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La Mémoire des vaincus [Ft Hitagi]

Maika
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La mémoire des vaincus


Les plaines fertiles étaient une région animée et commerçante. Au cœur de ce canton, les Plaines verdoyantes de Karawar avaient la réputation de grenier du Sekai. Des innombrables champs se succédaient dans un endroit qui était vraisemblablement gâté par mère nature. Le plus grand fleuve du continent irriguait le paysage, d'un camaïeu de vert et de jaune à perte de vue, seuls quelques villages, réserves à grains et comptoirs commerciaux, donnaient de la hauteur à cette terre plate et fertile.

Sur les routes pour retrouver le Danzaemon après une mission pour retrouver un élu de l'Augure, Maika marchait à un rythme lent mais régulier, écoutant les complaintes de Doro sur la monotonie du paysage.

- Z'ont pas idée de faire pousser des plantes pour les bouffer ces cons. Regarde "Au nom de Dainichi" comme dirait Sachi le chtarbé, il y a de la forêt partout. Et ça regorge d'escargot et de coléoptère à se mettre sous la dent. Sans compter les fruits de sous-bois.... Dit-il se léchant les doigts pleins de babioles qu'il avait volé durant leur périple.

Comme très souvent, Maika ne répondit pas, il savait que son compagnon était infatigable quand il s'agissait de se plaindre ou de critiquer quelque chose. Le danseur venait d'escorter avec d'autres mercenaires une caravane pendant de longues nuits.
Il n'avait qu'une envie, retrouver la chaleur d'une chambre et d'un lit, le confort aussi de pouvoir dormir sur ses deux oreilles. En contrat de protection, les ennemis de l'employeur devenaient les siens, mais c'était là le seul moment où une menace pesait sur lui. Lorsqu'il était avec sa troupe, il n'avait aucun adversaire.

Le soleil entamait sa descente vers les ténèbres de la nuit quand Maika et Doro arrivèrent sur une grande étendue vallonnée. Entourée de champ, une colline avait été le terreau d'une ville fortifiée qui dominait les alentours, offrant aux guetteurs de la forteresse plusieurs kilomètres de vision dégagée sous tous les angles, une aubaine en cas d'attaque massive. Le style aurait pu paraître épuré si les remparts n'avaient pas été aussi massifs. La pierre semblait avoir été taillée par des géants et la brique qui composait la muraille était si grande qu'on en distinguait à peine les contours. Fière et Majestueuse, Karawar se dressait devant eux.


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- Sont cons les humains de se construire des trucs aux endroits les plus chiants. S'exclama le hérisson pour ruiner la splendeur du moment qu'il lisait dans les yeux de Maika.

Une petite route d'abord en terre, puis pavé assurait l'ascension de la colline jusqu'aux grandes portes de la forteresse marquées du symbole de la ville, une gerbe de blé entourée d'un soleil.
Son bô sur l'épaule sur lequel était perché le petit animal, l'acrobate pénétra dans l'enceinte et chercha très vite de quoi se sustenter. S'il pouvait survivre avec Doro en chassant dans la nature, il n'avait rien contre une bonne grillade avec du riz.
Comme souvent, les auberges étaient situées à l'entrée du village, assurant leur visibilité auprès des étrangers qui arrivaient pour acheter les denrées alimentaires que produisaient les champs en contrebas.

Quand ils entrèrent dans la seule auberge qui n'était pas complète en cette période de grande récolte, ils firent profil bas pour ne pas attirer les regards sur eux. La taille du colosse, sa musculature, ses cheveux hirsutes aux reflets bleutés, le hérisson bardé de babiole en tout genre, la liste était assez longue pour être rapidement pris à partie par une bande de brigands soûlards comme il en traînait sur tous les chemins du Sekai.

Maika commanda une chambre et un repas chaud qui fut servi quelques minutes après à la table où il était installé.

Il se délectait du bon goût du riz malgré les odeurs d'alcool, de sueurs et de tabac qui agressait son sens développé quand un troubadour fit son entrée.

Il était de coutume d'écouter les nouvelles ou les légendes que ces colporteurs chantaient en silence, puis, de donner une petite pièce. Maika, avant d'être un guerrier, était un artiste. Lui aussi parcourait les routes du Sekai pour divertir les foules. C'est donc avec respect qu'il s'arrêta de manger pour écouter le saltimbanque.

D'une voix douce et suave, accompagné de son koto, il déclama une légende, signe qu'aucune nouvelle digne d'intérêt ne méritait d'être diffusée.


" Sur la trahison de la mal-aimée, les cendres du Ketsuryûgan brûlent encore.

Sur la terre gelée du Sekai, demeurent les deux iris pourpres qui s'affrontèrent,

Le fluide vital pour don et malédiction, la chasse au nom du mort,

Eurent raison du peuple de la vallée de la foudre, et l'enfer,


S'abattit sur les innocents.

Qui les a revus depuis, clan oublié depuis presque une génération.

Les vainqueurs ont toujours raison, ils font l'histoire des nations.

Écrite en lettres de sang."

La légende fut accompagnée d'une mélodie qui emportait les sens et l'imagination. Maika savourait chaque note, chaque mot de l'artiste. Mais alors que la mélodie retentissait encore, une voix s'éleva d'une des tables les plus bruyantes depuis le début de la soirée. Il s'agissait sans aucun doute d'un groupe de garde gradé de la forteresse.

- Mais qu'est-ce qu'il raconte celui-là ? Non seulement le clan Chinoike a été exterminé, mais c'est une bonne chose ! Ils ont trahi leur daimyo et ont été corrigés par la puissance Uchiha. Qui es-tu pour souiller l'histoire ainsi ? Nous ne sommes pas loin du village de la feuille, tu devrais leur chanter ton joli poème connard. D'ailleurs, on va t'y emmener ! Dirent-ils en se levant de concert d'un air menaçant.

Maika attendait la réaction de quelqu'un. Il ne savait pas encore qui, mais l'odeur d'une colère rageuse avait effleuré ses narines. Le discours du garde dérangeait plus d'une personne dans l'auberge à n'en pas douter. Restait à savoir si elles allaient se manifester.
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La mémoire des vaincus

 




 
~ feat. Maika





 


Je grognais assise dans un coin sombre de l'auberge. Une lanière de cuir enfoncé dans la bouche, la bouche serrée autour, sentant mes dents s'enfoncer profondément dans le cuir. Putain que ça faisait mal je souffrais le martyr. Et alors que je douillais grave, un petit homme, au crâne dégarnis portant des petites lunettes, suait à grosse goutte devant l'entaille que j'arborai sur le coin de mon ventre. C'était un sale coup que je m'étais prise alors que je réglais leur compte à un petit groupe de brigand, or, je les avais sous-estimés et j'en payais méchamment le prix. L'autre, le seul médecin qui avait bien voulu m'opérer faisait sortir encore et encore le fil et l'aiguille de mon flanc. Les yeux révulsés et la bave aux lèvres, je m'empêchais d'hurler à la mort, après tout, se serait mal venu. Et finalement, alors que l'autre remballait ses affaires en grognant que j'étais une folle de ne pas m'être fait anesthésier, je soufflai difficilement, essayant de gerter la douleur de mon âme et de mon corps. Si j'avais tant refusé l'anesthésie, c'était parce que je voulais l'esprit clair, je comptais ramener mon cul rapidement dans mes contrées gelées ! Je n'avais pas envie de traîner par ici. Levant la main, je demandais à l'aubergiste une bière pour le médecin alors qu'il enroulait mon bidou de bandage, pour contenir la plaie, non sans repasser de l'alcool à 90 dégrées dessus, ce qui m'arracha un petit cri.

Une fois cela fait, je rejetais la tête en arrière, l'esprit embrumé par la douleur et jetais ma bourse sur la table. Je payais toujours mes dettes, encore plus envers les médecins que j'étais obligée de fréquenter un peu trop souvent à mon gout. Je respirai difficilement et songeais qu'endormir mes sens avec de la bonne gnôle ne serait pas de trop, mais pour une fois, je voulais me retenir et me barrer le plus rapidement possible.

Sauf que la douleur me faisait délirer et rapidement une bonne grosse fièvre, probablement à cause d'une infection se déclara et le monde se mit à tanguer tout autour de moi. Je voyais les gens passer, partir, sans pour autant comprendre ce qui se passait. A moitié somnolente, les pieds négligemment posé sur la table, le maillot tâché de sang jeté dans un coin, j'avais de quoi attiré le regard. Bien des personnes devaient se rincer le regard devant cette vision, mais je n'en avais cure, après tout, je voulais juste me reposer un peu.

Dans mes délires entendre une fable chantée par un musicien sur les miens fit remonter une vague de nostalgie et de mélancolie. Mes parents me manquaient, le peu que je savais d'eux était bien trop insuffisant. Naturellement, des larmes coulèrent de mes joues devant cette performance. Bien que faciliter par mon état de faiblesse, je ne doutais pas un seul instant que cette musique m'aurait aussi bien émue. Bercée par ce doux son, je fermais alors les yeux, ramené des années plus tôt, lorsque je n'étais qu'une gamine qui appréciait de jouer avec son grand-père. Dans mon cœur et mon esprit, toute haine, toute malignité disparurent pour ne plus laisser place qu'à mon âme d'enfant. Cette liturgie divine me prenait aux tripes, cela me parlait et la mélodie m'accueillait. Je vivais intensément ce qu'il scandait. C'était beau et alors que je me relevais, les yeux mouillants, prête à donner des pièces d'or pour récompenser cette performance qui m'avait fait vibrer, un commentaire fort déplaisait arriva jusqu'à moi.

La mélancolie et la nostalgie disparurent alors bien rapidement remplacé par une haine virulente et énorme. Même dans mon état normal, j'aurai réagi ainsi, galvanisé par ma colère, j'aurai été la même. Avoir entendu en l'espace de quelques instants que mon peuple était innocent et victime d'un complot, puis ensuite entendre que c'était des traitres si j'en écoutais les quelques merdes qui désormais voulait emmener le troubadour qui fit quelques pas en arrière. Entendre parler ceux-qui ne savaient pas était pour moi, le pire de tout. Je ne pouvais pas accepter cela et mon corps obéissant plus rapidement que mon esprit, sans même m'en rendre compte, je me retrouvai debout sur ma table, mon nodachi à la main, la lame dénudée qui projetais désormais des reflets partout et la le levant jusqu'à ma tempe, le lança de toutes mes forces à tel point qu'il percuta la table des autres et la soulevant et la planta contre le mur.

Arborant un énorme sourire carnassier comme la fauve que j'étais, je gloussai alors des chuchotements de surprise et de peur. Puis, ramenant mon attention sur les autres pélots qui voulaient emmener le barde, mes yeux déjà fous par la fièvre se mirent à lancer des éclairs et telle deux flèches enflammées, les dardai sur les autres et dégainant mon tantô et je maugréai et ivre de rage:

« TOUCHEZ A UN SEUL CHEVEUX DE CET HOMME ET JE VOUS JURE QUE JE VOUS CREVE TOUS AUTANT QUE VOUS ETES ! »

Etais-je réellement assez impressionnante comme cela ? Après tout, le ventre pansé, je ne savais pas. Ce que je savais par contre, c'était que des femmes bâtis comme moi, il n'y en avait guère, entre toutes les cicatrices qui couturaient mes bras, mes muscles voyant au niveau de mes biceps et de mon dos, le quidam comprendrait aisément que je n'étais pas une petite joueuse. Sans compter que j'avais littéralement envoyé leur table valsée et l'avait planté dans le mur à distance juste en balançant mon sabre. Ils feraient mieux de me craindre ces batards!

Mes narines se dilataient tant j'étais énervée contre eux. Je sautais alors de la table et me rapprochant d'eux, me plaçait bien en exhibant mes pectoraux et sifflait alors, venimeuse et prête à les égorger :

« Et puis, quand on sait pas de quoi on parle, on devrait fermer sa gueule ! Hein ? »


Et alors que les gardes bien trop alcoolisés semblaient désormais se tourner vers moi en gloussant, me sous-estimant malgré mon tour de force :

« Alors gamine, toi aussi tu défends ces traîtres de Chinoike ? »

Je me mis à vibrer complètement et crachant par terre, sifflai :

« J'vais te faire bouffer tes morts sac à merde ! »

Et sans attendre une seule seconde, je fis une balayette au premier et balançai :

« Lèche mes pompes ! »

Et je levais alors mon tantô commençant à me battre comme une furie pour défendre l'honneur de mon clan. Tant que je serai en vie, personne ne parlera mal des Chinoike ! Et foi d'Hitagi, je crèverai chaque personne qui se placera sur mon chemin ! D'un cri intense, je me lançais dans la bataille, toujours fiévreuse ! J'étais prête à mourir pour défendre l'honneur des miens ! Tant qu'un de ses salauds restera en vie, je n'aurai de cesse de me battre ! PARCE QUE JE SUIS UNE CHINOIKE !




 

 

 


 
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La mémoire des vaincus


Doro ne tenait plus sur le bâton, c'est lui le premier qui se jeta dans la bataille pour combattre aux côtés de cette jeune fille qui affirmait être une descendante du clan mythique.

L'animal, bien plus robuste qu'il ne paraissait de par son entraînement et son expérience des champs de bataille s'arracha un piquant pour le planter dans l'œil du garde à terre qui tenait la jambe de la brune. Celui-ci poussa un cri strident, tentant d'arracher le poil perçant du hérisson de son iris.
Un des gardes en retrait dégaina alors son épée courbée pour tenter de lacérer Doro.

Maika se leva. Il n'aimait pas se battre, il préférait danser et jouir de l'instant présent, mais dans un monde régit par la domination, la force était une protection nécessaire. Quand il allait briser un crâne ou broyer la gorge, il ne se posait plus de question. Lui n'usait jamais de la violence en premier, mais quand il répondait à une agression, c'était toujours au centuple.

Il s'approcha de celui qui avait tenté de couper son ami hérisson en deux, planta ses doigts à l'arrière de sa nuque et plongea le front du malheureux contre le rebord d'une table qui s'affaissa sur le choc. Le bougre ne se releva évidemment pas. Allait-il se relever un jour ? Maika n'en avait que faire. Les gens qui pensaient pouvoir ôter la vie d'un autre sans scrupule devaient s'attendre à se faire tuer de la même façon. De par le pacte qu'il avait signé, le danseur du Danzaemon savait qu'il n'allait pas vivre longtemps, mais plus encore, tuant sans vergogne, il considérait naturelle qu'un jour, le meurtre le frappe à son tour. Ceux qui avaient choisi cette vie devaient en assumer les conséquences. C'est pour les autres, ceux qui mourraient sans tuer que c'était injuste. Or, ce troubadour n'avait agressé personne. Il ne méritait donc pas l'acharnement qui pesait sur lui. Les gardes, soldats armés, eux, méritaient tous la mort, de par leur simple statut.

Le colosse à la chevelure hirsute composa des mudras. Un instant plus tard, cinq Maika parfaitement identiques regardaient les gardes d'un air mauvais.

Quand ils se jetèrent dans la bataille, deux d'entre eux disparurent sous les coups de lames des gardes les plus expérimentés. Cependant, les clones avaient eu le temps de placer un coup, sacrifiant leur défense pour une attaque certaine. Le sourire de satisfaction des gardes disparut quand l'un sentit la moitié de ses dents s'agiter dans la bouche, incapable de parler, il cria d'horreur. Le second lui fut touché par un coup de pied en plein foie. Sous la douleur et le choc de l'organe vital, il perdit connaissance en quelques instants. Laissant les autres occuper les gardes, le véritable acrobate arracha la jeune femme des mains des soldats en évitant son nodachi pour le moins impressionnant.
Il la cala sur son épaule et se sortit de l'auberge sans prendre le temps d'ouvrir la porte, défonçant les fenêtres qui donnaient sur la rue principale du village.

Doro qui s'était accroché à la chevelure du colosse juste avant la fuite regarda le dos de l'inconsciente.

- Maika, secoue pas trop ce sac, elle est blessée. Dit l'animal.

Maika pris donc la première rue qui tournait pour tenter de semer les gardes qui étaient déjà au loin. Il avait une vitesse qui dépassait grandement le commun des mortels et sa force lui permettait de ne presque pas sentir le poids de l'inconnue sur son épaule.

Le regard des passants se fit de plus en plus insistant. Il était étrange de voir cet homme imposant porté une fille sur son épaule et un hérisson sur l'autre. Malgré la suspicion, Maika continua jusqu'à une ruelle totalement déserte réservée à ce qui semblait être des teintureries. Il se plaça derrière d'énormes cuves de bois à l'odeur peu reluisante et déposa la demoiselle.

- Si tu veux mourir, y a des moyens plus rapides ! Et blessée en plus ! Dit-il en tapotant le bandage ensanglanté qui couvrait une partie de son buste. Maika, lui, c'est Doro. Maintenant que t'as foutu tout ce bordel, va falloir penser à nous sortir de cette place fortifiée. Ils sont déjà dus fermer les grandes portes. On peut tenter de fuir par un chariot transportant du blé ou foncer dans le tas. Assume ta connerie et mène donc notre fuite. Sinon, je vois pas pourquoi je m'encombrerai avec toi. C'est Doro qui a voulu t'aider, l'oublie pas.


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La mémoire des vaincus

 




 
~ feat. Maika





 


Tout se passa très vite et le sang battant mes tempes, je ne fis que très peu attention à ce qui se passait autour de moi, trop occupée à donner de sale coup de latte dans le bide de celui qui était à terre. Cependant, je ne manquais pas de remarquer qu’un hérisson s’était trimbalé jusque-là, puis avait planté un de ses piques dans l’œil d’un des soldats à terre. J’haussai un sourcil intrigué, mais je n’avais guère le temps de m’appesantir dessus, j’esquivai une attaque et enfonçai ma semelle dans l’entrejambe d’un de mes assaillants. Ce fut à ce moment-ci qu’il rentra dans la baston. Plus grand que moi, une longue chevelure en forme d’épine, un homme muni d’un bâton se lança dans la bataille, je ne le connaissais pas, mais, je ne disais pas non à un peu d’aide, car en moins de temps qu’il m’en faut pour le dire il éclata la tête de quelqu’un. L’autre désormais écrasé au sol avait essayé d’attaquer l’hérisson et il semblerait que le colosse n’avait pas vraiment apprécié cela à ce que je voyais.

J’étais trop occupée à me battre et je remarquai à peine qu’il y avait désormais cinq colosses. Nul doute qu’il possédait des talents de shinobi, même moi j’étais incapable de telle prouesse. Je n’avais pas le temps de réagir face à cela, j’enfonçai mon poing dans la face d’un des gardes. J’étais même prête à le décapiter fissa, cependant, je n’en eu pas le temps, car à peine je levais mon nodachi pour l’attaquer qu’on m’attrapait par le col et que tel un sac à patate, on détalait avec moi sur le dos. Je remarquai alors que c’était mon allié de fortune qui m’avait aidé. Je me retrouvais alors à côté de l’hérisson coincé dans la chevelure de l’autre. Je ne manquais pas de grogner et de jurer en quittant l’établissement :

« Z’AVEZ DE LA CHANCE QU’IL SOIT LA ! SINON JE VOUS AURAI BOUFFER TOUT CRU ! »

Je ne savais pas trop comment, mais l’autre colosse à la longue chevelure m’avait enlevé à ce combat. Pourquoi avait-il fait ça ? J’en savais trop rien, mais cela m’évitait quelques blessures et aux gardes, une sacrée belle branlée. Bien que je me sois débattu, je n’avais que guère eu le choix que de suivre et de me calmer. A chaque mouvement, mon flanc me lançait et je décidais que pour ne pas crever comme une merde, il était temps pour moi de me stopper un peu.

Je fermai les yeux et grimaçais durant tout le voyage, bien trop endolorie par cahotement de la course que m’infligeait l’autre. Après quelques minutes, il finit par me déposer prêt d’une cuve à l’odeur rance et je pus ainsi souffler et laisser un peu à ma plaie le temps d’arrêter d’hurler et transperçait mon corps à douleur à chaque mouvement.

Mais, à peine étais-je par terre à tenir le flanc, que déjà, l’autre m’assommait de reproche. J’haussai les yeux. Il ne comprenait pas de toute évidence de ce dont il parlait. Je n’étais pas suicidaire, je ne faisais que me battre pour ce que je pensais juste. En même temps, que pouvais-je attendre d’un fou qui parlait à un animal de compagnie. Je décidais de jouer son jeu quant à sa bestiole, sinon il allait me faire chier et m’assommer encore plus. Déjà que j’apprenais qu’il voulait que je trouve une solution pour pouvoir fuir la ville.

Une fois son petit monologue terminé, esquissant un sourire douloureux, je sifflai :

« J’ai pas demandé ton aide à ce que je sache ! Enfin, j’remercie ton ami d’avoir voulu m’aider. Je ne pouvais pas laisser le glorieux nom des Chinoike être entaché de la sorte. Se serait contraire à mon honneur ! Plutôt mourir que de laisser ce nom être entaché une fois de plus ! »

Je fis une pause et canalisant mon chakra dans mes pieds je posais l’un puis l’autre contre le côté de la cuve en bois. Je tenais désormais à l’horizontale à environ cinquante centimètres du sol. Je fis alors quelques pas haussant les épaules je repris :

« Si t’as tant envie de cela que je trouve un moyen de fuir, c’est simple : On grimpe aux remparts comme cela, on casse la gueule a ceux qui nous arrêteraient d’en haut, on fuit. Simple pratique et efficace. Vu ce que t’as fait dans l’auberge, tu sais probablement faire ça. C’est donc à prendre ou à laisser. »

C’était un plan simple, voir même simpliste, car on ne devait que s’approcher du rempart et commencer à marcher. En quelques secondes, on était en haut, on descendait et basta, c’était terminé. Rien de compliqué, car c’était moi qui y avais pensé. Je ne voyais pas pourquoi je devais me mettre la rate au court-bouillon sachant que je ne lui avais rien demandé. S’il ne voulait pas ? Qu’il aille se faire voir, ce n’était pas mon problème à moi.

Il ne restait plus qu’à voir, si Monsieur le sauveur acceptait de suivre mon plan, qui ne risquait pas de nous ridiculiser en nous cachant, deux grands gaillards comme nous dans une charrette. Que c’était ridicule. On était des guerriers et lui était doté d’une force surhumaine. Les gens comme nous ne fuyaient pas de manière ridicule. De plus, je ne voulais pas me battre, parce que c’était lui qui avait envenimé les choses. Une baston entre ivrogne, c’était à ça que je participais, pas à un pugilat avec tous les gardes de la ville.

Bref, tout cela pour dire que mon plan était le moins risqué et préservait mon honneur. Maintenant, à voir si l’autre marchait avec son hérisson de compagnie !




 

 

 


 
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Grimper par les remparts ?

La solution de la jeune femme était une évidence. Pourtant, Maika n'en était pas si sûr. Cette place-forte avait la grandeur d'une ville. Les remparts semblaient si hauts et épais qu'ils paraissaient indestructibles. Tous les dix mètres, une patrouille se croisait, le regard vide, une arbalète de large taille bandée pour pouvoir tirer le premier coup. Maika n'avait pas peur, il se savait plus rapide et agile que ses pauvres hommes, mais eux, n'avaient, pour le moment, strictement rien fait.

N'étant pas en mission pour Danzaemon, il n'avait aucune raison de tuer. Ils auraient pu tenter d'esquiver les carreaux empoisonnés et c'est ce qu'il avait l'intention de faire quand l'odeur alcoolisée du barde vint chatouiller ses narines.
Agitant le nez comme pour pister l'effluve, Maika se déplaça légèrement entre les énormes cuves de teintures, cherchant celui qui avait causé le courroux des gardes. Quelques dizaines de mètres plus loin, il l'aperçut enfin, terré entre les roues d' un immense bélier de bois et de métal.

La place était beaucoup plus grande, d'une forme carrée, elle épousait parfaitement les remparts d'une des vénérables tours du fort. Des dizaines de catapultes étaient alignées contre les blocs de pierre, prêtent à tirer sur les inconscients qui auraient prétendu les assiéger. De là, les armes dominaient tout le plateau de Karawar, s'élevant au-dessus des champs à perte de vue.
Cette place n'avait pas que la réputation d'être imprenable. Elle l'était réellement.

Les gardes qui cherchaient le malheureux conteur se firent rappeler par un des gradés stationnés sur ce qui devait être la caserne principale du fort. Maika put voir le barde s'affaisser de soulagement. Pourtant, ils n'étaient pas tirés d'affaires. Les shinobis auraient pu fuir, mais laisser seul le pauvre artiste était impensable pour l'Equilibriste de Danzaemon, avec autant de gardes aux alentours, ils allaient devoir faire vite, mais avec le poids du conteur, Maika ne pouvait pas esquiver aussi efficacement les projectiles. Un carreau, et il en était fini du pauvre homme.

- J'ai une idée ! S'écria Doro soudainement. Suis-moi.

À quelques mètres à peine, toujours partiellement camouflé par les engins de guerre, Doro se jeta dans une botte de foin qui était sans doute là pour nourrir les chevaux des chars de la garnison.

- Attrape trois bottes et ramène-les. Discrètement, si tu peux.Dit le petit animal.

Mais, malgré sa force et son agilité, le colosse avait du mal à se tenir courbé tout en portant le foin. Sous les conseils insupportables de Doro qui ordonnait des postures et des directions sans arrêt, ils finirent par se faire voir.

- Eh! chef, j'ai vu une botte de foin bouger vers là-bas...

- Quoi ? Allez voir !

- Et merde ! s'écria Maika.

Battre quelques gardes dans une auberge était une chose, affronter tout un régiment dans leur fief en était une autre.

- La grande catapulte ! Regarde ! Elle est chargée ! Dit Doro en pointant d'une griffe l'imposant engin de guerre qui embrassait les plaines en contrebas.

Le foin...la catapulte...Maika n'eut pas besoin de beaucoup de temps pour comprendre où son compagnon voulait en venir.

Il se précipita vers le barde et sans un mot, l'enfonça au beau milieu d'une botte jusqu'à ce qu'aucune partie du corps de l'artiste ne dépasse.
Se tournant vers la jeune femme qui se prétendait Chinoike, il lui jeta la paille amalgamée.

- Tu vas t'en servir comme bouclier pour la chute. Si on escalade, on meurt. Viens !

L'alerte avait été donnée. Les grandes cloches surplombant la tour venaient de sonner, faisant vibrer l'air et l'excitation de la police du grenier du continent. Les richesses de Karawar étaient grandes. Les voleurs n'étaient pas une denrée rare dans les environs. Sous une première pluie de flèche qui ne toucha miraculeusement pas Maika et l'artiste entouré de foin qu'il transportait.

Arrivés au bord de la catapulte, la deuxième salve de projectiles fut bloquée par l'épais bois de la construction.

- Si ça foire, c'est Doro qui a eu l'idée ! Cria Maika à la jeune femme juste avant d'enlever l'énorme rocher qui gisait sur le bras de la catapulte.

De toutes ses forces, il lança la boule de pierre en direction des quelques gardes qui n'étaient pas montés sur les remparts et déposa l'artiste toujours enfermé dans l'herbe sèche.

- Il va falloir que tu me fasses gagner du temps ! Dit Maika à sa nouvelle partenaire. Je dois attacher une corde au levier. Ensuite, on monte et on dégage. N'oublie pas de te servir de la botte pour l'atterrissage. Espérons que les champs vont aussi amortir notre chute.

Maika se jeta aussitôt sur la catapulte d'à côté pour en défaire un des cordages. Il l'arracha et se mit consciencieusement à attacher celui-ci au levier de leur salut.

Il avait toute confiance en la furie pour gagner du temps. Il ne fallait pas non plus qu'elle se mette trop en danger. Il n'y allait avoir qu'un seul décollage.
Quand le mécanisme de fortune fut enfin prêt, Maika s'empara de son foin et le cala contre sa poitrine, le temps de monter sur le moyen de transport improvisé.

- Chinoike ! On y va ! Cria-t-il, la main serrée sur un kunai prêt à trancher la corde et la pesanteur qui les clouait au sol dans le même mouvement.
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La mémoire des vaincus

 




 
~ feat. Maika





 


A quel moment tout s’était barré en couilles ? Je n’en savais trop rien, ce que je savais cependant, c’était que catapulté dans les airs en tenant un ballot de paille comme un marmot tient le sein de sa mère, remettait mes choix de vie en jeu. J’hurlais à plein poumons, les yeux exorbités ! Quelle merde que cette situation. Mon plan était-il si à chier que ça ? Je n’en savais trop rien, mais Môsieur avec son hérisson avait décidé qu’il était mauvais et j’avais suivi chacun de ses choix pour arriver jusqu’à ce moment.

Je voyais toute ma vie repasser devant mes yeux. Et ce que j’y voyais était beaucoup trop cours : ça craignait, je ne voulais pas crever comme cela moi. Je voulais survivre et vivre de grande aventure à base de massacre de population ennemis moi. Si je survivais à cette aventure, le monde pouvait être sûr que la prochaine fois, j’essaierai de fermer ma gueule. En tout cas, j’essaierai, je me battrai contre moi-même pour ne pas le faire…

C’est peine perdue ma vieille, tu finiras comme à chaque fois, une monstresse assoiffée de sang.

Je revoyais toute la scène repasser devant mes yeux.

Au regard qu’il avait eu en levant les yeux vers les remparts, il était clair que mon idée de grimper ne lui plaisait pas. En y regardant de plus près, c’était vrai qu’il y avait pas mal de gens qui bougeaient là-haut… enfin, rien qui ne puisse réellement me faire peur, j’avais déjà vécu pire. Surtout que sans un seul mot, l’immense barrique commença à rassembler des bottes de foins, suivant son hérisson qui semblait lui parler. J’étais tombé sur un sacré dingue, avec Tsumi, ça commençait à faire beaucoup ! Mais, je comptais profiter du bordel qu’ils allaient mettre pour m’enfuir. J’allais suivre le gars sans discuter, même si c’était déshonorant pour des shinobis… J’étais réduite à bien des choses malheureusement.

Surtout qu’on ne me disait rien de ce qu’ils faisaient, j’étais dans le nord et ça rendait les choses bien compliquées. Quand on m’envoya un ballot de paille, je fronçais les sourcils et haussais les épaules, silencieuses, ne comprenant pas vraiment ce qu’on attendait de moi… Il parlait de chute, mais comment ça ? On était en bas, il n’y avait pas de raison qu’on tombe… C’était ridicule. Surtout que si on voulait fuir, il fallait se dépêcher, les gardes se rapprochaient et n’allait pas tarder à se ramener par là. Avec mon plan, on aurait au moins été à mi-distance ! Ça aurait au moins été rapide, plus que de chercher un plan incompréhensible à base de paille. On faisait quoi avec de la paille ? Au mieux on faisait des chapeaux ou on donnait à manger aux vaches…

Je commençais à désespérer qu’on me mette au parfum et ça commençait grave à me saouler ! Je grognais et marmonnais dans ma barbe, gavée de tout cela. Surtout que selon lui, mon plan c’était la mort. Je n’y croyais pas, j’étais persuadée que moi je survivrai ! J’étais une teigneuse, je ne pouvais pas clamser si facilement. Je n’étais pas une petite fleur fragile !

La ville était désormais en effervescence et ça n’allait pas tarder à nous tomber sur le coin de nez. Caché derrière le bois, des flèches n’allaient pas tarder à nous toucher, quelle plaie ! J’avais de plus en plus de mal à garder ma fureur en moi, j’étais sur le point d’explosée et je grommelais :

« Ville de merde ! Gens de merde, Gardes de merde ! Vivement qu’je me tire ! »

Surtout que le géant mettait la faute sur son hérisson si jamais ça ne marchait pas ! Quelle plaie, j’vous jure ! Je levais les yeux aux ciels, j’allais finir par mourir comme une merde à suivre leur plan de merde !

Surtout que désormais que je voyais les choses avancées, il me semblait percevoir ce que nous allions faire et cela m’inspirait un rire nerveux. En balançant sur le côté un rocher d’une catapulte, la suite ne faisait plus aucun doute : On allait se catapulter d’ici, littéralement. C’était une idée de dingue, complètement folle, si nous survivions, c’était un miracle ! Mais, dommage pour ma pauvre gueule, mais j’avoue plus de chance balancer dans les airs avec cet engin de l’enfer qu’en me battant contre chaque garde qui allait arriver. Je n’avais pas trop le choix, fallait croire que j’étais suicidaire pour accepter l’idée si rapidement.

Ma douleur à la poitrine me lançait toujours et en plus, on me demandait de retenir les gardes ? Bon, peu importait, rester statique commençait à me faire vriller. Vu que nous allions partir avec panache, autant foutre une bonne branlée à tous ses gus. Je répondis alors en gloussant sous l’effet des nerfs qui me lâchaient :

« Pas d’problème ! J’y penserai quand j’tomberai ! »

Et sans un mot, je partis, dégainant mon splendide nodachi, je m’élançais et je me débrouillai pour que les fantassins s’approchaient de moi. À chaque flèche que je me prenais, j’envoyais un flot de sang pour briser les flèches qui suivaient. Je tentais de parer chaque coup qu’on m’envoyait, mais je me prenais quand même certains coups, c’était galère et j’souffrais un peu. Juste au moment où on m’appela pour me dire que c’était bon. Sans un mot, je plongeais mon sabre par terre et que tout explosa au sol. Un sourire sadique je bondis vers la catapulte et attrapai au passage mon ballot de paille.

Ce fut à ce moment-ci que la lame se trancha et que nous fûmes tous projetés dans les airs.

Voilà comment j’en étais arrivé là, à me vider les poumons de tout mon air, horrifié par le vol plané que j’étais en train d’effectuer et que le colosse, son hérisson et le barde que j’avais protégé faisaient aussi. Quelle sombre galère, j’avais ouvert ma gueule et j’en payais les conséquences ! Mais, je ne pouvais pas décemment laisser l’honneur des miens être piétinés. C’était quelque chose que je ne pouvais pas tolérer !

Après une accélération qui avait paru duré une éternité et une chute qui sembla elle aussi duré une éternité, je finis par percuter le sol, le ballot de paille en avant et de me réceptionner tant bien que mal. Sous l’effet de l’adrénaline, je ne sentais rien, à part mon estomac qui se soulevait violemment. Je lâchais alors une galette de gerbe sur le côté. Un filet de bile me restait en travers de la gorge. Ma blessure au flanc s’était rouverte : le cas classique de ma pauvre poire qui n’avait encore rien gérer du tout…

Ça commençait un peu à devenir redondant ça, me retrouver dans une situation de merde, me faire blesser, qu’un parfait inconnu me sauve les miches, fuir très loin. Je secouais la tête pour me remettre les quelques neurones que je n’avais pas perdus à cause de la chute. Je fronçais les sourcils et alors que ma tête tournait et que mon équilibre me laissait tomber, j’hoquetai, misérable :

« Personne n’est mort ? »

Mais, à peine que les réponses me parvenaient que déjà, les flèches commençaient à pleuvoir de notre côté. Je laissais aller un grognement déçu ainsi qu’une moue dépitée et attrapant le barde et Goro le hérisson, je m’élançais à toute vitesse dans les champs, persuadée que le géant me suivra. Le barde en sac à patate, le hérisson dans une poche sur ma veste, je détalai comme une lapine… En hurlant :

« Ça craint vraiment, faut qu’on se tire ! »

C’était un peu chiant de fuir, voir même carrément saoulant… Mais, on n’avait pas le choix, si on ne voulait pas mourir, c’était la seule chose à faire… Encore un endroit où il serait mieux pour moi de ne pas remettre les pieds. La liste s’allongeait et je n’étais pas sûre de réussir à la garder longtemps en tête.

Après une durée qui me parut infinis de course, qui n’avait pas amélioré mon état, loin de là, je me stoppais, écarlate et laissant redescendre le barde, me pliait en deux et soufflait comme un bœuf… Quelle galère. Je me retournais alors et demandais :

« On les a semés tu crois ? »




 

 

 


 
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La sensation de s'élever dans les airs était quelque chose de nouveau pour Maika comme pour Doro. Pendant quelques secondes, ils sentirent leurs estomacs remonter dans l'abdomen, accentuant l'effet de légèreté, mais aussi le contre-nature intrinsèque de ce genre de mouvement pour un corps humain.
Après une stagnation d'une demi-seconde, le petit groupe entama sa chute entre les flèches qui tombaient à la même allure autour d'eux. Écrasant la botte de paille sous son poids, le colosse eut à peine le temps d'apercevoir la jeune fille attraper Doro et le barde avant de filer dans les champs de blé qui tapissait les alentours.

Maika resta en retrait quelques instants pour retarder les quelques gardes qui étaient déjà à leur poursuite. Il composa les mudras du clonage d'ombre et laissa ainsi ses copies se farcir les pauvres soldats.

Usant de sa vitesse bien supérieure à la moyenne, l'Équilibriste du Danzaemon ne tarda pas à rattraper la petite troupe de fuyards sur un petit chemin entre deux champs.

- On les a semés tu crois ?Demanda-t-elle.

- Je pense que oui, bordel, on est pas passé loin de la catastrophe.

À ce moment, un chariot plein de sac de céréales passa juste devant eux. Le paysan qui dirigeait les montures semblaient à moitié assoupi, une pipe tombant légèrement à la commissure de ses lèvres et son chapeau recouvrant entièrement le regard. À un petit trot, les chevaux paraissaient savoir d'eux-mêmes où ils allaient. Et par chance, ils partaient dans la direction opposée à la forteresse.

Incapable de soigner la jeune fille qui saignait toujours, il l'attrapa avec le plus de douceur possible et grimpa dans la charrette.

Sous les sacs en toile de jute, Maika sentit l'odeur des épées polies à l'huile de mauvaise qualité typique des gardes de la ville s'éloigner.

Quand enfin, il se décida à sortir sa tignasse, le soleil disparaissait sous l'horizon dans une explosion orangé qui donnait aux multiples champs et leurs couleurs un aspect presque surnaturel.

Celui qui tenait les rênes en apparence, toujours assoupi, laissait ses bêtes mener la danse, tout était calme, paisible. Les paysans étaient rentrés chez eux, et, entre les parterres de végétaux aux teintes pastelles, des petites cabanes de bois claire laissaient échapper un doux filet de fumée, prémisse d'un bon repas pour toute la famille.

Après la scène de chaos qu'ils avaient vécue un instant auparavant, cette parenthèse rythmée par le bruit des fers sur les quelques pierres qui jonchaient le chemin de terre semblait presque hypnotique. Maika regardait le paysage, happé par cet instant qui contrastait tant avec ce qu'il venait de vivre.
Enfin, quand ils furent assez loin pour ne plus voir la forteresse, il invita tout le monde à descendre. La cahute continua sa course linéaire et douce, trottant vers le grand lac et ses entrepôts marins.
Maika lui, invita le petit groupe à s'enfoncer dans le petit bois de bambous à quelques centaines de mètres.

Là-bas, avec l'aide de Doro, ils construisirent un abri de fortune composé de tronc souple de bambou plié en arc de cercle. La force du danseur lui permettait une telle prouesse et en quelques heures, une cabane assez solide pour résister à une petite tempête émergea.

Ce fut qu'une fois le feu allumé que Maika se préoccupa de l'état de santé de la jeune femme.

- Ça va ? J'y connais rien à la médecine. Va falloir que tu te démerdes toute seule. Quelle idée de se battre quand on est blessé. Pour des insultes. Tu es susceptible concernant le clan du sang.

- Y a que la vérité qui blesse ! Dit Doro dans un éclat alors qu'il récurait avec vigueur un médaillon qu'il avait sans doute volé durant l'échappée.

- Ta gueule, elle serait capable de te sauter dessus si elle comprenait.

- Rien à foutre, je la stab-stab cette conne qui agit comme un taureau. Quoi ? Tu me crois pas ? Fous-lui des pupilles rouges devant les yeux et tu verras. Laisse-là se démerder. Elle va crever à force de vouloir faire la justicière des victimes.

- Ta gueule, j'ai dit.

- Je vais aller me faire une limace ou deux, elles au moins elles sont molles pour quelque chose, mon putain d'estomac ! Je refuse de l'aider ! Elle va crever avant de devenir forte avec ce genre de comportement de chevalier de mes deux !

Doro s'éloigna, passablement agacé par l'attitude de son compagnon humain.
Encore une fois, ils allaient rester plusieurs jours avec une inconnue et un putain de barde, tout ça parce que ce con de danseur s'était mis en tête que transmettre son savoir était une façon de luter contre la toute-puissance des Daimiyo. Il connaissait le scénario par cœur. Après une discussion, il allait lui proposer d'enrichir son répertoire d'une technique. Et lui, Doro, allait devoir jouer les adversaires. Toujours la même chose. Aider et danser au lieu de voler et danser. Maudissant le jour où le scientifique les avait réunis, le hérisson se délecta des insectes qui grouillaient dans la forêt, laissant les humains seuls avec leur connerie.

Avec quelques poignées de céréales, des cœurs de bambous, et des herbes fraîches, on pouvait faire des merveilles. Maika n'était pas de la branche des dresseurs de son cirque, spécialistes reconnus dans la chasse et la survie en milieu sauvage, mais il avait des bases. En écrasant les grains contre des pierres planes qu'il mélangea à de l'eau pure, il obtint une pâte qu'il fit cuire sur le charbon de bois. Il grilla les cœurs et les plaça avec les herbes au centre de la galette de céréales.

- Tiens, mange, tu en as besoin. Dit-il sans un sourire. Si tu veux, je peux t'apprendre à créer des clones. Quand on s'expose comme toi, il faut avoir des stratagèmes. Je pense que tu maîtrises le chakra, tu as un don pour manier le nodachi, c'est clair, mais face à un véritable ninja entraîné, je ne te donne pas une minute de survie. Tu combats avec tes tripes, pas avec ta tête. Je peux te rendre plus forte, si tu obéis et écoutes. Pour le moment, soigne-toi ou démerde-toi pour te faire soigner. Dit-il avant de se tourner vers le fond de l'abri pour se reposer.
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La mémoire des vaincus

 




 
~ feat. Maika





 


Selon le colosse, on avait frôlé la catastrophe… J’étais toujours en vie, lui aussi, le barbe aussi, même le hérisson. Tout s’était bien passé, presque trop bien. Un sale goût me restait en travers de la gorge ! J’avais beau ne pas donner bien beaucoup de crédit à l’honneur, fuir la queue entre les jambes m’inspirait une grande pitié pour moi-même. Je n’avais pas défendu les intérêts du clan jusqu’à la mort… j’avais échoué dans ma tâche. Je me sentais si pitoyable, fuir ne réglait rien, dans la vie, il fallait attaquer, massacrer, écraser pour se faire respecter, fuir c’était… c’était un truc de faible… Comment j’étais censé être utile pour le clan si je partais la queue entre les jambes au premier danger…

Mais, j’avais survécu… Mais, j’avais la rage… Trop de sentiment contradictoire se battaient en moi et je n’arrivais pas à savoir que quel pied danser… Quelle merde ! Et alors qu’un son m’arrivait dans les oreilles, je remarquais le clapotement des sabots d’un cheval. Une charrette se dirigea vers nous. J’étais soulagée que ce ne soit pas les gardes, mais honteuse de cette joie !

Je me pliais en deux d’un coup, le souffle court. L’adrénaline cessait peu à peu de parcourir mon corps et je remarquais alors que ma plaie s’était rouverte bien franchement et que j’étais tâchée de sang, le mien. Je sentis un frisson me parcourir d’un coup. Je grelottais et ma vue tournait… Ma peau avait-elle toujours été aussi blanche aux allures bleues ? Je n’allais pas bien et alors que j’allais m’effondrer sur le sol, on m’attrapa et on me porta jusqu’à l’arrière de la charrette et je ne me débattis même pas, me contentant de mordre ma lèvre, aussi fort que je le pouvais, jusqu’à sentir le goût terreux du sang dans ma gorge. Je plissais les yeux et me cachait dans les sacs de toile qui par leur contact me grattait la peau, grimaçant de douleur… Je n’allais pas bien et ça n’allait pas s’arranger… Je me concentrais pour ne plus ressentir la douleur, mais ma sueur s’infiltrait déjà dans ma plaie et ça faisait un mal de chien. J’allais devoir refaire mes pansements.
J’étais sur le point de tourner de l’œil et ne disais plus rien, ni ne bougeais, chaque putain de geste était une torture et je ne voulais pas couiner comme une petite merde ! Je n’étais pas une créature toute faible, j’avais un minimum de fierté ! Il m’avait déjà porté deux fois et même si ça m’avait probablement sauvé la vie, ça n’en restait pas moins humiliant, bien comme il le fallait même !

Ça me donnait l’impression que rien n’avait changé, que j’étais la même qu’avec Genkishi ce jour-là… que je ne pouvais pas survivre seule, que j’avais besoin des autres ! J’étais pitoyable et un jet de bile me traversa la gorge ! J’avais envie de dégueuler toute ma frustration. J’étais incapable de me sauver moi ou de sauver n’importe qui d’autres… on devait même me sauver, utilité zéro pauvre conne !

Je restais immobile les yeux clos, ayant désormais un léger rayon de soleil qui me tapait la peau ! Cela me réchauffait un peu et je ne grelottais plus. Mais, j’étais si fatiguée, mes paupières étaient si lourdes, c’était comme si je n’avais pas dormi depuis des jours. Dur à accepter d’avoir été terrassé pour si peu. C’était comme un cauchemar que je revivais encore… Peut-être que si j’étais morte là-bas ça aurait été plus simple. Je n’aurais pas à subir toutes sortes d’illuminations sous l’effet de la fièvre. Je divaguais et heureusement que je fermais ma gueule pour ne pas aggraver mon cas !

Finalement, après quelques instants de plus passé les yeux fermés, on m’invita à descendre, je grommelais, mais je m’exécutais et descendis péniblement, me tenant le flanc et traînant de la patte. Rester seule, c’était mourir et vu que j’avais survécu, autant ne pas gâcher autant d’effort et continuer à rester en vie, même si pour ma fierté, c’était encore se traîner dans la boue un moment. Je n’étais pas une misérable acceptant ça si facilement et ça me coûtait de dépendre de quelqu’un et je n’avais pas le choix ! Etsu serait peiné d’apprendre que j’étais morte dans mon coin, sur un bord de la route… seule.

Je secouai la tête pour tenter de me reconcentrer et continuais de marcher, prise d’effroyable tremblements ! Si je survivais, je le jurais, cette fois serait la bonne, plus personne n’aura besoin de me sauver ! Je finis par m’étaler par terre toujours silencieuse, retenant des gémissements. On ne m’entendra pas hurler au moins !

Le colosse se mit alors à préparer un abri avec les bambous en proximité, moi, je me traînais jusqu’à réussir à m’asseoir plus où mois et arrachant mes bandages, remarqua que la plaie n’était pas belle. Je grommelais et tranchant un bambou, me plaçais un morceau dans la bouche et munie d’un linge que je demandais au barde de mouiller, je commençais précautionneusement à retirer toutes les saletés et dedans, frémissement à chaque mouvement et faillis tomber dans les pommes et gerber à plusieurs reprises, mais je tins bon, coûte que coûte !

Le colosse alluma alors un feu et se dirigea vers moi, alors que la plupart de mes soins étaient terminés… j’étais blafarde et je grelottais toujours, j’étais dans un état misérable. Ce ne fut qu’une fois le feu que j’eus une idée, douloureuse évidemment. Il m’indiqua qu’il n’était pas soigneur et que j’avais des drôles d’idée de me battre blessée. Ainsi donc, il m’indiqua que je devrais me débrouiller, souriant de toutes mes dents dans un rictus de douleur, je jappais en désignant toutes les cicatrices qui couturaient mon corps :

« Ça va, les blessures, j’ai l’habitude ! »

Je me tordis de douleur et repris, les yeux mouillant de douleur :

« C’était nécessaire de se battre ! Les miens ont été tués alors qu’ils n’avaient rien fait ! j’pouvais pas laisser un innocent mourir comme ça… On a tous perdu, notre maison, nos familles… il ne reste que l’honneur… je m’y accroche ! »

J’étais haletante de douleur et retint un nouveau cri alors que j’aboyais au barde de faire chauffer de l’eau ! J’allais régler cette blessure de malheur ! Une fois qu’il m’apporta l’eau brûlante, je trempais un linge dedans et commença à désinfecter ma plaie. Je serrais tellement les dents que les morceaux de bambou explosèrent. J’étais à deux doigts de m’évanouir, puis récupérant mon tantô dont j’avais laissé la lame sur le feu, je commençais péniblement à cautériser la plaie. Cette fois-ci je ne réussis pas à camoufler ni mes pleurs, ni mes hurlements, ni ma douleur.

Ma balafre était rougeoyante et difforme, comme de la chaire qui aurait pris forme de manière absurde et aléatoire. C’était probablement la balafre la moins belle de toute, la chaire était cloquée, saignait à quelques endroits. C’était absurde et horrible. L’opération avait duré presque une demi-heure d’horreur. Mais au moins, je ne perdrais plus de sang. J’étais trempée de sueur et ma chemise avait été transformé en linge et en pansement et j’avais du coup, plus qu’une brassière sur la poitrine. J’avais le dos tâché de sueur, le front écarlate, je transpirais à grosse goutte. Mon corps entier se battait contre la souffrance !

Après quelque temps, le colosse et son hérisson revint vers moi et me donna du maïs grillé, je l’attrapais et le dévorait goulûment, avec tout ce que l’autre m’apportait ! Il avait raison, je devais manger pour me rétablir ! En plus de cernes noirs sous mes yeux, ils étaient désormais gonflés et injectés de sang… Je ne devais pas avoir belle mine !

Je grognais alors que j’avais fait de mon mieux, mais que je n’étais pas médecin, que j’pouvais pas faire de miracle ! seul le temps me permettra de me rétablir !

J’avais déjà fait le nécessaire pour me soigner. La proposition de l’homme trottait dans ma tête, je savais créer des clones avec mon sang même. Et je ne me battais pas avec ma tête, c’était vrai ! Me demander de le faire serait injuste, autant que de demander à un cul de jatte de marché. Certains avaient des capacités, d’autres non. Moi, j’étais conne mais forte.

Même s’il n’avait pas vraiment tort sur ma durée de survie ! J’enrageais complètement ! Je ne pouvais pas laisser cela arrivé ! Je devais survivre pour le clan ! Il me fallait devenir plus forte pour faire face à tout, aux dangers !

J’étais restée vers l’entrée de l’abri, assise à alterner entre moment de sommeil et crise de grelottement. Quelle plaie que cette blessure ! J’avais poussé mon corps trop loin et j’en payais le prix ! La prochaine fois sera différente, j’en étais sûre !

Je dormis jusqu’au lendemain, parce que j’étais de toute façon incapable de bouger dans mon état. Le lendemain matin, j’avais déjà repris des forces et du chakra, mais ma santé n’était pas aux beaux jours. Ma balafre sur le flanc était horrible et difforme. J’esquissai une grimace de dégoût en la revoyant. Quelle plaie !

En voyant le colosse, je lui demandais alors, consciente que n’importe quel tour pourrait me permettre devenir plus forte et d’aider mon clan :

« Je… Au fait, je me suis pas présenté hier… Moi c’est Hitagi… Chinoike Hitagi… et toi ? Parce que j’s’rais bien intéressée pour avoir ton truc pour te cloner parce que je sais bien faire quelques tours de ce genre avec mon sang mais… mais si c’est ceux de la veille, ça s’ra mieux que j’sais faire…  S’il te plaît, rends-moi plus forte !»

Chaque moment dans ma vie, me demandait de me rouler dans la merde pour en revenir plus forte ! Mais, cela ne durera plus longtemps ! Je serais devenir plus forte ! Pour que plus jamais ça m’arrive ! Rira bien qui rira le dernier, je ne me ferais pas avoir par la vie ! Elle aura beau me baiser, au final, c’est moi qui la baisera!

 

 

 


 
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Maika ne s'entraînait que pour deux raisons, la préservation de ceux qu'il aimait et la nécessité de briser la malédiction de Danzaemon afin de retrouver son amour par-delà la vie.
Il comprenait l'envie de cette jeune femme, la volonté de devenir plus forte pour lutter contre un fléau, pour un idéal, ou pour vivre tout simplement. Il n'avait jamais eu sa fougue, ni son tempérament explosif. Lui, aimait danser. Se battre était toujours la dernière solution, et c'est bien pour cela qu'il prenait bien soin d'écourter le combat au maximum. Quand il fallait se défendre ou attaquer, Maika visait les points vitaux, arrachait tout ce qui pouvait se trouver sous ses doigts ou ses dents, il tuait rapidement et sans une once de pitié quand il était acculé. La fuite restait sa meilleure parade face au combat, comme cette fois-ci.

Il laissa la jeune Chinoike se reposer le temps qu'il fallait. Il n'avait pas de projet, pas de maître à qui obéir. Il devait rentrer près des siens, certes, mais il n'avait aucun compte à rebours. Il lui arrivait de partir des mois sans donner de nouvelles. L'Augure se chargeait alors de le surveiller, mais il n'en avait que faire. Il ne cachait pas ses intentions : la puissance ultime pour son salut.

Si son unique objectif de vie était purement égoïste, il admirait le dévouement de cette femme pour son clan, la défense de son histoire et de son honneur.
D'un caractère pas très affable, les jours qui suivirent furent marqués de longs silences. Maika entraînait son corps en attendant que la petite se remette. Il préparait le repas et allait se coucher après avoir alimenté le feu.

Enfin, quand il sentit que la jeune femme était fin prête, il l'invita à le suivre dans la forêt de bambous. Après une petite demi-heure de marche, ils se retrouvèrent au milieu d'une prairie tellement ronde qu'elle semblait artificielle. Chaque immense pousse de bambou avait été arrachée, soulevant une terre meuble et humide qui allait servir de tatami pour les combats.

Doro, accroché sur l'épaule du colosse, lançait des petites pierres à la jeune femme en la fixant d'un air mauvais et en couinant.

- Nullarde ! Nullarde ! C'est un cas perdu la Chinoike de mes-deux !

Ignorant l'horrible hérisson, Maika demanda à la jeune femme de déposer son arme et de bien observer les mudras qu'il effectuait.

Après une phrase d'invocation, quatre Maika se tenait aux côtés de l'original, esquissant quelques pas de danse avant de disparaître dans un nuage de fumée.

- Si tu maîtrises le clone de base, celui-ci n'est pas tellement différent, seule la quantité de chakra diffère. N'hésite pas à mettre la dose, cette technique est coûteuse en énergie. Dit-il d'un ton neutre.
Alors que la Chinoike se mettait en place, Maika prit le temps d'observer la jeune femme.

Un corps fin mais musculeux. Une peau bardée de cicatrices, mais au grain fin, comme préservé par le grand froid. Une stature plutôt élancée, un joli minois. C'était une jolie fille, à n'en pas douter. Maika, pourtant, ne s'intéressait pas aux jeux des amours. De toute sa vie, il n'en avait eu qu'un, et portait aujourd'hui son prénom en signe de fidélité éternelle.

Le danseur s'approcha de la jeune fille pour remonter sa mèche d'un geste précis et délicat.

- Des cheveux dans les yeux, ce n'est pas un bon début. Enlève cette mèche. Dit-il amusé. Bon, je vais te laisser lancer la technique autant de fois qu'il faut pour que tu y arrives. Ensuite, on passera à la pratique. Tu affronteras Doro avec des contraintes. Sans ton épée et tu imagines, à l'aide de tes clones. Je vais chercher à manger pour ce soir. Doro restera là avec toi.

- Tu veux vraiment rendre ma vie déjà bien pourrie, encore plus répugnante ?! Et ben tu sais quoi ! Va te faire foutre ! Je vais pas regarder une gamine tenter de faire des clones ? Elle est déjà assez moche toute seule pour gâcher le paysage, tu veux que je dégueule mes asticots aux baies ou quoi ? Eh, reviens ici ! C'est un ordre.... Cria le hérisson à son compagnon humain qui déjà, disparaissait entre les tiges épaisses de la forêt.

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La mémoire des vaincus

 




 
~ feat. Maika





 


Après quelques jours à juste bouffer et pioncer, mieux qu’une chienne de compagnie, je me sentais enfin mieux. Après avoir combattu, l’anémie, la fièvre et probablement deux trois infections, j’étais de nouveau sur pied, pas au meilleur de ma forme, mais bien assez pour pouvoir espérer maîtriser des nouveaux tours. J’avais donc suivi le type docilement, sans rien dire. Les jours passés à me retaper avaient été très silencieux, j’étais pas du genre très loquace ! Je gardais ma langue dans ma poche et je fermais ma gueule. J’étais pas très douée avec les mots, communiquer ce n’était pas mon fort, du coup je disais rien, enfin, ça c’était quand j’étais pas envahi par le flot d’émotion qui me traversait, là par contre, les mots sortaient pas mal. Voilà, j’avais donc suivi cet homme dont je connaissais à peine le nom, un nom de gonzesse qui plus est : Maika.

Je n’avais pas peur de lui, s’il avait voulu me faire la peau, il aurait eu la facilité et l’occasion de le faire bien avant, lorsque je me remettais de mes blessures. Je n’avais rien à craindre et c’était pour cela que je le suivais si facilement. Nous arrivâmes après quelque temps dans une clairière, typiquement le genre de lieu parfait pour un entraînement.

Je tâchais alors de me concentrer sur les explications du colosse qui m’avait gentiment proposé de m’entraîner, je songeais que je n’aurais jamais fait quelque chose du genre, si c’était pour me refaire disputer par Etsu et qu’on me prenne pour une traîtresse, je passais mon tour, manquerais plus que ça que je déçoive tout le monde… Même si du coup, j’étais un peu peinée de me dire que j’allais profiter des enseignements de Maika, mais ne rien lui apprendre. Malheureusement pour lui, je marchais sur des œufs, je ne pouvais rien faire.

Du coup, les oreilles ouvertes, j’essayais de me concentrer pour entendre et comprendre au mieux les enseignements du colosse. Il donnait de son temps pour moi, je devais donc respecter ce temps. Mais me concentrer était vachement dur ce à cause de l’hérisson qui m’envoyait des cailloux pour je ne sais quelle raison ! Il me gavait un peu, en le regardant, je me demandais alors quel goût la viande d’hérisson avait. Me faire bombarder ne me facilitait pas la tâche et m’agaçait, heureusement pour lui que le colosse veillait sur lui, car sinon, je l’aurais déjà cuit sur une broche ! Doro cuit aux braises, voilà une perspective réjouissante et délicieuse !

Je laissais tomber mon sabre et observa les mudras effectuées par le géant. Quelques enchaînements m’étaient familiers et me rappelait certaines de mes techniques, dont mes clones de sang, mais c’était beaucoup plus rapide, complexe et long. Les enchaînements ne m’étaient pas familier, encore avec mes dons héréditaires, il y avait toujours des segments identiques qui se ressemblaient, là, c’était bien différent et je fus bien en peine de retenir la masse de signe pour pouvoir malaxer le chakra et faire apparaître des sosies.

Cinq Maika se trouvaient devant moi, encore une fois, je restais émerveillée par la maîtrise exceptionnelle du chakra de l’homme, je n’étais pas capable de telles prouesses moi. L’autre avait beau dire que seule la quantité de chakra différait, j’avais du mal à y croire. J’avais déjà du mal à me souvenir de séries mudras simple et basique, alors celle-ci, ça dépassait tout. Mais, je ne voulais pas abandonner, je demandais alors au colosse de me remontrer la série de gestes pour malaxer le chakra. Une fois satisfaite de ma mémoire en ayant retenu à peu près tous les symboles, je joins alors les mains, vida mes poumons de tout l’air, resta en apnée, sentit les battements de mon cœur ralentir, mes mains étaient moites, ma hanche me faisait souffrir, ma peau me tirait constamment. Je papillonnais des yeux, bougeait légèrement les pieds sur le sol pour stabiliser ma position. Un fin filet d’air s’échappait de mes narines.

Mais, avant même que je ne puisse exécuter le moindre geste, une mèche de cheveux tomba devant mes yeux, je louchais et foudroyais du regard ce qui me gênait, je n’eus même pas le temps de bouger d’un centimètre que déjà, un des Maika avait bondi et doucement, avait replacé mes cheveux derrière mon oreille, et me disputa, un peu amusé. Je cassais ma position et sortant une lanière de cuire, attachait tous ces cheveux en arrière dans une petite queue de cheval, autant que le permettait ma crinière tombant au niveau de la moitié de ma nuque.

Et alors qu’il me prodiguait ces conseils, le colosse finit par disparaître, expliquant qu’il allait chercher à manger pour ce soir. Il disparut, me laissant avec l’hérisson qui m’avait jeté des cailloux. Je plissais les yeux, le regardai lui, puis mon sabre, je songeai quelques secondes à le faire cuir à la broche, puis ne voulant pas toucher à l’ami de Maika, j’abandonnai cette idée. Il semblerait que cette petite créature allait vivre encore un peu.

Je me détournais de la petite créature et songeait aux paroles du colosse, je me rendis compte que vu ma faible quantité de chakra qui me coulait dans les veines et dans mon corps, je serais bien en peine de créer plus d’un clone. C’était même probablement la base même de la technique, tout d’abord réussir à créer un clone, puis un second. Je ne me faisais pas d’illusion, créer un clone serait probablement suffisant pour l’instant. Mais, encore fallait-il réussir quelque chose qui n’était pas intuitif pour moi. Lorsque je maniais le sabre, mon corps se souvenait des mouvements, mes muscles connaissaient parfaitement les gestes, les tensions et tout ce qui allait, mon corps connaissait les mouvements à force de les répéter, c’était presque intuitif, pas simple à maîtriser, mais intuitif. Pour ma maîtrise de mes dons héréditaires, mon corps se souvenait du sang qui s’échappait de comment le solidifier, c’était une seconde nature, tenant de l’instinct. Mais, pour le ninpo, c’était moins simple, ça ne coulait pas de source, ce n’était pas naturel et c’était ce qui me rendait anxieuse à l’idée de ne pas réussir à maîtriser la technique.

Je m’entraînais alors à seulement exécuter les séries de mudras pour les réussir à tous les coups et ancré dans ma mémoire musculaire ces gestes précis qui permettaient de faire couler le chakra en moi, le faire bouillonner, le malaxer pour transcender les capacités normales d’un être humain. A force de plusieurs heures, mettant les muscles de mes doigts et de mes avant-bras dans tous leurs états, tant certains mudras n’étaient pas souvent utilisés, utilisant donc des muscles peu sollicités. J’étais désormais capable d’exécuter la série d’affilée sans me tromper et avec une vitesse bien suffisante pour être utilisé en combat. Chaque mouvement faisait bouillonner le chakra en moi et j’allais bientôt passer à la partie ou j’allais extérioriser ce chakra.

Je me plaçais alors et commença à malaxer dans ton mon corps le chakra, avant de joindre mes mains et de réaliser tour à tour chaque mudra, me concentrant pour expulser tout ce chakra malaxer dans l’espoir de formé un clone. J’eus alors l’impression de sentir mon corps se séparer en deux comme si à la moitié de ma tête, mon corps avait commencé à pousser pour former deux moi. Je continuais et fermais les yeux, extériorisant encore plus de chakra. Concentrant tout mon être dans l création de cet moi. Une explosion, de la fumée, le sentiment d’avoir expulsé assez de chakra.

Un regard à côté de moi m’apprit que j’avais échoué, allongé sur le sol, remuant misérablement par terre, avant de gémir et de disparaître comme elle était apparue, dans un écran de fumée. Je plissais les yeux et me laissait tomber par terre, j’avais utilisé une grande quantité de chakra pour quasiment rien, je grommelais et commençais à réfléchir à la manière de rendre ce clone viable et non pas une loque incapable de bouger ! Je serrais la mâchoire, l’échec était douloureux, mais peu étonnant : je finirais par maîtriser cet arcane, foi d’Hitagi.




 

 

 


 
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Doro avait beau parler comme un charretier en prétendant que tout cela l'ennuyait, il mettait un point d'honneur à enseigner correctement les choses. Maika le savait, et c'est bien pour cela qu'il avait confié la jeune femme au hérisson. Bien loin d'être un animal parmi tant d'autres, Doro était un véritable combattant ayant endurci sa carapace d'épines sur de nombreux champs de bataille. Si sa maîtrise du chakra était médiocre, son sens de l'observation ne l'était pas du tout.

- Toi, là, tu seras ma marionnette ! Dit-il à un des clones de Maika. Tu répètes ce que je dis au mot près connard. Sinon, je te plante jusqu'à ce que tu deviennes ce que tu es réellement. Rien.

Le clone de Maika, peu content du ton de l'hérisson, s'approcha d'un air menaçant. Cependant, à peine avait-il fait quelques pas que Doro se jeta sur lui. Dans le saut, le hérisson arracha une de ses épines qu'il planta dans le coup du pauvre clone pour s'y accrocher. Malgré sa petite taille, l'animal shinobi parvint à renverser le colosse et lui asséna alors une multitude de coups d'épines dans la nuque.

- Tu...vas...m'écouter ! Dit l'animal en rythme avec ses coups de surin.

Après un dernier regard apeuré vers ses confrères, comme pour chercher une aide qui ne venait pas, la copie de chakra disparut dans un nuage de fumée.

- Un autre volontaire ? Toi ! Tu seras ma marionnette. Répète tout ce que je dis mot à mot !

Le clone désigné se plaça donc à côté du hérisson après un regard qui cherchait visiblement l'aide d'Hitagi.

- Alors ma couillonne. Pas besoin de forcer comme si tu voulais boucher les latrines de ton village. C'est pas tant la quantité qui compte dans ce cas que la maîtrise du chakra. Et tu as l'air vraiment nul dans ce domaine. Alors un petit conseil, reprend la poutre qui te sert d'arme en main et va donc niquer les salauds qui ont insulté ton clan. Si tu fais des moulinets correctement, tu pourras peut-être survivre.

Le clone se tut.

- Maintenant, rigole. Rigole ! Dit Doro en menaçant le clone de son épine. Celui-ci s'exécuta dans un rire forcé, bientôt repris par les autres, mais qui ne convainquirent personne.

Après quelques baffes bien méritées selon le hérisson, le clone reprit son rôle de marionnette, répétant les paroles aux mots près d'un air presque désolé.

- Concentre-toi. Tu as pas l'air d'être une reine de la réflexion, mais pour utiliser une technique aussi avancée, il faut être calme. Gérarutö pourrait t'apprendre à méditer, mais tu risquerais de finir en cloque avant même d'avoir fermé les yeux. Enfin bref, recommence, mais sans vouloir inonder ton clone de chakra. Pour utiliser une image qui va te parler, miss à la poutre, si tu coupes au bon endroit, tu as pas besoin de mettre une force de bâtard. Allez mocheté, on reprend. Sinon, je te refais le portrait avec les épines de mon cul ! Et en plus d'être vilaine, tu pueras.


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~ feat. Maika





 


Après une scène lunaire ou le hérisson sembla défié un clone de Maika, scène ou finalement le clone se fit maîtriser par le hérisson qui semblait grogner quelque chose a la copie du colosse. L’animal lui parlait, c’était à ne point douter, moi ? Je n’y pigeais rien et je fronçais les sourcils, tentant de me concentrer sur ce qu’il fallait faire avec cette maudite technique, ne comprenant pas comme cette petite créature saurait m’apprendre les arcanes ninja de son maître… a moins que Maika ne soit que son ami… Oh et puis merde, moi je n’y connaissais rien à leurs histoires, ils me faisaient chier tous les deux.

Après un regard implorant du clone désormais sous la domination du hérisson, après quelques couinements de l’hérisson, Maika grommela alors insultes sous insulte, whaou, il ne causait pas comme ça avant, c’était un gros changement là… peut-être la retranscription de ce que racontait la bestiole sur son épaule, vu que le clone paraissait un peu gêné de déblatérer ça.

Je secouais la tête pour me concentrer, tout conseil était bon à prendre, même si c’était un hérisson qui le disait… J’étais en train de devenir folle, j’avais pas d’autre explication à cette étrange situation dans laquelle j’étais plongée. J’écoutais un hérisson parler de chakra pour maîtriser une technique de clonage. La folie m’avait touché plus tôt que ce que je n’aurais pensé, je n’avais même pas la vingtaine et déjà mon existence n’avait plus de sens.

Enfin, BREF, a ce qu’il semblait raconter, j’infusais trop de chakra dans mon clone et je ne faisais pas assez preuve de maîtrise. La maîtrise, ce n’était pas trop mon truc quand même et même un putain de hérisson le remarquait… j’étais la risée du clan, c’était terminé. Un hérisson se moquait de moi et de ma maîtrise du chakra, je ne pouvais pas tomber plus bas, c’était l’enfer, faite que je me réveille putain, que ce cauchemar se termine !

Parce que comme si ça ne suffisait pas, le voilà qui m’insultait moi et mon clan ! Je me crispais en entendant les remarques du rongeur et dénudais la lèvre supérieure pour montrer mes dents, jappais :

« L’chemin est long, j’ai faim, j’crois que j’vais graille du hérisson ! »


J’me battais avec lui et je comptais bien en finir avec cet animal de merde, c’était peut-être le pote de Maika, mais j’en avais rien à branler de ça, j’allais le crever et le graille pour lui faire fermer sa grande gueule de merde ! ET PUTAIN DE MERDE, OUI J’ÉTAIS PITOYABLE A ME CHAMAILLER AVEC UN RONGEUR DE MERDE QUE J’ÉTAIS MÈME PAS CAPABLE DE COMPRENDRE PARCE QUE MOI J’ENTENDAIS QUE DES COUINEMENTS DE MERDE !

Je sentais mon cou se gonfler et la colère montée, ça commençait à me péter les ovaires tout ça ! Le ricanement forcé des clones aussi ! J’avais juste envie de rentrer chez moi, juste me tirer, j’étais fatiguée de partout ou j’aille, peu importe le nom que je donnais, le lieu que j’arpentais, toujours notre légende maudite nous suivait, toujours on m’insultait, toujours on me rappelait la douleur d’avoir perdu mon père et ma mère et toute ma famille.

Je serrais les dents et la mâchoire, prête à décamper, prendre mes clics et mes clacs et pfiou, me casser d’ici, mais finalement, lorsque le clone de Maika repris la parole en transmettant les odieuses paroles de la bestiole, c’était pour de vrai conseils : HALELUYAH !

Je m’asseyais alors sur le sol et essayais de faire le calme en moi, de canaliser toute cette énergie qui débordait de partout. Mais, l’hérisson avait bien compris que le calme n’était pas un état normal pour moi, j’étais quasiment incapable de rester sur place et de ne pas toujours bouger, ne pas être sur mes gardes et prête à me battre à chaque instant. Je tentais de calmer mon rythme cardiaque qui inondait tout mon corps de sang à chaque instant et laissait tout un flot de sensation m’envahir. En me concentrant sur une image beaucoup rassurante, je tentais de créer en moi ce calme, je tentais de lâcher prise, de laisser les flots tourbillonnant de mon esprit se calmer, laisser l’étendu redevenir une mer d’huile. L’invocation de la vision de Mugi derrière mes yeux me permit de rester calme, j’imaginais ses bras autour de mes hanches, son souffle sur mon épaule, ses cuisses enveloppant les miennes, ses cheveux tombant sur ma poitrine. Concentré sur cette-image, j’acquis un certain calme.

Il ne me fallait pas inonder le clone de chakra, plus faire preuve de finesse, la métaphore du sabre m’aida à mieux comprendre ce dont il était question, pour un certain travail, un gros coup n’était pas nécessaire, n’était qu’une perte d’énergie, il me fallait trouver la bonne quantité d’énergie avant de réussir à invoquer ce clone.

Je gardais les yeux fermés, puis lentement, ouvris tous les pores de mon corps et laissait le chakra circuler posément, puis le malaxa au creux de mon ventre, avant d’enchaîner les mudras que j’avais déjà appris auparavant et dont mes mains avaient déjà retenu l’enchaînement. Je n’essayais pas de forcer la technique, mais de la laisser être, de puiser autant de chakra qu’elle avait besoin en moi, de tirer tout ce qui était nécessaire.

Une fois le dernier mudra exécuté, en rouvrant les yeux, j’eus le plaisir d’apercevoir à côté de moi, une copie conforme de moi, qui cette fois-ci, ne se remuait pas de douleur sur le sol, n’avait pas l’impression de souffrir atrocement et de mourir, cependant, elle ne se mit à pas bouger et en la poussant, elle tomba sur le sol, les yeux ouverts sans la moindre trace de vie : elle était teubée, pas la moindre trace de conscience, de colère j’écrasais mon pied sur sa gorge et celle-ci se dissipa dans le même nuage que celui par lequel elle était apparue, cette explosion de chakra qui avait pris la forme d’un nuage n’avait pas été concluant et je restais toujours incapable de faire apparaître une nouvelle version de moi-même, parfaitement consciente, qui ne soit pas une illusion.

Je grommelais, agacée par ce dénouement et tenta encore et encore, jusqu’à ce que je sois exsangue de chakra… je n’y arrivais pas, peu importais comment j’essayais, je n’arrivais pas à leur donner corps du vide et leur placer la copie de mon propre esprit. J’étais face à un problème que je n’arrivais pas à régler et ça me faisait chier. J’avais envie de crier, d’hurler pour montrer mon mécontentement, mais je fermais ma gueule, j’avais pas envie d’entendre le hérisson en rajouter, je n’y arrivais pas pour l’instant et c’était vraiment la galère.





 

 

 


 
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- Ouh, on a donc une véritable guerrière qui agite son épée plus imposante que sa carrure, mais incapable de faire une technique de ninpo correctement ! Dit le clone d’un air presque désolé.

Le petit hérisson descendit de son piédestal pour retomber sur le sol. À cette hauteur et sur deux pattes, il dépassait à peine les trente centimètres. Pourtant, tout dans sa démarche mimait les pas d’un prédateur redoutable qui ne craignait rien. Ajoutant, si cela était nécessaire, au pathétique du personnage.
Doro sortit d’une petite boite accrochée à son torse un bout de métal extrêmement brillant. Il semblait cassé, mais le hérisson le manipulait avec une précaution extrême.

En le retournant, les clones comme Hitagi purent remarquer qu’il s’agissait d’un banal bout de miroir encastré dans une boîte en or.
Le hérisson tendit le miroir à Hitagi pour qu’elle puisse se regarder dedans avant d’appeler son clone traducteur auprès d’eux.

- Les gens moches ont plus de mal à créer des clones. C'est la nature qui refuse de se mêler à des erreurs qu’elle a déjà faites. Tu comprends ou faut te faire une chanson. Tu l’as compris la complainte de l’autre bouseux dans la taverne non ? C’est que tu es pas totalement débile.

Profitant de ses griffes et de sa petite taille, l’animal détala avant de subir un accès de colère de la part de la jeune femme.

À distance, il continua de faire parler son clone pour lui donner un véritable conseil cette fois-ci.

- Tu vois, le sentiment n’a rien à voir là-dedans. On parle de technique. Tu es comme ce couillon de Maika. Tu te bats avec ton cœur au lieu de te battre avec ta tête. C’est le priblème des humains qui s’inventent des principes pour enlever la couche de merde qui recouvre ce qu’ils sont réeelement au fond. Tu penses tout de même pas que tu vas réussir du premier coup non ? Ah, pour agiter ton épée, ça, tu sais faire !

Maika venait de revenir vers le campement. Il n’avait jamais vraiment vécu sans Doro, pourtant, l’attitude de l’animal l’exaspérait toujours autant. Sa haine des humains était pourtant compréhensible, lui qui avait été torturé par Omura Fusuke durant plusieurs années. Souvent, le combat s’engageait bien avant. Malgré les dires du hérisson, Hitagi avait une retenue bien supérieure à ce qu’elle laissait paraître de prime abord. Avec un peu de discipline, elle avait tout pour devenir une artiste martiale de premier ordre.

- Allez connasse. Il est temps de te défouler. On reprendra demain. Dit l’animal.

D’un geste vif, il griffa le cou du clone qui lui servait de marionnette de ventriloquie. Le Maika de chakra disparu dans un nuage de fumée qui camoufla un instant l’animal.

Celui-ci en profita pour s'élancer vers la Chinoike en traversant les réminiscences chakratiques du clone tout en poussant un cri étonnamment puissant pour un si petit être. Si elle ne réussissait pas toute seule, Doro allait l’aider encore un peu plus.


Doro le Kleptomane

CAPACITÉ:
Compagnon Animal
RANG :
B
DESCRIPTION :
Doro est un hérisson incroyablement grossier, heureusement que seul Maika puisse le comprendre. Il compense sa lenteur et sa légendaire paresse par une puissante résistance face aux dégâts grâce à sa carapace d'épines.

CARACTÉRISTIQUES :

FORCE : C
VITESSE : C
INTELLIGENCE : D
CONSTITUTION : A
CHAKRA : D

Résumé combat:

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