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Négociations dans la brume

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Négociations dans la brume Lun 10 Jan - 19:50
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Négociations dans la brume

Nichée dans la colline de la Côte verdoyante des Sources Chaudes se trouvait le petit village de Takefue. Ne payant pas de mine et à l'écart de tout point d'intérêt, la réputation de ce paradis thermal ne se transmettait que de bouches à oreilles dans la noblesse la plus huppée du Sekai.
Et actuellement, l'intégralité des auberges de la minuscule cité thermale avait été réservé (via des prête-noms) par Konoha et Uzushio.
En grand secret, les deux plus prestigieux ryokan de la ville abritaient les Daimyo du Pays des Tourbillons et du Pays du Feu ainsi que leur garde et suite, y compris shinobi.

Avec l'autorisation de leur Kage, hélas fort occupés, cette rencontre discrète avait été planifiée par l'Intendante de Konoha et celui d'Uzushio pour discuter de divers traités et accords entre les deux puissantes shinobi.
Ces derniers s'étaient particulièrement rapproché, notamment depuis que les deux Villages Cachés avaient débuté des accords diplomatiques qui s'étaient conclut par des examens communs et diverses ententes couchés pour le papier.
Le spectre d'une guerre totale s'éloignait, mais la concurrence restait rude entre les différentes puissances du Sekai.
Konoha et Uzushio semblaient vouloir faire un nouveau pas vers une entente cordiale... Mais les Daimyo des deux grands Pays Ninja seraient-ils aussi réceptif ?

Le Pays du Feu se posait en garant de la paix mondiale, n'hésitant pas à montrer les dents et à frapper sans pitié le moment venue. Militariste et dirigiste, son Daimyo croyait fermement en l'adage "Une main de fer dans un gant de velour". Il avait été fort satisfait par l'Examen chuunin international, qui avait vu brillé les ninja de Konoha devant la noblesse du Sekai et les représentant du Pays des Tourbillons.
Ce dernier avait une attitude plus progressiste et plus... sournoise : le Pays des Tourbillons préférait user de l'art retour de la diplomatie et de l'effroyable puissance du commerce et de l'argent.
Son alliance avec Uzushio avait apporté une prospérité sans pareille, en faisant la plaque tournante du commerce mondial, sous la protection de ses ninja.
Mais la richesse appelle la convoitise et la présence d'un si bouillant voisin à la puissance militaire évidente n'allait pas sans causer quelques inquiétude au Daimyo des Tourbillons...

La délégation du Pays du Feu logeait dans un splendide ryokan Kinosaki Onsen, le plus ancien de la ville. Ces sources chaudes étaient reconnue pour leur propriété médicinale et l'établissement se doublait d'une maison de thé de renommée. Son maître de cérémonie officiait même à la cours du Daimyo de la Côte des Sources Chaudes.
L'endroit cultivait sciemment un coté un peu rustique, pour plus d'authenticité, vantant ses sources naturelles, peu aménagée et ses vues superbes sur la rivière et les forêt de bambou.
L'ensemble de l'établissement avait été réservé (sous de faux noms) pour Tokugawa Shigeshige, le Daimyo du Pays du Feu. Sous son apparence débonnaire de vieillard bedonnant aux manières tranquille se cachait un guerrier imaginatif et puissant, un fin diplomate ainsi qu'un général dont la rouerie n'était pas à prouver. Il avait noué une amitié prochaine avec le Shodaime Hokage, Akimihci Chô.

Outres ses serviteurs, gardes et sycophantes habituels, il était venue avec son cousin, maître d'arme et conseiller militaire, Tokugawa Kazehaya. Il s'agissait d'un rônin aux faits d'arme légendaires, qui avait été introduit dans le clan peu après la fondation du Pays du Feu. Ayant vu son ancien maître et sa famille empoisonnés sournoisement par des ninja (les dossier secrets de l'Intendante mentionnait même qu'il s'agissait de tueurs Aburame), il ne portait guère Konoha dans son cœur.
Cependant, il reconnaissait leurs talents et "tolérait" leur usage en temps qu'arme déplaisante au service d'un objectif plus grand...

Le Daimyo était également venue accompagnée de la Princesse Tokugawa Chachami, sa petite fille préférée. Cette adolescente affichant une attitude éternellement blasée n'était pas à négliger : depuis quelques années, elle occupait (plus ou moins contre son gré) un poste de conseillère au finance et aux impôts. Et ce n'était pas une sinécure pour occuper une noble dame : elle remplissait son devoir avec zèle et efficacité (voire un certain sadisme).
De plus, Chachami avait reçu l'éducation de meilleurs percepteurs, y compris de ceux de Konoha.
Il commençait à se murmurer dans les hautes sphères que dans un futur pas si lointain, il y aurait peut-être une Daimyo à la tête du Pays du Feu.

De l'autre coté de la rivière enfumée qui séparait en deux le village se trouvait le très luxueux ryokan Nagatoyumoto Onsen, occupé à présent par la délégation du Pays des Tourbillons. L'établissement se targuait d'offrir le meilleur service de toute la Côte verdoyante des Sources Chaudes et était recommandé par toutes la noblesse qui connaissait ce coûteux joyeux. Divers bassins captaient les eaux chaudes, offrant plusieurs type de bains parfois aromatisé à diverses herbes médicinale. Il disposait en outre de son propre théâtre où se produisait des artistes de renom.
C'est ici que logeait sous un faux nom le Daimyo des Tourbillons, Ashigaru Yariyari et sa suite.
Jugé souvent fort jeune et trop généreux pour mener une si puissante nation et affichant des traits androgyne, il savait prendre des décisions rapides, directes et trancher dans le vif.
C'était aussi un grand pragmatique et un homme pieu, aimé du peuple pour son jugement sage et réfléchit, chose précieuse dans ce monde souvent brutal et ravagé par les guerres à cause d'ego froissés.

Outres ses serviteurs, gardes et divers conseillers, le Daimyo était épaulé par Ashigaru Chigiru, un vieux vétéran de guerre et cousin lointain, Haut Stratège du Pays des Tourbillons.
Il chapeautait les forces armées de la nation, dont les ninjas d'Uzushio étaient censés être la branche pas-si-secrète et l'ultime recours.
C'était un homme méfiant, voir paranoïaque, mais cela tenait plus de son poste et de son passé. Il avait en effet échoué à protéger le père de Yariyari d'un attentat shinobi lors des grandes guerres de l'ère précédente. Pessimiste et cynique, il se déplaçait ainsi toujours armé, ce qui n'allait peut-être pas arranger certaines entrevues diplomatique....

Un autre personnage d'importance venue épauler le Daimyo était le noble Fumino Hiroyuko, un homme d'âge moyen vêtu avec recherche mais sans ostentation, commençant à bedonner un peu.
Il s'agissait du ministre des finances du royaume et un grand conseiller de Yariyari.
Un homme jovial, qui pourrait passer pour un marchand un peu rustre, un peu rougeaud, mais à l'intelligence redoutable. Bon vivant, la rumeur lui prêtait moult excès et de nombreuse maîtresse, ainsi qu’une accointance un peu trop marquée avec la Ligue Someï.
Un homme qui comprenait aussi les complots, manipulations et coût tordus et qui n'hésitait pas lui-même à s'offrir des services de shinobi du Village.


Les ninjas de Konoha et d'Uzushio logeaient chacun dans les annexes un peu moins prestigieuses des deux ryokan, chacun vieillant sur sa délégation respective.
Les personnages étaient en place, les lieux de rencontre idillique.
Il était prévue une rencontre "officiellement officieuse" (à moins que cela soit l'inverse) entre les deux Daimyo dans trois jours. C'est là qu'aurait lieux les démonstrations d'amitiés (ou les menaces voilées), les discours et la signatures de divers traités.
Mais, bien évidemment, les véritables tractations auraient lieux avant, en coulisse...
Comment comptaient s'y prendre les shinobi des deux nations rivales-mais-en-bon-terme ?
A qui demandera audience en premier ? Uzushio et Konoha devaient-ils se présenter ensemble ou travailler au corps séparément leur Daimyo son entourage ? Tenteraient-ils d'influencer les éminents conseillers des Daimyo ?
Devaient-ils organiser une séance de débat commune, au risque de noyer la discussion ?



 
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Kamiko Raion
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Tapie à l’intérieur du ryokan sur lequel la délégation avait jeté son dévolu, l’intendante profitait d’un moment de répit de courte durée avant l’ouverture des festivités. Du moins, si on pouvait appeler ainsi le débat plus ou moins houleux qui se profilait à l’horizon. Pour des raisons de sécurité, la jeune femme n’avait pas eu l’occasion de profiter de la prestigieuse renommée du Kinosaki Onsen, bien trop focalisée sur le déploiement discret mais nécessaire de quelques ninjas de confiance qu’elle avait triés sur le volet. Venue de Konoha en même temps que sa nièce, Fugu Kamiko se tenait à disposition médicale de la suite du Daimyo, tandis que deux membres de l’ANBU veillaient, discrètement mais surement, sur les aller et venue à proximité de leur point de chute. L’équipe de quatre reposait une bonne partie de sa stratégie sur le sixième sens aiguisé de Raion, dont la tête menaçait maintenant d’exploser après avoir identifié et enregistré autant de signature de chakra. Le dispositif, sommaire au vu de la taille du groupe dont ils devaient assurer la sureté, n’en était pas moins suffisant aux yeux de la jeune femme.

Elle aurait aimé réduire encore le groupe à elle seule, pour donner à Tokugawa Kazehaya l’occasion de briller si un incident venait à se produire, mais ne pouvait décemment pas menacer la vie du Daimyo pour ménager les sentiments d’un homme qu’elle ne connaissait que par quelques lignes de dossiers réservés à sa seule discrétion. Depuis le début de cette mission d’escorte et l’arrivée prochaine de la négociation, la chef de clan avait tâché de remettre à ce dernier ses bobines, voulant montrer patte blanche au vieux rônin qui ne manquerait, de toute façon, pas de lui briser les ovaires à la moindre occasion elle en était persuadée.

Enfermée dans la chambre en marge qu’on lui avait donnée, Raion passait et repassait en revue ses faibles options pour préparer la rencontre à venir, incertaine de savoir réellement sur quel pied danser avec Tokugawa Shigeshige et sa conseillère économique. Le vieil homme, outrageusement traditionnaliste si elle s’en referait à son choix d’auberge, n’en demeurait pas moins assez progressiste pour estimer que la compétence de sa nièce et de Yuriko suffisait à justifier leurs postes. Une chose rassurante pour la Kamiko, qui avait craint de se heurter à un mur de préjugé, mais qui la laissait sans véritable indice sur les personnalités de ces gens si important. Elle ne se souvenait que vaguement de l’épouse du seigneur, dont il lui était arrivé de confectionner quelques vêtements à sa demande express mais n’avait jamais, au grand jamais, croisé directement le Daimyo en personne.

L’autre inconnue, majeure, se situait dans la délégation du pays des Tourbillons. Si elle avait pu échanger quelques lettres, brèves, avec l’intendant en titre en vue de ce projet, elle n’avait que peu ou pas d’information sur les Ashigaru, si ce n’était le prénom de son seigneur, autant dire peau de chagrin sur laquelle se reposer si ça devait tourner au vinaigre. Pensive, la jeune femme se laisse tomber sur le dos, fermant les yeux en soupirant. Elle était lasse d’avance, et en même temps étrangement surexcitée. L’occasion de la réunion des deux pays la ravissait et, si le traité lui enlevait toute velléité hostile envers la ligue Somei, il n’en demeurait pas moins outrageusement avantageux pour Konoha. Mais qu’y gagnerait Uzu ?

La nation marchande n’avait pas besoin d’eux et Raion ne croyait pas à une simple bonté de leur part. Leurs échanges étaient bornés au stricte minimum, les cantonnant bien plus à une relation de voisinage amicale mais froide, bien plus qu’à un véritable échange solide et indiscutable. En l’état, la proposition de traité commerciale sonnait bien plus comme une faveur faite à un camarade plus faible et, piquée au vif dans son orgueil de marchande, l’intendante n’appréciait que peu cette sollicitude. Elle ne doutait pas que ce questionnement soit similaire aux deux délégations, aussi décida-t-elle de prendre les devants. Si les deux intendants voulaient que le projet aboutisse, il leur faudrait travailler de concert. Rassemblant ses quelques possessions, la Kamiko souffle sur l’encre encore fraiche de la lettre qu’elle était en train d’écrire, avant d’y joindre la signature distinctive que connaissait bien l’interlocuteur à qui elle était destinée et de la glisser dans l’encolure de sa robe. Elle s’extirpe de sa chambre en silence et se dirige vers la sortie, faisant signe à l’un de ses compagnons de prendre le relais de la surveillance, saluant dans la foulée les quelques samouraïs de faction qu’elle croise sur son chemin avant de franchir l’entrée du ryokan.

Tranquillement, la jeune femme progresse dans les rues, savourant l’ambiance d’un petit village perdu dont l’économie reposait intégralement sur les visites plus ou moins prestigieuses, attirées par le cadre relaxant. Elle se prête alors au jeu de l’imagination, son regard s’attardant çà et là, sur les différents établissements vidés de leurs clients mais dont l’activité saisonnière devait purement et simplement les remplir à craquer. Un étrange sourire nostalgique se peint sur le joli minois de l’intendante de Konoha, dont les souvenirs la ramènent bien vite à l’Embrun de quiétude, que sa famille avait abandonné, quelques années auparavant, pour rejoindre le village caché des feuilles, avant de dériver vers sa sobo, seule réfractaire, qui la tenait encore malgré son grand âge. La vieille dame aurait très certainement adoré se promener à Takefue, autant pour en voler les bonnes idées que pour en critiquer âprement l’amateurisme de certains établissements qu’elle aurait qualifié d’artificiel et déshonorant pour les véritables hôtes qui mettaient du cœur à l’ouvrage.

Laissant son sixième sens la guider, Raion parcourt le village, jusqu’à finalement tomber sur ce qu’elle cherchait. Le Nagatoyumo Onsen, tout aussi luxueux qu’il en avait l’air, correspondait étrangement aux critères de charlatan établi par la grand-mère de la kunoichi, lui tirant un étrange sourire amusé, rien qu’à penser à la mine outrée de la tenancière. Elle n’était pas surprise du choix de la délégation Uzujin, mais devait peut-être s’avouer déçue qu’il soit terriblement prévisible. Etait-ce une coutume de chez eux, d’étaler ostensiblement leur richesse ? Si oui, les négociations à venir allaient s’annoncer bien plus longue que prévue. L’intendante s’arrête, interdite, devant le bâtiment, peu certaine de la marche à suivre, maintenant qu’elle avait mis la main sur l’impressionnant nombre de signature de chakra auquel elle s’attendait. Entrer lui paraissait fortement déplacé mais elle avait besoin de se rendre à l’intérieur, si elle souhaitait que son homologue puisse la rejoindre pour discuter en terrain neutre.

Elle continue d’hésiter, longuement, avant de finalement choisir un entre-deux qu’elle estimait plus acceptable. Faisant signe à un enfant, elle lui remet le pli à remettre à la tenancière contre la promesse d’un énorme sac de bonbon en guise de paiement. Le marmot, satisfait, s’engouffre dans l’établissement, posant la lettre dont le nom du destinataire était tissé sur l’enveloppe. Ōshanburazā Rinkusu. Rebroussant chemin, la brune revient au milieu de la ville, sur le pont qui séparait les deux délégations, s’y accoudant pour observer le passage de l’eau. Elle attendrait donc l’intendant d’Uzu ici, pour les prochaines heures, au vu et au su de leurs délégations respectives, avant de l’accompagner pour une discussion au combien importante dans l’un des nombreux restaurants attenant à l’endroit. N’ayant guère eu le temps de faire connaissance dans leurs échanges, cela lui laisserait aussi, sans doute, l’opportunité de préparer un peu ses appréhensions et ses attentes vis-à-vis du bras droit de Meyo Tsuri. Pensive, la jeune femme se perd dans les clapotis et les ombres colorées des poissons. A quoi pouvait bien ressembler leur fameux voisin ? Etaient-ils aussi arrogants et imbus d’eux-même que le laissait présager leur choix d’auberge ? Serait-ce un conseil de guerre ou une simple prise de température qui aurait lieu autour de quelques verres et de plats de culture étrangère ? Les possibilités étaient nombreuses et l’environnement, paisible, lui donnait bien plus de grain à moudre qu’elle ne l’aurait cru malgré l’absence de danger apparent que lui renvoyait ses sens en éveil. Alors que le temps passe, l’esprit de Raion se rapproche, doucement mais surement, de son Sunajin préféré, dessinant un tendre sourire sur les lèvres de la jeune femme. Avec lui, tout aurait sans doute été plus simple. Ou plus compliqué, peut-être. Auraient-ils résistés à l’appel de l’un et l’autre, amplifié par la conscience de se trouver à la fois si loin et si proche ?

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La Légende du Lynx des Mers du Sud





Assit à genou devant un autel, je méditais patiemment. Vêtu d'un kimono blanc, je profitais de la paix qui résidait au sein du Yokan Nagatoyumoto Onsen. Combien de fois, avais-je pu ainsi me poser pour réfléchir ? Trop peu depuis ma prise de poste à l'Intendance d'Uzushio. Pourtant, cet instant précis demandait un peu de préparation. Les enjeux, bien loin de ceux dont j'avais eu la responsabilités, étaient ici, bien plus important que d'accoutumé. Le seul mot qui ressortait, bien que les chemins soient sinueux, restait : La Paix. Nous en avions parlé pendant des heures, parfois à demi-mots, souvent comme un rêve inatteignable et pourtant, aujourd'hui, résidait entre nos mains les premières pierres angulaires d'un cessation définitive des conflits du Sekai.

Cette phrase, je la tournais dans ma tête des dizaines de fois. Qui aurait pu croire qu'une telle prouesse serait possible par ma main et celle de cette femme dont je ne connaissais que le nom ? De simples lettres avaient été envoyé, et l'idée, cette petite graine insignifiante avait fini par germer, offrant un début de conversation, de conciliation, mais surtout, de diplomatie entre les deux pays déjà liés. Il ne manquerait plus qu'à faire entrer Suna dans la danse, et le monde connaîtra sa première vraie ère de paix. L'entreprise me semblait à la fois tellement proche du but et tellement lointaine...

Pourtant, nous avions pu discuter un long moment avec Tsuri. Selon lui, notre Damyo, Messire Ashigaru Yariyari était de ces hommes désirant la paix. Enfant né de la guerre, il connaissait comme nous deux la perte et le glas sanglant que les conflits pouvaient générer. Quitte à perdre un peu de notre pouvoir, il était inconcevable de se laisser sombrer une fois de plus dans des batailles inutiles. La prospérité de l'existence était une obligation.

Mes pensées allaient et venaient, se délaissant de toutes les hypothèses qui pouvaient advenir durant cette rencontre. Quelles cartes faudrait-il jouer ? Je n'en avais cure. Car au fond de moi, je savais que nous trouverions le chemin parmi cette bambouseraie d'incertitude, et qu'à la fin du voyage, tout se passerait. Exactement. Comme. Prévu.

Mes yeux s'ouvrirent avec l'arrivée de Sas'. Dans sa main, une lettre à mon attention. Il était amusant de voir que malgré notre promiscuité, Konoha ne s'était pas permit de venir me porter l'objet en main propre. Kamiko Raion désirait ainsi une audience en terrain neutre avant que les vrais discussions s'entament. Mon homologue serait donc soucieuse ? Mon regard se porta sur le bout de papier où le nom de la jeune femme était magnifiquement brodé. Une belle surprise qui me rappelait à un fait pour lequel je n'avais pas vraiment fait de lien encore : Elle était une Kamiko. L'intendante du Village Caché du Pays du Feu faisait parti de ce clan dont la renommé en terme de tissus n'était plus à refaire. Véritable Clan marchand, la Ligue Somei ne pesait guère ses paroles lorsqu'il s'agissait de palabrer sur leurs concurrents. Des informations sommes toutes sans aucune importance, mais qui pourrait éventuellement jouer dans les négociations. Mais qu'importait vraiment ?

Dans un geste lent, je rendis le morceau de parchemin à mon subalterne qui la fit disparaître. Pas de preuve, nuls ne sauraient où devaient se retrouver les Intendants de deux plus grandes puissances du Sekai. Me relevant paisiblement, je fis signe à mon ami qui disparu comme à son habitude dans les ténèbres. Il était de ses hommes de peu de mots, dont les simples gestes aidaient à comprendre la raison. Un simple regard avait suffit pour mettre tout l'équipage du Densetsu sur le qui-vive. Tant qu'il était dehors, nul ne devait entrer et sortir de l'établissement ou s'en approcher sans être arrêté. Il en allait de la sécurité du Damyo en personnage et Tsuri avait été bien clair : Le prix de la Paix ne se paierait pas avec le sang de son ami.

Ne changeant pas ma tenue, je finis par sortir du Ryokan, vêtu de ce même kimono blanc dont le décolleté plongeait plus que de convenable sans pour autant faire vulgaire. Quant à ma chevelure, nous aurions pu dire qu'à l'image de mes habitudes, elle était pour le moins négligé. Nous étions en des terres de recueils et de paix, il aurait été tellement dommage de gâcher cette simplicité avec quelques apparats... Du moins, pour le moment.

Tranquillement, je me dirigeais vers le lieu du rendez-vous. Un point stratégique, qui montrait bien que la jeune femme que j'avais pour égale en avant dans la tête. Elle avait choisi le pont reliant les deux rives où nos délégations respectives s'étaient implantés le temps des négociations. Une belle idée, qui témoignait aussi d'une envie de bien faire, tout comme d'une certaine méfiance. Une action qui me faisait sourire, lorsqu'on sait que grâce à nos prédécesseurs, Uzujins et Konohajins ont pu se rendre visite le temps d'un examen commun.

Je finis par arriver sur place, découvrant une belle et grande jeune demoiselle à la longue chevelure noir de jais. Les traits de son corps trahissaient malgré sa tenue son appartenance aux guerriers des ombres, mais il était fortement amusant de voir comment les traits de son visage semblaient adoucis par ses pensées. Profitant de ce court instant pour jauger mon homologue, je finis par arpenter le bois du pont, affichant un grand sourire sincère avant de faire connaître ma présence.

« Vos pensées semblent bien douces. Pardonnez-moi si je brise un agréable instant avec vous-mêmes... Je me présente : Oshanburaza Rinkusu, je suis enchanté de faire votre rencontre. » lui dis-je en m'inclinant respectueusement.

« Vous désiriez me voir ? »

« halloween »
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« Je me disais que c’était un endroit parfait pour une lune de miel. »

Quittant son poste d’observation de la rivière en contrebas, Raion se redresse pour faire face à son interlocuteur. Bien plus grande que lui à cause de ses chaussures, la jeune femme pose un regard étonnamment curieux sur le blondinet qui la salue avec respect. Ses traits, relativement agréable à regarder, contrastait avec son apparence étonnamment avec ses airs d’adolescents rebelle, rendant difficile de déterminer avec certitude son âge au premier coup d’œil. Sans doute aurait-elle eu bien du mal à croire que seulement quatre ans les séparaient, tant son petit visage de minaud, engoncé dans un kimono immaculé qui ne seyait guère à un shinobi de métier, remplissait parfaitement son office.
« Kamiko Raion, enchantée d’enfin mettre un visage sur nos échanges. »

La jeune femme s’incline à son tour, déposant une main sur son cœur comme elle avait l’habitude de le faire lorsqu’elle officiait, plus jeune, à l’Embrun sous la houlette de ses ainées. En se relevant, elle gratifie d’un sourire serein le petit blondinet à ses côtés, rehaussant l’étincelle distraite qui trahissait ses pensées encore éparses. Chaque village semblait se départager différemment dans l’apparence de ses représentants, ce qui ne manque pas d’étirer le sourire de la Kamiko. Si ceux de Suna semblaient bourru et pétri par leur environnement peu clément, ceux d’Uzu semblaient presque trop délicat et coquet pour les imaginer sur un champ de bataille. Une dichotomie qui ne fait que disperser un peu plus l’esprit déjà volatile de la grande brune, alors que la question résonne silencieusement dans sa tête bien trop pleine. A quoi pouvait bien ressembler un Konohajin, aux yeux d’un étranger d’une autre culture ?
« Je voulais vous inviter à déjeuner. On a rarement l’occasion de se réunir ou d’évoluer dans un cadre aussi idyllique, autant en faire bon usage. »

Désignant d’une main les établissements le long de la rivière, dont on pouvait apercevoir les salles de repas vide, elle invite son interlocuteur à la rejoindre près de la clôture de bois rouge et élégante qui empêchait les voyageurs de tomber dans l’eau. Les noms des auberges étaient légions et ne donnaient guère de renseignement sur le contenu de leur carte, mais la jeune femme ne comptait pas sur les plats pour se forger une idée sur son interlocuteur mais davantage sur le lieu qu’il choisirait pour eux. La ville était hautement touristique et elle ne doutait pas une seconde qu’elle dispose de toute une foule de services plus ou moins farfelus, pour peu qu’on y mette le prix. La Kamiko était, à vrai dire, curieuse de voir l’endroit sur lequel le successeur d’Uzumaki Haruka jetterait son dévolu. Peut-être devraient-ils en profiter pour essayer plusieurs lieux et estimer quel établissement aurait le plaisir et l’honneur d’accueillir leurs prestigieuses délégations le temps de négociation ?
« Avez-vous fait bon voyage ? »

Suivant tranquillement son collègue intendant, Raion se permet d’épuiser les questions d’usage par politesse, ne voulant pas faire preuve de trop de hâte, puisqu’il lui fallait prendre le temps d’observer et d’étudier celui avec lequel elle allait s’allier pour l’occasion. Evoluant à sa suite dans les rues, la kunoichi laisse son regard caresser les devantures, son sixième sens faisant danser les silhouettes des habitants dans une palette de nuances bleutées réservée à sa seule curiosité.
« Je sais que nous disposons encore de temps, mais il me paraissait sage de prendre le temps d’accorder nos biwas avant la grande représentation. »

Un bref éclair de férocité illumine le regard d’acier de l’intendante de Konoha avant de disparaitre, ne laissant comme seule trace de son passage qu’un sourire en coin qui trahissait les habitudes commerciales de la chef de clan. Tout, dans son comportement, hurlait à celui qui s’y intéressait que la jeune femme avait l’habitude de faire ployer ses partenaires dans le sens qui lui semblait le plus propice et l’invitation qu’elle venait d’offrir à l’Uzujin ne faisait que confirmer ce besoin, impérieux, de mettre le doigt sur la meilleure manière d’atteindre leur objectif à moindre coût. La Kamiko se dévoile volontairement, de sa jolie allure fière et élégante qui ne cachait que difficilement son esprit retors, sans savoir qu’elle partageait sans doute cette caractéristique avec le Daimyo qu’elle devrait convaincre dans quelques heures.
« Ne vous embêtez pas pour l’établissement, je ne suis pas difficile. »

Le vous lui écorchait la bouche, mais Raion n’avait guère d’autre choix que de se plier à l’exercice de rond de jambe qu’elle détestait tant. Elle aurait bien assez tôt l’occasion de tutoyer son homologue, puisqu’elle n’allait pas tarder à l’inviter à laisser tomber les titres honorifiques pour discuter paisiblement autour d’une boisson et d’un plat qu’elle espérait peu épicé.


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L'étonnement se lit sur mon visage lorsque j'entends la curieuse réponse de mon homologue. Un endroit pour une lune de miel ? Mon regard se posa alors sur le paysage idyllique dans lequel nous nous rencontrions. Il était vrai que pareille place serait des plus parfaites pour un moment avec Hana, cette simple pensée, de la voir vagabonder avec son doux sourire parmi les cerisiers en fleur suffit à me tirer un sourire. Mais le temps des doux songes n'étaient point encore venu, il fallait retrouver mon attention vers la charmante demoiselle qui, très élégamment, se présenta à moi. Une courbette de plus, et le regard de la Kamiko se posa sur moi, non sans détailler un instant l'énergumène que j'étais. Une vieille habitude qui ne me choqua pas, alors que je me contentai de lui sourire, lorsque sa voix finit par briser le silence solennel d'une rencontre entre deux puissances.

« Vous trouvez ? C'est que vous n'avez jamais vu un coucher de soleil à Uzushio. » lançais-je sans vraiment me rendre compte que j'aurais pu offenser mon homologue et paraître un peu trop chauvin. Néanmoins, lorsque Raion m'invita à choisir un établissement, je pus sentir une certaine pression se poser sur mes épaules. Tout, dans ces moments, étaient liés aux détails. Le choix des endroits, des mots, du comportement, tout était lié entre fil de chêne et trame pour créer une toile parfaite sur laquelle nous pouvions peindre les prémices de ce magnifique destin qui unirait encore plus nos deux nations voisines.

« En toute franchise ? Je suis plus habitué aux grandes voies maritimes qu'aux chemins de campagne. Mais le voyage fut relativement agréable, si on oublie les ronflements de... » soudainement, je m'arrêtais, me rendant compte que je reprenais mes vices habituels. Tsuri m'avait prévenu, dans ces moments là, il fallait que je fasse taire Rin le Pirate, et que je me posasse à la place d'un Intendant d'une grande nation. « Veuillez m'excuser. » Ainsi continue le jeu des questions bateau dont on m'avait prévenu qu'elles étaient indispensables. Et à chaque occasion, je ne manquais pas une petite digression sans importance mais qui relevait d'une histoire marrante. Difficilement, je me mettais à la place de ce personnage qui n'était pas moi, et je ne doutais aucunement sur le fait que l'Intendante de Konoha s'en était rendu facilement compte.

Finalement, après plusieurs longues minutes à flâner dans les ruelles magnifique du village, le discours de la Kamiko changea légèrement. Des futilités, nous passions à la problématique principale qui avait donné lieu à tout ce boucan politique. « Prendre le temps d'accorder nos biwas... » répéta-t-il en levant la tête vers les hauteurs, ne masquant aucunement son sourire tandis qu'un pétale de cerisier passa devant lui. « Voilà une expression très intéressante. » murmurais-je pour moi-même tout en partageant mes pensées avec mon homologue. Une tournure de phrase qui ne cessa de se tordre dans mon esprit, me rappelant que je jouais aujourd'hui un acte des plus important dans ma vie de shinobi, mais également d'un point de vue mondiale. Cependant, je n'avais pas cœur à prendre trop au sérieux les choses. Mon frère s'en serais mordu les doigts alors que parmi tous les salons de thé et autres restaurants chic, mon dévolu se posa sur une sorte de taverne, clairement plus à propos pour l'occasion que les bouibouis où j'avais l'habitude de me la coller. Invitant ma camarade à rentrer, je suivis son pas, rentrant dans l'établissement dont l'aspect modeste, trahissait malgré tout un certain standing dû à la beauté resplendissante du village. Néanmoins, dans les faits, cela restait une taverne. Prenant le lead, j'invitais l'Intendante à prendre place avec moi autour d'une table en bois des plus sobres, tandis qu'une serveuse vêtu d'un magnifique kimono vert s'approcha pour nous présenter les cartes. Car si l'endroit proposait sans nulle doute bière et autre réjouissance, ils avaient également une cuisine qui offrait la possibilité de se restaurer de différentes manières.

« Que pensez-vous de partager quelques beignets de calamar épicées ? Nous pourrions aussi commander quelques Gyoza ? J'apprécierai volontiers partager quelques plats avec vous autour d'une bonne boisson. Il s'agira d'une grande bière pour moi s'il vous plaît. »

Attendant que la jeune femme se décide, je passais commande des plats à partager, souriant simplement à cette serveuse dont la chevelure blonde coiffé en queue de cheval haute, rehaussait le bleu de ses yeux. Une fois qu'elle partit, je détournais mon attention vers la Konohajin, posant mes coudes sur la table, joignant mes mains devant mon visage avant de la fixer un instant.

« Cela doit vous paraître étrange... L'Intendant d'Uzushio, qui préfère la simplicité des tavernes où l'on partage son repas, aux endroits trop guindés... Pourtant, c'est ce que je suis Kamiko Raion. Et si nos villages doivent un jour s'unir par d'autres traités et alliances, je pense qu'il est bon de laisser tomber les masques et d'apparaître à l'autre comme nous le sommes vraiment. »

Les boissons arrivèrent alors, m'offrant une simple idée qui ne tarda pas à se transformer en acte. D'une main ferme, j'attrapais le godet de bière, le brandissant devant moi avec un large sourire.

« Oshanburaza Rinkusu, Intendant d'Uzushio et Capitaine du Densetsu, ancien Pirate de renom et fils du grand Oshanburaza Tora, ainsi que frère du Senkage Meyo Tsuri. Enchanté. »
« halloween »
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