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Retrouvailles [PV Inuzuka Gokudera]

Shirogane Honoka
Shirogane Honoka
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Shirogane Honoka
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Quand on pensait se sortir d'une merde, on finissait toujours par retomber en plein sur une autre. C'était même un peu la manière la plus simple de résumer ma vie. Je frôlais toujours la frontière qui aurait pu me permettre de traîner sur une route convenable, celle où j'aurais pu être une shinobi exemplaire, une femme respectable, peut-être même heureuse, qui savait ? Seulement, mon karma était tellement pourri qu'on ne me permettait que de goutter à ses choses là, et on m'ôtait la cuillère de la bouche tout aussi vite. Mon plus grand malheur avait été de croire que je pourrais changer tout ça, que je pouvais espérer traverser toute cette bouse pour en tirer quelque chose mais... que dalle.

En attendant, j'avais trainé pendant des mois comme une épave. Beaucoup aurait pu imaginer que c'était parce que j'étais revenue à moitié cannée à cause de l'autre enfoiré d'Inuzuka. Je pouvais vous dire que je ne l'avais pas oublié. J'avais jamais eu trop l'esprit vengeur, mais lui, je voulais me le faire. Quelle que soit la manière, je lui ferai bouffer sa lance. Enfin bref. Tout ça pour dire qu'il n'était pas vraiment l'objet de mon comportement autodestructeur. Techniquement, je l'avais toujours été. Cependant, maintenant, même moi, je reconnaissais que je buvais trop. Je m'étais recluse pendant des semaines entières sans voir mon désert chéri. J'avais même interdit à mon vieux de me rendre visite jusqu'à ce qu'il força la porte. Il m'avait trouvé comme un déchet, allongé sur le sol, le regard vide. Même si je n'avais pas sourcillé, je l'avais entendu murmurer que cela lui rappelait quelque chose, ce regard vide qui attendait juste de crever.

Et ça, je savais que cela brisait le cœur de mon père. Il aurait pu m'engueuler, me dire d'aller me faire foutre, mais ce vieux con refusait de m'abandonner. Il me priva de mes bouteilles, il me força à la sobriété quand bien même, je m'étais montrée vraiment garce et insupportable. La redescente était plutôt violente, et il le savait. Pour se mettre dans cet état-là, une femme ne pouvait que pleurer un homme. C'était mon cas. Je pleurais un maigre espoir d'une vie banale, d'un peu de bonheur dans le vide de ma tête. Souhait refusé. Qu'importait si j'étais pathétique, qu'importait si j'en étais arrivée à un point dont je n'avais plus honte de rien tellement je ne me supportais plus, mon père revenait à la charge tous les jours. Il me forçait à bouffer, me laver, m'habiller. Je finis même par accepter de travailler un peu dans mon atelier, reprendre mes outils et remettre en état mes marionnettes.

Le travail était tout ce qui me restait au final. Être une marionnettiste, un petit soldat. Obéir et ne plus m'attacher à rien. C'était le début d'un dépérissement plus profond, même mon regard était plus éteint qu'avant. Je ne souriais même plus. Mais voilà, mon inertie ne pouvait durer éternellement parce que ce putain de globe terrestre continuait de tourner, moi avec. Notons que j'avais pas arrêté de boire, j'étais revenue hantée modestement les bars du village, bien que je les fréquentais un peu moins qu'autrefois. Je ne supportais plus le bruit et les rires.

Une fois que j'eus retapé tout mon armement, je me fis un peu violence pour reprendre une activité hors du clan Shirogane. Je tentais des petites missions, tout juste basique, et les choisissais généralement pour qu'elle m'emmena un peu loin de Suna, et en solo pour le moment. Est-ce que je prenais un risque ? Nous dirons que c'était assez calculé, à moins de faire une mauvaise rencontre. Et devinez quoi ? C'était obligé que cela m'eut pendu au nez.

J'avais traversé le désert pour atteindre les landes des plaines désertiques, emmitouflée dans une cape pour me protéger du sable abrasif. Je portais Itori dans le dos, enturbannée dans son paquetage, mon katana à ma ceinture. On aurait pu croire que je n'avais pas changé d'un iota. J'avais pourtant gagné quelques cicatrices de plus, en travers les tripes et une autre sur la cuisse. Mes cheveux avaient un peu poussé, et d'ailleurs qu'il faudrait sans nul doute que je les coupasse un peu. C'était chiant d'avoir des mèches au travers de la gueule, surtout en terre du vent.

Ma destination était une petite ville de la côte d'Omui, je devais y livrer un paquet. Lorsque cela fut chose faite, ma capuche toujours sur la tête, je m'étais mise à déambuler dans les différents quartiers des lieux, dont le commerçant où il y avait toujours de l'animation, mais je ne regardais aucun stand, je me contentais de filer entre les passants jusqu'à ce qu'une étrange sensation m'habita.

" ... "

Lorsque je relevai la tête, tandis que les gens me passaient devant et continuaient leur train-train, je m'étais immobilisée. À quelques mètres de moi, il était là. L'autre taré. Inuzuka Gokudera. La dernière personne que je m'attendais à voir ici. Putain de karma.

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Inuzuka Gokudera
Inuzuka Gokudera
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Inuzuka Gokudera


Disclaimer: Language et scène violentes et à caractère sexuel. Pour public averti.


Les femmes n’avaient aucune décence, aucun sens de la noblesse. Viles créatures usant toutes leurs mesquineries pour assouvir leur plaisir le plus perfide: gâcher la vie des hommes. Une malheureuse constance dans la vie du pauvre Guerrier.

Même dans la mort, Inuzuka Kanae s’en était assurée. Cette sale pute, défaite, rompue, détruite, continuait à le narguer de son trépas. Toujours à lui mettre des bâtons dans les roues, à s’assurer de contraindre la liberté innée de l’homme par quelques quêtes infâmes. Incapable, même de l’au-delà, de connaître sa putain de place.

Le colosse habillé de son habituel costume de lambeaux de cuir déambulait dans les ruelles étroites d’Omoi, une capuche dissimulant toutefois son visage, maintenant qu’il avait finalement pu s’affranchir du joug de son clan. Pourtant, malgré le tissu lourd posé sur sa tête, on évitait de croiser son regard ou de chercher son visage.

Il y avait de cette stature guerrière une aura qui incitait aux détours et aux regards fuyants. On y sentait une colère tapie, mais toujours prête à surgir, grondement caverneux cherchant à sortir de tête pour engloutir le monde. L’Alpha ruminait ses pensées, son esprit préoccupé par un problème qui l’empêchait de savourer cette liberté nouvellement offerte à lui.

Le départ du clan Inuzuka avait été aussi délectable qu’il avait pu l’imaginer, à l’exception près que son compagnon animal en avait payé les frais. L’ancienne cheffe de clan l’avait à ce point amoché que les herbes et médicaments ne parvenaient pas à le guérir, mais à peine à le maintenir en vie…et Gokudera ne pouvait pas dire pour combien de temps. Il lui fallait une solution, et rapidement.

Le Traqueur avait commencé à faire quelques missions pour empocher quelques sous, mais il lui fallait quelque chose de bien plus grand pour assurer la survie de son cabot. L’Alpha ne pouvait laisser son comparse dans cet état. Il était après tout son chef, son maître, et il devait lui assurer sécurité et intégrité…sans compter qu’il n’avait aucune envie de dompter une autre bête sauvage, il avait failli égorger Yokei plus d’une fois avant qu’il ne soit à son goût.

L’objectif de l’Alpha était clair, même s’il l’ennuyait particulièrement…il demeurait seulement à déterminer comment y arriver. Le problème était cependant que Gokudera était un homme d’action, de pulsion et de plaisir immédiat, non de réflexion. Alors, rien ne le frustrait plus que ce moment où il tergiversait sans qu’aucune idée ne lui vienne en tête.

L’ex-Inuzuka avait beau chercher, faire un remue-méninge ou penser aux légendes du Sekai, rien ne lui venait en tête…et rien ne le frustrait plus qu’ainsi être sans ressource. Un vétérinaire mystique? Un os guérisseur? Un dieu canin? Il n’en connaissait aucun! Mais il reconnaissait cette odeur…

Le colosse courbé sur lui-même par la frustration se redressa aussitôt, le nez retroussé humant les odeurs aux alentours, déviant son attention de ces odeurs de bonne-femme des différentes étales, pour un parfum plus subtile. Un mélange de bois, de clope et de phéromone. Une douce arôme qu’il avait cru qu’il ne pourrait pas retrouver avant de guérir Yokei.

L’excitation montant de son bas-ventre pour réchauffer son corps entier, Gokudera traversa la foule d’un pas aussi doux que pressé, un sourire carnassier invisible sous sa tunique. Enfin, il pouvait profiter de sa liberté retrouvée. Le fruit de ses efforts enfin livrés à lui. Il s’en approchait. Doucement, mais sûrement, faisant attention pour dissimuler ses pulsions et son chakra, pour éviter de gâcher la surprise.

Le Traqueur se figea un instant pour profiter de l’odeur enivrante dans laquelle il s’était jetéé. Immobile, séparé par quelques mètres, il souleva légèrement sa capuche pour lui donner le plaisir de voir son sourire carnassier et il laissa tomber le masque de chakra pour lui rappeler le sentiment de sa toute puissance qu’elle avait à peine effleurée.

“Tu es venue chercher ton dû…bonne fille” murmura-t-il d’une voix aux accents de démence.

Avant même qu’elle ne le réalise, il était là. La vitesse de shinobi couplée à son corps altier avait avalé la distance. Le buste de son tourmenteur si proche d’elle pouvait sentir la chaude excitation qu’il dégageait et son souffle haletant de plaisir menaçant de la décoiffer tellement il était proche.

“Si tu savais comme je suis heureux de te retrouver, sans que je n’ai eu besoin de venir te chercher” susurra-t-il avec un souçon de menace.

Pour souligner leurs retrouvailles, l’Inuzuka avait glissé sa patte rude sur la hanche de la marionnettiste, touchant du bout de ses énormes doigts énormes la fin de la cicatrice qu’il lui avait laissé. Si proche, il ne put s'empêcher d'humer une nouvelle fois son parfum. Il ne l’avait jamais oublié.



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Shirogane Honoka
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Shirogane Honoka
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Il y avait des tronches que l'on ne pouvait pas oublier, un comble pour moi qui étais partiellement amnésique. Je pouvais vous dire que ça me mit les glandes dès que mon regard croisa le sien. Je savais même plus le nombre de mois qui était passé, mais il paraissait toujours aussi cinglé. Ses yeux, son sourire, cette putain d'impression qui me donnait. Oh, je me rappelais malheureusement tous les coups que j'avais pris... ou plutôt que j'avais accepté de recevoir. Que voulez-vous... quand on était au fond du trou... fallait continuer à creuser.

J'étais pas une senseuse, je sentais pas le chakra et autre délire, pourtant, lui, j'avais quand même dans mes chairs l'impression de reconnaître sa putain de présence. Un frisson, et pas celui qui était agréable. Ni une ni deux, l'Inuzuka ne semblait pas vouloir laisser passer cette chance de me revoir et me fonça dessus à une vitesse telle que même mes yeux ne pouvaient le suivre. Ce gros bâtard était toujours aussi puissant que déséquilibré. Tenter de fuir ? Je savais que ça servait à rien, comme lors de notre première rencontre. Il était trop rapide, mais surtout, il avait un nez fin. À moins de lui pulvériser le pif ou lui faire respirer du poivre, je n'aurais pas pu le semer, même au cœur d'une foule aussi dense que ce jour-là. Peut-être que j'aurais pu l'emmerder en m'échappant mais... j'étais pas une grande joueuse.

Dès qu'il arriva au corps à corps, dès qu'il me saisit par la taille, dès que je sentis sa putain haleine de chien, je fus parcourue d'un courant électrique, celui-là même que devait légitimement ressentir une proie face à un prédateur. Mais c'était ma peau qui vibrait, par le souvenir qui était encore dans sous mes muscles, le supplice de la douleur physique et de sa sale paluche qui me touchait, la cicatrice qu'il m'avait laissée. Une parmi tant d'autres d'ailleurs.

Mais moi, au fond de moi, c'était pas la peur qui me tiraillait, seulement le désespoir. J'étais prisonnière entre le désir de tout envoyer chier, d'en finir, et celui de mon devoir de rester, de vivre, parce que c'était ridicule de penser autrement. Je dirais même que c'était insulter les morts. Lui, je savais qu'il pouvait me briser la nuque en un simple geste. Il lui serait même assez facile de m'enserrer la gorge. Au lieu de ça, il me reniflait comme le cabot qu'il était. Je ne retins pas une grimace d'agacement.

Dans un éclair de lucidité, je posais ma main sur son poignet comme pour l'arrêter de me tripoter, si c'était là son intention. Je savais même pas ce qu'il voulait réellement, rien n'était bien clair chez lui à part qu'il allait me traiter encore une fois de tout. Un taré. Par contre, je n'eus aucun mal à enfoncer mon regard dans le sien. Si ses yeux étaient animés par la flamme de la rage, les miens baignaient dans le vide. Pourtant, je réussis à forcer sur ma voix, un peu.

" Pas... ici. "

Il fallait dire que pendant qu'on se livrait ce petit tête-à-tête, le monde continuait à tourner. Des gogoles pourraient croire qu'on était un couple qui se retrouvait au sein de la foule. S'ils savaient... Un seul geste de ce connard, et il pourrait en zigouiller une dizaine avec sa lance en moins de temps qu'il n'en faudrait pour le dire. Qu'importait ce qu'il prévoyait, il fallait l'isoler et je supposais qu'il me faudrait me soumettre pour éviter une catastrophe auprès des civils. Pas certaine que moi, par contre, j'eus à vivre une partie de plaisir.  

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