Miiru possède de grands yeux hétéroclites, le gauche est rose alors que le droit lui est bleu. Il semble avoir huit ans malgré ses onze années. Il est très petit pour son âge. Souvent couvert de bleus et d'égratignures accompagnées de saletés sur ses vêtements. Incisives supérieures du bonheur et du lapin. Il aborde la plupart du temps un sourire.
Encore une journée qu'il n'arrive pas à remplir, se retrouvant de nouveau à se balader dans la ville mais avec un but aujourd’hui. Avant Tsuku était toujours à ses côtés, ce qui n'est plus vrai depuis qu'ils sont chacun dans une équipe différente. Il a toujours du mal avec cette nouvelle mais gère un peu mieux ses émotions sur ce point. Après tout, que peut-il faire pour changer ça ? Absolument rien. C'est pour cette raison qu'il s'est adouci, enfin ce n’est pas exactement ça … Il pleure et hurle moins serait plus juste.
Miiru ajuste son bandeau attaché sur le haut de son bras, de base il le portait fièrement sur le front comme la plupart des shinobis. Trop visible à son goût, attirant trop de regards. Après tout, il ne faut pas oublier que bien que ce genin ait onze ans, il en paraît bien moins. On l’a félicité plus d’une fois pour l’obtention d’un tel grade à seulement huit ou neuf ans. Comment aurait-il pu y arriver à ce moment de sa vie ? Il jouait encore dans la boue avec son frère. Ce qu’il faisait de plus dangereux était de monter sur les toits des maisons. Il n’était rien de plus qu’un enfant. Ce qu’il est toujours d’ailleurs mais pas de la même façon.
D'un bond il saute sur un banc pour atteindre le rebord de la fontaine de la place. Se mettant sur la pointe des pieds tout en plaçant l’une de ses mains en visière. Il n'est pas facile pour lui de se rendre quelque part quand il y a autant de monde. Du sol, ses yeux ne voient pratiquement que des dos. D'ailleurs que se passe-t-il ? Pourquoi autant de gens ? Il n'en a aucune idée et à vrai dire n’en s’en préoccupe pas vraiment, il veut juste atteindre son but. Voir cette lame dont Tsuku lui a parlé avant de partir à l'entraînement. La description de cet objet lui a donné l'envie de la découvrir de ses propres yeux. Et puis, comme ça il aura l'impression d'avoir partagé un petit quelque chose avec son jumeau durant son absence. Les yeux de l’enfant s’ouvrent en grand quand ils se posent sur l’enseigne de l’armurier. Ses pieds se reposent au sol, se frayant comme ils le peuvent un chemin vers le magasin. Il y arrive en quelques secondes, la foule n’étant pas si dense que ça. Ses petites mains et son front se posent sur la vitrine sur laquelle se dessine un rond de buée sous l’exclamation admirative du genin.
* Elle est mieux que ce qu’il m’a dit … * Son nez s'écrase sur la vitre pour admirer au plus proche l’objet * Qui serait suffisamment fou pour se battre avec ça ? * Ses pupilles suivent le fourreau laqué d’un vert forêt, parsemé de ce qui pourrait être des paillettes d’or. Des feuilles sculptées dans un métal plus terne décorent toute la longueur. Des arabesques en fond et une armature de cuir noir finement ouvragée terminent d’habiller le tout. * Il a fière allure ! * Ses yeux pétillent un peu plus en voyant la tsuba. Aucun doute sur le fait que celle-ci est la pièce maîtresse de tout cet ouvrage. De couleur noire relevée par quelques touches de dorure pour offrir un spectacle impressionnant pour l'enfant. Une scène représentant deux hommes dans un affrontement, sur un décor de montagnes. Des feuilles volantes sous les gestes de ces deux gaillards donnent pratiquement vie à l’objet. Le petiot ferme les yeux durant un instant, il ne lui en faut pas plus pour se représenter à nouveau la garde. Cette fois-ci l'affrontement n'est pas figé, au contraire, des étincelles émanent à chaque impact des lames. Sa bouche s’étire en un large sourire, admiratif face à ce qui se déroule dans sa tête.
Miiru sursaute en sentant une main se poser sur son épaule. La surprise de ce contact balaye cet affrontement fantasmé.
Tu m’écoutes gamin ? L’armurier reprend sous le regard surpris de l’enfant. Tu peux regarder autant que tu veux, mais ne pose pas tes mains et ton front sur ma devanture. Imagine à quoi elle ressemblerait en fin de journée si tout le monde fait comme toi.
Je suis désolé monsieur ! Il se penche en signe de respect. Je peux nettoyer si vous voulez. Comme ça je pourrais la regarder encore un peu plus !
AHAHA ! Miiru fronce les sourcils, ne comprenant pas pourquoi ce rire gras. Voilà une proposition honnête ! J’accepte bien volontiers ! Attends moi ici j’arrive tout de suite. Il ne lui faut pas plus que deux minutes pour revenir avec dans les mains un seau fumant qu’il pose aux pieds du genin. Quand tu auras fini rapporte le moi … Heu … Tu t’appels comment ?
Yuurei, Yuurei Miiru monsieur ! Il se redresse comme un I, un peu intimidé par les bras puissants et les sourcils broussailleux de l'armurier.
Continue comme ça Miiru ! C’est important de savoir assumer ses actes. Pour toute réponse le noirâtre décoche un large sourire avant de relever ses manches et de se mettre au travail.
Tadake Haru
Konoha no Genin
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Haru se dandinait. Cette journée était plus longue que les autres, même pour lui qui trouvait une occupation facile en toute circonstance : l'entraînement. Cette fois-ci, il s'était levé plus tôt qu'à l'accoutumée - le soleil n'était même pas encore levé ! - et n'était pas parvenu à trouver le sommeil, ce qui l'avait désolé car il détestait ces jours où le réveil était hasardeux. S'il devait se lever tôt pour une mission, ce n'était pas un problème ; en dehors de cela, le garçon avait un rythme bien établi, qu'il avait même rédigé sur un parchemin avec une plume ! Ainsi, il commençait par un réveil en même temps que le soleil, pour tout de suite, à chaud, commencer à s'entraîner dans sa chambre : c'était par des étirements, des pompes, un entraînement physique en somme ! Il devait avoir une endurance et une force assez conséquente, s'il voulait être un grand combattant. Après cela, comme une deuxième partie de son entraînement, il allait voir si quelqu'un avait besoin d'aide dans le domaine du clan : il n'était pas le seul à se lever à cette heure, il croisait souvent d'autres gens avec qui il discutait, s'entraînait ou qu'il aidait simplement dans leurs tâches quotidiennes. Puis, il mangeait : car Haru vivait beaucoup autour de la nourriture, un point important à ses yeux. Donc il mangeait, en fonction de l'heure, soit son petit-déjeuner, soit son déjeuner. C'était plus souvent ce dernier. Puis après cela, il vaquait de nouveau à ses occupations, peu nombreuses : soit il cherchait des techniques à apprendre, soit un entrainement physique, soit il exécutait une mission qu'on lui confiait. Ou des fois, il allait voir Yume-sensei... Il aimait bien être à ses côtés. Elle était douce, combattive, intelligente : une personnalité comme il aimait, car elle était un point d'ancrage à ses pensées, une ambition à atteindre ! Il voulait être comme elle, aussi féroce, tout en gardant ses valeurs.
Alors, voici un de ces jours où il était compliqué de réguler son temps : avec ce manque de sommeil, Haru se voyait décalé dans ce qu'il prévoyait. Il avait bien fait son entraînement, avait bien aidé autrui, mais maintenant ? Il devait vaquer à d'autres occupations, alors il marchait dans Konoha. Et lentement, il observait autour de lui. Il y avait beaucoup d'enseignes dans le village, alors peut-être qu'il trouverait quelque chose à faire, même si tout était payant et qu'il n'avait pas vraiment envie de dépenser ses économies : il préférait les conserver pour du matériel ninja...
En parlant de matériel, Haru s'arrêta face à une boutique possédant une assez grande vitrine et ayant un bon stock d'arsenal. C'était un armurier et ça tombait bien, car le jeune genin envisageait de s'acheter des protèges-bras pour être un peu plus performant, afin de mieux se préparer à des missions plus rudes. Alors il regarda longuement cette vitrine et, presque obnubilé par tout ce qui était proposé, il passa à la prochaine qui contenait une magnifique lame qui devait valoir des centaines et des centaines de ryôs. Haru arqua un sourcil car quelqu'un était en train de nettoyer la vitrine, quelqu'un qui faisait à peu près sa taille. Il le regarda quelques secondes, avant de demander, de sa douce voix. « Tu travailles ici ? » Très légèrement, le Tadake pencha la tête, très intéressé par le garçon aux cheveux noirâtres. Un excellent contraste avec les siens. Il ne vit qu'après le bandeau ninja autour de son épaule. « Navré ! Je regardais tellement cette lame que je n'avais pas vu que tu étais aussi un shinobi ! Enchanté, on ne s'est jamais vus je crois ! » Haru avait toute l'attitude d'un jeune garçon : il parlait vite et bougeait avec la même vitesse, il semblait toujours en pleine forme quand il fallait faire quelque chose. Ce n'était pas pour rien qu'il s'était spécialisé en taijutsu, il avait tellement d'énergie... « Je m'appelle Haru ! Je ne côtoie pas encore beaucoup de shinobi alors c'est un plaisir d'en voir un... » Il n'hésitait jamais à aller parler à autrui, se montrant gentil et respectueux dans le ton de sa voix. Il s'intéressait toujours à son prochain. Un peu étourdi, mais surtout très bavard ! « Je suis un peu indiscret, mais tu es bien genin ? » Il le supposait, au vu de l'âge. Il laissa un petit rire s'échapper, voyant bien qu'il parlait beaucoup.
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Yuurei Miiru
Konoha no Genin
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Miiru possède de grands yeux hétéroclites, le gauche est rose alors que le droit lui est bleu. Il semble avoir huit ans malgré ses onze années. Il est très petit pour son âge. Souvent couvert de bleus et d'égratignures accompagnées de saletés sur ses vêtements. Incisives supérieures du bonheur et du lapin. Il aborde la plupart du temps un sourire.
Miiru plonge l’éponge dans le seau à trois reprises, tordant celle-ci afin qu’elle ne soit pas trop gorgée d’eau. C’est la première fois qu’il s’occupe d’une telle tâche ménagère mais il a vu plus d’une fois les siens la mettre en place. Il a une vague idée de la façon de s’y prendre. C’est sur la pointe des pieds, au rebord de fenêtre, le bras tendu au maximum qu’il se met à nettoyer la vitre qu’il a sali quelques minutes plus tôt. Il sautille sur place pour tenter d’atteindre le haut de la vitrine. C’est in extremis qu’il atteint la hauteur maximale de celle-ci, il faut dire qu’elle fait une bonne taille, que ce soit verticalement ou horizontalement. Le petiot frotte avec énergie cette paroi transparente. Le noirâtre met vraiment du coeur à l’ouvrage, il n’hésite pas à se mettre dans des positions déséquilibrés. Il est habitué à se retrouver dans ce genre de situation à force d’escalader ce qui lui passe sous la main à longueur de journée, enfin c’est moins vrai aujourd’hui. Il n’a plus autant de temps à partager avec son frère. Ils se montent moins la tête l’un et l’autre. Ce qui n’est peut-être pas plus mal.
C’est une voix douce qui le sort de son activité. Le petiot laisse tomber son éponge dans le seau avant de reposer pied à terre. Pour tout dire il est un peu perdu face à cet inconnu se présentant devant lui … Ou une ? C’est une bonne question qui reste pour l’instant sans réponse. Ce n’est pas la seule chose qui le chamboule un peu, tout ce flot de questions … On dirait lui face à quelqu’un, sauf qu’il n’est pas habitué à se retrouver de ce côté de la discussion. Au moins maintenant il peut trancher sur le fait que ce soit un garçon ou non. Il vient de dire “enchanté” après tout. Il sourit à pleine dent dévoilant l’écart entre ses incisives supérieures.
Hé bien ! C’est chouette de te rencontrer Haru … Moi c’est Miiru. Il tique une seconde sur les yeux du jeune garçon face à lui. Quel est la chance qu’il croise une autre personne aux yeux vairons hormis son frère ? Est-ce que c’est une blague ? Il n’en a aucune idée. Surtout qu’il n’est pas certain d’à qui il parle malgré le fait que son interlocuteur use du masculin. Comme tu l’as dit je travaille pas ici … Et oui je suis genin ! À la fin de sa phrase il pointe durant un instant son nez vers le sol avant de relever son minois. ’Fin, pour le moment je n’ai pas encore rencontré mon équipe. Son visage est masqué de tristesse durant un instant en pensant que son frère est en bonne route. Il se reprend cependant, abordant de nouveau ce fameux sourire qui est le sien. Toi aussi tu as vu cette belle lame ?! C’est pour ça que je nettoie la vitre … J’ai collé mes mains dessus et ça a pas fait plaisir à l’armurier.
Miiru plonge ses mains dans le seau, tordant l’éponge avant de se remettre à nouveau en équilibre sur le rebord de fenêtre. Frottant à nouveau la vitre.
Je suppose que tu es aussi genin … Il saute sur place pour atteindre le haut de la vitre. ... Haru. Tu l’es depuis quand ? Moi ça fait juste quelques jours … Ses pieds décollent une nouvelle fois. ... Mais tu dois t’en douter vu que je n’ai pas encore vu mon équipe. Tu veux bien me tendre le seau s’il te plaît ? Ça sera plus simple que de tout le temps redescendre ! Il aborde de nouveau ce sourire qui est le sien tout en tendant sa main serrant l’éponge. Oh fait, comment ça se fait que tu croises pas beaucoup de shinobis ? Tu devrais avoir rencontré ton équipe vu que tu n’es pas de mon année. Et d’ailleurs pourquoi tu as des cheveux blancs comme les vieux ? Tu es le premier enfant que je rencontre avec des cheveux blancs. C’est pas juste pour les grands-parents ? Il n’est absolument pas conscient que sa question peut être blessante, pour lui c’est juste une interrogation comme une autre.
Tadake Haru
Konoha no Genin
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Des belles vitrines, c'était la réussite d'une possible vente ; il valait mieux être capable de se démarquer lorsqu'on vendait des outils ninjas, car les shinobis avaient une forte tendance à privilégier des outils assez standards, bien plus simples. Ainsi, cette arme était merveilleusement mise en valeur : chaque joyau, chacune de ces courbures, était magnifiquement luisante, comme si elle avait été polis pendant plusieurs jours sans relâche. Était-ce suffisant pour lui donner envie de se fournir une quelconque arme et pour s'entraîner à un nouveau style de combat ? Absolument pas : Haru préférait alors se donner deux fois plus dans son taijutsu, afin de devenir un excellent combattant dans ce domaine, plutôt que de s'éparpiller dans tout un tas d'autres compétences.
Il fut surpris par l'apparence du garçon aux cheveux noirs lorsqu'il tourna les yeux. Ce n'était pas dans son apparence globale, mais plutôt un point bien fixe : ses yeux. Ils étaient comme les siens, vairons ; était-ce une grosse coïncidence ? Le fruit du hasard avait-il mené leurs destins à se croiser ? Il ne le savait pas, mais il appréciait voir quelqu'un qui portait cette même différence, cette même singularité. « J'aime beaucoup tes yeux ! » dit-il de sa petite voix, amusé par leur différence commune. « Est-ce qu'on te regarde bizarrement, des fois ? » La question était juste dans le cas du Tadake : lorsqu'il parlait à des personnes, elles avaient tendance à regarder d'abord un oeil, puis l'autre, comme si c'était si exceptionnel. Et pourtant, il jugeait avoir des yeux d'une couleur plutôt... basiques ? Bleu et vert, certes assez voyants, très clairs et brillants ; mais ça restait des couleurs répandues, plus ou moins...
« Oui je l'ai vu ! » commença par répondre Haru, affichant un large sourire, montrant pleinement ses dents. Par ce simple sourire, on pouvait percevoir qu'il était un garçon plein de vie, assez vif. « Mais alors si tu es un genin, est-ce que tu te bats avec de telles armes ? » s'intéressa-t-il réellement. Étant donné que c'était un nouveau genin, il était intéressé par ce qu'il pouvait bien savoir faire, après tout, ils étaient amenés à être alliés. Peut-être pourraient-ils s'entraîner tous les deux ? Il espérait bien cela !
Rencontrer un nouveau genin (alors que lui-même avait passé l'examen il n'y avait pas si longtemps), avec cette même particularité, le rendait fou de joie : il espérait bien que l'avenir serait positif pour eux deux et pourquoi pas, qu'ils arrivent à s'entre-aider pour évoluer ? Leur métier n'était pas une mince affaire, alors il fallait savoir se faire des alliés de poids. « Bien-sûr, je suis aussi genin, depuis quelques mois ! Depuis trois mois, même ! » Effectivement, ça faisait un plus de temps que lui mais il avait surtout passé du temps à s'entraîner. Il n'avait effectué qu'une seule mission depuis. « J'espère que tu auras une bonne équipe alors, c'est important une bonne synergie ! » Il ne s'en était pas forcément inquiété de ne pas avoir rencontré la sienne par contre, car il avait quand même effectué une mission sans équipe, de rang D ! Et il s'en était bien sorti, surtout que c'était pour l'Intendante du village. Ce n'était pas rien ! « Pas de soucis ! » s'enjoua le garçon aux cheveux blancs d'aider son camarade aux cheveux noirs. Il se saisit aussitôt du seau, qu'il porta sans mal de ses bras pour le mettre un peu plus haut, de telle sorte à ce que Miiru n'ait pas de mal à laver la vitre. « Eh bien je n'ai pas encore été assigné à une équipe, alors... J'ai effectué ma première mission seul ! » Quant à ses cheveux... Il ne s'était jamais réellement posé la question en fait. Était-ce quelque chose que seuls les vieux possédaient ? Des cheveux blancs, était-ce un signe de vieillesse ? Généralement, oui. « J'ai toujours eu ces cheveux... » dit-il légèrement hésitant, pensif, mais absolument pas contrarié. « Ma maman avait les mêmes, en fait ! Je tiens ça d'elle. » Et c'était le seul souvenir qu'il avait d'elle. « Et est-ce que tu partages ta particularité avec quelqu'un dans ta famille ? » Il parlait bien-sûr de ses yeux hétérochromes. C'était quelque chose de peu commun, après tout ! « Je suis ravi d'avoir rencontré un autre genin. Quel âge as-tu ? » se permit-il la question, voulant voir s'ils avaient à peu près le même âge, ou non.
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Yuurei Miiru
Konoha no Genin
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Fiche du Ninja Grade & Rang: Genin - rang D Ryos: 0 Expérience: (21/250)
Miiru possède de grands yeux hétéroclites, le gauche est rose alors que le droit lui est bleu. Il semble avoir huit ans malgré ses onze années. Il est très petit pour son âge. Souvent couvert de bleus et d'égratignures accompagnées de saletés sur ses vêtements. Incisives supérieures du bonheur et du lapin. Il aborde la plupart du temps un sourire.
Miiru se gratte la tête tout en rougissant. Il est habitué à avoir des compliments, à vrai dire c’est même plutôt courant. Sa petite bouille d’enfant pousse pas mal d'adultes à lui lancer quelques petites fleurs. Comme tu es mignon, plus tard tu seras un beau jeune homme, ce genre de phrase un peu toute faite mais qui gonflent l’égo durant quelques secondes. C’est bien là le souci, ces mots viennent toujours de gens plus âgés. Les enfants de son âge sont plus cruels avec lui. Comment un grand de onze ans peut traîner avec un qui en paraît bien moins ? Hors de question d’avoir l’impression d’être avec son petit frère ! La taille qu’il fait a toujours été un sujet de moquerie, que ce soit pour lui ou Tsuku.
Oui mais qu’au début … Je pense que c’est normal, c’est pas très courant. À nouveau il décolle du rebord de fenêtre, heureusement qu’il est du genre poids plume. Profitant pour zyeuter vers le fond du magasin où il entrevoit l’armurier occupé à ses affaires. Il reporte son attention vers Haru, hochant négativement de la tête. Je ne suis pas très bon avec tout ce qui est corps-à-corps. J’utilise plutôt la distance comme mon senseï de l’académie me l’a conseillé. Mes parents m’ont offert un shuriken grand comme ça. Il écarte les bras tout en arrosant un peu la rue et en souriant tellement fort que ses grands yeux sont pratiquement clos.
Le petiot continue à nettoyer tout en écoutant son camarade de punition, bien qu’il soit le seul à l’être. Ses pupilles se mettent à pétiller en entendant le mot mission, il est donc en compagnie de quelqu’un ayant déjà vécu le baptême du feu. Mille et une questions fusent dans sa cervelle, tellement vite qu’elles créent un véritable bouchon empêchant ses pensées de se mettre en place. Trop tard pour pouvoir en glisser ne serait-ce qu’une de celles-ci. Tant pis, partie remise !
En tout cas ça te va mieux qu’aux grand-parents. Mon grand-père a des rides en plus … C’est pas très joli. Du moment que tu as que les cheveux ça va ! Il porte le dernier coup d’éponge avant de sauter au sol, le nez vers le haut, admirant fièrement son travail.Moi non plus je n’ai pas d’équipe … Enfin, je ne l’ai pas encore rencontrée alors que mon frère oui et depuis quelques jours en plus … Je pense qu’il doit y avoir un sou … Il dégage sa main gauche de sa hanche, il n’avait pas remarqué qu’il avait toujours l’éponge entre ses doigts et qu’il l’avait un peu pressée. Flûte ! L’enfant dépose l’objet appartenant à l’armurier dans le seau avant de reprendre celui-ci des mains de Haru. On est trois à la maison avec les mêmes yeux, mon frère, mon grand-père et moi. Apparemment ça arrive beaucoup plus souvent dans notre famille. Toujours au moins un rose quand c’est le cas. En tout cas merci beaucoup pour ton aide ! J’arrive dans une seconde ! Miiru entre dans l'armurerie. Voilà monsieur ! J’ai fini ! Je le dépose où ?
Hé bien tu as été plutôt rapide Miiru. Contre le comptoir ça sera parfait. L’homme plonge une main dans sa poche en sortant quelques pièces qu’il tend. J’ai vu que tu as été aidé par une amie, tiens de quoi aller manger quelque chose avec elle sur le marché. L’enfant fronce les sourcils en déposant le seau après avoir remercié l’homme. Doit-il intervenir sur le fait que Haru soit un garçon ? Il hésite un instant avant de faire face à l’armurier, le minois levé. Son courage se dégonfle en voyant les bras musclés et le sourire sincère de celui-ci.
Encore merci monsieur et encore désolé pour la vitre ! Bonne journée à vous.
Tu n’as pas à l’être ! Tu t’es bien rattrapé. Profite bien de ces quelques pièces. Miiru ressort du magasin en trottinant, sourire aux lèvres en montrant le salaire qu’ils ont bien mérité.
L’armurier m’a donné ça pour avoir lavé la vitre. Vu que tu m’as aidé je t’invite pour une brochette de takoyaki ! … Et au fait je t’ai pas demandé ! Toi aussi tu as de la famille avec les mêmes yeux ? Il fourre ses mains dans ses poches et fait quelques pas vers celui qu’il juge comme vendant les meilleures boulettes de poulpe de Konoha. Il se tourne vers le jeune garçon, les yeux encore mi-clos accompagnés de ses dents blanches. Bha tu viens Haru ? Et au fait, j'ai onze ans ! Bientôt douze ! On fait la course jusqu'à la place avec le gros arbre au centre ?
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