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Comme le vent qui attise la flamme

Nozomo Hayato
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Nozomo Hayato

Comme le vent qui attise la flamme


Deux petits jours, c’était tout le temps dont il avait disposé pour mettre en ordre ses affaires courantes. Ce qui se résuma en réalité à tout confier aux bons soins de Yasuo. L’homme n’était pas tout à fait adapté pour le travail, mais au moins son sens de l’honneur et sa discipline assurerait la régence sans déclencher trop de catastrophes irrattrapables. Ainsi, le jeune intendant avait filé droit vers le pays du feu. Cette fois-ci, pas d’été cauchemardesque, son arc bien attaché dans son dos et une bonne réserve de cigarette ! Inutile de faire de chacun de ces déplacements un cauchemar similaire au précédent.

De plus, il n’avait pas le temps de jouer les touristes. Il devait arriver au plus vite…. Enfin… Du moins c’était ce qu’il pensait. En vérité il ne pouvait même pas être sûr que la Tadake recevrait son message, ni même que celle-ci daigna répondre à son appel. Il avait agi intuitivement. Imaginant que ce que lui aurait attendu, comblerait aussi bien la Nidaime. S’il venait à perdre son frère, prunelles de ses yeux et garant de son équilibre… Il aurait souhaité pouvoir s’évader, quitter le monde courant, même le temps d’une soirée…

Comme ces quelques nuits sur la plage…

Finalement, volant presque jusqu’à son but, il était arrivé en seulement quatre jours. Le petit village d'Ashio était tout à fait pittoresque.  Quelques cabanes de bois parsemées çà et là, la gigantesque forêt, trouant la canopée de la fumée blanchâtre de ces cheminées. Une auberge proposait des chambres tout confort, preuve de l’activité économique de ce pourtant si perdu petit hameau. La population était rurale, mais de nombreux marchands de tous horizons transités par la forêt en quête de négoce et distraction. Pour autant, on ne pouvait attribuer le terme touristique au petit regroupement urbain. Un bain, une auberge, un bar, composaient l’ensemble des bâtiments n’étant pas habitations ou lieu de travail.

L’atmosphère mystique des bois, couplée au calme apparent du lieu rendait l’ensemble… féérique. Un cadre idyllique au milieu d’un bois à la réputation tumultueuse. Épargnée par les bandits et les conflits, tous prospéraient, pérenne et heureux… Une vie loin des tumultes guerriers… Travailler pour manger et passer le reste de son année à ne penser à aucun autre problème que son bonheur. Réalisaient-ils seulement la chance qui était la leur ? À juger par la mine bienheureuse des villageois… Oui.

Toujours était-il qu’Hayato s’avançait gaiement vers une… longue… attente. Les deux premiers jours, ceci lui sembla normal. Il fallait bien que la note soit arrivée jusqu’à Konoha, puis que la Nidaime parvienne à se libérer. Mais aux premières lueurs du troisième jour… À l’aube, il avait regardé à l’est. Rien… Déjà deux jours complets passés à lire, jouer aux cartes avec les habitants… Il en était même arrivé jusqu’à proposer ses services. L’économie du village reposait principalement sur l’exploitation des ressources forestières. Hayato s’improvisa donc bucheron d’un jour. Un travail exigeant et dangereux… Pour des civils. Pour un ninja, devoir trancher, couper en petits morceaux et porter, c’était finalement une habitude presque quotidienne.

Cependant, l’archer n’allait pas pouvoir jouer le parfait petit habitant forestier pendant des lustres… Le temps avait amoindri sa détermination. N’avait-il pas en fin de compte fait une bêtise ?  Quitter son village pour réconforter une proche ? Ne passait-il pas outre toutes ses prérogatives ? Ne risquait-il pas des ennuis ? Bien entendu, il était déjà conscient de cette réalité avant son départ. Mais il jugea alors que le jeu en valait la chandelle… Mais…

"Si elle vient pas, j’ai l’air d’un con…"

Accoudé au bar, Hayato sirotait l’air maussade une boisson chaude locale… Un thé à la fleur de cerisier… De l’eau tout juste parfumée dont les saveurs avaient bien du mal à exciter ses papilles affaiblies par sa consommation quotidienne de tabac. Devant lui, Ozambaru, barman et depuis deux jours, confident attitré de l’intendant.

"Elle n’a peut-être pas reçu votre message ?" L’honnête travailleur avait-il vraiment cure des problèmes d’un jeune étranger ? Sans doute pas, mais bon… l’étranger payait bien et régulièrement…

"Vous avez peut-être raison… Je devrais sans doute rentrer…" Hayato écoutait-il vraiment les conseils d'un parfait étrangers ? Sans doute pas… Mais il était l'une des seules oreille attentive du village.  En tout cas, le jeune éconduit laissa là son auditeur et partit vers la seule autre distraction possible. Le bain.

Une petite clôture cerclait ses environs immédiats et les différents trous d’eau était tout juste suffisamment profond pour que l’intendant puisse s’immerger jusqu’au torse une fois assis. Chaude, oui, mais pas brulante. Un bain authentique et traditionnel comme il était coutume d’en voir partout dans les villages reculés. De petites fontaines de bambou avaient été fabriquées sur mesure pour acheminer l’eau en divers endroits et provoquaient un clapotis reposant pour les usagers.

Quasiment couché dans l’eau, la tête appuyée sur un rocher, Hayato se laissait aller à la paresse. Au moins le voyage avait eu cela de positif… Il pouvait de nouveau faire la sieste…

"Reposé ouais… mais l’air d’un con…"

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Tadake Yurikô
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" Une promesse donnée est une entrave à celui qui l'a faite. "




Un grand boom. Voilà ce qui retentit dans le bureau de l'Hokage, assez énorme pour attirer à la hâte l'attention de deux gardiens et une employée de la Tour. Le son était sourd, mais ne ressemblait pas à une explosion. Dans la panique, ce beau monde entra sans manière, armes à la main, dans la salle où se tenait normalement la Nidaime.

" NIDAIME ! "

Les trois jeunes gens appelèrent Yuriko de concert avant de se rendre compte que ce ramdam n'était autre que le son d'un bureau retourné. En effet, la kunoichi se tenait debout, une lettre à la main, le visage visiblement décontenancée par l'information qu'elle était en train de lire. L'étonnement fut tel qu'elle s'était levée d'un bond et un simple coup de genou suffit à tout retourner, mettant à sac tout ce qui se trouvait sur son bureau, dont une énorme pile de courrier qu'elle venait à peine de recevoir. Sans trop se rendre compte de l'inquiétude qu'elle venait de causer, son regard se posa immédiatement sur l'employée administrative qui était venue... à sa rescousse ?

" Jun-san ! Le courrier que je tiens entre les mains aurait dû me parvenir il y a déjà deux jours. Comment cela se fait-il que tout ceci n'arrive qu'aujourd'hui ? "

La jeune femme sembla subitement gênée et n'était pas capable de répondre. Ce fut un des soldats qui leva la main et lui apporta une réponse.

" Si vous me permettez Nidaime-sama, il me semble que certaines routes sont en train d'être réparée. Une tempête aurait éclaté et aurait causé beaucoup de dégât sur un chemin que prend traditionnellement le service postiers. Des détours ont dû être faits, raison... du retard. "

Le visage de la jeune femme se renfrogna un peu face à cette annonce et elle ne put retenir un petit "zut" d'agacement. Pourquoi tant de chaos ? La raison se trouvait entre ses mains : une lettre de Hayato. Yuriko s'était étonnée de ne pas recevoir de réponse suite à son dernier message, mais elle ne s'attendait certainement pas à une telle annonce : " Foret ancestral d’Inari. Village d’Ashio. J’y resterais quelques jours. Rejoins-moi si tu le veux. Signé : Hayato. " Une telle folie de sa part ! La  jeune femme aurait pu aisément se sentir touchée par l'intention et elle l'était d'ailleurs, mais la justesse avec laquelle le courrier lui était parvenu causa son trouble, car elle risquait de le manquer. Comment pourrait-elle par la suite lui répondre ? La croirait-il si elle lui expliquait qu'il s'agissait d'un problème de poste ? Lui en voudrait-il ?

Yuriko replia brusquement la lettre et la dissimula dans son kimono. Elle porta un regard sévère en direction de ces camarades qui se raidirent comme s'ils avaient commis une bêtise.

" Bien. Il me faut partir sur le champ. Je dois me présenter quelque part et il serait désastreux de ne pas m'y rendre. Nous allons frôler l'incident diplomatique. "

Un mensonge éhonté, mais curieusement bien vendu. Suite à cette annonce qui sonnait terriblement, elle s'apprêta à partir en laissant tout en désordre.... jusqu'à revenir sur ces pas.

" Oh. "

Yuriko revint vers son bureau qu'elle souleva d'une seule main pour le remettre en place, avant de poser son regard sur les trois jeunes gens présents.

" Veuillez m'excuser de tout ceci et je vous remercie infiniment de votre réactivité. Je tâcherais de vous récompenser à mon retour, car je dois me hâter. Jun-san, pouvez-vous faire venir quelqu'un afin d'arranger tout ceci ? Messieurs, pouvez-vous confier une mission d'aide pour réparer au plus vite ses routes ? Nous ne pouvons nous permettre la rétention d'informations. On ne peut se permettre qu'un tel désagrément se reproduise. "

Les trois konohajins hochèrent de la tête avant que la jeune femme ne disparut afin de préparer son petit voyage "diplomatique". Une fois qu'elle fut partie, ils se regardèrent tous avec de grands yeux.

" On est bien d'accord que ce bureau pèse une soixantaine de kilos et que notre Nidaime vient de le remettre en place d'une main ? "

Visiblement, ils semblèrent tous soulagés de ne pas être ce bureau...


**********


Il lui avait fallu encore une heure pour peaufiner son départ et donner toutes les instructions nécessaires pour expliquer les quelques jours qu'elle devait prendre. Bien évidemment, peu de gens s'aventurèrent à la questionner réellement, car tous connaissaient son dévouement pour Konoha. Yuriko ne prendrait aucun risque qui pourrait causer du tort à son village et elle ne laissa rien au hasard. De plus, le village caché pouvait compter sur leur intendante pour assurer l'intérimaire.

Ainsi, la kunoichi prit la route en direction de la forêt d'Inari, qui, par chance, était région avoisinante et assez facile d'accès pour quiconque venait de Konoha. Toutefois, cela ne signifiait pas sans danger, ni risque. Puisqu'il s'agissait d'une histoire d'ordre privée, la jeune femme s'évertua à prendre de nombreuses précautions comme celle de ne pas prendre son bandeau de village, mais aussi un nouveau visage part le biais d'un dai henge. Ainsi, Yuriko prit l'allure d'une femme d'une quarantaine d'année, les cheveux roux et coupés courts, un physique un peu plus massif que le sien. Elle n'était ainsi guère séduisante, tout en étant assez banale et passait aisément pour une éleveuse ou une commerçante.

Ce fut sous cet aspect négligé qu'elle atteignit Ashio - avec un peu d'empressement. L'idée d'avoir raté la venue d'Hayato ne l'avait pas quitté, tout comme celle de pouvoir comprendre pourquoi il avait pris un tel risque.... ou peut-être avait-elle peur de le savoir ? Plus elle s'était rapprochée de son point de rendez-vous, plus elle s'était sentie habitée par la nervosité, une chose aussi rare que désagréable pour elle. Sans tarder, elle avait commencé à chercher le sunajin parmi les villageois présents, avant que le désœuvrement commença à la gagner. Elle commençait à croire qu'elle avait loupé ce dernier, mais elle finit toutefois par se rendre dans l'unique taverne d'Ashio. En venant de si loin, il y avait de forte chance qu'il eut été passé par là-bas.

" Le grand dadet ? Un peu qu'il est passé par ici. Il a même donné un coup de main au village. Il attend une dame, mais vous me semblez un peu différente de celle qu'il a décrit... "

Le tavernier l'observait en plissant des yeux suspicieux alors que Yuriko soupira.

" Je travaille pour la dame en question. Elle m'a envoyé. Est-il toujours ici ? "

L'homme se gratta le menton.

" Le pauvre gars... votre maîtresse va lui mettre un râteau, hein ? Déjà qu'il tirait la tronche.... Mais ouais, il est encore ici, il comptait partir demain je crois. Il est allé faire un tour au bain. "

Sans guetter la moindre information supplémentaire, Yuriko quitta l'établissement pour tenter de trouver le lieu aquatique sans vraiment réfléchir à l'idée qu'elle risquait de le surprendre dans un moment embarrassant. On lui expliqua que ces derniers se trouvaient un peu à l'écart pour offrir un peu d'intimité aux gens qui désiraient profiter des sources chaudes, mais pourrait-on parler d'intimité lorsque subitement la silhouette de la jeune femme allait apparaître ?

" Hayato-san ? "

D'une voix douce et prenant soin de retrouver son allure normale, la konohajin appela ce dernier alors que son regard cherchait sa silhouette parmi les bains à disposition. Elle finit par apercevoir une tête brune qui reposait sur un rocher et s'en approcha discrètement.

" Haya... to- san... Oh. "

Il était nu comme un ver. Surprise.

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Nozomo Hayato
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Nozomo Hayato

COMME LE VENT QUI ATTISE LA FLAMME


Une chaleur agréable enrobait le jeune homme dans une moiteur pensive. Ses muscles relâchés de même que son expiration, longue et apaisée. La sieste était un art. Et le shinobi en était le maitre incontesté. Plus que le sommeil en lui-même, c’était cet état de quasi-transe qu’il recherchait ardemment. À cheval entre songe et éveil, les sens anesthésiés mais l’esprit encore rattaché au monde terrestre. Dans cet univers bien particulier, qui d’un instant à l’autre pouvait disparaitre sous le voile sombre de l’endormissement, il était maître de toutes les lois. Ainsi il voyait son frère en chef du clan Nozomo, accompagné d’une Honoka raffinée qui assurait l’alliance indéfectible entre leurs clans respectifs. Avec eux, des enfants tantôt bruns, tantôt aux cheveux cendrés, couraient gaiement dans une Suna hypothétique… Le village avait bien changé… Son Kazekage, l’Akayuki, avait avec l’aide d’Hayato planifiait un grand plan de restructuration.

Surprenant pour lui de constater qu’il était alors aux bras de Sanaë, la jeune médecin qu’il croisait si régulièrement dans l’hôpital sunajin. En un battement de cil, l’image fut altérée et Yuriko apparaissait… puis une autre jeune femme… et une autre… Puis ses rêveries s’éloignèrent. Il se voyait au cœur d’une cité qu’il ne connaissait pas. Son architecture colorée jurée avec les couleurs maussades de son désert. Partout de la verdure et des fontaines… Là-bas, tous le dévisageaient, éloignant les enfants et détournant les yeux… Qu’avait-il fait ? Il l’ignorait. Pour autant, il avait appris dans sa jeune vie qu’il n’était pas nécessaire d’être coupable pour être jugé comme tel. Faisant fient des regards, il avançait donc d’un pas fier jusqu’aux portes d’une tour inconnue. À l’intérieur ? Le doux parfum de thé aux sentences végétales mélangé aux odeurs plus puissantes de quelques encens… Lieu de culte ou de pouvoir ? Il ne put le déterminer. Naturellement pourtant, il s’avança jusqu’à l’escalier central. Un bonheur incroyable le submergea ! Qui avait-il donc au bout des marches de bois, pour que l’intendant en soit aussi exalté ?
Jamais cette réponse, notre héros ne pourra retrouver…
Comme un écho venant des cieux, une voix lointaine vint le tirer de son exil aux pays des rêves…  

Ouvrant les yeux, il découvrit une jeune femme aux cheveux de cuivre qui avançait d’un pas incertain dans les bains. Un peu courtaude mais distinguée elle portait son regard partout et nulle part. Sa voix avait déjà résonné mais le junin n’était guère assuré que celle-ci lui soit adressée. Peut-être d’autres usagers se trouvaient actuellement dans un autre bassin ? Amusé il continua à étudier les attitudes de la jeune femme… Une idée fugace mais bien réelle : Peut-être pourrait-il tenter sa chance et trouver réconfort entre ses bras ?  Ne disait-on pas qu’il fallait remonter en selle au plus vite après une chute malencontreuse ? Pour seule réponse à cette idée bien égoïste, une détonation suivit d’un nuage laiteux qui obstrua entièrement la silhouette rondelette.

"Yuriko-san ?"

Les sourcils froncés et une très large expression d’étonnement sur le visage, Hayato dévisageait la Nidaime. Quand bien même il aurait voulu réagir, sa stupéfaction et son état encore vaseux de la sieste interrompue, le poussèrent à assister passivement au spectacle d’une Tadake qui approchait à grands pas vers lui. Il vit son regard. Il sut qu’il était trop tard.

Foutu pour foutu…

Parfois, très rarement, il arrive à l’être humain de trouver en lui des ressources inconnues jusqu’ici. Dans la présente scène, ceci se présenta ainsi : Hayato, qui pourtant face aux yeux clandestins de la kunoichi se sentait en partie honteux. Violé dans son intimité. Mais aussi heureux. De ne point avoir été éconduit. Soucieux. De l’impression qu’il laisserait. Fautif. De ne pas pouvoir plus efficacement lui apporter l’aide promise. Et donc, dans un naturel tout relatif, il détendit ses muscles et conserva sa position se contentant vainement de porter une main vers son intimité. Peut-être espérait-il qu’en restant détendu il parviendrait à faire passer la situation pour normale ? D’une voix qu’il voulait calme mais qui laissait deviner un certain trouble, il balbutia.

"Yu-Yuriko-San ? Je… ne t’attendais plus."

Il avait eu beau supputer sur leurs retrouvailles, fort était de constater que jamais il n’avait imaginé pareille situation. Une légère déception le saisit… Le moment aurait pu être beau, romantique ou simplement amical. Pour l’heure, il risquait principalement d’être gênant… Engoncé dans sa fausse assurance, l’intendant se plia néanmoins au jeu. Cette fois-ci s’était avec une fausse nonchalance, parfaitement maitrisée et d’une voix calme qu’il continua…

"Je suis désolé de t’accueillir ainsi, je n’imaginais pas te voir venir maintenant… Et encore moins seule à vrai dire…" En effet, peut-être encore plus surprenant que la présence de la Nidaime dans le bain public. La présence de la Nidaime sans autre garde qu’elle-même dans le bain public. Un chef de village pouvait-il s’absenter à sa guise ? Avait-elle fugué pour le rejoindre ? L’idée était étrange… Mais en un sens, attrayante… Qu’importait finalement ! Elle était venue ! Bien entendu son voyage avait dû être moins long que celui du sunajin. Pour autant et avec un sourire radieux, il s’inquiéta honnêtement.

"J’espère malgré tout que tu as fait un bon voyage et que tu n’as pas eu trop de problèmes à quitter ton village dans la précipitation." Laissa un instant de silence s’installer, Hayato se laissa finalement aller à l’honnêteté. "Ça a dû te sembler idiot… Mais quand j’ai lu ta lettre… J’ai simplement pensé que tu aurais grand besoin d’une oreille amicale…"

Un titre lui allant à ravir... Non ?
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Tadake Yurikô
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" Une promesse donnée est une entrave à celui qui l'a faite. "




L'instant était particulièrement étrange, voir surréaliste. Si le rendez-vous avait été organisé dans la clandestinité et sous le joug de la précipitation, il était assez évident qu'aucun des deux protagonistes ne se serait attendu à cela. Il fallait dire que leurs échanges avaient toujours été d'une agréable courtoisie, peut-être trop. Ils avaient toujours faits attention à ne pas dépasser la ligne imaginaire qu'ils s'étaient inconsciemment tracés, faute à leur position. Et voilà qu'une Nidaime se retrouvait devant la vérité toute nue d'un intendant sunajin.

Dire que Yuriko n'eut pas les yeux qui se seraient négligemment attardés reviendrait à mentir. Elle n'en restait pas moins femme et humaine, tout comme le fait qu'il lui en faudrait bien plus pour l'ébranler. Par contre, elle ne savait que trop si elle devait se retourner pour ne pas lui causer de gêne ou bien se retirer le temps de le laisser se revêtir. Mais elle n'eut pas le temps de prendre une décision que l'homme du pays du vent prit l'initiative de la conversation.

Étrangement, la jeune femme se sentit particulièrement soulagée, comme si l'entendre pouvait enfin rendre les choses belles et bien réelles.  Lorsqu'elle lisait ses lettres, elle se l'était toujours représenté en train de les lui conter et ici, il ne s'agissait plus de rêverie. Elle ne put retenir un soupir ainsi qu'un petit sourire en coin.

" Je suis si désolée... je pensais avoir raté le rendez-vous... J'ai été tellement surprise de ton message et ce dernier m'est parvenu avec retard. "

La jeune femme ne s'attarda pas sur les raisons et préféra s'amuser de la situation. Tout prenait des airs de ridicules alors que l'objet de leurs rencontres portait sur un fait qui ne l'était pas du tout. L'inquiétude et le désir de soutien étaient ce qui les avaient animés tous deux. Yuriko ne put que lui adresser un sourire lorsqu'il évoqua l'idée de désagrément possible et un autre emplit de bien plus de gratitude lorsqu'il s'imagina idiot.

" Idiot ? Mais pas du tout. Je dirais plutôt un peu fou. "

Pour la première fois depuis des mois, Yuriko laissa échapper un petit rire alors qu'elle s'avançait près du bassin.  Là, elle s'assit près de l'eau, un peu épuisée par la course folle qui fut la sienne pour arriver à temps. Relevant la tête pour plonger son regard dans celui de son acolyte, elle tenta de fixer un peu son sourire avant que la mélancolie ne la gagnât.

" Tu sais...  en tant que femme de raison, je te dirais que tu as été terriblement déraisonnable en me fixant ce rendez-vous, et pourtant...  Je le suis tout autant d'y avoir répondu. Je me suis même demandée si je n'aurais pas dû te mentir au sujet de mon frère et à côté, je ne m'en sentais pas capable. "

La konohajin laissa échapper un souffle lourd alors qu'elle baissa la tête pour observer les ronds dans l'eau du bassin.

" Inconsciemment, je suppose que je désirais aussi cette rencontre... pour me rappeler les moments heureux... comme sur cette plage, comme lors de nos discussions où tout nous paraissait si simple... où il était encore là... "

Les longs cheveux d'ébène de la jeune femme glissèrent alors le long de ses épaules, effleurant la surface de la source reposante. En effet, à l'époque de ces beaux jours, à l'époque de cette première délégation entre les deux villages, Kyoshiro brillait de sa présence. Il avait su apporter de la chaleur à cet évènement, de la bienveillance. Et bien qu'elle n'en avait jamais parlé à Hayato, son jumeau avait bel et bien noté ces escapades nocturnes. On ne pouvait trompeur un senseur aussi protecteur que son frère. Il s'était même moqué de sa jumelle en suggérant une quelconque tromperie à l'égard de Jinpachi, chose qu'elle avait à l'époque trouvée assez ridicule. Elle lui avait expliqué avoir vu en l'homme des sables un alter ego, mais sans une ombre de romantisme, car son cœur était fidèle. Mais peut-être n'était-ce plus aussi clair aujourd'hui. Car bien avant la mort de Kyoshiro, c'était celle de son fiancé qu'elle avait pleuré. Une peine qu'elle ne pouvait partager avec personne, car cette relation n'avait jamais pu être officialisée. C'était un chagrin qu'elle pensait avoir surmonté courageusement, avant d'être plongé à nouveau dans un autre bien plus difficile à vivre.

Alors, lorsqu'elle eut lu les mots de l'archer, spontanés, authentiques, une réponse par les actes à la simple évocation de sa tragédie, elle s'était sentie plus touchée que nul autre et elle s'était rappelée qu'elle n'avait plus personne. Personne avec qui parler, personne avec qui partager. Le sunajin lui avait toujours paru agréable et à l'écoute. Elle s'impatientait même de ses nouvelles à présent.

" Il me manque.... "

Le cœur lourd, Yuriko laissa échapper cette vérité pure. Elle releva alors la tête, mais ses yeux commencèrent à s'embuer.

" Il me manque terriblement, Hayato..."

Un sanglot, un abandon des règles de politesse pour se révéler telle qu'elle ressentait véritablement les choses. Si pour Konoha elle devait être forte, il n'y avait pas la même exigence devant l'homme des sables. Lui, il lui pardonnerait sans mal, car elle savait qu'il la comprendrait. Elle n'avait pas oublié que lui aussi avait un frère qui lui était si précieux.

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Nozomo Hayato
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Nozomo Hayato

COMME LE VENT QUI ATTISE LA FLAMME

Un message qui s’était égaré, voilà donc le fin mot de l’histoire. Bizarrement malgré l’évidence de la raison (rien de bien surprenant étant donné la route que devait parcourir chaque courrier), Hayato n’avait pas pu un seul instant l’imaginer. Trop occupé à s’appesantir sur sa médiocrité, à grand renfort de raisons égoïstement tournée. Elle ne pouvait, ne voulait pas, à cause de lui. Comme pour appuyer sa stupidité, l’intendant laissa lui échapper un hoquet, devant cette vérité simple.

Immédiatement son visage se para d’un sourire léger. Revoir la charmante jeune femme, bien que cela soit de manière si particulière, restait une chose parfaitement agréable. Se laissant guider par sa douce voix, il avait laissé son corps se détendre jusqu’à retrouver son calme originel. Elle le jugea un peu fou et il laissa la taquinerie passer sans heurt. Aussitôt retrouvé, aussitôt complice ? Dans son rire, la Nidaime s’était installée aux abords du bassin. Dans un réflexe intimiste, Hayato s’était alors approché de son amie tout en conservant son corps partiellement immergé. La konohajin n’eut guère de mal à converser. Débattant sur la folie de leur rencontre en pareil endroit.

"Tu n’as rien à te reprocher. Toi-même tu m’as conseillé de ne pas me laisser dévorer par ma charge… Alors qu’y a-t-il de mal à rendre visite à un ami ? Bon certes… l’ami en question est partiellement le ninja d’un village éloigné et la rencontre est partiellement clandestine et le tout se déroule dans l’intimité d’un village perdu au milieu d’une forêt. Mais à part ça…" Une tentative hasardeuse de détendre l’atmosphère après les propos sous-tendant d’amertume de la Kage. Bien entendu il en connaissait les causes et doutait donc fortement qu’il fut possible d’en écarter aussi aisément la profondeur. Peut-être espérait-il simplement gagner du temps ? Le temps de se trouver en une situation plus propre à la discussion ?

Mais la blessure était trop grande. À la manière d’une théière, la Nidaime ne parvenait plus à retenir ses émotions. La réminiscence de son frère, entraperçu par seulement quelques mots, termina dans un aveu simple. Il lui manquait. De la libération vint les sanglots et Hayato assistait impuissant au désœuvrement émotionnel de la belle. Que devait-il faire dans sa position ? Quelles étaient les limites à ne pas franchir ? Pour l’heure néanmoins. Il ne pouvait laisser ses suppliques sans réponse.

"Je ne le comprends que trop bien…" Une image fugace mais dérangeante, celle d’un Yukio ne revenant pas d’une de ses missions. Jusque-là, par chance, il était toujours revenu indemne. Mais la roue du destin, impitoyablement, tournerait encore et encore. Une épée de Damoclès sur leurs têtes, chaque shinobi se risquait jour après jour dans ce jeu dangereux. À trop multiplier ses chances… On finissait inexorablement par perdre.

Hayato s’était approché et ne se tenait désormais plus qu’à quelques centimètres. À genoux dans l’eau, faisant face à la kunoichi. L’intendant vint dans un geste tendre et réconfortant, apposer sa main sur celle libre de Yuriko. Du regard il essaya de captiver le siens en la contraignant à redresser la tête. Un sourire contrit sur le visage il l’encouragea simplement. "Ça va aller…" Voilà bien une expression employée seulement lorsque la situation n’allait définitivement pas. D’autant qu’elle n’avait rien de particulièrement efficace. Mais à quoi bon se lancer dans de longs discours ? Les mots n’auraient jamais suffisamment de sens pour transpercer une pluie de larmes. Plus tard, peut-être, lorsque la peine se sera temporairement apaisée… Mais pour l’heure.

"Laisse-toi aller… ça va aller… laisse toi aller… tu n’es pas seule"

Se redressant il avait finalement étreint la jeune femme, risquant sans doute de l’éclabousser au passage. Il avait bien conscience qu’il outrepassait la bienséance mais ne savait que faire d’autre. Les bras cerclant ses épaules et une main dans ses cheveux, il laissait simplement à la Nidaime le temps de s’épancher. Il ponctua chacun de ses mots d’une pression de sa joue contre le crâne de la belle. Il fallait que le mal soit exprimé, extériorisé pour espérer plus tard l’exorciser. Hayato resta donc là, autant de temps qu’il avait été nécessaire. Écoutant, l’étreignant d’avantage le temps d’une impulsion, à chaque nouveau sanglot. Des secondes ou des minutes s’écoulèrent, dans la moiteur de cet enlacement. Apporter le réconfort par la seule chose ayant un sens. Sa présence ici, en se moment, dans se lieu.
Sentant finalement les sanglots s’assécher au profit de quelques reniflements, il avait donc dégagé son corps, pour replonger son regard dans les orbes obsidiennes de l’esseulée. Un sourire en coin et le regard chargé de compassion sincère. Il entrouvrit la bouche pour en laisser s’échapper un filet doux et tranquille.

"Ça va mieux ?" À nouveau une question bien idiote. La vraie question sous-jacente se rapprochant bien plus de : Est-ce que ça va un peu moins mal ? Des raccourcies pour ne pas exprimer des choses dérangeantes. À l’instar de la colère, qui pouvait parfois être l’instrument d’une détermination. La tristesse n’était guère compatible avec la vie d’un guerrier de l’ombre. Aussi, celle-ci avait été naturellement éliminée. Être triste revenant à être faible, il était impossible d’en laisser entrevoir les bornes. Pour des shinobis tels qu’eux, baisser sa garde et laisser cette, pourtant si naturelle expression exploser au grand jour, devait faire l’objet d’un lâché prise complet. Une forme de courage bien étrange donc, que le ninja osant afficher devant l’autre, la profondeur de ses sentiments.

"Que dirais-tu de te rendre à l’auberge ? Sauf si tu préfères piquer une tête !" Une légère malice dans les yeux à la suite de sa proposition, il embraya derechef. "Mais je pense que nous serions plus à l’aise devant une tasse de thé… Ils en proposent à la fleur de cerisier. Je crois me souvenir que tu l’affectionnes."

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Tadake Yurikô
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" Une promesse donnée est une entrave à celui qui l'a faite. "




Elle pensait avoir dépassé ce stade, elle pensait que les larmes s'étaient taries au fil des mois, mais visiblement, dans son abnégation, elle avait inconsciemment emmagasiné son chagrin et le barrage qu'elle avait réussi à dresser jusque-là venait de céder. Elle ne retenait plus rien, fragile, elle redevenait juste une femme qui pleurait un frère aimé et perdu. Ses pleurs étaient un rideau de pluie qu'elle n'arrivait pas à maîtriser alors que le sunajin lui offrait une main compatissante et bienveillante. Ce fut très naturellement qu'elle se retrouva à la serrer dans la sienne, une chaleur humaine bienvenue au moment où elle en avait besoin. Mais que dire de ces bras quand il céda finalement devant sa peine, l'enlaçant affectueusement.

Yuriko se laissa étreindre sans lutte, enfouissant son visage dans le coup ruisselant de son compagnon charitable. Elle entendait ses mots rassurants tandis qu'elle se battait contre ses sanglots. Les taire, les retenir, les chasser... tout cela semblait tellement plus simple à dire qu'à faire. Il n'y avait rien de plus douloureux que le souvenir, le souvenir d'un sourire qu'on ne verrait plus, le rire que l'on entendrait plus. Yuriko et Kyoshiro avait passé toute leur vie ensemble et traverser le pire ensemble. Mais là, elle se sentait abandonnée. Que deviendrait les promesses ? Que deviendrait les rêves partagés ? Que deviendrait... leurs vies espérées ? Du vide, des murmures étouffés dans un espace du temps arrêté. Elle ne pleurait pas qu'un frère, elle pleurait bien au-delà un destin qui ne verrait jamais le jour.

Mais les larmes ne pouvaient durer qu'un temps. Que cela fut des secondes ou des minutes, la compréhension dont fit preuve le sunajin était tout à son mérite, et Yuriko ne pouvait y être insensible. Lorsqu'elle parvint à retrouver un peu d'apaisement, essuyant les perles salées qui roulaient encore sur ses joues d'un revers de la manche, elle finit par redresser la tête pour perdre son regard dans celui d'Hayato.

" Je vais... mieux. Pardonne-moi... pour ce moment. J'aurais préféré me montrer un peu plus forte que cela. "  

Une vérité. La konohajin était aussi une personne fière et n'avait jamais aimé se sentir impuissante. Alors, il lui fallait reprendre toute sa contenance, reprendre son souffle, son allure et chasser les dernières marques de pleurs au coin de ses yeux rougies. Mais comment reprendre la conversation après une telle débauche de sentimentalisme ? La question ne se posa pas, car le sunajin proposa la simplicité d'une tasse de thé autour d'une table.

" Oh, tu te souviens donc.... mais.... "

Ce fut à cet instant qu'elle regarda son kimono, humide sous l'effet de l'enlacement du shinobi qui était toujours dans son bain.

" Je n'oserais me présenter devant le tavernier ainsi, et encore moins avec mon visage. "

Elle pointa ainsi ses yeux qui prouvaient qu'elle avait pleuré, mais pas seulement.

" Lorsque je suis arrivée, je me suis présentée en premier lieu à l'auberge, mais sous les traits d'une autre femme. J'ai prétendu travailler... pour moi. Et il se trouve que j'ai parcouru tout ce chemin sous ces traits depuis Konoha. Il semblerait suspect que je me tienne à ton bras sous cette allure et je ne voudrais pas l'être sous l'autre forme. "

La Nidaime, bien qu'elle n'était pas en pays du Feu, se voyait mal d'apparaître en plein cœur du village avec ses traits véritables. Cela attirerait bien des suspicions, d'autant qu'elle était... mouillée.

" Bien que j'aimerais prendre ce thé en tant compagnie, accepterais-tu... une promenade ? "

L'un de ses doigts fins désigna la forêt dense qui se trouvait juste à côté, loin des regards et des attentions indiscrètes.

" Cela donnera le temps à mes vêtements de sécher et nous pourrions trouver un petit endroit dans les sous-bois où nous n'aurions pas à craindre que l'on nous écoute. "

La jeune femme essaya d'offrir alors un sourire qu'elle voulait plus rassurant, cherchant à prouver qu'elle avait surmonté sa peine et qu'elle désirait se changer les idées. La forêt et la nature lui avaient toujours été d'un grand réconfort, car d'aussi loin que l'on pouvait la connaître, celle qui aujourd'hui était à la tête du Village de la Feuille n'avait jamais été une amoureuse des foules et du monde.

" Je... je vais te laisser te rhabiller. "

Sur ces mots, la kunoichi se releva et tourna le dos à Hayato pour lui permettre de remettre quelque chose sur le dos. Lui aussi aurait besoin de se sécher en définitive et s'il acceptait sa proposition, ils auraient toujours la possibilité de boire le thé une fois qu'ils seraient plus présentable.

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Comme le vent qui attise la flamme


La douce étreinte réconfortante se termina et Hayato découvrit le visage encore humide de la belle Tadake. Celle-ci bredouilla quelques excuses inutiles que l’intendant balaya d’un simple "C’est normal" Car oui, quoi de plus normal que de pleurer son frère ? Quoi de plus normal que de laisser les larmes perler en souvenir d’un temps révolu. Un moment de faiblesse ou bien au contraire, un puissant courage. Celui que d’oser être humain, ne serait-ce que quelques secondes. Comprenant néanmoins son désarroi et voulant l’aider à reprendre figure, il avait proposé le partage d’un thé. Une esquisse de sourire balaya le visage encore endeuillé de sa comparse, tout de suite effacé par une mimique soucieuse des plus craquantes.

Ainsi elle expliqua sa venue sous couvert des traits d’une autre femme. Le tout, couplé à sa tenue mouillée et ses yeux rougis, qui semblaient pour elle, gage d’inconfort. Craignait-elle d’être reconnue ou bien simplement était-ce là de la coquetterie ? La jeune femme avait visiblement fait preuve d’une grande prudence afin de s’esquiver jusqu’au point de rendez-vous. Attention qu’Hayato n’avait lui en revanche pas portée. Une légère boule d’inquiétude serra ses entrailles. Avait-il été suivi ? Pour autant… Qu’y avait-il de mal pour un intendant de rencontrer un éminent représentant d’un autre village en tout bien tout honneur ? Mentalement, il s’interrogea… devait-il aborder de lui-même le sujet avec le kazekage une fois rentré ? Après tout, celui-ci avait donné feu vert aux négociations avec le village de la feuille…

Réalisant qu’il n’avait pas répondu à la pauvre âme esseulée, il fut tiré de sa profonde réflexion par sa supplique. Une promenade plutôt qu’un thé ? Le temps simplement de laisser les vêtements sécher et sans doute pour elle, de recomposer un peu ses traits. Arquant un sourire, il accepta sans difficulté. Qui serait-il pour refuser une demande si simple ? L’important pour l’instant était le réconfort qu’il espérait pouvoir prodiguer à la douce jeune femme.

"Bien entendu… puis… d’une certaine manière, cela fait écho à nos discussions sur la plage… me voilà qui visite vos forêts… enfin presque."

Néanmoins, l’intendant ne laissa pas échapper une petite remarque supplémentaire. Trouver un coin loin des oreilles indiscrètes… L’Hokage craignait-elle pour sa sécurité ? Avait-elle un secret à lui confier ? Profiterait-elle de l’entrevu pour négocier quelques ouvertures diplomatiques ? Dans ses écrits, il avait bien fait mention d’une augmentation mais jamais de son poste réel. Ne voulant pas trahir les secrets de son village. Bien que cela ne soit que secret de polichinelle. En avait-elle eu vent ? Était-ce pour cette raison qu’elle quitta si tardivement le village pour le rejoindre ? Peut-être avait-il projeté un plan visant à le piéger… Des craintes idiotes ? Peut-être bien, mais peut-être pas. Si son esprit turbinait, il restait attentif aux réactions de son vis-à-vis. Aussi lorsqu’elle lui proposa de se rhabiller. Toujours avenant, il répondit d’une fausse moue désolée.

"Mhhh… Pardonne-moi pour cette tenue. Je ne pensais pas te voir débarquer dans les bains… Laisse-moi une seconde."

Sortant de l’eau et se séchant vigoureusement, il entreprit une fois sec de renfiler son kimono. Rien d’ostentatoire, une tenue de voyage plutôt basique qui avait l’avantage au moins de ne pas trop rappeler son appartenance au désert. Ainsi affairé, toujours son esprit bouillonnait. Comme une peur contagieuse, les soupçons de sa comparse avaient envahi tout son espace mental. Que risquait-il ? Que devait-il faire ? Fuir ? Sur une simple intuition dominée par ses émotions ? Depuis le premier coup d’œil qu’il avait porté sur la Nidaime, Hayato avait été ébloui. Non pas nécessairement par sa beauté, qui n’en demeurait pas moins réelle. Mais bien par cette aura qu’elle lui semblait dégager. Une magnificence radieuse, qui irradiait les alentours et berçait de sa lumière les pauvres hommes. Dans ses entrevus nocturnes, il avait espéré trouver une faille chez le puzzle de femme. Désarmé, il s’était trouvé nu et dénué de ses intérêts habituels. L'arroseur arrosé ? Il voulait profiter de cette intimité pour porter haut et fort ses aspirations et celles de son village… Mais qu'avait-il finalement fait ? Rien.

Il s’était entretenu avec elle mais n’avait point ourdi de quelconque calculs… Il n’avait même pas nécessairement cherché à lui plaire outre mesure. De toute sa personne, il s’était laissé aller, baignant dans la lumière de sa ravissante comparse. Comme ensorcelé et bien après leur séparation, il avait alors souvent cherché après elle. Non pas de manière obsessionnelle, mais bien en quelques souvenirs et pensées éparses. Il avait été charmé et d’une manière ou d’une autre, marqué par cette rencontre. De cela il en avait déduit que ce charme était potentiellement réciproque, cette simple perspective justifiant sans mal de plonger tête baissée jusqu’aux abords d’un village encore inconnu. Jamais jusqu’alors, il avait pensé à ce qui d’ordinaire hantait chacune de ces décisions. Le sempiternel : et si. Et si, le charme n’était pas réciproque. Et si, elle jouait un rôle. Et si, elle avait menti sur le décès de son frère ? Et si, tout n’avait été qu’une vaste supercherie…  

Finissant de ceinturer son pardessus, il esquissa un rapide coup d’œil vers la Konohajin… Ses yeux étaient encore bouffis du chagrin passé. Pouvait-elle avoir simulé cette tristesse intense ? Elle aurait pu, mais pour autant et même si cela avait été le cas… Hayato décida de l’ignorer. Une résolution féroce et ne reposant sur aucun point rationnel, simple résultat d’une attraction naturelle. Il ne savait ou tout ceci pouvait bien le mener, ni même si d’aventure il pourrait définitivement s’abandonner. Mais pour l’heure, il ferait simplement confiance.

Sans un mot et sans un geste, sans que rien ne pût le laisser paraitre et sans donc que la jeune femme, sans doute rendu impatiente par cette attente trop longue, ne put s’en douter. Le jeune homme venait de décider d’abandonner temporairement sa vie entre ses mains. Temporairement ? Bien entendu.  Il n’était encore que deux inconnus, l’affaire ne relevait pas des sentiments qui forgeaient les alliances, mais bien d’un sens inné, contre lequel il était des plus difficile de lutter.

Se plantant face à la konohajin et la toisant de tout son long, il laissa son regard pénétrer plus intensément dans les détails de son visage poupon. Difficile de résister oui… Avec un pouffement sonore, il annonçait enfin.  "Allons-y ? Je ne connais pas très bien la région… Je te laisserais donc guider nos pas." Proposant son bras, il asséna un regard interrogateur tout en précisant. "À moins peut-être que tu préfères commencer par une balade un peu plus… shinobi ? Le temps de marquer quelques lieux d’écart avec le village ? Je ne pensais pas que tu puisses craindre d'être reconnue si loin de chez toi… Moi-même, je n'avais aucune idée de ton apparence avant la rencontre officielle entre nos deux factions… Une méconnaissance que je suis bien heureux d'avoir comblé depuis..."

Une lueur de malice dans les prunelles et un sourire fleurant une certaine complicité. Il resta là, attendit, serein, que le destin s’empara de lui.

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" Une promesse donnée est une entrave à celui qui l'a faite. "




Le moment était un peu étrange pour Yuriko, notamment parce qu'elle ne savait absolument ce qu'elle faisait, sans nul doute pour la première fois de sa vie. Jusque-là, la jeune femme avait toujours eu une parfaite maîtrise de son destin ou tout du moins l'eut-elle cru. Depuis le jour de sa naissance, son existence avait toujours été étroitement liée à celle de son frère : son choix de carrière, le lieu où elle vivrait, son embrigadement au sein de l'élite de Konoha et même sa participation aux élections de chef de village. Mais aujourd'hui, Kyoshiro n'était plus, le lien avait été coupé par la faux de la faucheuse et l'annonce de sa mort avait jeté un froid ainsi que voile brumeux sur sa confiance en elle. Bien qu'elle eût toujours été un esprit assez libre, elle n'avait jamais hésité à demander l'avis de son jumeau dont le cœur était éclairé. Cependant, elle n'avait plus personne vers qui se tourner pour effacer ses doutes.

Alors... comment pouvait-elle être certaine que sa décision avait été la bonne ? Maintenant qu'elle se retrouvait là, dans cette zone reculée, ayant accouru à la seule invitation d'un homme des sables, ne se fiant qu'à un instinct qu'elle savait troubler par les évènements, elle se mettait à douter des raisons qui l'avaient poussé à venir. Pourquoi ? Oui, pourquoi s'était-elle sentie obligée de répondre à cet appel aussi étonnant que spontané ? Le dos toujours tourné, un peu embarrassé alors qu'elle entendit Hayato sortir de l'eau, un flux de questions continues agressait ses pensées. Ce qui la surprenait le plus, c'était qu'elle n'était pas effrayée, effrayée par l'idée d'un piège malsain tendue par une nation opposée. Pour une raison obscure, elle n'imaginait pas le sunajin faire preuve d'une telle velléité à son encontre. Une erreur ? Yuriko n'était pourtant pas une femme naïve, bien au contraire. Elle eut toujours beaucoup de scrupules et faire confiance lui était une tâche difficile. Pourquoi était-elle si subitement désarmée ?

La Nidaime - qui ne l'était plus tant au regard de la situation - n'eut pas le temps de pousser un peu plus sa réflexion que l'objet de son intérêt se dressa devant elle, fin prêt. Elle se rendit compte subitement qu'il était étonnamment grand et que ses yeux étaient de la couleur du bronze. Elle finit par réussir à sourire à nouveau, prenant le bras généreusement tendu par son cavalier.

" Je tâcherais d'être un bon guide, mais je t'avouerais que je suis plutôt de nature à laisser mes pieds choisir vers où me mener. "

Une vérité toute simple, mais qui fut suivi par un commentaire de la part du sunajin faisant poindre un peu de rose sur ses joues.

" Oh. Que dis-tu là... À vrai dire, ce n'est pas tellement la peur d'être reconnue que je crains le plus, même si cela me serait en réalité assez déplaisant. Les rumeurs et les commérages sont de véritables fléaux, surtout lorsque l'on se trouve à un poste à responsabilité... Ce sont plutôt les gens... qu'importe s'ils sont aimables. "

D'une main aux allures fragiles, Yuriko vint repousser une mèche de cheveux qu'elle glissa derrière son oreille.

" Aussi étonnant que cela pourrait te paraître, je ne suis pas une femme du monde et j'ai toujours eu une enfance solitaire. Je n'ai jamais trop aimé le brouhaha des foules et j'y baigne continuellement aujourd'hui. Le désir de m'en éloigner ne tient qu'à cela, à me retrouver un peu et en fort bonne compagnie. "

Une petite esquisse et un petit éclat rieur dans les yeux. Les nuages sombres semblaient s'écarter tout doucement pour laisser place à un peu de bonne humeur. Sur ces mêmes paroles, la jeune femme entraîna ainsi Hayato se perdre dans les forêts anciennes d'Inari et guida ce dernier comme convenu. Elle parsemait ainsi leur marche de quelques explications, la reconnaissance de quelques arbres, le chant de quelques oiseaux, mais aussi comment se retrouver dans ce ciel de verdure d'où la lumière possédait tant de difficulté à percer.

" Tout est si calme ici... tout y est si reposant. Je suppose qu'une telle sensation doit aussi pouvoir se gagner dans le désert. "

Sur ces mots, la demoiselle relâcha son étreinte pour faire quelques pas au devant. Elle leva la tête, cherchant à observer les cimes, puis elle soupira avant de laisser échapper un petit rire nerveux. Se retournant pour faire face à Hayato, elle finit par s'appuyer contre le tronc d'un immense pin et sourit.

" Tu dois me trouver un peu étrange, mais permets-moi de te remercier encore. "

L'esquisse de la dryade s'étira un peu.

" Pour tes lettres... et pour tes attentions. Cela m'a beaucoup touché et me touche encore. Tu n'étais obligé de rien et pourtant. J'aimerais être digne de te rendre tout cela... bien que je ne sache pas encore comment. "

Une gratitude sincère, même si elle ne savait guère sur quel pied danser, car elle le reconnaissait aisément, elle était troublée et se refusait à brouiller un tel moment agréable.

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Comme le vent qui attise la flamme.

Une légère teinte rosée vint courir sur les joues de la poupée de cire alors que leurs bras s’entremêlaient. Ainsi donc la Nidaime ne semblait guère coutumière des réceptions, avouant à moitié son mal-être quant à la foule. Une timidité qu’elle parvenait sans difficulté à gommer, avec franc succès, devait-il bien reconnaître. Préférant le calme et le silence d’un lieu isolé aux tumultes de son village… Une impression qu’Hayato pouvait comprendre, sans pour autant y adhérer. L’isolement du Nozomo durant son enfance n’avait rien de volontaire, elle lui avait été imposée de fait. De fil en aiguille, il avait alors appris à composer avec son monde intérieur, mais ne regrettait guère d’avoir écarté désormais son isolement… Pour autant, le sunajin ne partagea qu’une partie de sa pensée.

"Je peux le comprendre… J’ai moi-même connu une enfance plutôt solitaire. Lorsque j’étais plus jeune, il m’arrivait souvent de me perdre dans mes pensées en plein milieu d’une conversation. Avec le recul, je me rends compte que je devais avoir l’air d’un idiot fini… ou d’un garçon lunaire." Un petit rire vint ponctuer sa phrase. Dédramatisant une jeunesse que trop sombre par bien des aspects. Ainsi les deux amis zigzaguèrent, au petit bonheur de leurs trouvailles. Prenant son rôle parfaitement au sérieux, la Nidaime avait rempli avec zèle sa mission. Décrivant arbres et espèces endémiques. Érables, cyprès, marronniers, néfliers et épicéas aux noms inconnus et aux particularités propres à la région… Sur l’un d’eux un couple de brève, au loin, le cri d’un Tchitrec puis au détour d’un fourré un jaseur arborant une crête rougeoyante… Un écosystème complexe, un fourmillement de vie, de sons, d’odeurs.

Partout les sens du jeune homme étaient mis à contribution. Trop habitué au calme placide de son désert d’origine, il ne parvenait pas à ignorer tous ses signaux qui pouvaient être autant de menaces potentielles. Aussi, lorsque Yuriko fit remarquer le calme de l’endroit, il ne put se retenir de pouffer. Non par moquerie- bien que peut être un peu- mais par la simple constatation d’une si grande divergence de perception. Pour une Konohajin habituée depuis son enfance aux forêts, le décor était un lieu de calme et de retrait, pour lui…

"Pardonne-moi de rire, ça n’est pas contre toi je te l’assure ! Je me disais simplement que je n’avais encore jamais autant ressenti toute la vitalité d’une forêt… Le bruit du vent dans les feuilles, le pas des animaux ; les insectes grouillant à l’abri des regards ; le chant des oiseaux… Autant de signaux qui prouvent toute la vitalité qui règne ici, souveraine des lieux… Tout ça est si différent de notre désert… Là-bas seul le vent et le roulis du sable vient perturber tes pensées." Pouffant de nouveau tout en affublant son interlocutrice d’un clin d’œil discret, il ajouta. "Si tu recherches le calme, je pense que tu ne trouveras pas mieux dans tout le Sekai ahah."

Quittant finalement son bras, Yuriko s’avança pour s’absorber à l’étude des cimes. Elle fit volteface, s’appuyant sur un immense résineux. Sur ses traits, il crut entrevoir une esquisse de gène, peut-être de pudeur ? Puis vinrent ses remerciements, sincères et émouvants. Avait-elle alors seulement conscience de sa beauté sublime et de la douceur de ses propos ? Résonnant comme du miel à ses oreilles, l’intendant savoura l’instant. Murmurant comme pour lui-même il répondit tout de même.

"C’est le moins que je puisse faire…"

Venant se poster tout devant la belle, il resta muet quelques secondes, tout concentré à sa contemplation. Un acte qui sans doute ne manquerait pas de paraitre gênant pour sa camarade, mais il ne put s’en retenir. Son cerveau à l’instant lui parut vidé de toute substance… une sensation étrange et inconnue pour l’homme d’ordinaire si tortueux.

"Puis ne t’y trompe pas… Tu me rends déjà bien assez." Venant s’assoir non loin de la konohajin, il continua derechef tout en tirant un de ces bâtons fumants. "Quand je t’ai vu arriver tout à l’heure, je n’en croyais pas mes yeux. Je commençai à croire que tu allais me faire faux bond. Je l’aurais sans doute un peu mérité dans un sens…" Soufflant sa volute vers les cimes, le jeune homme laissa son dos se reposer contre le tronc. L’herbe lui chatouillant les mollets, il secouait la jambe pour prévenir l’attaque de quelques bestioles rampantes. Sa voix était douce, calme, il ponctuait chaque espace d’un léger rire. "Je suis parti si vite que je n’ai même pas pensé à te ramener un présent… J’espère que tu pardonneras mon impolitesse."

Si le bruit ambiant de cette forêt agitée, n’avait guère cessé, Hayato dut néanmoins reconnaitre qu’à l’instant, il saisissait la quiétude que pouvait apporter tel lieu. Ainsi assis à même le sol, en communion avec son environnement, il sentait ses tracas quotidiens s’éloigner. À moins que cela soit le résultat de l’aura mystérieuse de la sublime créature ? "Mille lettres n’auraient pas pu remplacer cet instant…" Même les mots les plus doux n’auraient en effet pu décrire à la perfection la senteur, la mélodie et la beauté d’un moment comme celui-ci. Conscient néanmoins de la mission dont il s’était lui-même investi, l’archer continua de changer les idées de la belle.

"Si vraiment tu souhaites me rendre la pareille… As-tu apporté ton instrument ? Sa mélodie me revient encore parfois… J’aimerais beaucoup l’écouter à nouveau. Tu pourrais aussi me raconter toutes les nouvelles choses que tu as pu découvrir… Mhhhh, me payer à manger aussi, ça me semble être un minimum… Puis peut-être que tu pourrais me parler de toi ! Me confier tes plus petits secrets !" Appuyant sa dernière supplique, Hayato partagea un regard lourd de sens. La malice de son intervention était des plus visibles. Portant l’index à son menton il fit mine de réfléchir encore.

"Mhhhh. Moui ça me semble être un bon début pour rééquilibrer la balance…" Souriant d'un air ouvertement espiègle, le bouffon improvisé attendit sagement d’appréhender sa réaction.


Femme qui rit…

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Tadake Yurikô
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" Une promesse donnée est une entrave à celui qui l'a faite. "




Des vieilles anecdotes, des petits secrets sans conséquence, des révélations de leur nature d'autrefois... un échange banal à la vue de la conversation et qui pourtant ne l'était pas tant au regard des deux individus concernés. Imaginer le petit garçon qu'avait pu être Hayato fit naître une esquisse timide et amusée sur le visage de la Nidaime. Qu'il était étrangement facile de se le représenter alors, les yeux possiblement dans le vague, pris dans ses réflexions et s'étonner à la moindre interpellation.

" Je me montrais moins sévère et dirais que tu devais passer pour un rêveur. "

Une bienveillante attention pour montrer qu'elle ne le voyait pas comme un idiot, dans le cas hypothétique où ce trait lui ferait toujours défaut... même s'il fallait reconnaître que cela aurait été d'un mauvais effet lors de leurs discussions pendant la délégation. Dans ce même état d'esprit, la kunoichi fit ainsi visiter une partie de l'ancestrale forêt d'Inari, participant ainsi à la découverte de quelques merveilles forestières, anodines pour elle, surprenantes pour lui. Mais cela semblait amusé ce dernier, notamment par la grande différence d'impression et de ressenti que cela pouvait procurer. Ne s'offusquant pas de cette soudaine hilarité, Yuriko se contenta de sourire avec une forme de complicité.

" Ha, vraiment ? Peut-être faudrait-il rajouter le rire moqueur d'un sunajin à la musicalité du vent et du sable... d'autant plus s'il est destiné à une pauvre voyageuse de Konoha. Mais peut-être que cela serait bien trop perturbant. "

Le sourire de la jeune femme s'étira, prouvant qu'elle était capable de rire d'elle-même face à sa propre incrédulité. Il était évident que l'atmosphère désertique était un tout autre monde que celui où elle avait grandi. Pour autant, ce n'était pas l'absence de son qui apaisait son âme, seulement la quiétude. Le désert devait avoir ses charmes, il suffisait d'essayer de les découvrir... peut-être un jour si l'occasion lui était donnée... et elle l'espérait.

Elle l'espérait en premier lieu pour des raisons politiciennes, un gage que les premières négociations entre leurs deux villages n'avaient pas été vaines, mais aussi pour des raisons toutes personnelles, grandissantes dans son inconscient, inavouables peut-être aussi par l'inconfort de sa situation. La bienséance, le paraître, le deuil, le mélange de la superficialité de certaines conventions sociales et le trouble qui la gagnait quand le sunajin posait son regard sur elle avec intensité. Et c'était ce qu'il fit à l'instant même, un temps si court et si long à la fois, où tous deux se tenaient devant l'autre, les yeux perdus dans la profondeur de leurs prunelles. Yuriko se sentit énigmatiquement piégée, adossée à son arbre, mais n'avait pas le désir de fuir. Cela n'avait jamais été dans son tempérament. Bien au contraire, elle se surprenait à retenir les traits qui composaient ce visage du pays du vent que le clair de lune ne lui avait pas permis de bien apprécier des mois auparavant. C'était un peu comme apprendre à le découvrir à nouveau.

Puis cette magie se coupa un peu pour reprendre pied avec la réalité. Hayato s'assit non loin d'elle, allumant l'une de ses cigarettes. Il expliquait qu'il pensait qu'elle ne viendrait pas et que dans sa précipitation il avait manqué à ses devoirs en oubliant un présent. Cela l'amusa, et au travers d'un petit éclat de rire, elle se rapprocha de lui afin de s'assoir à son tour à ses côtés.

" À mes yeux, ce serait moi qui aurais manqué de politesse en ne venant pas, et je ne considère pas manquer de présent. Tu es là et ton épaule m'est plus précieuse que le reste... bien que je ne regrette pas le moins du monde tes cadeaux. "

À son tour de glisser un clin d'œil rieur... puis de se laisser porter par la douceur du moment. Posant sa tête sur le tronc, penchée en arrière, elle ferma les paupières. Ses mains posées à même le sol, effleurant la mousse qui poussait sur les racines qui émergeaient un peu, ses jambes ramenées vers elle, Yuriko écoutait simplement la musique de la forêt. Chaque note était un charme qui faisait reculer sa peine, chaque parfum était un voile qui étouffait son chagrin. Le calme qui revenait lentement après la tempête. Et Hayato... une nouvelle lumière qui sortait de l'obscurité.

" Ma flûte ? "

La demande du sunajin ne manqua pas de la surprendre, bondissant sur place et un peu gênée.

" Je suis partie si vite que je n'ai pas pensé à la prendre dans mes affaires. "

Il fallait avouer que cela faisait un petit moment qu'elle ne s'y était pas adonnée, le cœur n'y étant pas jusqu'à présent. Toutefois, elle se sentit bien embêtée de ne pouvoir le contenter, mais visiblement, ce dernier semblait avoir une longue liste de contre-proposition. Lorsqu'il finit par conclure qu'il pensait en avoir fini avec ces exigences potentielles - sur un ton humoristique bien entendu - cela ne manqua pas de faire rire l'Hokage.

" Et bien, et bien... on pourrait presque croire que tu y avais déjà réfléchi. Haha! Mais puisque je ne peux te jouer de la musique, je devrais néanmoins pouvoir à peu près satisfaire le reste. Voyons. "

Le visage de Yuriko paraissait sincèrement amusée, son sourire authentique et il était devenu difficile à croire que ses yeux avaient été baignés dans les larmes quelque temps plus tôt. Maintenant, son regard affichait la même espièglerie que son compagnon.

" Mmmm... pour les découvertes, je suis au regret de te dire qu'il n'y en a aucune, hormis celle de constater que plus le temps avance, plus la paperasse en fait de même. Nul répit pour les braves. T'offrir le repas, va cela sans dire. Je suppose que la petite auberge du village offrira de quoi te satisfaire, mais je peux.... voyons... "

La jeune femme ne s'était pas défaite de toutes ses affaires et parmi les choses qui se trouvaient à l'intérieur, il y avait une petite bouteille de saké. La raison de cette présence ? Cela n'avait rien avoir avec ce que l'on pourrait imaginer, mais bien difficile de faire l'aveu véritable. Il s'agissait là de l'ingrédient principal qui permettait à la shinobi d'accéder à l'état d'ivresse nécessaire pour user d'une technique de taijutsu. Serait-elle crédible et cru si elle disait que ce n'était là que pour le travail ? Pas certaine.

" Je peux t'offrir ceci. Il n'y en a pas beaucoup, mais c'est un saké de qualité. Cela pourrait te contenter avant le repas. "

Yuriko lui tendit alors la petite bouteille.

" Mmmm... il me reste quoi sur ta liste ? Ha oui. Mes petits secrets. Je ne pense pas en avoir beaucoup, mais l'un d'eux fait souvent mon malheur et tu le tiens entre tes mains. "

Si cela semblait mystérieux, l'esquisse de la konohajin prouvait que cela serait cocasse.

" Je ne tiens absolument pas l'alcool. "

La jeune femme secoua la tête en repensant à quelques mauvais moments passés.

" Je ne dirais pas que je deviens une autre personne mais... l'ivresse... comment dire... j'ai un peu honte de l'avouer mais... je perds tout bon sens, j'oublie toutes les bonnes manières... si ce n'est dire que je n'en ai aucune. "

Les joues de la Nidaime se mirent à rougir aux simples faits de se rappeler quelques moments bien gênants, que cela soit dans la violence ou bien... dans une trop grande gentillesse.

" C'est un peu... comme être en partie consciente de ce que je fais, mais je ne possède plus aucune barrière qui ne me retient. Et si cela prête à rire, sache que c'est une véritable plaie lorsqu'il faut que je trouve une raison de refuser toute boisson alcoolisée lors de négociations. "

La jeune femme se mit à rire de nouveau, avant de tourner totalement la tête vers Hayato. Là, elle levait trois doigts.

" Trois. C'est le nombre de questions que je t'accorde pour en savoir plus sur moi. Je n'ai pas la moindre idée de ce qui pourrait t'intéresser alors tu as le champ libre.... et je pense avoir rempli mes obligations par rapport à ta liste. "

Une nouvelle esquisse pour une passionnante journée qui s'annonçait.


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Nozomo Hayato
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Nozomo Hayato

Comme le vent qui attise la flamme

Une certaine complicité liée dorénavant les deux étrangers. L’interlude et l’échange par correspondance avaient visiblement porté leurs fruits, au moins sur ce point précis. Les deux individus étaient bien plus à l’aise l’un avec l’autre, ou bien cela n’était que le ressentit d’Hayato ? Leur rencontre sur la plage rimait autant avec magnificence qu’avec protocolaire. Engoncé comme ils l’étaient entre leurs aspirations amicales et les circonstances si particulières… Deux représentants de village aussi différents que lointain, politiquement et géographiquement. Pourtant, sous le couvert du grand vert, ils conversaient à la manière de deux amis de longue date. "Amis" vraiment ? Sans ne jamais dépasser la fine frontière de la convenance, il était indéniable que nos deux tourtereaux tournaient telle une valse doucereuse, l’un autour de l’autre. Était-ce les prémices d’un sentiment véritable qui animait le cœur de l’archer ? Lorsque gracile et sensible, la douce vint ponctuer sa répartie d’un rire tendre. Peut-être, en effet, en était-ce l’avènement.

Satisfait comme un enfant cajolé et congratulé, Hayato attendit les yeux rivés sur sa comparse que celle-ci lui tendit son présent. Il ne put cependant cacher son incrédulité face au réservoir de grès. Une bouteille d’apparence commune, sur laquelle l’intendant notifia les quelques signes tracés habilement d’encre noire au pinceau : « Saké des Sources chaudes ». Laissant passer sa stupéfaction, son sourire s’étendit face à l’absence totale de justification. La Nidaime était-elle donc une amatrice de liqueur ? Saisissant finalement le contenant, il s’enquit de le déboucher pour en sentir les fragrances. Faisant tourner le liquide, il continua d’écouter les réponses amusées et timidement dévoilées de Yuriko. Ainsi donc, l’alcool l’un de ses points faibles ? La curiosité sans bornes du jeune homme avait trouvé une cible toute désignée. Elle ne tenait pas l’alcool ? Soit, mais quel en était le résultat alors ? Toujours plus empourprée, elle précisa le fond de sa pensée.

Visiblement l’inhibition de la poupée de cire atteignait des sommets critiques à la moindre goutte d’alcool. Pour le sunajin aux bitures incalculables il était difficile de concevoir une telle absence de résistance au breuvage d’éthanol. Les coins de ses yeux se parèrent d’une lueur renouvelée de malice, lorsqu’il porta la bouteille à ses lèvres. Avec une nonchalance exacerbée, il but ainsi une bonne rasade avant d’abaisser son bras. La Nidaime n’avait pas menti, le goût pur de ce saké en ferait un grand cru pour tout connaisseur. Le guerrier regretta aussi vite d’avoir but à la manière d’un soldat le précieux liquide. De son autre main, il vint essuyer ses lèvres humectées. Dans sa vision périphérique, il distingua les trois doigts levés de sa compagne. Trois questions pour lesquelles il avait quartier libre… Une offre au combien généreuse…

"Je vais finir par croire que tu aimes me mettre dans l’embarras en m’encourageant à dévoiler mes intérêts… Si c’est le cas, je crains bien que tu ne sois déçu… Je n’aurais aucune honte à en profiter !" D’un geste il tendit la bouteille toujours débouchonnée en direction de la Nidaime, sa curiosité dépassée largement sa crainte d’embarrasser sa camarade. Prédisant ses possibles contestations, il avait simplement ajouté d’une voix dans laquelle perçait un léger défi.

"Nous ne sommes pas là pour négocier non ? Puis ça serait très malpoli de ma part de boire seul dans de telle circonstance ! Et pour finir de te convaincre, rien de tel qu’un peu d’alcool pour oublier…"

Abandonnant donc lâchement la bouteille, le jeune homme attaqua les choses sérieuses. Il avait le droit à trois questions… Devait-il frapper fort dès l’entame ? Ou bien temporiser en commençant de manière plus légère ? Il y avait bien des parts d’ombres sur lesquelles il brûlait de faire lumière, mais contrairement à ce qu’il put assurer, il ne pouvait nier qu’une certaine appréhension agitait ses entrailles. Pouffant pour attirer sur lui les deux orbes noirs, il s’élança.

"Trois questions donc… Eh bien soit. Déjà, pourquoi avoir accepté mon invitation ? J’imagine pourtant, qu’au vu de ta situation et de la mienne… Tu as irrémédiablement dû penser à un piège… ne serait-ce qu’un instant." Levant son index et son majeur, pour couper court à toute réponse immédiate, il poursuivit derechef. Une idée venait de poindre en son esprit et il devait avouer prendre plaisir à imposer son questionnaire à la grande ponte konohajin… "Ensuite, une question un peu plus personnelle… De toute évidence tu n’as pas pu vivre toute ta vie à Konoha… Quelle terre bénie a donc put être le théâtre de ta naissance ?" Le saké était très bon, mais aussi très fort. Venait-il vraiment d’aligner une phrase aussi…

Détachant son pouce, présentant ainsi trois doigts. Il finit par déclarer avec un intérêt qu’il voulut sobre. "Je peine à imaginer qu’une femme comme toi puisse être seule… Y aurait-il un homme qui… ?" Il avait coupé la fin de sa phrase pour plonger son regard dans celui de la douce. Difficile en effet d’imaginer pareille perle longtemps isolée…


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Tadake Yurikô
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" Une promesse donnée est une entrave à celui qui l'a faite. "




C'était un jeu étrange auquel s'adonnait la konohajin et avec une facilité qui la déconcertait. Au fur et à mesure des minutes qu'elle passait en la compagnie de l'archer, elle se surprenait à se livrer à lui, sans chercher à retenir ses mots ou les manipuler. La conversation coulait d'elle-même avec cette légèreté qui lui permettait de ne pas jouer un rôle, d'être simplement... Yuriko. Juste Yuriko. Et parmi ces nombreuses facettes, il y en avait une avec laquelle son rôle ne lui permettait plus tant d'abuser : la provocation. Si elle concédait aisément de jouer lorsque cela ne concernait qu'elle, c'était différent quand il était question de son village. Mais là, nulle obligation politicienne, juste de l'amusement.

Et à ne pas en douter, lorsqu'elle leva ses trois doigts pour accorder trois questions comme le génie d'une lampe féérique, ce n'était que de la malice et Hayato acceptait d'en être l'adversaire. Ainsi, il ne se refusait pas à profiter de cette partie, bien au contraire.

" Bien loin de moi l'idée de t'embarrasser et plutôt curieuse de voir où pourrait se porter ton intérêt. Cela pourrait m'en dire beaucoup sur l'homme après tout. "

Paroles qui furent suivies d'un sourire amusé, mais qui parut un peu plus gêné quand la bouteille de saké lui fut tendue. N'y aurait-elle pas dû s'y attendre ? De son aveu était sans nul doute né une avide curiosité, et lorsque l'on se jouait de provocation, le revers ne pouvait que l'attendre au tournant. Ce fut donc une main peu assurée qui se saisit du flacon et une sincère hésitation, non pas de la crainte réelle de boire, mais des hypothétiques et nombreux faux pas que cela pourrait la conduire à avoir. L'idée de décevoir d'une quelconque façon Hayato lui était dérangeante.

" Voilà de nombreux arguments contre lesquels je ne peux m'opposer... mais dans ce cas, car sache que je ne t'ai pas menti, tu deviendras responsable de moi au moment même où j'apposerais ma bouche sur cette bouteille. Mes fautes deviendront les tiennes. "

Le sunajin la poussait aux vices, autant l'y impliquer, non ? Mais Yuriko espérait avant même sa première gorgée qu'elle pourrait peut-être réussir à lutter et se tenir comme il se devait....  Mais n'était-ce pas peine perdue ? Alors qu'Hayato réfléchissait à ses questions, la chaleur du saké l'envahissait déjà. Elle sentait le liquide envahir son estomac et déjà s'échapper comme un traître au travers de ses veines. Ses joues s'empourprèrent, mais sa raison n'était pas encore totalement atteinte, il faudrait quelques minutes de plus, minutes qu'elle passa alors à écouter son camarade.

Le sourire aux lèvres, les yeux rieurs, elle portait une attention toute particulière à l'homme des sables. D'ailleurs, elle ne put retenir un petit gloussement sur la dernière interrogation. Les intérêts de l'archer se dévoilaient un peu. Bien qu'elle n'était présentement plus dotée de sa pleine conscience, elle se sentait habitée par la confiance de ceux qui avaient un peu trop bu. Directe, sincère, impérieuse. Là, elle se racla un peu la gorge comme si elle s'apprêtait à faire un discours et se tourna plus directement face au sunajin. Elle posa la bouteille entre eux et tendit la main en direction des doigts levés d'Hayato. Elle abaissa le premier.

" J'ai accepté ton invitation sans me poser la moindre question. Je n'ai pas pensé qu'il puisse s'agir d'un piège de ta part. C'est sans doute stupide, mais mon intuition m'a poussé à croire que tu n'aurais pas ce genre de dessein contre moi. Et puis, si c'était un piège, je t'aurais donné du fil à retordre. Je ne suis pas devenue Hokage que grâce à mes manières. "

Yuriko se mit à rire, les joues toujours rosies, avant de s'exclamer à nouveau.

" Ha ! Et je ne souhaitais pas non plus que tu imagines que j'étais indifférente à tes écrits. Je ne souhaitais pas que nos échanges se finissent dans un quiproquo aussi bête que celui d'un service de poste défaillant. "

Il ne pouvait y avoir plus sincère confession que ces mots lancés au travers d'un sourire qui s'élargissait au fur et à mesure, l'aveu d'une réponse sous un coup de tête aussi fou que celui qui l'avait lancé. S'avançant un petit peu, la main de Yuriko vint à présent abaisser le second doigt de l'archer.

" Je ne suis pas née dans un village, mais dans une ferme du pays du feu. Mes parents sont des cultivateurs et des éleveurs. Ils ont une vie modeste et vive un peu à l'écart, car les terres qu'ils exploitent le sont. Ils n'ont jamais voulu les quitter pour se rapprocher de la civilisation et ils m'ont semblé toujours heureux. Je l'étais aussi malgré la boue et le travail arasant. Mais je t'avouerais que je ne regrette pas l'odeur des vaches et des cochons. "

Difficile à croire que celle qui était à présent une étoile shinobi aurait pu mener une vie aussi simple que celle d'une fermière. Mais ses valeurs et ses principes venaient de là, de cette connaissance du monde rustique, tout comme la simplicité de ces désirs.

Puis vint enfin la dernière question, peut-être la réponse la plus attendue ou plutôt celle qui attisait le plus d'intérêt. Une dernière fois, la main de Yuriko vint abaisser le doigt de l'archer.

" Tu peines à imaginer et pourtant, il n'y a pas plus triste constatation à faire. Il n'y a pas d'hommes assez fou pour se tenir à mes côtés. "

À ce moment-là, l'expression de son sourire changea un peu, plus triste, plus mélancolique.

" Ils finissent tous par m'abandonner. Il n'y en a aucun qui me résiste. "

Un petit rire amer que Yuriko étouffa bien vite en reprenant la bouteille de saké, puis, elle la tendit à Hayato en cherchant à s'amuser de ce constat.

" Je ne dois pas être assez jolie pour les retenir ou bien trop austère et je les fais fuir. "

Une réalité ? Cela aurait pu, seulement la vérité était bien plus pénible et définitivement inavouable sans retomber dans les tourments, et elle n'était pas ici pour être tourmentée.... mais elle n'était pas effrayée à l'idée d'en abuser un peu pour le sunajin.

" Mais dis-moi, qu'entendais-tu par une femme comme moi ? "

N'avait-il pas dit qu'il n'aurait aucune honte ? Voilà que la malice refaisait son grand retour, aider par la dernière lampée de saké qui rougit un peu plus les joues de la jeune femme et illumina son regard. Gare aux prochaines provocations, les barrières étaient incontestablement sur le point de disparaître...

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Nozomo Hayato
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Nozomo Hayato

Comme le vent qui attise la flamme

Du coin de l’œil, qui comprenait une pointe d’amusement, Hayato observa la douce portant la bouteille à ses lèvres. Il ne pouvait imaginer que cela puisse être aussi handicapant ! Tout au plus, elle serait un peu jouasse ou au contraire bougonne , mais rien qui ne pût entacher son image. N’est-ce pas ? Pourtant, à en juger toutes les précautions prises par cette dernière, il vint à en douter. Elle alla jusqu’à le juger responsable de ses actes une fois l’alcool ingéré… Allait-elle se transformer ? Avait-elle d'autres contre-indications ? Comme le fait de la nourrir après minuit ? Deviendrait-elle un monstre tremblotant ? Vers quels types de vices allait-elle finalement flancher ?

Restant néanmoins, toujours plus curieux que inquiet, il la laissa s’abreuver tout en énumérant ses questions. Observant sans mot dire les quelques modifications qui s’établirent à la vitesse de la lumière sur le corps gracile de la belle. Une absorption aussi rapide était pour le moins remarquable ! Il lui sembla entrevoir, alors que la bouteille s’abaissait tout juste, les joues d’ordinaire si blanche de la Nidaime se couvrir d’un voile rosé. À la manière d'un jeu pour enfants, il put ainsi constater les sept différences. Ses épaules s’étaient légèrement affaissées, signe d’un relâchement de la pression et peut-être d’une mise à l’aise. Sa posture complète se fit d'ailleurs plus lâche, penchant vers le sunajin. Sa tête devenue sans doute plus lourde, se fit presque chancelante. Son sourire se fit davantage rayonnant et il perçut une pointe d’espièglerie dans les courbures de sa bouche. Enfin son regard, les deux billes noires le scrutaient désormais avec un appétit non dissimulé. Qui ne manqua d’étirer le visage du sunajin.

Se penchant plus directement vers lui, elle vint clore l’un de ses doigts avant de répondre avec une assurance toute nouvelle.  Visiblement, la konohajin n’avait guère envisagé la moindre malice dans son invitation. Elle avait tout simplement décidé de faire confiance, tout comme il l’avait fait de son côté. Une intuition, un sentiment, une assurance qu'ils ne se voulaient aucun mal. C’était cette même impression qu’il avait ressentie plus tôt et dès le premier regard, alors qu’il n’était que le jeune parvenu introduit en hâte parmi les grands. Dans cette atmosphère pourtant tendue de rencontre entre deux ennemies héréditaires. Hayato avait directement perçu dans la magnificence de la dame, tous les ingrédients qui composaient une personne bonne et juste. Une prestance, qu’il traduisit plus tard en une aura, semblait la bercer, la faisant rayonner de mille feu au centre de ses compères konohajin. Un attribut héréditaire peut-être ? Après tout, la seconde personne lui ayant fait forte impression n’était autre que son défunt frère… Lui aussi rayonnait d’une bienveillance quasi-paralysante. Une chose restait certaine, jamais à cette époque il n'aurait pu imaginer se retrouver en tête à tête avec cette régnante née.

Subitement sortit de sa torpeur contemplative par les mouvements gracieux de la Nidaime qui vint abaisser son second doigt. L'envoyé du désert, conquit, but ces paroles comme il imprimait chaque grain de peau qui composaient le visage poupon. Toujours plus proche l’un de l’autre, il en voyait désormais toutes les particularités. Chaque ride, résultat d'expression du visage et non de vieillesse, chaque point de beauté et autres "imperfections" qui participaient à l'établissement d'une sculpture enchanteresse. Ainsi donc, il découvrit que la Tadake ne fut guère à l'origine destinée au monde shinobi. Dans une autre réalité, celle-ci aurait pu être éleveuse de porcs et de bovins. Une vie calme et rangée qui l’avait visiblement un temps rendue heureuse… Pourquoi était-elle alors devenue une guerrière ? Une question qu’il garderait pour lui, du moins pour l’instant. Car, pour l’heure et sans cacher sa curiosité maladive, il écouta, un peu penaud, la réponse tant attendue.

Était-ce bien normal de sourire face à pareille révélation ? Sans doute que non et pourtant, il ne put s’en contenir. Une joie incontrôlable s’empara de ses entrailles qui les échauffèrent encore davantage que n’aurait pu le faire tout le saké du Sekai. Puis vint la suite. Du sourire radieux, il coulissa sans transition vers une mine ouvertement soucieuse. Les sourcils froncés et les lèvres pincées, il peinait à croire les révélations faites. L’Hokage, cette nymphe enivrante au parfum envoutant se jugeait avec une telle sévérité. Prenant la bouteille tendue par cette dernière, l’idée que la déprime soudaine eut été la résultante de l’alcool traversa son esprit. Était-ce donc de la mélancolie que la jeune femme avait voulu se préserver ? Un instant coupable – il était en majeur partie responsable après tout – ses doutes furent balayés par la roublardise renouvelée de sa compagne. À cheval entre deux émotions contraires, il ne put cependant qu’arborer un maigre réjouissement. Fixant la forêt alentour et ses rayons lumineux qui perçaient la cime. Il vint avaler une rasade généreuse avant d’enchaîner.

"Difficile à dire… Je crois me souvenir de l’avoir déjà mentionné mais…" Retrouvant les deux billes obsidiennes, il continua. "quand je pose les yeux sur toi, j’ai toujours l’impression de baigner dans… une aura. Je me sens confiant, apaisé, plus fort aussi. Je serai bien incapable de te l’expliquer ahah… Je crois que je suis juste… bien." Avait-il un poil honte de se livrer ainsi ? Oui. Mais comment ne point l’être !? Restant néanmoins maître de lui-même et voulant par quelques acrobaties rhétoriques quitter un temps se terrain au combien glissant. Il embraya derechef tout en, de nouveau, détournant le regard.

"Ainsi donc, la grande Nidaime est d’origine rurale… À croire que c’est une habitude chez les shinobis. Je n’étais pas non plus destiné à pareille… vie. Dans un autre monde, peut-être qu’un Hayato buriné par le soleil, déambulerait encore à travers le désert avec son petit clan familial.  Une vie simple et bien loin de tous les tracas… Je n'ai jamais su dire si je le regrettais ou non."  Une nouvelle gorgée, puis poliment il vint proposer la boisson à sa comparse. Cette fois en revanche il n’essaierait pas de la convaincre, elle serait maîtresse de cette décision. Déposant donc le récipient entre eux deux, d'un souffle il murmura.

"Je commence à entrevoir une réponse…"

Reprenant prestement et d'une voix plus claire, il jaugeât faussement son vis-à-vis "Sérieusement ? Pas assez jolie ? J’aurai tout entendu…Non franchement, s’ils n’ont pas "résisté" – il mima alors des guillemets avec ses doigts – ce n’est peut-être pas plus mal. Ils ne devaient sans doute pas te mériter…" Une intervention certes banale, mais qu’il jugeait alors nécessaire. Comment aurait-il pu rester insensible à la tristesse qui sous-tendait les propos obscures de la belle ? Décidant de se faire le vent qui repousserait ses nuages, d'un air narquois, il vint titiller un peu plus la Tadake.

"Donc si je résume… Je suis fou, c’est ça ? Devrais-je craindre quelque chose en particulier ?"

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" Une promesse donnée est une entrave à celui qui l'a faite. "




Quel étrange et délicat moment que celui de la confession d'Hayato lorsque ce dernier lui expliqua le plus simplement du monde que sa présence ne l'intimidait pas, ou plutôt que se tenir à ses côtés semblait lui faire éprouver de bon sentiment. Ainsi, il lui avouait sans demi-mesure quelque chose que l'ordre des évènements n'auraient jamais permis, pour elle comme pour lui. Une konohajin et un sunajin s'apportaient en silence un soutien insoupçonné, invisible aux regards, mais pas au cœur. Yuriko partageait cette affectivité indéfinissable, cette sensation d'apaisement. Elle reconnaissait sans mal qu'il y avait quelque chose en lui de familier et qui lui conférait une force inespérée, au point de se demander s'ils ne s'étaient peut-être pas connus dans une autre vie.

À l'instant où elle l'écoutait, elle aurait pu rougir un peu plus face à ces paroles franches. Seulement, la couleur que lui apportait ces louanges se confondait avec la chaleur du feu du saké. Difficile donc de faire la part des choses entre les deux. Et même s'il détournait son attention, ce ne fut pas le cas de la sienne alors qu'il commença à commenter les réponses de la jeune femme. Hypnotique et sous effet, elle l'observait sans retenue. Des lignes de son visage à la courbe de ses lèvres qui parlaient, elle avait l'impression de découvrir de lui une tout autre dimension du personnage. Même si ses souvenirs demeuraient agréables, elle semblait s'en créer de nouveaux qui le furent tout autant... peut-être parce que son regard avait changé, peut-être parce qu'elle en avait besoin, ou peut-être tout simplement parce qu'elle devait se rendre à l'évidence que cet homme lui plaisait. Elle ne saurait dire si elle en avait le droit, mais le constat était là, révélé plus nettement à son esprit sans les barrières mentales que l'alcool venait d'abaisser.

Surprise dans sa rêverie par la levée de coude d l'homme des sables, il plaça à nouveau la bouteille entre eux deux, l'invitant à ne pas se retenir non plus. Son sourire s'élargit lorsqu'il la réconforta sur son manque de chance avec les hommes, prétendant que toute la faute leur revenait. Leur manque de résistance serait donc une absence de mérite, une manière presque acceptable de digérer les choses sans se culpabiliser. Cela méritait bien une petite lampée.

Mais alors qu'elle se résolut à prendre la bouteille dans sa main, voilà qu'Hayato manipula ses paroles précédentes pour se dépeindre en victime, déclarant fort habilement qu'il était donc à considérer comme fou. La jeune femme ne put se retenir d'éclater subitement de rire, d'un rire franc et jovial, d'un rire que peu de gens se devait de lui connaître.

" Haha! Oh oui, tu es fou, même si tu n'en as pas l'air. "

D'un revers de la main, elle chassa une perle de larme au coin de ses yeux. Il y avait fort longtemps qu'elle n'avait eu le plaisir de s'esclaffer de cette façon. Luttant contre ses gloussements, elle y apporta quelques éclaircissements supplémentaires.

" Tu es fou de m'avoir écrit, comme tu es fou d'avoir initié ce rendez-vous. Mais tu es aussi fou d'imaginer que tu l'es parce que tu te tiens à mes côtés, parce que je n'ai dressé ce portrait d'inconscience que pour ceux qui auraient quelques intentions à mon égard. "

Le regard de Yuriko se fit taquin alors que son esquisse prenait des airs de provocations. Et là, alors qu'elle donna l'impression de vouloir se saisir à nouveau de la bouteille, elle s'avança sans aucune hésitation jusqu'à se tenir à quelques centimètres du visage de l'archer. Son sourire s'étira.

" Serait-ce donc un aveu, Hayato-san ? Aurais-tu quelques intentions à mon égard ? Cela signifierait que je serais celle qui est à craindre quelque chose ? "

La Tadake laissa échapper un gloussement alors qu'elle recula, quittant ses quelques centimètres qui la séparaient du sunajin. Elle finit enfin par prendre la fameuse bouteille pour en boire une gorgée, avant de subitement se relever un peu malhabilement sous l'effet éthylique, sans pour autant perdre toutes les grâces de ses gestes. Ils semblaient juste... moins assurées.

" Si tes intentions sont mauvaises, il m'en faut m'écarter. Si tes intentions sont bonnes, il te faudra donc me les présenter. Et dans les deux cas, j'en emporte ton courage avec moi. "

Lorsqu'elle mentionna le mot "courage", elle désigna le saké qu'elle tenait entre ses mains qu'elle secoua très légèrement.

" Mmmm... il ne semble pas en rester beaucoup. "

La bouteille était petite et l'on pouvait aisément deviner qu'il ne devait en rester présentement qu'un fond. En tout cas, cela ne manqua pas de faire à nouveau sourire la jeune femme aux joues nettement plus roses que les minutes précédentes.

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Nozomo Hayato
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Comme le vent qui attise la flamme

Était-il fou ? Bien entendu il l’était. N’avait-il pas quitté son village pour retrouver en catimini la dirigeante d’un village tiers ? Pour autant, pouvions-nous l’en blâmer ? N’était-il pas ni plus ni moins qu’une goutte d’eau, dans l’océan de névroses de la cité des sables ? Sa douce démence n’avait d’autre objet que l’intérêt. Non pas cette pulsion avide de possession, mais celle pure d’un besoin de connaissances. L’observer, l’apprendre, l’étudier, la détailler sous toutes ses coutures et en conserver chaque instant. De cette envie et poussé par ses nouvelles résolutions, notre héros s’en était allé retrouver sa belle.  Pourtant, lors de leur première rencontre, il espérait sans doute inconsciemment en tirer un quelconque avantage. Se faire l’ami d’une Nidaime, au clair de lune, caressé par les embruns marins. Quelle chance extraordinaire pour le petit Nozomo tout juste propulsé dans le monde des grands !

Mais le voilà maintenant, poussé par une attirance physique et psychique, vers cet individu si particulier à ses yeux. À quel moment ses intentions avaient basculé ? Quand avait opéré l’heureux revirement ? Depuis quand n’avait-il plus la main et en était réduit à s’offrir ? Yuriko avait-elle seulement conscience de voler minutes après minutes, morceau après morceau, le cerveau du jeune éphèbe ? Il avait écrit, il l’avait invité, en bref, il avait tout initié. Sensation plus qu’étrange pour lui que de voir ses capacités usées à des fins si nébuleuses. Car au fond de son âme et en dévisageant la poupée à la rivière ébène coulant sur son dos qui hilare, portait la main à ses yeux. Il sentit tout au fond de lui naître cette graine. Une intention jusqu’ici non formulée qui prenait subitement vie et l’assaillait de toute part. Tout n’avait jusqu’ici été qu’inconscience. Maintenant il savait. Il la voulait.

Son sourire s’étira autant que ses joues s’empourprèrent. Le feu de l’alcool aidant le jeune homme à se croire maître de ses émotions et abaissant sa garde. Dans son ventre, il sentait le vol majestueux d’une nuée d’hirondelles. Il était bien. Pourquoi ? Car il remplissait avec brio, la mission qu’il s’était lui même imposé. Riant à gorge déployée, abusant sans vergogne de regards tantôt amusés, tantôt espiègles, la Nidaime avait chassé pour l’heure ses démons au plus profond de son cœur. Elle dut sans doute ressentir cette brèche qui s’était ouverte chez son partenaire, puisque sans une once d’hésitation, elle s’y était engouffrée. Elle s’avança, son souffle aux nuances alcoolisées emplissant l’air les séparant tous deux.

Si les yeux étaient bel et bien, comme le disait l’adage, le reflet de l’âme. Alors, âme contre âme ils se dévisageaient. Une pernicieuse idée vint poindre dans l’esprit du jeune homme hébété par cette proximité soudaine : Allaient-ils s’embrasser ? Puis, le sourire au diapason, elle le tortura à la manière d’un chat sa souris. Serait-ce un aveu ? Aurait-il des intentions ? Jouant les faussement surpris, il entrait sans mal dans la danse.

"Un aveu ?! Serais-je blâmable de le concéder ?"

Ses paroles semblaient se perdre, sa réflexion grisée à l’idée du moment suivant. Du partage de leurs lèvres, du contact de sa peau contre la sienne, de l’étreinte qui les unirait. Ses mots n’étaient qu’automatisme et son ton de plus en plus lointain.

"Tu n’as rien à craindre"

Un gloussement accompagna le mouvement de recul qui porta jusqu’aux narines de l’intendant l’odeur sucrée qu’il avait fantasmé quelques secondes plus tôt. Il aurait pu s’en montrer déçu, cela aurait sans doute été une réaction normale. Pourtant, son bien-être complet perdura, alors qu’il assistait au redressement… hésitant, de son acolyte de beuverie. Toujours espiègle elle enfonça le clou en lui demandant de présenter ses intentions. Si le contenu avait tout pour l’effrayer la forme de cette demande incongrue lui arracha un pouffement. La mâchoire empâtée par l’alcool de la Nidaime ne se mariait que difficilement aux tournures de phrase alambiquées et pleine de dignité. Se redressant à son tour, Hayato appuya outrageusement une large révérence.

"Si tel est votre désir, je serais votre obligé."

Son breuvage de courage à la main, Yuriko s’inquiéta de la pénurie à suivre. Était-ce une pique fort éclairée ou parfaitement inconsciente ? Incapable de trancher la question, Hayato n’en resta pas moins piqué à vif. Il manquait de courage ? Très bien. S’approchant de son objet de désir, il vint saisir ses mains, plongeant toujours plus profondément son regard dans les deux orbes obscurs. Si dans un premier temps, il était parvenu à écarter toute réflexion pour s’élancer, le contact, le rapprochement et la collision de leurs deux âmes. Fit pulser ses réflexions au rythme de son cœur affolé. Ultime aveu d’impuissance : il avala sa salive. Pinçant ses lèvres il cherchait ses mots qui lâchement l’avaient fui au moment le plus inopportun. Doucement, il retrouvait ses moyens. L’instant qui lui sembla durer des heures, n’avait sans doute pas excédé les quelques secondes. L’esquisse d’un sourire se dessina finalement, en même temps que sa voix s’élevait.

"Il se pourrait… que je projette quelques intentions."

Pouvait-il franchir le pas ? Allait-il regretter amèrement son outrecuidance ?  Pleinement focalisé à l’étude de sa partenaire, il avança son visage sans qu’un instant son attention ne retombe. Ses yeux se refermèrent pour ne laisser qu’entrevoir au travers de ses cils les reflets dorés du soleil dansant sur ses pupilles.  La dominant de tout son haut, il referma inexorablement son corps autour de la belle. Joueur, il s’arrêta brusquement, laissant le moment en suspens. Il était pour ainsi dire, suspendu à ses lèvres. Il n’aurait manqué qu’un pas, qu’un mouvement, qu’une once supplémentaire de courage. Il se le refusa néanmoins. Il ne pouvait imposer sa volonté. Sa tête pencha très légèrement sur le côté, ses lèvres offertes. Dans un souffle il s’abandonna.  

"Et toi ?"
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Tadake Yurikô
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" Une promesse donnée est une entrave à celui qui l'a faite. "




Il était difficile de donner une définition à l’instant, difficile d’expliquer la multitude d’émotions qui s’emparaient de Yuriko, difficile d’imaginer qu’il y avait plusieurs minutes encore, ce même visage qui rayonnait à présent, sous l'influence du saké et de cette présence si singulière, pleurait à chaudes larmes la douleur d’un frère perdu. La kunoichi brillait maintenant sous son meilleur jour, le sourire aux lèvres, le rire joyeux, laissant ainsi découvrir qu’elle n’avait pas menti à son compagnon de fortune : la boisson pouvait la changer du tout au tout… ou peut-être la révélait-elle ? Ceux qui pouvaient prétendre l’avoir déjà entendu s’esclaffer de la sorte devait se compter sur les doigts de la main. Naturellement introvertie et méfiante, la jeune femme ne s’abandonnait quasiment jamais. Par devoir. Le devoir de dignement représenter son village et aussi un plus lourd devoir qu’elle s’imposait elle-même depuis toujours dans le seul but de parvenir à ses fins. Elle ne s’accordait aucun repos, aucun jeu, aucune incartade…. Sauf quand elle finissait par comprendre que cela pouvait nuire à son travail. Mais Hayato n’était ni un jeu, ni une incartade. Si elle ne niait pas se savoir victime de son charme, elle avait aussi compris que quelque chose de plus extraordinaire la liait à lui. Bel homme oui, mais bien plus que ça.

Du premier regard à la délégation, des premières conversations politiques, des premiers rendez-vous clandestins sur la plage, des premières lettres….  Un fil, peut-être celui du destin, immuable et incompréhensible, les liait depuis le début. Peut-être était-il celui qu’elle attendait depuis toujours, peut-être n’était-ce qu’une interprétation fantasmée de ces coïncidences qui n’avaient cessé de se mettre sur leur chemin. Mais pouvait-elle prétendre s’être déjà conduite si déraisonnablement qu’à cet instant-là ? Fou. Elle n’avait pas trouvé meilleur terme pour expliquer ce qui était en train de naître ici. Mais il ne fallait pas s'y tromper, la folie véritable se trouvait dans le tumulte de ses sentiments et non dans son comportement sans équivoque, car Yuriko n'était pas une femme que l'on intimidait aisément et beaucoup ignorait que derrière le calme de ses yeux noirs, il y avait une demoiselle plus provocatrice, plus joueuse que la bienséance lui intimait d'être. Alors, maintenant que les barrières ne retenaient plus rien, elle était libre.

Elle profitait donc de cette chance et de cet homme du désert qui finalement était fait du même bois. Si jusque-là Hayato était aussi dans la retenue, lui aussi paraissait se libérer petit à petit de ses inquiétudes, laissant apparaître plus aisément qu'il n'était pas indifférent à la Nidaime et la réciprocité de cette attirance, ou ce qu'elle interprétât comme tel, la rendait plus audacieuse. Et lui aussi. Il s'amusait de la situation avec une effronterie qui lui était propre et qui participait à charmer d'autant plus la kunoichi.

" Mon obligé ? Voilà bien quelque chose dont je pourrais abuser. "

Le sourire amusé de la belle s'étira alors qu'elle se jouait du sunajin et de son courage, agitant une bouteille qui lui paraissait peu pleine. Oh bien évidemment, son comportement n'était qu'un appel au défi, une incitation faussement dissimulée pour vérifier si l'archer n'était pas uniquement un homme élégant mais... séduit. Apprécirait-il son culot ? L'accompagnerait-il dans ses premiers pas ? Oserait-il se montrer plus assuré encore ? Elle ne fut pas déçue, mais déroutée par les gestes de son cavalier.

Lâchant avec négligence la bouteille qu'elle tenait encore, cette dernière se brisa au sol sans que cela ne l'ébranla une seule seconde malgré la déception que la kunoichi avait affiché face au manque de breuvage. Ce fut comme si le problème avait été balayé d'un coup de vent, car toute son attention était accaparée par les yeux de bronze d'Hayato et ses mains qu'elle sentit se glisser dans les siennes. Ce simple contact lui fit perdre un battement de cœur et lui coupa brièvement le souffle. Elle ressentit quelques palpitations qui ne sauraient mentir sur l'effet que lui procurait le ténébreux sunajin. Il était si proche qu'elle se sentait capable de mieux cerner son parfum, si proche qu'elle crut entendre que son cœur s'emballait lui aussi. La tension entre les deux shinobis était si palpable... et tout ne semblait ne tenir qu'à un fil jusqu'au moment où le visage de l'homme du vent s'approcha du sien, et se retint d'effectuer les quelques millimètres qui les séparaient encore.

Le voilà à son tour, cruel dans le désir écrasant qui les tenaillait, vengeur du petit jeu qu'elle avait elle-même initié. La Nidaime voyait ses provocations retournées contre elle, mais demeurait bonne joueuse. Une tendre esquisse étira sa bouche alors que ses doigts entrelacèrent ceux de l'intendant.

" Il semblerait... que nous partagions les mêmes intentions. "

Un murmure, un souffle, une partie du temps qui s'interrompit. Yuriko éteignit ses mots en scellant ses lèvres sur celles d'Hayato, sans une once de doute ou de réserve, s'abandonnant en femme libre, impudique à son envie. Et qu'elle ne fut pas son plaisir, son bonheur, son appétit évident à embrasser cette bouche qui emballa chacun de ses sens. Elle qui avait imaginé qu'elle ne pourrait prétendre à éprouver à nouveau ces tendres épanchements, elle était habitée par ses frissons si caractéristiques d'un émoi authentique. Elle ressentait ce courant électrique qui allaient se perdre jusqu'à la pulpe de ses doigts et qui gagnait en intensité par le simple toucher de sa peau. Pour rien au monde, à cet instant-là, elle n'aurait désiré quitter cette étreinte si douce.

Et pourtant, ses mains quittèrent leur prise avec une certaine désolation, mais vinrent encadrer le visage si fin de celui qui était responsable de sa belle humeur. Avec un regret tout aussi puissant, elle se sépara de ses lèvres dont elle se lamenta déjà quand elle ouvrit les yeux pour se plonger dans les siens. Les joues rougies sous l'émotion, le regard brillant, le corps frémissant, Yuriko ne pouvait cacher ce qu'elle éprouvait, ni ce qu'elle désirait.

" Si tu es mon obligé, alors laisse-moi exiger de toi l'absolu nécessité de ne pas me laisser m'échapper. "

Le visage de la jeune femme s'approcha pour lui voler un furtif baiser.

" Retiens-moi de tes bras. "

Les siens s'enroulèrent autour de son cou.

" Retiens-moi de tes baisers et par tout autre moyen qui te sembleront légitimes pour ralentir le temps qui nous est accordé. "

Ces paroles se perdirent dans une nouvelle union de leurs lèvres.

" Montre-moi la force du vent... "

Un bref sourire amusé qui s'étouffa bien vite dans un baiser nouveau où toute la passion du Feu semblait sonner comme un duel lancé à son exotique cavalier du désert.


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Nozomo Hayato
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Comme le vent qui attise la flamme

Lentement la bouteille quitta la poigne ferme de la Nidaime, en suspension dans l’air, l’objet se retrouva le temps de quelques secondes libre de toute force extérieure. Toute ? Non. Une ultime force, inévitable et immuable allait avec férocité l’appeler à elle. Le récipient n’avait aucune chance, il ne pourrait en aucun cas y résister et irrémédiablement, allait finir par s’écraser au sol. Aurait-il souhaité l’éviter ? Ou bien était-ce là sa destiner ? D’abord sable siliceux il fut travaillé puis fondu par les hommes. Dans une soufflerie on lui avait fait prendre sa forme et bien vite il fut empli d’un liquide, remplissant sa dernière fonction. Puis de main en main, d’échange en échange, il arriva jusqu’ici dans cette forêt loin de tous et toutes, entre les mains tremblantes d’une âme amourachée. Quelles étaient les probabilités pour que cette bouteille et non une autre se retrouvât ici, à cet instant ? Dans un fracas, celle-ci explosa dispersant au passage éclats de verre et reste de boisson. Les deux individus qui en étaient les maîtres, n’eurent même pas la décence d’assister au carnage. Trop absorbé par leur échange de regards et bientôt, de lèvres.

L’étreinte d’abord tendre et douce se fit bien vite charnelle. Comme deux êtres ayant traversé un désert sans gourde, ils arrivaient enfin à une oasis, ils goûtaient, se rassasiaient, s’emplissaient de l’autre. L’instant n’avait duré que quelques secondes et pourtant sa portée et sa puissance, étaient les maîtresses d’une révélation qui resterait irrémédiablement imprimée dans les sens de l’intendant. Jamais il n’avait ressenti pareille chaleur, pareille douceur, pareille envie. Comment avait-il pu passer à côté d’un tel plaisir ? Comment avait-il pu ne serait-ce que survivre sans connaître cette parfaite complétion ? Tous les jours qui avaient jusqu’alors composé sa vie devinrent aussi vite, fades comme l’est un plat sans sel. Il aurait pu tout concéder pour faire perdurer à jamais cet instant, mais la vie reprit son cours alors que se détachant de ses lèvres Yuriko lui adressait quelques mots.

"Si tu es mon obligé, alors laisse-moi exiger de toi l'absolue nécessité de ne pas me laisser m'échapper."

Sans y réfléchir, ses bras vinrent se refermer autour de la taille de sa compagne et il vint poser son front contre le sien. Aucun mot n’aurait pu sceller mieux que ses actes cette promesse tacite. Néanmoins joueur il se contenta de souligner l’évidence avec un léger empressement. Toute son attention était tournée vers la douceur de cette bouche à laquelle il voulait revenir encore et encore.

"C’était bien mon intention"

Un nouveau baiser vint récompenser son propos, trop court à son goût.

"Retiens-moi de tes bras."

Il raffermit son étreinte.

"Retiens-moi de tes baisers et par tout autre moyen qui te sembleront légitimes pour ralentir le temps qui nous est accordé."

S’ensuivit un échange passionné. Ralentir le temps ? Lutter contre la trotteuse ? Un combat perdu d’avance même pour le plus dévoué des prétendants. Lui aussi aurait pourtant voulu refermer la porte du temps derrière eux, couper court à l’écoulement continuel de la vie. Mais une idée des plus charmantes venait de germer en son esprit. Pirouette intellectuelle porteuse d’un message devant l’éternel, susurré dans le cou de sa belle.

"Le temps n’est pas notre ennemi, plus il défile et plus il nous unis."

Armé de tendresse il vint caresser la joue de sa bienaimée, espérant par son geste écarter les peurs et doutes de sa compagne. Il se voulait protecteur, ami et amant, celui qui saurait écarter pour toujours, ses peurs imaginaires.  Quand la flèche de cupidon avait-elle pu transpercer son cœur ? Jamais ? Depuis toujours ? L’homme était bien incapable de répondre à cette question, tout juste pouvait-il accepter l’évidence qui s’écrasait sur lui. Il était piqué et cette réalité bouleverserait sa vie, il en était convaincu.

"Montre-moi la force du vent…"

Un déclic d’une violence rare. Jusqu’ici bercé dans sa tendresse, attentionné et méticuleux dans la manipulation de ce corps si précieux, le voilà animé d’une passion dévorante. Comme la détonation annonçant le début d’une course, cette simple phrase avait mué l’intendant en un concentré sensuel. Ses muscles se bandèrent, enfermant dans son étreinte l’objet de tous ses désirs. Faisant quitter le sol à la fluette Tadake, il accompagna dans une maitrise relative leur basculement au sol. Tout juste eut-il le bon sens de s’éloigner d’un pas, afin d’éviter que la danse ne tournât au pourpre sous les coupures du verre en morceaux.

Un lit d’herbe comme couche nuptiale, haletant d’impatience entre deux baisers langoureux. Il avançait entre des découvertes toujours plus osées, partant des cuisses et remontant jusqu’à la nuque, imprimant le moindre détail dans les formes et les textures. Il ne voulait pas en rater une miette, ne pas oublier une seule parcelle. À la manière d’un cartographe pour qui chaque particule de peau était un territoire vierge et inexploré, il dressait au fil de son doigt les contours des côtes et des esquifs. Chaque sens en émoi il pouvait ressentir l’irritante caresse de la brise sur l’arrière de son cou. Son corps serré contre celui de Yuriko, il se découvrit presque soudainement un appétit vorace. Un instinct qu’il avait trop longtemps laissé en sommeil qui sous l’impulsion des formes qui se dessinaient sous la paume de sa main, se ravivait à la manière d’un brasier. Coquasse situation que celle-ci, il était le feu et elle était cette tempête qui par la puissance de son souffle, déclenchait l’incendie.

Pareil aux derniers murs de leurs raisons, leurs vêtements s’effritèrent. Deux corps comme leurs âmes mises à nues, tièdes et fébriles, qui dans un ultime entrelacement s’unissaient enfin.
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Tadake Yurikô
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La chance et la malchance étaient deux phénomènes dont il était impossible de prédire l'influence sur une vie. Elle ne tenait parfois qu'à peu de chose, un regard, un sourire, un chemin contrarié, un chagrin. Yuriko ne saurait dire jusqu'à quel point cela avait pu parsemer son existence de femme ou de shinobi. Mais elle en avait eu, de cette chance insolente, qui lui avait permis d'aimer et d'être aimé, une douceur et un malheur si l'on en croyait son expérience, où les poèmes et les contes s'appesantirent à dire qu'il était plus heureux de le connaître que de l'ignorer. Pourtant, il lui en était venu à douter, tant la douleur de le perdre était profond et insondable, tant cela vous donnait l'illusion d'avoir le cœur arraché et saigné à blanc. Il était alors aisé d'imaginer que plus rien ne pouvait vous attendre de pire après cela... ni même de mieux, car cette même chance, à l'image de la foudre, aurait semblé pour n'importe qui, difficile à imaginer frappant deux fois au même endroit.

Cependant, aucun homme ni aucune femme n'était enclin à prédire ce que l'avenir pouvait réserver. Et que cela fut la bonne fortune ou le destin, une rencontre qui n'aurait pu être présagée était parvenue à bouleverser une nouvelle fois le cœur de la Nidaime... et elle reconnaissait volontiers que cela dépassait allègrement sa raison, elle qui pourtant en avait tant.  Oh bien entendu, la liqueur qui parcourrait ses veines devait amplifier ses sentiments, mais même sans cela, l'envie lui avait semblé déjà présent, depuis... depuis quand ? Cela lui semblait impossible à dire et lui importait peu à l'instant même où elle sentit les bras d'Hayato enlacer sa taille et la chaleur de son baiser. Tout semblait insignifiant à côté de cela.

" Je vois que j'ai affaire à un homme sage. "

Un petit sourire sur le visage de la jeune femme apparut lorsque l'archer glissa son commentaire pour rassurer la kunoichi. Si l'idée de suspendre le temps aurait pu paraître délicieux, il retournait habilement la situation pour faire de lui un allié. Toutefois, la philosophie ne paraissait plus avoir d'emprise sur les deux jeunes gens, il apparaissait évident qu'ils étaient prisonniers de leur appétit qui n'avait rien de mesuré. Non. Cela les dépassait de trop.

Et ce qui semblait être une légère provocation de la part de l'élégante brune se transforma en une réalité toute simple. Cela marqua le départ et les premiers pas d'une danse où seul le désir était le cavalier. Yuriko et Hayato n'étaient que des pions volontaires de ce jeu d'abandon des corps. D'ailleurs, la jeune femme ne se rendit à peine compte que le sunajin l'eut soulevé, tant il fut délicat et tant sa passion l'aveuglait, pour la coucher sur le sol herbeux de la forêt ancestrale, prise en témoin de la débauche de leur sentiment éclatant. Ils avaient tout balayé, d'un simple revers, les dernières barrières de leur discernement.

La kunoichi ne s'était pas sentie aussi libre depuis des lustres, libre de libérer ce feu qu'elle pensait éteint. Mais il brûlait à présent, il brûlait ardemment et plus encore à chaque caresse, à chaque baiser dont le flattait l'archer. Elle n'osait quitter cette bouche qui semblait lui donner l'oxygène dont elle avait besoin, elle n'osait quitter cette peau que ses mains effleuraient comme si elle touchait une toile de maître. Elle se sentait vibrer, trembler, sous le désir incandescent qu'elle éprouvait à ce moment-là. Pour rien n'au monde, elle aurait voulu que cela s'arrêta... mais n'étaient-ils pas inarrêtables ? Leur passion était commune et partagée, elle grandissait telle une vague immense.  Semblable à des nations rivales, chaque geste était rendu, chaque frôlement, chaque soupir.

Passant ses doigts dans ses cheveux, elle repoussait parfois quelques mèches rebelles qui lui gênaient sa contemplation, car elle se surprenait à aimer regarder ce visage, à regarder ces yeux. Elle se devait de tout apprendre de lui et tout retenir pour les jours où elle n'aurait le loisir de pouvoir en profiter. Puis elle se laissait se noyer encore, sous toujours plus de baiser qu'elle faisait glisser jusqu'au creux de son cou. Le cœur palpitant d'excitation et le souffle court, il ne lui en fallut pas plus pour ôter les tissus qui faisaient ombrage à son exploration. Oh, elle ne nierait pas que quelques heures plus tôt, son attention curieuse eut l'audace de s'attarder négligemment sur les quelques voluptés de ce corps athlétique avant de se détourner. Mais, elle n'avait plus à se soustraire à la tentation, elle pouvait retenir dans sa mémoire chaque musculeux détail de l'anatomie de son amant. Elle pouvait goûter à sa chair, elle pouvait le sentir contre elle, sa douce chaleur et la force de ses membres qui se contractaient quand leur peau se frôlait. Et de ses frissons naissaient un torrent toujours plus vorace, une fièvre brûlante qui ne trouveraient son remède que dans l'union de ces deux pôles au désir irradiant.

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Comme le vent qui attise la flamme

Promenant paresseusement sa main vers des contrées maintenant explorées, Hayato respirait avec entrain l’atmosphère doucement moite. Devant ses yeux perdurait le spectacle continu de la forêt, alors que lové contre lui se trouvait sa nymphe. Baissant les yeux lorsque l’objet mystique se redressa tout juste pour s’approcher de son visage, il gouta avec la passivité enjouée d’un amant comblé à la douceur du baiser. Quand retombant un peu la Tadake s’activa dans une étude approfondie du visage d’Hayato, celui-ci en fit de même, sans pouvoir cependant retenir ses prunelles de dévorer l’ensemble du spectacle. Il avait grande peine à accepter la réalité de la chose. Le corps athlétiquement sculpté qui gisait tout collé aux siens pouvait-il seulement exister ? S’il n’avait pas été parfaitement contenté quelques secondes plus tôt, nul doute que cette vision de merveille aurait aiguisé son appétit. Voyant les lèvres de sa compagne qui s’activait, il rebroussa chemin pour se concentrer en plein sur le regard amouraché de la douce.

Des mots d’une puissance infinie qui étreignirent le cœur du sunajin. Lui qui avait pensé l’instant d’avant être gorgé jusqu’au trop-plein d’amour, de sentiment et de passion. Découvrit que son amour, indivisible, ne faisait que se multiplier avec les secondes. Ne risquait-il pas d’en finir noyer ? et ne serait-ce pas finalement une fin des plus enviables ? Laissant un sourire triomphant s’inscrire naturellement sur son visage. Il ne jugea pas nécessaire de répondre, tant il était conscient que son regard parfaitement conquit, parlait alors pour lui. Il laissa retomber sa tête en arrière, de nouveau en contemplation du ciel à travers la cime des arbres. Alors que toute son attention était en réalité tournée vers les caresses chatouilleuses de Yuriko. À la seconde supplique, il répondit d’abord d’un rire avant de susurrer.

"Et vous donc."

Et elle donc oui ! Quelle adversaire pour le pauvre homme, devenant liquide devant cette grâce ! Elle avait la capacité et sans le vouloir, de lui faire traverser toutes les émotions à la vitesse de la lumière, le laissant hébété avec pour seule certitude son besoin d’elle. À l’instant présent, il n’était que bonheur et, chose presque enfantine, fierté. L’homme avait de cela ce besoin permanent de faire ses preuves et il avait l’impression aujourd’hui d’avoir réussi son premier examen. Charge à lui de se montrer encore davantage studieux lors de la seconde session ! Pour l’heure, il se trouvait à deux doigts de s’accorder le lourd repos du travailleur, ayant rempli sa tâche. La somnolence l’étreignait mais il refusait de s’abandonner totalement aux bras de Morphée. Dormir, c’était risquer de voir le moment s’évanouir. Alors, afin de rester un minimum alerte, il commença à décrire dans le dos nu de sa compagne quelques dessins imaginaires. Finalement et avec une douceur exagérée, il finit par faire glisser son corps pour coller son front à celui de Yuriko. Toutes les bonnes choses avaient malheureusement une fin et il devrait cette fois-ci en être l’initiateur.

"Peut-être devrions-nous rentrer à l’auberge ? Je ne suis pas sûr que dormir nu dans la forêt soit une très bonne idée."

Son sourire n’avait pas encore parfaitement quitté son visage lorsqu’il déposa ses lèvres sur celles de la belle. Après une énième accolade, il finit par se redresser, offrant néanmoins sa cuisse comme coussin. De sa nouvelle position dominante, il put de nouveau profiter d’une vue imprenable. Fasciné, il resta quelques secondes bloquées sur les reflets du soleil transperçant la cime pour réchauffer la cuisse de Yuriko en quelques taches éparses. Elle avait une peau laiteuse et le soleil se reflétait sur elle à la manière d’un cristal. Jusqu’à sa peau même, la petite femme représentait un trésor de la nature.

Machinalement, il avait porté la main à son sac pour récupérer son tabac et ne s’aperçut de sa potentielle erreur qu’une fois la fumée s’expulsant de ses poumons. Ne risquait-il pas de l’incommoder ? La cigarette allait-elle jouer le rôle du tue l’amour ? Attentionné, il scruta la réaction de sa douce tout en repoussant bien haut vers le ciel son nuage odorant. Cependant, il ne put masquer parfaitement la plénitude qui l’assaillit lorsque le poison vint jusqu’à récompenser son cerveau. Rendu comme plus léger, il laissa échapper une longue expiration, le visage tourné vers le ciel et les yeux clos. Rouvrant un œil, il laissa son visage s’étirer d’un sourire. Il venait d’avoir une idée qui pourrait sans doute contenter les deux amants. Ne venait-elle pas tout juste d’arriver de voyage avant qu’ils ne… s’égarent ? D’autant que leurs acrobaties n’avaient rien dût arranger à l’affaire. Laissant retomber son visage, il proposa donc.

"Que dirais-tu d’un bain ?"

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Tadake Yurikô
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" Une promesse donnée est une entrave à celui qui l'a faite. "




La tête reposant sur Hayato, un petit sourire aux coins des lèvres, Yuriko n'avait pas ressenti ce sentiment de plénitude depuis une éternité, à se demander par quelle magie ou quel maléfice cela avait été rendu possible. Quelques heures, voilà le miracle accomplit pour le sunajin pour permettre à la belle Tadake de passer aux larmes les plus profondes à une félicité retrouvée. Bien sûr, il ne s'agirait là que d'un bel aparté, bel et inoubliable, gage d'un amour possible entre ces deux âmes du bout du monde. Un moment précieux et délicieux que la réalité allait rapidement rattraper.

Avec une infinie douceur, l'archer vint coller son front contre celui de sa douce, lui rappelant alors qu'il serait sans doute déraisonnable de demeurer au sein de la grande forêt aussi... découverts. Yuriko ne put laisser échapper un petit gloussement moqueur.

" Il est vrai que les nuits se doivent d'être un peu plus fraîches ici que dans le désert. "

Tandis que le jeune homme se releva un peu, la konohajin profita encore de l'instant, demeurant allongée là, la tête reposant sur la cuisse de son amant tandis que ses yeux se perdaient dans les hauteurs des arbres. Le vent balayait les feuillages, émettant une mélodie qui ne pouvait lui rappeler que la région de son village. Il lui suffisait de fermer les paupières pour sembler y être. Puis, le moment d'après, le soleil qui traversait les branches, finissait par l'éblouir, assez pour ne pas avoir remarqué qu'Hayato l'observait avec une admiration qu'elle lui rendrait bien aisément quand elle pourrait en profiter à son tour.

Puis, naturellement, ce fut à son tour de poser son attention sur lui. Cigarette à la main, recrachant sa fumée grisonnante au-dessus de sa tête dans la direction du vent, il prenait soin de ne pas l'incommoder et pourtant, quand il porta ses yeux sur elle, il paraissait lui demander silencieusement si cela ne posait pas un problème.

" Faisons grâce à ce petit défaut, car si tu n'en avais pas, je pourrais croire que tout ceci n'était qu'un rêve. "

Le sourire de la jeune femme s'étira, se rappelant à nouveau leur première rencontre. Il n'avait pu retenir son envie de s'adonner à son envie nicotinique, mais il avait pris la peine de lui demander si cela la gênait. Sa prévenance à son égard n'avait jamais été feinte et elle ne pouvait décemment lui reprocher d'être lui-même. Bien au contraire, elle appréciait sa spontanéité et son audace... tout comme la proposition qu'il fît quelques instants après.

" Un bain ? Quelle fabuleuse idée ! Nous pourrons toujours rejoindre l'auberge après cela. "

Enthousiasmée par l'idée, Yuriko se redressa lentement, une large esquisse sur le visage qu'elle devait à la fois à son bonne humeur retrouvée et peut-être les derniers effets du saké. D'un geste gracile, elle récupéra ses vêtements qu'elle porta un peu plus négligemment que lors de son arrivée, non sans lui apporter un charme plus provocant. Son kimono tombant lui dévoilait ses blanches épaules et sa ceinture moins serrée offrait une vision plus dégagée de sa peau. Mais cela ne semblait guère dérangé la si protocolaire Nidaime... car elle ne l'était pas en cette journée... ou bien était-ce de sa volonté pour ne plaire qu'un peu plus au sunajin ?

" Il y a quelques années, Chô Akimichi a permis la construction de bain mixte dans notre village. Je dois dire que j'y avais mes habitudes, mais depuis que je suis Hokage à mon tour, je n'ai plus trouvé guère le temps d'en profiter. Qu'il est bon de me dire que je vais enfin pouvoir palier à ce manquement. "

Une fois que toutes leurs affaires furent rassemblées, les deux jeunes gens repartirent à l'endroit où ils s'étaient retrouvés, et curieusement, le temps parut plus rapidement se défiler une fois le but atteint. Ainsi, le paysage se dépeint à nouveau comme à leur arrivée : des trous d'eau fumant légèrement, des bambous qui clapotaient en se laissant retomber sur la pierre, le tout semi-ombragé par les arbres. Leur chance était que l'endroit était désert pour le moment et il était impossible de prédire à quel moment de nouveaux badauds pourraient venir.

" Nous avons décidément beaucoup de chance. Nous avons les bains pour seulement nous deux ? "

Yuriko se permit un petit clin d'œil espiègle alors qu'elle retira vêtements et affaires qu'elle déposa tout près de là. Sans gêne, mais avec prudence pour ne pas tomber, la nymphe se glissa dans l'eau la première. N'ayant pas attachée ses cheveux, ses dernières flottèrent à la surface comme une marée noire, mais s'employaient par la même occasion à voiler ce qui ne devait être vu. Tout sourire, elle se retourna vers Hayato, lui offrant sa main en guise d'invitation.

" Tu me rejoins ? "

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Comme le vent qui attise la flamme

Comme s’il avait pu ne serait-ce que ressentir le moindre picotement de froid quand la chaleur rassurante de Yuriko demeurait à ses côtés ! Bon joueur, il avait néanmoins accepté le trait d’esprit en rigolant sous capes avant de s’accorder cette cigarette si bien méritée. Sans néanmoins se départir de son attention quant aux volutes odorantes de sa fumée. Il aurait été si dommage de couvrir l’odeur si soigneusement étudiée de sa compagne. Entêtante lors de l’étreinte, elle demeurait discrète et fruitée une fois les distances socialement respectables retrouvées.
Toujours était-il que le bâton fumant semblait donc bel et bien être un défaut aux yeux de la maitresse du feu. Si pour l’heure, elle faisait preuve vis-à-vis de cet écueil, d’une relative bienveillance, Hayato n’ignorait pas que les petits défauts devenaient avec le temps les plus grands combats. Peut-être donc que dans un avenir plus ou moins lointain, ils seraient amené à en rediscuter. La simple idée tirailla l’archer en deux sentiments bien contraires. D’abord de l’appréhension, s’imaginant devoir jouer astucieusement ses cartes pour convaincre sa compagne. Puis tout de suite un immense plaisir, à la même idée. Car dans cette réalité imaginaire, ils étaient tous deux ensembles, sans doute vivant sous le même toit. La douce image l’envahit alors qu’il proposait à Yuriko de se diriger vers les bains.

L’enthousiasme gagna de nouveau la jeune femme d’apparence pourtant de prime abord si placide, qui bondit sur ses deux pieds en vue de se rhabiller. Taquin comme il commençait à en avoir l’habitude en cette charmante compagnie, Hayato s’amusa à l’handicaper, cherchant ainsi à profiter encore pleinement, ne serait-ce qu’une seconde de plus, de cette vue merveilleuse.  Avec un soupir faussement contraint, il finit néanmoins par ramasser à son tour ses effets qu’il enfila sans cérémonie. La veste encore ouverte dévoilait son torse à nu et retombait sur son pantalon. Gardant le reste de ses effets en mains il attendit patiemment le départ. De son côté, la jeune et tendre se revêtit avec un peu plus d’attention, sans pour autant s’encombrer d’un quelconque protocole. Une tenue plus légère, un port plus souple, qui osait laisser transparaitre quelques bouts de peau. De quoi ravir notre coquin intendant. À moins que ? Une mine soucieuse sur le visage, le jeune homme pencha la tête en étudiant l’habillement de sa gracile compagne. Fronçant les sourcils, il ajouta quelques expressions sonore de sa gorge, signifiant ainsi son interrogation. Sans se départir de son sérieux, il lança alors.

"Je n’arrive pas à savoir si je préfère avec ou sans…" Laissant tomber le masque et offrant un large sourire, il conclut. "Une Nidaime se doit d’être ravissante en toute circonstances c’est ça ?" Rigolant de plus belle, ils partirent finalement en direction du bain, l’occasion pour la Konohajin de dispenser un peu de l’histoire de son village.

"Chô Akimichi ? J’en ai vaguement entendu parler." Quelques récits épars mais guère plus quant à cet homme qui avait pourtant dirigé le villafge caché de Konoha. Avec une curiosité certaine, il s’enquit de la primeur de ses informations. "Il n’est pas recherché ? Je crois avoir vu son nom dans le Bingo Book." Coupant là cette conversation qui risquait de mettre Yuriko en porte à faux, il rebondit sur le sujet plus anodin des bains.

"Nous n’avons pas de bain à proprement parler dans notre village. Aller se couler dans l’eau chaude sous un soleil de plomb c’est bon pour faire une insolation. On en trouve quelques-uns dans le nord du pays, vers les montagnes… Mais sinon, on préfère généralement se baigner dans les oasis. J’en connais quelques-unes qui valent le détour. Peut-être un jour ?"  

Arquant les sourcils, il invitait clairement la Nidaime à visiter les points d’eau de sa contrée. Un jour prochain l’espérait-il, il pourrait partager avec elle les paysages sobrement lumineux de son pays natal.

Bien vite, les deux amants débouchèrent dans le coin fumant des bains du village. Par chance l’endroit paraissait vide et les deux âmes allaient pouvoir en profiter pleinement. Aux yeux du sunajin, il étonnant de remarquer que de tels bains puissent être rattachés à un si modeste village. Peut-être était-ce de coutume dans la région ? Ne boudant néanmoins pas son plaisir, il comptait bien faire honneur au cadre en reprenant son repos entrecoupé par l’arrivée de Yuriko. Le clin d’œil que celle-ci lui adressa justement, ne manqua pas de réveiller l’âme romanesque de notre héros. Le bain pour eux seuls ? Le monde pour eux seuls faillit-il répondre ! Au lieu de quoi, il s’aventura en des termes plus terre à terre.

"Durant mon attente j’ai déjà pu profiter des bains et je n’y ai que rarement croisé des habitants. J’ai peur qu’ils ne soient un peu intimidés par ma présence… Pas sûr qu’ils soient parfaitement habitués à voir des étrangers et encore moins, d’aussi exotique que moi."

Exotique, voilà un euphémisme des plus habiles pour jeter un voile de pudeur sur les immenses divergences que portait sur lui le sunajin. Sa peau légèrement hâlée et ses habits en premier lieu certes, mais aussi sa taille, tout de même conséquente, auquel devait s’adjoindre une musculature imposante, fruit de ses entrainements quotidiens. Autant dire qu’il ne passait nullement inaperçu parmi les badauds locaux.

"Tu aurais vu la tête de l’aubergiste quand il m’a vu débouler ! Il était à deux doigts de sortir son arm…"

Le souffle coupé, Hayato laissa en suspens son anecdote devant le nouveau spectacle offert à ses yeux. Yuriko avançait, de nouveau en tenue d’Eve vers l’un des bassins. Sur les bassins aussi, retombaient alors en une cascade noire sa longue chevelure, lui offrant au passage un habit de fortune, en masquant pudiquement une partie de son dos, elle manquait cependant encore de quelques centimètres pour sauver parfaitement la vertu de sa propriétaire . S’installant finalement dans l’eau, ses mêmes cheveux partir en toute direction, en flottant anarchiquement à la surface. Main tendue, elle l’invitait à la rejoindre et c'était sans l'ombre d’une hésitation, que le sunajin laissa retomber son manteau à même le sol, avant de faire glisser son pantalon le long de ses jambes. Docilement il approcha à pas de loup vers sa proie, saisissant sa main au passage. Face à face et ainsi installé, ses longues mèches parvenaient tout juste jusqu'à la surface de l’eau.

Profitant de la chaleur qui pénétrait progressivement sa chair, il s’amusa à capturer les fils indociles de la chevelure flottante de Yuriko. Un profond contentement l’étreignit alors, heureux et complet dans cet instant.

"Que demander de plus ?"

Laissant son corps flotter à la surface, le sunajin se servit de ses bras pour avancer à la manière d’un animal marin vers le visage de sa belle. Paisiblement, il vint prendre place à ses côtés, laissant dans son sillage une eau tourmentée. Étendant son corps dans l’eau, il ne conserva en dehors que son visage. La nuque contre le muret, il ferma un instant les yeux, bercé par le tambourinement des bambous et la mélodie apaisante de l’eau coulante.

"Tiens j’y pense… Je n’ai pas oublié que tu me devais une faveur. J’y ai bien réfléchi et je pense savoir ce que je veux."

Ouvrant un œil, il observa sa réaction avant de continuer.

"Je voudrais que tu sois miennes."

Laissant le silence se poser, Hayato gouta en silence son plaisir.

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Tadake Yurikô
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" Une promesse donnée est une entrave à celui qui l'a faite. "




Si dans d'autres circonstances, Yuriko était capable de se montrer indifférente à la flatterie et ne pas y accorder d'attache, cela semblait bien différent lorsque ces mots s'échappaient de la bouche du sunajin. Un brin moqueur, mais avec un sourire tendre, les compliments taquins ne manquèrent pas de faire rosir les joues opalines de la délicate Tadake, qui, à l'image de son élégant adversaire, ne pourrait se retenir d'un bon mot.

" Oh et bien, je dirais que toutes les circonstances sont bonnes pour offrir une belle image de soi-même, mais bien plus encore lorsque l'on possède quelques intentions à l'égard d'un homme séduisant. Il faut savoir user de toutes les armes que nous avons en notre possession. "

Un petit regard amusé à l'égard de son amant, et les deux jeunes gens partirent en direction de leur nouvelle destination. Trop rares seraient les moments qu'ils pourraient passer ensemble, alors chaque minute comptait, même les conversations les plus anodines. C'était des occasions pour mieux s'apprendre, mieux se découvrir, bien plus agréablement que les missives qu'ils pouvaient échanger. D'ailleurs, Yuriko, désireuse d'établir un rapport de confiance avec Hayato, ne semblait pas gênée d'évoquer son prédécesseur, ni de l'aspect bien inconvénient de sa position.

" Chô Akimichi est le premier Hokage de notre village et un homme particulièrement respecté de tous. Il avait la sagesse de ne pas prendre parti et à réussir l'exploit d'unir de nombreux clans après la guerre. Mais qui dit être une personne importante, dit être une personne ayant une influence possible sur le Sekaï. Détenir le pouvoir implique de grandes responsabilités que peuvent craindre bien des gens. Moi-même, même si je n'ai pas la prétention d'être une aussi grande politicienne que Chô, doit malheureusement déplorer faire partie des visages que tu pourras apercevoir en consultant le Bingo Book. "

La jeune femme soupira un peu lascivement face à ce constat. S'il était de notoriété publique de plutôt y apercevoir le visage de grands criminels, tous les Kage finissaient par y figurer, donnant ainsi à leurs ennemis officieux une excuse pour s'en prendre à eux. Mais elle n'était pas là pour se plaindre de son sort, préférant plutôt tourner son regard vers l'avenir.

" Les oasis ? Cela semble assez dépaysant. Je serais ravie de découvrir un tel lieu. Comme tout le reste. "

Le sourire qu'elle lui adressa était sa façon de lui prouver la sincérité de sa pensée, mais qu'importait l'endroit si la compagnie était délicieuse. Une oasis, une montagne, une forêt ou une plage, toute contrée lui aurait paru agréable s'il était à ses côtés. Alors, il était facile d'imaginer que des bains chauds, où nuls badauds n'étaient présent, étaient à la limite d'un petit paradis coupé du monde pour les deux jeunes gens. D'ailleurs, désireuse d'en profiter rapidement, la kunoichi ne se fit pas attendre et se glissa bien vite dans les eaux fiévreuses des bassins. L'invitation qu'elle fit au sunajin, le regard aussi complice que provoquant, ne manqua pas de faire son petit effet. Mais n'était-ce pas là leur jeu ? Aucun des deux n'ignorait l'attraction qui existait, ils l'avaient même très largement acceptés.

Une fois dans l'eau, ce fut comme si le plaisir d'être là était redoublé. Les moments de bonheur les plus simples étaient parfois les plus appréciés. Que demander de plus ? La phrase d'Hayato faisait échos à son propre ressenti, et rien de ce qu'elle aurait pu dire ne pouvait mieux exprimer ce fait. Alors, à l'image de l'archer, elle se contenta de se détendre, de profiter des vapeurs relaxantes et des courants naturels de l'eau créés par le mouvement de leurs corps. Elle ferma les yeux, quasiment au même instant que son amant, avant qu'il ne brisa le silence en rappelant un vœu qui n'avait pas encore été exaucé.

" Ha ? Vraiment ? Dis-moi donc ? "

Curieuse, Yuriko tourna la tête vers Hayato, une large esquisse sur le visage, car elle voulait tenir son engagement. Il lui était inconcevable de ne pas lui concéder la faveur qui lui réclamerait parce qu'elle n'avait qu'une parole. Alors, la kunoichi s'attendait à tout, notamment parce qu'elle savait le sunajin malin comme un singe. Il lui avait d'ailleurs prouvé à quelques reprises qu'il était d'un esprit habile. Serait-il assez espiègle pour lui demander quoique se soit qui l'amena dans une situation inconfortable ? Se montrerait-il plus terre à terre avec un désir plus concret ? Non, il se révéla plus surprenant encore. De tous les choix possibles et inimaginables, celui que le bellâtre aux yeux de bronze quémanda fut celui qui la laissa sans voix.

Ses petits yeux noirs étaient définitivement posés sur lui, scrutant son profil avec une attention renouvelée. Avait-elle bien entendu ? Sans nul doute, car son cœur avait manqué un battement. Avait-il déjà pensé à cela avant de venir en ces lieux ? Avait-il planifié qu'il lui exposerait ce désir ou bien cette révélation n'était que la suite logique de sa confiance assurée par les évènements précédents ? La visible décontraction d'Hayato vis-à-vis de ses propos la décontenançait. Pensait-il déjà possédé la réponse ? Yuriko semblait étrangement incapable de parler, muette face à cette romanesque annonce.

Il fallait dire qu'aucune femme dotée de sensibilité ne pouvait demeurer de marbre face à une telle déclaration, même l'intransigeante Nidaime. L'émotion qui traversait le regard de la belle Tadake ne pouvait mentir pour elle tandis qu'elle ne pouvait se défaire du visage de son amant du désert. Alors que faire quand parler paraissait superflu ? La main délicate vint instinctivement saisir celle de l'archer, avant que d'un mouvement souple, elle fit basculer son corps pour flotter au-dessus de celui du sunajin. Légère et portée par les eaux thermales, la sirène se glissa jusqu'à parvenir près de son visage, plongeant son regard droit dans le sien et lui coupa toute tentative de parler en scellant ses lèvres avec les siennes.

" Alors sois mien également. "

Une simple condition de réciprocité, et sa faveur lui serait accordée.

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Le regard interloqué de Yuriko étira comme par automatisme le sourire un brin moqueur du sunajin. Il concevait pertinemment le caractère impromptu de sa demande, semblant venir de nulle part. Il s’était donc attendu à de la surprise, à un sourire et s’était même préparé à un refus poli ou une boutade assassine. Rien de tous cela cependant. Simplement touchée à même le cœur, la Nidaime avait dévisagé un temps son amant, semblant chercher derrière le reflet de son image une réalité plus profonde. Loin de s’en inquiéter, Hayato sentit monter en lui la chaleur d’une victoire. Non pas qu’il fut parfaitement assuré d’une réponse positive, mais il pensait néanmoins désormais en détenir la réponse véritable.
Alors même si les mots de la Kunoichi aux mèches d’ébène s’évertueraient à nier la possibilité. Lui, au travers de son regard interloqué, de son cœur emballé et par l’ensemble des émotions qu’il discerna comme traversant les cernes bousculés de sa promise, était sûr de son fait. Au fond d’elle-même, son choix était fait. Les deux amants restèrent donc là, muets tout deux, à se contempler l’un l’autre. Que parvenaient-ils à voir dans leurs visages respectifs ? Les esquisses d’un avenir radieux ? Ou les arpents torturés d’un amour impossible ? Nul n’aurait pu le dire.

L’instant de stupeur derrière elle, Yuriko fini par retrouver le contrôle de son corps. Son visage se rasséréna en même temps que ses épaules se décontractèrent. Attentif sans en donner l’air, Hayato ne manqua pas une miette du spectacle, il enregistrait chaque mimique, chaque microexpression qui donnait à sa belle toute sa prestance. Dans ses yeux, il sut lire à livre ouvert le torrent de sentiment qui menaçait de déborder. Sous le calme étrangement plat de l’eau du bain, il sentit la douce main de Yuriko enserrant la sienne. Ce servant de son nouvel appui, elle exécuta une rotation et se retrouva bien vite le corps flottant par-dessus le sunajin. Ses cheveux encore détrempés, ruisselèrent de leurs eaux en dessinant les courbes de son visage avant de retomber en cascade dans le bain.

Comme pris au piège Hayato n’avait plus aucune porte de sortie et n’en cherchait nullement, bien au contraire. Gouttant par avance son plaisir, il s’était évertué à défier du regard la jeune femme., l’exhortant à répondre à cette demande saugrenue. Comme il aurait pu s’y attendre, celle-ci vint plaquer ses lèvres contre les siennes et un peu hébété, il l’écouta susurrant à son tour sa demande qu’il accueillit en arquant ses sourcils. Relevant un peu le menton, il laissa échapper un petit rire. Non point moqueur, mais celui complice et doux de l’amant épris. Retournant le piège de la jeune femme à son avantage, Hayato vint refermer son étreinte autour d’elle, faisant tout de même attention à ne pas la noyer en conservant son visage hors de l’eau.

"J’ai bien peur que ça ne soit déjà le cas."

Aidant de ses bras la jeune femme à se redresser, trouvant ainsi une position plus confortable, Hayato vint d’une main écarter les mèches dégoulinantes de la belle dans son dos. Les mots n’ayant parfois pas la possibilité de retranscrire à la perfection ce que l’émotion procure. Ce fut le corps de l’archer qui répondit pour lui. Car après un nouvel échange de regards, il vint se lover tout contre elle, compressant de son buste la poitrine de sa promise. Ainsi à l’unisson il se laissait flotter dans un océan de tranquillité.
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