Un art dont il faut comprendre les bases. [Entrainement]

Domaine Serika – 12H20.


La fin des entraînements à minuit ? Jamais, c’était pour un tout autre type d’entraînement que la jeune Serika était là. Tout doucement, Sasori s’approcha de ce qui ressemblait à une très grande résidence luxueuse. Plusieurs de ses oncles y montaient la garde, lui accordant un regard neutre. Bien évidemment, Sasori accorda un hochement de tête respectueux à ces derniers afin de les saluer, puis progressa jusqu’à l’intérieur de la grande résidence.

L’endroit était véritablement luxueux et surtout très grand. La pauvre petite Sasori s’étonnait toujours d’encore s’émerveiller à chaque fois qu’elle venait ici. Des nombreuses plantes exotiques décoraient le long hall qui menait au salon, on y trouvait également des tapisseries de toutes les couleurs venant de chaque recoin du pays du vent. La petite Serika prenait toujours son temps pour observer ce hall qui changeait à chaque visite, le personnel accordait visiblement un grand soin à leur travail.

Petit à petit elle brava le hall pour se retrouver dans le salon, tout aussi grand et décoré par plusieurs plantes et autres tapisseries qu’on trouvait accroché un peu partout, quelques ornements dorées étaient visibles sur les meubles. « Grand-mère roule très bien sa bosse on dirait. » Souffla légèrement l’adolescente, traversant le salon pour se retrouver dans le jardin, encore une fois très grand.


Une vieille femme se trouvait à l’ombre, entouré par plusieurs servantes qui lui faisaient de la ventilation. Elle était de taille assez petite, probablement identique à celle de Sasori, si ce n’est quelques centimètres en moins, un visage ridé, des cheveux d’un blanc bien prononcé, ses iris étaient bruns comme ceux de Sasori. Lorsqu’elle pu entendre les bruits de pas de la jeune Serika, elle leva la tête par dessus son menton avant de l’observer en souriant. « Tiens, ma petite Sasori, je vois que mon beau-fils t’a faite très ponctuelle. » Souffla t-elle, s’accordant un faible ricanement, les servants eux s’inclinaient face à la nouvelle arrivante, avant de reprendre dans le silence leurs nombreuses activités pour prendre soin de la vieille Serika. Il s’agissait de la grand-mère maternelle de Sasori, une femme qui avait vu des nombreuses choses et dont l’âge était bien avancé et surtout inconnue par tous ; n’ayant jamais communiqué dessus au point où cela en était presque une légende, voire une blague par les plus audacieux. Serika Miko avait vu le monde évoluer de tant de manière. Quant à toute cette richesse ? Miko avait le don de manier la poussière d’or, un talent que Sasori n’a malheureusement pas pu hériter, au grand regret de cette dernière.

Néanmoins, malgré cet atout puissant ce n’était pas le plus impressionnant chez la grand-mère Serika. Elle pivota lentement sur son chaise afin de faire face à sa petite-fille, lui intimant d’un geste de la tête de s’installer en face d’elle. Ce que fit la rose du désert aussitôt, portant son regard sur la vieille femme.

« Ta mère ne cesse de me dire que tu veux apprendre des nouveaux fuinjutsu et autres, donc j’ai fait comprendre à ton père que je pouvais y remédier. » Un grand sourire marqua les lèvres de la petite Serika. « Merci grand-mère, je comptais apprendre des fuinjutsu puissants afin d'améliorer ma palette de technique. » La pauvre termina à peine sa phrase que sa grand-mère arracha un éventail des mains de l’une des servantes avant de la frapper. « Mais.. Pourquoi ?! » Demanda la pauvre Sasori en passant ses mains avec frénésie sur le haut de son crane afin d’étouffer la douleur.

Sa grand-mère leva agacée la tête, avant de planter son regard droit dans ses yeux en s’exclamant. « C’est un art le fuinjutsu, un art difficile à maîtriser. Si tu veux en apprendre les arcanes les plus puissantes tu vas devoir travailler et travailler dure ma petite. » Elle marqua une courte pause, tournant la tête vers l’une de ses servantes avant de lui intimer d’apporter du matériel. Sasori grimaça un peu, elle ne faisait que ça, travailler encore et encore les bases et autres de chacun de ses arts. On voyait bien que la pauvre n’était encore une enfant par ce genre de raisonnement, mais néanmoins elle accepta, après tout elle ne pouvait pas défier l’autorité de sa grand-mère et remettre en cause sa manière de faire.

Quelques temps après, une servante fit venir le matériel et Sasori s’en accapara attendant les consignes de sa grand-mère.

« Bien, c’est également un travail de mémoire et de calligraphie. Tu vas devoir mémoriser chaque caractère et savoir les répliquer parfaitement au risque d’obtenir un résultat assez hasardeux. » S’esclaffa la vieille femme, se souvenant sans doute de ses mauvaises expériences de jeunesse. « Je vais te montrer, d’accord ? » Sasori hocha la tête, alors que la vieille dame se redressa tout doucement de son siège, l’inquiétude des servantes se fit clairement voir, Sasori également, ne se doutant pas que sa grand-mère puisse avoir autant de réserve.


Elle attrapa un parchemin, se mordant légèrement le pouce et traça avec don sang des signes sur ces derniers avec une vitesse et une rapidité réellement surprenante, surtout pour son âge. Puis le déposa au sol, incitant l’un de ses servants à marcher dessus. Le sceau sur le parchemin s’activa et vint immobiliser la cible assez rapidement.

Sasori resta silencieuse, observant attentivement le fuinjutsu, tandis que sa grand-mère pris la parole.

« C’est un fuinjutsu assez basique, commence par maîtriser celui-là d’abord. Les gens ont tendances à négliger les fuinjutsu de ce niveau, mais si utilisé correctement ils peuvent faire pencher la balance lors d’un combat. Allez, au travail ma petite Sasori. »

La pauvre Serika fut contrainte de s’installer sur une chaise en face d’une table, un pinceau à la main, étudiant ainsi les inscriptions du fuinjutsu que sa grand-mère venait d’utiliser.
D’abord, avant de passer à la pratique, il fallait mémoriser et savoir parfaitement reproduire les symboles pour réaliser la technique.

Sasori avec son pinceau répliqua plusieurs fois ces derniers afin de pouvoir parfaitement les reproduire sans aucune difficulté, elle disposait déjà d’une assez bonne mémoire en tant que kunoichi et reproduisait sans trop de difficulté le fuinjutsu, cependant, ce n’était évidemment pas assez bien pour sa grand-mère, contrainte ainsi de recommencer encore et encore.

La pauvre Sasori passa plusieurs longues minutes à tenter de reproduire ce fuinjutsu pour qu’il convienne à sa grand-mère, arrivant désormais à l’inscrire sans même lever le nez de son parchemin pour observer le modèle. À force elle arrivait à le reproduire avec perfection et sans trop de difficulté.

Après des minutes encore plus longues à reproduire parfaitement ce fuinjutsu jusqu’à le connaître par cœur, sa grand-mère trouva qu’elle arrivait à le retranscrire avec exactitude et lui autorisa ainsi à passer à la pratique.

Maîtrisant déjà un fuinjutsu, elle savait comment cela fonctionnait. Le plus difficile était simplement de mémoriser les inscriptions nécessaire afin de donner l’effet souhaité. Doucement, Sasori croqua le bout de son pouce, puis commença à inscrire avec son sang sur un parchemin les symboles nécessaires.

Une fois cela fait, elle injecta du chakra dans l’inscription en question, puis plaça le parchemin en face d’elle. « Cela devrait être bon. »

Sa grand-mère grogna, adepte de la perfection. Elle fit signe à l’une des servantes de marcher dessus afin de totalement y voir l’effet et … Le fuinjutsu s’activa bel et bien, plusieurs lignes jaillirent pour enrouler le pied de la pauvre servante, néanmoins elle arriva à s’en défaire très facilement en bougeant tout simplement, un échec.

Sasori reçu un vilain coup d’éventail sur le haut du crane, grimaçant et secouant sa pauvre petite tête. « Aie aie aie ! » Sa grand-mère siffla mécontente. « Concentre toi un peu, le fuinjutsu est un art qui demande beaucoup de minutie, alors fait preuve de plus d’attention. » Réprima t-elle, Sasori fléchit les genoux pour récupérer un nouveau parchemin.

Elle avait une assez bonne maîtrise de son chakra, cependant, en effet sa concentration n’était pas parfaite et surtout prenait la mauvaise habitude d’assimiler tout en une technique, elle avait ‘’insufflé’’ la quantité de chakra identique à celle de l’unique sceau qu’elle possède, leur fonctionnement étant assez identique dans la forme, mauvaise idée visiblement.

Le sceau qu’elle souhaitait apprendre était clairement moins coûteux en énergie, alors autant y en mettre moins. Elle dessina les inscriptions nécessaires avec son doigt et déposa le parchemin en face d’elle, la servante répéta la même opération et cette fois ce fut clairement plus concluant.

« Ah tu vois quand tu veux ? Allez, répète l'opération encore quelques fois et on va voir autre chose. Kimiko, tu sers de cobaye. » Annonça presque sa grand-mère, un peu satisfaire. Sasori hocha la tête, comprenant assez facilement ce simple fuinjutsu.

La pauvre Kimiko servait donc de cobaye à la petite Sasori, répétant l'opération plusieurs fois pour être sûre d'avoir bien compris et pouvoir le déployer bien plus facilement.