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L'UNION | mission évent rang B

Chinoike Hitagi
Chinoike Hitagi
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Chinoike Hitagi






   
Ca tape la CGT et ça soutient Macron 

   




   
~ feat. Shiran le bourge et Tuko le buldozer





     




Comment être heureuse de la tâche qui m’attendait ? Être engagé pour exécuter les portes paroles d’un peuple qui se levait de manière légitime contre ceux qui les oppressaient depuis toujours, les empêchaient de s’épanouir et les limitaient au méprisable statut de serf, me donnait envie de vomir. Et pourtant, j’avais serré les dents et à moitié cacher mes yeux de ma main, acceptant de manière méprisable cette mission. Je n’étais pas une pacifiste, on ne pouvait pas créer de grands changements sans grands moyens et la violence était un grand moyen, ce n’était pas la raison qui m’avait poussé à accepter cette mission, non. Je savais que je partageais l’ambition de ce peuple qui souffrais en silence sous le poids des obligations et des corvées par des seigneurs paresseux, cruels et violents. Si j’avais accepté cette mission plus que tout autre, c’était parce que je savais qu’un jour ou l’autre, quelqu’un aurait pris le parchemin à ma place et qu’avec un zèle violent, aurait massacré des paysans innocents qui ne souhaitaient qu’une vie meilleure. Le destin de cette révolte était de se faire mater, engager des shinobi obligeait presque cette mauvaise fin pour eux. Et je préférais encore que ce soit moi qui la mate et l’écrase, de la manière la plus respectueuse possible pour limiter les pertes civiles.


Cela ne me plaisait pas, mais je devais le faire, aussi pour observer leurs organisations, parce qu’un jour, je le savais, je serais celle qui sera de l’autre côté, prônant une société plus juste et ce jour, je voulais être sûre de pouvoir diriger mon insurrection de la meilleure façon qui soit. L’insurrection était le seul moyen qui pourra offrir aux Chinoike un avenir correct qu’ils méritent. Et si je devais condamner l’avenir du petit peuple d’une contrée lointaine pour celui de mes frères et sœurs, alors j’étais prête à le faire. J’acceptais de garder ce poids sur ma conscience, j’acceptais ce sacrifice de ma personne… même si cela me provoquait de violentes nausées.


Voilà comment j’étais arrivée dans la demeure de Fujiwara Yoshihide, seigneur du Haut Plateau d’Awa dans la Vallée Rocheuse. C’étaient des Terres lointaines pour moi, qui jamais ne m’était aventurée aussi loin de l’isthme et de ma famille. Maladroitement debout dans un coin de la pièce, je soufflais d’un coup, pour calmer mon cœur qui battait à tout rompre, me rendant à moitié malade, mécontente et déprimée de mes futurs crimes. J’avais préféré prendre la responsabilité moi-même et ne mouiller aucun autre Chinoike que moi, laissant les rênes du clan en mon absence à Etsu et Fuyu, qui je le savais, dirigerais le clan avec autant de justesse et d’équité que moi. En attendant, j’étais toute seule, isolée alors qu’autour de moi, toute la salle étincelait de décorations somptueuses, d’armes de cérémonies, de meubles aux moulures dorées, au bois richement laqué formant un parquet si parfait que je pouvais presque me voir dedans… Même mon miroir, sûrement un de mes biens le plus précieux n’était pas aussi réfléchissant.


Ce faste accentuait mon mal être, moi qui avais toujours vécu dans une grotte avec un confort spartiate, me voilà plongée dans un monde qui n’était pas le mien, un monde ou je n’avais pas ma place, pour aller tuer des gens qui me ressemblaient et que je pourrais défendre corps et âmes. Comble de l’ironie, un basané bien connu finit par rentrer dans la pièce et à sa vue, mon cœur s’emballa encore et je pâlis encore plus. Je devais être blanche comme un linge, et ma tête se mit à tourner follement au souvenir de l’affrontement violent qui nous avais opposé quelques semaines auparavant… Je devrais probablement coopérer avec le roi des bourgeois pour exécuter des innocents, ma journée était horrible et je ne voyais pas comment elle pouvait être pire. Je fis un timide et maladroit signe de la main pour le saluer, foutrement mal à l’aise et voulant disparaître sous terre immédiatement pour fuir…


Cependant, je retrouvais en mémoire les paroles d’Inazo et je puisais alors dedans un grand courage, pour affronter ces épreuves futures. Je pouvais le faire et survivre à cette épreuve, c’était possible. Je soufflais pour calmer mon cœur et mes nausées qui me vrillaient le bide et me faisait tourner la caboche. Peu de temps après, un émissaire du daimyo rentra dans la pièce, suivis de quelques instants plus tard par une minuscule shinobi portant un bandeau au symbole de la feuille, tout habillée de vert : une kunoichi de Konoha de toute évidence. Kunoichi que je mis quelques secondes à reconnaître, vu que je l’avais rencontré très fugacement il y a de cela plusieurs mois durant un tournoi d’art martiaux. Je n’arrivais plus à me souvenir de son nom, ah zut, comment c’était, un truc à la mort moi le nœud, du genre : Edamame Tuko ? C’était ça ? Peu importais, parce que finalement, une équipe composée d’une bretteuse déprimée indépendante, d’un ninja bourgeois de Suna et d’un gnome vert de Konoha plus proche d’un bulldozer que d’un être humain ressemblait à une mauvaise blague ridicule. Je soufflais une nouvelle vie, passablement déprimée, essayant d’ouvrir grand les oreilles à contrecœur pour écouter les paroles de l’émissaire qui développa un peu plus notre tâche.


Tout chez lui respirait la faiblesse, la fuite, il n’osait pas dire clairement que nous devions assassiner les meneurs de la rébellion, il passait par des chemins détournés. Je méprisais cet homme, avec ces riches habits, il nous prenait presque de haut, moi je le détestais, comme tous les hommes de sa caste et de sa classe. Surtout que la rébellion semblait n’être que pacifiste, qu’ils n’avaient tué personne, refusant simplement de payer un impôt non légitime par essence et de ne plus travailler comme des chiens pour rien. Tout cela ayant fini par faire chialer la clique de voleurs se faisant appeler marchands, qui bien décidés à recommencer à voler ceux qui produisaient le vrai travail et la vraie richesse : les mineurs et travailleurs, s’étaient décidée à aller sucer quelques bites jusqu’à ce que le daimyo, le grand manitou et chef des voleurs se décide à arroser d’argent des tueurs à gage, nous pour résoudre leurs problèmes et recommencer à voler. Cela me dégoûtait profondément et accentuait ma haine viscérale pour tous ces gens qui usaient de leurs héritages pour asservir les autres, c’était pitoyable et méprisable… et moi dans tout cela, je me retrouvais obligée ou presque de coopérer et de les aider à recommencer à opprimer. Le fait que le seigneur soit honorable n’y changeait rien, il était un voleur comme tous les autres, peut être le moins mauvais de tous, c’était entendable, mais un problème quand même. Que la rébellion se développe était le cadet de mes soucis et je me surpris même à sourire en entendant cela : bientôt, avec un peu de chance, le système décadent tombera.


Finalement, donnant un rouleau de parchemin, il osa enfin dire ce qu’il attendait de nous, de l’assassinat sans bavure de leurs chefs et de ceux qui leur mettaient ce genre d’idée en tête… probablement le genre d’individu comme moi. L’émissaire ne s’attarda pas après, disparaissant, nous laissant, à trois dans la pièce, alors que le silence se faisait de plus en plus pesant. Je n’avais aucune envie de coopérer avec les deux autres, le premier n’avait aucune humanité, la seconde de ce que je me souvenais derrière son sourire angélique était plus proche de l’animal qu’autre chose. Mais je n’avais pas trop le choix, ma meilleure solution pour limiter les pertes civiles était de garder les deux autres à l’œil et de pas les quitter d’une semelle. Je vidais mes poumons, me racla la gorge et déclara alors, ravalant toutes mes émotions et tout mon mépris pour les deux shinobi devant moi et devant la mission à accomplir :


« J’suis Hitagi, pour ceux à qui je ne me serais jamais présenté… Enchantée de vous rencontrer ! »



Je fuyais le plus possible le regard du basané, incapable de le comprendre, revoir ses yeux serait trop désagréable, je préférais me concentrer sur Tuko, dardant mon regard sur elle, puis sans la moindre émotion dans ma voix, me forçant à être la plus froide possible, comme l’acier, je repris alors :


« J’espère que quelqu’un est spécialisé dans l’assassinat, parce que cela n’est pas mon truc la subtilité… »





Je ne savais pas trop quoi dire, devant les miens, j’étais plus à l’aise, mais devant ces deux inconnus, c’était un peu plus difficile de faire bonne figure. J’en avais déjà hâte d’en terminer, parce que même pas commencer, cette mission était déjà insupportable.


   

   

   


   
Sphinx. pv 020
 


   

 
Parchemin de mission:
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Aburame Hako
Aburame Hako
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Aburame Hako
L'Union

Étant l'unique représentante de Konoha ayant répondu à l'appel impromptu du Daimyo des du Haut Plateau d'Awa (dont elle avait déjà oublié le nom), Hako devait se montrer d'un professionnalisme sans faille et d'une efficacité irréprochable, pour la plus grande gloire de Village Caché de la Feuille et du clan Aburame.
Aussi elle écouta sans mot dire le trop long et contourné briefing de l'émissaire du Daimyo, notant mentalement certains détails.
Ce qui l'agaçait un brin d'ailleurs et elle dû se retenir de bailler d'ennui. Mais ni Yume, ni Akira n'étaient là pour écouter à sa place et se rappeler des détails. Du coup elle devait le faire. Chierie !

Non, parce qu'il ne fallait évidemment pas trop compter sur les autres : un barbare de Suna (il avait une belle gueule de godelureau, c'était pas vraiment l'idée que la petite chuunin se faisait d'un guerrier du désert) avec une grosse gourde (intriguant) et une espèce de mercenaire ou samouraï au regard éteint ou mélancolique, qui semblait manier l'épée lourde.
Bon, la mission semblait assez simple : on localise les chefs des rebelles/insurgés, on les bute et tout rendre dans l'ordre... Normalement. Le Daimyo du coin avait peut-être des idées un brin simplistes.

En tout cas, comme souvent dans les missions d'urgence, il allait falloir faire travailler en équipe tout ce beau monde. Le lutin vert de Konoha l'avait apprit à Baransu et au cours d'autres missions ou rencontre avec des étrangers. Par chance, la minuscule Aburame était du genre sociable et aimait faire des rencontres, découvrir de nouvelles terres, de nouvelles personnes et leur apprendre qui était la patronne !
Mais la petite chuunin à froufrou savait aussi que malgré son armée de clones et sa puissance, elle ne pouvait pas tout faire...
Bon, fallait espérer que les autres ne soient pas trop des boulets.

Donc, première étape une fois le briefing terminé : faire connaissance et en apprendre plus sur ses compagnons d'aventure !
Ce fut l'espèce de samouraï qui se présenta la première. De manière étonnante, elle semblait éviter de croiser le sunajin... Et avec la tournure de sa phrase... Ils s’étaient peut-être déjà croisé et pas forcement dans le même camps. Ou bien peut-être qu'il s'agissait d'une histoire d'amour interdite...
Bon, c'était des choses qui arrivaient dans la vie d'un ninja ! Pas de quoi en faire toute une histoire...
"Enchantée ! Moi je suis Aburame Hako, chuunin - probablement bientôt jônin - du Village Caché de La Feuille." se présenta en retour la kunoichi vert-pomme, sa voix suraïgue pleine de joie de vivre et de bonne volonté.

Bien évidemment, le lutin vert de Konoha ne pouvait s'empêcher de se montrer curieuse. C'était pour mieux comprendre ses coéquipier du moment, parole !
"Tu viens de l'Empire du Fer ou t'es samouraï ou mercenaire ou un truc comme ça, Hitagi ?" questionna bien vite la kunoichi vert-pomme, curieuse d'une espèce de kunoichi en trimballant une arme lourde. Bien évidemment, elle n'ajouta aucun titre honorifique au nom de sa coéquipière du moment.

Hitagi poursuivit en exposant une de ses faiblesses. Intéressant, le choix de ses mots. Donc elle était plus une guerrière. Yep, ça sentait la samouraï. Combat honorable, tout ça. Génial.
En plus, elle ne respirait pas la joie de vivre, un peu comme si elle était gênée d'être là... Hako décida donc de répondre de manière joyeuse et taquine (qui a dit comme d'habitude ?)
"Oh ? C'est sûr que le gros truc pointu et encombrant en métal, ça crie pas à la subtilité et à la délicatesse..." ricana le lutin vert de Konoha, offrant tout de même un charmant sourire pour souligner qu'elle plaisantait. "Mais même si t'es pas spécialiste, tu dois te débrouiller. C'pas un instrument de couture que tu trimballes... C'est fascinant quand on y réfléchit, les épées. Cela ne sert qu'à une seule chose : trucider des gens !"

Hum. Bon. Peut-être pas la meilleure façon de présenter les choses. Enchaînons.
"Habituellement j'essaye de résoudre les problèmes de façon directe mais sans trop de morts. C'est une solution un brin trop définitive à mon goût, mais bon parfois y'a pas le choix. Et sans être une spécialiste de l'assassinat non plus, on va dire que je me défend. Grâce aux insectes de mon clan, j'ai des moyens de mettre hors de combat les gens, définitivement ou non, et ce en toute discrétion."
Un sourire de requin illumina les traits poupins de la minuscule Aburame.
"Et je me débrouille aussi plus que bien en affrontement direct : mes poings valent bien cette grosse épée et j'ai plein d'autres tours rigolos dans mon sac à malice. Je suis une kunoichi de Konoha, à la fois puissante et versatile. Je peux être subtile ou pas du tout selon ce que les circonstances exigent."

Un brin de vantardise, bien souvent Hako était la source de ces circonstances et la kunoichi vert-pomme était plus dans l'improvisation que dans la planification.
Mais en bonne Aburame, elle avait l'avantage d'être fûtée et imaginative, voire sournoise.
D'un sourire éclatant, elle invita le sunajin à se présenter à son tour. Elle ne cachait pas sa curiosité pour sa calebasse et pour cet éphèbe exotique qui ne correspondait pas à son image mentale des sauvages sunajin.
"...J'ai jamais encore tabasser de gars de Suna..." marmonna dans sa (non)barbe le lutin vert de Konoha avant de piquer un fard. L'avait-il entendue ?

"Bon, on s'y prend comment ? Bien évidemment, je serais la cheffe de notre escouade mais j'écoute toujours l'avis des autres." lança très vite la minuscule chuunin pour enchaîner. "On se rend à Sobieto pour enquêter en se faisant passer pour une famille de civils ? Voir de sympathisant à leur truc d'unions - ça sonne graveleux, non ?"
Il faudrait qu'elle se dégotte des vêtements de péquenaud du coin... Sa belle et merveilleuse tenue était l'élégance incarnée et une façon de propager sa légende, mais pour une enquête discrète, elle devait un brin... voyante. Et ça serait casse-bonbon de rester sous henge tout le temps.
Elle ferait quelques emplettes avant de partir d'ici.

"Oh, avant que j'oublie ! Nous autres Aburame on a un p'tit protocole de sécurité en mission." déclara joyeusement la minuscule chuunin en faisant le V de la victoire. Sur ses doigts tendu courrait deux petits insectes noirâtre.
"Prenez ça ! C'est des reines kikaichuu de l'essaim que je porte en moi. Comme ça, j'pourrais vous retrouver si vous faîtes embastiller, enlever par des gens qui en ont après votre chasteté ou si on est séparé et que vous vous perdez et ça évitera qu'un ennemi vous remplace. Bon, vous serez sans doute déjà mort, mais ça mettra pas l'équipe en danger !"
Les exemples de la konohajin à froufrou semblaient un brin trop précis (et parfois macabres). Et aussi un peu inutile : les ninjas avaient été embauché pour être des assassins, pas des gardes du corps. C'était normalement eux qui porteraient l'offensive, enlevant ou réduisant aux silences des gens.


Récapitulatif:


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Serika Shiran
Serika Shiran
Suna no Chunin
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Serika Shiran
C'est pour le travail


Serika Shiran n’était pas impressionné par la demeure Fujiwara. “L’honorable” daimyo, pour citer le qualificatif que ses domestiques s’obstinaient à employer chaque fois qu’ils le nommaient, était atteint du même manque de goût que le shinobi des sables avait pu observer chez les autres seigneurs de régions d’importance moindre : inquiet face à son manque d’influence sur le monde, il cherchait à compenser en couvrant chaque mur d’une arme splendide, d’une oeuvre d’art unique ou d’une tapisserie sans pareille. C’était… Quelque peu embarrassant, s’il fallait se montrer parfaitement honnête. Ce qui était pensé pour être une démonstration de sa richesse et de sa puissance à quiconque visitait sa résidence, ressemblait plutôt à un étalage de ses insécurités. Ayant lui-même grandi dans une certaine stupre, Shiran voyait cette décoration pour ce qu’elle était : de la poudre aux yeux. L’absence du seigneur pendant leur briefing de mission confirmait cette observation, d’ailleurs ; c’était un nobliau de plus qui n’avait pas les tripes de regarder dans les yeux les moyens qu’il employait pour régler une situation compliquée.

Enfin, sur ce dernier point, Shiran n’était pas si prompt à porter un jugement sur le seigneur ; car lui-même venait de réaliser se retrouver dans un sacré pétrin. À l’instant même où il avait pénétré la chambre de réunion dans laquelle les domestiques l’avaient guidé, ses yeux dorés s’étaient posés sur un fantôme. La belliqueuse pèlerine qu’il avait affrontée dans le désert, non loin du village, à peine quelques semaines plus tôt. Rien qu’en la voyant, il sentit une douleur traverser son torse, là où le nodachi de la sanguine l’avait tranché. Il pesta intérieurement ; le désagréable doute qui le suivait depuis leur combat se confirmait. Il ne l’avait pas achevée correctement. Malgré son asphyxie et la lame plantée au travers de l’estomac, elle s’était relevée et avait survécu… *C’est véritablement un monstre, rien de plus.* Autant dire que l’idée de faire équipe avec elle ne l’enchantait guère, quand bien même tout indiquait qu’il n’aurait pas le choix.

L’arrivée de la troisième combattante employée par le seigneur Fujiwara n’était pas pour arranger les choses. Shiran toisa la dernière arrivante un long moment, se demandant si un tel gobelin tout de vert vêtu pouvait bien se prétendre ninja. Une fois l’intendant qui leur avait présenté la mission silencieux, il ferma les yeux, tâchant d’intégrer tout ce qui venait de se passer.
C’était sa première mission en coopération avec des ennemis potentiels ; il avait accepté de répondre à l’invitation du daimyo en pensant qu’il serait le seul envoyé pour réaliser ce travail. La présence des deux autres était donc une double mauvaise surprise. Le retour à la vie de celle qui venait de se présenter comme Hitagi en rajoutait une couche. Et pour la cerise sur le gâteau, la kunoichi de Konoha qui les rejoignait avait l’air… Pour le dire poliment… Complètement dérangée. Au moins, à l’inverse d’Hitagi et de ses larmes faciles pendant un combat à mort, elle avait l’air de s’assumer entièrement comme elle était. C’était rafraîchissant. L’instinct de Shiran lui chuchotait qu’il pouvait se fier à ce que la prénommée Hako disait - elle était du genre à penser le mensonge en dessous d’elle et à le juger superflu. Pour autant, le jeune homme ne comptait pas ouvrir les bras si facilement à Konoha.

« Calme ta joie, Aburame. Je coopérerai sans rechigner, mais je n’ai pas l’intention de faire ami ami avec l’ennemi pour autant. » Malgré la froideur de ses mots et de sa voix, il ajouta la partie suivante avec un petit sourire. « Aucune objection à ce que tu prennes la tête du groupe, cependant. Je suis curieux de voir ce dont Konoha est capable de mes propres yeux. »

Il hésita un instant à révéler ce qu’il savait faire ; si l’une avait déjà vu toute l’étendue de ses capacités, l’autre restait une ennemie… *Non, pour le moment, la mission passe avant tout. Garde tes yeux sur ton chemin, pas sur l’horizon.*

« En ce qui me concerne, vous pouvez m’appeler Serika. C’est le nom de mon clan, vous n’avez pas besoin d’une autre appellation pour moi. » Sans sortir ses mains de ses poches, il fit lentement sortir un peu de sable de la lourde calebasse attachée à son dos par une épaisse bandoulière en cuir. Formant une main de sable primitive qui tenait le bouchon de liège du contenant, il resta ainsi pendant quelques instants. « Mon clan est expert dans la manipulation du sable avec notre chakra. C’est particulièrement utile pour emprisonner quelqu’un. Ou l’écraser entièrement, si j’en ai besoin. Comparé à vous deux, je suis plutôt du genre à jouer la défense et garder mon adversaire à distance ; mais cela veut aussi dire que j’ai toutes les compétences requises pour leur tenir les bras à les jambes pendant que tu les passes à tabac, Aburame.
« Pour ce qui est de notre infiltration, je pense que l’idéal serait d’afficher le profil des gens qu’ils cherchent à convaincre, plutôt que de se faire passer pour des convertis. Des ouvriers qui ont entendu parler des mineurs qui ont exilé leurs maîtres et qui veulent voir de leurs propres yeux à quoi ressemble une révolution, » avançait-il avec un ton froid, « de sorte à ce que leurs leaders se montrent d’eux-même en voulant planter en nous la graine de la révolte. Laisser la chaîne se remonter elle-même jusqu’en haut de la pyramide. »

Tandis qu’il parlait, il avait avancé un doigt vers l’insecte qui lui était tendu, la laissant grimper sur ses vêtements.

« Si je retrouve ce truc sur ma peau, je l’écrase. Tant qu’elle reste sur mes vêtements, ce n’est pas plus mal de pouvoir se retrouver entre nous. »

Tournant son regard métallique vers la bretteuse, il inclina lentement la tête, un air morbidement curieux sur le visage.

« La dernière fois que je t’ai vue, tu portais un emblème sur ton dos. J’aurais juré que c’était le symbole d’un clan, mais tu ne te présentes qu’avec un prénom. Tu as honte des tiens, ou tu avais volé ce manteau sur un cadavre avant que je ne te trouve dans le désert ? »

Sans doute appuyait-il là où ça ferait mal. Tant mieux, à vrai dire.

Récapitulatif combat:

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Aburame Hako
Aburame Hako
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Aburame Hako
L'Union

Rayonnant de confiance en elle, Hako s'était bien évidemment autoproclamée cheffe du trio d'assassins stipendié par le Daimyo du Haut Plateau d'Awa pour mâter cette étrange rébellion de mineurs.
Chose plutôt étonnante, le chuunin du Pays du Vent, pourtant membre du plus prestigieux clan de Suna, semblait accepter l'idée sans rechigner.
Enfin pas trop. Pour un homme du désert, sa voix restait froide et il n'hésita pas à faire état de son inimitié envers Village Caché de la Feuille.

Il n'en fallait pas plus pour que le lutin vert de Konoha lui décoche son plus brillant (et un brin arrogant) sourire. Il révélait d'ailleurs (peut-être à dessein) des canines étonnamment pointues, vestiges de son héritage de sang-mêlée.
"Bien ! On peut commencer par la coopération ! De toute façon, j'm'attendais pas à des câlins, même si je suis adorable et extrêmement séduisante..." ricana la kunoichi vert-pomme, amusée du sérieux et de la froideur du Serika et ne pouvant s'empêcher de le titiller, un peu comme avec son équipier Uchiha habituel. "D'ailleurs, pour que je sache, z'êtes pas l'ennemi... Et comme j'aimerai éviter une guerre, j'espère ne pas avoir à ramener ton corps déchiqueté à Suna. ça a tendance à rendre les gens paranoïaque et colérique..."

Hako se tut un bref instant (c'est toujours bref chez elle), réfléchissant aux autres propos du sunajin. Il voulait voir ce dont Konoha était capable ? Parfait ! Il allait pouvoir témoigner de la grandeur des Aburame ! Hmmmm... D'un autre coté, il s'était plus ou moins déclaré comme ennemi... Il serait peut-être sage de ne pas lui montrer tous ces atouts...
Bah ! On verrait bien !
"Ouais, la mission avant tout... Mais ça veut pas dire qu'on doivent obligatoirement l'exécuter dans un formalisme guindé en se méfiant les uns des autres. Et si on passe le temps les yeux vrillés au sol, certes on tombe pas, mais on risque de se perdre..."

Le shinobi du Pays du Vent, visiblement toujours méfiant ou de mauvais poil, ne s'identifia que par le nom de son clan, dont Hako n'avait que vaguement étendu parler (elle n'avait pas été l'élève la plus attentive à l'Académie, pour tout ce qui était géopolitique et histoire. Sa prédilection était plus les matières plus... pratique).
"Serika, hein... Bon, tu l'auras cherché : t'étonnes pas si je te trouve un surnom." s'amusa le lutin vert de Konoha, affichant tout de même un air pensif.
Non pas qu'elle tente de remémorer ce qu'elle savait sur le clan du Kazekage (dont elle se fichait éperdument), mais la minuscule Aburame se demandait si Suna n’entraînait pas leurs ninjas à abandonner toute identité, à n'être que des armes sans émotions et interchangeables.
Une façon de voir les ninjas qu'elle jugeait hélas trop répandue et un brin stupide à son idée.

"Ah, d'où la grosse gourde ! Je me demandais bien pourquoi s'encombrer de ce truc..." taquina la kunoichi vert-pomme avec un sourire un brin moqueur. Contredisant son air morgue, ses yeux d'émeraudes pétillaient de fascination comme une enfant au spectacle en suivant la petite main de sable. "Intéressante capacité, ça doit être super utile et puissant dans votre désert..."
Un sourire goguenard illumina le visage poupin de la minuscule chuunin.
"Nous avons d'étonnantes similitudes et parallèles. Mais j'ai l'avantage de travailler avec des ressources renouvelables..." déclara-t-elle, une cohorte noirâtre sortant de ses manches vert-grenouille. L'essaim d'insecte forma lui aussi une petite mains grouillante qui effectua une parodie de salue militaire avant de ses dissoudre en filet d'insectes qui regagnèrent les manches de la konohajin.

Le Serika proposa ensuite un addendum aux plans de la chuunin.
"Hmmmm... Un brin attentiste à mon goût, mais c'est vrai qu'on se fera sans doute moins remarquer ainsi qu'un trio d'étranger posant des questions inquisitrice et exigeant d'être conduit aux chefs. Ok, ça me va... Mais si ça prend trop de temps, il faudra être plus... pro-actifs."
Ce qui couvrait, de façon non exhaustive, l’enlèvement et le remplacement d'autrui, les menaces et le chantage, le passage à tabac et la torture.

Hako offrit ensuite une de ses reines kikaichuu à ses coéquipiers, histoire de les surveill...garder à l'o... pour éviter l'infiltration du groupe.
Le Serika accepta l'offre, avec quelques petits conditions qui firent de nouveau rire la minuscule Aburame.
"Oh, on a la peau sensible dans le désert ? Peur d'un p'tit insecte de rien du tout ? Bah, Joséphine - oui, c'est son nom - se tiendra donc à carreau et évitera les chatouillis."

Il confirma aussi l'intuition de la petite konohajin. Il connaissait bien Hitagi. Et il y avait une belle animosité (ou peut-être une querelle d'amoureux, vestiges d'une romance interdite) entre eux. Bien évidemment, le lutin vert de Konoha devait s'en mêler.
"Eh ! Un peu de retenue et d'esprit d'équipe !" coupa la kunoichi vert-pomme. "Puis c'est un peu mal placé de tiquer sur le nom ou le prénom, hein, Serika. Et on est des shinobi, qui d'entre-nous n'a pas quelques squelettes dans son placard ou des secrets à conserver ?"
Ne voulant pas (trop) asticoter le sunajin et se le mettre (trop) à dos, Hako ne poussa pas plus dans ce sens, préférant sautiller jusqu'au bureau et récupérer la carte de la région que le nobliaux avait laissé lors du briefing.

Elle alla ensuite alpaguer une servante, pour lui graisser la patte afin qu'elle aille lui acheter quelques vêtements civils, si possible vaguement miteux. Se serait plus discret que de s'y rendre elle-même. La minuscule Aburame ne savait pas jusqu'où s'étendait cette rébellion. Qui sait si ses instigateurs n'avaient pas déjà des gens en place en ville...
En attendant le retour de son déguisement, la kunoichi vert-pomme refit son sac de voyage, dissimulant son bandeau frontal et son équipement de ninja sous un tas de vêtement de rechange. Ceci permis à des observateur shinobi de constater que la petite konohajin transportait une quantité un brin inquiétante de parchemin explosifs et autres bombes.
Hako se faisait fort aise de provoquer un petit scandale d'adolescente outrée si quelqu'un exigeait de fouiller dans ses petites culottes...

"Bon, les amoureux, on en a fini ici ? Alors en route pour Sobieto !" lança la minuscule Aburame qui s'était changée une fois ses préparatifs et ses emplettes terminée. "J'pense que M. Serika va prendre les choses en main pour l'instant, pour jouer un bon père à la recherche d'une meilleure vie pour sa petite famille... A votre avis, on y va façon ninja pour être sur place le plus vite possible ? Moi j'serais plus pour qu'on se fonde déjà dans notre rôle et qu'on se trouve un transport, une caravane ou un truc du style, quitte à marcher comme des civils... Un peu de terre et de poussière sur nos vêtements nous rendre plus crédible. Bon, pas que M. Serika est besoin de ça..."


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Chinoike Hitagi
Chinoike Hitagi
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Chinoike Hitagi






   
Ca tape la CGT et ça soutient Macron 

   




   
~ feat. Shiran le bourge et Tuko le buldozer





     



La gamine buldozer ne se présenta étonnement pas sous son nom d’Edamame Tuko, mais sous celui d’Aburame Arcko, était-ce moi qui m’étais trompée en me souvenant de son nom ? Ou était-ce elle qui cachait sa véritable identité ? Peu important qu’elle s’appelle Edamame Tuko, Aburame Arcko, Produit-pour-gommé Marco ou Macabée Hako, elle n’en restait pas moins membre d’un village, d’une organisation politique qui hébergeait des assassins de la pire espèce, des mercenaires sans foi, ni loi, ni âme, ni honneur. Cependant, rien ne m’empêchait de lui répondre, vu que de toute évidence, mon nodachi aussi grand que moi que je me trimballais avait l’air de l’intriguer. Non pas que je souhaitais faire bonne figure avec elle, mais je souhaitais juste fuir le basané.


« Non, je ne suis pas un samouraï, je suis une mercenaire sur les routes qui recherche sa pitance. »



Je mentais, j’avais reçu l’enseignement d’un samouraï, je connaissais leurs modes de vie, leurs systèmes de valeurs, leurs manières de faire. J’avais cependant largement transcendé tout ce qu’ils étaient pour essayer de tirer le meilleur de moi-même pour être quelqu’un que je pourrais aimer et respecter. J’étais ou plutôt j’essayais d’être ce que le Bushido pouvait tirer de mieux. De plus, ce n’était pas Chinoike Hitagi, la nouvelle cheffe du clan qui était là, c’était Hitagi, la jeune femme brisée et écrasée par ses nouvelles responsabilités qui essayaient de se reconstruire pour être quelqu’un à même de guider les siens, qui était là. Je n’en disais pas trop, je me devais d’être prudente envers les gens de son espèce, les villages ninja étaient quelque chose que je méprisais du plus profond de moi.


En fait, j’essayais depuis ces dernières semaines d’être plus prudente dans tout ce que j’entreprenais, parce que mon tempérament sanguin et téméraire avait failli me tuer et laisser le clan orphelin de cheffe, encore une fois. Me réveiller à bout de force, harceler par des vautours, empaler sur mon propre nodachi avait eu de quoi me mettre une vitesse, vu que c’était parce que j’avais grave déconné sur ce coup-là, le basané m’avait eu, il m’avait humilié, il m’avait écrasé comme un cafard se fait écraser par humain, j’étais verte d’avouée que je n’avais absolument rien pu faire sur ce coup-là. Rien qu’en y repensant, ma poitrine se serrait, et mes tripes se nouaient. Comme une gamine, j’avais été maîtrisée par lui avec une trop grande facilitée et il m’avait vaincu, complètement vaincu, tant et si bien que mon égo était en miette et que pour pouvoir continuer et survivre, je savais que je devais changer les choses, être plus prudente, moins impulsive. Je devais être meilleure, bien meilleure. Comme une renaissance pour l’abrutie que j’étais, j’avais décidé pour le clan que je serais plus digne qu’eux et que plus jamais je ne serais aussi impuissante et aussi faible que je l’avais été. Cette mission, c’était aussi pour voir ce que je valais et me reconstruire après cette mort que j’avais vécue, pour renaître bien plus forte.


Je lâchais un demi-sourire à Marco, qui faisais preuve d’une joie de vivre et d’un humour qui ne me laissait pas indifférente, c’en était presque contagieux, elle disait tout ce qui lui passait pas la tête, les mots s’enchaînaient si vite que moi et les seules quelques phrases que je savais prononcer seulement quand j’étais calme étions jalouses. Malgré mes efforts, la communication restait un de mes plus gros défauts et bien que je fasse tout pour surmonter ça, je restais nulle.


« Oui, tu as raison, ça ne respire pas vraiment la subtilité. Je soupesais mon arme, comme pour montrer à quel point elle était encombrante. Mais oui, je sais m’en servir, même très bien, ce n’est juste pas le genre d’arme qu’on utilise pour assassiner furtivement quelqu’un… »





Comme un rappel, la jeune fille n’oublia pas de préciser que mon sabre était une arme faîte pour tuer, me rappelant que le chemin que j’allais prendre pour les prochains jours risquait d’être ensanglanté. J’allais malheureusement devoir tuer, je le savais. Mais déjà, celle-ci se lança dans un long monologue de tout ce qu’elle savait faire, cela allait si rapidement que j’eus du mal à tout retenir. Je ne retins finalement que les insectes et les poings pour se castagner. Je lançais alors un regard en quoi avec le basané qui depuis le début de la conversation n’avait rien dis, je tâchais d’éviter son regard de manière, trop honteuse envers moi-même. Il ne prit que finalement la parole lorsque la minuscule Kunoichi s’autoproclama cheffe de l’équipe. Acceptant le leadership de Tuko sans trop rechigner, bien que semblant peu enclin à se mélanger avec nous, je n’arrivais toujours pas à voir clair en lui, je n’y arrivais même pas du tout, lui comme moi ne pouvaient pas nous comprendre, c’était là une tâche impossible, tant lui comme moi étions différents. Vu que la majorité avait déjà décidée que ce serait Arcko qui dirigerait tout cela, à contrecœur, mais pas vraiment, vu que je n’avais pas une âme de leader envers des personnes qui n’étaient pas de mon sang et que je détestais du plus profond de mon cœur l’habitant du désert, le choix par défaut était la gamine. Cela suivait en plus, mon choix de les suivre pour limiter les débordements.


« Cela me va aussi pour que tu sois cheffe. »





Je ne parlais pas trop fort, tâchant de ne pas attirer trop l’attention du basané, moins ces yeux se posaient sur moi, plus j’étais à l’aise. Je souhaitais le fuir comme la peste. Je n’intervenais pas tant que ça, laissant les deux autres discuter, semblant plus à l’aise de discuter entre eux. Je m’effaçais légèrement. L’hautain personnage ne se présenta que par son nom de clan, Serika, bien que j’aurais jurée qu’il s’appelait Seri-cul la dernière fois que je l’avais vu, encore un mystère par rapport aux noms que portaient les gens, ils avaient l’air de changer tout le temps. Il étala toutes les capacités qu’il avait usés contre moi pour essayer de me tuer et de me réduire en charpie, j’aurais juré qu’il les détaillait toutes par pure malveillance pour enfoncer une nouvelle fois le clou de sa victoire contre moi. Je l’ignorais, j’étais de toute façon, tellement éteinte par la honte qui me rongeait de l’intérieur, à la fois la honte de ma défaite, mais aussi la honte de la mission que je devais accomplir. J’étais trop éteinte pour pouvoir m’énerver et entrer dans une rage noire.


Mais malgré la haine que je ressentais envers lui, force était de constater qu’il était plus futé que Tuko et moi, vu que son idée était bien meilleure, tant les personnes qui étaient persuadées de savoir aimait le jeter aux visages de ceux qui ne savaient pas. Ce n’était pas étonnant que Sudoku émette cette idée après, tant je me souvenais comment il se sentait supérieur d’offrir ses vérités sur ce ton moralisateur que seules riches avaient, tant le fait de posséder de l’argent, leur donnaient le droit de tout faire selon eux. Mais je ne souhaitais pas envenimer la situation plus que nécessaire, tant le fait qu’on me croit probablement morte avait été une chance immense, vu qu’aucune conséquence était tombée sur le clan. Les choses pouvaient en rester là ou elles étaient, même si mon honneur en avait pâtis et que quelque chose s’était brisé en moi, ce n’était pas cher payer pour notre survie :


« Je suis d’accord avec lui, son idée me parait meilleure. Ils aimeront sûrement convaincre pour exporter leurs révoltes. »



Je laissais comme le shinobi du désert un insecte monter sur moi, mais je ne fis pas autant la fine bouche. Au lieu de me plaindre que je ne voulais pas le sentir sur ma peau, comme une probable précieuse, je me demandais plutôt quel goût il avait, j’avais déjà goûté de savoureuse sauterelle et l’idée que cela puisse être au moins aussi bon me fit hésiter à l’ingérer directement. Je n’avais cependant pas l’habitude de sentir des insectes, vu que l’isthme n’en comptait pas beaucoup, tant c’était une région inhospitalière pour les bestioles. Cependant, craignant un poison, plus de brusquer la gamine que j’espérais ne pas me mettre à dos comme le maître du sable, je laissais l’insecte s’enfoncer dans ma tignasse, pour ne pas le perdre. Il serait sûrement utile pour cette mission, mais je devrais aussi m’en débarrasser une fois terminer, pour que je ne risque pas de dévoiler à un ninja de Konoha là ou les miens et moi habitions. Celle-là même qui avec répondant avait répondu au ninja du sable, dans une conversation qui me fis sourire à l’intérieur. Il y avait en elle, de la folie pure, quelque chose d’aussi terrifiant qu’hilarant. Ou est-ce que j’étais tombée ? C’était un vrai festival de fou !


Alors que la bestiole achevait de disparaître entre mes cheveux, la voix de Seri-cul résonna, me posant visiblement une question, me demandant si c’était bien un symbole de clan que je portais lors de notre première rencontre. Ce qui était vrai, vu que benête comme j’étais, j’avais arboré les couleurs du clan Chinoike, je me rendais compte de l’immensité de la bêtise de ce que j’avais fait et je devais m’en sortir. Et vu l’image qu’il avait de moi, celle d’un monstre, d’un animal, d’une bête de foire, cela ne devrait pas être trop difficile, tant il me méprisait, laissant une porte ouverte : je m’en emparais. Je me tournais vers lui, l’air stupide, prenant plusieurs secondes à réfléchir, puis répondis d’un air concentré, les sourcils plissés comme cherchant dans ma mémoire :


« Ah tu parles de ce kimono-là ? J’ai adoré les couleurs, je l’ai effectivement arraché à un cadavre ! C’était un brigand qui l’avait, un type qui s’appelait le Boucher, une fois que je lui ai réglé son compte je lui ai piqué, crevé comme il était, il en avait plus trop l’utilité ! Aucune idée de ce que ça représentait en revanche, j’étais juste trop fière de l’avoir volé. »


J’avais usé de toute la bêtise que j’avais en moi, de tout le mépris qu’il avait en me regardant, vu qu’il me maîtrisait. Je pouvais jouer le rôle de le benête monstrueuse pour éviter les ennuis, j’en étais capable, je pouvais prendre sur moi. Mako avait ensuite sauté sur l’occasion pour lui moucheter la gueule, chose que j’appréciais, mais je ne fis qu’hausser les épaules, accentuant toujours mon air simplet qui devait me rendre encore plus bizarre avec mon côté éteint, on tenait une ampoule de qualité en ma personne.


Je finis comme la jeune femme à m’éloigner pour préparer la mission. Mes vêtements faisant un peu trop martial, je me débrouillais pour troquer cela contre quelques loques miséreuses larges, cachant la morphologie de mon cœur, allant me changer à l’extérieur des regards dans une autre pièce, j’en profitais aussi pour mettre mon nodachi dans mon rouleau de stockage et de ne garder que mon tantô. Je faisais tout cela pour rentrer dans le rôle d’une ouvrière de présence dans la ville à la recherche d’un sens à sa vie, curieuse de la révolution environnante. J’avais décidé de dire que j’étais journalière, travaillant sur les chantiers, pour faire toutes les tâches qu’on pouvait me demander usant de ma force.


Lorsque je revins, Marco avait l’air impatiente de partir et gardant mon air benêt, j’ignorais son absurde remarque sur un amour entre Sudoku et moi, faisant mine de ne pas comprendre. C’était donc ça l’image qu’on retenait de moi, évitant le basané, d’un amour échouer, je serrais les poings dans mes manches, mais je ne répondis rien d’autre. Je tâchais de me concentrer plutôt sur ce que la microbe racontait après. Elle avait raison, notre venue serait d’autant plus crédible si on arrivait avec d’autres personnes qui rejoignaient la région. Elle avait l’air aussi bête que moi, pourtant, quelque chose en elle démontrait d’une intelligence bien plus grande ! J’en étais verte de jalousie, bon sûrement pas aussi verte que ses vêtements à elle.


« Cela me parait une bonne idée, on se fondra aussi facilement dans la masse qu’en étant vu avant d’arriver, cela permettra de limiter les soupçons sur un groupe composé d’individu aussi différent physiquement. »


Il était temps pour nous de nous jeter dans cette aventure. Je continuais d’avoir envie d’en finir au plus vite, tant ce que je m’apprêtais à faire allait à l’encontre complet de tout ce en quoi je croyais. Mais je faisais ça pour le clan, je n’avais pas le choix, je devais le faire, coûte que coûte.  


   

   

   


   
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Serika Shiran
Serika Shiran
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Serika Shiran
C'est pour le travail


Un œil méfiant fixé sur la dénommée Hitagi, Serika Shiran n’en faisait pas moins attention à ce que racontait la jeune Aburame qui leur servirait de chef de groupe. Il n’avait aucune intention de se fier à la sanglante bretteuse pour le moment ; il était bien placé de savoir qu’elle avait un tempérament bien dangereux pour un travail d’infiltration pareil, prête à exploser d’un instant à l’autre pour un mot de travers - ou fondre en larmes, ce qu’il avait vu. Elle était imprévisible et ce, dans le pire sens possible. Laisser les commandes de l’équipe à la kunoichi de Konoha l’arrangeait pas mal ; il confiait au lutin étranger la responsabilité de garder la laisse de la bête de foire serrée, pendant que lui aurait le temps de travailler convenablement.

Il plissa quelque peu les paupières alors qu’Hitagi lui renvoyait sa provocante interrogation au visage. Se vanter ainsi d’avoir éventré un malheureux dans le désert pour s’emparer de son manteau ? Cela collait difficilement avec les souvenirs qu’il avait de la pèlerine qui avait éclaté en sanglots simplement parce qu’il l’avait traitée de monstre. Aussi, Shiran était enclin à penser qu’elle mentait éhontément - si le manteau était bien le sien, peut-être souhaitait-elle cacher l’organisation à laquelle elle appartenait. Bien entendu, une hypothèse alternative subsistait : elle était peut-être complètement folle, psychologiquement instable à l’extrême et lunatique comme pas deux. Le garçon soupira en fermant lentement les yeux, fatigué d’avance à l’idée de devoir coopérer avec la bête de foire.

Il redirigea ses pupilles dorées vers Aburame.

« Nos noms de famille indiquent les factions auxquelles nous appartenons et, par extension, nos objectifs à long terme. Parce que je sais que tu viens d’un clan de Konoha, et que tu sais que je viens d’un clan de Suna, nous savons tous les deux où nous en tenir par rapport à l’autre. Toi comme moi savons très bien comment nos supérieurs veulent que nous agissons avec l’autre. Que je t’apprécie ou non, cette certitude me permet de te faire confiance - en l’état, tu n’as aucun intérêt à me poignarder dès que j’aurais le dos tourné. Elle, en revanche… » Il releva un regard lourd de méfiance vers Hitagi. « Tout ce que je sais d’elle, c’est qu’elle a essayé de me tuer sur un coup de tête il y a quelques semaines. J’ai une idée du pourquoi, mais pas de certitude. Pour ce que j’en sais, elle pourrait bien avoir été engagée par la révolte que nous partons mater pour s’infiltrer chez le seigneur local et saper ses efforts.
« Tu comprends ce que je veux dire, Aburame ? Nos prénoms sont juste une familiarité, pas une nécessité. Nos noms de famille trahissent nos appartenances et, en conséquence, sont une garantie bien plus essentielle. »

Son ton était froid, dur ; le jeune shinobi était bien déterminé à ne pas mâcher ses mots le moins du monde. Ce qu’il disait était à ses yeux une vérité indéniable et absolue, et cela s'entendait dans chaque phrase. En l’état, il aurait été plus confiant pour la mission s’il avait été en duo avec le lutin de Konoha ; Hitagi était plus un danger qu’un atout, jusqu’à ce qu’elle prouve le contraire.

« Quoi qu'il en soit, mes désidératas n’ont aucun poids ici. J’ai déjà accepté la mission, je n’ai pas d’autre alternative que de faire avec les embûches qui s’en accompagnent. Ta présence, Hitagi, n’est que la première d’une longue liste de ces embûches. »

Sa remarque n’attendait pas de réponse ; il était clair que Shiran ne pouvait pas être convaincu de changer d’avis et qu’il ne disait pas tout cela pour lancer un débat. Il expliquait sa méfiance, ni plus ni moins.

« Du reste… Il est sans doute plus bénéfique pour notre infiltration d’arriver à Sobieto par une route classique, dans une caravane, comme des ouvriers tout à fait ordinaires. Mais cela veut aussi dire que nous n’aurons aucune méthode de reconnaissance possible avant d’être sur place, potentiellement pris au piège.
« Je vais donc prendre de l’avance et m’y rendre seul, “façon ninja”, tout en restant à l’écart, pour m’assurer que nous pouvons rejoindre la ville en toute sécurité. Je vous rejoindrai sur la route avec un déguisement d’ouvrier digne de ce nom quand vous approcherez de Sobieto. Je vous laisse mettre au point un mensonge justifiant mon arrivée dans la caravane au milieu de nulle part, ça ne devrait pas être bien compliqué. On se revoit dans quelques jours. »

Sans plus de cérémonie, Shiran quitta les yeux. Traversant les étendues sauvages de la vallée rocheuse en ligne droite, il prit la route la plus courte pour s’approcher de Sobieto et en étudier de loin l’état global ; sans cas de force majeure, il ferait demi-tour pour retrouver le chemin classique pour rejoindre Hitagi et la jeune Aburame, grimé de sorte à paraître plus vieux qu’il ne l’était et vêtu d’une tenue de voyage plus ordinaire.

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Alors que Shiran s’avançait discrètement en direction du village, il pouvait déjà constater que plusieurs autres véritables futurs partisans au mouvement prenaient la route ; Plus il progressait, plus il pouvait constater de ses iris dorés des nombreuses caravanes et civils en plein exode massif, charmés sans doute par les idées de ce nouveau courant se propageant encore plus vite qu’un vent malin. Cela semblait assez troublant, ce flux massif n’était certainement pas exceptionnel ; mais habituel à force. Petit à petit, ce mouvement se construisait une véritable armée qui allait s’investir cœur et âme dans ces nouvelles paroles à la recherche d’une société bien meilleure et plus égalitaire. Ce genre de chose allait sans doute arriver tôt ou tard, combien de Daimyo exploitaient leur petites gens ? Dans le lot, il existait des paysans révoltés par ce système qui n’attendaient qu’une seule chose ; une petite étincelle pour se décider à faire le grand saut. Ces idées dangereuses s’étaient propagées comme une traînée de poudre un peu partout dans la raison et en voici le résultat ; ils allaient clairement rejoindre un territoire hostile durant leur infiltration et la moindre erreur pourrait leur coûter cher.

S’il se rapprochait un peu plus des frontières du village, la deuxième chose beaucoup plus troublante que le sunajin fut apte à remarquer c’était la présence de plusieurs ‘’miliciens’’ qui patrouillaient un peu partout. Naturellement, ils avaient conscience que leurs idées étaient gênantes pour le daimyo et s’attendaient tôt ou tard à des réponses hostiles pour leur rébellion. Les profils des enrôlés dans cette milice variait grandement ; on y trouvait des simples paysans qui avaient été contraints par la situation à apprendre à manier quelques armes ; rien de bien dangereux en soit, mais leur nombre allait très vite devenir problématique, dans d’autres cas on pouvait y voir quelques mercenaires, soit emballés   par ce nouveau courant de penser ou par quelques pièces, facilement reconnaissable pour l’œil expert du Serika dans leur posture et autres et pour finir ; quelques shinobis assurant la protection du groupe.
Sans doute des membres de quelques clans mineurs locaux, se rangeant du coté du peuple ou pour tenter de tirer leur épingle de toute cette complexe situation.  

La sécurité était haute et bien renforcée, tenter la méthode brute allait être bien trop difficile et complexe. Sur son observation, il pu enfin tirer d’autres détails utiles pour leur mission. Un lot assez important de garde veillait à l’entrée du village, questionnant sans doute avec ferveur les nouveaux arrivants afin d’en apprendre plus sur eux et d’où ils venaient ; Impossible néanmoins de voir ce qui arrivait de l’autre coté à cause des fortifications de fortune autour du village. Les seuls qui se faisaient refouler, avec une certaine violence de la part des gardes étaient les marchands avides qui voulaient commercer avec cette nouvelle faction émergeante, dans l'espoir de faire du profit, mais vainement.

Pénétrer les lieux ne devrait ainsi pas poser trop de problème avec leur plan initial à condition d’avoir une excellente histoire cohérente.

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Aburame Hako
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Le trio de shinobi stipendié par le Daimyo avaient (vaguement) réussit à s'entendre sur un plan. Ou plutôt l'ébauche d'un plan, qu'on pourrait résumer par "on va aller voir sur place et on avisera". Cela n'était pas pour déplaire à la cheffe autoproclamée de l'escouade. Hako avait en effet toujours aimé avoir une part (un grosse part) d'improvisation dans ses missions.
Ils avaient donc décidé de se rendre à Sobieto en tant que simples civils à la recherche d'un avenir meilleure et de liberté, vaguement désargenté sans être non plus miséreux.
Abandonnant sa splendide mais un peu trop reconnaissable tenue vert-grenouille au profil de vêtement passe-partout de seconde main et vue son euh... manque de développement... la minuscule Aburame aurait pu passée presque indifféremment pour un jeune garçon ou une jeune fille. Sa taille ridicule et son visage lui enlevait en outre quelques années. Elle respirait naturelle la joie de vivre et la sympathie.
Parfait donc pour se fondre dans le rôle d'une fillette découvrant les yeux ronds et émerveillés le futur havre de paix et de liberté promis par des parents ayant entendu parlé de cette étrange Union rebelle...

Hako grinça des temps alors que ce mirliflor de Suna proposa de partir en avant-garde. Genre il pouvait pas coopérer, être sociable cinq minutes et faire le trajet ensemble ? Cela aurait été l'occasion d'échanger des idées, de faire connaissance, de bâtir un esprit de groupe, tout ça...
Mais bon, comme l'ambiance était visiblement tendue avec Hitagi, peut-être valait-il mieux les séparer pour un temps. Tant que l'autre brute à l'épée ne voulait pas rien qu'en faire ça sa tête à son tour...
"Vas donc te la jouer loup solitaire, monsieur Serika. Nous les frêles demoiselles, on va tranquillement voyager avec une caravane..." lança la kunoichi autrefois vert-pomme d'un ton un brin moqueur. Autant lui passer ce caprice avant qu'ils plongent vraiment dans le vif du sujet. Qu'il se gèle les miches à camper dehors en les attendant, ça lui ferait les pieds. "On pourra toujours prétendre qu'en tant que seul homme et chef de famille responsable et inquiet, tu as d'abord jeter un œil à Sobieto pour t'assurer que tes proches ne risquaient rien à y émigrer, vu qu't'as entendus des rumeurs de répression..."

Hako s'adressa ensuite à Hitagi, après avoir longuement examiné le physique et l'équipement de l'épéiste.
"Y'a moyen que tu planques efficacement ton coupe-chou ?" demanda la minuscule chuunin en désigna l'arme de sa coéquipière, qui avait pourtant déjà ranger son imposant nodashi pour le troquer contre un tantô. Elle était donc moins bête qu'il n'y pariassait... Hélas, même si elle était plus discrète, ce genre d'arme était plus l’apanage de la noblesse et des samouraï que de banals ouvriers. "C'est pas le genre d'arme que trimballe de gentilles personnes du petit peuple..."
C'était l'inconvénient de tout ces fanatiques de l'acier tranchants... Ils devaient se trimballer des trucs  plus ou moins encombrants, bruyants et super visible pour être (vaguement) compétent. Rien ne valait un peu de ninjutsu et une bonne paire de bras musclés ! Et c'était plus dur à confisquer... Bon, et y'avait les explosifs aussi, mais les ninjas en avaient de relativement discret. Enfin, pas tous, mais les plus grosse bombe du lutin vert de Konoha étaient sagement rangée dans un parchemin de stockage au fond de son sac (sur le bandeau, sous les culottes).

"Va aussi falloir vous trouver un métier, qui donne envie aux unionistes de vous recruter. Et pas garde du corps, mercenaire ou maître d'armes." cru-t-elle bon d'ajouter vu le regard qu'elle jugeait bovin de la Chinoike "Vu ton physique Hitagi, fille de mineur ou  de forgeron mais dont le père voudrait pas que tu reprennes le métier ? Le dernier pourrait expliquer les armes, si quelqu'un les découvrait... Quant à M.Serika, il a l'air un peu trop précieux pour être un travailleur de force...Hmmmm... Un artisan ? Un orfèvre... Mouaip, ce serait pas le genre à vouloir aller risquer sa peau et son commerce à Sobieto. Un artiste nul et désargenté qui vivrait à tes crochets ?"
Hitagi pencha pour son rôle pour une manœuvrière vivant de chantier en chantier... Pourquoi pas après tout. Hako serait l'enfant de feu sa sœur ainée ou un truc du style, la brute à l'épée étant un poil trop jeune pour être la mère du lutin vert de Konoha, même en tenant compte de son âge apparent. Et pareil pour le Serika, dont le visage fins trahissait un âge un brin trop proche de celui de la jeune Aburame. Par contre, il pourrait très bien être l'amant d'Hitagi...
Elles auraient tout le temps de parfaire leur petite histoire et fausse vie de famille lors du trajet. Il faudrait juste trouver cinq minutes discrètes pour informer le sunajin dès qu'il serait de retour.

Durant le voyage, la kunoichi vert-pomme joua parfaitement son rôle de joyeuse (ce qui de toute façon était son état naturel) pré-adolescente (ce qu'elle n'était plus depuis quelques années) qui partait pour l'aventure de sa vie.
Hako se mêla gaiement à la caravane, jouant avec les enfants et rechignant (un peu mais pas trop, juste ce qu'il faut pour être à la fois crédible et adorable) à faire les corvées ou pestant contre le manque d'intimité d'un voyage en convoi, comme le ferait une gamine basculant vers l'adolescence.
La minuscule Aburame laisser aussi traîner ses oreilles, à la recherche de rumeurs et autres informations sur l'Union et la situation de Sobieto qu'auraient pu connaître les voyageurs. Pour l'instant, elle ne posa pas trop de question directe, ce contentant d'écouter, s’extasier ou de glisser quelques interrogations naïve de gamine dans les conversations.
Même si Hako n'aimait pas ça, sa petite taille, son jeune âge et sa bonhomie naturelle couplée à son entraînement de ninja venant d'un clan spécialisé dans la traque et l’infiltration en faisait un bonne espionne. Enfin, tant qu'elle ne faisait pas exploser des trucs.

Le lent cheminement du convoi fut aussi l'occasion de s'intéresser à sa nouvelle coéquipière : la rude Hitagi.
"T'avais l'air de connaître l'autre poudreux de Suna..." questionna la kunoichi autrefois vert-pomme, ne pouvant s'empêcher d'être curieuse. "Ancien amant ? Éternel rival ? Un mélange romantique et tragique des deux ? Et sinon, sincèrement, y'a un risque d'une merde entre-vous deux ? Parce que si vous vous poignardez mutuellement dans le dos ou décider de céder aux flammes de la passion charnelle, ça va me compliquer la mission... Alors autant que j'suis prévenue, histoire d'aviser."
Et la curiosité d'Hako n'était pas du tout motivé par son amour pour les cancans et les histoires à l'eau de rose ou d'amour interdit.

Approchant du village rebelle, les ninjas (et le Serika en maraude) y découvrirent la nouvelle organisation des lieux.
L'entrée semblait plutôt bien gardé, un peu plus que pour un simple village minier. Chose étonnante, on refoulait les marchands. Les rebelles espéraient vivre en autarcie, coupé du monde ? Ou souhaitaient-ils juste mettre en place un réseau de gens de confiance en lieu en place des négociants traditionnels, vu comme des profiteurs ou des égoïstes d'après leur nouvelle doctrine ?
En tout cas, les shinobi avaient bien fait de ne point choisir ce genre de métiers comme couverture !
Avançant tranquillement dans la file, Hako écarquilla ses yeux d'émeraudes tout en affichant un sourire timide et un peu gênée, comme une toute jeune fille se lançant dans l'aventure de sa vie.
Même si son matériel de kunoichi était bien caché au fond de son sac volontairement bordélique, La minuscule Aburame espérait que les gardes ne se montrent pas trop tatillons. Mais elle avait confiance : son sourire enfantin lui avait souvent ouvert bien des portes.
Bon... Parfois pas les bonnes et celles de vicelards qui avaient fini dûment châtiés.


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Chinoike Hitagi
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~ feat. Shiran le bourge et Tuko le buldozer





   


  Rien n’y faisait, le basané continuait à se méfier de moi et je n’en pouvais juste plus de ces remarques. Parce que moi aussi, je ne pouvais pas avoir confiance en lui, ce n’était juste pas possible, tant il était perfide, s’infiltrant dans les esprits pour les pousser à l’erreur et il aimait cela, il jubilait de réussir à faire de ses opposants ce qu’il voulait. Oui, j’avais essayé de le tuer, c’était là un fait, une évidence presque, mais devais-je oublier qu’il avait été le premier à me menacer ? Il se drapait dans ses plus beaux apparats, ses beaux discours, mais il ne valait pas mieux que moi qui étais une meurtrière violente et sanguine. Cela me mettait hors de moi de le voir se pavaner comme cela.

Je me décidais à fermer les yeux, à faire le point en moi. Je me calquais sur ma respiration pour me calmer. J’étais une professionnelle et je n’étais plus la même qu’il y avait quelques semaines, je ne devais pas laisser Seri-cul s’infiltrer dans mon esprit et prendre l’avantage. J’étais Chinoike Hitagi et je comptais bien faire ma mission, ce pourquoi j’avais été payé. Je devais prendre du recul, m’éloigner de mes ardents sentiments.




Lorsqu’elle rouvrit les yeux, Hitagi avait regagné son calme, elle avait ordonné ces sentiments et émotions dans son cœur, pour faire de la place et ainsi regagner le plein contrôle d’elle-même. Ayant maîtrisé ces pulsions qui lui matraquaient le ventre, la jeune femme se décida à ignorer purement et simplement l’homme du désert. Se quereller n’en valait pas la peine, plus elle parlait, plus elle laissait ces sentiments la submerger, plus elle s’affaiblissait, elle décida alors de s’enfermer dans son mutisme, cela valait mieux pour elle. Elle haussa alors juste les épaules, l’air toujours benête, mais dont la pointe de son regard d’acier tendait à se dessiner dans ses prunelles cernées.

Elle fut heureuse de voir et de remarquer que le jeune homme voulait faire bande à part partir loin. Elle savait que plus loin, il serait loin d’elle, mieux elle se porterait définitivement. Hako ne sembla pas spécialement gênée à l’idée que l’enfant du désert ne parte pas, ce qui réconforta la jeune cheffe qui préférait de loin la présence de l’intrigante et terrifiante adolescente dont l’énergie ne cessait d’étonner Hitagi. Cependant, cette première se tourna alors vers cette dernière, semblant peu emballée à l’idée que la jeune femme ne garde pas son tantô. Hitagi grimaça, peu emballée à l’idée de se séparer de sa lame, c’était toujours plus simple d’avoir une arme comme cela pour attaquer. Mais plus ou moins soucieuse de garder des relations décentes avec Marco, elle se résigna à ranger son tantô au fond de son sac, non sans un soupir déçu, mais pas une parole de plus. Elle prenait de plus en plus goût à son mutisme, c’était tellement plus simple : l’espace d’un instant, l’idée de se trancher la langue lui vint, mais elle repoussa au loin dans sa tête cette idée, avec toutes les fautes de kanji qu’elle faisait, elle serait sûrement impossible à comprendre à l’écrit. Pour en revenir à la perte de sa lame, ce qui attristait sincèrement Hitagi, elle se rassurait en se disant que de toute façon, le kunai caché dans sa botte serait suffisant pour s’entailler et ainsi doter la jeune femme d’un nodachi à même de pourfendre et tuer. Les dons héréditaires d’Hitagi étaient suffisants pour pallier bon nombre de situations, avec ou sans son sabre.

Vint ensuite la question des identités, question qu’Hitagi avait déjà réglé en son for intérieur, elle écouta tout le discours, plein de bonnes idées, puis sobrement, déclara :

« Je serais une journalière ! »
Puis, de nouveau, se terra en elle-même avec un délice qu’elle apprenait à remarquer. Comme une chienne, cela lui fit presque remuer de la queue, mais encore fallait-il qu’elle en soit une. Le reste de la couverture elle ne l’avait écouté que d’une oreille, elle ne comptait qu’appliquer ce qu’ils avaient décidé, pour coller à l’histoire et ne pas griller la couverture. Qu’Hako soit sa petite sœur et le Serika qu’un type collant aux basques pour de l’argent, tel un rat et un cafard, peu importait à la jeune femme, les mots ne la touchaient plus autant depuis qu’elle avait regagné son calme récupérer dans la montagne. De toute façon, c’était toujours un travail au-delà de toutes ces valeurs qu’elle devait faire, elle ne comptait pas spécialement s’appliquer pour effectuer avec zèle les sales besognes. Heureusement pour elle, réaliste et mercenaire, trahir ses valeurs pour les siens ne la dérangeait pas au point d’être incapable de le faire. Il suffisait d’être un peu résigné et tout allait mieux.
Sur ces plans, le voyage commença et fut long, l’occasion pour Hitagi de discuter un peu avec Hako et surtout de souffler de la non-présence de l’homme du désert qui ne cessait de lui sortir par les oreilles. Mais bien décidée à ne pas faire de vague, la jeune cheffe prenait sur elle pour ne pas juste sauter à la gorge de ce dernier, préférant tenter d’appliquer les mantras de son maître à penser, qui prônait la bienveillance : Hitagi découvrait une nouvelle version de cette bienveillance qui la mettait décidément à rude épreuve. Guère bavarde, Hitagi n’avait cependant pas beaucoup discuter ou tout du moins jusqu’à ce que la minuscule kunoichi de Konoha ne lui pose des questions. La Tigresse de l’Isthme écouta calmement, comprenant que pour Hako, la situation n’était pas souhaitable que de voir ses deux coéquipiers menacer de s’entretuer à chaque instant. En même temps, ignorer, le regard noir d’Hitagi, ses muscles qui se contractent dès qu’elle aperçoit l’homme qui a échoué à la tuer. Mal à l’aise, la jeune cheffe rassembla ses pensées avant de répondre :

« Pour faire court, j’ai rencontré Môsieur au pays du Vent, il m’a menacé, j’ai essayé de le décapiter, on s’est battu, il a gagné, mais a échoué à me crever. »

La jeune femme fit une pause dans ses paroles, son regard d’acier irradiant d’une malveillance animale alors qu’elle repensait à toutes les humiliations subies et méritées à cause du Sunajin. Puis, repris, serrant les dents, mais laissant apparaître ses dents trop pointues dans un rictus de colère :

« Mais malgré cela, il n’a rien à craindre de moi, tout comme toi. Je serais sage comme une image. Et je ne suis pas non plus infiltrée pour saboter la mission. »

Hitagi vida ses poumons tentant de se calmer un peu. Elle avait en partie pourtant pardonné le Serika durant sa convalescence, mais durant leurs retrouvailles, chose qu’évidemment la jeune femme ne souhaitait pas, le jeune homme avait été si odieux qu’elle n’avait pas pu se retenir d’être de nouveau embrasé par sa haine dévorante pour lui.

« Mais je ne suis pas persuadée de pouvoir lui faire confiance de mon côté. J’ai appris une seule chose de lui, c’est qu’il est fourbe… Ou tout du moins plus que nous autres… Ouvriers. »


Hitagi se mit à souffler, elle avait beau parler, l’ambiance la pesait et cela la gavait. Peut-être fallait-il juste qu’elle s’excuse d’avoir voulu décapiter le jeune homme ? C’était peut-être un bon début pour que la mission se passe bien, à défaut que les deux puissent s’apprécier réellement. Si bien que lorsque le Serika les rejoint, Hitagi, en profita pour lui glisser quelques mots, non sans que cela lui demande une énergie considérable et que cela se voyait qu’elle faisait des efforts pour prononcer ces mots :

« Je n’aurais pas dû essayer de te tuer la dernière fois, je suis désolée. Et je te remercie de ne pas avoir visé la tête. »

La dernière phrase était pourtant moins corrosive et respirait une vérité : elle était reconnaissante qu’il ne soit pas de la même nature qu’elle, car sinon elle ne serait pas là à essayer d’améliorer piètrement les choses. Cela n’arrangerait sûrement rien, mais au moins, la Tigresse ne pourrait pas se dire qu’elle n’avait rien tenté, elle avait fait le premier pas, et même si elle doutait très largement que le sunajin soit réceptif à ce qui était pour elle, des excuses et une tentative très maladroite d’aplatir un peu les choses. Cependant, elle avait essayé et elle ne pouvait pas se le reprocher cette fois-ci.

Lorsqu’ils arrivèrent en vue du village, Hitagi qui n’était pas une bleue, se laissa entraîner à adoucir les traits marqués de son visage, tout en gardant l’air dur, remuant ses cheveux pour se donner un air plus féminin, attrapant la main d’Hako comme une grande sœur le ferait réellement. Puis, souriant béatement, elle déclara en gloussant d’une voix douce, mais pour que tout le monde l’entende bien, avec des talents d’acteur propre aux shinobis, capable de passer d’une identité à l’autre en un instant :

« C’est ça que Papa et Maman voulaient pour nous, un lieu sans marchands ou nous pourront vivre une vie paisible ! Ce n’est pas merveilleux ? »

Elle se tourna vers celui qui devait être son compagnon, l’air tout excitée par cette nouvelle aventure qu’allait être leurs vies à partir de maintenant :

« Qu’en penses-tu mon chéri, nous serons bien ici ? »


Elle souriait doucement au basané et elle camoufla si bien ses émotions que l’espace d’un instant, plus aucune lueur animale et haineuse n’était émise de ses deux prunelles qui prirent alors une teinte de gris bien plus douce, comme des nuages justes après l’orage, lorsque le temps s’améliore. Pour un instant, seulement, Hitagi eut l’air d’une vraie jeune femme. La Tigresse était la première des rustres, violentes, sanguine, mais elle n’était pas moins une shinobi accomplis qui savait jouer un rôle assez bien pour donner l’impression qu’elle était quelqu’un qu’elle n’était pas :

Une personne qui n’était pas brisée par l’existence.
   

   

   


   
Sphinx. pv 020
 


   

 
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Serika Shiran
Serika Shiran
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Serika Shiran
C'est pour le travail


Une expression tendue sur le visage, Serika Shiran toisait la colonne presque sans interruption des voyageurs qui avaient pris la route pour Sobieto. Son inquiétude n’était pas simplement nourrie par la notion que les idées rebelles des locaux attiraient une immigration de masse - à vrai dire, la portée politique de la mission lui passait globalement au-dessus de la tête - mais surtout par le nombre écrasant de nouveaux arrivants qui bousculeraient les institutions locales, rempliraient les lieux d’accueil et, en un mot comme en mille, se retrouveraient tôt ou tard sur son chemin. Au moins, il trouvait un peu de réconfort dans la certitude qu’un tel afflux impliquait une plus grande facilité à rentrer à Sobieto sans se faire remarquer : même le meilleur des gardes ne pourrait porter une grande attention à tous les nouveaux visages pendant une période de temps si étendue. En revanche, une fois sur place, la surpopulation nouvelle de la vallée s’avérerait être un problème - il en avait du moins l’anxieuse conviction.

Les forces de défense de Sobieto étaient loin d’être une bonne nouvelle à ses yeux, également. Il était préparé à découvrir une milice improvisée, mal organisée et peu entraînée, saupoudrée de quelques mercenaires qui abandonneraient leurs fragiles contrats à la moindre difficulté : une telle garnison eût été aisée à naviguer, à désorganiser. De toute évidence, les rebelles de Sobieto avaient de quoi s’offrir des gardes du corps qui valaient le détour ; en plus d’une bande d’épées-louées à l’air plus farouche qu’il ne l’aurait bien voulu, il aperçut de loin plus d’un shinobi, qui semblaient servir de chefs aux différentes escouades de gardes. Les miliciens standards et même les mercenaires n’avaient pas grand chose de menaçant - mais une fois dirigés par un ninja compétent, même le plus ahuri des fermiers de la cambrousse pouvait devenir un problème.

Quittant les fourrés parmi lesquels il s’était caché, Shiran abandonna là la calebasse remplie de sable qu’il transportait avec lui - au vu de la surveillance experte de Sobieto, il ne pouvait pas prendre le risque qu’un shinobi mercenaire familier avec les coutumes du clan Serika ne l’aperçoive. Il enterra son arme à proximité des remparts de la ville, juste assez loin pour être certain de rester caché ; si les choses lui échappaient et qu’un combat se déclenchait avant qu’il ne puisse la récupérer, il n’aurait d’autre choix que d’improviser et de faire avec les moyens du bord. Juste au cas où, cependant, il remplit ses deux outres avec du sable après les avoir vidées de l’eau qu’elles contenaient. Si ses techniques de grande ampleur demandaient une quantité de ressources plus importante, le volume de ces outres pouvait tout de même faire la différence entre la vie et la mort et lui donner le temps d’en extraire plus depuis le sol. Sa préparation faite, il prit le temps de se grimer convenablement, se vieillissant de quelques années et troquant abîmant légèrement sa tenue de voyage pour l’imprégner d’une illusion d’usure. S’il n’avait toujours pas le physique d’un ouvrier, il pouvait sans peine reproduire l’image d’un artiste désargenté, désireux d’entretenir une façade coquette sans avoir pour autant les moyens de l’assumer.

Filant à travers le couvert des montagnes et de la nuit, il se mit en route pour retrouver la caravane de ses coéquipières. Le voyage ne fut pas bien long ; en tant que shinobi, il était intrinsèquement bien plus rapide que les moyens de transport ordinaires et cet écart de vitesse s’exacerbait encore dans les régions difficiles à traverser, comme les rocheuses montagnes et les escarpés plateaux de la Vallée Rocheuse. Au petit matin, il marchait déjà au milieu du convoi, changeant consciemment sa démarche pour exsuder la confiance et le ravissement, rejoignant les deux autres avec tout le naturel du monde. Malgré les apparences, il portait toute son attention aux autres civils du convoi, attentif au succès de sa couverture.

Une fois l’hétéroclite équipe regroupée, après une salutation bruyante de Shiran pour indiquer à quiconque les observait qu’il retrouvait enfin les deux chères demoiselles qu’il attendait depuis des jours, il fut accueilli par une surprise non-négligeable - les excuses d’Hitagi.
Pendant un instant et bien malgré lui, l’expression sciemment construite de l’artiste à la manque disparut. Il leva un sourcil, manifestement perplexe face aux mots de la bretteuse.

« À quoi tu joues, exactement ? » Son ton était froid, laissant poindre un accent de colère. « Je te l’ai déjà dit la dernière fois, nous vivons dans un monde avec des règles, nos opinions sur la question n’ont pas la moindre importance. Ces règles ont voulu notre combat. Ces mêmes règles nous contraignent à présent à coopérer. Et je t’arrête tout de suite, c’est la chance qui t’a sauvé la vie, pas ma pitié. J’avais la ferme intention de mettre fin à tes jours quand j’ai passé ton propre sabre au travers de ton ventre. » Il soupira et se pinça l’arrête du nez, tâchant de calmer son agacement face aux jérémiades de la kunoichi. « Écoute, cette situation n’a rien de complexe. Tant que tu joues le jeu, j’en ferai de même, et nous n’aurons aucune raison de ne pas pouvoir travailler ensemble pendant cette mission. Par contre, à titre personnel, j’apprécierais grandement que tu te décides à grandir un tant soit peu et que tu arrêtes de gémir chaque fois que le monde est un peu méchant avec toi, tes pleurnicheries ont le chic pour me taper sur les nerfs. »

Au moins, cette fois-ci, elle n’avait pas fondu en larmes au milieu d’un affrontement, se disait-il. Il espérait que les yeux de l’étrangère resteraient secs lorsque le moment viendrait d’exécuter les rebelles dirigeants de Sobieto, mais il n’y croyait qu’à moitié.

Quelques heures plus tard, le convoi remis en route, les trois jeunes gens approchaient des limites du village de Sobieto. Entendant la façon dont Hitagi l’appelait, son teint vira au vert. Certes, l’autoproclamée cheffe de leur équipe avait sous-entendu quelque chose de la sorte, mais il ne lui était pas passé par la tête que l’autre bourrine le mettrait en application de façon si littérale. Mobilisant toute la volonté présente dans son corps pour réprimer la colère que cette situation lui inspirait, il troqua son expression incrédule contre un sourire excessif, enrobant ses exclamations d’une voix mielleuse au possible.

« Ma foi, si cet endroit ne nous comble pas, je ne pense pas que le reste du continent puisse faire mieux ! J’ai pu observer un peu leur organisation pendant que j’attendais de vous retrouver, c’est fascinant ! Malgré le constant convoi des nouvelles arrivées, la garde du village fait montre d’une mécanique bien huilée, c’est impressionnant, » affirmait-il, la voix claire et le sourire large, mais les yeux sombres. « Les grands esprits qui ont renversé l’ordre seigneurial ici ont manifestement sorti les grands moyens. Je doute que nous trouvions meilleure sécurité contre les dangers extérieurs ailleurs qu’ici ! »

Les dangers extérieurs - autrement dit, eux. Même si ses deux coéquipîères ne semblaient pas être des lumières, cette tournure de phrase devrait bien suffire à les prévenir de la présence ninja parmi les miliciens.

« Il me tarde de découvrir le peuple éclairé de Sobieto. Leur volonté sera, sans nul doute, la plus grande source d’inspiration ! Il me tarde de peindre leur légende avec mon encre et mes mots. »

Les murs du village se rapprochaient - bientôt, les trois passeraient les portes de Sobieto. Sur le qui-vive, Shiran gardait les yeux rivés sur leur avancée, désireux d’étudier chaque mouvement de la garde.

Récapitulatif combat:

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