L'année était 16, et j'avais 11 ans. Mon cœur était enchaîné à un abîme de dépression, mon esprit hanté par le souvenir d'Akashi et la douleur de la perte de mes parents. Chaque jour était une lutte pour trouver ne serait-ce qu'une lueur d'espoir, et chaque sourire semblait lointain, presque oublié.
Un jour, près de la rivière du village, j'ai fait la connaissance d'un garçon de mon âge, Akeno. Son visage rayonnait d'une chaleur réconfortante, et sa gentillesse naturelle avait le pouvoir de disperser les nuages sombres qui me suivaient partout. Nous sommes devenus amis rapidement, et sa présence apportait un peu de lumière dans ma vie assombrie.
Akeno était un ami exceptionnel. Il ne me jugeait pas pour ma tristesse, il comprenait ma douleur sans que j'aie besoin de la lui expliquer. Nous passions nos journées ensemble, riant, jouant, partageant nos secrets. Pour la première fois depuis longtemps, j'ai ressenti un semblant de bonheur.
Cependant, au fil des semaines, je commençais à percevoir des signes inquiétants chez Akeno. Il maigrissait de manière alarmante, ses vêtements pendaient sur son corps de plus en plus frêle, et ses cheveux se clairsemaient. Son énergie déclinait, et ses sourires devenaient de plus en plus rares.
Inquiet, j'ai essayé de lui poser des questions, de comprendre ce qui n'allait pas, mais il éludait mes inquiétudes avec un sourire triste et évasif. Les moments où nous nous retrouvions se faisaient moins fréquents, et je pouvais sentir qu'il se retirait peu à peu de notre amitié.
Un jour, la mère d'Akeno m'a demandé de l'accompagner à l'hôpital. Ses yeux reflétaient la tristesse et l'inquiétude, et son visage portait le poids de la vérité qu'elle allait m'annoncer. C'est là qu'elle m'a révélé la terrible nouvelle : Akeno avait une tumeur au cerveau, une maladie impitoyable qui avait pris racine en lui, silencieuse et dévastatrice.
Les mots de sa mère ont été comme un coup de poignard dans mon cœur déjà brisé. Elle m'a confié qu'Akeno parlait souvent de moi, de notre amitié, et qu'il trouvait un grand réconfort en ma compagnie. Il avait dit que j'étais son seul ami, qu'il était heureux de m'avoir rencontré, même si son temps était compté. Il avait juré de ne jamais m'oublier, même au-delà de la mort.
Cette nouvelle était de trop, un fardeau insupportable. Elle a anéanti la dernière parcelle de résistance en moi. La douleur et la tristesse m'ont submergé, et à ce stade, j'ai sérieusement envisagé de mettre fin à ma propre vie pour échapper à cette spirale de souffrance. Chaque jour était devenu une épreuve insurmontable, et je me demandais si jamais je pourrais trouver la force de continuer.
Entre la mort de mes parents, la désertion d'Akashi et la perte d'Akeno, j'étais véritablement plongé dans une dépression profonde. Chaque journée était une épreuve de plus en plus difficile à traverser, et le poids de la tristesse semblait insurmontable.
Pourtant, au fond de mon cœur brisé, une petite lueur d'espoir persistait. Je me suis rappelé du rêve d'Akeno, de son désir ardent de devenir Hokage un jour. Son dévouement et sa persévérance m'ont inspiré. Je me suis dit que si Akeno avait eu le courage de rêver de grandes réalisations malgré les obstacles, alors je pouvais aussi trouver la force d'aller de l'avant.
Je savais que le chemin serait difficile, que la douleur de la perte ne disparaîtrait jamais complètement. Mais j'ai décidé que je ne laisserais pas la tristesse m'engloutir totalement. En hommage à Akeno et à son rêve, je me suis juré de persévérer, de travailler dur, et de poursuivre mes propres aspirations. Peut-être un jour, je pourrais, à ma manière, contribuer à réaliser le rêve d'Akeno et à honorer sa mémoire. Oui maitenant, pour Akeno, mon objectif, en plus de retrouver mon frère, est également de devenir Hokage.
FIN