Une fois l’ordre de mission en main, Akrillo pu le lire plus attentivement. Il remercia le Senkage avant de sortir du bureau puis fatalement de la tour. Le départ était prévu pour aujourd’hui, rendez-vous au port. Il prendrait le Mizushi, le magnifique navire que son supérieur et lui-même avait utilisé lors de leur mission commune. Il serait heureux de retrouver Ryoma, son capitaine.
Rapidement, il fit un tour à son Domaine où il prit le nécessaire pour ce voyage. Si loin d’Uzushio et si près de Suna, la mission ne serait pas aisée. Néanmoins, ils resteraient toujours sur des terres « neutres » et ne devraient jamais mettre les pieds au Pays du vent, ce qui était déjà un point rassurant. Surement le seul. Ah non, le fait qu’ils soient deux aussi. Il avait déjà rencontré Shun, une fois à Baransu, de loin. L’autre ici, sur un terrain d’entrainement. Il s’entendait plutôt bien avec lui et avec même assez hâte de retrouver le jeune homme pour cette mission. Une fois ses affaires rassemblées, il se dirigea vers le port. Sur le chemin, il pensa à la mission, mais surtout à ces étranges statuettes. Combien il y en avait ? C’était déjà la quatrième trouvée dans le monde, les trois première gisant dans un endroit secret du village. Ayant récupéré les deux première, Akrillo aurait pu en savoir plus sur ses étranges œuvres d’art que beaucoup, mais ce ne fut pas le cas. Insensible à leurs secrets, il avait la laissé les Uzumakis et autres experts des objets précieux et mystérieux faire le travail. A vrai dire, il en était soulagé. Il avait déjà assez à gérer entre son clan et ses aventures avec le Senkage.
Une fois au port, il était impossible de rater le Mizushi. Magnifique, comme toujours, il avait accosté au bout ouest du port, attendais ses deux passagers. De loin, Ryoma le reconnu et le salua, ce que lui rendit le Dragon. Il se saluèrent, presque chaleureusement, ce qui était rare pour Akrillo, plutôt protocolaire. Mais il savait que cela ne servait à rien de résister à ce vieux capitaine. Des yeux, il chercha rapidement si Shun était déjà la. Si oui, il pourrait alors partir. Le capitaine leur expliqua que le voyage allait durer deux jours tout au plus, avant d’accoster discrètement sur une crique de la Côte d’Omui. Une fois la, leur voyage continuera à pieds. Toute la région sera à traverser, avant d’arriver à la zone de recherche. Mais malheureusement, cette dernière était immense et ils leurs faudrait de la chance, un gros travail d’investigation ou les deux pour trouver le repaire rapidement. Sans compter ce terrible culte qui roderai dans les parages.
Au moins, il pouvait partager ces informations avec Shun et déjà travailler sur un plan.
La vie avait été rondement menée et l’ensemble devenait difficile à comprendre et appréhender tout n’était que chimère et incompréhension. L’enchaînement récent de toutes mes missions que ce soit la conquête, la mission en équipe avait eu un impact plutôt important sur ma psyché. J’étais récemment perdu, tout le monde disait que j’étais trop sentimental pour être ninja. Il fallait que j’accepte d’ôter la vie à des personnes qui méritaient de mourir, mais je ne pouvais pas, ce n’était pas si simple. J’avais voulu faire en sorte que ma vision du métier de ninja soit extrêmement différente de tout le monde, et j’avais eu l’espoir naïf de croire que ma vision n’était pas tellement utopique.
Récemment, j’avais rejoint l’organisation des Arpenteurs, j’avais été examinateur pour l’examen chunin. Puis, par la suite, j’avais pu examiner avec Haruka les différentes statuettes. C’est en examinant ces différentes statuettes qui portaient différents sceaux avec l’Uzumaki que nous avions pu remarqué que différents sceaux ornaient les statuettes. De ce que j’avais pu comprendre, la dorée semblait avoir un effet particulier sur l’Uzumaki alors que celle d’Émeraude avait un ressenti puissant sur moi. Le symbole vent était dessus et je me demandais si l’impact n’avait pas été dû à cause de nos affinités primaires. Enfin, ce n’était qu’une supposition…
J’avais été assimilé à la potentielle mission pour ramener une prochaine statuette. J’avais reçu une affiliation à cette mission par message et je devais retrouver Miyamoto Akrillo à un port afin de prendre le bateau pour se diriger vers une côte proche de celle de Suna. Je me souvenais des rencontres durant Baransu avec un membre du village caché du sable et rien que cette idée venait de causer chez moi un frisson de dégoût. J’arrivais après un léger voyage avec une tenue assez simple comme à mon habitude et avec mes outils de ninja.
Je venais d’arriver devant le monstrueux bateau qui nous servirait de destrier pendant la route pour arriver jusqu’à une partie de la destination. Je m’approchais de l’homme qui serait mon partenaire, il était toujours aussi beau. Il ne dénoterait pas dans le paysage du sable et de la chaleur avec son teint de peau extrêmement halé. Je le saluais d’une voix amicale :
« - Bonjour Akrillo-sama, tout en beauté aujourd’hui. Ce sera un plaisir de faire cette mission avec vous. »
J’avançais dans le monument de bois. Je m’avançais vers le capitaine pour le saluer :
« - Bonjour, Monsieur le Capitaine. C’est un plaisir de vous rencontrer. En espérant que notre voyage sera favorable. Je vous remercie en tout cas de nous conduire à bon port. »
Je m’approchais vers Akrillo avant de lui dire :
« - Tu as des informations particulières sur notre mission ? Pour ce qui est des statuettes au vu de ce que j’ai pu observer, il y aurait un lien entre les édifices et les éléments, mais ce n’est que supposition. Tu as pu en toucher une ? »
Le chemin semblait se faire plutôt bien avant de nous permettre d’arriver à notre destination…
Il y a fort longtemps, un monastère de Nanakita fut attaqué et pillé par des pillards Kaigan, appartenant à une branche extrémiste du Culte d'Ichibi, le Culte de l'Un et Indivisible Dieu du Désert. Apparemment, il se serait emparé d'une Idole Noire, une statue Bouddha en obsidienne. Nos historiens ont réussit à remonter peu à peu la trace de cette tribus, qui aurait son fief à la frontière entre Nanakita et la Forêt Figée de Takatorikozan. Hélas, pas avec précision : il va donc vous falloir enquêter dans cette région aride et où le Culte d'Ichibi terrorisent le peuple. Localiser les descendant de la tribus Kaigan et emparez-vous du trésor. Connaissant les Kaigan, la diplomatie ne semble pas une option...
Commanditaire :Conseil d'Uzushio
Récompense :420 ryôs
Un plaisir partagé, répondit tranquillement Akrillo, occultant le compliment de Shun. Il savait que le chunin était un homme qui aimait la vie, complimenté à tout vas, et donc il ne s’arrêta pas dessus. Alors que son partenaire faisait le tour du bateau, Akrillo s’assit sur le pont afin de réfléchir à ce qui pouvait arriver lors de cette mission, mais aussi a ces étranges statuettes. Alors que le Miyamoto se creusait les méninges, Shun le rejoint. Après tout, deux têtes valent mieux qu’une.
Tu as des informations particulières sur notre mission ? Pour ce qui est des statuettes au vu de ce que j’ai pu observer, il y aurait un lien entre les édifices et les éléments, mais ce n’est que supposition. Tu as pu en toucher une ?
-Hum… Ce fut la première réponse de notre héros. Un simple grognement qui lui permit de gagner quelques secondes de réflexion supplémentaires. Étrange, j’en ai eu deux avec moi dans mes mains,et aucune d’entre elle a régit de quelconque façon… Peut-être… Akrillo fit un geste de la main à Shun, l’invitant à s’asseoir aussi. Le chemin allait être long et la discussion serait plus plaisante assis. -Peut-être, reprit-il, que c’est la proximité d’autres statuettes qui leur fait « débloquer » certaines facultés… Je crois que nous avions comme informations qu’une petite dizaine d’entre elle existerait. Ainsi, il ne serait pas idiot de croire qu'à chaque fois qu’une d’entre elle et placé proche des autres, quelque chose se passe. Akrillo respira l’air marin. Le navire filait à bonne vitesse sur une mer calme, proche des côtes. Nous n’étions pas en territoire ennemi. À vrai dire, il n’y avait pas de territoire ennemi, juste des endroits moins amicaux que d’autre. -Pour la mission, je sais que nous pouvons nous attendre à des ennuis. Akrillo lui tendit l’ordre de mission. Les kaigan sont des combattants hors pair. Et surtout, terriblement secret. Ils ne laissent que peu de témoins relater ce qu’ils ont vues, je n’ai trouvé presque aucune information à leurs sujets dans nos bibliothèques. À part qu’ils auraient quelques ressemblances avec les Serika… Donc nous devons nous attendre à devoir nous battre contre du sable. Akrillo sourit à sa dernière phrase, pour essayer de détendre l’atmosphère. Mais il savait intérieurement que cette mission allait être très compliquée. Si les rumeurs disaient vrai, les Kaigan avaient de vraie faculté avec le sable, pouvant modifier leurs corps. Il serait évident que les trouver dans le désert n’allait pas être une partie de plaisir, et encore moins les combattre là-bas… C’était comme combattre un maître du suiton au milieu de l’océan… Le regard du chunin se porta sur cette étendue bleue. -Nous devons être le plus rapide possible, et éviter toute violence inutile. Aussi loin de notre foyer, nous ne devons pas nous faire connaître ou porter préjudice à la région. Cela entacherait la réputation d’Uzushio et pourrait rendre notre chemin de retour bien plus délicat.
La mission se ferait en duo avec le jeune Akrillo. Nous étions tous les deux de fiers Chunin, pas forcément les plus brillants, pas les plus reconnus, mais nous avions avec nous le courage de se lancer dans ce genre de quête à la recherche de puissance mystique et étrange comme celui des statuettes. Depuis peu, j’avais eu la chance de rejoindre les arpenteurs et j’avais pu acquérir une mine d’or d’informations dans ce qui concernait le plan mystique des choses et c’était très agréable. Le monde mystique de notre vie était comme un monde parallèle qui substituait à nos côtés et constamment. Cependant, personne ne connaissait réellement sa place et son imbrication dans notre monde.
Les statuettes étaient un mystère assez particulier, personne ne connaissait grand-chose sur ces petits artefacts. Chaque avancée était une avancée dans un désert immense de possibilité, et cela trouvait sens dans cette discussion entre Akrillo et ma personne. Il n’avait jamais ressenti cette avarice que j’avais pu ressentir en touchant une des statuettes, il était peut-être possible que cet affect bien particulier sur la psyché de chacun se réveillât lorsque les petits édifices se retrouvaient ensemble. Le jeune Miyamoto n’était pas qu’un simple physique, il avait une bonne intelligence et un certain raisonnement plutôt intéressant; les rouages de son esprit étaient plutôt fonctionnels. Il serait un bon parti mine de rien… Je me devais d’enlever cette idée de ma tête, c’était quelque peu bizarre. Je répondais à cet homme:
« - Au vu des informations que tu me rapportes, en effet il est plus probable que le pouvoir se créer lorsque plusieurs statuettes sont en contact! »
Le vent venait balloter ma douce et longue chevelure. La voix de l’éphèbe venait de s’envoler avec la brise marine, je m’étais assis à ses côtés. Mon regard se perdait dans l’horizon bleuté de l’océan, alors que les mots du basané dansaient dans mon oreille. Nous aurons affaire à des Kaigans, un clan qui avait une particularité qui ressemblerait aux Serika. Les Serika, j’avais un doute, mais je me souvenais que le Kazekage était un membre de ce clan et j’avais pu le rencontrer dans ma mission à Baransu. Un frisson d’horreur venait de me caresser l’échine avant de remonter le long de mon corps, en effet cet homme était un monstre de puissance, rien que se trouver en sa présence m’ait presque donné le tournis. L’imposant chakra de cet homme était oppressant et il utilisait et manipulait le sable comme je manipulais l’encre. Cependant, le sable était beaucoup plus flexible qu’une liquide, si les Kaigans possédaient des aptitudes qui ressemblaient à cet homme, je déglutissais de manière très forte.
Je détournais la tête pour me retrouver face à Akrillo, pour dire une chose totalement stupide:
« - Si, on doit mourir, tu pourras m’embrasser avant notre fin? Que je puisse avoir une dernière pensée positive? J’ai déjà eu affaire à un Serika et rien que cette pensée me dise qu’on fonce vers une mort certaine. »
La suite de ses propos me faisait étrangement rire. Si Junko l’entendait elle rigolerait ou bien même Tsume, il n’était en rien un partenaire dont j’avais l’habitude de me coordonner, finalement nous étions très semblables et mes propos reflétaient cet arc-en-ciel qui nous liait:
« - Ne t’inquiète pas, je n’ai jamais tué personne de ma vie. Je suis plutôt du genre à protéger les gens, à les soigner ou les désorientés. J’ai même une habilité assez énorme dans tout le domaine de la fuite. Je suis assez rapide et je m’enfuis assez facilement pour éviter un combat qui ne sert à rien. »
Je n’avais pas honte de le dire, j’étais un couard en ce qui concernait les combats, je ne trouvais pas d’intérêt central à me battre bien au contraire, je préférais éviter de verser du sang un maximum. Le bateau arrivait à sa destination. Nous descendîmes tous les deux du majestueux édifice de bois, nous prîmes la route pour se diriger vers le désert qui serait le berceau des réelles difficultés qu’allaient amener cette mission. Dans un village non loin du désert, j’achetais une tenue permettant de survivre dans un désert. Un voile, un poncho, un pantalon assez large au niveau des jambes. Je rangeais mon attirail de ninja au niveau de ma ceinture, puis je pris également un Dromadaire:
«- On Dénotera moins comme ceci dans le désert et c’est dangereux d’y aller dans nos tenues. Surtout que nous ne sommes pas du tout coutumiers de ce genre de climat. »
Une monture permettrait d’économiser nos forces et puis bien sûr avant de partir, j’avais fait le plein de gourdes d’eau.
Après avoir discuté sur les statuettes, Akrillo et Shun furent en accord. Plus en rassemblait ces drôles d’idoles, et plus de pouvoir et autres étrangetés se dégageait d’elles. Après avoir changé de sujet, Shun lui répondit des choses toujours plus étrange et farfelues. L’embrasser ? Mais a quoi pensait ce shinobi ? -Tu devrais te concentrer sur les combats et comment les gagner, plutôt que d’imaginer une mort et les choses autour qui n’auront jamais lieu, fit le Dragon froidement. Il aimait bien Shun mais l’heure n’était franchement pas à la rigolade, surtout autour d’un sujet sur la mort. Lui qui venait de perdre son mentor, et qui avait vu et tuer des choses atroces dans un laboratoire secret… Non, on ne peut pas rigoler avec la mort. Et au lieu de conforter Akrillo, le chunin s’enfonça encore plus. Jamais tué quelqu’un ? Préférer fuir ? Mais comment ? Pourtant, il savait les qualités de son collègue, il était aussi fort que lui, si ce n’est plus. Pourtant, il se peignait tel un parfait couard. Akrillo secoua la tête lentement… -Non, je n’ai pas dit de ne pas tuer, juste d’agir que lorsque c’est nécessaire. J’espère que si la situation vient, tu feras ce qui doit être fait au lieu de fuir et me laisser seul.
Alors que Shun n’avait fait que des mauvaises impressions, il se rattrapa une fois sur la terre ferme. Ramenant un moyen de locomotion de l’eau et des habits, ils se fondraient plus facilement dans le décor. -Tu as raison, merci. Fit le Chunin un peu moins sérieux sur le bateau, montrant qu’il appréciait vraiment le geste. Il ne voulait pas se disputer avec son collègue, juste lui rappeler qu’il était un shinobi, et que des choix doivent être pris, même s’ils ne sont pas attrayants… Vêtue d’un habit marron terne, d’une cape qui servait aussi d’échappe, Akrillo se fondait totalement dans le décor, grâce à son teint halé. Moins que les habitants d’ici, mais toujours plus qu’un étranger. Il espérait que leurs chemins se feraient sans encombre, mais après tout, en plein désert, le plus grand risque serait de se perdre.
Néanmoins, après un long trajet, les deux amis arrivèrent enfin à l’endroit, ou plutôt la zone, où pourrait se trouver cette idole. Bien sûr, pour l’instant il n’y avait rien à l’horizon, mais d’ici une poignée d’heure, même pas, ils espéraient trouver un village, une ruine, une oasis, une carcasse, un buisson, peu importe. Juste au moins un signe qu’il ne s’était pas complétement trompé. Après tout, ils étaient bien à la frontière de Nanakita et la Forêt Figée de Takatorikozan.
Comme Shun l'avait fait remarqué sur le bateau, bien vite les uzujin se rendirent compte en s'enfonçant dans les terres qu'ils n'étaient pas habitué au climat. L'agréable brise marine avait disparu depuis longtemps et après des jours de marches et de caravanes marchandes, les deux chuunin voyaient la température croître à chaque pas dans la direction des Terres Arides.
La végétation changea, se rabougrit et devint même hostile, essentiellement composé de cactus et buissons secs et épineux. Pendant des heures parfois, il ne croisait même pas la moindre plante. L'eau commença à se faire rare, avant de n'être plus localisable que par quelques guides locaux que les ninjas avait embauché. Le relief épars était ocre, particulièrement sec et rocailleux. La poussière, omniprésente et raclant âprement la gorge. Même le bleu du ciel semblait terni, vaguement grisâtre, sans doute en raison des restes de tempêtes de sable en provenance du Pays du Vent.
Progressant d'oasis en camp nomade, se reposant dans quelques village abrité et soigneusement dissimulé des regards (ou plutôt du soleil) par quelques montagnes pelées, les uzujin finirent par arriver à destination. Ou du moins, dans la région que leurs historiens avaient désigné, à la frontière entre Nanakita et la Forêt Figée de Takatorikozan.
Ils avaient heureusement abandonné le désert cuisant, quittant sans remord le sable épuisant pour une terre brune, poussiéreuse et craquelée. Les reliefs étaient plus tourmentés, le paysage riche en canyons arides et impressionnantes mesa. Un herbe rêche et coupante poussait ça et là, apportant une ridicule mais bienvenue touche de verdure. Les deux shinobi des Tourbillons s'engagèrent dans une vallée profonde, un canyon chaotique aux murs presque rougeâtre.
Ils s'étaient fait embaucher comme gardes de chariot par Chigiru Ban, un marchand d'épice, et sa caravane afin d'atteindre l'endroit le plus peuplé de la région : le Long Marché. Le village portait normalement le nom de Kagehozon, mais les deux chuunin comprirent vite les raison de ce surnom. La ville était tout en longueur, serpentant le long du canyon, dont l'orientation limitait fortement l'exposition aux rayons ardent de l'astre solaire. A part au zénith, la cité profitait d'une ombre accueillante à la fraîcheur bienvenue. Les habitations étaient circonscrite sur les falaises du canyon, voire carrément troglodytes pour profiter encore d'avantage de fraîcheur. Des tentures aux couleurs chamarrée mais aussi délavé par le soleil allait d'une parois à l'autre, pour intercepter les rare rayon du soleil qui réussissait à se frayer un chemin dans la vallée.
Après avoir traversé tant d'endroit désert, l'arrivée dans la longue cité fut surprenante : elle était bondait. Les cris de dizaines de camelot rebondissait sur les parois des falaises, avec le jappement des chiens, les rires des enfants et les appels à la prière de quelques maigres religieux qui prêchait sur un roc. Visiblement, le Culte d'Ichibi était prédominant et les ninjas remarquèrent que beaucoup d'habitant portait des amulettes votives. Ils espéraient sans doute ainsi se protéger des fanatiques les plus dur, notamment les Kaigan.
Le canyon était aussi un endroit facile à défendre. La sécurité étaient importante : guerrier du désert et samouraï stipendiés par le Daimyo et les seigneur locaux patrouillaient dans les rues et disposait même de petit bastion accroché à la falaise d'où il serait aisé de flécher tout ce qui approcherait en contrebas. Les caravanes avaient en outre toute une petite escouade de gardes armés, un rappel que la région aride restait particulièrement dangereuse.
En tout cas, l'endroit était plus vivant, peuplé et prospère que ce que les ninja du Village Caché des Tourbillons ne s'étaient attendu. Bien qu'en comparaison de la riche Uzushio, la population semblait bien maigrelette et même les plus prospère marchands un peu misérables. L'endroit était certes un carrefour commercial, mais d'une région pauvre et isolée et où le pillage et les massacres religieux étaient légions. Néanmoins, il ferait une base d'opération parfaite pour explorer la région et localiser le trésor perdu.
Pour se faire, les uzujin avaient plusieurs pistes. Ils pouvaient par exemple se rapprocher des prêtre locaux, notamment de ceux du Culte Ichibi. Ceux qu'ils avaient entendu prêcher dans les rues semblaient être des "modérés", mais ils auraient peut-être des renseignement sur la secte fanatique du Culte de l'Un et Indivisible Dieu du Désert. En tendant l'oreille, les shinobi découvrirent que deux factions (au moins) se disputait l'endroit. La secte du Roc Inébranlable du Désert, qui était dirigée par Iwajîro Hiromichi, un ermite ascétique entre deux-âge, sec comme le manche d'un fouet et connu pour ses sermons tranchants. Elle était populaire sur la "rive droite", le coté droit du canyon quand on arrivait de la dernière oasis.
Cette communauté vénérait Ichihi, évidemment, et croyait qu'il récompensait les méritants, les purs qui osait affronter sans faillir le désert. Survivaliste et austère, la secte prônait le dépouillement, réprimait l'avidité, mais sans condamner le pillage en cas de survie. Cette branche du Culte d'Ichibi était aussi considérée comme particulièrement mystique, croyant aux augures et aux présages. A noter qu'elle autorisait les sacrifice humains que s'ils concernaient des ennemis vaincus ou des volontaires.
L'autre coterie était le Typhon des Sables, chapeautée par le bon-vivant Fugaku Gôshi. C'était la secte préférait des marchands et qui régnait en maître sur le coté gauche du canyon. Ichibi y était vu comme un vecteur du hasard, un dieu capricieux et colérique qui favorisait (parfois) les forts. Fataliste mais agressive, la congrégation encourageait ses fidèles à ne pas laisser passer la moindre occasion et prônait la rivalité et les dépassement de soi. Elle proclamait peu d'intérêt pour la "loi des hommes" et à n'en pas douter certain caravanier de ce culte se doublait parfois de pirate des sables. Bien qu'elle autorisait les sacrifices humains, ceux-ci étaient plutôt rare. Même l'immolation d'animaux n'était pas fréquente chez eux, car "Ichibi prend ce qu'il veut, quand il veut".
Les ninjas pouvaient aussi chercher des érudits. Leurs historiens s'étaient grandement appuyé sur les travaux de Chisei Tôshi, qui habiterait l'endroit et se ferait passer pour un apothicaire. Les espions d'Uzushio le soupçonnait d'être un (ancien ou non) ninja, membre (actif ou non) des Arpenteurs des Six Chemin. Ses connaissances étaient grandes et ils étaient sur ses terres natales... Mais les rapport mentionnaient qu'il était cupide, roublard et fourbe. Un homme à la personnalité trouble, aux intentions douteuses mais qui s'était intéressé de près au Culte d'Ichibi. Qui sait ce qu'il aurait pu découvrir et garder pour lui ?
Bien évidemment, les ninjas des tourbillons pouvaient aussi essayer de passer inaperçu et chercher par eux-même d'autres moyens de localiser le trésor des pillards. Se mettre en quête des ruines du monastère razzié par les Kaigan pourrait par exemple être une solution. Qui sait, dans ses alentours, quelqu'un saurait peut-être quelque-chose...
L’homme qui était face à moi était beaucoup plus sérieux que j’avais pu l’imaginer. Il avait cet air revêche et partent bien des aspects il me faisait penser au Senkage. Un côté froid et nonchalant, mais surtout une éthique sans faute. Il me disait que s’il fallait tuer, il espérait que je puisse faire ce qu’il fallait et ne pas fuir. Un instant, mon regard se brisait, je n’avais jamais voulu tuer et bien sûr parfois il fallait tuer, mais j’essayais simplement la plupart du temps de mettre hors d’état de nuire. Je souriais, un sourire un peu tiré pour ne pas faire mauvaise figure. J’avais l’impression que cet homme était prêt à faire beaucoup plus de choses que ma personne pour le « bien du village ». La justification parfaite pour parfois éliminer les gêneurs.
Le chemin fut long, mais finalement l’initiative de changer de tenue fut un bon choix, puisqu’en effet la chaleur était quelque chose que pour des habitants du village des tourbillons ce n’était pas quelque chose de coutumier. La chaleur était éreintante et le voyage plus que fatiguant, cependant le lieu de destination apportait un endroit particulièrement étonnant, un coin ombragé. Une civilisation étonnamment grande. Une population bien plus dense que je pouvais le penser. Un mélange d’habitation et de renfoncements, une véritable oeuvre d’art, si j’avais le temps, je me serais arrêté afin de peindre le tableau qui se présentait devant moi.
L’endroit semblait particulièrement bizarre, une étrange ambiance semblait se dégager de cet endroit. En même temps, cela pouvait être dû à la fatigue du voyage ou bien même du fait qu’on n’avait pas forcément été beaucoup en contact avec une population avant d’arriver à cet endroit. En effet, les oasis n’étaient pas forcément réputées pour des grandes stations pleines d’effervescence et puis le convoi qu’on avait protégé avait été simplement une excuse pour pénétrer dans cette ville qui avait un étrange nom. « Kagehozon ». Une ville qui semblait prendre sa source dans l’ombre… Une sorte de ville qui ressemblait étrangement à un serpent.
L’ambiance était assez bruyante, puis la présence du culte était énorme. On voyait que Ichibi était présent dans l’ensemble des propos des hommes de foi. Un instant, je me demandais s’il y avait des choses qui étaient bien plus compliquées que ce l’art du mystique pouvait receler. En tant que nouveau membre du groupe des arpenteurs et surtout du cercle d’argent j’étais amené à devoir apprendre plusieurs choses concernant le domaine du mystique.
Lors de notre balade dans le village, il fallait laisser trainer ses oreilles. Plusieurs choses pouvaient ouvrir des suppositions, une histoire de secte sur un roc inébranlable. La simple notion de secte ne me donnait absolument pas envie de creuser cette piste. La deuxième notion qui venait d’apparaître était celle d’un Typhon des sables. Du sable dans un vortex extrêmement puissant, je ne comprenais pas, mais ça restait une possibilité. Cependant, d’un autre côté je me disais qu’il y avait sûrement un réseau d’arpenteur dans ce village, enfin je me disais qu’on devait pouvoir trouver des érudits et ces hommes de savoirs pouvaient être une bonne source d’information. Je m’arrêtais auprès d’un homme sur le côté:
« - Bonjour excusez-moi de vous déranger, mais est-ce que vous savez s’il y a un homme dont le savoir est maître dans cette ville ? »
Il arquait un sourcil sûrement surpris par ma politesse, avant de me répondre:
« - Je ne sais pas vraiment, mais il y a un Apothicaire qui connaît beaucoup de choses. Il se prénomme Chisei Toshi. Son échoppe est un peu plus loin sur la droite. »
Je me tournais vers Akrillo pour lui poser une question:
« - Une personne présentant un certain savoir pourrait peut-être nous aider à découvrir des choses dans cette ville? Qu’en penses-tu on essaye d’aller le voir? »
Finalement, nos deux héros arrivèrent à un canyon. Loin d’être une simple formation rocheuse, ce fossé était bondé de vie, de bruits et de dangers. Véritable place forte, sa position stratégique rendait indispensable la visite des marchands et des visiteurs. Pourtant, Akrillo pouvait sentir que la richesse n’affluait pas comme on pourrait le voir aux terres des Tourbillons ou à Konoha. Bien que plus riche que les misérables villages et oasis aux alentours, le Canyon, ou Kagehozon, restait plus modestes que ce qu’ils avaient l’habitude de voir.
S’enfonçant dans ce serpent rocheux, les deux chunins essayèrent de se faire discret, tout en analysant et captant toutes les informations possibles. À première vue, le culte était bien implanté ici. Après avoir refait rapidement le plein de provision et remplie leurs gourdes, les recherches commencèrent. Akrillo préférait se balader et essayer de capter des morceaux d’informations, ou à parler avec les marchands. Cependant, c’est bien Shun qui a réussit à trouver une première piste. Chisei Tôshi. Ce nom parlait au Chunin. Après tout, il aimait préparer ses missions et il avait lu les différents rapports des espions d’Uzushio sur ce territoire. Mais, étrangement, bien que ce nom figurât sur les rapports, ils n’avaient que de maigres connaissances sur lui. Il se rappelait juste qu’il été soupçonné d’être un ancien Shinobi , voir même encore en activité, mais surtout qu’il serait dans l’organisation, ou secte, naissante des Arpenteurs. Sur ce sujet, Akrillo ne connaissait rien, à part qu’il ne leur faisait pas confiance. Il ne comprenait pas comment certains Shinobis pouvaient rejoindre une organisation extérieure à leurs villages. Et surtout, pourquoi cela été accepté par les supérieurs. Bien que plutôt mal vue, il ferait sens pour le Dragon de tout simplement interdire une double élégance. Après tout, si cette secte commençait à avoir des vues divergentes de celle du village du Shinobis, que se passerait-il pour ce dernier ? Où irait sa loyauté ? En somme, cet étranger devait être pris au sérieux et Akrillo mis en garde son partenaire. - Chisei Tôshi. Tu as lu les rapports de nos espions sur ce territoire ? Son nom y figurait. Il ne faudra pas lui faire confiance, il semble trouble, et aurait été Shinobi. Cependant, les rapports mentionnaient aussi ses grandes connaissances, comme vient d’appuyer celui que tu as interrogé… Une piste dangereuse mais, notre seule piste. Cependant, Shun avait fait du bon travail. Bien que plutôt inutile voir gênant en début de mission, il se montrait décisif depuis qu’ils avaient posé pied à terre. Le Dragon semblait soulagé mais aussi fier de Shun. Étrangement, il avait pris une position de grand frère avec ce dernier, alors qu’ils avaient sûrement le même âge, voir peut-être que le Dragon était plus jeune que lui. Mais le Miyamoto sentait que Shun était un shinobis troublé, mais avec un potentiel énorme et des qualité indiscutable. -Et… bien joué Shun, je te suis. Mais rappelle-toi, ne lui fait pas confiance, on n’est jamais trop prudent ici.
Récap:
Du coup j'ai assumé qu'Akrillo (meme shun) pouvait savoir quelques détails sur le mec, vue que dans l'anim c'est écrit que ce sont les Espions d'Uzushio qui avait emit ce rapport, donc j'ose immaginer qu'on puisse lire ses rpaports sur les territoires où on vas avant de partir en mission^^ Mais si ça gène je peux édit
Bien qu'en dehors de leur élément, les shinobi d'Uzushio furent prompt à prendre la température (élevée) du long village enclavé entre les parois séches et abruptes du canyon. Après avoir glaner quelques rumeurs et informations diverses, les deux ninjas du Village Caché des Tourbillons décidèrent d'un commun accord de se rendre chez Chisei Tôshi, apothicaire de la ville et érudits notoire. Ainsi que probablement un (ex ?) shinobi membres d'une mystérieuse organisation...
Enfin, pas si mystérieuse pour l'un des deux ninjas. Shun portait sur lui des anneaux d'argents l'identifiant clairement comme membre des Arpenteurs des Six Chemins. Par chance, Akrillo ne devait pas encore avoir lu les bons rapports, qui dénonçait les récentes et troubles allégeances de l'autre chuunin. Shun hésitait : devait-il faire part de son pas-si-secret à son coéquipier ? D'un coté, il perdrait peut-être la confiance du Dragon Miyamoto... Mais de l'autre, ce serait peut-être encore pire si le rigide épéiste apprenait ça de la bouche de l'inconnu qu'ils allaient rencontrer...
Car Shun ne pourrait pas lui cacher son appartenance au Cercle d'Argent. Ou plutôt, il ne le devait pas. Il était de tradition pour les Arpenteurs d'annoncer clairement leur allégeance, afin d'éviter justement qu'on les juge trop ambivalent. Bien évidemment, le chuunin d'Uzushio pourrait cacher ses anneaux d'argents... Le comble de la honte pour un Arpenteurs. Et si ça s'apprenait, nul doute qu'il serait immédiatement expulsé de l'organisation d'érudit... Du coup, qu'allait-il faire ? Parler à Akrillo ? Dissimuler sa nature auprès de Chisei Tôshi ?
Quelques pas plus loin, les shinobi finirent par déboucher dans une petite "ruelle", une sorte de cul-de-sac au fond d'une petite faille dans la falaise où se dressait une masure enténébrée tout en bois. Quelques étals et suspension présentaient des herbes aromatiques ou médicinale séchées. L'endroit ne payait pas de mine, voire semblait un brin inquiétante mais le plus intéressant ce trouvait à l'intérieur.
En poussant la porte, les shinobi d'Uzushio se retrouvèrent dans une véritable capharnaüm d'épices étranges, de pot d'onguent, sachets d'herbes et de fioles aux formes contournés remplit de liquides suspicieux, posés sur des étals divers et variés, mais aussi sur de simple caisses de bois ou coffre empilés ou saupoudré sapparemment au hasard dans la pièce. Une petite clochette tinta à leur entrée. L'atmosphère empestait un mélange écœurant de décoctions médicales (ou empoisonnées), de fumets étranges, de tabacs froids et de poussière mêlée. La luminosité était fort basse, quelques maigres lampes à huile et bâtonnets d'encens achevant de ce consommé devant quelques idoles repoussantes dont une semblait représenter Ichibi et l'autre... Un dieu quelconque de la fécondité. Vu l'encombrement de l'endroit, ces chiches lumières laissaient la majorité de la boutique dans les ténèbres et projetaient des ombres longues et inquiétante Les murs, très haut, étaient couvert d'étagères pleines de bocaux (certains plus ou moins transparent), d'étagères croulant sous les livres anciens et les bibelots. On trouvait même des cages ou bacs où grouillait des araignées et des scorpions, sous le regard mort d'un immense vautour empaillé.
Une silhouette sortis des derrière un comptoir, sans vraiment faire de bruit, semblant ce couler des ténèbres environnante. Un homme âgé, voûté, sec comme un manche de fouet et aux mains crochus dont l'une portait trois anneaux d'argents. Ses sourcils blanc broussailleux ressortaient sur sa peau basanée et ridée, semblable à quelque vieux cuir. Une calotte cachait (ou pas) un certaine calvitie, alors que l'homme tressait nerveusement une barbiche blanche en dévisageant les shinobi de ses yeux fous. Mal fagoté et sale, sa tenu semblait portant solide et pratique. L'oeil et l'ouïe exercée des uzujin nota un nombre impressionnant de poches et endroits où dissimuler des armes, fioles de poisons ou autres désagréables petites surprises. Agité par des tic, le regard tressautant, il avait tout d'un maniaque qui aimait disséquer les donzelles (un peu comme un Omura) ou les sacrifier à Ichibi ou à Jashin en poussant des cris impie et blasphématoire.
"Bonjour, bonjour ! Entrez donc dans les Bazar aux Merveilles de ce vieux Chisei..." roucoula le vieillard avant de lâcher un rire caquetant. "Que vous faut-il mes seigneurs ? Un onguent pour protéger votre peau de bébé des rigueurs du désert ? Quelques pilules pour aider à la digestion de quelque plat trop épicé ? Ou de quoi réveiller l'ardeur pour profiter des nuits enchanteresses dans les oasis ?" Ses mains ne restait jamais fixe, tout comme ses yeux gris pâles, désignant d'un doigts osseux les quelques marchandises qu'il énumérait. Cependant, même si le propriétaire des lieux avait l'air d'un vieux fou, le vieillard semblait connaître son affaire... Un des pot d'onguent qu'il frôla contenait une substance régénérative connu de l'arsenal ninja. Et, si on interprétait correctement ses paroles, il avait deviné que Shun et Akrillo étaient étrangers à la ville... Et même à la région.
Résumé:
Pour l'instant, l'apothicaire n'a pas encore remarqué l'appartenance aux Arpenteurs de Shun. Je laisse donc le soin à ce dernier de se présenter (et ayant ou non prévenu Akrillo) à Chisei ou au contraire de tenter de lui dissimuler son allégeance.
Mon partenaire de mission était quelqu’un d’étrange. Il semblait avoir une foi aveugle envers les membres du village et sa dévotion était à la limite de la croyance. Je m’interrogeais sûr par mai de choses, mais surtout je me demandais comment il allait réagir vis-à-vis de ma double appartenance. Une double nationalité, une double existence. Il fallait que je lui explique avant d’aller plus loin, il fallait qu’il comprenne que je n’étais pas une menace, mais bien au contraire un allié dans cette mission et dans la suite du futur de notre village. Je ne trahirai personne, j’essayais simplement de comprendre l’ensemble du monde et des mythes. De plus, j’essayais surtout de pouvoir garder l’héritage d’une famille, d’un clan que je n’avais connu. Ma main tremblait d’une manière étrange, j’avais peur de sa réaction. Je n’écoutais pas forcément les mots qui sortaient de la bouche de ce magnifique être, mon coeur battait la chamade, mais ce n’était pas par amour ou qui sais-je? J’avais plutôt peur de la réaction de cet être, j’attrapais mon anneau d’argent que je serrais fort dans ma paume… Un, deux, trois c’était ce que je me disais dans le fond de ma psyché, avant de prendre la parole… Il ne semblait pas avoir confiance en l’homme qu’on devait aller voir. Ma voix tremblait alors qu’elle sorte de mon larynx, un étrange vibrato:
« - J’ai quelque chose à te dire… Il faut que tu saches avant qu’on n'aille voir cet homme. Je possède un lien avec cette personne avant même de le connaître réellement. C’est difficile à expliquer voir ton attachement au village, j’ai peur que tu prennes mal mes intentions. La vérité est que je viens d’un clan qui fut décimé par des Kaguyas… J’ai appris récemment mon appartenance à ce clan, les Kudo en rencontrant Tsume qui s’avère être mon frère jumeau… Ouais, on ne se ressemble pas forcément. Le problème c’est que je n’arrive à ne rien trouver concernant ce clan… C’était comme si tout s’était évaporé… J’ai décidé de rejoindre l’organisation des Arpenteurs, afin de pouvoir en apprendre plus sur mon clan, mais également sur les étranges événements qui ont eu lieu durant la guerre contre Baransu. J’appartiens à la même organisation que cet apothicaire… Cependant, je ne trahirai pas mon village, je veux faire en sorte me servir du savoir que cette organisation peut m’apporter pour faire grandir notre village. Si, tu penses que je suis un traître, tu pourras faire ce que tu veux de moi, une fois cette mission terminée. Cependant, nous devons nous servir de ce réseau d’information pour cette mission… Acceptes-tu mon offre? »
Je ne lui laissais pas vraiment le temps de digérer la nouvelle, ni de comprendre réellement ce qui allait se passer pour lui. J’avançais vers la boutique nous pénétrâmes dans l’échoppe et l’homme semblait être plutôt joyeux et avenant, il dénotait de la personne que j’avais rencontrée pour obtenir mon anneau. Je montrais mon anneau de manière assez voyante:
« - Nous avons besoin de ton aide, je me présente Shun du cercle d’argent. Nous sommes ici, afin de trouver une certaine aide. Nous sommes à la recherche d’un objet particulier, penses-tu pouvoir nous aider à faire quelque chose? »
Encore une fois, cette nuit-là, Sanada se blottit dans une couverture en peau pour ne pas trembler de froid sous la brise nocturne du désert. C'est ce qui l'avait le plus surpris dans le climat aride qu'il découvrait pour la première fois. Les journées y étaient étouffantes, d'une chaleur qui pouvait affaiblir le plus valeureux des hommes. La nuit, elle, était froide et sombre, n'offrant aucun rempart pour se substituer à la caresse glacée du vent qui sculptait les dunes.
Avec le rapprochement de la ligue Somei et de son village, Sanada avait eu l'occasion de joindre l'escorte d'une grosse caravane qui devait livrer des produits typique des îles à travers le continent. Bien qu'il soit encore genin, on lui avait expressément demandé de joindre les quelques shinobis qui devaient accompagner les marchandises. Ce ne sont pas ses prouesses martiales qui l'avaient propulsé au rang d'élément important du convoi, c'était son don pour le ranton. En effet, grâce aux nuages de pluie que l'uzujin pouvait invoquer à loisir, la ligue Somei avait pu remplir la caravane sans se soucier de l'eau, qui prenait une part non-négligeable des réserves portés par les animaux. De plus, il assurait ainsi la survie du transport à moindre frais dans la région difficile des plaines désertiques, la route commerciale devant s'achever aux abords du "Long Marché".
Le soldat des Cinq découvrait le continent pour la première fois, loin de son élément, la mer, il avait été agréablement surpris par le Delta d'Ofusecho, le canton où ils avaient échangé les bateaux de commerce pour des dromadaires. La région des plaines fertiles ne manquait pas d'eau, et Sanada s'était demandé pendant quelques jours ce qu'il venait réellement faire au milieu de tout cela, loin de son équipe et de son village. Mais aussitôt la région verdoyante dépassé, il avait été mis à contribution, invoquant la pluie sur une terre de plus en plus sèche ou la roche se faisait lentement remplacé par du sable fin.
Maintenant qu'ils étaient en plein désert, lui-même chérissait le bonheur d'un nuage venant cacher l'astre qui paraissait deux fois plus grand ici que sur les îles. Il avait troqué sa capuche pour un voile qui lui couvrait le visage, épargnant son épiderme de la morsure du soleil aussi bien que de l'irritation des grains de sable martelant la peau en permanence sous la force des rafales. La caravane avait ainsi traversé des régions desséchées sans anicroche, offrant même le luxe d'un petit quart d'heure de pluie aux villages les plus démunis. Il ne déclarait jamais qu'il était un uzujin, bien que sans doute, son accent puisse faire penser qu'il n'était pas natif de la région. Il se présentait comme un employé de la prestigieuse ligue marchande, ce qui renforçait la confiance des locaux en cette institution. Cela ne pouvait que faire du bien à Uzushio qui avait été désigné par cette même ligue marchande comme leur partenaire privilégié.
Enfin, le convoi quitta les dunes de sable pour pénétrer dans un territoire plus rocailleux. Ici, la chaleur était tout aussi étouffante, mais les immenses montagnes et canyon permettaient de se cacher des rayons assassins du soleil. Parfois, le genin admirait une plante ou un arbre isolé au milieu de nulle part. La rudesse de la vie s'illustrait dans ces végétaux, tous piquant et sec, aussi bien que dans les animaux, lézard, serpent et lynx. La vie était une lutte de tous les instants sous ce ciel et, pour la première fois de sa vie, Sanada se rendait compte de la chance qu'il avait d'être né dans une région béni par les Cinq où l'abondance faisait loi.
C'est avec une excitation qu'il peinait à dissimuler qu'il se réveilla. Il ne restait plus qu'une demi-journée de marche avant que le convoi n'atteigne sa destination finale : Kagehozon.
Devant le grand Canyon qui contenait la fameuse ville gardienne du Long Marché, Sanada ne put s'empêcher d'admirer l'œuvre des dieux, et l'ingéniosité des hommes qui avaient fait de ces terres ocre leurs maisons. Entouré par des immenses falaises, le village profitait d'une température plus fraîche qu'aux alentours. Les rues débordaient de vie. Les habits, l'architecture, les odeurs, tout semblait exotique pour Sanada qui ne savait plus où donner de la tête. Il laissa la caravane finirent son chemin et partit boire un jus de Cactus avec le chunin qui était son tuteur pour la mission. L'aspect de la boisson n'était pas très engageant, mais la fraîcheur du verre et son odeur fruité finit par convaincre le jeune homme qui se délecta du nectar sous les voiles d'une devanture.
Il était en train d'admirer le quotidien des habitants qui était pour lui un spectacle lorsque son regard fut attiré par deux silhouettes familières. Le jeune homme dut s'y reprendre à deux fois avant de pouvoir confirmer ce qu'il voyait. Shun, et le sensei de Gintaro-kun venaient pourtant bien d'entrer dans une échoppe juste en face.
- Non mais je rêve ou c'est Shun que je viens de voir ?
- Chuuuut ! Lui rétorqua le Fuma en regardant autour de lui d'un air nerveux. Ce n'est pas le moment de nous faire repérer, ici, les gigantesques remparts de roches ont des oreilles ! Les autorités du village ont demandé à ce que tu rejoignes leur duo pour les assister dans leurs missions. En tant que genin, tu vas devoir obéir à tes deux supérieurs hiérarchiques, Shun et Akrillo. Je n'ai pas d'autre information, mais je pense que ton ranton pourra leur être utile comme il l'a été pour notre voyage. En attendant, ma mission à moi est remplie, me reste plus qu'a empocher les ryos et à rentrer. Je pense que je vais prendre une caravane pour l'Isthme de gel la prochaine fois, la chaleur, j'ai eu ma dose. Dit-il en souriant franchement, trop heureux d'avoir fini sa besogne peu haletante, mais très bien rémunérée.
- Quoi ? Je repars pas moi ?
- Non, tu restes et tu aides. C'est un ordre.
Pour tout au revoir, le Fuma confia une lettre à Sanada, une lettre qu'il devait remettre à Shun et Akrillo. Tout en se dirigeant vers la boutique où il avait vu les Uzujins disparaître, Sanada lut la lettre qui était signée d'Uzumaki Kyouka, la gouvernante de la tour du Senkage et qui stipulait effectivement qu'il avait été réaffecté à la mission de Shun et d'Akrillo pour les assister dans leurs recherches.
Sans trop savoir ce qui l'attendait, le genin entra donc dans la boutique discrètement, mais c'était sans compter sur la petite cloche qui pendait au-dessus de la porte et prévint tout ce beau monde de son arrivée.
- Bien le bonjour, je crois que je suis un peu en retard. Je m'en excuse ! Dit Sanada en s'inclinant longuement devant l'artiste shinobi et le dragon d'Uzushio.
Il se doutait que les deux allaient être aussi étonnés que lui lorsqu'il les avait aperçus, mais conscient qu'il ne devait pas éveiller le moindre soupçon chez l'apothicaire, il tendit la lettre à Akrillo en faisant mine que c'était une simple note.
- J'ai noté les gîtes et les auberges où l'on pourra loger cette nuit. Dit-il en gardant les yeux vers le bas. Puis, il fut quelques pas en arrière et se tut, laissant les shinobis finirent ce qu'ils avaient commencé.
Alors qu'un membre inattendu venait se rajouter à l'équipe, Shun avertit Akrillo de ses liaisons obscures avec l'apothicaire de la ville, lui même membre de sa société pas-si-secrète. Quand l'affable (un peu trop) commerçant débitait son boniment, l'uzujin agita ses anneaux d'argent sous son nez, s'identifiant comme un Arpenteurs des Six Chemins, tout comme lui.
Cela stoppa net le radotage de l'herboriste. Il jeta un coup d’œil pressé, presque avide et sournois à la troupe de ninja du Pays des Tourbillons. "A l'intérieur ! Passons dans mon bureau." siffla-t-il d'une voix rauque. Il semblait encore plus agité et sautilla jusqu'à une tenture miteuse d'apparence anodine qui révéla un passage vers une petite pièce encombrée de fioles aux contenus suintant le Mal, poudres étranges, bocaux d'ingrédients qui ressemblaient forts à ceux d'un laboratoire Omura (un Progressiste) mais surtout des parchemins soigneusement rangés dans un immense bibliothèque. ça et là, l’œil expert des shinobi notèrent des parchemins explosifs soigneusement apposés dans les ombres et d'autres sceau de Fuinjutsu. Tout ici semblait signifier "ne pas toucher" et indiquait que le propriétaire des lieux étaient prêt à tout sacrifier et incinérer au besoin.
Visiblement les lieux ne recevaient guère de visite et l’apothicaire eut toutes les peines du monde à trouver quelques chaises à tirer pour les ninjas, face à son bureau-établit. Il ne leur offrit pas de rafraîchissement, mais au vue des fioles de poison alentours, il valait peut-être mieux. "Chisei Tôshi pour vous servir... Que puis-je faire pour vous aider, estimé collègue ?" susurra le vieillard, déjà une plume (de paon, étrangement fantasque) à la main au dessus d'un parchemin. Un lueur d'intelligence malveillante luisait dans ses yeux torves, le faisant ressemblait à quelque vieux sorcier maléfique ou démon desséché du désert prêt à acheter votre âme contre promesses de milles merveilles qui s'avéreraient empoisonnées...
Même s'ils appartenaient tout les deux au même Cercle des Arpenteurs des Six Chemin, Shun décida de jouer la prudence. L'homme n'inspirait pas la plus grande confiance et même s'il avait déjà suscité son intérêt, mieux valait rester dans le vague. Pour l'instant, seul les ninja impliqués et les plus hautes instances d'Uzushio étaient au courant de ces mystérieuses statuettes... Même s'ils ne savaient rien de précis sur l'étrange Fuinjutsu dont elles semblaient être les fragments, mieux valait éviter les convoitises. D'autres nations shinobi, comme le Pays du Vent ou même le Pays du Feu, pourraient vouloir s'y intéressé ou les rassembler. Pour tenter eux-mêmes d'en percer le secret (sans doute vainement) ou juste pour empêcher Uzushio de mettre la mains dessus...
Quant aux Arpenteurs... Ses collègues des trois Cercles tueraient probablement pour mettre la main sur l'ensemble, ou même une ou deux de ces curiosités antiques et mystérieuses. Shun décida donc de rester le plus possible dans la vague quant à leur quête... Il présenta donc l'affaire comme une simple récupération d'une relique historique, laissant de coté tout l'aspect "Fuinjutsu inconnu ressemblant aux œuvres du Sage des Six Chemins" et l'existence des autres statuettes. Bien évidemment, son collègue était un membre du Cercle d'Argent à trois anneaux. Il se doutait que Shun ne lui disait pas tout, mais l'uzujin espérait qu'il comprendrait ça comme une réserve personnelle pour ne pas avoir à partager ses travaux et la gloire potentielle qui en découlerait.
Chisei Tôshi alluma une longue pipe, enfumant le petit bureau et rependant une odeur immonde de tabac et autres épices étranges. "Hmmmmm... Une idole votive de couleur sombre - voilà qui n'est pas commun - dérobée dans un temple local lors d'un pillage Kaigan... Intéressant, oui, très intéressant." murmura-t-il en se caressant la barbe. Il farfouillant dans divers parchemins et livres en poussant des petits cris de maniaques et en faisant d'immonde bruits de lèvres.
Après un trop long moment, il revint vers les ninja avec une vieille carte de la région. "C'est vague tout ça ! Il vous faudra plus de précision dans votre rapport au Cercle.... J'ai des tomes entiers de récits de monastères et autres communautés religieuses pillés, brûlés et rendus au sable par les Kaigan ou le Culte d'Ichibi..." Il ménagea le suspens, levant sa plume de paon, avant de sourire comme un dément et de tracer vivement trois croix sur sa carte. Il tapota ensuite d'un ongle trop long, presque une griffe la marque la plus éloignée, visiblement au cœur d'un massif montagneux. "... Néanmoins, dans la région, je connais trois lieux de saccage religieux qui pourrait correspondre à vos dires. Au nord, à trois jours d'ici, le Mausolée d'Anaku, tombe d'un saint-homme, un soit disant élu de Karo. Une petite communauté suivant ses préceptes y avait battît un couvent... Chose qui n'a évidemment pas été appréciée du Culte d'Ichibi. Ils ont presque tout rasé et sûrement pillé les reliques, généralement nombreuses et précieuses dans les temples de Karo... Par ailleurs, on dit que la tombe en elle-même n'a jamais été violée..."
Sa mains crochu pointant ensuite une autre croix, visiblement située... au milieu de rien. "Au Sud à deux jours de voyages, l'Oasis Perdu de l’Étincelle Divine et son Temple d'Or. La légende parle d'une ancienne civilisation prospère et avancée, qui avait construit une cité merveilleuse dans cet oasis, avant que le sable et le désert ne finissent par tarir la source... Rien ne l'a jamais prouvé, mais il y a d'étrange ruine sdans cette région et bien les traces d'une ancienne oasis et d'une ville prospère... Il y a quelques siècles, un groupe de disciple de Mino avait décidé d'y bâtir une espèce de retraite ou de mission pour y faire des recherches. Mais les Kaigan font de mauvais voisins... Je vous laisse imaginer la suite."
Il passa à la suite, désigna soit une série de rature, soit un entrelacs de vallées rocheuses confinant au labyrinthe. "Enfin, à deux jours de voyages vers le Nord-Ouest, le Refuge des Preux. Un ancien monastère troglodyte taillé à même les falaises dans un véritable dédale de canyons... Initialement il a été fondé par un ordre d’assassins, les Lames Sombres, vénérant Jashin. Mais ceux-ci ont disparus, sans doute car entrant en rivalité avec le Culte d'Ichibi. Par la suite, une congrégation d'ascètes et de mystiques prônant le recueillement s'y était installée, avant d'elle aussi se faire balayer par les pillards Kaigan."
L'apothicaire caressa ses bagues d'argent, l'air songeur. "Je vous aurais bien accompagné pour explorer ces lieux antiques et désolés... Mais je suis bien vieux et ils ont normalement déjà fait l'objet de fouilles plus ou moins approfondies... Il n'est pas dit que vous trouviez là-bas ce que vous cherchez... D'ailleurs, vous pourriez aussi prendre le problème à l'envers et chercher à entrer en contact avec le Culte d'Ichibi ou des pillards Kaigan de la région. Qui sait, ils ont peut-être conservés votre... artefact. Peut-être comme trophée. Ou... autre chose."
Shun n'aimait pas du tout le ton doucereux du vieillard. Il lançait des sondes pour connaître l'importance réelle de la statuette. Mais il disait vrai : si les Kaigan s'étaient rendus compte de ses... spécificités, ils l'avaient peut-être conservée, pour l'étudier, la vénérer ou autre chose. Et même s'ils ne l'avaient pas identifiée en tant qu'artefact de pouvoir, ces brutes pouvaient très bien l'avoir gardée comme colifichet ou témoignage de leur grande "victoire" contre quelques moinillons impies... Il pourrait être intéressant de questionner les locaux qui vénéraient Ichibi. Certains pourraient peut-être leur indiquer les territoires de tribus Kaigan de la région... Au risque cependant de les alerter.
"J'espère que vous trouverez ce que vous cherchez, mon ami..." continua l'apothicaire, tout miel et chattemite. "Vous me tiendrez informer, n'est-ce pas ? Et je me porte volontaire pour être le premier relecteur de votre publication pour notre Cercle ! Soyons-fou : même si je ne vous accompagne pas dans votre noble quête vers le Savoir, je vais faire jouer mes contacts dans la région, chez les antiquaires et... autres amateurs d'art. Gratuitement ! Qui sait, quelqu'un a peut-être acquit votre antique idole... N'hésitez pas à repasser me voir !" S'inclinant tout bas, il reconduit les shinobi, dissimulant de nouveau soigneusement l'entrée de son antre derrière la tenture murale. Ils avaient obtenus une carte de la région avec divers point d'intérêt... Mais seraient-ils utiles ? Et même si Shun avait fait de son mieux pour cacher un maximum de détails sur la statuette, ils avaient éveillés la convoitise maladive d'un Arpenteur des Six Chemins.
Akrillo n’avait pas émis de son, ni de parole. Il semblait choqué par ma révélation… il me considérait comme un traître c’était certain… Ma pensée fugace, de potentiellement allier mes deux vies s’envolait… Mon corps, frissonnait de dégoût, je me demandais l’avenir qui m’attendait. Si, je devais me faire virer de ce village, où est-ce que je devrais aller ? Je vais devoir montrer mon allégeance durant cette mission. Soudain, mes pensées furent happés par un événement inattendu, l’apparition de « l’élu des dieux ». Masamune venait de pointer le bout de son nez, mon visage prit une allure circonspecte. Il semblait également un peu surpris d’être ici, mais la suite semblait assez étrange. À croire que les arpenteurs aimaient avoir une salle derrière pour entraîner leurs invités. Il commençait à beaucoup parler. Un flot d’informations, plus importantes les unes que les autres. Trois lieux, trois endroits, j’avais essayé de donner le moins d’information sur les statuettes, mais l’homme m’avait fait bien comprendre que mon rapport devait être plus précis. Je me devais de faire quelque chose par rapport à ça. C’était compliqué, mon cœur était tiraillé entre tous, mais en même temps le réseau des arpenteurs était essentiel dans la quête des statuettes, mais peut-être qu’on pouvait créer un moyen de créer une certaine alliance avec cette organisation.
Je souriais vers cet homme et d’un air perplexe par la quantité d’informations qu’il nous avait servi, je lui répondis :
« - Pour mon rapport, je vous l’enverrai personnellement. Je compte sur votre discrétion, pour le moment. En tout cas, je vous remercie d’avance pour toutes ces informations et merci pour cette carte. Je reviendrai sûrement vous voir, peut-être que vous pourriez m’aider à recueillir des informations sur le clan des Kudo ? »
Je posais la carte dans une de mes sacoches. Puis, je me retournais vers Akrillo et Sanada, le regard du Miyamoto semblait lourd de sens. Mon visage se teintait d’un sourire à cause du malaise… Nous sortîmes avec les deux autres ninjas d’Uzushio. Je me retournais vers mes comparses. Je ne savais pas, si Akrillo allait nous suivre pour le moment, mais en tout cas, je parlais directement à Sanada que je connaissais bien:
« - Que dis-tu de commencer par le Mausolée et de se rabattre sur la cité d’or, si on fait chou blanc dans notre quête du Mausolée… »
Je nouais le nœud de mes cheveux un peu plus fort. J’étais prêt à ramener cette statuette pour mon village. Il était hors de question que j’échoue.
Le vendeur avait l'attitude nerveuse et saccadée de celui qui savait trop et voulait tout savoir. Sanada le trouva étrange, mais il n'avait aucune raison de se méfier. Les Arpenteurs étaient une organisation respectée dans le Sekai. Il repensa à Fukui Kenichi, l'Arpenteur du cercle d'or auteur de ses livres préférés sur le ninjutsu, celui-là même qui avait reçu une véritable déculottée lors de son affrontement "amical" contre la Sorcière D'Uzushiokagure. Le soldat des Cinq se méfiait de ces hommes pleins de grigri qui semblaient idolâtrer leurs propres pouvoirs ou des babioles centenaires. Naïf et arrogant comme il était, il ne voyait en eux qu'une bande d'érudits qui se prenaient pour des aventuriers.
Il connaissait bien Shun, cette appartenance le surprit. Il regarda d'un air gêné Akrillo, fer de lance du clan Miyamoto qui portait la fidélité au village comme un précepte primordial. Les Arpenteurs venaient de partout, mais un ninja qui partageait sa loyauté, cela ne finissait jamais bien. Pour autant, il n'en voulait pas à son ami directeur de l'orphelinat. Il connaissait un peu l'histoire du clan Kudo depuis qu'il avait rencontré Shun et Tsume bien entendu, et bien qu'il n'ait pas cette cicatrice dans son passé, il comprenait parfaitement le besoin viscéral qui devait naître quand le massacre des siens avait été oublié par les livres d'histoires.
Le moment de tension fut estompé quand le marchand les invita dans une arrière-salle. Jetant un coup d'œil discret, Sanada ne put s'empêcher d'ouvrir la bouche de stupeur. Malgré la taille de la pièce, chaque centimètre carré semblait avoir été rempli par un trésor ou un objet hétéroclite, tous gardés par des sceaux de protection. Son regard se dirigea naturellement vers une boussole ouvragée. D'une couleur bronze, elle était ouverte et semblait indiquer une multitude d'informations dont la plupart étaient inconnues au jeune homme. Sur le clapet supérieur, une carte des constellations était gravé et la lune, faite de nacre, avait exactement la forme que l'astre hier soir. Sanada se rêva un instant commandant le Mizushi au travers d'une tempête pour couler les navires ennemis du village.
Son court songe fut interrompu par les mouvements précipités du vendeur qui déploya une grande carte admirablement dessiné. Il présenta les destinations possibles aux shinobis et décrivit ce qui les attendaient à ces points.
Sanada garda le silence pendant toute l'entrevue. Il était le moins gradé du groupe et malgré son allergie à l'autorité, il savait pertinemment qu'il n'était pas le moment de donner son avis en face d'un inconnu, fut-il de la secte de son compagnon de route.
Lorsqu'ils quittèrent la boutique, Sanada regarda autour de lui jusqu'à la sortie du Long marché pour s'assurer qu'ils n'avaient pas été suivis. Il aurait bien aimé être doué du don de sensorialité dans ces moments-là, mais au vu de la foule qui semblait transiter par cet endroit, il aurait sûrement trouvé beaucoup de chakra éveillés de toutes façons.
Alors qu’ils remontaient sur leurs dromadaires après avoir fait les dernières provisions pour un long voyage, Shun se tourna vers Sanada, la carte dans les mains.
- Que dis-tu de commencer par le Mausolée et de se rabattre sur la cité d’or, si on fait chou blanc dans notre quête du Mausolée…
Sanada n'avait pas vraiment d'avis et il fallait bien commencer quelque part. Il approuva le choix du Mausolée. Prier sur le tombeau d'un homme saint était toujours une bonne chose pour le fervent croyant qu'il était. De plus, si quelqu'un devait profaner cette tombe, cela devait être lui. Il commençait à sentir les signes du destin s'aligner. Il comprenait pourquoi les dieux l'avaient envoyé ici. Si les Kaigans étaient aussi brutaux et hérétiques que les légendes le prétendaient, il fallait venger ces affronts et leur ravir cette statuette.
Sanada ne comprenait pas pourquoi il cherchait un objet, et surtout, pourquoi tout cela devait rester discret. Il ignorait tout des rouages secrets qui agitaient le village depuis des années. Alors qu'ils faisaient routes depuis déjà quelques heures et qu'il s'ennuyait perché sur son animal qui avalait la route à un rythme lent mais régulier, le soldat des Cinq se tourna vers Shun.
- Tu peux me passer la carte, je m'ennuie et je vais regarder s'il y a un endroit pour passer la première nuit au calme.
C'était plus un prétexte pour apprendre de la région et combler son insatiable envie de voyage. Les paysages n'avaient pas changé depuis la sortie du marché. Toujours cette terre ocre partout et ces canyons étroits qui faisaient craindre un guet-apens en permanence. Sanada remarqua que le Refuge des Preux n'était pas loin à l'ouest du Mausolée.
- Je pense que s'il n'y a rien au mausolée nous ferions mieux d'aller voir l'ancienne secte d'assassins au nord-ouest, avant de redescendre. C'est pas aussi loin que la cité d'or qui est à cinq jours de marche du Mausolée. Comme ça, on pourra tenter les trois endroits, si on ne trouve pas l'objet en question avant. Et puis le mec de la boutique ne pourra pas nous dire qu'on a loupé un endroit quand on reviendra lui demander des comptes sur sa soi-disante carte. Il eut un sourire et fit un clin d'œil à Shun pour le taquiner avant de retourner à l'observation du parchemin.
Sanada était tellement absorbé qu'il ne vit pas qu'ils croisaient une caravane marchande qui semblait faire des grands signes dans leur direction. Enfin, deux nomades du désert s'approchèrent en chevaux et s'arrêtèrent à une distance assez proche pour que le groupe d'Uzujin puisse les comprendre, mais assez loin pour ne pas constituer une menace.
- Une tempête de sable se profile à l'horizon au nord. Elle fonce vers le sud, ce qui veut dire que vous allez droit dessus ! Vous feriez mieux de vous arrêter pour la nuit ! Dit l'un deux avant de rebrousser chemin et de repartir vers la caravane qui ne s'était pas arrêtée.
Sanada rechercha alors sur la carte un endroit propice à l'établissement d'un camp.
- Il y a quelque chose un peu plus au nord, un bâtiment apparemment. Ce doit être une ruine de nos jours, mais les murs pourront au moins nous protéger de la tempête. Dit Sanada.
En cas d'extrême urgence, il avait bien le Kirema dans sa manche pour repousser les ardeurs des intempéries, mais il ne voulait pas gâcher son chakra à mauvais escient, surtout que, dans ces régions arides, les caravanes n'étaient pas rares pour partir ou revenir vers le Long marché. Et qui disait marchandises, disait pilleurs en tout genre.
Les animaux conduisirent donc les shinobis au nord, vers un ensemble de couloirs naturellement formés par les remparts ocre aux reflets bleutés. Au détour d'un de ces géants, le bâtiment recherché se dévoila enfin, mais loin d'être une ruine comme Sanada l'avait imaginé, ils avaient devant leurs yeux un édifice gigantesque, d'une blancheur presque aveuglante.
Coincé entre deux falaises, le contraste entre la pierre naturelle et la construction humaine était telle que la splendide merveille semblait avoir été encastrée par les mains des dieux en personne. Un ensemble de toits de formes sphériques, mais de tailles disparates habillaient les murs aussi lisses qu'immaculés. L'ensemble donnait le vertige tant il était intimidant de par sa taille et sa magnificence.
- Je ne pense pas que l'on pourra se cacher ici. Dit Sanada un peu méfiant, mais beaucoup plus émerveillé par la beauté de ce mystérieux édifice. Continuons un peu plus loin, je pense que ces montagnes peuvent nous protéger de la tempête.
Ils s'enfoncèrent donc, passant devant le monument qui semblait encore plus grandiose, et s'arrêtèrent au bout d'un temps, pour monter un campement de fortune dans un endroit protégé par de très volumineux rochers qui étaient sans doute tombés il y a des siècles du sommet d'une falaise rouge.
Sanada avala son dîner et après une prière aux Cinq, se désigna d'office pour prendre le premier tour de garde.
A l'intérieur de son antre secret, son cabinet de curiosité, l'apothicaire sourit (un peu trop) à son collègue des Arpenteur des Six Chemins. "Oui, de la discrétion en toute chose..." siffla-t-il, réussit à être à la fois amusé et vaguement menaçant. "Dans cette région désolée, si près des sables où dorment milles secrets, il faut être prudent, surtout quand on s'intéresse à la religion..."
Il griffonna quelques notes pour lui-même suite au dire de l'uzujin. "J'attends avec impatience votre rapport sur vos découvertes. Je vais me renseigner au passage sur ce clan Kudo..." Un petit frisson parcourut l'échine de Shun. Avoir attirer l'attention d'un Arpenteur sur cette histoire n'était peut-être pas la meilleures des idées... Qui sait quel contact avait ce vieil homme et ce qu'il pourrait découvrir . Et surtout, ce qu'il serait prêt à monnayer...
Quittant la sombre boutique de l'apothicaire, les ninja du Pays des Tourbillons discutèrent un instant de ce qu'ils avaient appris et d'où poursuivre leurs investigations à la recherche de la mystérieuse statuette. N'ayant guère d'indices précis, les uzujins finirent par décider de se rendre en direction du Mausolée d'Anaku, situé à trois jours d'ici en direction du nord.
Une tempête de sable ralentit un peu les shinobi, mais l'instinct de Sanada (ou la bénédiction des Dieux) lui permirent bien vite de trouver un refuge. En chemin, ils croisèrent un mystérieux édifice nacrée, un temple imposant caché au creux des tortueux canyon de la région. Malgré sa religiosité et sa curiosité, Sanada ne s'y arrêta pas, préférant poursuivre un peu et monter un campement de fortune plus loin à l'abris d'imposant rocher ocres.
Vents et poussières se déchaînait, faisant hurler dans le canyon des plaintes étranges et lugubres. Mais malgré son inexpérience du désert, le choix de l'uzujin avait été judicieux : blottit contre les rochers, il ne risquait rien à par d'être couvert d'un peu de poussière. La tempête faisait déjà baisser la luminosité et bien vite la nuit tomba. Sanada pris le premier tour de garde, une sage précaution dans ces régions sauvages et isolées. Rien à part le vent et le crépitement des sables ne vint distraire le jeune genin, jusqu'à ce qu'il réveille Shun pour le remplacer.
C'est alors qu'ils arrivèrent, presque nonchalamment. Deux hommes émergèrent des ténèbres, remontant le canyon directement vers le refuge des ninjas. Malgré leurs habits visiblement religieux et par forcement pratique, ils semblaient indifférents aux vents hurlants et au sable crépitant des derniers vestiges de la tempête. Ils ne cherchaient pas plus à s'abriter ou se cacher, avançant sans hâte au cœur de la nuit.
"Frère, vous aviez raison, ils sont là..." purent entendre les ninja, les voix des religieux portée par le vent. L'homme qui venait de parler levait les yeux vers la cache des shinobi. Ou plutôt, et c'était ça qui était le plus étrange, il ne les levait pas. Il ne pouvait pas, des bandages barrant ses paupières, sans parler de sa blanche capuche qui lui couvrait amplement la tête. "Ne vois point l’œuvre des dieux derrière chaque étincelle de sagesse." répondit son compagnon, un homme à la peau sombre et à la barbe tressée, tout vêtus de blanc sacerdotal. "Avec cette tempête, ils ne pouvaient qu'aller plus avant dans le canyons et les abris s'y font rare..."
Ils continuaient d'avancer sans se presser. C'était un peu étrange : s'ils avaient conscience de la présence des ninjas, pourquoi ne se méfiaient-ils pas plus ? La région était dangereuse et riche en pillards. Et que leur voulaient-ils, au point de les avoir traquer une bonne partie de la nuit ?
Le barbu s'arrêta à quelques dizaines de mètre du campement camouflée des ninja. "Voyageurs !" tonna-t-il, sa voix de stentor raisonnant alors dans tout le canyon. "Avez-vous besoin d'assistance ? Qui êtes-vous pour pénétrer dans les terres sacrées de l’Éclat du Désert ? Pourquoi n'avez-vous offert ni prière, ni dévotion, ni offrande ? Pourquoi vous terrez-vous dans l'ombre et la poussière au lieu de vous tenir en présence de la Lumière Divine ? N'ayez point honte ! Tous les péchés peuvent être expiés." Visiblement, leurs visiteurs venaient de l'imposant et mystérieux édifice d'albâtre que les ninjas avaient croisé. Ces religieux devaient s'être rendu compte de leur passage (l'homme aux yeux bandés n'ayant eut aucun mal à s'orienter jusqu'au campement des uzujins) et en avaient apparemment étaient intrigués. Peut-être également qu'ils avaient enfreint quelque coutume locale et ne s'arrêtant pas au temple pour verser quelque dîme...
L’homme arpenteurs m’avait donné de l’espoir, il allait chercher des informations sur mon clan décimé et je lui en devrais plusieurs vu tous les coups de main qu’il semblait me donner. Par contre, nous fîmes surpris par une tempête de sable. Nous nous abritèrent dans une sorte de petite alcôve à l’abri des vents et des grains de sable qui pourraient nous étouffer en devenant un peu trop entreprenant et en salissant notre bouche et notre gorge… Nous avions organisé des tours de garde, mais un homme, nous sorties de la torpeur de nos pensées. L’inaction causée par la tempête avait quelque chose de rassurant, mais il fallait se mouvoir et avancer dans cette mission. Le premier homme commençait à nous assaillir de questions et de reproches. Notre explication à notre présence ? Pourquoi n’avions-nous pas été honorer les dieux de cet endroit ? À vrai dire, la réponse était plutôt simple… Il y avait une énorme tempête de sable… Je respirais avant de reprendre une certaine contenance et de répondre :
« - Bonjour, excusez-nous de ce malencontreux quiproquo. Nous sommes à la recherche d’un mausolée pour découvrir l’histoire de cette culture dont nous n’avons aucune idée. La tempête de sable nous a fortement surpris et nous venons d’une région plutôt humide et nous ne connaissons pas comment réagir face à pareille colère des Kami. Si vous acceptez nos plus plates excuses, nous aimerions nous rattraper auprès de votre culte. Nous aimerions offrir des offrandes et prier le Dieu protecteur de votre édifice à la couleur de l’espoir. »
Mon regard se faisait sûr de lui, mais au fond de moi, je parlais clairement de choses dont je ne connaissais rien. En effet, j’étais quelqu’un qui n’était pas forcément très pieux et surtout je ne croyais pas en grand chose à part mes amis et le Senkage. Je me fourvoyais, ma seule croyance était dans le savoir, le savoir était la chose la plus omnipotente et puissante du monde et c’est ce que j’aimais.
Mon corps se positionnait devant les deux hommes, je regardais Masamune et Akrillo:
«- Nous allons vous suivre, si vous voulez bien nous laisser racheter notre impolitesse et notre ignorance. Je me prénomme Shun, je suis quelqu’un qui recherche le savoir dans la plupart de ses formes. En échange de ce pardon, on peut potentiellement vous aider pour quelque chose? »
L’aveugle arrivait à se mouvoir dans l’espace sans l’acuité visuelle ce qu’il pouvait vouloir dire deux choses, un sens extrêmement développé ou bien un talent dans la recherche du chakra et des essences autour de lui.
Les "paroles" de la Pythie sont des extraits de "Ainsi parlait Zarathoustra"
De tous les réveils qu'il avait pu imaginer durant son tour de garde, celui comportant des étrangers venant les surprendre en pleine nuit et en pleine tempête concentrait ses plus grandes craintes. Quand la voix d'un étranger à l'accent bien différent des insulaires parvint à son oreille et qu'il entendit les mouvements de Shun, Sanada ouvrit les yeux, se leva, et rattacha le poncho qu'il avait enlevé pour en faire une couverture.
Il laissa ses deux supérieurs gérer la situation et c'est Shun qui répondit le premier à leur demande. Durant toute la conversation, le soldat des Cinq garda le silence. Malgré la puissance de sa foi, qui aurait pu faire pâlir les convictions du plus ascète de ces moines, il n'avait jamais apprécié les ordres religieux en tout genre.
Sa mère, qui se prenait, à raison ou à tort, seuls les cieux gardent ce secret, pour une Pythie ; avait souvent été mal vue par les institutions de la foi qui considéraient cette soi-disante proximité avec les dieux comme blasphématoire.
Elle, avait enseigné à ses enfants une croyance qui liait l'individu au divin, sans passer par un tiers. Sanada se pensait donc depuis le plus jeune âge en conversation permanente avec les cieux, distinguant les signes du fil du destin tissé par les trois Soeurs là où les égarés voyaient la contingence.
C'est avec donc une méfiance redoublée qu'il suivit Le Dragon D'Uzushio et l'Artiste du clan Kudo pour remonter vers "L'Éclat du Désert" comme l'avait dit l'homme qui portait une natte sous le menton. Une chose en particulier éveillait la suspicion du genin, la dernière phrase du barbu.
"N'ayez point honte ! Tous les péchés peuvent être expiés."
Un mortel se croyant capable de faire le travail des Dieux était soit d'une bêtise folle, soit d'une arrogance encore plus démente. Dans les deux cas, il fallait rester sur ses gardes tout en suivant les moines qui semblaient imperturbables malgré la tempête qui sévissait. D'une démarche régulière, sans effort, le buste bien droit comme s'ils embrassaient les éléments, ils guidaient les shinobis vers le monument qu'on pouvait maintenant distinguer malgré le voile orangé qui peignait la vision et fouettait le visage.
Sur les murs extérieurs, de gigantesques torches étaient allumées, éclairant les vitraux qui composaient le haut des murs blancs. Sanada se remémora une des paroles de la Pythie, concernant les temples, les moines, et tous ceux qui voulaient enfermer les divins entre quatre murs.
“Oh ! voyez donc les demeures que ces prêtres se sont construites ! Ils appellent temples leurs cavernes aux odeurs fades.
Oh ! cette lumière factice, cet air épaissi ! Ici l’âme ne peut pas s’élever jusqu’a sa propre hauteur.
Car leur croyance ordonne ceci : « Montez les marches à genoux, vous qui êtes pécheurs ! »
En vérité, je préfère voir un regard impudique, que les yeux battus de leur honte et de leur dévotion.
Qui donc s’est créé de pareilles cavernes et de tels degrés de pénitence ? N’était-ce pas ceux qui voulaient se cacher et qui avaient honte du ciel pur ?”
Sanada psalmodia intérieurement les mots de la Pythie. Il ne voulait pas dévoiler sa foi, il ne savait rien de la croyance des inconnus, ni de leur pratique. Il avait entendu des horreurs concernant certains fidèles de Jashin qui semblaient tuer gratuitement au nom de leur dieu, coupant les fils du destin d'innombrables innocents, crachant dès lors sur le même autel qu'ils voulaient honorer. Le soldat des Cinq n'avait jamais compris comment un croyant pouvait choisir un Dieu et l'honorer plus que les autres, comme si l'immortel aurait pu survivre sans ses semblables, avec pour seule force la foi des hommes. Encore une fois, il n'y voyait que l'arrogance crasse des hommes qui pensaient que leurs honneurs importaient dans le royaume des cieux.
Il n'avait aucune envie de se repentir, et surtout pas face à des hommes dont il ignorait tout.
Lorsque les immenses portes de la merveille architecturale s'ouvrirent, le vacarme de la tempête s'estompa presque instantanément, laissant la complainte du vent chanter au loin. Une immense salle pleine de statues à l'allure imposante se dressait devant les yeux ébahis du soldat des Cinq. Pour soutenir cette immensité de pierre, d'énormes colonnes faites de pierres blanches semblaient sculpter comme des troncs d'arbres qui se séparaient en ramification pour embrasser le toit de verre teinté de mille couleurs qui dépeignait des scènes religieuses inconnues chez le jeune homme. La lumière des immenses torches qu'il avait aperçues à l'extérieur éclairait les vitraux, qui, à leur tour, projetaient des images troubles sur les statues et les poutres, donnant à cet espace une étrange impression de forêt minérale avec ses reflets verts et jaunes.
Les uzujins avancèrent lentement, suivant le duo qui s'arrêta inopinément devant une immense statue représentant une femme aux longs cheveux bouclés, au kimono des plus soyeux, lisant un parchemin de la main droite, et traçant quelque chose avec l'autre main qui tenait un compas surmonté d'un œil.
Plusieurs fois, Sanada avait vu cette représentation de Mino, Divinité de la connaissance, des sciences et du changement, mais il ne savait pas si ces illuminés avaient trouvé cette statue et en avait fait une idole d'une autre religion. Pourtant, face à leur silence insistant, Sanada se décida à entonner une prière Osmietiste à la gloire de Mino. Ayant tout appris de sa mère, il doutait de connaître la version officielle du psaume, mais maintenant qu'ils étaient là, il ne pouvait pas faire marche arrière.
S'avançant d'un seul pas en direction de la statue, il laissa sa voix chantante partir vers les cieux, comme lorsqu'il était seul au large et entonna un air à la gloire de sa Déesse.
Deux étranges moines s'approchèrent des uzujin, l'un d'eux commençant même à poser quelques questions à l'étrange équipage d'une voix puissante. Il semblait vaguement agacé du comportement des ninja, qui devaient avoir circonvenu à quelque coutume locale. Shun se justifia, avouant leur méconnaissance de la région et de la religion. Le chuunin accepta donc au nom du groupe de retourner avec les bonzes jusqu'à leur temple d'albâtre.
L'édifice s'avéra encore plus splendide de l'intérieur. Mais également, étonnamment désert : à première vue, il ne semblait habiter que par les deux religieux. Étrange, vu l'opulence du lieux... Pourquoi les pillards, Kaigan ou non, ne s'en étaient pas pris à un temple aussi somptueux ? La crainte du courroux divins ? Ce n'était habituellement pas ça qui arrêtaient les malandrins et encore moins les adorateurs d'Ichibi.
La prière du genin amena un sourire à la fois intrigué et appréciateur de la part des deux bonzes. "Votre voix est un délice." flatta l'aveugle avec un mince sourire. "Vous avez un talent rare et précieux. J'espère l'entendre chanter d'autres homélies, encore et encore..." Ils conduisirent les ninja fourbu et poussiéreux dans une salle commune, où une immense table les attendaient. De quoi partager un repas à cinquante au moins. Mais toujours nul trace d'autres ecclésiastes. Le moine barbu s'installa tranquillement au bout de la table, trônant sur un fauteuil magnifiquement ouvragée. Son acolyte aux yeux bandés s'inclina légèrement avant nde sortir par une petite porte au fond de la salle. l’œil exercée des shinobi y descella un couloir qui sembler mener à des cuisines et un cellier.
"Bienvenue au Temple de l’Éclat du Désert, pèlerins." commença alors le bonze de sa voix profonde. Il ferait un merveilleux baryton. "Je suis Fûko Akimitsu, chef spirituel de cette petite congrégation. Mon acolyte se nomme Haiko Izaya. Il est parti nous chercher de quoi rompre le pain. Et boire : nous disposons d'une source d'eau pure et même de vins délicieux laissés en offrande. Vous êtes ici chez vous !" L'aveugle ne tarda en effet pas à revenir avec un plateau chargé de victuailles, un peu chiche comparée à l'opulence de l'endroit mais permettant tout de même à tous de se sustenter.
La vaisselles étaient par contre d'un goût exquis, presque luxueux. La moindre baguette étaient laquée et décorée, le moindre bol festonné avec art. "Notre point d'eau est abondant, grâce en soit rendu à la Déesse ! Nous disposons même d'une salle d'eau commune avec un grand bassin où vous décrotter et vous délasser après votre périple à la merci des éléments. La mosaïque n'est par contre pas terminée... Ah ! Nous disposons également de lits confortables. Et je puis vous proposer également quelques tenues de novice : cela vous permettra de nettoyer vos vêtements pleins de poussières et de sables..."
Après avoir mangé et bu, Akimitsu et son compère revinrent sur les déclarations et questions de Shun. "Ainsi vous êtes étrangers ? D'une terre plutôt humide ? Voilà qui doit être fascinant... Mais en ayant la foi, vous vous habituerez bien vite à la rudesse de nos contrées. Elles recèlent une beauté cachée fascinante." "Je ne puis que vous conseiller la prudence dans votre quête d'un mausolée, voir vous supplier de vous en détourner..." souffla Izaya d'une voix où percer le reproche. "Nul ne doit déranger les morts. Nul ne doit remuer le passé." Cette déclaration troubla Sanada, qui avait de la religion. Cela ne cadrait pas avec le culte de Mino, la Déesse de la Connaissance et du Changement.
La voix du prêtre barbu se fit tout miel quand il passa à la suite. "Il est de coutume pour ceux qui souhaitent arpenter le désert t franchir notre domaine de s'assurer la faveur de la Déesse en offrant au temple un don substantiel. C'est l'usage." "Une chance que vous nous aillons remarqué, sinon vous risquiez d'être maudit par la Déesse !" "Comme vous le constatez, nous ne sommes guère nombreux, aussi ces dons sont d'une importance vitale pour le temple et plus d'être un tradition inaliénable, voyez-vous." "Nous acceptons les objets d'art, les vins fins, tout ce qui est de bon goût et fruit du labeur de l'homme, à même de plaire à l’œil exigeant mais parfait de la Déesse..."
Mais... Est-ce que c'est deux bonzes n'étaient pas en train de les racketter ? Pour Sanada, ces prêtres semblaient plutôt désormais être du clergé de Karo, la déesse de l'Art. "Bien sûr, rien ne presse !" conclut jovialement Akimitsu en levant une main amusée. "Profitez autant que vous le souhaitez de notre hospitalité... Néanmoins, nous sommes peu nombreux et nous apprécierons bien un coup de main pour l'entretien du temple. Qui sait, vous trouverez peut-être ici la foi et souhaiterez rester !" "Songez-y : plutôt que de courir le désert à la recherche d'un savoir mort et oublié, vous pourriez accomplir ici, à l'abri de tout danger, de grandes et merveilleuses choses ! Je sens en vous la Lumière de grandes âmes." "Bien évidemment, nous ne vous forçons pas tous à rester." "Mais au moins l'un d'entre vous pourrait, devrait plutôt, être touché par la grâce et payer le prix de votre passage et la bénédiction divine." Cela sonnait un peu trop comme un ordre au goût des shinobi d'Uzushio...
Feat.
Miyamoto Akrillo
Uzushio no Chunin
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Localisation : Uzushio
Fiche du Ninja Grade & Rang: Chuunin Rang B Ryos: 1166 Expérience: (1537/1200)
Akrillo avait suivis, avec ces deux compagnons, les moines jusqu’à leur lieu de culte. D’un coup d’œil rapide, il leur fit comprendre d’être sur leur garde. Le jeune Sanada, qui les avait rejoints en cours de route, semblait un peu trop inspiré par les rites religieux et l’environnement. Au moins, cela leur donnait une bonne couverture et brossait les moines dans le sens du poil. Sur le chemin, Akrillo repensait à tout ce qui c’était déjà passé, et à l’organisation de leur équipe. Shun avait avoué être un arpenteur. Faire partie de cette secte n’était pas interdit, bien que pas des mieux vues par les villages cachés. Cependant, se disputer en missions était inutile, voir dangereux. De ce fait, Akrillo avait préféré ne rien dire, ils auraient largement le temps sur le chemin du retour d’échanger là-dessus. Le second, un Genin prometteur, faisait un sans-faute. Très attiré et connaisseur de religion, il semblait être dans son élément ici. Le Dragon espérait juste que sa foi ne le fasse pas dévier de leur objectif. Inspirant un grand coup avant de souffler doucement l’air, Akrillo rentra dans le temple.
Deux choses qui se rejoignaient intriguait le Chunin. D’abord, l’immensité des lieux, et la richesse, ou du moins la splendeur du temple. Comment un tel édifice pouvait être en si bonne état dans une région aussi barbare et inhospitalière qu’ici ? Et deuxièmement, la solitude des moines. Etaient-ils que deux ? Improbable, mais pourtant, aucun autre signe de vie. La table pouvait accueillir une demie centaine d’individus, et juste la grande salle pouvait contenir tout autant. De plus, pour garder en si bonne état les lieux, ils devaient être plusieurs. Et enfin, pour le protégé, ils devaient être bien plus nombreux. Ou alors, les deux religieux devant eux étaient (très) fort et gardait bien leur secret. -Merci beaucoup, Akimitsu-san. Je suis Tengoku Akrillo. Autant user de faux noms pour protéger le clan, le village et son identité, qui sait où leurs connaissances s’arrêtaient ? Nous sommes honorés de partager ce repas avec vous, les autres moines et habitant de ce magnifique édifice se joindront-ils à nous ? Une façon à peine masquée de chercher à voir s’ils étaient plus que deux. Akrillo laissait les moines répondre et manger. Ces collègues avaient surement aussi des choses à dire pendant le repas. Les demandes de fin de repas, de plus en plus appuyés, commençaient a agacé légèrement Akrillo. Ce dernier n’avait rien à leur offrir, et ne voulait pas. Avancer dans la mission était le plus urgent, et trainer ici commençait à le gêner. Il sentait que quelque chose étai anormal. -Nous somme vraiment honorer de ce que vous pouvez penser de nous, et je vous remercie personnellement pour ce repas, mais nous ne pouvons pas nous attarder ici. Nous trouverons de quoi vous faire une offrande, mais malheureusement, aucun de nous ne peu séjourner ici, du moins, pas pour le moment.
Le dragon s’était levé et incliné. Il espérait que ses camarades étaient sur la même longueur d’ondes, sinon cela pouvait poser un problème. Instinctivement, Akrillo regarda les alentours, vérifier que la sortie était dégagée, tandis que sa main s’approchait imperceptiblement de la garde de son katana. Il espérait que tout se passe bien, mais il vaut mieux être prudent ici. Qui sait dans quels guêpiers les trois Shinobis venaient de se mettre.
Récap:
Désolé pour tant de retard mdr, je réapparait au moins pour 1 ou 2 poste je pense Je fais pas tant avancer la chose mais en même temps je ne savais pas torp quoi fair,e avec ces deux uluberlu !
Nous suivîmes les deux moines, je ne connaissais rien de la religion qui semblait habiter la foi de ces deux personnes. L’intérieur de l’édifice était extrêmement splendide, tout était différent de ce terrain chaotique que pouvait connaître le désert et son paysage sans fin de grains de sable. La splendeur des murs d’ivoire était à la hauteur de la dévotion des plus grand fidèles, personne ne pouvait comprendre sans avoir vu que le trésor venait de la complexité architecturale que cet endroit pouvait offrir.
Les deux parlaient, mais tout sonnait faux dans leur bouche, il semblerait que ces deux moines soient des sortes de brigands qui souhaitaient qu’une chose récupérée des informations et de l’argent venant de notre part. Je n’aimais pas forcément ce côté-là, mais d’un autre côté, je laissais Akrillo faire ce qu’il savait mieux le faire. L’art de la parole, il était quelqu’un d’une puissance démesurée, surtout doué pour la politique et l’art de la langue de bois. Une éthique bien trop grande et profonde, il avait un côté pompeux et ennuyeux en quelque sorte, mais d’un autre côté, j’avais une quelconque estime pour son aveuglement pour le village, depuis peu, j’avais perdu espoir en la vocation de notre cher village. Personne n’avait protégé mon orphelinat, personne, n’avait été chercher Lavi et Kaito des pirates et pire encore, on avait sacrifié Hatsumomo sur l’autel du progrès. J’avais de moins en moins confiance dans le village et j’aspirais principalement à la découverte du savoir et à tout ce qui pouvait appartenir à cette quête. Je m’étais levé par moi-même comme un zombie qui venait d’avoir vu un bon cerveau juteux prêt à être dévoré.
L’aspect du savoir que pouvait amener cette découverte d’un temple de la sorte. Mon visage se mettait à rechercher la moindre découverte, le moindre trésor ou même écriture que cet endroit pouvait m’apporter. J’étais comme un gamin qui découvrait pour la première fois le pays imaginaire. Un monde pleins de ressources, de trésor et de beauté, un véritable paradis pour l’arpenteur que j’étais, il faudrait que je fasse un très beau rapport de cet endroit. J’attrapais mon papier et mon pinceau en même temps que je marchais, je dessinais chaque recoin de cette superbe merveille.
Je regardais Sanada et d’un air un peu sérieux :
« - Tu crois que y a une zone encore plus belle dans le coin ? J’en veux plus… Tous les temples sont comme ça? »
La scène paraissait presque surréaliste. Les paroles des moines ne faisaient pas sens, on n'exigeait pas une offrande. Cela dénaturait le mot même. Il laissa donc les faussaires déblatérer leur escroquerie maquillée sous le voile de la croyance sans toucher ni les aliments, ni l'eau. Une bouche qui blasphémait ainsi ne pouvait juger de la pureté de l'eau.
Encore jeune et éduqué dans une théologie qui ne dépassait pas les frontières de son île natale, Sanada ne pouvait imaginer que certains religieux puissent exiger d'autrui au nom des cieux. Si cette attitude était banale pour les confréries du continent, si même certains religieux tuaient des innocents pour honorer les cieux, tout cela demeurait parfaitement inconcevable dans l'esprit du jeune homme. La religion était spiritualité avant d'être un système de hiérarchie. Personne sur son île n'acceptait l'autorité religieuse du plus grand temple de L'Osmietisme, le Temple du Bois bleu, il n'allait pas courber l'échine devant deux moines de pacotilles qui semblaient surjouer l'état de grâce divine, le regard bienveillant fixé sur les trésors des étrangers.
- Il est de coutume pour ceux qui souhaitent arpenter le désert et franchir notre domaine de s'assurer la faveur de la Déesse en offrant au temple un don substantiel. C'est l'usage.
- Une chance que vous nous ayons remarqué, sinon vous risquiez d'être maudit par la Déesse !
- La Déesse maudit qui elle désire, et ce n'est pas en ajoutant une perle à votre barbichette qu'on apaisera son courroux si elle en a un contre nous. Dit le soldat des Cinq d'un ton cinglant.
Seules les pythies pouvaient se réclamer des cieux. Et leurs paroles prenaient toujours mille détours, comme si elles n'étaient pas vraiment de ce monde.
Les mots des moines, eux, sonnaient terriblement matérialistes et surtout, familiers.
- Nous acceptons les objets d'art, les vins fins, tout ce qui est de bon goût et fruit du labeur de l'homme, à même de plaire à l’œil exigeant mais parfait de la Déesse...
L'école de vénération de Karo pouvait parfois collecter des œuvres auprès de la population, mais loin d'en regarder la valeur, c'est la révérence à la déesse et sa vie de bohème que cherchaient les adeptes de la déesse de l'art qu'il avait vu. Encore une fois, sa suspicion augmenta, mais il mit ces terribles maladresses sur le compte des traditions séculaires de ce territoire aride et dur. Tout le contraire d'Uzushio. Il était peut-être donc de coutume de laisser les objets onéreux aux moines. Ne rien faire d'autre que d'honorer les dieux. C'était une autre curiosité pour le jeune homme. Sa mère lui répétait tout le temps le contraire quand il était petit.
"La prière est dans l'action." Se répéta-t-il intérieurement comme pour se prémunir d'avoir un jour un tel comportement.
Quand enfin, ils exigèrent à demi-mot qu'au moins l'un d'entre eux reste pour on ne sait quel tribut de passage, Sanada voulut parler, mais il alluma son calumet en emplit sa bouche de fumée pour ne pas renvoyer la menace à ces malotrus.
- Nous somme vraiment honorés de ce que vous pouvez penser de nous, et je vous remercie personnellement pour ce repas, mais nous ne pouvons pas nous attarder ici. Nous trouverons de quoi vous faire une offrande, mais malheureusement, aucun de nous ne peut séjourner ici, du moins, pas pour le moment.
Akrillo était un véritable Miyamoto, fidèle à la doctrine pacifiste du village, il venait de tenter une sortie sans trop d'embûches. Mais ils venaient pourtant de les menacer. Deux hommes au milieu d'un temple vide mais pourtant majestueux. Deux hommes qui ne semblaient n'avoir qu'un objectif, celui d'accumuler des objets de valeurs et une main-d'oeuvre docile.
Voilà ce qui agaçait Sanada au plus haut point dans la doctrine du Kage et de tous ses sous-fifres serviles au service de la non-violence entre les nations. Tout cela, un katana dans une main et des mudras destructeurs dans l'autre.
Si on voulait la paix, il fallait l'imposer. Surtout à ceux qui se servaient de leur force pour écraser les autres. C'était la raison de combattre de Sanada et il n'allait pas laisser passer l'injustice quand il la voyait.
Plus que le village ou la Sorcière, c'est les cieux qu'il servait en premier lieu et ces mécréants venaient d'insulter la foi. Les Uzujins pouvaient se défendre, mais étaient-ils aussi accueillant avec les miséreux Leurs menaces à peine voilées se transformaient-elles en agression caractérisée ?
Si on désirait la paix, alors il fallait combattre l'injustice en face de chez soi comme à l'autre bout du Sekai. Uzushiogakure était plus qu'une nation, c'était une idée, une île au milieu de la guerre, eux étaient les étendards de ce projet. Il ne pouvait pas reculer.
Sanada ne s'inclina pas, outrage ostensible, mais volontaire et se dirigea directement vers la statue de la déesse qu'il venait d'honorer d'un chant.
- Qui est donc cette déesse, messieurs ? Qui est son £egoks et que représente-t-il ? Voyez-vous, j'aimerai, avant de faire mes vœux, que vous m'éclairiez sur votre culte si particulier qui consiste en une adoration des dorures. Sinon, nous allons effectivement partir, que vous le vouliez ou non. Sans doute aussi pieux que vous ne l'êtes, nous aurions aussi besoin de porteurs pour remplacer nos bêtes de temps en temps. Au nom des dieux que vous insultez de votre avidité, bien entendu. Dit-il d'un ton clinquant.
Shun, lui, arpenteur dans l'âme, semblait bien plus intéressé par le lieu et ce qu'il pouvait cacher que par la scène tendue qui se déroulait.
Sanada regarda l'artiste derrière le nuage de fumée qui cachait partiellement sa vue.
Se retournant vers ce qu'il considérait être des imposteurs, il recracha la fumée et conclut sa diatribe.
- Ou bien, VOUS avez une offrande quelconque à nous faire avant qu'on parte. Dit-il en tenant fermement sa pipe de bois au foyer incandescent.
Invité à se restaurer et à passer la nuit dans le confortable (mais étonnamment désert) monastère aux murs blancs, les ninja d'Uzushio ne pouvaient s'empêcher de trouver la situation du plus haut suspect. La région n'était en effet pas connu pour son hospitalité. Bien vite cependant, il apparu que l'étrange duo de bonzes attendait un paiement en retour, une offrande, voir même un servage pour une certaine durée... Chose qui bien sûr n'était pas acceptable pour des ninjas en mission.
Akrillo le Dragon diplomate, essayait néanmoins d'être poli et rompit le pain avec les moines, discutant avec eux. "Hélas, la vocation se perd dans ces contrées... Le cœur des hommes devient aussi desséché que ces terres balayées par les vents. Nous ne sommes plus que deux pauvres ères pour nous occuper de ce magnifique temple au cœur du néant, phare de l'illumination et de la beauté..." répondit Fûko Akimitsu quand l'uzujin lui demanda s'ils allaient être rejoins par d'autres membres de la congrégation. "Le Fondateur a peut-être péché par orgueil et vu trop grand... Mais qui sommes-nous pour juger ses saintes visions ?" "Nous ne sommes que d'humble religieux, des hommes parfois au lourd passé ayant enfin trouvé l'illumination et un foyer. Que nous ferons tout pour protéger..."
Shun s'avérait par contre moins poli et sociable que le Miyamoto. L’Arpenteur des Six Chemins encore vaguement affilié à Uzushio se perdait dans la contemplation des lieux, riches en statuaire splendide, en vitraux impressionnant et autres œuvres d'art saintes, qu'il dessina, tout comme un vague plan de l'imposant monastère d'albâtre. Aucune hélas par contre, ne ressemblait à la mystérieuse statuette d'obsidienne qu'ils recherchaient. Le père supérieur le regardait faire, hésitant entre le complimenter et le rappeler à l'ordre. Les moines faisaient visiblement des efforts pour accueillir les visiteur, mais l'un d'eux semblait s'intéresser d'un peu trop prêt à leurs trésors sacrés.
Néanmoins voir l'uzujin dessinait plaisait à Akimitsu, qui en plus avait l'ouïe fine. "Je vois que vous vénérer la beauté et l'art à votre manière, voyageur." susurra-t-il d'une voix douce en examinant les dessins de Shun par dessus son épaule. Et ses mains. "La Déesse vous a bénit d'un splendide coup de crayon. Peut-être vous a-t-elle guidée jusqu'ici pour vous mettre sur la voie d'un nouveau destin ? Vous pourriez rester parmi nous ! Nous vous montrerions tous nos trésors et nous vous enseignerions notre foi et l'art. Ne vous sentez-vous pas... limité par ce simple carnet à dessin ? Que diriez-vous d’œuvrer carrément à une fresque au plafond d'une sainte chapelle ?" Son comparse aveugle approuva vigoureusement, dédiant un grand sourire à Shun. Jamais d'ailleurs il n'avait faillit à se tourner convenablement face aux ninja. "Votre aide nous serrez si précieuse... Comme vous le voyez, ma cécité restreint mes capacités artistiques, même guidé par la Déesse. Ne pourriez-vous pas rester ici et dédier votre âme à l'Art et aux Dieux, plutôt que d'aller profaner quelque sépulcre ?"
Le dernier des uzujin n'était quand à lui pas du tout conciliant et, irrité, fit montre d'une impolitesse rare. Alors qu'Akrillo débitait quelque refus poli et diplomatique suite aux demandes d'offrandes des moines, Sanada fut bien plus agressif et inquisiteur. "Bien évidemment, la Déesse fait ce qu'elle désire." balbutia le père supérieure, surpris du ton cinglant du ninja d'Uzushio. De plus, il avait sciemment boudé le délicieux repas qu'Izaya avait préparé avec soin et amour. "Mais n'était pas normal de l'honorer en son sanctuaire ? De solliciter sa faveur et sa protection en ces terres désolés et dangereuses ? Seul l'arrogant se rit du courroux des dieux... Et de celui de ses serviteurs." Sa voix tremblante dénotait à présent d'une menace palpable. Son compagnon aveugle tenta de l'apaiser d'un geste un peu trop intime sur l'épaule.
Brutalement, Sanada quitta la table bien trop grande pour retourner devant la statue devant laquelle il avait chanté, se lançant dans une diatribe enflammée. Choqués et surpris, les prélats avaient mirent quelques instant à répondre. "Nous vénérons Karo, la Déesse de la Créativité et de l'Amour, celle qui guide l'humanité vers les splendeurs dorés de la civilisation et de l'Art, si tel est votre question." répondit le père Akimitsu d'un ton à la fois colérique et perplexe. "Celle qui nous pousse à être bien plus que des bêtes... Un... £egoks ? Qu'est-ce donc ? Ce terme a une consonance vaguement... maléfique." "Il s'agit d'un terme de la foi Osmietiste." intervint alors son compagnon aveugle. "Quand j'errais sur le chemin des ténèbres, j'ai... croisé un prêtre de ce culte qui m'en a parlé. Si je me rappelle bien, il s'agirait d'une sorte de ...reflet d'une divinité. Sa part d'ombre. Ou, dans un cas, de lumière..." "Ridicule ! La Déesse n'est que perfection ! Elle n'a pas de reflet obscur ! C'est un blasphème !" "Ou une interprétation différente. Un magnifique poignard sacrificiel, splendidement ouvragé mais uniquement conçu pour les meurtres le plus sanglant et les sacrifices les plus sanglants... Est-ce une œuvre bénit ou maudit ? Approuvé ou méprisé par la Déesse ? Ou le fruit de ses penchants obscure, reflet des nôtres ?" "L'usage, le but final est le fait des hommes. La création est par contre divine, qu'importe le produit final ou sa destination." "C'est sujet à débat, qu'il pourrait être intéressant d'avoir avec ce bouillant jeune homme. Mais si visiblement il a une voix bénit par la Déesse, ses paroles suintent le mépris et l'intolérance. Dommage, il sembla avoir quelque fibre et connaissance religieuse... Mais visiblement nous l'avons offensé. Il doit venir d'un culte osmietiste prônant la sobriété et le dénuement à nos sollicitudes ont dû le choquer..."
Le père supérieur barbu soupira, visiblement irrité. "Nous n'avons rien contre les autres religions et disciples des autres dieux, tant qu'ils respectent nos croyances. Et vos propos dégoulinent d'arrogance et non de respect." grinça Akimitsu, visiblement bien plus irrité que son compère par l'éclat de Sanada. "Vous balayez d'un revers de la main et vous moquez des traditions de ces terres, sans même chercher à en connaître les raisons ! L'Éclat Divin se meurt en ces terres désolées ! Nous ne sommes que deux pour maintenir brillante la flamme de la Déesse, son œuvre civilisatrice ! Nous avons besoin de ce respect, de ces offrantes, de cette main-d’œuvre que nous exigeons et dont vous vous moquez ! Non seulement pour vénérer notre Déesse et entretenir le temple, mais aussi pour assurer nos droits sur cette région ! Nous sommes le phare de la civilisation, qui élève le peuple qui sinon se tournerait vers les croyances méphitiques des pillards du désert et leur Dieu-Démon monstrueux !"
Sanada lança une ultime provocation qui suscita la fureur du grand prêtre. "Oh oui, nous avons une offrande à vous faire !" s'écria-t-il, rouge de fureur. "Pour l'un d'entre vous, une vie bénit. Pour les deux autres, la vie sauve. J'avoue que dans votre cas je vais devoir me faire violence pour suivre les saints préceptes sur l'amour d'autrui de ma noble déesse. Mais malgré votre impolitesse, je suis prêt à vous pardonner... si vous vous conformez à nos traditions." Le ton ne souffrait plus la moindre discussion. Son compagnon aveugle soupira lourdement. "Je dois vous avouer que je suis une sorte de £egoks de ce temple." avoua Izaya d'un ton doux mais las, un peu honteux. "Dans ma jeunesse arrogante, j'ai longtemps arpenté le sombre chemin d'un autre dieu... Un qui appelle à la violence et au meurtre. J'avais un talent, une ironique vision que j'avais sans doute reçu en échange de mes yeux. Je vois la lumière de votre âme. Je sais donc quelle genre de personnes entraînées vous êtes. J'ai donc pris... quelques précautions."
L'aveugle s'incline bassement devant Akrillo, visiblement gêné. Il avait apprécié la politesse du Dragon Miyamoto. "Noble voyageur qui cherchait à percer les mystères de l'histoire, je me vois désolé d'en être arrivé là. Contrairement à votre brillant chanteur à la voix d'or, vous sembliez être un homme raisonnable... J'ai honte de cette traîtrise, mais les circonstances ne me laissent pas le choix. Décidez quelle œuvre d'art vous nous laisserez ou lequel d'entre vous servira au temple pendant quelques années... Et je vous donnerais l'antidote du poison que j'ai honteusement glissé dans votre repas." "Les étranges anneaux de votre calligraphe suffiraient à satisfaire la déesse. Ou bien sûr, un contrat de servage pour l'un d'entre vous... Vous êtes jeunes et nous avons beaucoup à vous enseigner, tout en vous offrant un sanctuaire. Vous verrez, ce n'est pas un destin si mauvais..."
Récapitulatif combat:
Santé
100%
Chakra
100%
Santé
100%
Chakra
100%
Résumé :
Izaya avoue avoir empoisonner le dîner de ses visiteurs. Pour l'instant ceux qui ont mangé (Akrillo, peut être Shun) ne ressentent rien de particulier. Izaya est en mode Senseur. Akimitsu exige les anneaux d'Arpenteur des Six Chemin de Shun ou que l'un d'entre vous reste quelques années au temple. Le sabre d'Akrillo, frappé de l'emblème Miyamoto pourra également convenir.
Techniques utilisées :
Aucune pour l'instant.
Feat.
Miyamoto Akrillo
Uzushio no Chunin
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Date d'inscription : 15/03/2017
Localisation : Uzushio
Fiche du Ninja Grade & Rang: Chuunin Rang B Ryos: 1166 Expérience: (1537/1200)
Les Shinobis s’étaient rejoints à table, mais tout ne ce n’était pas passé comme prévue. En effet, seul Akrillo semblait concilier la mission ET la diplomatie. Shun semblait déconnecté du présent. Cherchant des yeux des trésor invisible, sa soif de richesse et sa déconnexion de la mission frôlait l’insubordination. Même si le Miyamoto n’avait fait aucun commentaire sur ses autres allégeances, il devra en répondre face aux grandes instances du village, surtout si la mission ne se passe pas comme prévue à cause de lui.
Sanada, lui, était plus préoccupé à provoqué et se moquer des religieux plutôt que d’essayer de s’en sortir et repartir rapidement sur les traces de notre artefact. Bien que les prêtres semblaient plus ressembler à des bandits, Akrillo était persuadé de pouvoir s’en sortir sans accroc, avant les énièmes provocations.
Le ton monta très vite, d’un côté comme de l’autre, avant de redescendre, grâce à l’aveugle. Empoisonnée, hein .. ?
Le dragon soupira longuement. Les paroles de Sanada pourraient être excusées par son jeune, mais néanmoins, les voilà maintenant dans de beaux draps. Enfin bon, il était quand même empoisonné, et ça, cela n’avait aucun rapport avec les provocations du genin.
Akrillo se leva à son tour et s’inclina à celui qui venait de lui parler. De le menacer.
-Excusez mes camarades. Je suis attristé de voir qu’elle tournure prends ce repas… À vrai dire, je n’ai aucune envie de vivre parmi vous. Mais encore moins de mourir ici, ou de tuer dans cet édifice religieux… Donc j’ai une autre idée, donnez nous l’antidote, et personne ne sera blessé aujourd’hui, cela vous va ?
Il espérait que ces camardes, surtout Shun aka la tête en l’air, se tenait prêt au combat. Il n’avait aucun espoir de régler ça gentiment maintenant, et une attaque féroce et rapide des trois en même temps pourrait leur donner un avantage certains. Et surtout, al rapidité devait être de mise : bien qu’il ne subît pas encore les effets, le poison coulait déjà en lui…
En souriant, Akrillo saisit la poignée de son arme, toujours décontracté.
-Bon, et bien…
Si les hommes en face de lui n’étaient pas déterminés à donner l’antidote, ou s’il voyait un mouvement suspect, Akrillo lançait un fuuton foudroyant, grâce à sa maîtrise sans mudra, EABORU. Feintant en touchant son sabre, c’était bien des balles d’air qui émanaient de lui. Après le premier qui avait pour but de surprendre et blesser l’ennemi, il lança le deuxième, qui devait repousser les deux : Reppusho. En blessant l’ennemi proche de lui et en envoyant valdinguer ce dernier et le chef, le groupe d’Uzushio aurait l’avantage un petit moment. Ses deux compagnons devront donc agir rapidement pour les bloquer ou continuer de les blesser. La mort devait être évitée si possible (plus pratique pour recupérer l'antidotte...)…
De plus, l’avantage de la deuxième technique, c’était qu’il était facile de se rendre compte du niveau des adversaires. Si ces derniers s’étaient encrée dans le sol et avait subis plus ou moins les dégâts sans bouger ou presque, ils avaient en face d’eux des adversaires coriaces. Sinon, les Shinobis auraient sûrement l’avantage. Après tout l'homme aveuglé semblait être un senseur, ou du moins il faisait allusion a leur entrainement de Shinobi, donc lui au moins, était une menace.
Akrillo avait maintenant sorti son sabre, après son enchaînement rapide des deux fuuton. Il guettait, sondait, en lui-même d’éventuels signaux du poison…
Récap:
Vie : 100% Chakra : 92%
J'attaque en feintant en touchant mon katana mais finalement en lançant du fuuton avec la capacité sans mudra. J'espère une réaction rapide des deux zigotos , et j'attends d'éventuelles effets du poisons. J'utilise les 2 rangs C de ces techniques :
FÛTON : EABORU 【BALLE D'AIR】
DOMAINE :
Ninjutsu Affinitaire
RANG :
C
PORTÉE :
Moyenne
CHAMP D'ACTION :
Moyen
DESCRIPTION :
Cette technique tire plusieurs balles d'air comprimé, avec une vitesse importante (elles sont donc difficiles à esquiver). Les balles ont aussi une grande puissance (dégâts combinés importants). La douche de balles force l'ennemi à encaisser durement ou à s'abriter.
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Moyenne
EVOLUTION DE LA TECHNIQUE
- RANG B :
Cette technique tire encore plus de balles d'air comprimé, avec une vitesse intense. Les balles ont aussi une plus grande puissance, assez pour détruire la roche et gravement blesser un adversaire s'il est directement touché, infligeant des dégâts énormes si elles touchent toutes.
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Forte
FÛTON : REPPÛSHÔ 【PAUME DE LA BOURRASQUE】
DOMAINE :
Ninjutsu Affinitaire
RANG :
D/C/B
PORTÉE :
Faible (rang D) et Moyenne Portée (rang C/B)
CHAMP D'ACTION :
Faible
DESCRIPTION :
Quand l'utilisateur frappe dans ses mains, du vent est compressé et transformé en une puissante bourrasque. Cette technique, quand elle est utilisée toute seule possède le pouvoir de facilement emporter un humain (un ninja peut lui résister sans mal en s'ancrant grâce à son chakra). Mais son but principal est de l'utiliser pour propulser des armes de jet comme des shurikens ou des kunaïs. Leurs vitesse et puissance sont alors accrues.
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Faible
EVOLUTION DE LA TECHNIQUE
- RANG C :
La bourrasque est plus puissante, elle peut faire reculer non pas une seule personne mais plusieurs, y comprit des ninjas de rang inférieur à l'utilisateur. Utilisé avec des armes de jet, leurs vitesse, puissance et dégâts sont encore plus élevés.
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Faible
- RANG B :
La bourrasque est plus puissante. Non seulement elle permet de souffler un groupe d'adversaire, mais utilisée sur un seul adversaire, elle peut lui infliger des dégâts élevés, même s'il s'agit d'un ninja. Sa puissance est telle qu'elle peut déraciner un arbre et sa taille lui permet d'être utilisé avec encore plus d'armes de jet, le nombre les rendant difficilement esquivables sans technique.
Lorsque je dessinais le temps, semblait s’arrêter, il n’y avait rien de plus intéressant que de pouvoir dessiner les reliefs, les trésors, la magnificence même du lieu dans lequel nous nous trouvions… Une espèce de transe artistique qui arrivait que lorsqu’un peintre se retrouvait baigner dans une mare d’encre pour créer ses plus beaux chefs d’œuvres. Un homme vint l’embêter lors de son dessin, il ne prêtait pas attention à cette personne. La seule chose qui l’importait, c’était le bruit de son pinceau sur le délicat papier, le bruit étrange du papier qui se marquait petit à petit d’une esquisse pure et belle.
La suite, il ne comprenait pas, son esprit voguait le long de l’image qui apparaissait, dans sa vision artistique, il imaginait un ancien temps, les scènes exquises de ce qui pouvait se tramer dans ce temple d’une splendeur d’autrefois. Un temple recouvert de prêtre, de prophètes, de sacrifice et de vierges… Un dieu recouvert d’une longue toge, une chevelure splendide, un homme qui se dessinait dans un char recouvert de l’emblème du Soleil. Les prêcheurs qui prêchaient la beauté de cet homme, le Dieu des arts et de la musique. L’être suprême dont le grand Shun serait un véritable prophète, il parlait un instant à la troisième personne, car il sentait son ego grandir lors de ce genre de transe.
Un nom pour définir l’être, l’ange qui chapeautait l’inspiration divine qui sortait de son cerveau. Je le savais, l’art prenait de plus en plus une forme dans son esprit, l’art suprême, le chef d’œuvre final était bientôt arrivé et il serait capable d’obtenir ce qu’il souhaitait le plus au monde. Je le savais, l’art prenait de plus en plus une forme dans son esprit, l’art suprême, le chef d’œuvre final était bientôt arrivé et il serait capable d’obtenir ce qu’il souhaitait le plus au monde. Un instant, il vit se dessiner l’image de ses parents, du prêtre qui l’avait élevé, des sœurs qui l’avaient élevés également, des orphelins avec qui il avait grandi… Le feu, l’odeur du sang cramé, l’odeur de sang qui avait durcit à force des années. La vengeance commençait à prendre l’ensemble des traces sur son tableau, des flammes dans le char, puis un immense être ailé casqué. Dans sa main, un bâton, de son autre main, il protégeait de sa lumière divine le temple. Mes yeux s’allumaient d’une lueur enfantine, mon corps se mouvait par lui-même pour contempler l’ensemble des trésors, des richesses que cet endroit pouvait m’apporter.
Je ne captais rien de ce qui m’entourait, comme si le monde avait fait une pause d'un instant. Aucun son, rien de ce qui m’entourait ne semblait m’arracher de ma réalité, du monde onirique et artistique que j’étais en train de peindre devant moi. Personne ne pouvait me faire sortir de cette psychose étrange. J’avais évité la boisson, j’avais simplement avancé un peu plus loin pour continuer de dessiner chaque trait de cet endroit, cherchant les trésors, des armes, des objets et pourquoi pas la statuette qu’on souhaite récupérer.
Une voix vient de me réveiller de ma torpeur onirique, on m’appelait par mon prénom, une histoire d’empoisonnement. Un soufflement sortait de ma bouche, mon regard s’ouvrit pour voir ce qui se passait. Du vent soufflait des mains d’Akrillo, mon visage s’arquait d’une certaine hébétude.
Il voulait de l’aide, mais j’étais un peu absorbé par ce que je faisais. J’attrapais un autre parchemin, je dessinais à toute vitesse un lion sur lequel je posais un parchemin explosif. Puis le Lion encré, se dirigeait sur l’aveugle.
Il ne fallait pas non plus que j’en fasse trop, j’avais besoin de me focaliser un maximum sur les trésors du temple. Je continuais de conserver mon attention principale sur l’ensemble des choses précieuses de cet endroit:
« - J’arrive, laissez-moi le temps de finir ce que je fais. »
Chakra: 100-2= 98% Santé: 100%
Technique inventée
Ninpo Choju Giga: Lion draw 【Toile aux monstres fantomatiques: Lions】
DOMAINE :
KG
RANG :
C
PORTÉE :
Moyenne
CHAMP D'ACTION :
Faible.
DESCRIPTION :
Shun dessine sur son parchemin des lions chinois. Après avoir fais le mudra correspondant, ces lions sortent du parchemin pour attaquer. Ils ont une trajectoire assez linéaire. Shun peut invoquer plusieurs en même temps, mais plus il en invoque, plus la technique consomme du chakra. Chaque lion fera des dégâts élevés s'il touche sa cible de plein fouet. Le Lion explosera au contact de la cible. Les dessins agissent comme des lions et se jette sur leurs proies. Ils peuvent sauter, mais ils ont du mal à changer de trajectoire pour le moment. Dans le cas, où plusieurs lions arrivent sur une cible au même moment, l'adversaire ne subira que les dégâts causés que par un lion. Seule la portée de l'attaque augmente avec le nombre de lion, pas les dégâts reçus.
Points faibles: Elle ne peut pas être utilisé pour le moment sous la pluie, car l'encre ne tiens pas. Les lions fondent à cause de la pluie.
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Faible par lion, mais augmente à chaque fois qu'on ajoute un lion.
Dans le temple, mise à part l'artiste perdu dans une cascade de beauté qui le subjuguait, la tension était montée d'un cran. Les provocations de Sanada avaient eu l'effet escompté en révélant les véritables intentions de leurs hôtes.
Face aux paroles vaines d'Akrillo qui recherchait encore une solution pacifique, comme obnubilé par la doctrine du village, il se retira afin de ne pas l'interrompre. S'il respectait la droiture martiale du Dragon D'Uzushio, cette vision utopiste des choses l'agaçait au plus haut point. Ces étrangers avaient empoisonné la nourriture avant même qu'il ne commence à blasphémer selon eux. Leurs intentions étaient donc mauvaises dès le départ. Et malgré cela, le Miyamoto voulait toujours négocier.
Lui qui avait tout appris sous l'ombre malsaine de la Sorcière ne comprenait aucunement cette façon de faire. Contre les ennemis du village ou ceux qui attentaient à leurs vies et s'en vantaient, il fallait répondre par la force. Le pacifisme avait le consentement pour faiblesse. La force n'avait besoin que d'elle-même pour s'affirmer et si Sanada croyait pieusement qu'il ne fallait pas s'en servir contre les innocents, il n'hésitait pas à la retourner contre ceux qui en usaient sans vergogne ni discernement.
- Collectionner les trésors des miséreux des environs ne fait pas de vous un "phare de la civilisation", au contraire, vous êtes son tombeau. Dit Sanada tandis que son supérieur semblait enfin décidé à changer de stratégie et approchait sa main de son arme.
-Bon, et bien…
Akrillo fit mine de se saisir de la lame Miyamoto, mais au lieu de dégainer, il sembla créer des sphères transparentes qui s'élancèrent vers les moines maudits. Sanada fut surpris de la vitesse de l'attaque. Il avait lu dans un traité sur le ninjutsu que certains shinobis étaient capables d'invoquer un élément sans même composer les signes incantatoires nécessaires, mais il n'en avait jamais été témoin de ses propres yeux. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il était impressionné.
L'épéiste ne sembla pas vouloir s'arrêter là et avant qu'il ne continue son enchaînement, Sanada lança le foyer incandescent de son calumet en direction des adversaires. Il savait le futon réactif aux braises comme aux flammes, et si la petite boule d'herbes incandescentes ne faisait pas effet, cela valait tout de même le coup d'essayer.
S'ensuivit une nouvelle attaque d'Akrillo qui produisit une bourrasque impressionnante par la force de sa volonté.
Sans attendre, Sanada se mit à crier pour appeler Shun, qui ne semblait pas du tout au fait de l'affrontement qui venait d'éclater. - Shun ! Bordel ! Ils ont empoisonné le repas !
Pour seule réponse, l'artiste Kudo se mit à dessiner plus frénétiquement encore. Sanada continue de l'appeler tout en composant des mudras pour ne pas laisser de répit aux adversaires. D'un geste, il convoqua son chakra ration et créa un éclair épais qu'il l'envoya s'écraser contre l'aveugle. Dans le même temps, un lion d'encre se précipita vers les deux moines, œuvre qui ne pouvait être qu'une création du directeur de l'orphelinat.
Pour conclure leur première salve, le soldat des Cinq forma un orbe de foudre qu'il envoya de toutes ses forces sur celui qui s'était présenté comme un £egoks. Il avait l'intime conviction qu'il était plus dangereux que l'autre, non pas parce qu'il était celui qui avait empoisonné les mets ou qui les avait trouvés en pleine tempête, mais par sa tempérance.
Si l'un avait répondu sans recul aux insultes à peine masquées du jeune homme, l'autre était resté calme, et même à ce moment, il semblait le demeurer. Seule une foi sans faille pouvait dresser un tel rempart à la peur.
La foi religieuse pour Sanada, la foi en ses propres pouvoirs pour la Sorcière.
Le jeune homme espérait juste que c'était plutôt la première qu'il allait affronter cette fois-ci.
Récap:
Santé
100%
Chakra
96%
Résumé :
- Sanada lance le foyer de son calumet entre les deux techniques d'Akri (on sait jamais)
- Il lance ensuite un éclair (rang C) sur l'aveugle (-2% de chakra)
- Il lance orbe de foudre sur l'aveugle toujours. (-2% de chakra)
Techniques utilisées:
RAITON : RAIJU 【ÉCLAIR】
DOMAINE :
Ninjutsu Affinitaire
RANG :
D
PORTÉE :
Faible
CHAMP D'ACTION :
Contact
DESCRIPTION :
L’utilisateur de cette technique envoie un petit éclair sur un ennemi, ce qui lui inflige de légers dégâts. Cette technique transperce les armures de rang D (sauf issues de techniques Fûton).
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Très faible
EVOLUTION DE LA TECHNIQUE
- RANG C :
L’utilisateur de cette technique envoie un petit éclair qui produit des dégâts élevés et peut couvrir une zone plus large (le champ d'action passe à Faible, la technique peut donc toucher deux ennemis proches). Elle transperce désormais les armures de rang C (rang D pour celles issues de techniques Fûton).
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Faible
RAITON : RAIGA 【ORBE DE FOUDRE】
DOMAINE :
Ninjutsu Affinitaire
RANG :
C
PORTÉE :
Moyenne
CHAMP D'ACTION :
Faible
DESCRIPTION :
L'utilisateur concentre un orbe de foudre avec ses deux mains ou à partir de ses armes puis l'envoie sur son adversaire. L’orbe a pour particularité d’être assez rapide, ce qui le rend difficile à esquiver. Si l’adversaire est touché par cet orbe, il se fait électrocuter (subissant des dégâts élevés) et est légèrement repoussé. Cette technique ignore les armures normales ou issus de technique Doton de rang C ou inférieur.
Izaya avoue avoir empoisonner le dîner de ses visiteurs.
Pour l'instant ceux qui ont mangé (Akrillo, peut être Shun) ne ressentent rien de particulier.
Izaya est en mode Senseur.
Akimitsu exige les anneaux d'Arpenteur des Six Chemin de Shun ou que l'un d'entre vous reste quelques années au temple. Le sabre d'Akrillo, frappé de l'emblème Miyamoto pourra également convenir.
Techniques utilisées :
Aucune pour l'instant.