La chasse était bonne. J’avais attrapé deux lapins dodus et mes griffes avaient bu leur content de sang. Je les avais jetés sur mon épaule, le sang imbibant doucement ma chemise et collant le tissu à ma peau. En réalité, cela ne me dérangeait pas plus que cela ! J’avais trop l’habitude pour que cela soit gênant. Du moment qu’on a l’habitude de quelque chose, est-ce que cela est un problème ? Je n’en étais pas sûre du tout ! Mais peut-être que je me trompais. Je n’avais que onze ans et une oreille en moins ! Même si on ne le voyait pas trop avec mes cheveux roux en bataille. Je sifflotais toute joyeuse, Papa serait content ! Et quand papa était content, je l’étais aussi !
J’étouffais un rire avant de bondir dans les arbres pour rentrer au camp avant de m’arrêter net en voyant une tache blanche entre les buissons. Mais ! Ce n’était pas la saison de la neige ! Je m’équilibrai sur une branche et si j’avais eu des oreilles et une queue de félin, je les aurais agités par curiosité. Miaou ! C’était quoi ça ? Toute curieuse, je me mis à suivre cette petite tache de neige qui s’avéra être une femme avec des tas de cicatrices. Miaou. Et toute maigre. Toute seule aussi. Elle semblait un peu trop maigre. Comme moi après la guerre. Et les cicatrices… Je l’observai un petit moment avant de descendre souplement le long du tronc pour déposer un des lapins dans le buisson près d’elle. Avant de m’enfuir en courant pour retourner à mon camp.
Je bondissais d’arbre en arbre, touchant le ciel des doigts. Je pouvais faire ça comme une grande, comme une guerrière. Regarde-moi Papa ! Je suis grande maintenant ! Je peux toucher le ciel et combattre ! Un rire joyeux franchit mes lèvres alors qu’avec une cabriole j’atterris près du camp, je levai le lapin.
« Papa ! J’ai du lapin ! »
Lançai-je à la cantonade.
Le lendemain, je déposai près de la jeune fille des Neiges un petit sac de baies et de racines. Je continuai régulièrement.
Je finis d’égorger un lapin, observant le sang disparaître, absorbé par mes griffes avant de me redresser en entendant un craquement. Je saisis la bête par la peau du cou, prête à décamper pour retourner vers Tama.
Sarutobi Hinoke
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Acroupie, Hinoke attendait patiemment sa proie. Le petit sentier de forêt, au bord duquel elle se tenait, portait les traces récentes d’un passage en grand nombre. Caravane ? Famille en exode ? La jeune femme, si elle ignorait à qui appartenait les pas aux sols, savait au moins en dénombrer les propriétaires. Sans doute une vingtaine, à une majeure d’erreur de cinq près, ils avançaient en groupe compact, avec quelques enfants et une charrette relativement chargée vu la profondeur à laquelle les roues s’étaient enfoncées dans la terre fraiche. Ce n’était pas l’heureux élu de sa mission, mais l’existence de ses reliquats de voyage pouvait très bien dissimuler la piste qu’elle avait réussi à suivre jusqu’à la forêt ancestrale.
L’homme, annoncé comme probablement d’une trentaine d’année, était brun, les yeux verts mais, surtout, portait un masque que la jeune femme trouvait particulièrement élégant et qui valait à Noboaki Setsubo, le joli surnom d’Arabesque au sein de leur club secret très fermé. La description complète de ses capacités, confiée par son mentor sous la pression de ses pairs, venait finaliser le tableau de chasse relativement tranquille qu’on avait confié à la Sarutobi. Elle n’était, d’ailleurs, en théorie pas seule dans sa traque mais, pour une raison obscure, personne n’avait daigné la présenter à ses compagnons. Ou alors s’en était-elle aliénée certain avec ses exploits lors des dernières réunions officielles ?
Toujours était-il que la kunoichi veillait sur la route, à l’affut d’une nouvelle manifestation de sa cible. Manifestation qu’elle avait décidé d’attendre pour le laisser supposer qu’il avait réussi sa fuite, faute de disposer de meilleur moyen de lui mettre la main dessus. Elle savait, cependant, de source sûre, qu’il était récemment passé par le village précédant l’entrée de la forêt, pour la description équivoque et grandiloquente d’un marchand à qui il avait dérobé de quoi établir un bivouac sommaire, mais confortable. Ce brave Nobuoaki avait éviter la ville suivante et encore celle d’après, laissant supposer à la jeune femme qu’il avait choisi d’établir son campement – et sa cachette – dans l’immense forêt d’Inari.
C’est aux termes de ses longues journées de surveillance, que les premières gentillesses ont commencé à apparaitre, dans des moments de détentes que la jeune fille ne savait si elle devait réellement regretter ou non. Sous forme de lapin abandonné, tout d’abord, dont la balafrée avait craint qu’il s’agisse d’un message de la part de son traqué, jusqu’à remarquer les coups de griffes amateurs qui le décorent. Si félin il y avait dans les environs, le spécimen devait être jeune et, à en juger par les dégâts, encore un peu pataud dans ce qu’il entreprenait. Peut-être même que la mort du rongeur était conséquence d’un jeu un peu cruel comme ils en étaient familiers et cela justifierait peut-être, d’autant plus, l’abandon intact de cette prise dont la chaleur résiduelle de la vie n’avait pas totalement terminé de se dissiper. Rien pour inquiéter Hinoke, donc, qui profita de l’aubaine pour manger convenablement pour les deux jours suivants.
Le lendemain, elle trouva non pas un autre lapin mais un sac de baie et de racine comestibles en petit encas, la laissant bien plus mitigée sur l’apparition précédente de l’animal près de son campement. Quelqu’un l’observait et, les jours suivants furent bien vite largement modifiés par cette information inquiétante. Ratissant la zone et changeant son lieu de repos régulièrement, la jeune femme continua, néanmoins, à recevoir des attentions, qu’elle n’avait pas osé touché de peur qu’elles soient empoisonnées. Le manège dura une petite semaine, jusqu’à ce que, finalement, la Sarutobi mette la main sur la petite silhouette et sa jolie chevelure orange vive, qui la rendait difficile à rater. De loin, avec ses vêtements sombres et ses déplacements, la bonne fée de la forêt ressemblait à un chat sauvage de taille relativement passable pour un jeune représentant de son espèce. Et, si la kunoichi supputait qu’il s’agissait de quelqu’un d’encore peu âgé, elle aurait pu l’affirmer à la drôle de façon dont elle se déplaçait de bosquet en bosquet, sur les traces d’un malheureux lièvre. Assistant à la capture depuis les branches, la jeune femme se laisse tomber souplement à terre, le bois craquant sous le changement de poids soudain, avant de s’adosser au tronc devant ce qu’elle pouvait aisément identifier non plus comme un chat sans queue ni oreille, mais bien comme un tout petit être humain.
« Si tu veux pouvoir conserver la peau, tu devrais plutôt lui briser la nuque. »
S’accroupissant à hauteur de l’enfant, dont elle devinait les cheveux roux à travers la végétation, Hinoke attend patiemment que sa petite visiteuse daigne sortir de sa cachette. Elle avait déposé derrière elle, sur le rocher qui lui servait de lit de fortune pendant ses repos, sa pochette de kunaï et de shurikens, espérant ne pas effrayer son drôle de bon samaritain. « Ça t’évitera de trancher dans la viande et donc d’en perdre et de devoir la laver après coup. C’est plus facile à assaisonner en entier, un lapin. Et meilleur, surtout. »
Sa frimousse d’animal à l’affut lui rappelait étrangement celle qu’avait les enfants, à proximité de chez elle. Les plus jeune du clan s’était fait un étrange défi que, pour se prouver leur bravoure, ils devaient marcher jusqu’à la bicoque de la sorcière de lave. Plusieurs fois même, elle avait suivi leur progression prudente à l’abri des frondaisons, curieuse de comprendre cette manie un peu débile, mais qui ne lui valait que, de temps en temps, des cailloux devant sa porte et, plus rarement, à travers ses fenêtres. Sa petite fée rousse était-elle comme eux ? La jeune femme aux cheveux gris cendrés en doutait.
Elle n’était pas sur le domaine et, plus elle s’en éloignait, plus la croyance de malfaisance de Yonbi et de ses actions disparaissaient. Personne ne semblait, en dehors du clan Sarutobi, connaitre l’apparence ou même seulement l’existence de l’énorme singe au tempérament volcanique. Si cette constatation l’avait d’abord affolée, la jeune femme avait fini par s’en faire une force. Elle aurait peut-être du mal à retrouver celui qu’on accusait d’être son père, mais aucun villageois ne la poursuivrait sur un demi-kilomètre pour être certain qu’elle ne réapparaitrait plus sur ses terres.
« C’est de toi, ça ? »
Tirant l’un des petits sachets de baies, la ninja le montre à son interlocutrice, avant de lui tendre sans faire de geste brusque. La vraie question maintenant, était de savoir ce que faisait une petite fille comme la petite fée forestière qu’elle avait sous les yeux, seule, dans un environnement aussi peu propice à son âge. Une curiosité légitime, mais que l’adolescente ne poserait pas. Elle avait cru voir, en suivant discrètement la jeune pousse, quelques hommes et femmes, cachés sous le couvert des arbres, dont les yeux sombres brillaient d’une lueur qu’Hinoke n’avait pu se permettre d’ignorer. La survie, chevillée au corps, ils l’avaient dévisagé avec la ferme intention de se débarrasser d’elle, si elle venait à forcer le passage pour continuer à vérifier que l’enfant n’était pas livré à lui-même. Aucun d’eux, cependant, ne remplissait les critères de recherche de la kunoichi, la ramenant à sa raison principale d’être présente ici.
« Dis-moi, toi qui a l’air familière de la zone, je suis à la recherche de quelqu’un. Quelqu’un de pas très très sympa, un peu effrayant avec un masque blanc, comme celui-là. »
La Sarutobi désigne son propre couvre-chef, accroché sur le côté de sa tête, dont les quatre yeux, inquiétant, lui donnait l’air de froncer les sourcils comme s’il était perpétuellement en colère. « Est-ce que ça tu ne l’aurais pas croisé, par hasard ? »
Elle n’avait pas de meilleure piste, pour l’instant. A bien y réfléchir, même, peut-être était-ce sa meilleure, en l’état. Une semaine de patience ne suffisait pas à venir à bout des réserves du renégat et, même si l’aventure ne lui coutait pour le moment pas un ryo sonnant ou trébuchant, la balafrée n’avait pas l’intention de s’éterniser de ce côté-ci du Sekai. Surtout si elle se trouvait à un endroit où des enfants étaient capables de s’approcher d’elle suffisamment près pour lui faire douter de ses capacités à assurer sa survie en territoire hostile.
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Akuma Yaban
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J’observai, cachée entre les buissons, l’Albinos. Arubino, j’avais décidé que c’était son nom maintenant. Elle semblait m’avoir vu et s’approcha de moi, je me rassemblais à nouveau légèrement sur moi-même en continuant de l’observer silencieusement. Briser la nuque ? Je regardais mes griffes déjà étincelantes de propreté, elles rentèrent dans leur cachette avec un petit bruit humide de chair. J’écoutais sans bouger, toujours derrière le feuillage, à observer ses yeux hétérochromes, sans bouger. Un chat aurait eu les oreilles pointées en avant et sa queue aurait bougé lentement. Meilleure… Je tournai légèrement les yeux pour percevoir Sadow sur l’extérieur de mon champ de vision.
« Me regarde pas comme ça ! Nous on bouffe même la peau. Sauf que votre corps humain, bah il aime pas ça. »
J’eus un sourire amusé de la remarque de ma panthère.
« Miaou. »
Je me redressai lentement pour sortir des buissons en m’ébrouant pour chasser les feuilles et brindilles. J’avais du sang sur ma chemise. Heureusement que depuis le temps on savait enlever le sang des tenues. Elle tendait la bourse de baies ! Je fis une moue surprise.
« Tu ne l’as pas mangé ? »
Miaou ! C’était bon les baies pourtant ! Étrange. Je soutiens son regard à nouveau, m’accroupissant en tenant toujours ma proie dans les mains, est-ce que j’allais lui donner.
« Tu as faim ? »
Je pouvais toujours trouver une autre proie ici et lui briser la nuque. Sadow soupira et à nouveau mon regard se posa sur elle.
« Tu pourrais arrêter de te montrer gentille avec tout le monde Yaban ? Certains sont méchants. »
La cicatrice de mon oreille me fit mal, mais elle parla à nouveau et j’inclinai la tête de l’autre côté en l’écoutant. Elle cherchait quelqu’un avec un masque.
« Un masque ? Il le porte ? Ou il le cache ? Et est-ce que tu sais à quoi il ressemble sans le masque tout moche ? »
J’aimais pas les masques. Le sien pas moins que les autres.
« C’est un samouraï ? »
Parce que si oui, il allait goûter mes griffes. Les samouraïs n’étaient pas les bienvenus ici. Est-ce qu’il avait une odeur particulière aussi ? Ou pas du tout ?
« C’est quoi ton nom d’ailleurs ? Moi c’est Yaban. »
J’allais pas dire Akuma. Beaucoup n’aimaient pas du tout les Akuma.
Sarutobi Hinoke
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La moue de l’enfant laisse Hinoke pensive. Avait-elle pour coutume d’aider tous ceux qui s’aventuraient dans les environs ? Les adultes, eux, semblait bien plus méfiant et menaçant, de quoi perturber un peu plus la jeune femme. Que faisait donc une petite fille seule au milieu de la forêt d’Inari ? Chasser, oui, mais chasser sans outil ? « Mais c’était gentil de ta part. »
La Sarutobi se mure alors dans un silence pensif, avisant une fois de plus de la petite silhouette rousse qui se tenait maintenant fièrement debout dans les fourrés où elle l’avait débusquée. Son lapin gisant piteusement entre ses mains, le visage de l’enfant s’illumine une poignée de seconde, alors que ses deux prunelles vertes tombent dans celles hétérochromatique de la balafrée. L’absence manifeste d’arme sur la petite ne fait que plonger son ainée dans un questionnement un peu plus profond, ses yeux se plissant à mesure que sa réflexion s’intensifie. Elle chasse à main nue. Elle est discrète. Elle vit au milieu de la forêt. Etait-elle Nara ? Le raisonnement se tenait, puisque l’adolescente aux cheveux cendrés se trouvait sur leur territoire, mais rien ne lui prouvait vraiment que la petite soit capable d’user de ninjutsu. Peut-être était-elle un peu trop paranoïaque, qui sait.
« Non, ça va. Et toi ? »
Hinoke lui désigne sa proie d’un doigt, penchant la tête sur le côté en miroir de son interlocutrice. « Si tu veux, je peux te le préparer pendant que tu me parles d’ici. »
L’intérêt de la petite fille pour sa quête surprend la kunoichi, tout comme la mention terriblement spécifique du samouraï. De ce qu’elle savait de Noboaki, il n’était pas particulièrement versé dans la maitrise du katana. A moins qu’il ait caché cette spécificité à ses compagnons Keshi et plus particulièrement à son recruteur, la jeune femme doutait que le parallèle de la fillette ne soit pas totalement personnel. Sans avoir plus de raison de creuser cette nouvelle piste, la jeune Sarutobi s’empresse de fournir d’autres détails sur sa cible à ce petit guide téméraire. Quel que soit son problème avec les maitres des lames, elle semblait prête à en découdre si on se fiait à la lueur dans le fond de son regard et à la tension musculaire que la ninja médecin pouvait voir ici et là dans la posture de l’enfant.
« Ce n’est pas un samouraï, non, juste un shinobi qui pense pouvoir échapper à ses dettes. Il a un masque blanc, avec des arabesques noires. »
S'accroupissant, Hinoke trace, à l’aide d’un morceau de bois, le motif qu’on lui avait montré avant de partir, attirant l’attention de son interlocutrice sur son dessin méticuleux. Elle reprend alors la discussion qu’elle avait suspendu à son travail d’illustration, énonçant mécaniquement les informations qu’elles possédaient. « Il s’appelle Noboaki Setsubo. Je sais qu’il fait environ un mètre quatre-vingt, qu’il est brun aux yeux verts. Je ne sais pas s’il le porte encore, si j’étais lui je m’en serais peut-être débarrassé pour brouiller les pistes. »
L’attention de l’enfant va et vient, volatile, si bien que la shinobi se retrouve bientôt avec un nom. D’ordinaire, elle se serait bien gardée de répondre, mais la jeune femme n’avait pas le cœur d’envoyer sur les roses la petite créature qui lui avait fait don de nourriture avec gentillesse. La petite fée lupine est curieuse et semble étrangement peu impressionnée ou inquiétée par les gigantesques cicatrices qui barrent le visage de la Keshi. Définitivement, cette enfant était bien singulière et, une courte seconde, la ninja envisage la possibilité d’embarquer ce petit guide surprise avec elle pour se simplifier la vie. Les ainés la laisseraient-ils faire ? Sans doute que non, mais elle représentait vraisemblablement sa meilleure chance de mettre la main sur Noboaki.
« Hinoke. »
Elle répond simplement, sans même chercher à apprendre le nom de famille de son interlocutrice. L’information, bien que sans doute utile, n’avait pas d’intérêt pour la Sarutobi. « Alors, ça te rappelle quelque chose ? »
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Akuma Yaban
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J’eus un sourire et un ronronnement sortit de ma gorge. Au moins elle était contente, mais pourquoi elle ne l’avait pas mangé ? Je ne savais pas ! Mais si elle ne voulait pas le dire pourquoi elle ne l’avait pas mangé… Peut-être qu’elle ne savait pas si les baies étaient empoisonnées ou non… Cela pouvait se comprendre après tout. Mais elles étaient bonnes ces baies. Après je pouvais la comprendre ! Mais en attendant, mes baies étaient supers bonnes ! C’était bon aussi en confiture ! Même si je préférais la viande, mais ça c’était parce qu’on était enfant de Mère ! C’était pour ça. Après si elle aimait pas c’était pas grave ! Parce que ça en faisait plus pour moi. Faim ? Je haussais les épaules.
« Pas plus que ça ! Mais papa dit qu’il faut que je mange pour bien grandir ! Et puis j’veux bien apprendre à cuisiner ! Comme ça je ferais un bon repas pour papa ! »
Et elle cherchait quelqu’un ! Et moi je connaissais pas, mais je voulais bien apprendre un peu, comme ça si je le voyais je lui disais, non ! Mais si c’était un samouraï… je pouvais pas le laisser en vie. Non ! Je lui trancherais la tête et tout ce qu’il faut pour ensuite lui ramener. Je me penchai pour regarder le dessin en hochant légèrement la tête.
« On dirait une toile d’araignée, c’est pas très beau. »
J’inclinais légèrement la tête vers Sadow. Ça je pouvais bien la croire sur parole. Noboaki Setsubo… Je mémorisais les détails en hochant la tête. Je me présentais, sans dire mon nom de famille à Yuki-chan… qui s’appelait pas du tout Yuki-chan mais Hinoke. Me rappeler quelque chose ? Je secouais la tête.
« Non ! Mais j’ouvrirais l’œil pour voir si je le vois ! Et si je le vois… je te l’amène en vie ou pas ? »
J’avais déjà tué des samouraïs après tout. Si elle en avait besoin mort. Quoi que je susse même pas s’il était fort ou pas… Je remuais le nez en regardant Sadow qui faisait sa toilette en se servant de l’épaule de Hinoke pour y poser sa patte et se laver le cucul.
« Tes cicatrices, elles veulent dire quelques choses ? »
Chez nous, non, mais peut-être que chez elle, oui !