Les lames de la discorde - [Rang A arme légendaire Enquête]

Mission:

Lorsque Etsu devint notre cheffe suprême, elle me nomma directeur de l’Hôpital de la caverne Chinoike. Autant vous dire que ce n’était pas vraiment un hôpital comme on peut en voir dans les gros villages. Le bâtiment principal faisait peine à voir, on avait repris d'anciennes constructions qui ne servaient plus à rien. J'étais complétement épuisé à cause de la mise en place des bureaux et de toute la paperasse à faire.

Je sortis du bureau, un peu inquiet pour mon amie qui avait vraiment une sale tronche. Même si on se tirait dessus assez souvent, on s’appréciait et je ne pouvais pas faire comme si de rien était. J’essayerai de lui ramener un souvenir.

Relisant encore et encore le parchemin, je commençais à me demander par où j’allais commencer. Parce que, disons le, c’était plutôt vague comme instruction. Il fallait en premier que je retrouve quelqu’un qui connaissait le fameux conte pour enfant. Et qui de mieux pour me renseigner qu’un ancêtre du clan. Mais d’abord, avant de faire quoi que ce soit, je me devais de prévenir quelqu’un de mon absence. Le type qui gère l’hôpital ne peut pas se barrer comme ça sans rien dire tout de même !

Je me dirigeais donc vers les nouveaux bâtiments, tous beaux tous propres, de notre hôpital à la recherche de Kazehaya. Ce dernier m’assistait par moment et était efficace. Je le vis dans un des couloirs et m’approchai de lui.

Kazehaya:

-Salutation, Kaz-kun.

-Toshiro-sama ! Comment allez-vous ?

-Bien bien, je viens t’annoncer un petit truc, on peut passer dans mon bureau ?

Oui, j’avais un bureau et j’aimais me la péter en amenant des gens à l'intérieur pour tout et n’importe quoi. L’autre jour, j’ai appelé Kazehaya juste pour lui dire bonjour. Si on enlève tout le travaille chiant, ce poste était trop bien.

Mon bureau ne cassait pas vraiment trois pâtes à un canard, il n’avait rien du tout à envier à celui d'Etsu. Il était composé d'un bureau en bois avec des piles de papier posé partout dessus, une fenêtre, ainsi que des coussins autour d’une table basse, pour des rendez-vous un peu plus cordiale. Mais c’était le mien et personne ne pouvait m’enlever ça (À part Etsu et peut être Hitagi aussi. Peut-être même le conseil ?).

-Je vais m’absenter un moment et j’aimerais que tu gères les papiers en retard, et que tu préviennes les autres.

-Toshiro-sama ? Vous essayez de me refiler le sale boulot ?

-HAHAHAH ! Pas du tout Kaze-kun.

Je lui passai mon bras autour de ses épaules.

-C’est que des papiers sans grandes importances, mais il faut les tamponner et parfois les lires, et organiser les plannings aussi.

Je fit le tour de la pièce pour le faire s'assoir sur mon siège.

-Je suis sûr que tu vas très bien t’en sortir. Dis-je en lui tapant dans le dos. La grande cheffe m’a filé une mission que je ne peux pas refuser, tu comprends. Dis-je en affichant un grand sourire prétentieux.

-Rah les femmes, j’te jure. Dis-je en levant les épaules et en secouant la tête.

-Et puis si je n’y vais pas qui ira ? L’autre chauve-là ? Il va détruire la moitié d’un village. Dis-je en secouant la tête. Et l’autre borgne là ? Trop occupé à sacrifier des bébés chat si tu veux mon avis. Dis-je en fronçant les sourcils.

-Je n’ai pas le choix et en tant que directeur de cet hôpital, je te fais l’immense honneur de faire ma paperasse.

-Et c’est quoi comme mission ? Demanda Kazehaya dubitatif.

-Mais enfin, Kaze-kun. Dis-je en passant mon bras sur ses épaules. C’est confidentiel, je vais devoir te tuer si je t’en parle. Enfin, tu piges le truc quoi.

-Je ne sais pas pourquoi, Toshiro-sama, j’ai l’impression de me faire enfler.

-Hum ! Et si je te dis que je te donnerais des jours de congés en rentrant.

-Vraiment ? En plus, ma mère est de plus en plus vieille, je pourrais l’aider correctement en faisant des travaux chez elle.

Il porta sa main à son menton et réfléchit pendant quelques secondes.

-Je suppose que j'y trouve mon compte aussi. Parfait, j’accepte.

-Très bien, je te laisse bosser alors ! À plus et ne traîne pas, il y en a un paquet. Dis-je en sortant de la pièce.

Mission:

Je partis en quête de réponse auprès de l’ancêtre la plus vénérable de notre clan : Fuyu ! Vu son âge, elle devait déjà être adulte lorsque cette légende fut créée. Cherchant dans la caverne une trace de la vieille guerrière Chinoike, je fus finalement obligé de m’adresser à quelqu’un pour la trouver.

-Excuse-moi ! Tu sais où est Fuyu ?

Il me montra une porte un peu plus loin que je m’empressais d’ouvrir. Elle était là assise à une table, regardant un papier. Elle leva un œil dans ma direction.

-Toshiro ! Qu’est-ce que je peux faire pour toi ? Me demanda-t-elle.

-Vénérable Fuyu ! Je voulais te poser quelques petites questions à propos de…

-Je n'ai pas vraiment le temps pour…

-Allez, s’il te plaît. Dis-je en la suppliant tel un enfant. Ce n'est pas long et c’est en rapport avec une mission, t’es légalement dans l’obligation de m’aider là !!!

Elle soupira tout en posant son papier et en me montrant la chaise en fasse d’elle d’un signe de tête.

-Je t’écoute ! Dit-elle en croisant les bras.

-Alors voilà, j’étais en chemin pour prendre une mission et Etsu m’en a confié une en rapport avec un truc que tu connais peut-être. Dis-je en sortant mon rouleau de mission. Un vieux conte nous donnerait des informations sur un ancien trésor du clan. Celui de la Kunoichi Chinoike maîtresse des lames. Dis-je en lui donnant le rouleau.

Elle prit quelques instants pour le lire avant de me dire :

-Effectivement, ça me dit quelque chose. Elle se mit à sourire. Ça me rappelle qu’un de mes prétendants me narrait ce conte, il y a fort longtemps.

Je la regardais se perdre dans le passé et essayais de l’imaginer plus jeune d'après certaines descriptions données par les plus vieux membres du clan.

Fuyu jeune:

D’après les légendes qui tournaient dans la caverne, il fut un temps où Fuyu était une jeune femme vigoureuse et magnifique, qui faisait tourner la tête à bien des hommes.
J’aimais bien Fuyu, elle était une des personnes les plus sages du clan et était vraiment maligne. Si quelqu’un pouvait m’aider à bien débuter, c’était elle.

Sur le moment, j’étais encore loin d’imaginer que la mission que m’avait confiée Etsu allait être un long et complexe voyage. Sur le moment, je me disais qu’elle était plutôt cool, c’était un peu comme une grande chasse au trésor qui n'existe peut-être pas, mais ça allait me faire voyager et je pourrais souffler. Le gamin qui était en moi était très satisfait.

-Si on se fie au conte, elle n’était pas reconnue à sa juste valeur, tout ça parce qu’elle ne contrôlait pas le sang.

-C’est triste quand même qu’elle soit tombé dans l’oubli, ne vivant qu’à travers un vieux conte qu’on ne transmet même plus. Dis-je en soupirant.

-Ton problème, Toshiro, c’est le manque d’information. Si on avait encore tous nos écrits, je ne dis pas, mais depuis cette nuit-là, on a tout perdu.

-Et en allant au pic, je ne pourrais pas retrouver des papiers ?

-C’est possible. On devait envoyer une équipe, il y a longtemps, mais malheureusement, avec le massacre...

Avec le temps, on avait moins de difficulté pour parler de cette nuit-là, mais comme le démontre ce moment de silence ces satanés Uchiha ont bien marqués notre clan.

-Et donc tu l’as connu cette guerrière ? Demandais-je en souriant et en attendant la réaction de Fuyu.

-Sale petit… Bien sûr que non.

-Ahahah, je rigolais.

-Sors d’ici ! Ordonna-t-elle d’un ton autoritaire.

Je pris mes cliques et mes claques et je partis chercher le reste de mes affaires chez moi pour préparer correctement mon voyage.

Fouillant dans un coffre de fortune, je cherchais quelques fringues à embarquer.

-Je ne sais même pas combien de temps, je vais partir. Je n’ai qu’à en prendre deux ou trois ça suffira.

Je pris mon arsenal, je le plaçais soigneusement dans ma petite sacoche et dans mon kimono.

Ouvrant ma porte et respirant à pleins poumons l’air de la caverne, je mis fièrement mes mains sur mes hanches, j’observais ce petit monde que je ne révérais pas avant un certain temps.

Mission:

Une fois sorti de cette maudite caverne, le froid vint me chatouiller la peau. C’était comme si des aiguilles venaient se planter sur mon corps non protégé par du tissu. Je remontais mon écharpe et me dirigeai vers la sortie.

On avait quand même bien réussi à apprivoiser notre territoire. Je suivais une sorte de petite route que nous nous étions fait chier à construire, elle donnait sur une entrée. Juste à côté de ma sortie, un poste de garde. Les shinobis Chinoike se relayait au poste. Moi-même, j’avais déjà fait quelques rondes. C’était sympathique et vu qu’il y avait peu de monde qui rentrait ou sortait, c’était plutôt tranquille. Je saluais d’un geste de la main, la personne qui tenait le poste et lui montrai mon rouleau de mission en le brandissant assez haut pour qu’il puisse le voir.

-Ok, tu peux passer Toshiro-san ! Bon voyage ! Me cria-t-il.

Il avait réussi à me reconnaître, mais pas moi ! Aucune foutre idée de qui c’était, mais je lui fis un petit coucou quand même.

Enfin, j’étais sorti de notre domaine. L’air était toujours frais et il allait le rester de toute façon tant que je n’aurais pas atteint la montagne des dieux. Je n’avais pas l’habitude de traîner de ce côté du sekaï, ça me donnait donc l’occasion d’explorer encore une fois.

La route était simple ! Plein Est !

Manquant de tomber à cause d’une pente trop raide ou glissante, ou encore perdant l'équilibre sur un caillou dissimulé par la neige, je décidais de ne pas m’arrêter, de continuer mon chemin jusqu’à ce que j’arrive à Hommachi qui possède un climat bien moins rude que notre bout de glaçon. Mon objectif ultime de la mort qui tue, était de trouver un petit village où je pourrais poser mon cul gelé une nuit.

Mais c’était sans compter sur le fais que vivre dans l’isthme de gel était très difficile et qu’il n’y avait pas de village partout. Il fallait alors que j'accélère le pas, afin de sortir de cet enfer de froid et de me réchauffer un peu. La vaste étendue de neige commençait à s'estomper. Plus j'avançais et plus je retrouvais la pierre des montages et l'herbe des prés. La faune aussi était de plus en plus présente. J'avançais accompagné de petits rongeurs cherchant surement de quoi manger aux abords des buissons gelés.  

Après une longue marche, j'arrivais au bout de la falaise qui surplombait un paysage qu'on ne pouvait voir ailleurs qu'ici. Un paysage sorti tout droit d’une peinture. Là où normalement on trouvait une étendue de verdure entre deux montages, se trouvait une mer de nuage. Les rayons de soleils ne passaient même pas à travers et les oiseaux la survolaient comme s'ils nageaient dans cette étendue d'eau blanche.

La traversée à pied de ce paysage était un moment magique si seulement il n'y avait pas ce vent violent qui venait me fouetter le visage. Vu le temps un peu plus clément et le fait que j'étais arrivé à un village, je supposais que j’avais réussi à quitter l’isthme. Dans le doute, je préférais demander au premier type que je croisai.

-Excusez-moi ? Dis-je après m’être raclé la gorge. Vous pouvez me dire où l’on est ?

-Oh, tiens si c’est donc pas là un voyageur ? Dit un type avec des épaules carrées et habillées légèrement compte tenu de la température. Hé, le Jo vient donc là voir ! Cria-t-il à une deuxième personne. Y a un type plus blanc que le cul de ta femme qui demande où on est. Cria-t-il en direction d'une bâtisse en torchis. Ne bouge pas peutio, le Jo, il a toujours été plus doué que moi en géolaphique, il va t’expliquer où est ce que t’es !

“Oh putain, ils vont me gonfler ceux-là !”

Mission:

Tout un coup, je vis un type avec un chapeau, sortir d’une des cahutes qui leur servait de maison.

Le Jo:

Il avait les cheveux en bataille, mi-long et des culs de bouteille sur les yeux. Il avait un visage fatigué et sa démarche était aussi singulière que ses habits troués. Il avançait dans notre direction en levant beaucoup trop les genoux.

Je vous jure ! Un humain normalement constitué n’était clairement pas censé marcher comme ça.

-Qu’est c’tu veux toi ? Parles pas de ma femme comme ça ! Dit-il en criant. Casse-toi de là ! Ordonna-t-il à l’autre villageois en faisant mine de se battre. Excuse-le, gamin, il n'est pas très malin, sa mère la fait tomber à l’accouchement. Dit-il en réajustant le tissu qui lui servait de kimono.

-Hahahahah. Riais-je complétement gêné par ces deux individus. Vous pouvez me dire où on se trouve et si vous avez une auberge dans le coin ?

-Dans la vallée des nuages. Une auberge ? Dit-il en riant à plein poumon. T’as bien regardé où donc t’étais ? À part si tu veux dormir dans le cul d’une vache, tu ferais mieux de suivre cte route là. Dit-il en pointant du doigt un petit chemin. Ou s’tu veux, je t’y amène ! J’dois aller vendre des légumes là-bas, mais j’pars pas avant quelques heures !

J’avais eu l’information que je désirais. J’étais, ainsi, arrivé dans la vallée des nuages sans trop de soucis.

-Très bien, je vous remercie, je vais vous accompagner. Dis-je en suivant l’homme qui avait déjà commencé à partir.

-Ok, tu vas donc m’aider pour charger cte chariot là. Prends donc ces trucs-là et met les ici.

Des citrouilles, c’étaient clairement des citrouilles et pourtant, j’avais comme l’impression que ce type cultivait ça sans savoir ce que c’était, comme par automatisme.

Je soupirais avant d’agripper la plus proche et de la caler dans le chariot. Ça nous avait pris quelques minutes pour charger le tout. Jo attacha un cheval et me fit signe de monter à côté de lui.

-T’es bien fort comme gaillard. Cquoi ton nom gamin ? Dit-il en faisant claquer les rênes.

Le cheval se mit à avancer sur un chemin de terre bordé de muret de pierre dont on pouvait voir sortir des plantes qui s'entortillaient. Le canasson qui tirait la charrette était puissant et de couleur noire, comme le trou que mon compagnon de route avait dans le cerveau.

-Toshiro ! Dis-je en m’installant confortablement.

-Et qu’est-ce que tu vas donc faire là-bas gamin.

-Tu poses beaucoup de questions vieillard. Dis-je en baillant. Je cherche quelque chose.

-La route va être longue, autant discutailler un peu non ? Et j'voudrais pas amener un voyou dans un village de gens bien tu comprends ?

-Je comprends oui. Dis-je en lui lançant un regard. Je suis médecin, je soigne des gens, tout ça. Dis-je en faisant des moulinets avec ma main. Je suis donc bien loin du voyou qui irais embêter des villageois. Et toi ? Tu ne cultives que des citrouilles ? Demandais-je faignant l’intérêt.

-Oui de père en fils que j’fais ça. Tu trouveras pas meilleures citrouilles dans toute la vallée des nuages.

-Chouette, je saurais où aller du coup. Si ça ne t'embête pas, je vais dormir un peu.

Me blottissant contre mon sac, je cherchais les bras de Morphée et fis une petite sieste pendant quelque temps, avant de me faire réveiller par un nid de poule.

Mission:

C’est un peu comme lorsque ton ami te réveille à coup de casserole, ça surprend. Le choc de la charrette me fit sursauter.

Me réveillant un peu dans la panique, la voix de Jo me fit comprendre que l’on était encore sur la route et pas au milieu d'un champ de bataille.

-Ah, t’es réveillé gamin ? On est presque arrivé, regarde ça. Dit-il en me montrant de la tête le village.

On était sur une petite colline et le village se découvrait petit à petit, laissant paraître les toits des chaumières. On pouvait déjà apercevoir des gens, qui trainait dans les rues plutôt propres du petit village.

-Nous v’là arrivé à Kumihoro, un p’tit village de la vallée des nuages sans grande prétention. Tu la trouveras ici ta taverne p’tit gars.

Il amena le chariot sur la place centrale et commença à décharger ses affaires.

-J’serais là jusqu’à c’soir si t’as besoin. Dit-il en portant une citrouille jusqu’à un présentoir en bois.

-Merci pour la ballade, Jo, et bonne continuation. Dis-je en attrapant mon sac et en me dirigeant vers la taverne.

C’était une petite chaumière animée. Je pouvais entendre, de l'extérieur, des gens brailler. Ce n’était pas bon signe pour moi qui voulais me reposer. Soupirant une ultime fois, je fis quelques pas et poussai la porte. Soudainement, des effluves de sueurs et d’alcool vinrent me chatouiller le nez. Il devait y avoir une dizaine de personnes attablées, buvant et mangeant dans un brouhaha collectif. Des lustres en fer rouillés, pendaient du plafond, éclairant la salle sombre de sa lumière jaune. Trois personnes sortaient du lot. Un homme, vêtu d’une cape, seul à une table au fond de la taverne, un autre homme, musculeux et torse-poil, accoudé au bar et une très jolie femme assise en compagnie de deux autres personnes.

Je m’approchais naturellement du tavernier, afin de savoir s’il louait encore des chambres.

-Bonjour, il vous reste une chambre de libre ? Demandais-je en balançant quelques pièces sur le comptoir.

Il arrêta de nettoyer sa pinte en bois pour ramasser les pièces. Il devait y en avoir un peu trop puisqu'il hésita à m'en rendre, mais garda finalement tout l'argent.

-Premier étage, deuxième porte à gauche. Dit-il en me donnant une clé. Je préviens, je ne fais pas le ménage. Me dit-il en me lançant un regard accusateur.

-Merci. Lui répondis-je.

Je partis en direction de la chambre poussiéreuse et fit une petite sieste, afin de rattraper mon sommeil en retard.

Mission:

Ce voyage m’avait complétement déréglé. Lorsque j'avais fini ma sieste, le soleil était couché et la lune bien haute dans le ciel. Après quelques étirements, je descendis les escaliers pour rejoindre le comptoir, avec la tête dans les fesses.

-Une pinte de bière s’il vous plaît.

C’était chiant, le voyage était trop long, je n’avais toujours aucune information sur quoi que ce soit et j’étais encore loin du pic.

Je regardais un peu qui restait dans la taverne, avec mon verre dans les mains. Il ne restait que six personnes dont les trois zigotos de tout à l’heure. L’homme avec la cape était accompagné de plusieurs types à petite taille et l’homme baraqué était en compagnie d’autres personnes qui buvaient tous comme des trous. Et la femme ? Elle était là il y a quelques secondes.

-Tu as l’air perdu mon chaton. Dit-elle en prenant place à côté de moi.

La femme en question:

Cette femme était magnifique. Elle portait un kimono ouvert sur le côté et une cape. Ses cheveux étaient attachés par une épingle en forme de petite fleur. Elle avait un sourire chaleureux et des yeux d’une profondeur abyssale. Mais qu’est-ce qu’elle foutait dans un coin aussi paumé que ce trou à rat ?

C’est bizarre, on est d’accord ? Tomber sur cette beauté dans la capitale me paraissait cohérent, mais ici ?

-Pas vraiment. Lui répondis-je. Je m’accorde juste une petite pause dans mon voyage.

-Oooh vraiment ? Et vous allez où comme ça ? Demanda-t-elle en faisant signe au tavernier pour qu’il lui serve à boire.

-Vous demandez ça à tous les voyageurs ? Lui demandais-je.

-Oh ! Fit-elle d’un air choqué. Est-ce que vous m’insultez ?

M’étouffant avec une gorgée de bière, j’essayais de reprendre mon souffle pour corriger ce malentendu. Je l’avais vu plus tôt avec un autre groupe de personnes alors je pensais qu’elle cherchait des informations, c’est tout. Elle rigola.

-J’ai saisi, ne vous inquiétez pas. Les personnes que vous avez vues plus tôt étaient mes compagnons de route. Ils voulaient aller aux montagnes de la foudre. Elle soupira. Du coup, je me retrouve toute seule pour le reste du voyage. Dit-elle en me lançant un regard.

-Et c’est là que je suis censé vous dire que je vais tout lâcher pour vous suivre ? Dis-je en rigolant. J’ai quelque chose d’important à faire donc c'est non.

-Moooh ! Laisser une jeune femme comme moi seule ? Je risque de me faire kidnapper ou pire. Dit-elle en mettant ses mains sur ses joues.

Si mon expérience de shinobi m’avait bien appris un truc, c’est que soit elle voulait voler mes bourses, soit elle allait me mettre dans la merde jusqu’au cou.

-Je suppose que vous n’allez pas me dire où vous allez ? Demandais-je.

-Hum comment savoir si je peux vous faire confiance ? Dit-elle en plongeant son regard dans le mien.

-C'est plutôt à moi de demander ça ! Je la regardais dans les yeux, essayant de sonder son esprit. Après tout, je ne connais même pas votre nom.

Bon, je ne trompe personne ici hein ?! Je ne savais pas du tout ce que j'était en train de faire et je n'avais clairement pas envie d'avoir encore plus d'ennuis.

-Toshiro ! Dis-je en lui présentant ma main droite.

-Itoe ! Dit-elle en me la serrant avec la sienne.

-Alors, où allez-vous ? Demandais-je en avalant quelques gorgées de bière.

-À la côte dorée de Kami-Tenahara. Voyez-vous, Toshiro, je suis ce qu’on peut appeler une aventurière et je cherche des temples abandonnés pour les explorer.

-Les explorer hein ? Dis-je en rigolant.

Elle plissa les yeux.

-Ah, désolé, ça m’a échappé.

-Je ne suis pas une pilleuse de temples si c’est que vous insinuez. Dit-elle en tournant la tête. Mais je connais bien le coin et je sais qu’il regorge de temple laissé à l’abandon. J’aime l’architecture, l’ancien et les énigmes.

-Les énigmes ?

-Vous savez ! Savoir ce qu’il s’est passé, à quoi servait le temple, tout ça. Dit-elle en posant son menton dans la paume de sa main.

Elle ne semblait pas mentir. Itoe avait un regard rêveur quand elle en parlait. Une passionnée sans aucun doute. J’avais le choix. Soit je continuais tout seul, soit j’accompagnais cette jolie femme. Vu son passe-temps, elle pourrait carrément m’être utile. Mais comme je disais, je suis un shinobi en mission, qui me dit qu'elle ne va pas essayer de m'amener droit dans un piège pour me voler ma bourse ou mes armes ?! La seule solution à cette situation, je la connaissais !

-Soit ! On va faire un petit jeu.

Je me tournais vers le tavernier et lui demanda l'alcool le plus fort qu'il avait en stock.

-On boit un verre chacun notre tour ! Le premier qui abandonne, vomis ou perd connaissance gagne !

Elle me dévisagea un peu.

-Je n'ai pas l'habitude de faire ça, je peux demander à quelqu'un de jouer pour moi ?

Sur le moment, je n'avais pas trop réfléchi aux conséquences de ma réponse. J'étais plutôt sûr de moi ! Un jeune homme dans la fleur de l'âge, en bonne santé et habitué à boire comme un trou ? Qu'est-ce qui pouvait se passer de mal ?

-Très bien ! Choisissez quelqu'un dans cette pièce. Dis-je en terminant ma bière.

Elle se retourna et partit demander à monsieur muscles de la remplacer. Il arriva, se posa à côté de moi et afficha un large sourire sur son visage.

Le combat faisait rage, je devais être à mon troisième verre de ce nectar plus inflammable que n'importe lequel des alcools connus. Le tavernier avait appelé ça le souffle matinal du dragon céleste.
Enfin bref pour tout vous résumer, j'ai rendu tout ce que j'avais mangé depuis environ un an et demi. Ça faisait rire la dame et musclor, qui me raccompagnèrent dans ma chambre.

-Huhu ! J’ai fait le bon choix, on dirait. Dit-elle en gloussant.

On part demain au lever du soleil, j’espère que ça vous convient !Dit-elle en ressortant de ma chambre.

-Ça me va. Répondis-je en essayant de me mettre sur le côté.

Après ça s’ensuit une nuit plutôt courte vu l’heure où j’étais descendu. Itoe était, elle aussi, partit se reposer un peu. Honnêtement, j’aurais bien dormi un peu plus, mais il restait du chemin à faire.

Mission:

Quelques heures, plus tard, le soleil se leva. La jeune femme était prête et m’attendait en bas.

-Toshiro-san ! Dit-elle d’une voix enjouée. Vous n’êtes pas du matin, je me trompe ? Dit-elle en riant.

-HA HA ! Répondis-je en baillant et en me tenant le front.

J'avais une de ces gueules de bois ! Bon, clairement, j'avais déjà vécu pire, mais on ne me reprendra pas à reboire de ce truc avant un moment.
Elle avait un sac, elle aussi, sans doute plus lourd que le mien. Je me demande ce qu’elle traîne avec elle.

-On y va ? Lui dis-je en emboîtant le pas.

On traversa les rues de la petite ville pour en sortir le plus vite possible. Il avait sûrement plu dans la nuit, la terre était humide, c'était désagréable. On attirait les regards, ce n’était pas forcément une bonne chose, mais on avait réussi à sortir de la ville sans se faire agresser. En même temps, deux canons comme nous, chargés comme des mules, ça …

-Hé, regardez ce qu’on a là !

J’avais parlé trop vite.

Je me retournais pour tomber sur trois types armés de gros couteaux.

-Oh Toshiro-san, je crois qu’on a des soucis. Dit Itoe en m’agrippant le bras.

Je sentis quelque chose de dur sur sa jambe. Elle cachait quelque chose, c’était sûr. Bien que son kimono était ouvert, il ne me semblait pas avoir vu d'arme.

-Écoutez, j'ai mal au crâne et je n'ai vraiment pas envie de me battre, alors rentrez chez vous avant que je m'énerve. Dis-je en secouant une main.

-Donnez-nous vos bourses !! Dit le plus proche.

Je soupirais en posant mon sac. À peine j'avais attrapé un scalpel, que je sentis la main d'Itoe glisser contre ma jambe. C’était bien le moment pour ça. L’homme en face de nous fit quelques pas de plus. Soudain, Itoe avança en tournant sur elle-même rapidement et tel un félin toupie fondant sur sa proie, elle lui trancha la gorge, propre et nette.

Je naviguais entre admiration et stupéfaction.

-Vous disiez ? Demanda-t-elle aux deux autres.

Les deux derniers brigands partirent en criant de peur.

Itoe se retourna vers moi et essuya le sang de sa lame sur les vêtements de celui qui gisait par terre.

-Toshiro-san, vous n’êtes pas un rapide. Dit-elle en rangeant sa dague.

-Je voulais éviter ce genre de chose. Dis-je en soupirant. Vous n’étiez pas obligé de le tuer.

-Trop tard. Dit-elle d’un air amusé. Je ferais attention pour la prochaine fois.

-Vous savez bien vous défendre, vous n’aviez pas forcément besoin de quelqu’un pour vous accompagner. Dis-je en reprenant la route.

-Une jeune femme, sans défense, ne pourrait pas faire mon métier. J’ai appris quelques trucs qui peuvent me servir. Mais être en votre compagnie, c'est beaucoup plus plaisant que de voyager seule.

On repartit sur la route. Itoe connaissait le chemin. Elle m’expliqua que notre prochaine étape était une ville à quelques heures de marche. Elle avait un marché, où l’on pourra acheter des vivres pour le voyage. La jeune femme prit quelques trucs à manger et moi, je complétais ses achats de sorte à avoir assez, pour aller aussi loin que possible. Notre prochain objectif était Suzuri, j’avais insisté pour faire un arrêt là-bas pour régler quelques affaires. Elle ne me posa pas de questions et accepta.

Mission:

Après plusieurs jours de marche, nous avions appris à nous connaître un peu plus. Elle était née dans un petit village situé dans le pays du feu. Petite, elle était passionnée d’histoire et avait décidé d’en faire son métier. C’était une archéologue confirmée. Elle avait travaillé plusieurs fois pour la ligue Somei, afin d'expertiser des artefacts. J’avais clairement tiré le gros lot. On était arrivé sur un côté de montagne qui nous protégeait du vent. Il n'y a pas à dire, la vallée des nuages n’avait pas usurpé son nom, le paysage était à couper le souffle. On se trouvait au-dessus des nuages qui avançaient avec le vent. Le soleil était en train de se coucher, les rayons orangers se reflétaient sur les nuages cotonneux. On avait en face de nous un paysage tout droit sortit d'une peinture.

-Tu t’occupes du feu Toshiro ? Me demanda-t-elle. Je vais faire le tour voir s’il y a quelque chose d’intéressant.

-Pas de soucis.

Je fis le feu avec du bois qu'on avait ramassé plus tôt et je mis en place l’espace dodo pendant qu'Itoe partit en éclaireur, faire le tour de notre campement.

Je m'assis sur un rocher et observai le soleil disparaitre petit à petit en dessous de la mer de nuages. Soudain, je sentis son parfum et ses cheveux frôler ma joue. Je ne l'avais absolument pas senti arriver. Terrifiant ! Elle s’appuya sur mon dos.

-Et donc ? Tu n’as pas fini ce que tu disais. Me dit-elle en se posant à côté de moi.

-Après ça, on a reconstruit notre clan et on en est ressorti plus fort.

Mes yeux se perdirent dans le feu.

-On a perdu tellement de monde ce soir-là. Mes parents, mes amis, ...

Je jetai une branche dans le feu, laissant le crépitement du feu parler à notre place. Elle posa sa tête contre mon épaule.

-Et ton petit frère ? Demanda-t-elle en me lâchant et s’installant près du feu.

-Je... On a traversé l'enfer ! Je m'en suis occupé pendant qu'on construisait notre chez-nous. Il est mort un peu après ! Un type du clan qui l’a tué après une dispute.

Je baissais la tête. Finalement cette histoire me touchais toujours autant, moi qui pensais être au-dessus de ça.

-C’est horrible ! Vous êtes comme une famille en plus ! Après ce qui vous est arrivés, vous devriez être encore plus soudé.

Je soupirai.

-Pas vraiment ! Tu sais, après ça, tu as ceux qui veulent à tout prix se venger et ceux qui nuance ce qu’il s’est passé. Donc rien qu'avec ça, nous ne sommes pas réellement soudés. Heureusement qu'Etsu est là pour garder tout ce beau monde ensemble.

Elle me prit la main.

-C’est vrai que c’est compliqué comme situation. Je suis désolé pour ton frère.

Pendant un moment, aucun de nous ne parla. J'étais en train de me refaire l'histoire dans ma tête.

-Enfin bon ! Parlons d'autre chose. Dis-je en me secouant la tête, afin de chasser les mauvaises pensées. T’avais dit que t’avais une sœur ? Pourquoi tu ne l’emmènes pas avec toi ?

-Hum, elle reste au village, elle n’est pas très portée sur l’histoire et les vestiges.

-C’est dommage, elle aurait pu t’accompagner. Ça lui aurait fait un beau voyage.

-Et donc ! Mon cher Toshiro. Dit-elle en se rapprochant et en changeant de sujet. Dit moi qu’elles sont les raisons de ton voyage.

-Je recherche des informations. Je dois passer à Suzuri, puis au pic de Motogumi.

-Des informations sur ?

Je la regardais, un peu hésitant, peut-être qu’elle aurait quelques informations. Je lui expliquai tout. Le conte, le trésor. Si quelqu’un pouvait m’aider, c’était bien elle.

-Toshiro ! Tu aurais dû me dire tout ça depuis le début ! Je vais t’aider. Comme je te l’ai indiqué, j’aime les énigmes et c’en est une grosse ! Dit-elle en se levant. Mangeons un peu.

Mission:

Je pensais que le voyage serait long et chiant, mais accompagné par Itoe, je ne voyais vraiment pas le temps passer. J’avais trouvé une alliée de poids, forte, belle, intelligente, grâce à elle, on pouvait toper des trucs pas trop chers grâce à ses compétences de négociation.

On était enfin arrivé à Suzuri. C'était une grande ville ! Rien à voir avec ce qu'on avait vu jusque-là. Les routes étaient pavées, les bâtiments en pierres et les rues étaient bondés de monde. On était arrivé sur une allée festive, il y avait des gens qui dansaient et chantaient, d'autres réalisaient des performances artistiques en plein milieu.

Honnêtement, je ne savais pas trop par où commencer, mais Itoe me prit par la main et m’emmena dans une sorte de taverne.

-Commande nous à boire, je vais me renseigner un peu. Me dit-elle en souriant.

Étrangement, cette auberge ressemblait à celle ou j'avais rencontré Itoe, mais avec plus de monde.

Elle partit taper la discute avec un groupe de client.

Espérons qu’elle réussisse à les convaincre par ce que convaincre des types bourrés de me refiler des infos gratos, ce n’était pas vraiment mon fort.

-Deux bières s’il vous plaît.

“Putain, mais comment je fais pour avoir des infos moi ? Je ne sais même pas ce que je recherche exactement ! Je ne vais pas leur demander : Oh les gars, vous savez, s'il y a pas mal d’année, une guerrière Chinoike est passé par là avec notre trésor de clan ? D’ailleurs, c’était quoi l'arme qu'elle avait volé ?”

Je soupirai tout l’air de mes poumons. Le soupir du désespoir.

-Hé bien l’ami ! Vous semblez porter le monde sur vos épaules. Me dit le tavernier en me donnant ma commande.

-Vous ne croyez pas si bien dire. Je cherche une arme ancienne, mais je ne sais même pas à quoi elle ressemble.

-On cherche tous quelque chose. Mais je vois que vous avez trouvé de la bonne compagnie au moins. Dit-il en montrant Itoe de la tête.

Elle était en train de causer à une bande d’ivrognes qui la reluquait comme pas permis.

-Vous la connaissez ? Demandais-je.

-Yup ! Itoe Kudo, archéologue hors pair. Elle est connue par ici.

-Oh, je voyage donc avec une célébrité. Dis-je en attrapant l’anse de ma chope.

-Pour votre… Petit problème. Vous devriez aller voir l’antiquaire de la ville. Il est spécialisé dans les objets anciens qui sont passés par ici, donc…

-Oh, je vous remercie pour l’information, vous me retirez une épine du pied. Dis-je en souriant.

Je pris les deux verres et m’installai à une table vide en faisant un petit signe à Itoe pour qu’elle me rejoigne.

-Alors ? Lui demandais-je en tendant sa chope.

-Rien ! En même temps, c’est compliqué ton affaire-là ! Dit-elle en grimaçant. Et toi ?

Un sourire narquois apparut sur mon visage.

-Oh, tu sais, malgré mon manque d’arguments évidents, le tavernier m’a redirigé vers l’antiquaire du coin.

Elle fit une grimace.

-Tu veux qu’on aille voir Honma. Dit-elle en jetant sa tête entre ses bras.

-Une ancienne conquête ? Demandais-je avant de boire quelques gorgées de bière.

-Naaan ! Arrête de dire des trucs comme ça. Rien que d’y penser ça me dégoûte. Ce mec est une ordure de la pire espèce. Tu te souviens de notre première rencontre ?

-Comme si c’était hier ! Dis-je en rigolant.

-Tu m’avais accusé d’être une pilleuse de tombe hein ?! Bah, lui s’en est un. Il fouille des temples, prends des artefacts et les revends à des riches collectionneurs dans tout le sekaï. Une véritable pourriture ! L’histoire n’est pas là pour être pilé et souillé par un type qui veut juste se faire de l’argent.

-Je comprends ce que tu veux dire, mais c’est notre seule piste.

-Toshiro...

-Itoe ! Je ne peux pas me permettre de l’ignorer. Même si ce type est la pire des boursouflures de l’univers, s’il peut me filer un tuyau, je ne peux pas juste le laisser tranquille comme ça.

Elle soupira.

-J’ai dit que je t’aiderais, alors on va le faire ensemble. Dit-elle en prenant quelques gorgées de bière. Pourquoi une femme aussi forte serait venu dans cette ville paumée.

-Tu parles de la guerrière voleuse de trésors ? Demandais-je amusé. Elle voulait échapper à ses poursuivants et se cacher le temps que ça se calme sûrement. Nous sommes de très bons traqueurs dans notre clan, réussir à disparaître tiens du miracle.

-Je vois que tes chevilles viennent d’enfler monsieur le médecin en chef. Dit-elle en rigolant.

-Je ne fais que dire la vérité vraie, jeune femme et si tu ne me crois pas, je te montrerais un jour. Fini ton verre, on va y aller.

-Oui chef. Dit-elle en finissant sa chope cul sec.

Mission:

-C’est ici ? Demandais-je à Itoe.

On était arrivé devant une baraque assez sinistre. La devanture était branlante, elle affichait : “Honma antiquaire”. Un nom naze pour une boutique qui tombait en ruine. Le seul truc correct, c'étaient les deux vitrines qui entouraient la porte d'entrée. On pouvait apperçevoir, à travers, toutes sortes d'objets, allant du vase, au livre ancien.

-Il n’est pas censé être riche cet homme-là ?

-Tu parles ! Il l’est, mais c’est aussi un gros radin. Sa phrase fétiche ? "Moins tu dépenses et plus tu deviens riche". Dit-elle en croisant les bras. Il n’a pas tort, mais là, cet endroit tombe en ruine et aurait bien besoin d'un gros coup de marteau.

-Entrons. Dis-je en poussant la porte.

L’intérieur était moins délabré, il y avait des objets divers et variés dont je ne pourrais comprendre la valeur. En me tournant vers mon compagnon de route, je vis des étoiles dans ses yeux. Elle avait beau détester l’homme qui tenait cette boutique, elle ne pouvait s’empêcher de baver devant des antiquités.
Le propriétaire de la boutique n’était pas là, sûrement dans une pièce à côté. Sur le comptoir, il y avait une petite sonnette que je fis résonner avec le bout de mon doigt plusieurs fois.

-Y a quelqu’un ? Demandais-je en levant la voix.

Un type vraiment louche sortit d’une pièce à l’arrière de sa boutique en se frottant les mains.

-Bonjour, cher client ! Que puis-je pour vous ? Dit-il avec un grand sourire

-J’aurais besoin d’inf…

Il perdit son sourire forcé en plein milieu de sa phrase pour laisser place à un visage haineux.

-Qu’est-ce que tu fiches ici sale mégère ?! Sort de mon magasin. Tu sais ce que ça signifie "banni à vie" ?

-Ah lala ! Honma ! Tu n’as pas pris une seule ride.

-Sort d’ici sorcière ! Je ne veux pas te voir !

-Très bien ! Dit-elle en levant les mains.

Elle me fit un clin d’œil et sortit de la boutique.

-Vous aussi sortez, je ne veux rien avoir à faire avec elle ou un de ses amis.

-Mais je…

-DEHORS ! Hurla-t-il.

Je sortis de la boutique et rejoins Itoe qui attendait sous un arbre plus loin.

-Hum, t’aurais pu me dire qu’il ne pouvait pas te voir ! Là, on n'aura jamais l’info.

-Mais je te l’ai dit ! C’est un sale type et je ne l'aime pas.

-Mais tu lui as fait quoi pour qu’il nous jette de son magasin comme ça ??

-J’ai peut-être fait foirer une de ses grosses ventes.

-Itoe…

-Mais je pensais qu’il était passé à autre chose !

Je poussai un énorme soupir. Ce n'était pas possible, on aurait dit qu’elle prenait ça à la légère. Ça m’énervait légèrement.

-Écoute, si tu penses que tout ça n'est pas important, je m’en occuperais tout seul.

-Je ne pensais pas qu’il allait réagir comme ça !

-Oui, mais avoir fait foirer une de ses ventes, c'est un détail plutôt important tu ne penses pas ? Maintenant, on va devoir rentrer par effraction, fouiller ou voler son carnet de compte, en espérant qu’il y ait quelque chose dedans.

-Désolé...

Rah !! Honnêtement, je ne pouvais pas vraiment lui faire la gueule et puis c’était peut-être mieux comme ça. Si, comme elle me l’avait dit, c'était un type malhonnête, alors il aurait pu nous mentir.

Mission:

Nous avions planqué tout le reste de la journée dans des buissons à proximité du magasin.

-Il fait assez nuit, j’ai enfilé ma tenue de voleur professionnel.

-Toshiro, je peux enlever les bouts de buisson que t’as accroché à ma tête.

-Non pas encore ! Tu es né buisson et tu parles buisson. Personne ne nous repérera comme ça.

-Et ta tenue de voleur, c'est un kimono bleu ? T’as juste changé de kimono et tu appelles ça "tenue de voleur" ? Ce n'est pas complétement inutile ?

-Chuuuuut ! Un buisson ne peut pas critiquer mes choix de vie.

Elle me lança un regard un peu dépité, mais je savais ce que je faisais. J'était un professionnel après tout.

Après une petite heure de planque supplémentaire, je sentis que c’était le bon moment.

-Allons y. Dis-je en retirant les bandeaux qui tenaient les branches de ma tête et de celle de Itoe.

Nous avancions, dans la pénombre, jusqu’à atteindre la porte arrière du magasin. Arrivé devant la porte, je tentai de l’ouvrir, mais malheur à moi ! Elle était fermée.

-Tu sais comment forcer une porte ? Demandais-je à ma partenaire de crime.

-C’est toi le pro, je ne sais pas faire.

-Crotte ! Je les défonce moi d’habitude.

-Tout en finesse…

Il me fallait quelque chose.

-Tu n'as pas une épingle ou un kit de crochetage ?

-Hum, j’ai ça. Dit-elle en enlevant la petite fleur de sa coiffure.

Sa fleure tenait grâce à une épingle en fer. Je m’en emparais et essayais de forcer la porte. Je trifouillais le trou de tous les côtés possible, puis j’entendis un *Click* signe que mon travail était bien fait. Le souci, c’est que j’avais bousillé l’épingle.

-Arf, désolé pour ça. Lui dis-je en lui tendant la fleur.

-Ce n'est pas grave… Dit-elle un peu tristement.

Nous rentrions à pas de loup dans la réserve du magasin. Plein d’objets anciens et fragiles étaient entreposés dans des caisses en bois remplies de paille.

-On est là pour le registre ok ? Dis-je à Itoe.

-Et il est où gros malin ?

-Bonne question ! Va falloir fouiller un peu.

Après avoir vérifié qu’il n’y avait personne dans le coin Itoe alluma des bougies qu’elle avait trouvées dans un coin et m’en donna une. Balançant ma source de lumière de gauche à droite, je remarquais assez vite que les objets étaient triés par date. Je me dirigeais vers l’étagère comportant l’étiquette avec marqué, "An 0”.

Sans surprise, juste des vieilleries. En même temps, ce n'était pas vraiment surprenant, mais aucune trace d’arme ou de document.

-Des objets si beaux qu'ils auraient une place dans une exposition. Souffla Itoe. Tu t’en sors ? Me demanda-t-elle en regardant la même étagère que moi.

-Bof, je trouve pas grand-chose malheureusement, pourtant, il a une collection impressionnante. Il vend tous ces trucs ?

-Pas tous ! Regarde ! Quand tu vois un objet étiqueté avec la valeur en ryo, bah, c'est qu’il compte le vendre. Sinon il les garde pour les expertiser ou alors parce qu'il veut les conserver pour lui.

-Logique. Je vais aller voir au fond, tu m’accompagnes ? Lui demandais-je.

-Bien sûr. Laisse-moi juste prendre ça. Dit-elle en mettant une assiette en terre cuite décorée avec d’étranges symboles dans son sac.

-Itoe on n'est pas là pour vol… Ok, laisse tomber. Viens !

On rentra tous deux dans une arrière-salle où les artefacts n’étaient pas encore triés. Sur une table, au centre de la pièce, on pouvait voir un livre ouvert avec du matériel que je ne connaissais pas à côté, dont une sorte de pinceau et une lentille bizarre.

-Qu’est-ce que c’est ?

-Ça doit être ici qu’il détermine l’authenticité de ses objets.

Après avoir fait le tour de la pièce, rien ne me sautait aux yeux. Je commençais sérieusement à douter qu’on trouverait quoi que ce soit d’utile ici. Las de cette situation, je m’assis contre la table d’expertise, observant ma partenaire. On aurait dit qu’elle était dans un magasin de jouets, elle jetait un œil à ce qu’elle trouvait, parfois, elle le manipulait avant de le reposer à sa place. Elle attrapa le livre ouvert et le parcourra, secouant la tête pour me signaler qu'on avait fait chou blanc. Elle continua à fouiller pendant que je me perdais dans l'étagère en face de moi.

-Un livre qui date de l’an -40 ! Regarde, il est en super état. Il raconte comment s'est déroulé un conflit dans un petit village lors de la guerre des clans. Me dit-elle en me montrant un livre avec une couverture toute rouge. On est entouré de trésors. Dit-elle en tournant sur elle-même.

-T'es comme un poisson dans l'eau. Dis-je en rigolant. Tous ces bibelots… c'est impressionnant.

-Chaque objet raconte une histoire Toshiro. Regarde, ça par exemple, c'est une amphore qui date de l’an -10, je dirais. Elle a servi à stocker de l’alcool ou un autre liquide. Si j’avais le temps de l’inspecter un peu plus je pourrais t’en dire beaucoup, même trouver son ancien propriétaire. Dit-elle en reposant l’amphore et en se rapprochant de moi. Chaque objet que tu vois ici a appartenu à quelqu’un et retrace un peu notre passé. Je te montrerais plus de choses quand on visitera le temple que je cherche. Alors oui, bienvenu dans mon monde. Me dit-elle en me souriant.

C’était fascinant, finalement, elle avait cette passion, comme moi j’avais la médecine. Je comprenais ce qu’elle essayait de m’expliquer, mais je n'étais clairement pas assez cultivé.

Elle m’attrapa le col. Mon cœur battait plus rapidement que d’habitude.

-Va falloir refaire toute ton éducation, monsieur le docteur ! Il n'y a pas que la médecine dans la vie ! Dit-elle en riant et en relâchant son emprise.

Je secouais la tête en me redressant. Je me rapprochais de l'étagère, quand soudain, quelque chose attira mon regard. C’était un petit cube en bois sur lequel on pouvait voir l’emblème du clan. En poussant Itoe sur l’étagère, j’avais sûrement bougé quelques trucs.

Hé ! Regarde ! Ça appartient à mon clan. Dis-je en prenant l'objet.

-Une boite ? Me demanda-t-elle en prenant un air interrogateur.

-Oui, mais ce n'est pas n’importe quelle boite ! C’est un casse-tête. J’en avais quand j’étais gamin. Comment ce type a put le trouver ?

-Tu peux l’ouvrir ? Me demanda-t-elle en me le prenant des mains.
C’est ingénieux comme système. Dit-elle en tournant certaines partit du mécanisme.

-Je ne sais pas, il faut que j’essaye. Le truc, c'est que chaque cube est unique. Dis-je en le lui reprenant et en le mettant dans mon kimono. On ferait mieux de partir d’ici et de faire un campement dans le coin, histoire de dormir un peu. On a fait un peu trop de bruit, mieux vaut ne pas prendre de risque.

Mission:

On trouva un petit coin où se poser pour le reste de la nuit. Je n'arrivais pas à fermer l’œil. Itoe s’était endormi rapidement, j’arrivais à entendre sa respiration ralentie. Je bloquais sur le casse-tête. Essayant de le tourner dans tous les sens, il ne voulait pas s’ouvrir.

Je poussai un dernier soupir avant de faire une ultime tentative.

*clack*

La boite venait de s’ouvrir sous mes yeux ébahis.

Imaginez ! Ça appartenait à un Chinoike, c’était un trésor perdu depuis des années appartenant probablement à un de mes camarades mort lors de cette nuit tragique. Un véritable trésor.

J’ouvris avec autant de précautions dont je pouvais faire preuve et sortis plusieurs bouts de papier ainsi que deux petits carnets, pliés avec soin.

Le carnet:

Mon cœur manqua un battement et le temps tout autour de moi se figea. Ce carnet, cette écriture, je les connaissais. Plus je tournais les pages et plus j’étais sûr de moi. C’étaient les affaires d'Utaro, le grand frère d’Etsu. On traînait souvent ensemble avant que les Uchiha ne débarquent.

-Aujourd’hui, j’étais… Lis-je à voix basse.

J’avais entre les mains un recueil de ses pensées, de dessins qu’il avait fait. Je le survolais, je n’avais pas le droit de lire quelque chose d’aussi personnel.

Après l’avoir refermé, je le reposais dans la boite avant de m’attaquer à l’autre carnet. En parcourant rapidement son contenu, je reconnus ce qu’il y avait marqué. C’était le fameux conte sur cette guerrière Chinoike.

-Alors, c’est comme ça que tu l’as connu, Etsu ?! Dis-je en souriant.

Je reposais le dernier carnet dans la boite et la referma. Ce n’était pas à moi de prendre connaissance du reste. Je la rangeais précieusement dans mes affaires avec de mettre mon visage entre mes mains.

Il fallait que je remette mes idées en place. Ce que je venais de découvrir m’avait grandement perturbé.

Bien que maintenant, que j’étais shinobi je comprenais mieux ce qu’il s’était passé. La colère qui était en moi n’avait pas du tout disparu. J’avais parfois du mal à me souvenir de certains événements de ma vie et plus je remontais vers mon enfance et plus ces souvenirs étaient flous. Sauf celui-là ! Ça m’arrivait encore de cauchemarder et de revivre cette scène surréaliste ou des barbares sanguinaires venaient tuer femmes et enfants dans notre village. Rien que d’y penser ça me faisait serrer des dents. On avait réussi à s’en sortir et à refonder un foyer au sein de cette grotte glaciale, mais on avait perdu tellement de gens.

-Ce n'est pas le moment. Grognais-je en m’étirant.

La vraie question que je me posais, c'était comment ce type avait eu quelque chose appartenant au clan. Je n’aurais pas de réponse sans aller me confronter à lui. Je décidais donc de dormir un peu avant de lui rendre une petite visite demain. En plus, il aura sans doute remarqué que quelqu’un était venu fouiller, je pourrais le bousculer un peu.

Je réveillais en conséquence Itoe, lui disant que c’était à elle de monter la garde et je m’endormis comme une pierre, serrant mes affaires contre moi.

Mission:

Le réveil fut vachement dur. Je sentis la froideur d’un couteau se poser sur ma gorge et des mains se resserrer sur mes bras.

-Debout la belle aux bois dormants ! Me dit un gros porc.

Un type assez énorme, avec une grosse cicatrice sur le visage, m’avait pris en otage et un autre, maigrichon, avec des anneaux en métal dans son long pif, était en train de rigoler.

-Qu’est-ce que ? Dis-je en essayant de me dégager.

-Ne bouge pas ou je t’égorge ! Me dit le gros vilain.

Je vis des pieds se rapprocher de moi. En levant la tête, je vis le vendeur d’antiquité avec sa tête d’âne à moitié mort.

-Où est-elle ? Me dit-il en me lançant un regard noir.

-Vous tombez bien, j’ai plein de questions pour vous. Dis-je en ricanant.

-C’est moi qui pose les questions ici ! Hurla-t-il. Relève-le ! Lança-t-il à son sbire.

L’homme qui me maintenait au sol jusqu’à présent, me releva. Celui avec le grand nez se plaça en face de moi.

Je me posais pas mal de questions. J’étais si fatigué que ça pour ne pas les avoir entendus arriver ? Elle est où Itoe, c’était elle qui était censée montée la garde !

-La fille ? Où est-elle ?

-C’est ce que je me demande aussi. Dis-je en reculant un peu la tête sous la pression du couteau.

-Alors elle t’as eu aussi ?! Elle a dû partir avec tes affaires ! Dit-il en riant.

Soudain, l’homme au nez long me frappa dans le ventre.

-Hier soir, quelqu’un est rentré dans mon entrepôt et a volé une assiette qui vaut pas mal d’argent sur le marché. Bien sûr, connaissant cette garce, je suppose que tu étais avec elle, n’est-ce pas ?!

Discrètement, j’avais tâté à mes pieds pour savoir si la boite en bois et mon arsenal était bien là et ça voulait dire qu’une chose, c'est que ce qu’il dit, c'est de la merde.

Il semblerait que j'avais été un petit peu trop optimiste. Je n'arrivais pas à bouger correctement les mains pour faire des mudras. Alors, je pris un risque ! Après un violent coup de bassin, mon agresseur lâcha prise. Je fis quelques mudras et toucha le ventre bedonnant de mon preneur d’otage. Je lui envoyai une impulsion électrique pour le mettre KO. Son ami avait réagi plutôt rapidement et avait envoyé son poing droit dans ma figure. J’arrêtais alors son attaque en lui agrippant le bras avec le mien et utilisai mon bras opposé afin de le lui briser au niveau du coude. Les hurlements du type au nez long vinrent couvrir le bruit de l’os se brisant.

Le vendeur d’artefact ancien avait commencé à prendre la fuite. Je me baissai afin de récupérer un kunai dans ma sacoche et visai les jambes. Le pauvre bougre tomba et rampa priant pour sa vie. Je ne pensais pas être si horrible que ça. Peut-être qu’il avait cru que j’avais tué son pote, il était tombé d’un coup après tout. J’attrapai la boite en bois et m’approchai du vendeur.

-Bon ! Il faut qu’on parle ! Lui dis-je alors que je m’accroupissais à côté de lui.

Technique utilisée:

Mission:

-J’ai trouvé ça dans ton entrepôt et j’aimerais savoir d’où ça vient ! Dis-je en regardant de tous les côtés pour voir si Itoe était revenue. Je suis plutôt de mauvaise humeur aujourd’hui, allez savoir pourquoi ! Donc je te conseille de répondre à ma question.

-Je… Je ne sais pas ! Me dit-il en gémissant.

-Tu ne l’as même pas regardé. Lui dis-je en soupirant. Tiens, je parle de celle-là ! Lui dis-je en lui mettant la boite sous le nez et en tournant le kunaï dans sa plaie.

Il hurla de douleur.

-Je…

-Réfléchis bien ! Cirais-je. Je peux te faire très mal ! Je connais le corps humain comme ma poche. Criais-je en faisant un autre tour avec le kunai inséré dans sa plaie.

-Je... je l’ai acheté à un marchand itinérant ! Me dit-il en lâchant quelques larmes.

-Et lui, il l’a trouvé où ? Et ne me dit pas que tu ne demandes jamais d’où proviennent tes marchandises ? Tu dois forcément savoir l’origine pour déterminer si tu risques d’avoir des emmerdes ou pas. Dis-je en l’attrapant par le col.

-Konoha ! Il m’a dit qu’il l’avait acheté sur le marché de konoha. Dit-il en craquant totalement. Ne me tuez pas. Je vous en prie !

PUTAIN DE CROTTE DE BIQUE ! Manquait plus que ça ! Après, ce n'était pas trop étonnant. Les Uchiha avaient massacré les nôtres peut-être qu’ils avaient emportés des documents quand ils sont arrivés à Konoha. D'un coup sec, récupérai le kunaï que j’avais planté dans sa jambe et je commençais à rassembler nos affaires.

Quelques dizaines de minutes plus tard les méchants était partie tant bien que mal et j’avais fini de ranger. J’entendis du bruit derrière le rocher qui cachait le chemin pour arriver au camp.

-Toshiro ! J’espère que tu es debout, je ramène le petit déjeuné. Dit-elle en passant le rocher. Ah la la, il s’est passé quoi ici ? On part déjà ? Me demanda-t-elle.

Je lui lançai un regard dubitatif.

-Tu sais quand je te demande de monter la garde, c’est pour que tu le fasses. J’ai eu une visite de ton pote et je m’en suis occupé. Je lui ai demandé d’où venait le cube et on dirait que c’est à l’opposé d’ici. Lui dis-je en approchant d’elle.

-Hum désolé, j’étais parti nous chercher à manger…

-En prenant toutes tes affaires ? Lui demandais-je en prenant un bout de pain qu’elle tenait.

-Je voulais voir ce qu'ils voulaient, mais tu t’en es super bien occupé ! Et puis si j’avais douté de tes capacités, je ne serais pas parti.

-Hum ! Je n'aime pas trop qu’on se paie ma tronche. Dis-je en prenant une bouchée de pain. De toute façon, nos chemins vont se séparer ici.

-Ow ! Ne le prends pas comme ça. Je suis désolé ! Tu ne viens pas avec moi au temple finalement ?

-Non ! Désolé, mais je dois aller au pays du feu. Donc je ne peux pas perdre plus de temps. Dis-je en enfilant ma cape.

-Ah ! Alors je suis une perte de temps ? Me dit-elle en m’empêchant d’atteindre mon sac.

-Tu sais bien ce que je veux dire ! Je n'ai pas le temps de t’aider, désolé. C'était vraiment bien ce voyage, mais les informations qu'il m'a données tendent vers un village du pays du feu.

Elle baissa les yeux. Enroulant mes bras autour de son cou, je lui fis un énorme câlin.

-Tu m’envoies une lettre quand t’auras réussi ? Dis-je en souriant. Et de toute façon, on se reverra dès que je finis ça, promis.

Bon ok, elle m’avait fait un petit coup bas, mais on avait passé un moment ensemble, elle n'était pas méchante et je l'aimais bien, je n'allais pas tout gâcher comme ça.

-Hum, bien sûr et toi aussi. Me dit-elle en me laissant passer.

Après des adieux chaleureux, je repris la route en direction de ma caverne. Si je voulais rentrer à Konoha pour trouver un document sur le trésor de notre clan, je devais demander à CETTE personne et ça, ça me faisait chier.

Mission:

Je ne comptais pas trop m’attarder dans la caverne. J’allais droit au but.

En premier, je passai dans le bureau d’Etsu. Étonnamment, elle n'était pas là. Alors je posais le cube de bois accompagné d’une petite lettre que je lui avais écrit avec les instructions et le pourquoi du comment j’avais trouvé ça. J’aurais bien aimé être là quand elle l’ouvrirait, mais je devais y aller.

Maintenant, il fallait que je LE trouve, lui, le connard/abrutit/mangeur de caca/lâche/tueur de frère AKA Tsumi. Mais le connaissant que très peu, je ne savais pas où le trouver ni comment lui demander ce service.

Je cherchais dans tout notre village avant de tomber sur lui. D’un pas sûr de moi, j’approchais de lui cherchant en même temps ce que j’allais lui raconter pour qu’il m’amène là-bas.

-AH ! Tu tombes bien, c’est toi que je cherchais. Dis-je à Tsumi.

Bon ok, ce n'était pas la meilleure approche et au vu de notre passif, il devait se demander ce que je lui voulais. Mais je savais comment le convaincre !

*J’INVOQUE LA CARTE SUPRÊME DU “C’EST POUR LE BIEN DU CLAN” !*

-Écoute ! Etsu m’a confié une mission et pour le bien du clan, j’ai besoin que tu m’accompagnes à Konoha.

Je le vis tiquer quand j’avais parlé du clan. Et après quelques minutes de blabla pour essayer de le convaincre, il décida de m’accompagner. Apparemment lui aussi devait si rendre, il avait réussi à avoir une audience avec la Hokage pour une affaire en cours avec des Yamanaka ou je sais plus quoi. Ce n'était pas la personne rêvée pour un voyage, mais s’il me donnait une entrée à Konoha, alors je prenais direct.

Nous partions donc après qu’il ait récupéré ses affaires. Le voyage fut un des plus calmes que j’ai jamais fait de ma vie. On ne se parlait pas de peur sûrement de se foutre sur la tronche, mais c’était la première fois que je voyageais seul avec lui sans avoir envie de le tuer. Est-ce que c’est parce qu’il était en train de m’aider alors qu’il n'en avait absolument pas l’obligation ? Non ! Je ne savais pas trop quoi en penser.

Enfin bref, le voyage dura plusieurs jours. Nous faisions des pauses régulièrement dans des villes pour nous ravitailler. On essayait d’aller le plus vite possible pour nous débarrasser de la présence de l’un et l’autre. Un soir, il me demanda plus de précision sur le papier qu’on devait chercher.

-Hum, comme tu le sais ces armes sont très importantes pour notre clan, mais à part dans les contes, on n'a absolument aucune information. Je pense qu’il doit y avoir quelque chose nous appartenant qui trace leur chemin même grossièrement dans nos documents perdus et une partie des archives du clan ont été récupérer par les Uchiha qui ont sûrement stocké ça, quelque part à Konoha.

Tsumi réagit à ce que j’ai dit.

-Non, on ne va rien voler du tout, j’ai juste besoin de lire le document. On arrive avec quelques cadeaux pour la Kage, mais on repart les mains vides ou toi avec des infos, c'est gagnant pour tous les deux.

Il soupira.

-J’irais voir chez les chiwawa directement et si je me fais prendre, j’ai agi de mon propre chef, je suis ingérable tout ça.

On discuta encore un peu avant de retourner dans le silence pesant qui nous accompagnait tout au long de notre périple.

Plus on avançait et plus on doutait de notre plan qui était complétement foireux et bien que j’excellais dans tout ce qui était foireux, là ça l’était peut-être un peu trop. Comment j’allais pouvoir rentrer dans un domaine plein de shinobis aux yeux chelou sûrement garder de toute part ?

Donc on cherchait. Quoi ? Je ne savais pas. Tout ce qui pouvait être en rapport avec le papier et Konoha.

C’est quand on était à quelques heures de marche de Konoha que Tsumi revint vers moi avec une information à ne pas piquer des hannetons. Il m’expliqua qu’il avait discuté avec un marchand ambulant qui lui avait parlé d’une bibliothèque à l’académie où tous les ouvrages recueillis du monde étaient stockés. BINGO ! C’était carrément ce qu’il nous fallait. Félicitant mon compagnon de voyage, on repartit sur les routes.

Mission:

La fin de notre voyage fut marquée par l’apparition des grandes portes de Konoha. Tsumi s’approcha des gardes, leur expliquant que nous étions venus en tant que représentant de notre clan, qu’il était l’ambassadeur des Chinoike et qu'on avait rendez-vous avec leur Hokage. Un des gardes décida donc de nous accompagner vers une autorité compétente.

Y avait pas à chier, Konoha, c’était un très joli village. Je profitais de notre petite balade pour demander au garde de nous faire visiter un petit peu. Il accepta assez rapidement, content de pouvoir nous faire découvrir son chez-lui.

-Ici, vous avez l’allée principale du village avec ses habitations et ses commerces.

C'était vraiment animé, des gamins courraient dans tous les sens.
Nous passions devant pas mal de boutique différente et il nous arrêta devant une boutique de fringues nous expliquant que Konoha était connu pour ses vêtements faits par les kamiko. Ça donnait envie.

Il continua sa visite en nous montrant des ateliers de charpenterie, le terrain d’entraînement et l’hôpital. Leur hosto était vraiment grand et beau, rien à voir avec celui que je dirigeais. Une pointe de jalousie me piqua.

On arriva enfin à notre objectif et le garde prononça le mot magique.

-Là, vous avez la bibliothèque et l’académie, où l’on forme l’élite des shinobis. Nous dit-il avec une pointe de fierté. Mais continuons, nous sommes presque arrivés. Dit-il en continuant de marcher.

Il ne nous en a pas fallu plus pour lui fausser compagnie et nous diriger vers la fameuse bibliothèque. Pour y accéder, nous étions obligés de passer par l’académie.

-Agis normalement. Ordonnais-je à mon cadet.

Nous avancions dans les couloirs en essayant de paraître le plus naturel possible.

Enfin naturel ! On s’entend hein ! Vous verriez la tronche de l’autre benêt là. On aurait dit qu’il avait un bambou coincé dans le derche.

D’un coup, je vis Tsumi se stopper et m’attraper par le bras.

-Ne bouge pas ! Me dit-il en paniquant un peu.

C’est vrai qu’il était déjà venu ici. J’ai été con de penser que tout allait se passer sans encombre. Je cherchais autour de moi, puis, grâce à mes réflexes surhumains, je choppai une pile de livres que je plaçais sous mon bras et commençai à jouer mon rôle d’enseignant.

-Oui, tu pourrais améliorer ton lancer de shuriken si tu pratiques quotidiennement, mais ce qui m’intéresse le plus c’est ta réponse à la question du cinquième exercice de la page dix de ton manuel de … Dis-je en cherchant le titre du livre. De maîtrise de la technique de clonage par Mamusashi Motokishi ? Qu’est-ce que c’est que ça ? Marmonnais-je.

Je vis, Tsumi, suivre du regard un jeune type avec une chevelure blanche et un air fatigué qui était accompagné d’une jeune fille avec de longs cheveux noirs et des yeux violets.

-Tu les connais ? Demandais-je à Tsumi une fois qu’ils avaient disparu.

Tsumi acquiesça en me faisant signe qu’on devait continuer. On déambulait en suivant les différents panneaux indiquant la bibliothèque, lorsque je me stoppai quelques secondes afin de regarder par une fenêtre d’une salle de classe. Je crus reconnaître Nozomotrucmuche le pote d’Honoka. Haussant les épaules, je rattrapai Tsumi et nous arrivions à la fameuse pièce où était entreposé tout plein d’ouvrage écrit.

-Oh bordel de cul ! Pestais-je.

Devant nous se dressait une montagne d’étagères remplie de différents livres et carnets. Le temps jouant contre nous, il fallait trouver ce qu’on cherchait au plus vite si on ne voulait pas être accusé de truc horrible par le guide touristique qui devait avoir remarqué qu’on n'était plus là. Il fallait qu’on se dépêche !

Je m’approchais donc de deux personnes qui étaient présente dans la pièce. Une des deux était petite et blonde, elle avait des tatouages et des piercings et l’autre était un grand dadais avec un œil bandé.

-Excusez-moi ! Je cherche un ouvrage sur un clan qui n’appartient pas à notre village. Mais vu que je viens rarement ici, je ne sais pas trop où chercher.

La jeune fille nous expliqua qu’il y avait une étagère qui comportait des ouvrages qui traitaient des différents clans shinobis du monde entier dans le fond de la pièce.

Après l’avoir remercié, je partis chercher dans le coin, laissant Tsumi avec le type qui discutait beaucoup trop à mon goût.

L’étagère était poussiéreuse et pas fréquentée du tout. Mon regard scanna un peu tous les livres présents et fut attiré par quelques carnets que je reconnaissais entre mille parce que la vieille Fuyu utilisait encore les mêmes.

-Bingo ! Dis-je en tirant un.

Ce n'était pas le premier qui parlait des différentes gestions de stock du clan. Le deuxième que je tirai portait sur les armes du clan !

-C’est ce que je cherche !

Le livre décrivait les différentes armes du clan, allant du simple kunaï, aux lances conductrices de chakra. Soudain, une page attira mon attention. D’après la date, cela pouvait correspondre aux armes décrites dans le conte. Deux dagues, appelées “lames de la discorde”. Disparu ! Elle aurait été prise par une des meilleures guerrières du clan et sa trace fut perdu vers Suzuri. Des notes griffonnées en bas de page m’intriguaient.

“An 0 : Nous avons eu la confirmation que les dagues se trouvaient sur les mers du sud, détenu par une pirate du nom de Amachi Abi. Ce serait l’enfant d’un grand capitaine. Elle a été aperçue plusieurs fois sur l'île des trois sœurs. Note : envoyer une équipe de shinobis entraînée pour les récupérer.”

-On dirait qu’ils n'ont pas eu le temps de faire quoi que ce soit. Marmonnais-je. Amachi Abi… L'île des trois sœurs.

Je refermai le livre le remettant à sa place et rejoignis Tsumi qui était encore en train d’écouter l’autre borgne parler de tabouret. Une discussion de borgne… C’était drôle mine de rien.

Mission:

-Ils sont là ! Cria le guide touristique.

Les gardes nous avaient retrouvés, mais nous, nous avions trouvé les toilettes. Tsumi en sortit au même moment.

-Ne bougez plus. Ordonna le garde qui était venu accompagné de deux autres.

On s’exécuta. Ils commencèrent à prendre nos sacs pour les fouiller.

-Mon camarade ambassadeur ici présent a eu une envie pressante et quand on vous a demandé les toilettes vous étiez tellement absorbé par la visite qu’on a dû les chercher nous même et on s’est dit qu’une académie comme la vôtre devait en avoir. Excusez-nous de vous avoir fait peur. dis-je en m’inclinant légèrement.

Tsumi prit la parole et réussi à désamorcer la situation. Les gardes n’avaient rien trouvé, que ce soit dans nos sacs ou sur nous, ça a dû aider aussi.

Après avoir discuté et offert le cadeau à la reine-mère de Konoha, nous repartions accompagnés de plusieurs gardes, cette fois-ci, qui nous faisait la morale sur le fait que même une avec une envie pressante, il ne fallait pas s’éloigner d’eux blablablablablabla ce n'était pas bien blablablabla. On s’était encore excusé avant de sortir du village.

-Pfiou, il ne déconne pas du tout avec la sécurité là-dedans. J’ai eu l’impression de redevenir un gosse qu’on grondait parce qu’il est rentré dans la chambre de ses parents sans demander.

Je résumais la situation à Tsumi, lui disant que j’allais me rendre sur l’île des trois sœurs en passant par Uzu pour voir si le lynx des mers du sud voudrait bien m’y emmener. Il me répondit qu’il aurait aimé aller à Uzu, mais qu’il devait rentrer parce qu’il avait d’autres trucs à faire.

-Ok donc nos chemins se sépare ici ! Dis-je en réajustant ma cape. Je sais que c’est tendu entre nous, mais merci pour ce que tu as fait ! Dis-je en tournant les talons.

Mission:

J’avais réussi à négocier une place pas chère sur un bateau pour faire la traversée jusqu’à Uzu. Le Capitaine du navire était un vieux loup de mer, une toison grisonnante, une barbe parsemée de trous et une voix très grave.

-Qu’est-ce qui t’amène au village du tourbillon jeune homme ? Me demanda-t-il.

Je lui lançais un regard avant de retourner observer l’horizon. J’appréciais la mer, c’était sympa. Le vent, l’odeur de l’iode et l’eau, j'appréciais le paysage.

-Je cherche quelqu’un. Dis-je afin de rester un peu évasif.

-Quand on cherche, on trouve généralement quelque chose, mais ce n'est pas toujours exactement ce qu'on voulait. J’espère que tu tomberas sur ce que tu veux. Me dit-il avant de partir vociférer des ordres à son équipage.

On navigua quelques jours avant d’arriver au port d’Uzushio. Je descendis du bateau aidant l’équipage à décharger quelques caisses avant de prendre la poudre d’escampette.

Je me baladais le long du quai en cherchant le Dansetsu, navire qui nous avait amenés au tournoi. Je le reconnus au loin et m’approchai.

Sur le pont, un jeune homme équipé d’une rapière s’entraînait contre une jeune femme possédant un katana tandis qu’une “princesse” les regardait.

*Toc Toc* Fis-je en frappant la rambarde du bateau.

-Excusez-moi ! Je cherche Rinkusu, vous savez où je peux le trouver ? Demandais-je aux jeunes.

Ils m’indiquèrent la cabine du capitaine en me disant qu’il dormait, mais que je pouvais aller le réveiller à mes risques et périls parce que je cite le garçon à la rapière : “Il a sûrement trop bu puisqu'il a fait un concours avec le lapin et il doit être dans le mal”.

-Ah ! Je sais ce que c’est, je vais l’attendre au bar là-bas. Dis-je en montrant une taverne en bois qui était proche du bateau. Si vous pouviez lui demander de passer me voir quand il sera en état s’il vous plaît ?! Demandais-je en faisant demi-tour.

Arrivé à la taverne, je m’assis à une table vide et commandai une bière. J’attendais le petit blond qui ne tarda pas à apparaître la gueule dans le pâté comme on disait. Je lui fis signe et commandai une autre bière pour lui.

-Bonjour capitaine ! Alors comme ça on perd face à un lapin ? Dis-je en ricanant.

Après s’être échangé des banalités, je rentrai dans le vif du sujet.

-Alors voilà, je suis en mission pour mon clan et je cherche quelque chose qui se trouve sur l’île des trois sœurs. Est-ce que ce serait possible pour toi de m'accompagner ?

Bien sûr, il agit comme je le pensais et me demanda ce que je cherchais précisément.

-Une arme, ce seraient deux dagues qui ont appartenu à mon clan et volé par une guerrière. La dernière fois qu’on les a vus, c'était aux mains d’une dénommée Amachi Abi qui a été vue sur l'île des trois sœurs, de ce que j’ai trouvé comme infos.

Alors, ça pouvait paraître complétement fou ce que je vais dire, mais je lui faisais confiance parce que Tsumi… Désolé, j’ai vomi. Puisque Tsumi lui fait confiance et que je l’aime bien cet ivrogne.

Au moment où j’ai prononcé le nom de la dernière détentrice des lames de la discorde, je vis quelqu’un à une table se retourner vers nous. Rinkusu se retourna lui aussi et tous les deux se jetèrent un regard interrogateur. La femme en face de moi avait l’air d’être beaucoup plus âgée que moi. Elle bougea sa chaise et se mit entre le capitaine et moi-même. Rin me présenta la dame comme étant Amachi ancienne capitaine pirate reconvertie en simple transporteur de marchandise.

-Euh ! La situation était bizarre, je venais de trouver la personne que je cherchais. Enchanté ? Dis-je un peu dubitatif.

-Et qu’est-ce que tu lui veux donc à Abi ? Demanda la femme un petit peu amusé par la situation.

-Toutes mes excuses ! Je m’appelle Toshiro. Dis-je en inclinant la tête. Je suis venu pour récupérer des lames. Ce sont les lames de la discorde, un trésor de mon clan. Dis-je en sortant un petit croquis que j’avais fait sur le bateau.

Elle attrapa le bout de papier et se mit à cracher par terre.

-Ces saloperies ont apporté le malheur sur toute ma famille. Me dit-elle. Ma mère les a reçues de sa mère qui les a reçues de sa mère qui les a eues en sympathisant avec une vieille à Suzuri.

YEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEES ! Enfin j’avais trouvé ce qu’il me fallait, en plus si elle me dit que les lames lui ont porté malheur elle ne va pas faire chier si je les récupère.

-Quand ma mère me les a donnés, j’ai appris à blesser et à tuer. J’étais la fille d’un grand pirate et en tant que tel, je me devais d’assurer. Quand je suis devenu adulte, je ne me sentais plus pisser et j’ai pris la décision d’attaquer un gros galion, malheureusement… Elle jeta sa jambe sur la table qui fit un drôle de bruit. Je suis tombé sur plus fort que moi. C’était un convoi pour le temple du bois bleu. Les types nous ont mis une raclée et à défaut d’avoir perdu la vie comme les autres, j’ai perdu ma jambe et les lames. Toutes les autres détentrices des lames ont connu une fin plutôt tragique. J'ai brisé le cercle en les perdants.

ET MERDE !

-Et donc ce sont eux qui ont les lames ? Demandais-je.

-Oui, c'est sûr et certain. Le prêtre qui tenait les lames parlait de £egok-Mino avant que je perde connaissance. Me dit-elle en se relevant. Voilà, tu sais tout ! Ça vaut bien une petite bière. me dit-elle avant de se rasseoir à sa table.

Je fis signe un peu dépité au tavernier pour qu’il remette une tournée à sa table.

-Bon bah, il me reste plus qu’un truc à faire alors. Dis-je en terminant ma bière. Je te remercie, oh honorable capitaine, pour ton aide. Dis-je en posant quelques pièces sur la table.

Je sortis de la taverne et retournai voir le capitaine du bateau qui m’avait amené bien décidé à faire une petite pause à la caverne avant d’aller reprendre ce qui appartenait à MON clan.