle n'avait jamais fait de château de sable ? Décidément, les habitants du Pays du Vent étaient étranges, ils ne profitaient même pas des ressources qu'ils avaient à disposition. Mais que faisait-elle lorsqu'elle était petite ? Je ne comprenais pas... Enfin, elle semblait motivée par ma proposition, son regard s'étant soudainement illuminé. C'était un bon début. Non, un excellent début. J'avais enfin trouvé comment capter son attention et je nous avais trouvé une activité qui nous intéressait. J'assistai aussitôt à une maladresse d'Ageha qui trébucha et s'étala sur le sable, juste sous mes yeux. Je ris. Elle qui se voulait prudente trébuchait si facilement. Je tendis une main vers elle.

Tu ne t'es pas fait mal ?


Après avoir vérifié que tout allait bien de son côté, je me mis à aplatir une zone.
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Ageha respectait l’intimité des uns et des autres, et ne se permettait pas de juger leur pensée. Chacun avait le droit d’être et de croire, librement. Mais au bout d’un moment, même elle ne pouvait pas retenir sa langue. Patience et compréhensive, oui, mais ce n’était pas un ange, loin de là. Et il était tellement facile de lire sur le visage de Haruka qu’elle ne comprenait pas Ageha. Et elle n’essayait même pas de comprendre pourquoi. Elle entendait les mots, les confrontait à sa vie à elle, et lorsqu’elle ne trouvait pas de résonance, rejetait le tout, en bloc.

- « Dis-moi... combien d’eau penses-tu qu’il y a dans le désert de Suna ? Ce n’est pas parce que nous avons du sable que nous avons la même vie. Je n’ai jamais vu autant d’eau de ma vie, de la même façon que tu n’auras jamais vu autant de sable de ta vie. Je sais ce que c’est, l’eau, mais je ne sais pas vivre avec... de la même façon que tu sais ce que c’est, le sable, mais tu ne sais pas vivre avec. » Chez les autres, il y aura eu un jugement dans ce qui aurait été une remontrance. Chez Ageha, c’était juste une déclaration de fait. Donc oui, elle ne savait pas faire des châteaux de sable, si ce n’était en théorie. « Peu de gens viennent chez nous. Je n’ai pas l’habitude de rencontrer des gens que je ne connais pas. Je ne sais pas quoi faire. Tous les gens autour de moi, ils sont comme moi. Ils vivent comme moi. Je ne les connais pas, mais je sais qui ils sont. Je n’ai pas à me méfier ou avoir peur. On se comprendra toujours. » Pas besoin de parler, dans ces conditions. C’était pour ça, en plus du caractère particulier de la blonde, qu’Ageha n’était pas d’un naturel causant.

Mais petit à petit, elle apprenait. Elle se releva de sa chute avec un sourire lumineux, et se contenta de s’épousseter.
- « Oh non, je ne me suis pas fait mal. J’ai l’habitude. Je tombe souvent. » Elle n’en avait pas honte. Elle était ce qu’elle était. Elle savait ce qu’elle était. « Tu as dit que je pouvais te poser des questions, mais pour moi, c’est très indiscret. Surtout puisque nous savons toutes les deux que nous ne sommes pas des civiles. Je n’ai jamais rencontré quelqu’un comme toi. » Ouverte, sans souci, aimable, ou d’un autre village. A Haruka d’interpréter ces paroles.
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J'eus un mouvement de recul lorsqu'Ageha prit la parole. Elle répondait tout haut aux interrogations qui traversaient mon esprit et restaient pour la plupart sans réponse après réflexion. Je n'avais pas l'impression qu'elle soit agressive, néanmoins je doutais qu'avec de tels propos elle soit sur la même longueur d'onde que moi, qu'elle soit satisfaite de mes paroles. J'interprétai son ton comme un reproche. À vrai dire, je n'avais pas de mauvaise intention ni de mauvaise image de la jeune fille, j'étais simplement étonnée par elle et sa culture qui m'était tout à fait étrangère. En fait, en l'écoutant plus longuement, j'en venais à me demander si elle ne faisait pas un constat, un simple constat. Oui, ce devait être ça... Et si je ne me trompais pas, cela signifiait qu'elle était beaucoup trop sérieuse à mon goût. Comment pouvait-elle profiter du moment présent et s'amuser si elle devait commenter chaque propos faux et garder le silence le reste du temps ?

Si je comprenais d'abord ce qu'elle souhaitait dire, j'avais du mal à croire la suite de ses paroles. Des gens comme elle ? Il était  impossible de le savoir sans leur parler, après tout chacun y avait sans doute son propre avis, certaines personnes devaient aimer le Pays du Vent d'autres le détester. Il y avait tellement de paramètres à prendre en compte... Il y avait une si grande différence entre vivre et penser... Si elle ne prenait pas la peine de parler ne serait-ce qu'un peu aux habitants de son pays, elle ne pouvait pas les comprendre ou les connaître. Peut être que cette fille était plus naïve que je le pensais... Quelle personne singulière ! Nous avions pas mal de personnalités atypique à Uzushio, avec les Omura principalement, mais c'était la première fois que je rencontrais quelqu'un comme elle. Sa façon de réfléchir et de s'exprimer ne faisaient pas totalement humain à cause de son objectivité. J'avais presque l'impression qu'elle était spectatrice de sa propre vie, c'était étrange...

Tu as dit que je pouvais te poser des questions, mais pour moi, c’est très indiscret. Surtout puisque nous savons toutes les deux que nous ne sommes pas des civiles. Je n’ai jamais rencontré quelqu'un comme toi.  


Je ne comprenais pas l'utilité de ces paroles... Je ne lui avais jamais demandé de me questionner, je lui avais dit qu'elle pouvait si elle voulait, car cela ne me dérangeait pas le moins du monde. Quant à notre nature de kunoichi, elle n'avait rien à faire là. Certes, il était possible que l'on devienne ennemi un jour, mais savoir qu'une aime s'habiller en jaune et que l'autre aime ce qui est sucré n'allait pas changer grand chose. Je soufflai. Je commençais à construire un château de sable, me préparant un tas de sable.

Tu n'as jamais eu envie de te faire des amis ? Si tu ne communique pas avec les autres, c'est impossible...


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Les sourcils d’Ageha se levèrent jusqu’à la racine de ses cheveux, ne masquant pas sa surprise devant une telle question. Sa surprise et même son ahurissement.
- « Bien sûr que j’ai des amis. » fit-elle en bredouillant presque. « Je communique avec les autres. Bien plus qu’avec toi. Parce que je sais que je peux leur faire confiance. » A se demander si Haruka écoutait réellement.

Ageha s’accroupit à côté de la jeune femme et imita ses gestes, égalisant une surface et récoltant du sable pour la construction. En dépit de toutes ses réserves, elle-même se retrouvait très intriguée par cette jeune fille en face d’elle. Elle se contint pendant quelques temps, avant de laisser échapper la question qui lui brûlait les lèvres :
- « C’est normal, pour toi, de chercher à te lier à la première personne que tu croises ? Tes instructeurs ne disent rien ? » Parce qu’à Suna, on leur enseignait la méfiance et plus encore, la préservation. N’importe qui pouvait devenir une cible ou un ennemi. Pour ne pas hésiter, il fallait fortifier son cœur, ou l’épargner autant que possible. Fallait-il croire que le village des Vagues n’était pas du tout militarisé ? Mais à quoi servaient des ninjas, si ce n’était être soldats ? Etait-ce là leur conception du nindo ? Même pour Ageha qui détestait la violence, elle trouvait ça absolument impensable : des ninjas qui ne vivaient pas par les armes et le sang ? On lui disait souvent qu’elle n’était pas réaliste et trop naïve, mais peut-être venait-elle de trouver pire qu’elle.

A l’aide de ses mains, elle traça les grandes lignes de son projet : les murailles, les bâtiments... une architecture très suna-oriented, parce que c’était la seule chose qu’elle connaissait.
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La sunajin répondit positivement, et ce, sans la moindre hésitation, comme s'il s'agissait d'une évidence. Mais, ce n'en était pas une pour moi, je ne connaissais pas assez Ageha pour le savoir et de ce qu'elle m'avait montré de sa personnalité, je ne pouvais qu'en douter. Je me demandais à quoi pouvait ressembler la jeune fille lorsqu'elle faisait confiance à quelqu'un et je me demandais quel genre de conversation elle pouvait tenir avec ses amis. C'était curieux, je la voyais comme un être profondément différent, comme si nous n'appartenions pas à la même espèce. C'était ça, la frontière entre deux cultures. J'aurais aimé voir ça, découvrir sa véritable identité. Elle était distante avec moi, de telle sorte qu'il m'était totalement impossible de dire si elle appréciait ou détestait ce qu'elle faisait, là, à mes côtés.

C’est normal, pour toi, de chercher à te lier à la première personne que tu croises ? Tes instructeurs ne disent rien ?


À vrai dire, il était difficile de répondre à cette question... Non, ce n'était pas normal pour moi, je m'y forçais. Je voulais me lier pour ne pas être soumise à la solitude. Je détestais être seule, cela me déprimait, et puis, j'aimais parler avec les autres, c'était une façon pour moi d'acquérir des connaissances que je n'aurais certainement pas pu obtenir via un parchemin. Cela me permettait de mieux comprendre le monde et les personnes qui m'entouraient. Bon, avant, mes instructeurs me grondaient parfois, quand ils jugeaient que j'étais trop naïve en mission, mais ce problème était résolu depuis que je travaillais seule. Maintenant, y avait plus personne pour me dire que ce que je faisais n'était pas bien, j'obéissais aux ordres de mission, mais je faisais les choses à ma façon. Le monde entier étant un potentiel ennemi, si je suivais la logique d'Ageha, je ne pouvais que vivre dans la solitude.

Je n'aime pas la solitude, alors je vais vers les autres. Et puis, c'est intéressant de découvrir des personnes ayant une culture différente, non ? Quant à mes instructeurs,
je suis jônin, je me gère donc toute seule.


Je continuais mon ouvrage, optant pour une architecture traditionnelle. J'essayais de détailler le plus possible ma construction de sable, jetant de temps à autre un coup d'oeil à celle de la blonde. Je fis une pause de quelques minutes, m'étirant et m'allongeant dans le sol.

Tu n'as jamais eu envie de t'ouvrir au monde ? De questionner des étrangers ?

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- « On naît tous seuls et surtout on meurt tous seuls. » Ageha répondit avec son calme habituel. « Je travaille à l’hôpital, et je sais bien qu’en dépit des familles, et des mères qui accouchent et des proches qui tiennent les mains, la vie commence et finit de façon solitaire. De plus, la plupart des gens vivent égoïstement. Les guerres n’existent que parce que les gens ne savent pas se contenter de ce qu’on leur donne. Il leur en faut toujours plus, toujours mieux. De nature, nous sommes ainsi. Seul, solitaire et narcissique. » C’était une analyse assez froide, presque cruelle, de la vie. Une vision pas forcément fausse, d’ailleurs, pas complètement universelle non plus. « Nous sommes des shinobis, toi et moi. Nous sommes des instruments de guerre. Nous sommes là pour blesser et diviser. Ça me semble assez étrange de refuser la solitude et de vouloir se faire des amis au-delà des autres ninjas. » Ageha regarda Haruka de ses yeux gris placides. « Vois-tu la contradiction en tes propres mots ? Tu dis vouloir t’intéresser aux autres, mais tu travailles seule. Pourquoi ne pas être au sein d’une équipe ? Ou en mener une, toi qui aimes tellement les autres ? »
Et oui, au bout du compte, Haruka était comme les autres : solitaire, malgré elle paraîtrait-il.


Aussi étrange que cela pouvait être, Haruka ouvrit tout de même les yeux à Ageha, mais pas sur le sujet qu’elle pensait.
- « Vraiment ? Les jônins peuvent travailler en solo tout le temps ? » Elle qui détestait la plupart des missions dont son équipe écopait voyait soudainement un intérêt nouveau à s’entraîner. Passer jônin lui permettrait de s’affranchir des entraves de l’éducation ninja, et elle serait enfin à même de se spécialiser là où elle était réellement utile.

- « Je ne connais pas les étrangers. Personne ne rentre à Suna sans avoir une bonne raison, et quand ils sont admis, ils ne sont pas là pour répondre à mes questions. Pourquoi m’intéresserais-je à ce que je ne connais pas ? Et où est l’intérêt ? Est-ce que cela me rendra plus forte ? Plus agile ? Me donnera plus de chakra ? Cet échange que nous avons, va-t-il m’apporter quelque chose ? Vas-tu me confier le secret d’une technique ? Je ne crois pas. C’est un moment plaisant, certes, mais tout autant que m’occuper de la serre ou de cuisiner un bon curry. Je n’ai pas besoin des autres pour me sentir bien, et je pense que c’est un atout pour ce que nous sommes. »

Oui, ce que, et pas qui. Etre un ninja n’était pas la somme de son identité, même si c’en était le cœur. Personne ne naissait ninja : on le devenait, généralement par choix. Et ce choix venait avec des conséquences, un prix à payer dont Ageha s’était acquitté il y avait longtemps : au service de son pays, il n’y avait pas la place pour des sentiments superflus. Haruka et elle passeraient une bonne journée ensemble, et ça serait tout. Cela n’allait pas révolutionner sa vie, et si elle était passée à côté de la jeune rousse, ça n’aurait pas manqué à son développement.

Ou pas... car voilà désormais qu’elle considérait passer jônin et donc s’entraîner plus en avant. En moins d’une heure, la shinobi avait réussi ce que une demi-douzaines d’instructeurs avait irrémédiablement raté : la motiver.
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La demoiselle me surprit. Je... Je ne m'étais pas attendue à une telle réaction de sa part... Sa réflexion était approfondie et si mature que je me demandais si nous avions véritablement le même âge comme j'avais pu le penser en la voyant. Je ne savais pas si c'était conscient ou non, mais elle m'avait implicitement exposé un de ses domaines de prédilection. Elle m'avait déstabilisée... Je ne savais pas quoi penser. Etait-elle réaliste et moi, beaucoup trop rêveuse ? Avait-elle une vision pessimiste de la vie ? Qui était dans le vrai et qui était dans le faux ? Je n'avais pas la réponse et je ne savais même pas si quelqu'un la détenait...

Mais je refusais de croire qu'Ageha avait raison ! Je ne voulais pas accepter une réalité si cruelle... Naître et mourir dans la solitude, c'était beaucoup trop triste pour que je l'accepte. Je voulais croire qu'il était possible de vivre bien, entouré de personnes aimées. La cruauté de l'homme et son côté narcissique, je voulais bien y croire, mais pour le reste, je ne voulais pas. Si elle avait raison, alors, à quoi pouvait bien servir la vie ? Si tu n'avais personne à qui te confier, personne sur qui te reposer, personne avec qui rire ou pleurer, n'étais-tu pas une simple coquille vide ? Je n'avais pas envie de vivre ainsi, seule, triste, indifférente aux malheurs des autres... Je... Je voulais voir, n'était-ce que pour quelques secondes, le monde au travers des yeux de la blonde. Comment était-il ? Le voyait-elle en nuances de gris ? Sombre ? Lumineux ? Teinté de toutes les couleurs de l'univers ?

Nous sommes des shinobis, toi et moi. Nous sommes des instruments de guerre. Nous sommes là pour blesser et diviser. Ça me semble assez étrange de refuser la solitude et de vouloir se faire des amis au-delà des autres ninjas. Vois-tu la contradiction en tes propres mots ? Tu dis vouloir t’intéresser aux autres, mais tu travailles seule. Pourquoi ne pas être au sein d’une équipe ? Ou en mener une, toi qui aimes tellement les autres ?


Je comprenais parfaitement ce qu'elle me disait, néanmoins les humains n'étaient-ils pas des êtres entièrement contradictoires ? Je travaille seule mais je cherche de la compagnie... C'était la réalité, mais je ne voulais pas travailler seule, je le faisais parce que je n'avais plus tellement le choix. De plus, j'avais une équipe... On m'avait récemment chargé d'une équipe... Je ne travaillais plus toute seule, ou du moins, plus tout le temps. Il m'arrivait de laisser mes camarades, ayant d'autres obligations que celles de Sensei. Cette équipe était toute jeune... Cela devait faire une semaine, voire deux maximum qu'elle avait été créée.

Je suis à la tête d'une équipe, mais je ne travaille pas toujours avec eux. C'est différent d'avant, car je travaillais toujours toute seule. C'est tellement différent que cela me perturbe... Enfin, c'est peut être lié au fait que je suis sensei depuis peu.


Vraiment ? Les jônins peuvent travailler en solo tout le temps ?


S'ils ne veulent pas prendre d'équipe, ils travaillent seuls. Après, il y a des exceptions, certaines missions données par un dirigeant de village caché nécessitent de former une équipe temporaire.


La Sunajin continua de parler. Elle m'exprimait son point de vue. La raison pour laquelle elle ne questionnait pas les étrangers. A mes yeux, elle sous-estimait clairement le langage et les possibilités qu'offrait la communication. Parler avec un inconnu pouvait être plaisant, comme son exemple du curry, mais cela pouvait aussi apporter quelque chose. Des informations, un angle de vue sur le monde que l'on avait pas et donc, une certaine maturité, parfois des connaissances qui pouvaient toujours s'avérer utiles à un moment donné.

Je pense que ce moment qu'on passe ensemble est plaisant, mais je pense aussi qu'il m'a été profitable. Tu m'as beaucoup apporté. Merci.

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- « Pourquoi es-tu perturbée ? » La question pouvait sembler indiscrète – et c’est pour cela que Ageha ne voulait pas plus que ça se lier avec Haruka au début – mais la curiosité et l’envie d’aider motivaient sa demande. « Si les hauts gradés qui t’ont nommée jônin t’ont confiée une équipe, c’est qu’ils estiment que tu en aies capable. De t’adapter comme de faire du bon travail avec tes élèves. Tu dois avoir confiance en eux, car sinon, cela reviendrait à remettre en cause tout le système de village. Donc, crois en eux, eux qui croient en toi. » Pour elle, c’était d’une simplicité solaire. Où était le souci ? Sauf si elle doutait du bien-fondé de sa promotion, mais on en revenait auquel cas à se méfier des gens qui l’avaient nommée au premier plan. Si on commençait par douter de la hiérarchie, alors on doutait de la qualité de l’enseignement reçu, de la justesse et de la faisabilité des missions... non, sans parler d’obéissance aveugle, il fallait avant tout une confiance absolue en son village. C’était ainsi qu’Ageha survivait aux horreurs des assassinats qu’elle commettait.

- « Finalement, voulais-tu une équipe ? Aurais-tu préféré rester en solo ? Si c’est le cas, il est peut-être préférable de le dire tout de suite. Tu es responsable de ton équipe, et dire « je ne peux pas », c’est mieux que « désolée, ils sont tous morts ». Personnellement, je ne me vois pas enseigner quoi que ce soit, à qui que ce soit. » Tant dans le fait d’en savoir plus qu’un autre, que d’assumer le rôle de pédagogue.

- « … je ne sais pas ce que je t’ai apporté, mais je suis contente si je t’ai été utile. » Enfin, pas si ça la rendait plus forte. Car si demain, elles devaient s’affronter et que Haruka prenait le dessus, Ageha s’en voudrait toujours, à se demander si elle n’avait pas été l’instrument de sa propre défaite. « Quelque part, je comprends ce que tu veux dire, par l’intérêt qu’il y a discuter avec une autre personne... mais je trouve ça potentiellement dangereux. Plus dangereux que plaisant en fait. » Car si elle était désormais plus intéressée par s’entraîner et gagner un rang, qui pouvait savoir ce qui aurait pu naître de cette confrontation des mondes ? Un idéal qui se fissurait, des croyances qui se déstabilisaient, des loyautés désabusées... voilà les devenirs les plus probables. Non, au bout du compte, les chefs d’Ageha n’avaient pas forcément tort de lui avoir dit de se méfier des autres.
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Uzumaki Haruka & Asa Ageha


Je devais avoir l'air un peu stupide à être perturbée pour si peu, mais je n'y pouvais rien. Un changement brusque dans le mode de vie de quelqu'un déstabilisait certainement cette personne et lui demandait un peu de temps pour s'adapter. C'était la même chose pour moi. J'avais travaillé seule un moment. Et là, on m'avait soudainement confiée la direction d'une équipe. Le problème n'était pas mes partenaires, mais moi, ma capacité d'adaptation. J'étais bien plus heureuse depuis que j'avais des camarades qui combattaient à mes cotés et avec qui je pouvais discuter ouvertement. Je croyais en eux. Ils avaient toute ma confiance. Et, il me semblait qu'eux aussi me faisaient confiance. Du moins, j'espérais qu'ils aient aussi confiance en moi que j'avais confiance en eux.

La kunoichi du Pays du Vent remit en question ma volonté de travailler en équipe. Cette gêne que je ressentais n'était pas là pour me signaler que diriger une équipe n'était pas mon truc, c'était la conséquence de ce bouleversement dans mes habitudes. Je ne comptais pas laisser mourir mes coéquipiers. J'avais d'ailleurs un certain nombre de techniques de soutien pour leur venir en aide. Le Fuinjutsu était un art des plus polyvalents et, c'était dans ce domaine que j'excellais grâce à mon clan qui possédait des connaissances non-négligeables en la matière.

Je pense que je suis juste déstabilisé parce que mes habitudes ont changées. Il me faut juste un peu de temps pour m'adapter. Mais je n'ai pas prévu de mener à la mort des shinobis.


Elle ne savait pas ce qu'elle m'avait apporté ? Et bien, il fallait qu'elle se montre un peu plus ouverte d'esprit, un peu plus créative. Tout en ce monde pouvait être bénéfique à quelqu'un. Un parfum pouvait être réconfortant, un enfant pouvait amener de la bonne humeur, une situation de crise pouvait apporter de l'expérience... Il était toujours possible de trouver une qualité à un élément quelconque.
Apparemment, j'avais moi-aussi apporté quelque chose à Ageha. Elle avait réussi à voir l'intérêt dans le fait de parler à d'autres personnes, de s'ouvrir à elles. J'étais contente d'avoir pu lui faire découvrir cela, tout comme j'étais heureuse qu'elle aie apprécié ce moment que l'on avait partagé, même si, ici aussi, elle trouvait un défaut. Je ne pouvais pas la contre-dire, c'était aussi dangereux que bénéfique.

Nous n'avons jamais rien sans rien et,
parfois, pour obtenir des résultats, il faut savoir se mettre en danger.

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Ageha garda soigneusement en elle les remarques qui lui venaient aux lèvres. Oh, tellement nombreuses, entre celles qui voulaient suggérer que ne pas savoir s’adapter était la marque d’un manque de rigueur mentale – Ageha n’était pas capable de faire face à n’importe quelle situation, mais elle gardait une main ferme sur les rênes de son destin – ou sur le fait que Haruka s’était largement moquée d’elle quand elle avait admise ne pas être préparée à rencontrer quelqu’un de nouveau. Ce n’était qu’un tête à tête, alors que la rousse se retrouvait avec 3 nouvelles composantes dans sa vie et pour une durée aussi longue que prolongée au-delà de la simple journée. Mais Ageha n’était pas méchante, pas plus qu’elle aimait avoir le dernier mot. Elle se contenta de se concentrer sur son château de sable pendant un moment, laissant ses pensées s’écouler hors de son esprit comme le sable entre ses doigts.

- « Malheureusement, je n’ai pas l’autorisation de me mettre en danger. » Et c’était bien là toute la différence : elles étaient ninjas, certes, mais chacune à sa façon. Alors que Uzushio semblait vouer à permettre l’épanouissement personnel, Suna cherchait la consécration de l’unification autour d’un projet commun. A Suna, les shinobis étaient des armes vivantes, et les enfants-soldats en avaient plus ou moins conscience. C’était un honneur que de servir et de protéger dans un monde où l’attaque était encore la meilleure défense. Alors qu’au Pays des Vagues, c’était comme si la paix éternelle n’avait aucune raison de se briser. L’un préparait la paix en faisant la guerre, l’autre faisait la guerre pour préserver la paix. C’était somme toute l’histoire de l’oeuf et de la poule, et allez savoir qui avait raison.

Ageha se recula sur ses talons et examina son œuvre. La Tour du Kaze était bien penchée et menaçait de s’écrouler sur l’académie ninja en face. Ceci dit, cela fera un pont très utile pour relier l’hôpital qui, sur sa maquette de boue, ressemblait à une patate vérolée plus qu’à un réel bâtiment. Si Haruka arrivait à y voir quelque chose, alors c’était vraiment qu’elle avait une bonne imagination.

- « Je dois d’ailleurs y aller. J’ai de la route à faire. » Ageha réalisa que le soleil entamait déjà sa descente vers l’horizon. Cette après-midi avait été une éclipse, comme un rendez-vous au pied de l’arc-en-ciel, et dans quelques jours, elle se demanderait si elle avait vraiment rêvé ou pas. Il était certain qu’elle allait garder cette rencontre pour elle. Non pas par culpabilité, mais parce qu’elle avait pour une fois quelque chose à elle, juste à elle... et qu’elle avait encore à penser très fort sur ce que Haruka lui avait dit. Une fois chaque mot disséqué et assimilé, une fois une décision prise en accord avec son fort intérieur, alors Ageha agirait.

- « Je te remercie de ce moment. J’espère presque te revoir, si je pouvais garantir des conditions comme celle-ci. Prends bien soin de tes élèves, et surtout, prends soin de toi. »
Elle la salua d’une inclination gracieuse du torse, qui contrasta avec la gamelle qu’elle se prit dix pas plus tard en glissant dans un trou de sable. Une dernière image à la hauteur du papillon.
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Uzumaki Haruka & Asa Ageha


L'autorisation de se mettre en danger ? C'était son corps, non ? Pourquoi aurait-elle besoin d'une autorisation pour se mettre en danger dans ce cas ? Mis à part si c'était une esclave, personne n'avait ce genre de droit sur elle. Et puis, là, elle était seule et personne n'irait vérifier si elle s'était mise en danger ou non. Enfin, cela devait encore être lié à son éducation et à la culture de son pays... Dans un sens, je la plaignais. Elle ne semblait pas vraiment connaître la liberté. Mais, d'un autre côté, elle ne semblait absolument pas malheureuse et c'était ça l'essentiel. J'observais sa construction, un sourire aux lèvres. C'était plutôt bien pour une première fois, même si je n'arrivais pas vraiment à reconnaître les bâtiments. De toute façon, l'architecture n'était pas la même qu'à Uzushio alors, c'était logique que je n'arrive pas à différencier les constructions.

Ageha devait partir. J'étais un peu déçue qu'elle me laisse, si tôt, néanmoins, j'avais passé un excellent moment à ses côtés et je n'étais pas prête d'oublier cette rencontre. Une ouverture au monde et à ses secrets. Cela avait été court, mais pourtant riche en enseignements. Je me levai, puis je m'inclinai à mon tour. Veiller sur mes élèves, sur moi... Elle aurait mieux fait de faire attention où elle mettait les pieds plutôt que de me dire ça, étant tombée dans la foulée. Je lui lançai un dernier sourire, sincère, plein de gratitude. Je priais pour que son voyage se passe sans encombre. Je la regardais partir, en silence. Puis, je prononçai quelques mots, à voix basse, une fois qu'elle trouvait à une assez grande distance de moi : "J'espère que nous avons pu devenir amie". Je détruis mon château de sable, mais je laissais le sien tranquille, le regardant quelques instants avant de m'allonger à côté. Je fermais les yeux. Peut être qu'en les rouvrant, cette jeune fille serait à quelques mètres de moi.
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