Elle respire. Les yeux clos, les mains serrées sur le fil, la jeune fille se tient immobile, prisonnière du courant des émotions comme un lapin de son collet. Son cœur pulse, chassant à chaque fois un peu plus l’air qu’elle essaie d’emprisonner en vain dans ses poumons. Son sang bout tandis que ses lèvres pincées retiennent le hurlement qui brule son âme aussi fort que les larmes qui dévalent ses joues lui brûle la peau. Peine, colère, dégout se mélangent dans une tornade désagréable et collante qui tranche dans le vif d’un Soi en perdition. Silencieuse, la jeune femme écoute sa propre tristesse s’écraser sur le bois de la table, entre deux patrons, entre des bobines, faisant tinter les aiguilles qu’elles heurtent au passage.
Le tintement est léger, presque imperceptible, mais fait lever les yeux de la seule âme qui vive encore présente. Deux grand yeux d’aciers traversent l’atelier pour se poser sur la silhouette recroquevillée de l’artiste en pleine spirale désespérée, bientôt suivi du claquement des talons des chaussures qu’elle porte. Une nouvelle larme rejoint les autres, bercée par le son d’un pas calme et mesuré qui se rapproche de la tisseuse en détresse, jusqu’à ce qu’enfin, le silence retombe comme une chape de plomb sur les épaules de celle que se bat intérieurement contre elle-même. Elle la sent, à travers ses paupières closes, attendre et observer, sans doute même doit-elle chercher ses mots, prête à tailler dans la peau visiblement indemne de la Kamiko d’une poignée de phrases aussi tranchante que les kunaïs qu’elle manie dans un bon tiers de son temps.
La jeune fille s’attendait à être brûlée vive. Charcutée sans pitié. Démembrée avec un plaisir de la voir hurler durant tout le processus. Et, à chaque battement douloureux du cœur qu’elle avait déjà au bord des lèvres, rien d’autre ne venait s’abattre funestement sur elle que le tremblement incontrôlable de sa détresse et de sa tristesse. Elle perdait pied, ne se raccrochant qu’à peine au fil d’acier qu’elle avait tiré entre ses deux mains, réfléchissant comment transformer l’instrument brut en véritable symphonie de tissu et de magnificence. Plus beau, plus créatif, plus envié, elle voyait ce qu’il pouvait devenir derrière ses yeux clos, lorsque le désespoir ne vidait pas son esprit de la moindre idée ou de la moindre pensée. Finalement, enfin, elle sent son interlocutrice sortir de son stoïcisme muet et elle se prépare, alors, à ce que la souffrance l’embrasse à nouveau avec une ardeur redoublée.
« Regarde-moi, Washi. »
Le contact chaud de la paume de Raion se referme sur l’épaule de la créatrice, alors qu’elle met un genou à terre pour pouvoir poser son regard sur le visage baigné de chagrin qu’on lui cachait avec soin. Bientôt, l’autre main soulève le menton de la jeune femme en détresse, qui semblait attendre que sa supérieure la dévore sur place. Elle entendait, dans le moindre ton, la moindre inflexion de voix, sa fin proche et le rejet prochain d’une émotion que la directrice prodige de la branche création ne serait jamais en mesure de comprendre. Et, alors que son tremblement redouble d’intensité, consciente que le coup d’estoc arrive sous la forme d’une voix neutre et de deux yeux d’aciers sans pitié, Washi consent à, finalement, ouvrir à nouveau ses yeux sur le monde. Elle découvre alors, inexplicablement, le sourire plein de l’intendante de Konoha qui relâche son visage pour glisser un pouce le long de ses larmes. L’exercice dure quelques secondes, précieuses, étranges, avant que la brune d’une vingtaine d’année se redresse.
« C’est mieux. » L’appréciation de sa voix fait presque sursauter la jeune femme, tout comme la main qui se tend vers elle la fait inconsciemment reculer. « Prend la, les autres vont bientôt arriver et je suis sûre que tu préfères que personne ne te voit dans cette état. » Un nouveau flottement, auquel répond la Kamiko en jetant un regard vers la porte, à l’affux des sons de leurs cousins qui arriverait très certainement d’une minute à l’autre. Le son de leur pas ne perçait pas encore les portes closes, mais Raion les sentait déjà se rapprocher, en rang compact bleutés et énergiques, prêts à en découdre pour une autre journée d’innovation créative. « Allez, on n’a pas toute la journée. »
Cette fois-ci, la chef de clan s’empare du poignet de son interlocutrice et la tire dans son sillage, sans se départir de son sourire. Washi ne pipe mot, incapable de savoir, encore une fois, à quelle sauce on n’allait la dévorer. Les deux femmes s’échappent alors, traversant l’atelier commun pour refermer derrière elle le battant du bureau de la directrice de branche. En à peine quelques battements de paupières, la brune embarque sa suiveuse par la fenêtre, sautant avec souplesse sur la branche basse d’un des arbres proches avant de lui faire signe de la rejoindre. L’escapade, étrange, se poursuit plus loin dans le domaine Kamiko, à l’abri des regards, motivée par une Raion bien décidée à changer les idées de sa cousine à l’humeur trop sombre. Les deux fuyardes s’arrêtent enfin, au niveau d’un petit point d’eau artificiel, se laissant tomber à terre pour souffler de leur course éperdue à travers les allées, loin de l’activité matinale habituelle des manieurs de fils.
« Marche. » L’ordre tombe, tirant une moue incertaine à la jeune femme qui regarde sa supérieure hiérarchique, interdite alors qu’elle lui désigne l’eau calme et remplie de poisson à côté d’elles. « Ne me regarde pas comme ça, enfin Washi, fais-le. »
L’ordre chasse l’hésitation et l’incompréhension, forçant la jeune femme à s’exécuter sans chercher de sens à l’exercice. Après quelques mudras, exécutés maladroitement en tentant de maitriser les tremblements d’inquiétude, l’adolescente se concentre sur la technique. Une série d’inspiration rapide plus tard, elle franchit le rebord de pierre du bassin et se met à progresser, sans peine, sur la surface de l’onde. Fuyant l’attention de la lionne de Konoha, elle fixe son regard sur les ombres dansantes des poissons qui évoluent indolemment entre ses sandales, nullement inquiétés par la présence de la kunoichi ni par sa dépense de chakra pour rester à la surface. Simple comme bonjour, elle en oublie presque les émotions qu’elle ressentait plus tôt, son attention divisée sur la multitude de stimulus que lui offre l’intendante par cet exercice de routine.
« Comment tu te sens ? »
Washi bégaye, quelques secondes, incapable de savoir sur quel pied danser avec le drôle de personne qu’est sa chef de clan. Elle aimerait dire bien, malgré que le mensonge soit complet. Elle aimerait dire mieux, sans en être réellement persuadée elle-même. Aussi, après une hésitation bien trop longue au goût de Raion, les mots se forment enfin, mouvant ses lèvres pincées par la tension, franchissant une bouche qui portait encore les stigmates d’un stress qui avait poussé sa propriétaire à y planter ses dents pour évacuer les émotions trop intenses qu’elles n’arrivaient pas à gérer.
Ça va. La panique et la culpabilité avait reflué et, si la terreur n’avait pas disparue, elle semblait curieusement plus encline à faire profil bas, comme intimidé par la silhouette détendue de l’une des plus éminente figure de son clan.
Un sourire réapparait sur le visage de Raion, assise en tailleur sur le bord du petit étang. Elle n’avait pas de remède miracle mais voir les tremblements se réduire jusqu’à finalement disparaitre au profit d’une concentration plus saine avait au moins le mérite de chasser le plus gros de la crise. La brune voyait bien, à la façon dont l’étudiait sa cadette, qu’elle cherchait encore à comprendre ce qu’elle faisait ici, et, sans doute, pourquoi elle n’avait pas été punie. Une inquiétude étrange, que la Kamiko n’arrivait pas elle-même à expliquer. Si elle n’était pas tendre avec ses effectifs, avait-elle seulement, un seul instant, été injuste ? La question se posait mais l’urgence n’était pas à déterminer si, oui ou non, elle était une dirigeante détestable. Désignant la surface de l’onde sur laquelle se tenait la jeune kunoichi, la lionne de Konoha trouble le silence, une fois de plus.
« Félicitation, tu es meilleure que moi. » Immobile et interdite, Washi jette un regard perdu à sa chef de clan. Le compliment, boiteux, semble cependant toucher son but, à en juger par les pommettes rosées de la petite mais malgré tout érodé par l’incompréhension. Loin de s’en formaliser, l’intendante se contente de secouer la tête, un sourire en coin avant de pointer du doigt la surface calme sur laquelle se tient la jeune fille. « J’ai séché le cours où grand-mère nous l’a appris et, avec tout le reste, je n’ai jamais eu le temps de rattraper le retard. Tu es donc une meilleure kunoichi que moi, Washi. »
La bouche de l’adolescente s’ouvre puis se ferme aussitôt. Etreinte par la surprise, elle n’arrive pas à trouver ses mots et le flottement de l’aveu ne fait que renforcer le sourire de l’ainée Kamiko. Elle attaquait la jeune femme sur un terrain inattendu et la voir s’immobiliser comme un lapin affolé, cherchant à anticiper d’où viendrait le coup qui la menaçait, avait quelque chose d’à la fois étrangement agaçant et terriblement satisfaisant.
« Allons donc. Vous êtes tous tellement concentrés sur mes réussites que mes échecs passent inaperçu. Non pas que je m’en plaigne vraiment, mais peut-être devriez-vous tous cesser de voir des dieux parmi les hommes là où il n’y a que des idiots qui tentent de faire illusion. » Alors que les coins de la bouche de Raion s’étirent devant le changement soudain de comportement de sa protégée, cette dernière change de teinte, passant du rose timide au rouge furieux de la honte. Elle n’était pas la première et elle ne serait pas la dernière à faire cette erreur, mais en prendre conscience lui ferait sans doute un bien fou après ce que la chef de clan venait d’être témoin à l’abri des murs de l’atelier familial. « Echouer fait partis du processus, il ne tient qu’à toi d’en faire la poudre aux yeux que tu jettes pendant tes réussites. »
Se redressant, la Kamiko pose ses mains sur ses hanches, jetant un regard circonspect à l’onde tranquille de la fontaine avant de soupirer. Sans un mot, elle entre dans le bassin, chassant les poissons qui y nageaient avec autant de discrétion qu’un éléphant dans un magasin de porcelaine pour mieux progresser, l’eau lui montant à mi mollet, vers la kunoichi qui se tient devant elle.
« Tu n’as pas besoin d’être parfaite. Pas besoin d’être la meilleure. Pas besoin de la pression. » Pas à pas, elle s’avance, aussi dignement que possible alors qu’elle massacre avec conviction ses vêtements pour appuyer son point de vue. « Domine le stress et le trac. Marche dessus comme tu viens de le faire ici avec l’eau. Ils existeront toujours, mais c’est à toi de décider si tu veux qu’ils deviennent ta force ou ton fardeau. »
Une grimace échappe à Raion, qui constate l’état de sa robe avec désolation. La jupe fendue trempée ne faisait que s’imbiber un peu plus par capillarité à mesure que le temps passait, jusqu’à finalement lui coller à la peau. Ruinée, la tenue favorite de la Kamiko renvoie un visage bien piteux à sa propriétaire qui ne peut s’empêcher, après un soupir, d’en rire légèrement devant le visage horrifié d’une Washi qui s’attendait encore à se faire enguirlander pour ça. Jouant volontairement du décalage entre leurs émotions respectives, la tisseuse ne peut s’empêcher d’esquisser un sourire sardonique devant sa dégaine qui ne fait que perdre de sa superbe et lui donner froid à mesure que le temps passe.
« Regarde-moi ça. Elle est belle, la chef de clan maintenant.
- Je suis désolée.
- Ce n’est pas ce que j’attends de toi.
- Oui mais … »
Alors qu’elle se confond en excuse, à nouveau, l’intendante soupire à nouveau. Encourager les gens n’étaient pas sa tasse de thé mais elle avait au moins réussi à ce que la petite cesse de pleurer. La victoire, maigre, ridicule, lui donnait envie de hurler mais elle s’en contenterait, faute de mieux. Alors qu’un énième
désolée s’échappe des lèvres confuses de l’adolescente encore en proie à ses émotions négatives et envahissante, la brune l’arrête sèchement. Si sèchement que, pendant une poignée de seconde, les larmes réapparaissent au bord de ses yeux, donnant envie à Raion de se frapper la tête avec la paume de sa main en désespoir. Elle n’était pas juste mauvaise, non. Elle était véritablement complètement nulle à l’exercice et la frustration de cette impression faisait briller ses prunelles d’une lueur inquiétante. Si inquiétante qu’une fois de plus, l’interlocutrice de la terriblement caractérielle Kamiko s’immobilise dans la crainte silencieuse d’avoir commis un autre impair.
« La bonne réponse à ça, Washi, c’est l’offre. » Devant le visage perdu, elle répond avec un éclat de rire léger. La scène n’était pas sans lui rappeler ces quelques égarements, bien vite corrigés par Heiwa, sa tutrice. Peut-être était-elle trop cryptique, trop alambiquée pour que sa petite élève puisse la suivre, mais elle revoyait sans mal l’ancienne directrice de la branche de Création la guider sur le chemin qu’elle emprunte aujourd’hui seule et sans garde-fou. Washi n’avait pas besoin qu’on lui dise quoi faire, simplement qu’on lui montre où poser les pieds, pour se diriger d’elle-même vers l’endroit où elle polirait le dimant brute de son talent. « Tu as tout ce dont tu as besoin. Je manque dans deux domaines que tu maitrises, avec une démonstration probante de l’un des deux en plus. Plutôt que d’avoir peur que je me sente inférieure et que je m’en prenne à toi, tire-moi à ton niveau. » Tendant une main à la jeune tisseuse qu’elle sermonne, l’intendant de Konoha poursuit. Opposée à l’adolescente, elle résiste encore à l’envie de la secouer, sachant qu’elle briserait le début de dialogue qu’elle avait réussi à nouer chez la craintive petite créatrice. Si l’inquiétude et l’hésitation qu’elle voyait encore l’agaçait, Raion ne pouvait pas punir une enfant pour craindre de se tromper, seulement la gronder gentiment de ne pas avoir assez confiance en elle pour essayer, en espérant qu’elle se lancerait d’elle-même. « La jalousie vient de l’envie. Sans frustration pour la nourrir, il ne reste plus que deux caractères qui se tolèrent, s’apprécient ou se détestent. Mais rien pour une guerre à couteaux tirés qui fait du mal à ceux qui y prennent part. Tu ne pourras jamais aimer tout le monde ni l’inverse, mais tu peux au moins t’assurer que ce désaccord vient de vous-même et pas des sentiments que vous pouvez nourrir l’un envers l’autre. »
Le silence s’installe entre les deux jeunes femmes, l’une plongée en pleine réflexion sous le regard de l’autre dont la patience était mise à rude épreuve par le vent frais qui lui donnait envie de trembler. Quelle idée stupide avait-elle eu, de prendre un bain dans un bassin à poisson d’agrément ! La scène, immobile, se poursuit pendant une bonne poignée de minute, mettant au supplice l’intendante qui, après quelques secondes à maudire tour à tour le temps puis ensuite son esprit peu pratique, en vient à essayer d’estimer à quelle vitesse elle tomberait malade. Rhume, grippe, toux, les issues possibles de ce bain lui tourne dans la tête, se moquant d’elle et de sa tentative de rendre le sourire à une Washi prisonnière de ses propres doutes. Bientôt, comme si le hasard la prenait en pitié, le regard de l’adolescente quitte ses pensées pour revenir à la réalité. Les deux prunelles, encore voilée par une angoisse qui restait tapie dans un recoin de son esprit bien trop fructueux, se posent avec un début de conviction nouveau sur la silhouette piteuse de la chef des Kamiko.
« Est-ce que … » Alors qu’elle hésite, son ainée lui fait signe de continuer, dans un hochement de tête encourageant. « Est-ce que vous...
- Tu.
- Est-ce que tu voudrais apprendre à … marcher sur l’eau ? »
Un sourire se dessine sur le visage de l’intendante, jusqu’à finalement éclairer ce dernier d’une chaleur nouvelle, renforcée par l’approbation que pouvait y lire la pauvre et tourmentée Washi.
« Oui. » Raion reprend alors, de crainte d’avoir murmuré trop faiblement pour qu’on l’entende. « Oui, j’aimerais beaucoup. »
*
L’apprentissage prend une partie de la journée aux deux jeunes femmes, qui sont bientôt rejointe par la silhouette bienveillante mais pressée de Tansei. Le secrétaire, bien loin de s’inquiéter de l’état de son employeuse ou même de cet étrange caprice de sa part quant à la localisation de cet entrainement improvisé, abreuve l’intendante de ses obligations. Les rapports envahissent les oreilles de la brune qui lutte, pendant des heures, pour ajuster la quantité de chakra qui circule sous ses pieds sans discontinuer. Parfois, alors qu’elle pense enfin être venue à bout de la technique, flottant à son tour sur la surface calme d’un bassin qu’elle ne cesse de déformer avec ses pitreries, elle s’enfonce à nouveau dans un grognement de rage. Une autre fois, elle perd l’équilibre et, sous le regard stupéfait de sa jeune professeur, Raion finit les fesses la première dans le petit point d’eau artificiel. Les poissons, affolés par ses performances médiocres, s’enfuient d’un bout à l’autre de leur cage, chatouillant les pieds d’une Kamiko qui ne peut réprimer de couinement de surprise.
Si, pendant un long moment, Washi reste interdite devant le comportement et les tentatives ratés de la chef de son clan, elle finit par se dérider. Une énième chute de l’intendante est bientôt accueillie par un éclat de rire sincère et décomplexer, que Tansei rejoint lorsqu’un regard assassin émerge de l’eau, tentant de tuer sans le toucher l’audacieuse carpe empêtrée dans les cheveux de l’intendante. Alors que l’adolescente s’accroupit à hauteur de son ainée pour venir à son secours, elle ne peut s’empêcher de remarquer le sourire sincèrement amusé de cette dernière devant le fiasco de son apprentissage. Ce n’est pourtant que plus tard qu’une idée folle traverse l’esprit de la cadette du trio, alors que Raion transperce une fois de plus la surface pour s’aventurer vers les profondeurs. Forte de son expérience et de sa pratique, la brune était bien différente d’elle, lorsqu’elle avait appris cette même technique. L’âge, d’abord, mais surtout et très certainement la réserve de chakra que la Kamiko brulait furieusement au point de créer de large impact en tentant de rétablir son équilibre vacillant. Une remarque qu’elle glisse, timidement, alors que son élève se détourne de son cours particulier pour offrir au seul témoin de la scène de ses déboires un geste obscène équivoque pour répondre à la taquinerie dont elle fait l’objet.
Trempée jusqu’à l’os et médusée de cette déduction inattendue, c’est au tour de l’intendante de se murer dans le silence, quelques secondes, avant de reprendre avec prudence le processus de la technique. Levant un pied en l’air, elle se débarrasse d’une première chaussure, puis d’une autre, directement sur le grand blondinet qui n’a d’autre choix que de fuir le projectile qu’on vient de lui lancer avant d’esquisser une nouvelle fois les mudra de la technique. Prenant conscience de la plante de son pied qu’elle dépose directement au contact de l’eau, Raion se concentre sur la fine particule de chakra qu’elle insère entre elle et la surface pour pouvoir flotter. Un exercice qu’elle réussit bien mieux maintenant qu’elle était pied nu. L’exploit perdure alors, encore une bonne poignée de minute, avant qu’elle ne se tourne vers Washi qui, tout sourire, désigne ses vêtements trempés.
« Et si on s’occupait de cette allure maintenant ? »
- Technique à apprendre:
SUIMEN HOKO NO GYO
【TECHNIQUE POUR MARCHER SUR L'EAU】
DOMAINE :
Ninjutsu
RANG :
D
PORTÉE :
Personnel
CHAMP D'ACTION :
Personnelle
DESCRIPTION :
L'utilisateur concentre une partie de son chakra dans ses pieds (ou ailleurs) et le module pour pouvoir marcher sur l'eau ou sur une autre surface liquide ou glissante/instable ou fragile (boue, glace fine, neige, sol poudreux, sables mouvants...).
Il n'est nécessaire d'activer cette technique qu'une seule fois par combat, peu importe le nombre de fois qu'une étendue d'eau (ou autre) doit être traversée. Elle ne fonctionne cependant pas contre certaines « glu » ou des techniques utilisées par d’autres ninjas et rendant le sol glissant.
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Très faible