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[Mission dépassement B]La mariée était en rose [Pv:Naibu Fubuki Isasu Kaminari]

Uzumaki Minato
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La mer était calme aujourd'hui. Le léger vent parcourait mon visage alors que de mon côté je me retrouvais bercé par les vagues. J'avais déjà rejoins le bateau plus tôt ce matin  car c'était la première mission que je menais en tant que Chef. Mais je ne m'en faisais pas vraiment, les genins que j'avais sélectionné étaient compétents cela ne faisait aucun doute.

Alors que de mon côté je n’arrivais pas a me sortir l'air désolé de Rinkusu. La nouvelle perle; C'était ...elle qui était sensé être a ta place. Les temps changent il faut croire, je ne peux pas empêcher le fait qu'elle ne sois plus là. Ni le fait que ...Ils ne souffrent pas autant que moi.

Je me secouais un peu la tête alors que je regardais la berge et le minuscule petit pont qui reliais le bateau a l'archipel. Je m'attendais pas a ce qu'ils soient complétement a l'heure. Même moi je ne l'ai pas été mais dans quelques dizaines de minutes nous serons partis. L'Isthme de Gel. J'avais entendu des histoires concernant Haruka et Tetsu mais je ne connaissais pas du tout cette region.A quoi pouvais ressembler cette terre que je n'avais jamais foulé ?

Je me redressais et me relevais avant d’apercevoir deux formes s'approchant de l'embarcation. Une fois qu'elle furent a portée je me tenais sur le bateau et les saluais d'un signe de tête avant de dire :

-Bonjour vous deux. Pour ceux qui l'auraient oublié ou ceux qui ne me connaitraient pas je suis Uzumaki Minato. On part pour dans l'Isthme de Gel. J'espère que vous avez pris vos affaires chaudes. Le froid est parfois plus dangereux et vicieux que les ennemis qui seront sur place.
N’hésitez pas a poser des questions si vous en sentez le besoin. On part dés que les présentations sont finies.


J'étais sur de moi et bien décidé a revenir victorieux a la maison. Je voulais montrer des progrès a Myo-san.Il n'étais pas question que l'un des genins soient blessé. Kaminari-San avais déjà montré ses atouts donc espérons que l'autre jeune genin soit a la hauteur. qui sait ça pourrait le début d'une grande collaboration.

Mission:
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Kaminari Isasu
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La mariée était en rose


Feat: Minato / Fubuki



Étrange augure que cette mission : Pas d'équipe officielle, seulement un chuunin et deux genins tirés de leur formation pour se réunir. Pour le pauvre Isasu, cela sonnait bizarre... Un nouveau senseï ? Pourtant, il avait compris que le ninja qui l'avait accompagné durant sa remise de cadeau avec la belle Kyou n'était pas un leader d'unité, mais plutôt un subordonné, comme Mitsuha, d'une juunin plus forte. En tout cas, la vie avait encore une fois frappé, car il se retrouvait avec Fubuki... Les coïncidences ou des forces cachées dans les hautes autorités pour que les deux soient constamment ensemble, comme des forces contraires qui s'annulaient ou... "Se renforçaient ?"

Se préparant tranquillement dans l’obscurité du levé du soleil, dans ce moment un peu vaseux où la nuit laissait la place à une chaleur naissante, le jeune homme quitta sa chambre qui s’emplit assez vite de lumière. Laissant ouvert la fenêtre, il ne s’inquiéta pas de la pluie ou du froid : Plusieurs jours de routes étaient prévues et sa mère allait bien finir par entrer dans le capharnaüm pour essayer de ranger en l’absence de son fils. “On peut partir à quel âge ?” L’ambiance de la famille Kaminari c'était arrangée, mais il sentait toujours la pression de la vérité dans les repas… Il devait sortir de cet enfer. Un kimono bleu avec une bande blanche sur la taille et il progressait dans la cuisine pour picorer rapidement quelques denrées. Il était un peu en retard, sans doute à force d’avoir lézardé dans sa chambre. D’une main maladroite, il laissa un petit mot et enfourna quelques gâteaux et un gros manteau dans un sac pour partir. Le froid devait être pris au sérieux, surtout dans une région qui comportait la mention d’une mort froide et douce.

Sprintant dans son jardin, il sauta une rambarde pour déboucher sur la rue plus bas : Atterrissant d’une roulade honorable pour un garçon peu physique, il se mit à courir joyeusement sur le pavé morne en direction du port. Encore et toujours. Comme si uzushio n’était pas connecté au continent, tous les départs étaient par la mer… Tout était centré autour de l’eau, les courants. “Les équipes, comme les vagues, passent et repassent.” Ricanant en haletant un peu, après un certain temps, il arriva enfin dans les effluves peu agréables du port marchand. Les marins s’affairaient déjà à entrer et sortir des entrepôts lourdement chargés. Minato était déjà là, attendant sur un bateau la venue de ses deux camarades... Considérait-il qu'il était le chef ? En principe oui, mais rien n'était officiel sauf si le genin n'avait compris un truc dans les formations militaires. De par son rang, il était le serviteur, le pion, du plus haut gradé, mais dans les faits comment le pauvre homme à l'œil rouge allait gérer la situation ?

"On en a vu pas mal, des senseïs..." Arrivant en même temps que la tête de glaçon, il fit un grand signe à sa connaissance : Kaminari appréciait Minato, sans doute à cause de sa jeunesse et de ses excès, il se rappelait très bien le sort des bandits lors de l'échauffourée de la taverne. Montant sur le navire par un petit ponton en bois, juste une planche en réalité, le garçon accusa les présentations. Il n'avait pas oublié, loin de là.

- Bonjour, Isasu Kaminari. Genin qui maitrise le Ranton, l'association du Raiton et du Suiton. Levant les épaules, il ne sut pas vraiment quoi dire de plus... Même s'il avait déjà "combattu" au côté du chuunin, peut-être que celui-ci ignorait certaines capacités du petit génie. Je suis ravi de faire équipe avec vous, surtout, car cela sonne comme une mission très importante... J'espère qu'on sera à la hauteur. Sans plus de blabla, l'insolent s'appuya contre la rambarde du bateau pour regarder le clapotis des vagues contre les docks. "Les rebelles de mon clan" ; "Moi et ma petite sœur" ; "Port de Kujira, dans la région du lac gelée" ; "Un manoir de chasse d'un noble désert". Quelqu'un a besoin d'aide, mais pourquoi cette lettre est arrivée à Uzushio ? C'est plus que louche, et même si un piège est peu probable puisque personne ne peut savoir combien de ninja le village va envoyer pour répondre, il va sûrement y avoir des forces de ce fameux clan qui veut éliminer l'opposition... Donc quoi ? On demande à des manipulateurs de Ranton et de Hyoton, plus un guerrier aussi fort que Minato-sama, de faire le ménage ?

Réfléchissant à haute voix, le genin montrait à toute l'assistance le début d'intelligence qui brillait dans ses yeux : Un niveau avancé de ninjutsu à son âge impliquait également des capacités analytiques plus fortes que la moyenne. Il n'avait que treize. Tapotant contre le bois, le garçon qui ne se prenait vraiment pas pour de la merde continuait :

- Après, c'est logique... L'Isthme de gel est le terrain parfait pour Fubuki, moi je peux changer les conditions météorologiques si elles sont trop dures pour notre voyage. Minato peut sans doute éliminer toute menace devant lui. On est sur le papier une excellente équipe pour se battre... Donc le village pense qu'il va y avoir de la bagarre. Oublié la dimension genin ou chuunin, les autorités de uzushio voyait les petits comme des shinobi à part entière...

"On est racheté ?"



Sphinx. Yukio 021

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Naïbu Fubuki
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La mariée en rose

L’air frais fouettait mon visage alors que j’approchai à grands pas du port d’Uzushio. Nouveau jour, nouvelle mission et nouveau sensei ? Non. Pas cette fois. Les choses semblaient en effet, prendre une tournure bien plus intéressante. La vielle j’avais reçu la visite d’un messager officiel et j’avais immédiatement compris que quelque chose d’important allait arriver. On ne faisait pas se déplacer en personne des annonceurs pour une simple mission de reconnaissance. Si un homme se trouvait devant moi, c’était que ma nouvelle affectation serait d’un tout autre calibre.

Bien vite le messager avait su donner raison à mon intuition. La mission serait périlleuse et il allait falloir que je donne de ma personne pour en venir à bout. Parfait ! Enfin j’étais reconnu à ma juste valeur ! Du moins, c’était sans doute ce que j’aurais dû me dire à cet instant, mais en réalité, dominait dans mes entrailles une crainte incontrôlable. Je voulais faire mes preuves oui, mais je voulais aussi rester en vie. Après m’avoir présenté sommairement la mission et les membres qui composeraient mon équipe, le messager s’en était retourné à ses activités et j’étais resté seul un moment, ruminant à l’étude du parchemin.

Nous allions donc partir en direction de l’Isthme à la rescousse d’une pauvre femme apeurée. Une mission de sauvetage. Réelle cette fois-ci. Terminé les entraînements, les choses sérieuses allaient commencer. Au moins pouvais-je me rassurer en me rappelant que cette terre était celle de mes origines. Après tout, la mission me laisserait peut-être le temps d’explorer un peu le berceau de ma famille et ferait prendre alors des allures de pèlerinage à la quête.

Je me trouvais sur le bateau en partance vers le nord, planté bien droit face à notre chef d’équipe. Un certain Minato Uzumaki. De ce que je pouvais en savoir, il me semblait que cet homme avait eu quelques démêlés avec la justice du village. Une sorte d’indésirable en somme ? Tout comme nous. Oui nous, car comme trop souvent je pouvais sentir irradier à ma droite la présence de mon camarade de toujours. Isasu, le fils de l’orage.

"Naïbu Fubuki, Génin également et je maîtrise le Hyoton. Mes souvenirs sont flous mais j’ai déjà arpenté les régions du nord quand j’étais petit."

Patient j’avais écouté mon acolyte qui essayait de démêler les informations à notre disposition. Il avait cette sale manie de vouloir mettre son nez partout. Mais je devais reconnaitre que son argumentaire me paraissait très régulièrement juste. Lorsqu’il laissa un temps de respiration, j’en profitai pour ajouter quelques mots.

"Les informations sont très précises. On ne devrait pas avoir de mal à retrouver la femme… Mais du coup, il faut aussi imaginer que nos potentiels adversaires eux aussi, n’auront pas trop de mal à la retrouver."

Une drôle de sensation que celle de participer à l’élaboration de notre stratégie alors même qu’un chunin se trouvait devant nous. En avions-nous réellement le droit ? Ou bien venions-nous de nous le ménager ? Toujours était-il que d’après Isasu, la résistance risquait d’être solide et ce serait pour cette raison que nous aurions été choisis. Une troupe triée sur la volée en fonction de leurs compétences et je faisais alors partie intégrante du plan. Mes connaissances confuses de la région et ma maitrise de la glace serait les pivots de notre formation. Le regard perdu dans l’immensité de l’océan, je regardais approcher ce qui serait sans doute l’instant le plus important de ma vie.

Suis-je vraiment prêt ?

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Une mariée en rose, au pays des esquimeaux !

   

Calme. Comme un maitre mot, la mer se plie à cet ordre tacite, économisant les forces précieuses des passagers du bateau voguant toute voiles dehors en destination de Kazeyuki, le village où avait été vu pour la dernière fois leur mystérieuse commanditaire. La missive, déjà peu rassurante, portait encore l’odeur du sang, de la douleur et de la panique de celle qui n’avait pas eu d’autre choix que de remettre ce précieux sésame à quelqu’un avec l’espoir qu’on lui viendrait en aide. La manœuvre, elle, ne pouvait que traduire à quel point la fameuse jeune femme était aux abois. S’il était indéniable que quelqu’un était sur ses traces, personne n’avait jugé bon de se renseigner sur qui ni pourquoi, motivé par l’urgence et, surtout, l’appât d’un gain qu’ils auraient pu encaisser sans sourciller, au mépris d’un honneur que la société ninja ne possédait de toute façon pas.

Pourtant, Uzu ne saurait ignorer l’appel en détresse et ces trois ninjas, dépêchés en catastrophe s’avançait à bonne vitesse vers l’isthme du gel. Certains la boule au ventre, d’autres remués par l’excitation de l’aventure promise, ils ne pouvaient que constater, à mesure que la proue du navire avalait la distance qui les séparait de leur destination, que leurs informations étaient à l’image de la hâte avec laquelle avait été rédigé l’ordre de mission : dangereusement incomplètes. Si la dénommée Sakura – et sa sœur, ne l’oublions pas – provenait bien de l’empire Tetsu comme elle le prétendait, le village caché des tourbillons pouvait très certainement mettre la main sur des informations capitales, d’autant plus vitale que la récente escarmouche de Baransu faisait peser sur les dirigeants le poids d’une nécessité indiscutable. Tout aussi mystérieux que ses ressortissantes, l’Empire demeurait un point blanc et inquiétant sur la carte, que nombre de Kage et de Daimyo souhaiterait éclaircir au nom de leur sacro-sainte défense nationale.

Un enjeu important, dont on avait informé le chef de cette équipe réunie scrupuleusement sous l’étendard d’un besoin d’intervention immédiate.  L’échec ne serait pas permis et la courtoisie de mise : peu importait leur querelle passée, il fallait convaincre les deux jeunes femmes de rejoindre la sécurité d’Uzushio et, si la chance se présentait, s’assurer de leur coopération contre la menace silencieuse de Tetsu.

En cinq jours de trajets, les ninjas avaient eu bien des occasions de sentir l’air se rafraichir et, parfois, à l’horizon, de voir émerger quelques icebergs ici et là, détachés d’une calotte glaciaire comme avait pu leur expliquer le matelot chargé d’entretenir le pont. Ils avaient suivi, un temps, le banc joueur de quelques dauphins, avant de les quitter pour s’éloigner du champ de mine que représentait les morceaux de glaces qui voguait librement autour d’eux. Pas une seule fois le ciel n’avait eu l’air d’avoir envie de se libérer des épais nuages qui couvrait son soleil radieux, inquiétant les marins qui avait surveillé les jours dans la crainte d’une tempête, sans que celle-ci ne daigne éclater. Calme, donc, comme un présage pour l’avenir mais dont l’aspect paisible ne faisait que renforcer l’angoisse de traitrise d’une chance bien trop clémente.

Lorsqu’enfin les pieds des Uzujins foulent le pont de leur destination, ils ne peuvent s’empêcher de percevoir l’ambiance morose qui plane sur le village côtier. Si l’hiver était doux sur une partie du Sekai, ici il avait drastiquement forgé ses habitants, dont les vêtements ne laissaient dépasser que des masques de bois fendu pour protéger leurs yeux des gifles cinglantes du vent. Au premier abord, Kazeyuki semblait vide, si vide même que les nouveaux venus purent craindre, une poignée de seconde, d’avoir débarqué non pas dans un comptoir de passage mais dans une ville fantôme où la neige règne en maitresse absolue sur les environs, jusqu’à même faire ployer quelques maisons sous le poids de son omniprésence. Ces dernières n’étaient, d’ailleurs, guère chaleureuses et que peu encourageantes, tant les locaux avaient pris soin d’en claquemurer chaque interstice, fuyant avec courage l’étreinte étouffante du givre. Seul les panaches de fumées épaisses s’échappant des cheminées trahissaient la présence des habitants dans ce joli paysage blanc semblable à un océan de coton désolé.

Le capitaine, brave homme habitué à travailler dans la région, avait, lui aussi, bien vite disparut à son tour à l’intérieur d’une des bâtisses qui bordait le chemin principal, jetant derrière lui un bref « bon voyage » à ses passagers en laissant les matelots se charger de tirer leurs marchandises dans son sillage. L’équipage au grand complet avait rejoint l’une des rares bâtisses dont le toit n’était pas entièrement recouvert par la neige, laissant deviner à son entrée un écriteau rendu illisible par les intempéries. Un comptoir de commerce, une auberge, un tripot où ils pourraient se désaltérer de quelques tord boyaux locaux … les possibilités étaient nombreuses, et les chances d’y trouver quelqu’un certaines.

Un peu plus loin, vers ce qui semblait être la sortie de Kazeyuki, un homme chaudement emmitouflé dans ses vêtements aux symboles tribaux hivernaux hélait une meute de chiens joyeux, dont les jappements d’efforts étaient difficilement négligeables dans un environnement aussi silencieux. Les animaux, bien loin des chiens qu’on pouvait parfois observer au village, ressemblaient énormément aux loups que les ninjas avaient pu observer lors de leur sortie en forêt bien que parfaitement docile malgré leur enthousiasme. Tractant derrière eux un attelage traineau, ils se chamaillaient gaiement sous le regard de leur maitre dont l’attention ne cessait d’aller et venir entre eux et la cargaison de chasse qui laissait derrière eux une longue trace sanglante au milieu du manteau immaculé des environs.

Progressant à la recherche de quelques locaux qui pourraient certainement les renseigner et, même, avec un peu de chance, pointer leur destination sur une carte, les ninjas prennent conscience qu’on avait oublié de les informer correctement du froid qui mordait avidement chaque centimètre de leur peau, accentué par un vent qu’il était bien difficile de combattre lorsqu’il s’engouffrait avec violence dans les quelques allées vides esquissés entre les habitations. Ici, pas ou peu de personne foulaient les rues et en disparaissait même si vite qu’il était difficile de savoir si la vie fuyait l’inconnu ou les conditions climatiques rudes, ne laissant aux Uzujins que peu de choix quant à leur possible quête d’information sur leur direction.
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Ce n'étais pour rien que j'avais demandé de plus amples explications sur ce les un et les autres savaient faire. Établir des stratégies, un plan pouvait être une tache triviale ou énorme en fonction du niveau d'information que l'on disposait en mission. Au fur et a mesure que les genins se présentaient je pensais deja aux synergies et a l'étendue de nôtre association. Le ranton était plutôt utile surtout en extérieur de ce que j'avais entendu. Kaminari-Kun comprenait que cette mission était loin d'être une partie de plaisir et cela me fis sourire malgré moi. J'aimais les gens éveillés qui se rendait compte de la ou ils mettaient les pieds. Il me ressemblait a bien des égards mais gardons cela pour plus tard.

"-Je penses qu'on peux s'attendre à une opposition farouche. Les termes de la mission sont aussi vagues qu'explicatif, le manque d'information est aussi l'effet du caractère pressant de la missive. Mais il se peux aussi que nous ayons de la chance et que cette mission se transforme en quête d'escorte. Nous serons plus à découverts mais nous serons plus proche de la cible à protéger plutôt que de n'être pas sur si elle respire toujours ou non."

Je toisais le deuxième genin, il s'était présenté et je le voyais un peu comme une arme secrète ou on allais. Fubuki-san était un adepte du ninjustu glacé. Il nous serait très utile pour survivre et faire face au plus grand danger: le froid. Ils ne le savaient peut être pas mais c'est moi qui après avoir demandé accès a leur dossier les avaient recommandé pour la mission. En effet , l'incident de la taverne m'avais fait me dire que l'équipe du jeune genin devait être autant pleine de surprise que lui.

"-Notre mission est en temps limitée. Cela fait des années que Uzuchio à des démêles avec le pays du fer. Notre devoir est de les aider, toutes les deux et de les amener a Uzuchio saines et sauves.
Cela pourrait nous apporter beaucoup sur le plan stratégique.  Puis c'est un appel à l'aide que nous ne pouvons ignorer. Deux jeunes femmes, effrayées et chassées qui n'ont pas le temps de tout marquer. C'est ce que je lis entre les lignes. Mais rappelez vous que en tant que chef d'équipe je vous considère comme des éléments clés de notre opération. Je vous ai personnellement recruté donc inutile de vous rappeler que nous n'avons pas le droit a l'erreur."


J'ai un petit début de sourire puis continuais en regardant mes cadets histoire de ne pas trop paraitre sévère.

"C'est pas tout les jours qu'on peut sauver la veuve et l'orphelin dans le cadre d'une mission, non?"

Les introductions faites je me remettais à mon poste désireux de voir le capitaine du bateau à l’œuvre et de voir les rives de cette terre que je n'avais foulée auparavant.



*************

Cinq jours de voyages passèrent aussi vite que lentement. Je ne suis pas un fan des longs voyages sur l'eau mais celui ci était plutôt plaisant. J'étudiais les cartes de la régions qui nous avaient été fournis ( et celles que je possédais deja sur la région afin de tracer un itinéraire correct qui nous éviterais de nous perdre surtout en cas de mauvais temps.
Je n’hésitais pas a regarder comment les deux autres genins se comportaient par moment et répondait quand ils me parlaient . J'avais besoin qu'un climat de confiance s'instigue pour que personne ne soit en dehors du groupe que nous allions former.
Lorsque le voyage pris fin je mis pied a terre et commençait à me tourner vers mes genins:

-Bon voila ce que l'on va faire. Ils faut qu'on se sépare et qu'on se répartisse les taches. Naibu-san essaie de chercher quelqu'un qui connaisse le coin. Qui pourrait nous indiquer la route a prendre et comment nous reperer dans l'isthme.

Kaminari-san toi essaie de trouver quelqu'un qui peux nous fournir des vêtements plus épais que ceux qu'on a déjà. On à mésestimé le froid ici. Si on ne veux pas risquer une hypothermie il nous faut de quoi nous protéger. De mon côté jvais essayer de nous dégotter un moyen de locomotion. Rompez.

Espérant qu'il suivent mes recommandation j'allais vers le jeune homme et son fameux traineau. Ca pourrait faire l'affaire. Visiblement compte tenu de sa derniere "sortie" il pouvais aisément se déplacer en foret. J'approchais en levant une main amicale:

-Bonjour, j'espere que je ne dérange pas. Je voudrais quelques renseignements. Ya t'il un moyen de louer tes services ou quelqu'un qui a un traineau et qui sais le manier comme toi?

Je n'était sur de rien mais bon quand faut y aller ...faut y aller !
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Kaminari Isasu
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La mariée était en rose


Feat: Minato / Fubuki



"La veuve et l'orphelin ?" La mine songeuse, le pauvre garçon retient cette phrase comme un trésor. Lui qui n'avait connu que des missions ordinaires, presque passagère et tellement inutile, il se sentait maintenant investit d'une vraie missive. Quelque chose de méritant, quelque chose digne... De lui.

Bien entendu, notre ami genin n'était pas à sa première désillusion et le chemin vers la gloire et la finalité radieuse de cette quête était pavé de dangereux obstacles, ainsi que de chemins sombres pouvant mener jusqu'à des extrémités moins lumineuses. Il avait été choisi, car reconnu pour ses capacités, mais c'était aussi du mou dans la laisse qui amenait beaucoup de précautions... La liberté venait avec des devoirs, ici, c'était d'être protocolaire et minutieux. La vie de ces dames et de ses camarades étaient en jeu. "Une vraie menace."

- On ne vous décevra pas, on attend depuis longtemps de faire nos preuves. C'est un honneur et une lourde charge que l'on va supporter pour réussir !
Zieutant sur son camarade, le blond file dans le bateau pour couper un peu cet instant bien trop solennel pour son âge.

Être un ninja, pour Isasu, ce n'était pas faire des discours

Pendant cinq jours, il avait subi les flots comme le mauvais temps, le front plissé dans la concentration : Options après options, déroulement fictif après déroulement fictif… Il essayait de jouer aux échecs avec un joueur invisible qui avait de meilleures pièces et la vision complète sur le terrain de bataille. En somme, le Kaminari se réconfortait en pensant tout prévoir.

Il n'en était rien.

La première entaille dans ce plan mélodique fut l'arrivée au port : Était-ce un petit ensemble ? Ou bien un comptoir ? Au grand désespoir de l'enfant, ce n'était que quelques cahutes qui s'empilaient pour donner une construction vaguement harmonieuse, mais toujours aussi vide. Le blanc l'emportant sur le vivant. Soupirant, il scruta la condensation qui se formait dans l'air, suivant le vent et son souffle dans une expression qui rapidement s'évaporait, dévoré par le givre qui menaçait à la fois les structures que l'humain. Il faisait froid et dans un endroit comme l'Isthme de Gel, on pouvait l'attendre. Ils n'étaient pas assez bien couverts... Pour un esprit se voulant aussi éclairé que celui de notre genin, ce n'était qu'une injure à son intelligence, mais une insulte méritée puisqu'il grelottait alors que son pas résonnait dans le petit ponton qui reliait l'élément aqueux et la terre ferme, quoique verglacée.

Minato, en bon senseï, prit les choses en main : Sa première initiative fut de séparer le groupe. Chacun avait sa tache et cette idée, preuve de confiance, réchauffa un peu le corps frigorifié du préadolescent. Il était chargé de trouver des vêtements chauds pour que l'équipe puisse affronter cordialement le climat hostile du coin... Une mission ordinaire, mais fondamentale pour la bonne suite des événements.

Kazeyuki était petit, il y avait donc peu d'endroits où commencer des recherches... La mission du blond se croisait avec celle de l'autre genin, qui devait trouver des informations ou quelqu'un qui connaissait le coin. La destination qui tombait sous le sens était la taverne où l'équipage avait déjà précédé la formation shinobi pour se réchauffer. D'un signe de tête, le chargé du textile désigna l'enseigne pour que Fubuki l'accompagne, peut-être qu'il avait une autre idée, en tout cas Isasu attaque de marcher jusqu'à la porte qui dégageait déjà une chaleur réconfortante. Effleurant la poignée, il apprécia aussitôt le faible souvenir de la poigne d'une autre personne et soupira enfin d'aise en poussant le tout, arrivant illico dans l'atmosphère de l'établissement.

Chaud, bon, parfait ! Plein de mots qui lui sautaient à l'esprit alors que ses pas l'amenaient vers le comptoir pour demander, d'une voix faussement hésitante, si la personne de l'autre côté du bois raclé et poli par le passage des chopes et des bras savait où l'on pouvait trouver des vêtements chauds pour s'aventurer hors du patelin.

- On vient d'arriver avec mes cousins et on aimerait aller au village le plus proche, mais on a un peu sous-estimé le froid, ahaha. Jouant de son âge et de sa bouille clairement inoffensive de gamin de treize ans, Isasu sourit pour attendrir tout un chacun. Si les clients, ou son interlocuteur, savaient que sous ses vêtements, il n'y avait déjà pas mal de cicatrices et surtout des faits d'armes meurtriers... La donne serait différente.

Sphinx. Yukio 021

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Naïbu Fubuki
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Vingt milles Rhum sous les mers.

Le regard fixé droit sur Minato, je ne pus me retenir de déglutir en écoutant son récit.  Il y avait quelque chose de grisant à participer ainsi à l’élaboration d’un plan d’envergure qui devait permettre de sauver des vies. Car oui, cette mission avait un goût bien différent des précédentes. Minato n’était pas notre sensei, il était notre chef d’équipe. La différence pouvait paraitre bien maigre de prime abords, pourtant tout changeait. Il n’était pas là pour nous enseigner, pas plus que nous ouvrir la voie. Nous étions ses subordonnés et il comptait autant sur nous, que lui sur sa tête bien faite et son expérience du terrain. Une première dans ma vie de shinobi, du moins avec autre chose que des génin en quête d’une fillette perdue.

"Comptez sur nous."

Plus ferme que je ne l’étais réellement, j’avais ajouté ma petite phrase en hochant résolument la tête. Cet homme pour une raison que j’ignorais, avait visiblement décidé de nous faire confiance. Nous n’avions pas été placés sur son chemin par les autorités. Cette confiance, précieuse, était certes une pression supplémentaire, mais aussi un réel moteur à ma détermination. Cet homme était peut-être ma porte de sortie, ma chance de m’illustrer et d’enfin pouvoir refaire surface. Je n’allais pas laisser cette aubaine me filer sous le nez et à en juger la mine résolut de mon compagnon blond, lui aussi avait pris la pleine mesure de notre mission.

Alors que les premières minutes avaient donc été marquées par le feu furieux de ma détermination. Celle-ci était, à mesure des longues heures passées à arpenter le pont, retombée comme un soufflet. La traversée fut longue, ennuyeuse et très peu productive. Il est toujours difficile de faire quoi que ce soit sur un bateau. Ça tangue, ça mouille, ça crie… À mesure que nous approchions de notre destination, le ciel palissait et s’emplissait de nuage brumeux cachant le vénéré soleil. La température aussi, diminuait drastiquement. Personnellement, j’étais plutôt habitué au froid. Rapport à ma nature de chakra tout ça. Pour autant, je devais bien reconnaitre que le vent et l’humidité ambiante du pont avait ce je ne savais quoi qui permettait au froid de me transpercer la peau. Je n’en montrais rien bien entendu, fils du froid je devais me montrer capable d’affronter mon élément. Ce que je faisais plutôt bien en réalité, du moins en comparaison à mes camarades.

En fin de notre périple, nous débouchèrent sur une petite bourgade couverte par son manteau blanc. Bien vite, Minato prit les choses en main et en bon chef d’équipe nous assigna diverses tâches. J’étais personnellement chargé de débusquer un guide, alors qu’Isasu allait chercher des vêtements chauds.

"Compris, on revient vers vous quand on a terminé."

Simple et sans bavure, cette simple demande de mon supérieur avait suffi à revigorer ma motivation. Nous nous préparions à affronter d’indicible danger, dans la région qui avait vu naître ma famille. Un retour aux sources autant qu’un nouveau pan de ma vie. Les bases de cette mission avaient tout du scénario d’un de mes romans initiatiques que j’adorais dévorer à mes heures perdues. De l’œil, je vis Isasu qui me désignait une auberge et sans y réfléchir davantage, je lui avais emboité le pas sans manquer d’observer un peu alentour. Pas un chat ne restait de son plein gré au-dehors, les habitants préféraient largement se calfeutrer à l’abri du froid dans leurs demeures de bois. Autant donc tenter ma chance dans le plus haut lieu de sociabilité urbain. Les auberges, les bars, les tavernes… Autant de mots qui pour moi désignaient tous la même chose. De l’alcool, des gens tout rouge, des odeurs épouvantables mais aussi des gens disposés à parler à qui voudrait les écouter.

Pénétrant dans l’enceinte du bouge, je fus assailli aussi vite par l’odeur que par la chaleur moite du lieu. Un grand âtre devait faire bruler l’équivalent d’une forêt par soir pour maintenir une atmosphère aussi chaude en permanence. L’auberge était loin d’être bondée, le village n’était visiblement pas un lieu de commerce très attrayant et seuls quelques marins, dont plusieurs dont je pouvais reconnaitre la tête, en composaient la principale clientèle. Parmi les visages j’essayais donc de repérer quelqu’un venant d’ici, un local, en reposant mon examen principalement sur l’habillement des badauds. Bah ouais, les marins étaient plutôt reconnaissables avec leurs vêtements taillés sur mesure pour l’utile et non l’agréable. J’avais fini par jeter mon dévolu sur une des personne présente, espérant voir juste ou au moins que celui-ci pourrait m’aiguiller.

"Bonjour, excusez-moi de vous déranger, nous venons tout juste de débarquer au port et nous ne connaissons que très mal la région. Vous sauriez si quelqu’un serait capable de nous servir de guide dans la région ? Un chasseur peut-être ? Ou je ne sais pas…"

Laissant en suspens ma demande je comptais sur ma tête d’ange pour amplifier mon capital sympathie. Un jeune garçon, perdu dans des contrées froides et qui demandait poliment son chemin. Ça devrait forcément faire son petit effet. Non ?
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Une mariée en rose, au pays des esquimeaux !

   

Ahanant sous l’effort de sa marche, l’homme jette un œil à l’albinos qui l’aborde puis à sa meute avant de lever la main, présentant sa paume ouverte à l’étranger pour lui faire signe d’attendre. Joignant l’autre à son visage, il découvre son nez et sa bouche pour glisser deux doigts entre ses lèvres, tirant un long sifflement rythmique de son geste, le regard fixé sur l’attelage. Les chiens, dociles, s’immobilisent et se tournent alors vers les deux humains, fixant leur dix paires d’yeux sur eux et levant les oreilles, attentifs à ce qu’on pourrait leur demander. Le chasseur, lui se révèle finalement être une femme, emmitouflée sous une couche de vêtement si épaisse qu’il aurait été bien difficile de le deviner avant de l’entendre parler.

« Vous me dérangez mais je vais voir ce que je peux faire. » La voix est grave, le ton las. Visiblement, la chasseresse était fatiguée mais elle était encore assez polie pour ne pas juste planter le brave garçon qui commençait, doucement mais surement, à trembloter à cause du froid. « Je ne travaille pas pour les étrangers, non, et il y a peu de personne qui vous donneront un traineau en bon état. Ils sont bien plus précieux que les ryos, à cette période de l’année. HEY. »


Elle s’écarte, brutalement, repoussant Minato pour venir s’interposer entre l’un des cabots et sa précieuse cargaison, bras écarté. Une série d’ordre fuse, disciplinant la majorité de la meute mais ne suffisant pas à dompter la curiosité de celui qui s’était écarté des autres. Passant de la prise de chasse au ninja d’Uzu, le chien-loup glisse sa truffe humide et glacée contre la main de l’albinos, se mettant à le renifler avec enthousiasme avant d’ouvrir la gueule. Vif, il saisit les doigts et y dépose les dents avec douceur à plusieurs reprises, comme pour mâchonner la peau offerte. Le geste, surprenant et inquiétant, se poursuit et provoque même un grognement de contentement à l’animal, qui devient menaçant si d’aventure le propriétaire de son « jouet » daigne essayer de le soustraire à sa portée. La trappeuse, jusque-là relativement froide, se déride un peu, pouffant de l’attention de l’un de ses chiens à son nouvel ami.

« N’ayez pas peur. Kishi est envahissante mais toujours douce quand elle montre son affection. » Détaillant quelques secondes l'Uzujin, la chasseuse délaisse sa chienne bien trop amicale pour s'attarder sur la tenue de son interlocuteur, grimaçant à mesure de son examen minutieux. « Sans vouloir vous vexer, vous n’irez pas loin, avec vos vêtements du sud.  Vous devriez vous équiper, si vous voulez une chance de revenir avec tous vos doigts. Les autres trappeurs doivent être à la maison commune, vous devriez commencer par là. » Elle lui désigne alors le port d’où il vient, dans un sourire navré, avant de lui faire signe de le suivre. « Venez. Ne restons pas là. Vous tremblez déjà de froid. »

Revenant sur ses pas, accompagné de sa nouvelle amie, Minato finit par s’arrêter avec elle devant la taverne dans lequel avait disparu le capitaine. La trappeuse, penchée sur l’exercice difficile d’orienter la fine équipe canine et dissipée de son traineau, parvient, au bout d’une bonne poignée de minutes à grommeler, à se faire obéir. La luge et son attelage se gare alors contre la maison commune, laissant à la femme le plaisir incommensurable de tenter de libérer ses compagnons à quatre pattes des sangles et des laisses qui les retenaient. Entourée par la masse grouillante, couinante et câline des animaux, sa voix s’élève à nouveau vers l’Uzumaki.  

« Où voulez-vous aller, pour avoir besoin d’un traineau et avoir envie de partir alors qu’un blizzard approche ? »

Esquivant habilement langues pendantes et coup de tête, elle se débarrasse un par un des chiens qui s’éloignent pour sauter de joie dans les tas de neige formés par le passage des caisses du capitaine. Kishi, fidèle au poste, revient vite se poster à côté de l’albinos, suivie par le chef de meute qui se pose en grognant de mécontentement à côté d’elle. Visiblement, l’enthousiasme des plus jeunes semblait déplaire au loup sombre, dont le pelage tirait au blanc par endroit, trahissant son âge. Loin de compatir à la fatigue de son compère, la chienne lui marche dessus, arrachant un nouveau soupir à la tâche sombre, levant le nez vers Minato dont elle attendait visiblement les félicitations. Plus loin, la femme continuait de désangler le traineau, s’attaquant, cette fois-ci, à la cargaison de venaison fraichement abattue. Elle jette un regard en arrière à son interlocuteur, accrochant sa silhouette que les affres du froid et de la bave amicale de Kishi commençaient à faire douter de l’existence de ses mains, avant de secouer la tête pour elle-même.

« Vous pouvez rentrer, si vous avez froid. J’en ai pour quelques minutes, le temps de rassembler ces fripons et de déplacer la carcasse. » Se détourant une courte seconde, elle adresse à l’un de ses chiens une splendide tape sur le museau alors qu’il s’apprêtait à refermer ses dents sur le cerf à sa portée. « Avec un peu de chance, vous aurez même du ragoût, si vous ne partez pas trop vite et que Tyee ne me prend pas de vitesse. »

*

Entrer dans la taverne eut l’effet d’une véritable cure de jouvence sur les deux jeunes Uzujins. Libérés de la morsure pernicieuse d’un froid omniprésent, ils se surprennent presque à transpirer devant le changement soudain de température. Entièrement calfeutrée, la salle humide empeste la fumée, le sucre et est curieusement densément peuplée. Loin des traditionnels établissements aux nombreuses tables, la majorité des clients avaient jeté leur dévolu sur les bancs en rang serrés qui encadrent un âtre central au feu intensément nourri. Ici et là, sur les visages bourrus et taillés à la serpe des locaux aux épaules et à la carrure toujours un peu plus large, des sourires s’échangent dans une ambiance presque silencieuse et quelques choppes s’entrechoquent. Pas de cris, pas de rires gras, pas d’explosion émotionnelle mais des voix posées, calmes, pour des hommes qui semblaient pour la plupart préférer s’économiser même à l’intérieur de l’abri des murs.

Le capitaine, précédemment arrivé, se tenait déjà avec quelques matelots dans le cercle près du feu, échangeant quelques poignées de main et accolade avec l’un des hommes. Ce dernier, les traits tirés, souriait de toutes ses dents, donnant à sa mine peinturlurée en vert sombre une étrange figure. Il gesticulait, de temps à autre, sortait de sa quiétude tranquille pour illustrer ses paroles avec des gestes rapides qui détonnaient avec son imposante carrure. Bien vite intégré également, l’équipage du navire de fret est lui aussi presque totalement installé et servi en boisson, resserrant leurs mains avec avidité sur les gobelets en bois dont le liquide fumant dégageait une douce odeur de citron et de miel familière. Si le calme ambiant était inhabituel, l’ambiance n’en était pas moins chaleureuse et, malgré l’entrée soudaine des deux enfants, personne ne sentit le besoin de soutenir leur passage du regard. Une absence de méfiance qui était, sans doute, dû à l’énorme panneau équivoque qui orne l’un des murs, face à la porte : agrémenté d’une tête de mort, il portait le message le plus simple du monde. Tu casses, je te fracasse. Tu te bats, je te noie.

Un peu à l’écart de ce charmant message de bienvenu, un homme assis à terre sur un épais manteau de fourrure s’installe contre l’un des murs. Il pose un regard curieux sur le petit Fubuki dont il faisait bien, même assis, une fois et demi la taille et bien dix fois la largeur au bas mot, hochant la tête pour répondre à la salutation polie de celui-ci. Maintenant plus proche de son interlocuteur à la tenue tribale fortement décorée, le petit maitre des glaces remarque l’énorme lame posée à ses côtés mais, aussi et surtout, les yeux de l’habitant, cerclés d’un halo blanc qui lui donnait un regard étrangement intimidant, et étrangement apathique. D’un geste gourd, il fait signe à son petit compagnon de s’assoir avant de taper sur l’épaule de son plus proche voisin en lui tendant son verre vide. Il y rajoute un signe de main supplémentaire, que l’autre salue d’un mouvement de tête, avant de finalement se tourner à nouveau vers l’albinos à qui il n’avait toujours pas daigné répondre.

« Je sais. » Il se désigne alors, dans un sourire un peu étrange, sans doute déformé par l’alcool, avant de tendre la main vers les autres clients. « On est tous un peu chasseur, ici. Juste, ce n’est pas notre tour, aujourd’hui. » Il montre l’enfant du doigt ensuite, tirant sur ses vêtements, comme s’il cherchait à illustrer ses propos. « Vous devriez prendre un manteau ou deux. Si vous continuez à courir dehors comme ça, où que vous alliez, vous allez attraper des engelures. »

Du moins, c’est ce qu’il pensait réellement faire mais que le jeune garçon dû décrypter à grand peine, dans des propos tremblotants et répétitifs. Le gars était plus qu’éméché et, lorsque son verre revint avec un jumeau, il les fourre dans les mains de Fubuki dans un sourire.

« Prenez, réchauffez-vous, toi et lui. Anoki est occupé avec le cap’ mais il a une carte, si vous avez le temps d’attendre. Il pourra sans doute vous aider. » Il se désigne à nouveau, secouant la tête pour marque sa négation. « Pousse un peu les autres, ils te feront une place devant le feu. T’en aura besoin. Moi, je ne suis pas en état, mais lui il pourrait boire toute la journée qu’il serait encore clair comme de l’eau. »

Même armé de bonne volonté, le ninja ne tirerait visiblement rien de plus de son aviné compagnon qui, après une poignée de seconde à envisager l’idée de dormir, commence à mettre en branle son plan en se glissant un peu plus en retrait pour se poser dos contre le mur. Il ouvre ainsi, plein de sollicitude, un début de passage dans l’assemblée compacte autour du feu, dont les plus proches trappeurs font signe à l’enfant d’approcher. Avant même qu’il ait pu réagir, Fubuki se retrouve assis au premier rang entre deux silhouettes massives, ses deux choppes fumantes encore en main et ses oreilles tendues vers le récit peu passionnant du capitaine sur leur voyage d’arrivée.

Un peu plus loin, Isasu se rapproche du comptoir et de son occupante qui lui fait dos, visiblement affairée à manipuler une partie de la marchandise qu’on venait de lui amener. La femme, du moins c’est ce que laissait envisager l’immense tresse noire qui descendait le long de son dos sur une bonne trentaine de centimètre, allait et venait de droite à gauche pour transvaser le contenu d’une caisse dans une étagère déjà bien pleine, son visage à demi dissimulé par l’éclairage sommaire de la taverne. Ce n’est que lorsque le blondinet l’interpelle que la femme daigne enfin lui jeter un regard, dévoilant pas la même occasion ses traits burinés par le soleil et sa mâchoire carrées bien peu féminine. Debout et campé sur son mètre quatre-vingt-dix, le propriétaire de la taverne bombe le torse dans un sourire attendri pour le môme complètement paumé devant lui.

« Vous n’êtes pas les premiers, ni les derniers. » Il dévisage le petit blond avant de s’accroupir pour se mettre à sa hauteur. Il avait, visiblement, pitié du bonhomme qui devait se dévisser le cou pour soutenir son regard. « Tu me fais penser à Anoki, quand il était plus jeune. Vous avez le même visage. La même tête à claque qui donne envie de vous corriger à chaque fois que vous souriez. » Satisfait de sa blague, le chasseur rit de bon cœur avant de tendre sa grosse paluche à l’enfant. « Moi c’est Kanda. Bienvenu à Kazeyuki. »

L’adolescent a alors, en confrontant sa paume à celle de l’ours fait homme, l’étrange impression qu’il pourrait bien y perdre ses phalanges si son interlocuteur serrait trop fort. Pourtant, il eut, au contact de ce salut, la surprise de découvrir que Kanda avait, en réalité, la peau si douce qu’il crut, une fois de plus, non pas avoir affaire à un homme mais bien à une femme. Enfin, si on aimait le sexe féminin sentant le musc, musclé comme un bodybuilder et à la voix si profondément grave qu’il pourrait faire vibrer le bois du comptoir s’il décidait de grogner un peu fort. Le contraste était d’autant plus saisissant que ses manières délicates et son souci de mettre son interlocuteur à l’aise rappelait parfois à Fubuki sa propre mère, de qui lui tirer quelques frissons d’inconfort à l’idée que cette dernière ait effectivement la carrure d’armoire à glace du tenancier. Loin de se formaliser de la tête plus ou moins approximativement confuse de son petit client, Kanda dépose, près de lui, une choppe et, après une courte réflexion, tire de derrière le comptoir une bouteille avec laquelle il joue en reprenant la conversation avec bonhommie.

« Dis-moi bonhomme, quel bon vent vous amène toi et tes cousins ? C’est rare de voir autant de monde par ici et, pour être honnête, y’a pas grand-chose à faire par ici, surtout à cette période de l’année. »

*

La porte de la taverne s’ouvre bruyamment, deux silhouettes sombres se découpant sur la neige visible dans l’embrasure. Une série de courant d’air vient tirer une pluie de grognement aux occupants de la pièce. Troublant la quiétude des lieux, dix loups s’engouffrent entre les jambes des nouveaux arrivants, jappant avec entrain avant de se jeter sur les hommes assis en cercle près du feu pour exiger à minima leur attention, au mieux leur caresse. Le battant reste encore ouvert une poignée de seconde supplémentaire, le temps pour la deuxième silhouette de parvenir à faire passer dans l’encadrement la carcasse d’un cerf de bonne taille qu’elle portait en travers du dos. La première, familière, interpelle Isasu et Fubuki qui reconnaissent immédiatement leur chef d’équipe transi de froid. Sans doute avait-il finit par venir se réfugier avec la chasseuse à l’abri pour discuter plus confortablement.

« Il reste encore de la viande dehors, si quelqu’un a le courage de s’en occuper. Sinon ça attendra. » Quelques-uns se lèvent, plein de sollicitude. Deux places sont faites, au coin du feu, tandis que la trappeuse se débarrasse, avec l’aide d’un camarade de son arsenal et d’une partie de ses épais vêtements d’extérieur. Délestée de quelques couches, elle ajoute, à l’attention du géant au demi-visage peint en vert. « Je n’ai pas trouvé Nokomi là où tu pensais. Je pense qu’il est temps que nous arrêtions de la chercher. Le temps est en train de tourner et nous savons tous qu’il faudrait un miracle pour qu’elle survive au blizzard seule et sans provision. »

Quelques mines se renfrognent et, un peu plus à gauche de Fubuki, un homme laisse couler ses larmes en silence. Sans doute proche de la disparu, il laisse son nez tomber vers sa boisson, ne réagissant qu’à peine aux mains pleine de bonne volonté qui se pose sur ses épaules. Bientôt, le cercle se referme à nouveau avec la présence de la chasseuse débarrassée de sa proie et de Minato, suivi de près par l’amitié envahissante de Kishi, à qui on sert également, la boisson locale. Les discussions reprennent, tranquillement, centrées cette fois-ci non plus sur le voyage vers Kazeyuki mais sur la sortie de la femme qu’ils appelaient Sakari. Outre le blizzard qui tomberaient sur eux incessamment sous peu selon son avis, la trappeuse fit mention de quelques difficultés à trouver du gibier et d’étrange marquage sur les arbres, un peu plus au nord-ouest de leur terrain de chasse habituel. Si la nouvelle avait l’air de n’intéresser que modérément les hommes présents, qui semblait penser qu’un ours avait dû s’installer dans la région, le capitaine lui, ne put s’empêcher de saisir l’occasion pour se fendre d’un conte horrifique de son cru, persuadé que le terrible Yéti des légendes était descendu de la montagne, attirant sur le village la tempête de neige dans laquelle il se cachait pour enlever ses victimes , le tout rythmé par les coups de hachoir de Kanda affairé à préparer le repas du soir, pour un effet des plus dramatiques.
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