L'oasis de Pukoeto Ririn, un vieil habitué du désert, est la cible d'attaques répétées d'un groupe de cavaliers qui rançonnent ses clients. Le faible passage d'eau fait de cet oasis un endroit pas si fréquenté, peu riche et donc moins apte à se défendre, mais il ne sera pas dit que le daimyo souhaite laisser les bandits faire la loi dans une partie du pays qu'il dirige. Prenez la direction de cet oasis et protégez-le de ces bandits à cheval.
Commanditaire :Pukoeto Ririn, directeur d'un oasis Récompense :130 ryôs
Modeste Oasis
Le voyageur n’avait rien de plus sur le dos qu’une longue cape blanche et un baluchon jeté par-dessus son épaule quand on le vit traverser l’arche d’entrée au sein de l’oasis de Pukoeto Ririn. Cette vue ne manqua pas de lever les sourcils des plus curieux, qu’ils soient clients ou employés de l’endroit perdu. Tout le monde aux alentours savait pertinemment que les attaques de bandits récentes faisaient de cet établissement un endroit peu recommandable, dangereux et mouvementé dans ses meilleurs jours. Au-delà même de cet ennui passager, le voyageur était un paradoxe ambulant – les étoffes qu’il portait étaient clairement de grandes qualités, du genre qui ne se trouvait pas sans bourse emplie de pièces sonnantes et trébuchantes, mais son paquetage était exceptionnellement léger, inexplicable pour un homme ayant traversé le désert pour arriver à ça. La contenance lointaine du nouvel arrivé suffisait à le protéger des assauts de la plupart des curieux – ceux qui pensaient insister malgré tout découvrirent bien vite que le voyageur n’avait aucune intention de répondre à leurs inquisitions.
Serika Shiran n’avait pas la moindre intention de faire dans la dentelle – il comptait bien se débarrasser des agaçants brigands qui rendaient la vie des locaux plus difficile qu’elle ne l’était déjà en deux temps trois mouvements et profiter du temps gagné pour s’accorder un répit à l’ombre de l’oasis sans éveiller les soupçons de la hiérarchie de son village. Sous le déguisement d’un voyageur anonyme parmi d’autres, il pouvait obtenir un point de vue sur l’affaire qu’un ninja de Suna ne s’offrait pas si aisément : il était un simple témoin des troubles récents. Personne ne lui faisait plus de courbette que nécessaire, aucun hôtelier zélé ne cherchait à gagner des points auprès du village en affirmant une loyauté excessive et en dissimulant les points noirs de l’oasis. Il était venu voir la vérité crue ; la réalité pure était le seul prisme au travers duquel il avait l’intention de regarder. Mettant à profit sa couverture des plus simples à maintenir, il put s’offrir un discret tour du propriétaire dès son arrivée. L’ordre de mission ne mentait pas ; l’oasis de Pukoeto Ririn était un endroit modeste, comportant seulement quelques bâtiments entassés les uns sur les autres, entourant un point d’eau qui n’avait pas de quoi impressionner qui que ce soit. Les palmiers, cependant, offraient sans peine à Serika Shiran l’ombre dont il était si friand et plusieurs d’entre eux étaient lourds de dattes – le fruit des rois qu’une enfance financièrement privilégiée l’avait poussé à affectionner sans réserve. Rien que de regarder ces arbres, il sentait la salive envahir sa bouche et la faim creuser son ventre. Loin des regards indiscrets, le garçon sourit doucement, s’amusant de ses propres désirs primitifs devant une si simple promesse.
Une fois sa chambre réservée à l’auberge locale pour ne lever aucun soupçon, le jeune shinobi s’était contenté d’attendre en observant. Se tenant dans un coin de la salle commune de l’établissement, il observait le comportement des autres clients – plusieurs étaient agités, paniqués même. De toute évidence, les passages répétés des bandits effrayaient les locaux. Il en était d’autant plus curieux de voir si quelqu’un dérogeait à la règle ; après tout, il ne serait pas idiot de la part des pillards d’envoyer un éclaireur sous la prétention d’être un client pour faciliter la planification des raids. Laissant traîner son oreille non loin des conversations des habitués, il tâchait d’en apprendre plus sur les attaques régulières.
« Tu penses qu’ils frapperont à nouveau ce soir ? - Ce serait logique. Il n’était pas là hier, ou la nuit d’avant. Ils doivent se dire qu’il y a des nouveaux pigeons à plumer… » le ton de l’homme était plein d’amertume, plus enragé qu’effrayé. « Si j’avais 20 ans de moins… Et une bonne lame, je peux te dire que… - Que tu ne ferais rien du tout, si tu ne veux pas y laisser la peau. Le tenancier essaie d’engager Suna, laisse-les donc faire le sale boulot. Tu ferais quoi, affronter une charge de cavalerie debout au milieu de la rue ? - Il faut bien que quelqu’un le fasse, non ? Et puis non, je resterais caché pendant la charge… C’est quand ils remplissent leurs chariots qu’il faut intervenir, quand ils sont à l’arrêt. Là, une attaque surprise… ! - Sois réaliste, un peu. Ils sont une douzaine et tu es seul. »
Le jeune shinobi hocha doucement la tête. Le vieux ne manquait pas de jugeotte, à défaut de pouvoir se défendre lui-même : si les bandits chargeaient à travers les rues de l’oasis sans ralentir leur galop, leur offrir une résistance frontale n’apporterait pas grand-chose au garçon. En revanche, leurs chariots offraient un point faible bien plus intéressant.
Sous le couvert de la nuit, le garçon se hissa hors de sa chambre pour escalader le mur de l’auberge, s’accroupissant sur le toit. Le désert était immense, mais surtout immensément vide ; de nuit, tout pouvait se voir d’un point suffisamment élevé. Notamment la demi-douzaine de torche qui approchait à grande vitesse de l’oasis. Le jeune homme eut un rictus satisfait.
« Pile à l’heure. »
Serika Shiran
Suna no Chunin
Messages : 74
Date d'inscription : 01/05/2023
Fiche du Ninja Grade & Rang: Chuunin - Rang B Ryos: 805 Expérience: (236/1200)
L'oasis de Pukoeto Ririn, un vieil habitué du désert, est la cible d'attaques répétées d'un groupe de cavaliers qui rançonnent ses clients. Le faible passage d'eau fait de cet oasis un endroit pas si fréquenté, peu riche et donc moins apte à se défendre, mais il ne sera pas dit que le daimyo souhaite laisser les bandits faire la loi dans une partie du pays qu'il dirige. Prenez la direction de cet oasis et protégez-le de ces bandits à cheval.
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Modeste Oasis
Shiran observa de haut les flammes défiler au grand galop à travers les rues étroites de sable fin, les hurlements guerriers des bandits sortant les clients de l’oasis de leur précieux sommeil avec une panique certaine. Il vit quelques hommes – pas des habitués, de toute évidence – tenter de résister alors que trois bandits s’emparaient de leurs sacs de voyages, les éventrant sans scrupule pour en arracher les provisions et objets de valeur ; un coup de cimeterre au travers du ventre eut bien vite raison d’eux, les laissant gésir dans le sable fin. Le Serika laissa échapper un crachat de dégoût pour les cavaliers avant de sauter d’un toit à l’autre, loin de leurs regards centrés sur le sol ; du haut de leur monture, ils ne regardaient guerre que ce qu’il se trouvait en-dessous d’eux. Les yeux ambrés fixés sur les rues étroites, il finit par trouver ce qu’il cherchait – une des brutes houspillait une pauvre femme, la forçant à charger un chariot de bois de multiples sacs de vivres. Patiemment, il resta perché au bord du toit plat comme une charmante gargouille, attendant que le chariot ne se trouve à l’abri des regards – et dès qu’une opportunité s’ouvrit devant lui, il plongea, se glissant sous les sacs de toile pour dissimuler sa présence. Il s’installa aussi confortablement qu’il le pouvait dans ses circonstances et s’offrit même le luxe de fermer les yeux un instant – un trajet cahoteux l’attendait maintenant, avant qu’il ne parvienne jusqu’au repaire des cavaliers. S’il devait préparer l’oasis à se défendre contre leurs attaques, il devait s’assurer de leur nombre ; la taille des raids habituels ne suffirait pas. Et puis, après tout, Serika Shiran était un ninja ; pas un caporal mercenaire prêt à entraîner des troupes pour trois francs et six sous. Le sabotage, l’assassinat, l’espionnage, c’était bien plus proche de ses compétences.
« Encore une sacrée prise, ce soir ! - C’est un peu plus maigre chaque fois. Tu crois qu’ils nous cachent des réserves ? - On pourra toujours leur faire les poches un peu plus profondément pour en avoir le cœur net la prochaine fois. »
Les secousses du chariot ralentissaient, petit à petit. Bientôt, la lutte des roues lisses contre le sable fit place à un roulis sur un sol pierreux. Shiran prit son mal en patience – s’il jaillissait trop vite du chariot, il se retrouverait au milieu de plusieurs adversaires et serait en infériorité numérique trop importante. Non, il fallait patienter ; attendre que les bandits se délassent, se reposent, baissent leur garde. Attendre que seule une sentinelle garde un œil sur le butin si valeureusement acquis. L’oreille tendue, il compta les minutes ; les hommes se saluaient, s’accueillaient avec des rires gras et forts, se félicitaient de leurs exploits guerriers renouvelés ; puis, petit à petit, ils s’enfonçaient plus profondément dans le réseau de cavernes. Après une bonne demi-heure, le jeune shinobi finit par remuer, ouvrant juste assez d’espace entre deux sacs pour observer ses environs immédiats – un garde armé d’une lame de mauvaise qualité lui tournait le dos, adossé sur le chariot. Se frayant un chemin à travers le jute, il leva une main, appelant à sa volonté les grains de sable éparpillés qui recouvraient chaque centimètre carré de la caverne. Propageant son chakra à travers eux, il les rassembla petit à petit, assez lentement pour ne pas attirer l’attention, jusqu’à ce qu’il en ait une masse satisfaisante. D’une inflexion silencieuse, il lança le sable à l’assaut, entourant les bras et les jambes du jeune garde si proche de lui ; le jeune combattant ouvrit la bouche pour crier, mais un flux de sable s’y engouffra aussitôt, emplissant sa gorge et le faisant taire malgré lui. Se relevant d’entre les sacs, Shiran se contenta, pour toutes dernières paroles, de s’approcher de l’oreille du bandit.
« Pas un bruit, maintenant. Ce ne sont plus que des rêves qui t’attendent. »
Après de longues minutes de panique sans égale pour le hors-la-loi, son corps finit par lâcher et il perdit connaissance. Shiran lui attrapa les épaules avant qu’il ne s’effondre bruyamment ; il le mit aussitôt à sa place, étendu sur la nourriture fraîchement acquise. Les yeux révulsés du garçon trahissaient une fin de vie tout sauf paisible ; les deux doigts sur le côté de sa gorge, Shiran s’assura brièvement qu’il ne se relèverait pas. Le Serika haussa les épaules, effaçant de sa conscience le jeune âge évident du bandit. Il ne pouvait pas épargner tout le monde, et certainement pas ceux qui levaient leur sabre contre les innocents.
« Tout en douceur, à présent. »
La nuit était avancée ; confiant en leur garde juvénile, les hors-la-loi avaient mené une fête tonitruante, s’emplissant le ventre de la liqueur bon marché volée à l’oasis. Cela rendrait son repérage plus facile, mais il ne pouvait pas se relâcher pour autant. Avançant à pas feutrés à travers le repaire, il en constata rapidement la disposition – une petite caverne cachée sous une dune faisait office d’entrée à des boyaux intriqués plus profonds, séparés en plusieurs « salles » notables. Shiran s’assura de ne surtout pas s’approcher du vaste espace qui servait aux brigands de salle de réception pour leur fête ; par déduction, au vu du reste de l’antre, il pouvait deviner aisément qu’il s’agissait à la fois d’une pièce de vie et de l’endroit où ils passaient la nuit. Il ignorait combien de temps duraient les tours de garde de ces brutes ; il n’avait donc pas de temps à perdre. Restant plaqué contre les murs dans les boyaux de pierre, il s’assura de ne jamais trop s’approcher du brouhaha des célébrations, mettant à son service l’arrogance excessive et la clameur des convives.
Après quelques minutes de ses recherches méticuleuses, il finit par poser les yeux sur ce qu’il cherchait avec tant d’insistance - une pièce à part, située au bout d’un boyau visiblement plus pratiqué que les autres… Et surtout, pleine à craquer de victuailles. Des sacs de grain, de la viande conservée dans un tonneau de sel, des bouteilles d’alcool fort… *Le jackpot*, se dit-il avec un sourire en coin. Shiran tendit l’oreille pendant quelques instants, s’assurant qu’aucun des bruyants larrons n’était en chemin pour restocker leur petite soirée. Satisfait de l’absence de bruits de pas, il se mit au travail - rassemblant tonneaux et caisses, sacs et bouteilles en une splendide petite pyramide. À l’exception d’une quantité qu’il préleva pour lui, tout y était. Arrachant des dents le bouchon de liège des bouteilles de liqueur les plus fortes qu’il put trouver dans le tas, il recouvrit le tas d’alcool avant d’y disposer soigneusement deux parchemins explosifs. Admirant son oeuvre un instant, il se hâta ensuite de ressortir par le chemin qui l’avait amené jusqu’ici, enjambant le cadavre du jeune garde pour sortir de la caverne. Se tenant face à l’entrée du goulot de roche, il leva ses deux bras et concentra toute son énergie sur la dune environnante. La tâche n’était pas simple, et ce n’était définitivement pas quelque chose qu’il serait capable de faire en quelques secondes, mais sans personne pour l’interrompre…
« J’espère que vous autres brigands aimez la sécurité de votre repaire, » dit-il à voix haute tandis qu’il pouvait entendre le désert lui-même gronder à travers son corps, « cette demeure sera votre dernière. »
Il sentit le sang lui monter à la tête ; il avait l’impression d’essayer de déplacer à mains nues un bloc de plomb plus grand et plus large que lui. Un grognement s’échappa à travers ses dents serrées tandis que, lentement mais sûrement, la dune répondait à son appel. Une quantité colossale de sable, haute comme une colline et tout aussi lourde, se déplaçait dans sa direction, recouvrant petit à petit l’entrée du réseau de cavernes des brigands d’un mur qui serait bientôt infranchissable. Après un bon quart d’heure d’effort constant, Shiran relâcha enfin la pression, s’autorisant à reprendre son souffle. Plusieurs tonnes de sable se trouvaient désormais entre les brigands et l’air libre, tenues en place par d’autres tonnes situées au-dessus.
« Et pour finir… Le coup de grâce… Rupture. »
Shiran joignit ses mains pour former le mudra du serpent. Quelque part, au-delà de la barrière maintenant formée, les vivres et l’eau des bandits enfermés venaient de partir en fumée. Le jeune ninja enfonça lentement ses mains dans ses poches, luttant pour reprendre une respiration normale après l’effort colossal qu’il venait de déployer. Après un instant de silence, il se contenta de cracher sur le sol.
« Ce n’est pas encore tout à fait terminé. » Il pensait à voix haute, plus qu’autre chose. « Il serait bien imprudent de ma part de mettre les voiles sans m’assurer que personne ne sortira de là. »
Escaladant la dune, il se plaça en hauteur, loin au-dessus de l’entrée, et s’étala sur le dos. *J’ai besoin d’un abri… Mais ça attendra le lever du soleil.* Au diable le froid glacial du désert ; l’effort l’avait échauffé de l’intérieur et cette température était une fraîcheur bienvenue. Fermant les yeux, Shiran se surprit à s’endormir presque immédiatement.
Serika Shiran
Suna no Chunin
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Modeste Oasis
Pendant les deux jours qui suivirent, Shiran campa non loin de la grotte, utilisant ses pouvoirs pour se construire un abri convenable, consommant petit à petit les vivres dérobés aux brigands. Il avait pris le temps de s’assurer qu’aucune autre sortie à la grotte ne se trouvait dans les environs ; entre le manque d’air et l’absence de vivres, il devenait certain que les bandits ne sortiraient jamais de leur tombeau. Outre cela, cependant, il voulait surtout s’assurer qu’il avait eu l’essentiel de la bande, pas seulement quelques rats du désert.
Au cours de la troisième nuit de camp, son vœu fut exaucé. Un nouveau cavalier surgit du désert pour s’arrêter, l’air perplexe, devant ce qui était autrefois la grotte des bandits. Lentement, Shiran sortit de sa cachette, restant à distance respectable du dernier arrivé.
« Auriez-vous perdu quelque chose ? »
Le cavalier se retourna aussitôt vers lui, tirant lentement une lame de son côté.
« Il semblerait que ma demeure ait disparu. Vous savez quelque chose à ce sujet ? - Oh, rien n’a disparu. Certaines choses sont simplement de retour à leur place, » lui répondit Shiran avec une nonchalance calculée. « Loin dans les profondeurs du désert. - Dois-je en conclure que c’est toi, le responsable ? Ton sang apaisera ma perte. »
Le combat était fini avant même d’avoir commencé. Même sans effet de surprise, Shiran était plus rapide, plus redoutable surtout que le brigand. Faisant jaillir le sable autour de lui, il arrêta le coup d’épée du cavalier et effraya son cheval ; le destrier se cabra et s’enfuit, jetant son maître à terre. Avant que l’homme n’ait le temps de se relever, le désert se mouvait pour emprisonner ses jambes, rampant jusqu’à sa taille.
« Tu es apparu au bon moment. Il ne me manquait qu’un messager pour que cette mission soit une réussite. - L… Lâche-moi ! Je… J’ai de l’or ! - Tôt ou tard, tu finiras par te trouver une nouvelle bande de rats avec qui survivre. Tu leur passeras ce message. - S’il te plaît, laisse-moi…! - Le désert n’est pas votre terrain de jeu. Ses habitants ne sont pas vos victimes. Vous n’êtes pas libres dans ce pays. Et pour être certain que tu ne l’oublies pas…»
Shiran continua d’ignorer les suppliques de l’homme, tout en fermant lentement le poing.
« Toi qui as besoin d’être à cheval pour te sentir grand, te sentir puissant… Soit. Tu ne seras plus jamais grand que monté en selle. »
Serika Shiran referma sa main et un hurlement perça la quiétude du désert environnant. Tournant le dos, le shinobi du sable s’efforça de ne pas regarder la masse visqueuse et informe de sang et de chair broyée qui subsistait là où le bandit avait autrefois eu des jambes. Si son cheval était bien élevé, il finirait par revenir une fois le danger loin. Ce dernier brigand, suffisamment chanceux pour ne pas avoir été dans la grotte tandis que ses amis y succombaient à la faim, la soif et la chaleur, survivrait, sans doute. En tout cas, les palmiers de Pukoeto Ririn ne verraient pas de nouveaux bandits de sitôt.