Disclaimer : Ce texte peut heurter la sensibilité de certaines personnes. /!\ -16 /!\
d e a t h w i l l c o m e...
Et il avance, pas après pas, le visage recouvert d'une large capuche, le corps flottant dans son manteau trop large. Une masse informe, voilà ce qu'il est, ce qu'il doit être, pour pouvoir vivre et être libre de pouvoir aller et venir d'un endroit à l'autre sans que l'on puisse le reconnaître. Pourtant, le Chapelier reste joueur. Il est dans sa nature de titiller là où ça fait mal, de rester tel un funambule, sur le fil du rasoir et de tenter cet ultime coup de poker qui peut mettre fin à son existence. C'est pourquoi, d'un pas assuré, il s'avance vers le poste de garde. Là où sont afficher les dernières demandes et autres missions de la région. Du travail pour des mercenaires, sommes toutes. Pourtant, parmi l'amas d'annonces inintéressantes, une requête attire son attention. Il est question d'un massacre sans précédent, orchestré par ce que les autochtones qualifient de : monstre démoniaque s'emparant de l'âme de ses victimes, avant de ne laisser qu'un amas de chair purulente. Une description qui fait saliver le Tailleur, qui lit et relit l'annonce, cherchant le moindre détails retranscrit par le scribe qui peut trahir le soi-disant être surnaturel... Mais rien. Son regard se noie dans une profonde déception alors qu'il détourne ses yeux sur les autres affiches. Des morts, des disparitions, des hommes et si peu de femmes. Toutes, se trouvent dans la région, après tout, quoi de plus normal pour un aussi petit poste de garde avancée dans la partie rural, perdue et profonde du Sekai? Mais Kirai le sait, rien n'est jamais lié au hasard. Les dates sont trop proches, les méfaits, trop concentrés, au point qu'ils cachent les demandes plus lointaine. Non. Au fond de lui, il le sait. Quelque chose d'étrange se passe ici. Et les myriades de papelards qui se soulèvent sous la brise sont d'avantages de jeux pour l'esprit du Marionnettiste en mal de travail. D'un geste rapide, il arrache toutes les demandes, et les dressent devant lui, tournant le visage vers le garde qui le regarde d'un air inquiêt.
Je m'occupe de ces cas.
Tournant les talons, la cape de l'Epouvantail s'envole dans la brise. D'un pas décidé, il s'enfonce dans la foule, bien décidé à mettre fin, une bonne fois pour toute, aux agissements de ce soi-disant Demon, qui, d'ici peu, s'apprête à rencontrer plus horrible que lui... Pour autant, dans sa précipitation, l'ancien Sunajin n'a pas su voir, ou peut-être que si, l'avis de recherche qui se balance en dessous de tous les autres. Celui sur lequel se trouve le visage d'un ange disparu, que l'on cherche désespérément à retrouver...
Ambitieuse et cupide, elle y a fuit le clan Yamanaka après le mariage de Kirei (qu'elle convoitait) dans l'espoir de s'affranchir des règles stupides auxquelles elle devrait normalement se soumettre. Selon des témoignages, elle chercherait à épouser un noble voire un Daimyo dans le but de l'assassiner et de s'emparer de sa fortune. En attendant que cela se fasse, elle sème la discorde et provoque des massacre partout où elle passe, adorant voir les hommes se battre pour elle.
Yamanaka Ilya. Ainsi donc le Chapelier partait à la recherche de la dernière diva du clan Yamanaka. Dans le poste de garde, chacun lève un sourcil quand on le voit arracher l'intégralité des demandes sans pour autant que quiconque ne le hèle ou le prévienne du danger qui s'annonce. Des types comme lui, des arracheurs de papelard comme on les appelle dans pas mal d'endroits, on y en a vu des caisses, des barriques, des tonnes... Pourtant, la tradition veut qu'on leur parle pas quand ils jouent aux héros en tirant la plupart des papiers accrochés aux pancartes et aux panneaux de bois. Pour pas leur porter la poisse paraîtrait-il. Ou pour pas la récupérer d'autres disent. Surtout que pour Ilya, personne est venu chercher la récompense jusqu'ici. La preuve que bon, y a quand même une certaine poisse. Alors, usé par les gestes répétitifs, un garde, sans doute le plus ancien ou le plus consciencieux d'entre eux, pose ses cartes à jouer sur la table, soupire un bon coup et se lève pour aller traîner sa patte jusqu'à un tiroir.
En l'ouvrant, il récupère les papiers identiques à ceux emportés par le gonze vient de se barrer. Il traîne sa jambe usée jusqu'au tableau et ramasse avec peine les punaises et autres éléments d'accroche pour les remettre avec les nouveaux avis sur le tableau. Quelle vie de chien. Une fois les papiers remis en place, il se dirige vers la table et se rassied sous le regard amusé de ses camarades. La prochaine fois ce sera quelqu'un d'autre.
Blasé, il reprend alors son tour de carte. Dame de pique. Ah, quelqu'un a fait la passe. Malin. Ca évitera de se faire couper trop tôt. La partie de tarot continue encore tandis que le temps s'égrène. Peut-être que quelqu'un viendra demander la récompense un jour, qui sait ? En attendant, les gardes s'amusent pendant que les shinobis travaillent.
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