Une habitante fait appel à l’effectif shinobi pour l’aider pendant une journée entière. Outre le nombre affolant de tâche qu’elle demande parmi de la récupération de colis, du nettoyage de grange, du plantage de fleur et du babysitting, elle semble déterminée à ce que cette tâche soit accomplie par des Genins. Menez donc à bien cette journée interminable sans rien oublier, si vous voulez être payés !
Commanditaire : Une jeune femme très occupée
Récompense :60 ryôs
Le soleil était à peine levé quand, parchemin de mission en main, Haru quitta l’incroyable demeure de la Hokage pour se rendre sur le lieu de sa mission. C’était un immense privilège pour lui que d’effectuer cette première demande, car il n’avait pour l’heure, jamais répondu aux ordres d’une mission. Il était désormais un genin et devait par conséquent satisfaire au besoin des commanditaires. Ce n’était pas chose facile, car la personne qui effectuait une mission devait être capable de palier à tous les problèmes, quitte à se mouiller les doigts (chose courante dans ce métier). Elle devait faire preuve de savoir faire. Il n’aurait jamais pensé débuter avec une mission d’une telle difficulté : ce n’était pas tant la tâche, qui lui semblait compliqué, mais plutôt la multiplication de ces dernières. Ainsi, après avoir lu le parchemin, il se dirigea vers le domaine du clan Kamiko, du nom de l’intendance de Konoha qui avait demandé une aide ponctuelle pour une journée entière. Un plaisir d'aider une telle personnalité, dans le besoin semblait-il ! Enfin, il se doutait que c'était dû à un manque de temps. Mais tout de même, c'était un plaisir.
Aux premiers abords, ce domaine semblait agréable, un endroit particulièrement entretenu. Ce n'était pas étonnant venant d'un clan dont était issu un personnage de premier plan du village. À l'entrée, quelqu'un avait semble-t-il été prévu de son arrivée et l'attendait d'un pied ferme ; Haru, comme toujours, arborait ce petit sourire angélique. Quelques secondes plus tard, arrivé face à lui, le garçonnet dut lever les yeux vers l'homme, bien plus grand que lui. Alors, l'un face à l'autre, il s'inclina respectueusement face à son aîné qui brisa le silence. « Vous devez être le jeune homme envoyé pour servir notre clan. » En retour, Haru maintint la bienveillance de son visage. Il fut gêné parle terme employé. « Servir. » En fait, s’il considérait le terme déplacé, il avait pleinement conscience que c’était ce qu’il allait faire pour les prochains mois, voire les prochaines années ; car, au rang où il se trouvait, il ne pouvait décemment pas attendre plus. Il s’apprêtait à répondre, mais fut coupé dans son élan. Haru se rêvait comme un grand shinobi détruisant le mal mais il devait bien se l'avouer, pour l'heure, ce n'était guère ce qu'il allait faire. Il s’apprêtait à répondre, mais fut coupé dans son élan. « Enfin, jeune homme… Excuse-moi ! Jeune garçon. » L'individu qu'il avait face à lui se présenta en suite, en inclinant légèrement la tête. « Tu l'auras compris, c'est moi qui te donnera tes tâches. » entama-t-il, alors qu'il ne semblait pas avoir fini. « Et si tu as besoin, je m'appelle Tansei. Kamiko Tansei. » Il avait une voix assez froide, mais pas d'une manière méchante aux yeux d'Haru. Il tendit un parchemin au garçon, qui le saisit d'une poigne rapide. Il le lut avec une certaine vivacité. Il y avait une petite carte gribouillée, assez vague, mais suffisante pour se repérer. Plusieurs tâches. Non, de nombreuses tâches ! Il se sentait de retour à l'orphelinat, à devoir travailler pour aider les autres. Cela n'était pas dévalorisant pour lui. Haru plaça une main derrière sa tête, jouant avec ses cheveux puis lui répondit enfin, d’un ton doux. « Oui, je suis effectivement là pour cela. Puis-je commencer ? » L'homme le regarda, hocha la tête et se retourna. « Bien-sûr, bien-sûr. Toutes les indications sont données pour que tu te repères, mais si tu as besoin, je suis dans la plus grande maison. » Il pointa ladite maison, puis, enfin, fit demi-tour. Sa silhouette s'éloigna rapidement et Haru se retrouva seul, ici, dans ce domaine qu'il ne connaissait pas.
Jardinage Alors, rapidement, il se mit en marche. Il ne voulait pas rester là sans bouger et décida donc de prendre la première tâche inscrite ; retourner le sol et semer quelques graines. Il n'y avait pas d'indications, pas d'aide, mais il n'en avait de toute façon pas besoin : venant d'un orphelinat, il était déjà habitué au travail manuel. Alors il se dirigea vers la serre en question, indiquée sommairement sur le papier et entra dedans. D'un coup d'oeil, il put voir des outils disposés d'un côté, de l'autre les graines et la terre, vierge. Était-ce une volonté de planter des graines plus automnales ? Il n'en doutait pas. Il était jeune, mais connaissait un peu le jardinage et son fonctionnement. Alors rapidement, il s'empara de la bêche. Premier outil nécessaire, qu'il connaissait. Il planta le bout métallique dans le sol et, avec vivacité, il tira, retournant la tête. Ainsi de suite, pendant plusieurs minutes. Des minutes qui se transformèrent en heures pour le jeune garçon, qui ressentait de la douleur dans les doigts. Cela faisait trop longtemps qu'il n'avait pas effectué des travaux manuels, c'était bien différent du travail de genin. Il ressentit quelque chose le pincer et regarda son doigt ; une écharde venait de se planter.
Haru serra les dents. Il retira le bois qui s'était coincé dans sa peau, venant absorber le sang dans sa bouche avant de reprendre les mouvements. La terre volait à certains moments, tant il le faisait avec force. D'autres fois, il se donnait un coup au genou. Mais il le faisait avec une envie. Alors qu'il bêchait rapidement le terrain en y mettant sa force, il ne voyait pas le temps passer ; même si ce n’était pas la plus grande zone de terre, cela lui prendrait au moins une trentaine de minutes. De manière régulière, il plantait l’outil, puis poussait, puis le retournait. Il frappait ensuite avec le dos de la bêche, pour aplanir légèrement. Il regardait chaque boule de terre retomber et éclater au sol, voyait les minuscules vers de terre se débattre pour de nouveau retourner dans leur cachette. Le soleil n’était pas encore haut, l’endroit était encerclé par les arbres. Une légère brise s’emparait encore du lieu, humide, de surcroît ; un étang se trouvait de l’autre côté de la serre, entourée de pierres et de mousse...
C'est près de quatre heures plus tard qu'il termina enfin de bêcher l'imposante serre. Il se chargea plus rapidement de semer les graines, mais avec un sérieux à tout épreuve. Il le faisait étonnamment bien. En tout, il lui fallut quatre heures et demie pour parvenir à terminer cette simple tâche, qui s'était avérée plutôt longue. Il avait cependant un sourire radieux, fier de lui. Il se tenait, dans une position de victoire, main sur les hanches et imagina Tansei, les yeux en larmes face à lui le féliciter. « Bravo Haru, je vous serai éternellement reconnaissant, vous avez sauvé le clan Kamiko ! » inventa-t-il dans sa tête, avant de se ressaisir, rigolant intérieurement avec lui-même. Il s'occupa de réunir les différents sachets de graines qu'il avait utilisé, puis quitta la serre et se dirigea vers un coin où se trouvait les poubelles. Il y jeta les déchets, puis observa la deuxième tâche qu'il devait accomplir.
Livraison des économies de la boutique Kamiko jusqu'à la banque principale de Konoha. C'était même une quête à ce stade de la mission. Après la fatigue, voilà qu'il devait faire quelque chose d'extrêmement simple, mais qui allait lui demander de la rigueur pour ne pas perdre quoique ce soit. Sur le parchemin, une simple indication. "Demander les économies au secrétaire Tansei." Haru, aussitôt, prit le chemin de la grande demeure. Il avançait vite, courait presque. Puis en arrivant, il prit le chemin qui lui indiquait le bureau du secrétaire. Tansei se leva. Sur son bureau, les économies étaient déjà posées là, dans une boite hermétique fermée et avec des indications dessus. « Tu n'as rien besoin de faire d'autre que de l'emporter à la banque, puis la donner à un conseiller. Mais fais attention, c'est lourd. » prononça le secrétaire, alors qu'Haru s'emparait de la boite. Il sentit son corps aller en avant une demi-seconde, mais se rattrapa aussitôt en arquant un sourcil ; il ne la pensait pas aussi lourde. « Bien, ceci sera rapidement fait ! Et j'irai chercher les courses pour Raion-sama ensuite. » dit-il en s'apprêtant à partir, mais l'homme s'approcha. « Alors tiens, prends ça. » Il posa un sac de ryôs sur la table. Haru se mit à tenir la boite à une main, jouant à l'équilibriste et prit la bourse qu'il mit dans une poche, puis enfin, quitta la pièce.
Même si l'automne arrivait, le soleil se faisait encore fort et à l'heure qu'il était (plus ou moins midi), il était à son plus haut point ; ainsi, les rayons caressait le visage du garçon qui appréciait cette douce chaleur, mais qui, à l'heure qu'il était, senti son ventre gargouiller. Mais cela n'allait pas l'empêcher d'exécuter sa mission (et de profiter, après coup, d'un excellent repas).
Haru n'allait jamais à la banque. Il n'y mettait pas ses économies, car pour ainsi dire, il n'en avait pas vraiment. Il ne vivait pas d'une grande richesse, mais suffisamment pour subvenir à ses quelques besoins. Et selon-lui, c'était toujours mieux qu'avant où il vivait en orphelinat, sans rien, quasiment. Dans ses pensées, Haru arriva face à la grande banque (un magnifique bâtiment, qui était très entretenu en tout cas). Il fronça les sourcils : la tâche prendrait plus de temps que prévu, vu le nombre de personnes qui attendaient. Alors donc, la vie des citoyens de Konoha était-elle si luxueuse ? Il ne doutait pas que ce village (qu'il ne connaissait pas avant d'arriver ici) devait bénéficier de bien plus de richesse que le luxe dont lui, avait bénéficié autrefois, quand on le présentait comme une belle demoiselle.
Alors, il observait les autres personnes présentes. La fille avançait assez vite, mais il se sentait stressé d'être ici, car il ne se sentait pas à sa place. Et il la caisse qu'il tenait semblait bien remplie. Les minutes s'écoulèrent. Au moins n'attendit-il pas trop longtemps car il arriva enfin à la fin de la file et se retrouva face au conseiller, qui le regarda avec un air étrange. Il donna la caisse et la voix du caissier accusa bonne réception. Il tira vers lui les économies et Haru quitta l'endroit, petit sourire fier aux lèvres.
Un repas pour l'intendance. Et maintenant, il lui fallait trouver tous les ingrédients pour le repas du soir de glorieuse intendante de Konoha. Cela ne serait probablement pas compliqué, mais la liste était assez grande, donc il lui faudrait probablement faire plusieurs épiceries s'il venait à manquer de quelque chose. En tout cas, au vu des ingrédients, il se doutait qu'il y avait dans le lot des ramens. Mais beaucoup trop de courses pour que cela soit seulement cela ? Connaisseur de nourriture (car il en dégustait beaucoup), il pourrait sentir au loin des gyôzas. C'était quelque chose qu'il adorait, au poulet ! Et avec un peu de sauce aigre-douce mais légèrement épicée, cela rendait le tout encore mieux. L'estomac vide, il rêvait de ce plat pour lui-même.
Aussitôt après sa pensée, il se mit enfin en retour pour aller faire les courses. Il s'arrêta à la première épicerie qu'il trouva, puis se mit à chercher les ingrédients primaires : les nouilles, notamment, et de la farine. Au poids de la bourse qu'il avait pour faire les courses, il se doutait bien que les ingrédients qu'il devait prendre n'étaient pas de première facture, mais bien un peu plus qualitatifs ; alors il se retint d'acheter ici les légumes demandées, préférant aller directement au marché prendre cela sur une étal. Il voulait satisfaire la femme qui lui avait donné la mission. Elle l'impressionnait, en fait. Elle était aux côtés de Yurikô (la cheffe de son clan) et si elle avait été choisie par elle, c'est que forcément, elle avait de grandes capacités ; elle était probablement une guerrière d'une excellente qualité...
Après la petite épicerie, il partit donc au marché. Il regarda les étales et commença à choisir les différents ingrédients, saisissant toujours les plus beaux (et les probablement les plus chers, mais il n'avait guère l'habitude de faire les courses).
C'est avec les bras chargés qu'il retourna au domaine du clan et qu'il déposa les courses là où c'était indiqué sur le parchemin, on le remercia brièvement et il quitta ensuite la pièce. Le soleil terminait lentement sa course et, satisfait, il lâcha un profond soupire. La liste était terminée et il fit demi-tour pour se rendre auprès du secrétaire, à qui il redonna la liste. « J'ai terminé toutes les tâches. » affirma le garçon. « J'espère que vous en serez satisfaits. » Tansei, assit à son bureau, observa quelques secondes le garçon. « Très bien, Raion vous donnera la récompense pour cette mission à votre prochain passage au manoir du Hokage. Vous pouvez partir, bon travail. » dit-il simplement, alors qu'Haru tournait les talons et enfin, quitter les lieux, ce domaine qu'il n'avait jamais vu auparavant et qu'il connaissait déjà si bien après avoir travaillé dedans.
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Kamiko Raion
Konoha no Chunin
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Fiche du Ninja Grade & Rang: Chûnin - rang A Ryos: 2300 Expérience: (715/2000)
Et, pourtant, alors que la journée se termine et qu’Haru pouvait en conséquence espérer la paix qu’on réserve d’ordinaire à un travailleur dont la tâche avait été brillamment remplie, une tête brune et bien connue apparait sur son chemin. Raion, les bras chargés de rouleaux aux intitulés divers et variés, s’approche du domaine Kamiko, elle aussi libérée de ses obligations, croisant le petit Tadake qui en partait. Elle l’appelle, reconnaissant sa crinière blanche, souriante, faute de pouvoir lui adresser un petit coucou de la main. La mission urgente semblait être une réussite et, si Tansei ne collait pas aux basques du Genin, était-ce sans doute parce qu’il avait réalisé tout ce dont ils avaient besoin. Une aide providentielle, donc, que l’intendante de Konoha ne pouvait laisser seulement récompensée par les ryos du contribuable.
« Encore merci et à charge de revanche, Haru. » Elle adresse un clin d’œil à l’enfant avant de le dépasser, manquant de sautiller de joie à l’idée de pouvoir dormir quelques heures de plus grâce à ce soudain allègement de ses obligations. « Si tu veux rester diner, la porte est ouverte, sinon réfléchis bien à ce que tu voudrais demander pour ça. »
Marchant tranquillement, l’étrange intendante de Konoha s’éloigne, regrettant de ne pouvoir adresser un au revoir de quelques tours de poignet, de peur d’échapper les précis rapports qu’elle ramenait pour sa lecture du soir.
Spoiler:
Post pour l'amour de la cohérence, et pour cette petite mission blagounette designée exprès 8D
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