Les paysans et les marchands aiment se plaindre et toujours minimiser leurs récoltes ou leurs stocks, notamment quand vient le temps de verser l'écot au Daimyo. Mais cette fois, il y a un peu trop de rapport à propos de "malédiction", de "fléau" et d'insectes qui dévoreraient le grains sur pieds ou dans les stocks dans le Delta d'Ofusecho. Enquêtez là-dessus et voyez s'il s'agit de causes naturelles ou de quelques-choses de plus inquiétant.
La route avait été longue depuis l'Isthme de gel, mais au moins, l'avantage, c'était que les températures étaient plus agréables que celle que je connaissais depuis mon départ. Après avoir pris en main ma mission, il me fallut me rendre à Ikaku, un bourg marchand que je ne connaissais que de nom. Après tout, je m'étais un peu renseigné avant de partir. C'était là-bas que je devais rencontrer mon contact, un dénommé Amako Gisuke. Il m'avait semblé aussi aimable qu'une porte de prison et honnêtement, lorsqu'il m'évoqua l'affaire, je ne pus m'empêcher de me demander comment un homme comme lui pouvait être si bien placé dans l'administration de sa région. Il était... sans nul doute peu qualifier ou tout du moins, il paraissait se moquer éperdument de traiter convenablement le problème. Heureusement qu'il n'était pas un Chinoike.
" Nous tâcherons de dénouer le vrai du faux, Amako-sama. Dans le cas où cela serait une escroquerie, nous vous amènerons le cerveau de l'affaire pour avoir fait perdre votre temps. "
Je serrais les dents, mais il était hors de question pour moi de faire porter le chapeau à quelqu'un d'innocent. Et puis, d'après les rapports fournis, l'affaire était beaucoup trop étrange pour qu'il n'y eut pas une véritable tête pensante derrière tout cela. Des insectes qui sélectionnaient des champs et pas d'autres ? Impossible.
Quoiqu'il en fut, j'allais devoir travailler avec un homme à l'allure aussi curieuse qu'austère, un dénommé Kiraï, que je saluais convenablement lorsque mes yeux se posèrent sur lui la première fois. On ne pouvait pas dire qu'il n'était pas atypique et j'espérais vivement qu'il fut un homme sérieux, et non un profiteur qui allait bâcler notre tâche. Lorsque l'on quitta l'homme du daimyo et que je fus seule avec mon partenaire du jour, mon visage parut stoïque, mais ma voix assurée.
" Dakuwanda-san. J'espère que nous pourrons travailler de concert sur cette affaire et que nous pourrons résoudre rapidement le problème. "
Toute la question était de savoir par où nous allions commencer. D'après le dénommé Amako, nous avions plusieurs choix devant nous, et sans nul doute que nous devrions traiter chaque piste pour se faire une idée claire. Mettant mon nez dans les documents fournis par notre contact, je rappelais simplement le champ des possibles.
" Je vous propose que nous ne perdions pas de temps et que nous nous mettions directement au travail. Si nous nous attardons sur les points cités, il semblerait qu'il existe un camp du clan Kaguya qui visiblement sont assez mal vus près des champs ravagés, et les domaines touchés appartiendraient au.. Ineko, Honami et Mioko. "
Sur mes paroles, je tendis les papiers à mon partenaire, portant sur lui mes yeux rouge sombre sans dénier lui concéder un sourire. Oh, ce n'était pas contre lui, mais dès qu'il s'agissait de travail, le sérieux reprenait toujours le dessus... et je ne devais pas non plus trahir ma situation.
" Je suppose que nous pourrions nous séparer pour interroger les paysans des différents domaines, mais je dois avouer que cela me paraîtrait peut-être moins judicieux si nous traitons avec les Kaguya. Je n'ai jamais eu à traiter avec leur clan, mais je connais leur réputation. "
Ils étaient brutaux, primitifs, toujours à vouloir mesurer leur force. Cela était une véritable contrainte pour moi, je ne pouvais prendre le risque de me battre, surtout avec des individus si violents.
" Avez-vous la moindre préférence, Dakuwanda-san ? Ou peut-être avez-vous déjà votre petite idée ? "
Soupirant et croisant les bras, je secouais la tête en me rappelant les paroles de l'homme du daimyo.
" Amako semble être un homme qui prend cette affaire par-dessus la jambe, et quand bien même mes connaissances en entomologie sont maigres, je trouve ridicule que des insectes affamés s'arrêtent sur une culture et pas une autre. Cela n'a aucun sens... "
Tournant toute mon attention sur le tailleur étrange, il était temps pour moi de découvrir comment nous pourrions collaborer.
Dakuwanda Kirai
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Chaque son qui sort de la bouche de son vis à vis est un supplice. Il est tout ce qu'il déteste. Un gratte-papier, sans âme, sans passion, juste bon à ne pas voir plus loin que le bout de son nez. Incapable de passer son bras au-delà des limites qu'on lui impose. Un maillon inutile dans une chaîne qui n'a plus rien d'alimentaire et heureusement pour lui. Dans le monde que le Tailleur connaît, ce genre de petite personne se fait manger avant même de pouvoir ouvrir la bouche. Un bureaucrate, il n'est que ça, et sa seule puissance n'émane que du titre que d'autres puissants ont bien voulu lui octroyer. Une honte pour le Sekai. Néanmoins et malgré son envie de faire taire à jamais le petit homme, l'Epouvantail reste de marbre, gardant le silence et un visage légèrement souriant à l'homme qui leur évoque la situation. Des gens ont perdu le travail d'une année, voir peut-être perdront celui d'une vie, et il n'en a rien à faire, préférant minimiser ce que la petite gens peut ressentir. Ce genre de cloporte ne survit pas une seule seconde à Suna.
Cette simple pensée arrache un bout de l'âme du Tailleur qui emmagasine les informations, laissant la jeune femme à ses côtés prendre parole. Rencontrée au début de leur conversation, il n'a pas prit le temps de la regarder, pourtant, quelque chose dans sa voix lui plaît. Une certaine détermination, un aspect professionnel qui plaît au Chapelier. Reste à voir si elle peut s'avérer utile, ou n'est qu'un poids de plus qu'on lui impose. Par force du destin et de sa situation, Kirai ne s'en plaint pas. Voilà trop de jours qu'il erre seul dans les terres du monde à la recherche d'une compagnie qui peut être agréable. Loin du désert, il apprend la solitude et la survie chaque jours.
« Dame Etsu, sachez que cela sera un plaisir de pouvoir partager cette tâche à vos côtés. » dit-il en posant sa main sur son cœur et en s'inclinant légèrement, un rictus fin soulignant ses lèvres tandis que son regard n'arrive à quitter les pupilles rougeoyantes de la jeune femme. De toute sa vie, il n'a vu qu'une autre beauté arborer des yeux à la teinte particulière. Morte à ce jour, son souvenir ne cesse de tournoyer dans les pensées de l'homme qui se redresse, écoutant patiemment les propos de sa partenaire du jour. Jetant un œil aux papiers que l'obligé du damyo leur avait fourni, il écoute la kunoichi, pesant le pour et le contre, notant un léger détail qui provoque un rictus sur son visage. On apprend d'avantage des gens sur ce qu'ils ne disent pas.
« J'ai également eu vent de quelques rumeurs concernant le clan Kaguya... C'est pourquoi je pense qu'il serait à propos d'aller voir nos confrères de ce pas ! » un large sourire s'étend sur son visage, plongeant ses yeux sombres dans l'océan carmin de la jeune femme. « Après tout, ce Clan a pour particularité de bouger énormément, ils doivent donc bien connaître la région et surtout, en savoir long sur la faune locale. Je ne doute pas que des survivalistes comme eux, auront quelques informations croustillantes sur nos amis à plusieurs pattes ! » Une réflexion comme une autre, trahissant l'engouement du Tailleur pour ces shinobis à la réputation plus que discutable. Mais pourquoi un tel attrait ? Sans doute parce que, contrairement aux paysans, la kunoichi ne semble pas prompt à faire face à des personnes capables de s'en prendre à elle. Un défaut de puissance ? Ou quelque chose à cacher ? La curiosité malsaine du Tailleur s'exprime ainsi de manière insidieuse, pointant sur la carte l'emplacement du campement.
« D'autant plus que de notre position, c'est le point le plus proche. Ca nous éviterai des allées-retours inutiles et puis... » Son regard plonge dans celui d'Etsu.
Je ne saurais pas dire, mais il y avait quelque chose qui me mettait un peu mal à l'aise dans la manière que Kiraï avait de me regarder. Je ne savais pas pourquoi, mais j'eus comme un frisson. Pourtant, il était question que l'on travailla ensemble et que - normalement - je ne devais rien craindre de lui au moins le temps de la mission. Je possédais bien assez de temps pour apprendre de lui et savoir si je devais sincèrement m'inquiéter de cet homme. En attendant, je devais me fier à ses actes que j'aurais tôt fait de découvrir mais surtout les remarques qu'il me fit. Cela pouvait paraître curieux, mais je trouvais cela presque plaisant d'avoir en face de moi quelqu'un... de réfléchis. C'était... reposant.
" Mmmm... Et bien, ce que vous dites fait sens. Ils doivent forcément avoir vu quelque chose, surtout si cela ne sort pas de l'ordinaire. "
C'était ce que je supposais, du moins, c'était ainsi que j'imaginais le fonctionnement d'un clan itinérant. Ils devaient forcément posséder des sentinelles ou des agents qui surveillaient les alentours de leur campement, ne serait-ce que pour assurer la sécurité. Il devait forcément avoir au moins une personne qui avait vu quelque chose.
" Et si ce sont des shinobis, nous avons l'avantage de parler le même langage. Bien que dans leur cas... J'ai ouï-dire qu'ils aimaient faire parler leur poing et je ne pense pas que la flatterie fonctionne sur ce genre d'individus. Il nous faudra la jouer finement. "
Une affaire corsée, mais qui avait l'avantage de pas nous obliger à nous égarer trop loin. Le marionnettiste - dont je ne connaissais pas encore la fonction - me pointa l'emplacement de leur campement connu sur une carte. Lorsque je levais les yeux vers lui, je me contentais d'un hochement de tête pour lui confirmer que j'étais d'accord.
" Allons-y sans tarder. "
Ce fut sur ses brèves paroles que l'on s'embarqua tous deux pour le lieu que l'on appelait le Campement du Crâne Blanc, une fierté sans doute pour ce clan, et pourtant, ce n'était qu'un refuge temporaire pour les Kaguyas qui avait l'avantage de se situer que seulement à quelques kilomètres des terres touchées par le mystérieux fléau. Si je n'avais initié aucune conversation le temps de notre déplacement, je me montrais enfin plus bavarde lorsque l'on se rapprocha de l'emplacement des nomades.
" Dites-moi, Dakuwanda-san, puisque nous sommes amenés à travailler ensemble, me permettez-vous de vous demander vos capacités ? Ou tout du moins, si vous possédez le moindre talent qui nous permettra de faire face aux Kaguyas en cas de nécessité ? "
Je tournais mes yeux rouges dans sa direction, voulant montrer que ce n'était pas une question de curiosité pure, mais uniquement qui allait dans le sens de notre collaboration.
" Je ne sais comment vous désirez que nous les abordions, mais je crois me souvenir que l'on dit d'eux qu'ils sont des individus relativement susceptibles. Je suis capable de temporiser les humeurs par les mots, mais comme vous pouvez le voir, je n'ai pas de poings impressionnants, ni d'armes de contact. "
Comme si je me présentais à nouveau, je levais les bras, prouvant que je n'avais pas la silhouette d'une personne particulièrement athlétique. Je n'étais pas très grande, plutôt menue, une peau si claire que je convenais que parfois, l'on pouvait se demander si je n'étais pas malade. C'était pour cette raison que j'avais placé tout mon talent dans la furtivité et la vitesse. Je connaissais mes limites et j'avais fait le choix de faire de mes défauts une qualité dans un domaine différent.
Récapitulatif:
Santé
100%
Chakra
100%
Résumé :
Armes utilisées : ///
Techniques utilisées :
Dakuwanda Kirai
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Visiblement, les propos cohérents du Tailleur suffisent à motiver sa camarade qui s'empresse d'acquiescer. Légèrement étonné et quelque peu déçu de n'avoir pas eu le temps de jouer d'avantage au chat et à la souris, l'épouvantail se contente alors de hocher la tête et de retirer sa main. Tranquillement, les deux shinobis s'en vont, délestant derrière eux les bureaucrates, avec pour objectif, le camp du Crâne Blanc. Une longue balade qui se fait pourtant dans le silence. Loin d'apprécier les discussions inutiles, Kirai préfère laisser le temps faire son ouvrage.
« Hum ? »
L'Epouvantail regarde sa camarade d'aventure avec un air quelque peu surpris. Ses capacités ? Voilà un mot bien charmant pour définir le potentiel mortel d'un être. Mais au-delà des termes, c'est l'approche qui le surprend le plus. Peu habitué à travailler en équipe en dehors des gens de Suna, il conçoit mal l'idée de dévoiler l'entièreté de ses facultés à la première venue. Même si cette dernière arbore des yeux d'un rouge des plus magnifiques. Pour autant, le shinobi a bien conscience qu'en cas de litige avec les Kaguya, seul la force et une possible entraide peut les sortir d'une situation fâcheuse. Envisager toutes les possibilités, dans la réussite comme dans l'échec. Une gymnastique de l'esprit qui en dit long sur l'intelligence de la demoiselle, qui n'hésite pas à étayer sa demande d'une justification des plus sensée et avec, en prime, une gestuelle qui ne manque pas de faire sourire le Tailleur.
« Ainsi donc, votre Clan a envoyé une demoiselle sans talent martiale ? Sans vouloir être désagréable ma très chère Dame Etsu, vos traits sont bien trop marqués pour une shinobi incapable de se défendre ! Ahahah, l'oeuvre du temps nous trahit tous et s'il existe une constante inhérente à notre profession c'est que les faibles, incapable de se défendre, ne font pas de vieux os comme nous ma chère... »
Son regard plonge dans celui de son vis-à-vis, laissant apparaître un léger sourire pour marquer ses mots dans l'esprit de la Kunoichi. Puis, sans que la pauvre jeune femme ne le perçoive, le shinobi fait apparaître dans ses mains quelques aiguilles aussi tranchantes que la lame d'un katana. Gardant ainsi pour plus tard, la surprise de ses attributs les plus meurtriers.
« Sinon, j'aime à utiliser ces petites beautés ! Sans doute à cause de mon autre profession d'ailleurs. Car voyez-vous ma chère, je suis également Tailleur et Chapelier ! Deux cordes à mon arc qui, soit dit entre nous, sont bien moins dangereuses et financièrement plus lucratifs ahahah ! »
Le rire de Kirai est aussi vrai que ses talents à utiliser des aiguilles à coudre pour le combat. Pour autant, le spectacle bat son plein, tandis que ses mains font disparaître les outils de coutures. Retrouvant un peu de sérieux, il s'arrête soudainement, reportant son attention sur la Dame qui l'accompagne.
« Et tant que nous en sommes à avouer nos petits secrets, pourrais-je caresser l'espoir de connaître l'origine d'une aussi belle couleur d'iris ? Loin de moi l'envie de vous mettre mal à l'aise mais... Je trouve votre regard... Envoûtant... »
Des mots qui se laissent border d'un sourire quelque peu malsain, tandis que non-loin, une toute autre menace regarde avec la plus grande attention, les deux shinobis. Un ami ? Ou un ennemi ?
Mon partenaire était un petit malin, mais surtout un homme qui avait l'air de savoir manier les mots. Je savais que je devais me méfier de lui, de ce que je disais, de ce que je dévoilais. Il avait une étrange aura qui planait sur lui, mais d'un autre côté, travailler avec un shinobi intelligent... Ce n'était pas dans mes habitudes. À mon grand dam. J'étais entourée de têtes brûlées après tout. Ils avaient tous le courage des gens un peu fou.
" Rassurez-vous, vous ne m'êtes pas désagréable Dakuwanda-san. Je dirais que je suis tout à fait capable de me défendre, même, je ne suis pas faite pour les combats de front. Je préfère seulement que vous le sachiez. Néanmoins, peut-être que nous pourrions échapper à une confrontation si nous nous y prenions bien. "
Je préférais de loin essayer d'être optimiste, et j'aimais à penser que mon expérience en tant que chef de clan pouvait aussi m'être utile pour parlementer. Mais dans l'immédiat, je m'intéressais à mon partenaire qui me fixait d'une drôle de façon. J'espérais que ce n'était pas un de ses énièmes fanatiques d'Uchiha. Cela me mettait toujours hors de moi d'être confondu avec eux. Cependant, je fus bien plus surprise par sa révélation, alors qu'il brandit avec agilité une aiguille.
" Tailleur et chapelier ? Mmm... Je vois. Cela explique bien des choses sur votre allure. Je vous trouvais un peu trop élégant mais... je suppose qu'il s'agit d'une déformation professionnelle. Étonnant que vous vous soyez engagé dans une voie que l'on peut qualifier... de martiale ? "
Il n'y avait aucun reproche dans ma remarque, mais mon étonnement sincère. Si sa profession était si lucrative, s'il pouvait vivre tranquillement, je m'étonnais de le voir perdre son temps dans des combats comme ceux qui pouvaient attendre n'importe quel shinobi. Je supposais qu'il devait y trouver un compte, mais je n'étais pas certaine de véritablement vouloir savoir en quoi.
" Mes yeux ? Si je faisais du mauvais esprit, je vous dirais que c'est de naissance. Toutefois, en ce qui concerne leur prétendu secret, je me montrerais aussi mystérieuse que vous et vos aiguilles. Peut-être aurez-vous l'occasion de le découvrir. "
Finalement, ni lui ni moi n'étions prêt à s'étendre sur nos capacités. Quoiqu'il en fût, il était temps pour nous continuer notre route... mais nous étions déjà observés. Honnêtement, je n'en étais même pas étonnée et il était hors de question pour moi de me détourner de notre route. Bien au contraire, j'étais prête à aller directement au contact. Je supposais que de toute façon, on était un peu attendu au tournant.
Nous longions des champs, dont certains avaient été victimes du mystérieux "fléau" sur lequel nous enquêtions. Il me sembla aussi qu'il y avait un village à quelques kilomètres du camp qui avait subi le même problème. Si on se mettait à penser bêtement, on pouvait aisément imaginer qu'il y avait un lien entre l'établissement d'un clan d'individus brutaux et des saccages calculés. Cependant, cela ne ressemblait que peu aux méthodes que l'on leur imaginait.
Sur notre chemin, un homme à l'étrange mine nous barrait le passage. Il avait deux points rouges sur le front, une chevelure noire, mais courte. Il était assez grand et massif, de quoi naturellement en imposer devant n'importe qui.
" HEY ! Vous deux ! Cela fait un petit moment que je vous vois traîner dans les parages. Vous avez des têtes de fouineurs et ici, on aime pas les fouineurs. Je vous conseille de dégager vite fait de la zone. "
Loin de me laisser surprendre par le ton agressif de cet inconnu, et malgré notre différence de taille, je croisais les bras avec assurance, pointant mon regard dans le sien.
" Nous ne sommes pas là pour chercher des querelles. Nous avons été engagés pour trouver la cause du problème des récoltes des paysans. Je suppose que vous êtes au courant ? "
Le Kaguya, même si je n'étais pas encore certaine qu'il en fut un, se mit à cracher par terre avec dédain.
" J'en ai rien à foutre des paysans, comme j'ai rien à foutre de vos histoires de graines. Dégagez. Je me le répèterai pas. "
Cela allait être plus difficile que ce que j'imaginais...
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Pondération et sagesse. Deux maîtres mots qui tournoient dans l'esprit du Tailleur alors qu'il écoute patiemment chacun des mots de la jeune femme qui lui fait face. Il lui est pourtant difficile de cacher son amusement, si bien qu'un léger sourire surgit sur son visage alors qu'elle lui renvoi la pareille des zones d'ombres de ses paroles. Une femme intelligente, voilà une qualité des plus rares en ce monde. Kirai apprécie cela, pourtant, sa curiosité ne cesse de grandir, créant une légère frustration qui lui pince au cœur. Des mots de sa camarade, il ne tire que des informations inutiles pour la comprendre d'avantage. Un sentiment d'échec qui, pourtant, n'entame pas son sourire éternelle.
« Voilà qui est magnifiquement dit mademoiselle... »
Sa main se dresse dans le prolongement de la route, invitant Etsu a poursuivre leur marche le long des champs de la région. Dans le silence, ils continuent leur route, contemplant les champs rongés par la vermine, ne laissant plus que des terres désolés par la vie. Une vision qui ne laisse aucune émotion dans le cœur de l'Epouvantail qui, pourtant, commence à se dire que tout ceci n'a rien à voir avec l'ordre naturelle des choses. Une idée qui le fait sourire d'avantage, lui même friand de pouvoir dépasser les limites de la nature pour créer, dans le chaos, quelque chose de plus magnifique encore.
Mais les lugubres pensées du shinobi se voit perturber par une voix des moins harmonieuses qui se met à troubler le délicat silence de la scène. Relâchant ses zygomatiques, Kirai pose son regard sur le bougre qui ose les interpeller d'une manière aussi abrupte. Une carrure de guerrier, une chevelure dénué de style, deux points rouges semblables à des piqûres de moustiques sur un front beaucoup trop grand. Il n'y a que très peu de doute sur l'origine de l'individu. Pour autant, si un doute subsiste, l'action du Tailleur est perturbée la prise de parole de sa camarade, qui, d'une voix ferme, expose la situation au bougre qui nous bloque le chemin. Une témérité mesurée, qui fait sourire le Tailleur. Cette femme a beau dire ce qu'elle veut, l'aura qui se dégage d'elle trahit sa capacité à faire face à des situations complexes. Une information importante pour l'Epouvantail dont l'attention retourne vers le gueux, qui, après avoir craché son venin sur les autres possibilités de son appartenance sociale, se contente de vouloir éconduire le duo. En bref, ils ne sont pas la bienvenue.
« Et bien nous non plus figurez-vous ! » rétorque amusé le Tailleur, provoquant la surprise de son vis-a-vis. « Pour tout vous avouer mon cher, nous ne sommes pas d'ici. Mais on a été missionné pour enquêter sur ces événements. Alors même si, personnellement, je ne suis pas très friands des céréales, c'est l'appât d'un tout autre type de blé qui nous mène vers vous ! » Les derniers mots sont ponctués par un geste de la main qui ne laisse aucune équivoque sur la définition du mot « blé ». « Et en tant que Shinobi, nous aurions voulu quérir l'expertise de votre Clan sur la région pour mieux comprendre ce qu'il s'y passe. On a essayé avec les paysans de la région, mais à part se plaindre et me donner mal au crâne avec leurs bêtises, ces ignares, n'ont été d'aucune utilité. »
Visiblement, le discours du Tailleur et la fermeté de la jeune femme trouble quelque peu le Kaguya qui commence à douter. Face à eux, il se met à réfléchir. Une aubaine que Kirai ne peut pas laisser passer.
« Au pire, dites nous votre prix ? Je suis sûr qu'il y a moyen de s'arranger ou de trouver un terrain d'entente. »
L'homme se met à sourire, puis croise les bras.
« Il y en a un. »
« Parfait ! » répond le Tailleur en ouvrant les bras. « Dites-nous mon cher ! »
« Le Sentsu* décidera de votre valeur. » répond le shinobi avec un sourire autain.
« Le....Sentsu... » répète l'Epouvantail avant de se détourner vers sa camarade. « Vous savez ce que c'est ou... ? »
Armes utilisées : ///
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