Suna, terre de sable et de vent. Le pays guerrier et meurtrier par excellence, jouissait pourtant dans cette période de fête d’une atmosphère rafraichissante.
Un beau matin, tous les shinobis du village avaient été conviés sur le terrain d’entraînement. Un nombre extrêmement limité de personnes connaissaient les raisons de cette convocation exceptionnelle. Peut-être même en seraient-ils inquiets ? Une nouvelle guerre allait-elle être annoncée ? Les fêtes allaient elles tourner court au profit d’une marche sanglante vers des terres inconnues ? Planté droit comme un piquet, digne et martial, Okurimono attendait sur une estrade montée en hâte pour l’occasion, l’arrivée des derniers retardataires. Cet homme représentait à lui seul, l’archétype du sunajin. Une large cicatrice avait emporté l’un de ses yeux et ouvert un bec de lièvre. Les bras croisés et le regard dur, il défiait chaque personne d’oser lui adresser la parole. Sa carrure était exceptionnelle ! Même Ningyo pouvait le regarder de face et ses épaules larges devaient sans soucis accueillir au moins deux Kirai.
Le parterre de Ninja se tenait là, impatient, autant de découvrir les raisons de leur présence ici, que de pouvoir repartir vaquer à leurs occupations. Sans mot dire et avec une déférence certaine, l’intendant, Nozomo Hayato, vint à son tour se présenter sur l’estrade.
"Camarade sunajin, excusez donc la forme un peu inhabituelle qu’a prise cette convocation ! Je préfère vous rassurer tout de suite. Nous ne partons pas en guerre et le village n’est pas menacé !" Marquant un court arrêt, il laissa ainsi le temps aux chuchotements de s’éteindre, après quoi il reprit de plus belle. "Je ne vais pas m’étendre en commentaires, je vous laisse entre les mains expertes d’Okurimono. Ce sera lui le maître de cérémonies pour la journée !"
Ce dernier, avança d’un pas remerciant son supérieur pour la présentation élogieuse, tout en balayant la foule de son regard sévère.
"Si je suis ici aujourd’hui, c’est à la demande expresse du Kazekage. Mon nom est Okurimono, je suis junin du village depuis sa création. J’ai participé à toutes nos guerres et j’ai connu l’emprisonnement, la torture, la défaite, le gout du sang. Après une discussion avec notre maître à tous. Nous en sommes arrivés à la conclusion qu’il fallait revoir les bases. On va donc faire simple. Tout restera basique. Parce que vous êtes trop con."
Venait-il d’insulter l’entièreté d’un village reconnu pour sa brutalité ? Oui. Et sans trembler un seul instant.
"Voici le programme de la journée ! Dans un premier temps, nous allons renforcer votre corps. Je vois parmi vous des gens bien trop moues et qui auraient bien besoin de courir un peu ! Après quoi, nous nous concentrerons sur le malaxage du chakra. Taper c’est bien, mais on est des ninjas. Le chakra fait partie intégrante de nos capacités et il faudrait que certains parmi vous s’en souviennent. Pour conclure, je vous réserve une petite surprise. Mais il faudra être sage et vous montrer à la hauteur. C’est clair ?"
Question rhétorique par excellence, il n’attendit même pas une seconde avant de crier à gorge déployée.
"ALORS EXECUTION ! ALLEZ ! TOUT LE MONDE FAIT VINGT TOURS DE TERRAINS, J’VAIS VOUS FAIRE TRANSPIRER MOI !"
Prenant à partie un Akayuki qui visiblement était un peu énervé, semblerait-il à cause des propos crus de l’enseignant du jour (étonnant), il continua à s’époumonner tout en postillonnant allégrement.
"J’VAIS T’FAIRE COURIR MOI L’ROUQUIN !" Et après un échange de regards digne d’un des plus grands Western. En effet. Il courut.
Nozomo Yukio
Suna no Jonin
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Si d'ordinaire, cette sentence était pour mon bouffon de frère, cette fois, c'était pour le juunin qu'il avait ramené pour nous entrainer. Convoqué par l'intendant, j'avais rappliqué comme tout bon haut gradé du village : Si on m'appelait, c'était pour une bonne raison, mais Hayato m'avait réservé, comme d'autres, un entraîneur particulier. Monsieur j'ai-tout-fait-j'ai-tout-connu. Alors, bien sûr, je saluais la carrière et la fidélité, mais en parler dès la rencontre, c'était se faire mousser pour pas grand-chose.
"Moi aussi j'ai fait des guerres et des missions pour l'état, je n'en parle pas à tout bout de chemin." Malheureusement, il fallait concilier avec des égos surdimensionnés qui voulaient montrer qu'ils étaient meilleurs que toi : Plus fort, plus intelligent, la justice sur terre et la raison pure. Je n'aimais pas beaucoup ce type, mais il fallait suivre l'entrainement... Même les gros cons pouvaient apporter des choses à mon répertoire.
"Parce que vous êtes trop con." Les yeux grands ouverts, j'étais surpris autant que choqué par cette déclaration... Il en avait dans le pantalon pour dire ça à l'assemblée de shinobi. Trés vite, il embraya sur le programme sans même accuser le moindre signe de tension devant sa provocation : Renforcement musculaire, développement du chakra et une surprise. "Pas mal."
Sans même l'approbation de ses pairs, il hurla d'aller courir : Vingt tours de terrains, rien que ça. Prenant à partie un confrère martialiste des Akayuki, il le poussa pour qu'il oriente sa colère vers la course plutôt que des vociférations inutiles. Rigolant à gorge déployée, je prenais automatique l'allure d'un petit trop pour chauffer mes muscles. Autant de circulation, c'était dur, les jambes devaient s'acclimater. Gardant le rythme des plus lents, je regardais les débiles se jeter sur les premières places... Le claquage aller venir environ au dixième tour, les plus pragmatiques ou feignants allaient bien évidemment dépasser les guignoles qui se prenaient pour des flèches sans préparation.
Allongeant le pas vers le cinquième cercle, je dépassais les oies pour rejoindre le bout du peloton : J'étais un juunin, merde ! Je devais montrer l'exemple ! Ma vitesse n'était pas égale à celle de mon frangin, mais j'étais quand même assez rapide ! Soufflant tranquillement, j'allais donner mon maximum pour les deux derniers tours, histoire de finir bien devant les débiles. Certains suivirent ma stratégie et je les regardais en rigolant : Suna n'était pas peuplé que de mongoliens.
Juste de mecs qui faisaient des concours de bite...
Sphinx. Yukio 021
Shirogane Honoka
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J'avais les boules. Non... j'avais carrément les glandes. Je bossais tranquillement dans mon atelier quand une putain de convocation m'était tombée dans les pattes. J'avais les mains dans les entrailles de Murasaki, bidouillant quelques accroches et autres vis qui faisaient la gueule, quand mon vieux m'avait intimé de me bouger le train pour me rendre... sur le terrain d'entrainement.
" Y avait un type dehors qui a ramené ça. C'est une convocation de l'intendant qui t'intime à toi et d'autres de te rendre sur le terrain d'entrainement.
Je regardais mon père avec un air blasé.
" Depuis quand tu lis mon courrier ? "
" Depuis le temps que je sais que tu fais l'autruche quand tu reçois ce genre de machin. Combien de fois on vient m'emmerder pour savoir où tu es fourrée, hein ? Alors magne-toi et va voir ce qu'ils veulent. ET ÉVITE DE TE FAIRE REMARQUER. "
Je laissais échapper un petit sursaut de ricanement, secouant la tête négativement. Cela commençait à me gonfler, mais je pouvais pas non plus me mentir à moi-même : cela piquait ma curiosité... mais ça me faisait chier. J'arrivais pas à choisir lequel prenait le pas sur l'autre. Quoiqu'il en fut, je dus abandonner mon travail sans l'avoir fini et je me rendis au point de rendez-vous indiqué dans le parchemin. Il y avait déjà du beau monde et j'étais un peu étonnée qu'Hayato nous ait demandé de venir ici. Quel petit cachotier.
Loin d'être parano, j'entendis quelques conversations penser que cela puait cette histoire, style qu'on était peut-être impliquée dans un conflit quelconque. Les nazes. On était des shinobis, ça nous pendrait au nez un jour où l'autre... mais fallait vraiment être con pour croire qu'on nous annoncerait un truc comme ça de cette façon. Enfin bref. Je me tenais à l'arrière de la foule, je fumais tranquillement quand notre grande perche préférée mit directement fin aux rumeurs murmurées. Bien sûr qu'il n'y avait pas de guerre. Cependant, je fus surprise de voir un vieux molosse le remplacer... et nous traiter de cons. Chic. Distingué. Directement. Cela me rappelait mon père, dite donc.
Par contre, outre le fait de me faire insulter gratuitement, cela ne m'empêcha pas de faire la gueule quand il expliqua qu'on était là pour nous entraîner, et ce, de manière collective. Il me sembla ne jamais avoir été aussi dégoûtée qu'à cet instant. On me faisait lâcher mon boulot.... pour ça ? Je me mis à soupirer, déjà lasser par tout ça, alors qu'un tas de mecs commençaient à flipper sous l'autorité du grand baraqué. Je ne niais pas qu'il était musculairement impressionnant, mais il pouvait brailler comme il voulait, je comptais pas jouer les zélés ou les dératés. Hors de question de me foutre à courir comme une malade. J'avais rien à prouver et même si c'était le cas... je m'en foutais carrément. Le minimum. C'était tout ce que j'avais à offrir pour un échauffement forcé.
Sans grande joie et sans aucune grande conviction, je finis néanmoins par me mettre à courir, comme tout le monde. Bien entendu, je lambinais à mort, me tenant pas loin de la fin du peloton, tranquille, à une allure qui me permettait de gérer mon endurance sans que ça me gonflât de trop... clope au bec. Si c'était pas le top pour la respiration - ce que je convenais - cela avait au moins l'office de moins me frustrer.
Tiens... c'était pas Yukio que je venais de voir passer... pour la deuxième fois ? Mouais... j'étais une vraie tortue. Tant pis.
Takeda Kyou
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Combien de post avant que ça dégénère à la Full Metal Jacket?
~ feat. Sunananas
Je voulais devenir chuunin, c’était probablement mon rêve le plus cher d’en ce moment, le rêve le plus abordable, vu que l’autre était de devenir une princesse nomade capable de rendre Père fier de moi. Mais chuunin c’était un grade militaire, une responsabilité et on ne pouvait pas donner ce grade à tout le monde. Et du coup, pour le mériter il fallait faire preuve de bien des qualités, intelligence, force, utilité, loyauté, confiance qu’on inspirait. Je ne cochais pas toutes les cases de cette liste, loin de là, mais je m’efforçais de faire au mieux et cela passait par différentes choses, dont l’assiduité. Pour se faire bien voir et qu’on ait confiance en nous, il fallait que le village nous voie participer aux activités guerrières, qu’on soit intégré dans la politique du village. Bref, c’était pour çà qu’il aurait été très malvenu pour moi d’ignorer la convocation et continuer de jouer à cache-cache : il fallait qu’on me voie, que je me montre, que je montre que j’étais impliqué à Suna. Montrer le meilleur jour de moi-même ressemblait cependant un peu trop à mettre un masque, mais devenir chuunin était important pour rendre Père fier de moi, donc je me forcerai peut-être, mais j’apprendrai à aimer cela pour rendre Père fier et puis c’était tout.
Tout le monde ou presque avait été rassemblé sur le terrain d’entraînement et Hayato finit par apparaître, suivis par un homme dont le visage était en charpie, mais qui avait cependant une beauté virile et un charisme étonnant sans prononcer un seul mot. L’intendant nous fit alors un petit discours, pour nous rassurer sur ce qu’il allait se passer, pas de guerre, rien de grave. Bon, ça me rassurait un peu, moi qui n’étais pas complètement guérie de ma peur panique du combat, je prenais sur moi, mais je craignais toujours la mort.
L’homme à côté du bel archer s’approcha encore, puis commença à descendre tout le monde, non sans se glorifier, un comportement de chef de guerre, rien de plus sympathique à entendre, il savait ce qu’il faisait et j’aimais cette facette-là chez les gens. C’était pour cela que Senshi, Père et d’autres pouvaient tout obtenir de moi, j’étais médusée et presque dressée à répondre à leurs exigences.
Tout le monde sembla choqué de la violence des paroles de l’homme qui osait rabaisser tout le monde, moi non, je ne pouvais que sourire et penser, non sans vouloir rire :
Bienvenue dans mon monde, celui ou tout le monde vous rabaisse et veut vous mettre au pas, j’espère que vous aimerez.
Puis, il était question d’entraînement pour devenir plus fort, si je participais sans rechigner, faisait de mon mieux, on ne pourrait pas me reprocher de ne pas m’impliquer : ça s’était de l’implication. Je me préparais donc à m’entraîner, sauf que rapidement, je fus pris de cours, parce que le début de l’entraînement était de la course et que je n’aimais pas courir. Le problème n’était pas que je courrais lentement, j’étais même plutôt rapide parmi les genin, mais je n’étais pas très endurante et je doutais de réussir à tenir le rythme d’un entraînement physique trop intense.
Mais je n’eu pas vraiment le temps de me chauffer pour commencer à courir, que déjà notre instructeur prenait quelqu’un à partie et lui mettait une dérouillée. J’aimais bien l’autorité, le charisme viril, mais même habituée aux baffes, je n’aimais pas me faire frapper et je m’élançais alors, non sans jeter au passage un peu des vêtements qui me recouvraient pour être plus à l’aise et montrer à la face du monde mon corps, plus de longues robes pour Kyou. Je n’aimais pas ça, je savais qu’on allait me regarder, mais je devais le faire, une fois chuunin, j’aurais moins d’effort à faire, tout iras mieux.
Une fois lancé, j’eu le plaisir d’apercevoir Temujin derrière moi, créant une petite coupure entre le groupe derrière moi et moi. Je le remerciais d’un regard, alors qu’il hocha la tête, compréhensif. Se dénuder comme ça, n’était pas très classe, ni même digne de quelqu’un de mon rang, mais on n’avait rien sans rien, puis, quand j’étais allée voir Shigeru aux portes de la mort, j’avais été moins vêtu que cela. Là, avec ma robe sous-robe ouverte, mes bottes, mon pantalon et ma surchemise en coton blanc, je devais juste enfin donner l’impression d’être une sunajin normal. Je vis rapidement Yukio me dépasser sans la moindre difficulté, il courrait rapidement et avait autrement plus d’énergie que moi, qui si elle se mettait à sprinter pourrait atteindre le peloton de tête, ne pas s’y maintenir, c’était l’avantage de Marengo, il était endurant là ou je ne l’étais pas. Pour tenir la cadence, je ne courrais pas trop vite et ménageait mes efforts, il fallait que j’arrive à terminer la journée entière, pas que je finisse à moitié morte de fatigue dès l’échauffement.
Enfin, je verrais bien ce que l’avenir me réservera pour cette journée, mais je donnerai mon maximum pour montrer à tous que je ne voulais plus être la genin boulet qui ne voulait rien faire, j’étais une nouvelle Kyou, pleine de bonne volonté et je devais montrer à tous ce que je valais pour devenir chuunin et faire plaisir à Père, seul cela m’importait, le reste était accessoire.
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Nozomo Hayato
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Déjà cinq minutes avant le grand rassemblement, Hayato se trouvait sur le terrain d’entraînement en compagnie du mystérieux Okurimono. Celui-ci était un ami de longue date du Kazekage et serait d’après ce dernier, l’un des membres les plus puissants du village. Pourtant, jamais encore notre intendant de service n’avait eu affaire à lui. Rapidement, c’est-à-dire juste après des présentations sommaires, l’homme à l’apparence martiale était devenu… un reliquat passé des clichés du désert. Un homme bourru, impoli, sanguin… Sans le respect induit à une personne de son âge, sans doute Hayato s’en serait offusqué. Mais préférant passer outre, il s’était concentré uniquement sur son travail du jour. Présenter la séance et laisser Okurimono s’occuper du reste.
Un entraînement décidé à la volée, après ce qui fut sans doute une soirée de beuverie entre le maître du désert et l’impoli vieillard. Un retour aux sources, aux basiques, qui devraient être l’apanage de tout bon shinobi. Hayato en personne ignorait le contenu exact de celui-ci. Il ne pouvait que faire des suppositions, notamment à partir de la note salée qu’il avait reçu le matin même. Une quantité extravagante de ryos investis sans autre autorisation que la signature de Senshi, dans des bobines géantes de fils. L’enseignant du jour avait-il prévu un parcours où tous les obstacles se tiendraient secrètement invisibles à l’œil nu et non attentif ?
Hayato avait bien tenté d’en apprendre plus, mais n’avait alors récolté qu’une nouvelle volée d’injure. Finalement, l’heure du rendez-vous arriva et devant un parterre de collègue, l’archer annonça la journée. Retournant parmi les siens, il ne devint rien de plus qu’un membre du village. Anonyme parmi ses pairs. Une bouffée d’air frais pour cet homme qui se sentait régulièrement accablé par sa charge. Aussi, quand dans un déluge de cris et de postillons, Okurimono exhorta les ninjas à courir plus de vingt tours, ce fut sans rechigner un instant que notre héros s’élança au trot.
Il ne chercha guère à briller et profita simplement de cet échauffement pour se vider l’esprit. Courir n’était rien d’autre qu’un mouvement mécanique basique, que des années d’entraînements avaient rendu presque naturel. C’était donc à loisir qu’il laissait s’écouler le fil de ses pensées et assistait presque en spectateur à ses souvenirs. Il s’imagina alors entre les bras de sa douce Tadake. La moiteur de l’étreinte, leurs cœurs battants à l’unisson et la douceur de ses caresses. Il en regrettait chaque parcelle comme chaque seconde. Ainsi plongé dans les méandres d’un monde plus doux, il n’avait sans doute même pas remarqué qu’en une foulée large, il passait devant Kyou, qui en pleine reconstruction s’affirmait haut et fort en se dénudant de quelques tissus son corps ; devant Honoka également, qui la clope au bec trottinait sans entrain, ni même devant son cadet, homme le plus endurant du village qui n’aurait sans doute aucun mal à encaisser cette journée d’entraînement.
Il avalait les tours comme un repas de fête et finit repu, le souffle un peu altéré et un début de transpiration gouttant de son front.
Sahara Denya
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Fiche du Ninja Grade & Rang: Jônin - rang B - Arsenal Ambulant - Intendante de Suna Ryos: 9571 Expérience: (2034/1200)
La femme au bras de pant- non, la femme trop conne. Juste trop conne.
Année 17 Aout
▬ Avec pleins de gens
Pour les fêtes de fin d'année 2021, il a été offert aux factions d'apprendre des techniques gratuitement. Voici donc l'entrainement visant à enseigner lesdites techniques.
Comme bien des Sunajins, j'avais été convoquée sur le plus grand terrain d'entrainement du village, celui où quasiment tout le monde venait pratiquer car les autres étaient petits et certains peu aménagés ! J'en voulais pour preuve mon dernier entrainement, si les gens n'avaient pas su qu'il s'agissait d'un lieu dédié aux échauffements et à l'apprentissage des technique, on eût pu croire que je faisais mes étirements au beau milieu de la rue, non pas que cela me déplût mais déranger mes concitoyens n'était pas très urbain pour une policière.
Cependant, lorsque je vis l'assemblée, tout ce monde, toute notre armée stationnée au même endroit, j'en vins à envisager une urgence. Il y avait plus de que ce qui avait été annoncé lors de la dernière réunion du Conseil et je n'avais pas compris que les plus jeunes allaient être réquisitionnés. À vrai dire, seul le kazekage avait semblé savoir clairement le contenu de cette journée, car il avait presque été le seul à parler lorsque l'objet avait été abordé. C'était pour bien du monde une surprise et il avait tenu à rester énigmatique, mais était-il bien prudent de risquer de faire souffler un vent d'inquiétude ? Je restai debout alors que l'un des chuunins de plus de soixante ans s'assit sur un monticule de pierre. Venue en tenue ordinaire, j'étais mentalement prête à l'entrainement et avais pris soin de conseiller à quelques connaissances de s'échauffer à leur réveil, mais si j'avais su, j'eusse prévenu plus de personnes. Cependant, la surprise me laissait dubitative : s'agissait-il toujours d'un entrainement ? Car même une estrade allait être insuffisante pour veiller sur un si grand nombre de ninjas, même de la part d'Okurimono.
Et Hayato de brièvement rassurer les soldats avant de remettre l'instant entre les mains du borgne, ce puissant guerrier dont el nom était maintenant si méconnu mais dont j'avais entendu des éloges martiales dans les couloirs de la tour du kazekage sans jamais le rencontrer, comme s'il se faisait rare. Plusieurs personnes semblaient ne jamais avoir vu son visage et d'autres n'avoir jamais entendu ce nom, comme s'il n'était qu'un souvenir déterré pour ce jour.
Mais je ne regrettais pas de ne jamais avoir tapé la discussion avec lui, il avait aussi peu de tact que moi sinon encore moins et je n'aimais pas voir en face de moi un reflet de ce défaut précis. Il me rappelait moi mais avait au moins le courage d'assumer être direct et ne pas prendre de gants, là où j'étais à de donner de grands airs de professeure à sa place. Lui assumait sa personnalité et en écoutant so discours, je l'enviai. Même s'il me traitait de conne. Et son programme ne me semblait pas mauvais, le malaxage de chakra était un point faible chez moi, j'avais tendance à compliquer cette opération pourtant théoriquement si facile. Aussi, lorsqu'il ordonna d'entamer des tours de terrain, je fus l'une des premières à m'élancer, sans tout donner dès le départ, mais en allant assez vite pour ne l'entendre gueuler que de loin sur quelqu'un.
Akayuki Shirokuma
Kazekage
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Fiche du Ninja Grade & Rang: Kazekage - RANG A Ryos: 1385 Expérience: (733/2000)
Obéissant aux directives dépassées de son Seigneur, Kuma avait fait le bon petit militaire et s’était présenté sur le terrain d’entraînement comme tous les autres, sans se formaliser de l’attroupement qui avait résulté, suite à la demande officielle de leur chef. Il y avait des shinobis appartenant de tous les clans de Suna, de tout âge et de tous les rangs possibles et imaginables, à l’exception évidente du vieux Senshi qui devait forcément avoir mieux à faire en cette belle journée. Le temps n’était pas clément avec la vieillesse, surtout lorsque le fond de l’air était frais (ou autant que le soleil du désert ne le permettait), alors comment lui en vouloir de briller une nouvelle fois par son absence, comme lors de leur délégation avec Konoha. Amusé par ses propres piques silencieuses, l’Ours Blanc observait tous ceux qui se trouvaient à proximité en essayant de reconnaitre des têtes connues mais sans trop chercher à se faire lui-même remarquer.
Il régnait une ambiance qui lui rappelait les bancs de l’Académie, qu’il n’avait eu que très peu d’occasion de fréquenter en raison de l’arrivée tardive de son clan à Suna, chose qu’il avait toujours amèrement regrettée. De ce fait, il voyait la journée d’enseignement comme un moyen détourné de goûter à quelque chose qu’il avait toujours fantasmé de loin, sans jamais avoir réellement eu l’occasion d’en profiter. C’était peut-être pour ça que le côté bourru et insultant de l’enseignant du jour ne le choquait pas plus que ça : dans sa vision des choses, le comportement était tout à fait normal, voire même un peu cliché, ce qui n’était pas pour lui déplaire. Est-ce que la performance était faite exprès, juste pour cocher ces cases ou était-il simplement vraiment chanceux ? Il n’en savait rien, mais il était bien loin de chercher à remettre en question une bonne chose, de peur qu’on ne se décide à la lui arracher.
L’instructeur et le nombre de participants lui rappelaient également les entraînements de son clan, qu’il avait fait dans sa jeunesse accompagné de nombreux autres élèves, dans un esprit d’entraide et de compétition qui avait tendance à lui manquer, depuis qu’il favorisait dans la limite du raisonnable des approfondissements plus solitaire, faute de trouver des partenaires satisfaisants et disponibles… A l’exception de Shiro, qu’il essayait d’éviter autant que possible, même s’il n’en avait pas toujours réellement le choix.
Le programme lui semblait assez basique, mais ce n’était pas forcément une mauvaise chose. Même pour les shinobis les plus expérimentés, il était parfois bon, voire crucial, de couramment retravailler les fondations pour éviter de rouiller et même d’apprendre de nouvelles arcanes, grâce au recul de l’expérience. Lui qui avait parfois eu des problèmes sur des techniques très basiques, pour la simple et bonne raison qu’il n’y avait pas spécialement vu le moindre intérêt, plus jeune, il avait peut-être beaucoup à retirer de cette occasion de rafraîchir ses bases un bon coup. Alors, comme un bon élève, il décida de se prêter au jeu en ouvrant avec les tours de terrain demandés. Sans chercher spécialement à se démarquer ou à finir premier, il prenait l’exercice comme un moyen de mettre ses capacités à l’épreuve et essayer d’être le plus efficace possible dans sa démarche.
Plutôt que de chercher à finir forcément premier, il préféra adopter un rythme qui lui convenait, pour se fatiguer et éviter de trop lambiner mais sans pour autant arriver à court de jus au bout de trois minutes de sprint abusif. La première étape ne lui risquait pas de lui poser énormément de souci, mais c’était un bon moyen de se mettre en jambe et de commencer à transpirer un peu pour prendre la suite à bras-le-corps. Il avait hâte de voir ce que lui réservait leur bourru de senseï et durant sa course, il gardait tout de même l'œil sur ce dernier pour essayer de le jauger. Plus que de savoir ce qu’il pouvait lui apprendre, le martialiste faisait preuve d’une sérieuse déformation professionnelle en se demandant de quoi il était vraiment capable et surtout, qui l’emporterait si jamais ils avaient l’occasion de se frotter l’un à l’autre.
Un mystère sans doute appelé à rester sans réponse, mais qui ne pouvait tout de même s’empêcher de faire son petit bonhomme de chemin dans la tête du Triumvir.
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Shirogane Mamushi
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Fiche du Ninja Grade & Rang: Chef de clan - Jônin - Rang A - Hueng Shu de Lóng Shé Ryos: 416 Expérience: (152/2000)
Une journée de plus dans le trou de cul du Sekaï. Les shinobis du village ont tous été conviés à rejoindre le terrain d'entraînement et Mamushi n’échappe pas à la convocation. Pas le temps de continuer à travailler sur ses projets personnels, il devait impérativement rejoindre ses collègues. Malheureusement, les raisons de cette convocation n’ont pas été divulguées au Shirogane concerné.
Se lever tôt sans même nous donner les raisons de cet appel. Ils me cassent les couilles.
Mamushi était arrivé sur les lieux du rendez-vous et observait les shinobis présents. Il reconnaît rapidement certains de ses anciens amis de l'académie qui l'invitent à le rejoindre. Le marionnettiste se rendit rapidement compte qu’il n’était pas le seul à ne pas être au courant du pourquoi du comment. Il avait comme à son habitude prit le temps de s’habiller en kimono et portait son bijou favori sur le dos.
- On a aucune idée de ce qu’il va se passer. Peut-être vont-ils nous annoncer une campagne militaire ?
La question du camarade sunajin allait rapidement trouver réponse. Car l’intendant du village arriva enfin pour prendre la parole. Rien ne menaçait le village, cette inquiétude pouvait être d'ores et déjà écartée. Hayato laissa sa place à un homme bien connu des jonin de Suna. Un homme qui portait bien des surnoms: le colosse, le fou, le balafré ou encore le fils de pute. Tout dépendait de votre relation avec l’instructeur. Mamushi a connu le jonin durant ses années à l'académie. Un instructeur militaire implacable qui ne laissait aucune marge de manœuvre aux guignols. Sa prise de parole ne choquait pas Mamushi, qui était en train de se soucier de son kimono. Un entraînement physique dans cet accoutrement n’était pas acceptable.
- On va devoir courir Mamushi, comme au bon vieux temps.
Le bon vieux temps. Courir ne posait pas de problème pour le Shirogane. Il a parcouru des centaines de kilomètres sous les cris de son maître. Il enleva rapidement le haut de sa tenue, laissant à l'assemblée la chance de pouvoir observer les conséquences d’une vie mouvementée. De multiples cicatrices cachées par de larges tatouages sur son dos. Le plus imposant était un Oni et un boa noir. L’un représentait son appartenance à Long She, l’autre était la marque de fabrique de son atelier. Alors qu’il se préparait pour l'entraînement, ses camarades se retournèrent vers lui pour une requête particulière.
- Tu te rappelles des cadences militaires de l’époque ? Ce serait drôle de t’entendre entonner de nouveau.
Les chansons de marche étaient une routine dans l’académie de Suna, elles permettent de donner le rythme lors des marches.
- Haha, je dois encore en connaître une ou deux. Mettez-vous en place et on fera ça comme à l’ancienne.
La marche commença et il fallut quelque temps au groupe avant d'être totalement synchronisé. Mamushi lança le rythme de la marche à l'aide d’une des chansons les plus connues. Chaque phrase du Shirogane était répétée et amplifiée par le reste du groupe. Un moment de détente et d’amusement.
Un Shirogane était dans le pieu ! Sa femme se retourne et elle dit au vieux ! Refais moi ça ! Refais moi ça! Avec tes doigts ! Avec tes doigts ! Bon pour toi ! Et bon pour moi ! Hum bon ! Debout dès le matin jusque tard le soir ! On court sans arrêt c'est ça notre devoir ! Les Kaigans sont des fils de pute ! Ils ont le sable aux couilles et la bite en rut !
Les échauffements allèrent bon train et çà et là, tous les sunajins, s’affairaient du mieux qu’ils le pouvaient à satisfaire les attentes de leur bien sympathique professeur du jour.
"ÉTEINS-MOI CETTE CIGARETTE OU C’EST MOI QUI VAIS T’ÉTEINDRE !"
La matinée était calme et aux abords du terrain d’entraînement quelques oiseaux matinaux chantaient à tue-tête le refrain de leurs mélodies entêtantes. Troublé dans leur chant mélodieux, ils s’égaillèrent et prirent refuge dans la cime d’un grand arbre. Curieux autant qu’apeuré, ils purent assister au spectacle fascinant de ses bipèdes disgracieux et lourds, qui tous ensemble et dans une joyeuse cohue, s’abimaient les poumons à courir frénétiquement en cercle. Quelle drôle de créature que ceux-là, devaient sans doute penser les maîtres des cieux !
Perché sur son promontoire et dominant ses oilles, le vieux guerrier regardaient l’œil vif, chaque mouvement et posture, à l’affut du moindre faux-pas. Ainsi put-on l’entendre hurler après Yukio, dont il jugeait le rythme trop moue. Ou encore après Kyou, dont les foulées n’étaient pas parfaitement accordées aux mouvements de ses bras. Il n‘eut en revanche guère plus de commentaires qu’un hochement de tête à l’intention de l’ancienne intendante du village, Sahara Denya. Ce connaissaient-ils ? À juger l’absence claire de réaction de la femme de bois, ils ne semblaient pas être de si bons camarades.
Toujours était-il qu’après avoir attendu que les retardataires n’aient terminé leurs vingtièmes tours de terrain, Okurimono vint se placer bien droit devant toute l’assistance. Son regard était dur et son attitude, pleine d’une assurance propre aux gens de puissance. L’espace d’un instant, il aurait bien pu paraitre impressionnant, voir même, sage. Pourtant lorsqu’il reprit, son accent irrémédiablement populaire vint mettre à mal cet apriori.
Joignant le geste à la parole, le vieil homme commença une série d’exercices. Petit trot sur place, flexion des genoux, étirement du dos, des jambes, des bras, hula hoop avec un cerceau – d’où venait le cerceau ? - Genou gauche au sol et jambe droite tendue, il se tordit pour atteindre de sa main ses doigts de pieds. L’exercice était aussi douloureux que ridicule, par les positions prises que ceux-ci rendaient nécessaires. Pourtant, sur le visage du vieux loup de sable, rien de plus que son sérieux habituel. Lorsqu’il se releva enfin pour toiser de nouveau l’assistance, il ne put parfaitement masquer que les quelques étirements lui avaient couté une respiration hachée. Les ravages de l’âge avaient-ils amoindri les capacités de l’enseignant du jour ?
"Bon ! Passons aux choses sérieuses. Répartissez-vous en binôme de corpulence égale. Oui. Ça aura son importance. Vous allez vous exercer à tour de rôle l’un sur l’autre et nous n’arrêterons que lorsque tout le monde sera au point. C’est clair ? Alors oui, je vous entends déjà chialer que "Oui bla bla bla, utiliser une technique sur nos camarades bla bla" Vous êtes des Sunajins bon dieu ! Faites honneurs à votre village et vos coutumes ! Morbleu ! La jeunesse de nos jours est bien trop sentimentale… Une bonne guerre, voilà ce dont vous auriez bien tous besoins. "
Marquant un temps d’arrêt face au silence général qu’avait déclenché sa dernière déclaration, une moue dédaigneuse fleurit sur le visage du réactionnaire. Sautant de son perchoir pour rejoindre ses troufions, il agrippa de sa main la première personne se trouvant sur sa route. Sa paume parut alors gigantesque quand elle vint recouvrir l’ensemble de ce visage adulte. Avec fermeté il referma sa prise, arracha à la victime un hoquet de terreur mêlée de douleur.
"Voilà la première technique. La griffe de fer. J'ai fais des ravages avec ça sur le champ de bataille. Bon, pas besoin de vous faire un dessin non ? Vous saisissez le visage de votre adversaire et vous forcez."
Relâchant la pauvre victime et tournant les talons, l’enseignant reprit sa place et laissa là ses élèves. De toute évidence, courageux serait le premier qui oserait venir lui mander quelques détails. La technique se voulait simple, universelle, en bref, basique. Comme quoi… Tout était dans le titre !
Technique:
AIAN KURÔ 【GRIFFE DE FER】
DOMAINE :
Taijutsu
RANG :
D
PORTÉE :
Contact
CHAMP D'ACTION :
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DESCRIPTION :
L'utilisateur saisit l'adversaire à la tête, la broyant entre ses mains et l'empêchant de respirer. Les dégâts sont faibles, mais cela fait paniquer la victime. Il est assez facile de se dégager, à moins que l'utilisateur n'ait une force et une taille très supérieures à celles de la cible.
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Très faible
Nozomo Yukio
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Les étirements étaient simples, quasi protocolaire pour moi puisque c'était la plupart des mouvements que je faisais durant mes entrainements hebdomadaires : Tous les muscles et articulations étaient demandées et sollicitées. Cependant, il fallait plutôt faire ça avant une course, mais le monsieur devait avoir ses raisons... Peut-être autant que pour m'insulter, car j'étais trop mou. La mine renfrognée, je suivais le rythme en souriant, enfin, en le voyant soufflé après quelques flexions. Il était vieux et j'étais jeune, le prix de son expérience était dans cette douleur qui devait lui entailler les jambes et les bras.
Regardant autour de moi, je cernais vite la présence de certains camarades : Honoka, Kyou et cet emplumé de Hayato. "Il a couru, lui ?" Rapidement, je me demandais s'il regrettait d'avoir engagé cet artefact d'un temps ancien, mais la vision de Shirokuma me changea les idées. Le martialiste n'avait sans doute rien à apprendre et pourtant il était là... "Peut-être qu'il sait ce qu'on va apprendre ?" Mon observation s'arrêta quand l'enseignant beugla de se mettre en groupe. Ma première idée fut de me placer avec Hayato ou Honoka, mais l'un était trop grand et l'autre trop petite. Pour la même corpulence et taille, il fallait repasser.
Très vite, je me plaçais avec un trentenaire qui eut la bonne idée d'avoir à peu près mon gabarit, les rides signalaient que je restais le plus jeune, mais l'envergure de ses deltoïdes me faisait quand même flipper. Le vétéran utilisa ses bras puissants pour piéger le visage d'un débile proche... La griffe de fer, une technique simple, mais qui pouvait piéger bon nombre d'ennemis. "D'une main je t'aveugle, de l'autre je te plante." D'un sourire, je me mis devant le brave qui faisait équipe avec moi pour cet entraînement.
- Vous voulez commencer ? D'un signe de la main, il m'invita à prendre l'initiative. Galant. Sans attendre, je me mis en position, le bras droit en avant pour préparer mon coup. Évidemment, quand on connait la prochaine action de l'adversaire, on a tendance à mieux bloquer ou esquiver l'attaque.
"Je ne peux pas attaquer qu'avec ça." C'était une chance de travailler mon taïjutsu. D'un pas vif, je m'avançai pour donner un jab au visage de mon partenaire qui esquiva automatiquement, ma jambe vira pour essayer de le balayer et il fut pris au dépourvu. Ma seconde main vint s'appliquer sur son visage pour le coller au sol. Seulement, la fermeté n'était pas là ou autre chose... Je ne savais pas. En tout cas, il frappa fort sur mon poignet pour dévier l'attaque et roula sur le sol après l'impact pour se remettre sur les pieds.
- Rapide. D'un sourire, je repartis à l'attaque en cachant consciencieusement ma main gauche derrière mon dos pour dissimuler ma technique finale. Avec cette posture, j'étais bien moins équilibré cependant.
Sautant, j'essayais d'appliquer mon talon sur le visage, ou au moins le torse du monsieur. D'un pas de côté, il nullifia tout ça et à mon atterrissage, je me pliais en deux pour essayer de mettre un uppercut à l'anguille. Cette fois, je touchais et son grognement fut suivi d'un bruit étouffé car mon autre main, ouverte, fut appliquée sur son visage. Nous étions de la même taille, donc je devais affaiblir le bougre pour réussir ma technique. Lâchant son visage, je lui demandais ce qu'il en avait pensé. Se frottant le menton, il insulta quelque peu mes parents, et me proposa de recommencer...
Cette fois, j'encaissais.
Tech:
AIAN KURÔ 【GRIFFE DE FER】
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L'utilisateur saisit l'adversaire à la tête, la broyant entre ses mains et l'empêchant de respirer. Les dégâts sont faibles, mais cela fait paniquer la victime. Il est assez facile de se dégager, à moins que l'utilisateur n'ait une force et une taille très supérieures à celles de la cible.
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Sphinx. Yukio 021
Shirogane Honoka
Suna no Chunin
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Il commençait sérieusement à me briser les roustons le vieux gueulard. J'avais à peine entamé la moitié de ma clope que je devais déjà l'éteindre. Oh, je dirais que je devais m'y attendre. Course et fumette ne faisaient pas bon ménage, mais ce n'était pas comme si j'en avais quelque chose à cirer de ma santé. Cela se saurait sinon. Mais étant donné que j'ambitionnais pas de finir sourde en plus d'être muette, je me fis une raison et éteignis mon "bâton de cancer" comme le disait une de mes "connaissances".
Je dus me taper je ne savais combien de tour de terrain, et j'étais dans les dernières, bien entendu. Pas parce que j'avais un cardio tout pourri, mais parce que je traînais de la patte par flemme. Je détestais courir. Mais je crus atteindre le sommet du n'importe quoi quand je vis notre entraîneur s'étirer comme une danseuse. Souple le vieux débris. Se taper des kilomètres à tourner en rond comme un poisson pour finir par lever les jambes comme un toutou qui se détendait les muscles ? Super. On avait l'air beaucoup trop con pour que je pris les exercices au sérieux, et je guettais comme une adolescente qu'il détourna le regard pour m'arrêter... et faire semblant de reprendre quand son regard de cinglé se posait dans ma direction. Fallait dire que je m'étais aussi placée derrière un grand dadet pour me cacher au maximum, à deux doigts de rallumer ma cigarette pour la finir.
Cependant, le vieux se mit à brailler de nouveau et déclara qu'on allait bosser la technique de la griffe de fer. Le nom était vendeur, mais je croyais que souvenir que c'était du taijutsu. Je fis la grimace. Moi, le corps à corps, je le pratiquais pas à la verticale. Au-delà de ça, j'étais pas certaine non plus d'avoir la force requise pour mettre en pratique ce genre de truc. C'était la merde à tous les niveaux, d'autant qu'il quémanda qu'on se trouva un partenaire pour se modeler le visage. Blasée au possible, je commençais à zieuter les duos qui se formaient naturellement alors que je n'avais aucune foutue idée d'avec qui travailler. Mais soudainement, je sentis une main me tapoter l'épaule. Une fois retourné, je fis face à un blondinet d'à peu près ma taille, un peu gêné par la situation, sans doute la vingtaine d'après le minois.
" Excusez-moi, mais je pense que nous sommes à peu près du même gabarit. Si cela ne vous gêne pas, nous pouvons travailler ensemble ? "
Poli. Il puait le bourgeois. Je ne pus m'empêcher de le regarder de haut en bas comme si je le jugeais... parce que je le jugeais. Lentement, je me saisis de mon carnet dans la poche, mais il me fit un signe de la main.
" Ne vous embêtez pas avec ça, je sais communiquer avec les signes. Oh! J'ai oublié de me présenter : Serika Yohei. "
" Shirogane Honoka. "
En voilà une rareté. Un type qui savait parler le langage des muets.
" Étant donné que je n'ai jamais fait du taijutsu, je n'ai aucune idée de comment m'y prendre pour sa griffe. Alors si ça te gêne pas, je te laisse commencer. Fais-toi plaisir, je suis ton cobaye. "
Le gamin se mit à sourire comme un benêt.
" Un cobaye ? Comme vous y allez fort, Honoka-san. Je tâcherais de ne pas vous faire mal et de vous expliquer chaque étape. Je pense avoir compris l'essentiel. "
Je me mis à hausser des épaules, laissant Yohei prendre la main, si on pouvait dire les choses ainsi.
" Si vous me permettez... "
Ne bougeant pas d'un centimètre, le Serika posa sa main sur mon visage, sans doute pour étudier la prise qu'il devait effectuer pour saisir ma figure. Il commença à faire des commentaires, sans doute plus pour lui-même que pour moi, bien que cela me restait utile : placer ses doigts bien écartés comme une serre, renforcer les muscles de la main avec du chakra, et enfoncer le geste pour couvrir la bouche et le nez. Quand il estima avoir compris comment se placer, il retira sa main pour me sourire et dire qu'il allait faire un essai directement, mais je n'eus pas le temps de sourciller qu'il me lança sa paluche dans la gueule, m'écrasant le pif et ma respiration. Je sentais ses doigts presque s'enfoncer dans ma peau. Ce gamin avait une force de taureau ! Mais je le sentis serrer de plus en plus fort, au poing que je me demandais s'il essayait pas de vraiment m'étouffer. Je me saisis de son poignet et lui tapa dessus pour lui signaler d'arrêter... chose qu'il fit immédiatement.
" Est-ce que ça va ? J'ai serré trop fort, c'est ça ? Vous voulez de l'eau ? "
Je me mis à tousser, cherchant de l'oxygène pour retrouver ma contenance. Quelle technique de masochiste sans déconner. Il me fallut bien cinq minutes pour retrouver mes couleurs normales. Après avoir accepté la flotte qu'il m'avait tendue, je me rendis compte que le Serika était un peu gêné.
" C'est rien gamin. Ça fait partie du jeu, mais je suppose que t'es pas loin de ce qu'attend l'autre débris. À mon tour. "
L'idée était qu'on allait faire mumuse un tour après l'autre, jusqu'à ce qu'on sentît qu'on maîtrisait bien le truc. Puisque c'était à moi et que j'étais pas une grande originale, j'allais combien la méthode de Yohei. Me faisant craquer les doigts dans un premier temps, je réfléchissais à la manière de saisir tout son visage poupin. Le truc qui me dérangeait un peu, c'était la façon bizarre qu'il avait de me fixer, aussi stoïque qu'une statue. C'était flippant. Il avait l'air de prendre les choses beaucoup trop au sérieux. Enfin bref. Contrairement à lui, je comptais pas faire de chichis. Sans le prévenir, j'enserrais son visage avec ma main comme un poulpe choppait un crabe. Toutefois, je possédais pas une très grande force et quand bien même je me dopais au chakra, c'était pas aussi... possessif que la tentative du Serika.
Je le lâchais assez vite, peu convaincue par mon geste, une moue un peu blasée sur le visage. Le gamin comprit vite que j'étais pas satisfaite.
" Vous devez y aller plus franchement, Honoka-san. Je pense que vous vous retenez inconsciemment. Je suis un homme solide, allez-y. "
Penchant la tête un peu sur le côté, je ne pus m'empêcher de trouver un étonnant fond de naïveté chez Yohei. Il y avait ce genre de type chez les sablonneux ? Je les imaginais tous si vaniteux qu'un spécimen comme celui-là était surprenant. En tout cas, je supposais qu'il était préférable de pas lui dire que mon problème n'était pas ma conscience, mais juste mon manque de... muscle. Sans le faire attendre, je repris l'exercice. Je commençais cette fois en renforçant directement ma main avec du chakra pour lui agripper la figure, j'écartais mes doigts aux maximums pour avoir une prise globale. Je m'appuyais sur ses temps et sur ses joues, je sentais sa mâchoire se crisper un peu alors que le maigre souffle qui s'échappait de sa bouche me chatouillait la paume. À ce moment-là, je cherchais à refermer ma serre un peu plus lourdement, jusqu'à ce que je vis ses mains à lui se crisper. Il semblait pas oser m'arrêter. Le petit gentil.
Voyant cela, je relâchais tout. Son visage était devenu très légèrement violacé, sans doute comme moi tout à l'heure. Mais tandis qu'il reprenait sa respiration, je me rendis compte que j'y étais allée un peu plus fort que ce que je croyais. D'un geste amical, je passais mon pouce sur le bord de sa tempe pour l'essuyer, puis lui tendit la gourde d'eau.
" Désolée. Je crois que je t'ai griffé. Bois un coup, et on remet ça. A ton tour maintenant. "
Ce grand sensible se mit subitement à rougir un peu, mais il s'exécuta comme un bon petit soldat. A peine le temps de s'en remettre que je faillis faire une syncope quelques minutes plus tard... et je le luis rendis bien quand ce fut mon tour. Un jeu de maso.
Première technique à apprendre:
AIAN KURÔ 【GRIFFE DE FER】
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L'utilisateur saisit l'adversaire à la tête, la broyant entre ses mains et l'empêchant de respirer. Les dégâts sont faibles, mais cela fait paniquer la victime. Il est assez facile de se dégager, à moins que l'utilisateur n'ait une force et une taille très supérieures à celles de la cible.
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Nozomo Hayato
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Localisation : Suna
Fiche du Ninja Grade & Rang: JOUNIN - RANG A - Intendant de Suna Ryos: 1895 Expérience: (1913/2000)
Que de tête connue au milieu de cette cohue générale. Durant sa course Hayato avait en effet croisé le regard de nombreux proches, ainsi que l’étrange Mamushi. Le maître du jour continuait à hurler en postillonnant sur les pauvres sunajins alors qu’Hayato avait terminé son ultime tour. Trottinant encore quelques secondes sur place il avait terminé par entamer quelques étirements. Levant ses jambes et les maintenant en l’air pendant quelques secondes, se baissant pour attraper la pointe de ses pieds, puis l’instant d’après, au sol contorsionnant ses jambes de manière peu conventionnelle. Les entraînements faisaient partis du quotidien des hommes de l’ombre, aussi l’intendant avait-il en tête une multitude d’exercices prévenant les potentielles blessures. Quand tout le monde eut enfin terminé les tours de terrain, Hayato lui se sentait d’ores et déjà d’attaque. Si le vieux guerrier ordonna bien de continuer les étirements, l’archer se cantonna à agiter ses bras, confiant en la foule pour cacher sa relative passivité.
Finalement et enfin, les choses sérieuses purent commencer. Un problème de taille se présenta cependant au brun du désert, qui devait trouver parmi ses semblables une personne de corpulence équivalente à la sienne. S’il connaissait bien des personnes plus grandes et plus fortes que lui, il devait bien reconnaitre qu’il faisait tache dans le spectre des possibles. Grand et mince, il dominait le commun des mortels d’une bonne tête sans égaler néanmoins leur épaisseur. Sans trop de conviction il avait donc balayé du regard l’assistance, d’ores et déjà prêt à s’accommoder d’une légère familiarité. Ce fut avec étonnement qu’une grande gigue vint pourtant se planter devant lui, tout sourire. Un chunin à en juger par sa tenue, dont il ignorait jusqu’au nom, honte à lui.
"Monsieur, je suis Kadeya Otsuchi… pourrions-nous ? "
Les yeux baissés, le jeune homme qui devait avoir tout juste dépassé la vingtaine se présentait cérémonieusement. Il était évident qu’il n’en avait guère l’habitude, car ses manières se rapprochaient bien plus de l’enfant craignant une punition qu’au salut vigoureux d’un soldat pour son supérieur. Avec un sourire rassurant sur le visage Hayato l’enjoignit d’un geste de main à prendre place face à lui. La technique du jour s’avérait aussi simple qu’efficace et l’intendant compris bien vite l’intérêt d’un partenaire à la corpulence équilibrée. Prendre la tête de l’adversaire en main et user de son chakra pour menacer de l’exploser… Une technique très… sunajin. Cependant si la manière était plutôt… directe. Elle n’en demeurait pas moins astucieuse. La crainte qu’inspire le mouvement, doublé à la possibilité d’étourdir, aveugler et surprendre son adversaire revêtait un réel plus en situation de combat. Observant un instant ses collègues qui s’affairaient déjà à l’exécution du basique mouvement, Hayato essaya sans grande réussite de passer outre le regard insistant de son camarade. Encore un jeune qui ne savait pas attendre et qui ne pensait qu’à plonger tête première dans l’action… À quel point Hayato était-il devenu un vieux croulant nostalgique ? La question restait entière ! Toujours était-il qu’après quelques précieuses secondes d’observation, il finit par rompre le silence devant le regard implorant de l’impatient.
"Tu veux commencer ?"
Aussi gêné qu’enthousiaste, le troufion finit néanmoins par articuler son accord avant de prendre place devant son intendant. Éprouvait-il un certain plaisir secret à pouvoir ainsi s’attaquer à l’un de ses supérieurs ? Nul n’aurait pu le dire parfaitement, néanmoins son petit sourire en coin, semblait pour le moins évocateur. Prudemment il approcha sa main dominante du visage de l’archer, plus proche de la serre que la grande patte d’ours du professeur du jour, il referma son étreinte en manquant d’arracher un œil au pauvre Nozomo. Se contraignant au calme, Hayato laissa néanmoins l’indigent terminer, sans néanmoins prendre garde à préserver intact ses précieuses pupilles.
Reprenant sa place devant Hayato et tendant la tête en avant pour l’inciter à s’exercer à son tour. Il arborait dorénavant un sourire pleinement satisfait de jeune con, transparent de stupidité, de quoi alimenter très largement l’agressivité de son intendant. Contractant les mâchoires tout en présentant un faux sourire, l’archer fit faner son esquisse avant de se ruer sur sa victime. De sa main droite il vint englober de sa paume de visage de son adversaire, resserrant son étreinte tout juste suffisamment pour l’inquiéter. Paniqué, le jeune homme porta ses deux mains à son visage et essaya plus qu’il ne réussit de se dégager du piège. Quand finalement Hayato décida qu’il en avait pour son compte, il put constater qu’un Kunaï menaçait son estomac à découvert. Renouvelant son sourire à la fausseté inégalable, Hayato le gratifia d’un hochement de tête tout en déclarant.
"Tu veux peut-être réessayer ?"
Bizarrement, son binôme refusa cette fois-ci l’invitation.
Technique en apprentissage:
AIAN KURÔ 【GRIFFE DE FER】
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L'utilisateur saisit l'adversaire à la tête, la broyant entre ses mains et l'empêchant de respirer. Les dégâts sont faibles, mais cela fait paniquer la victime. Il est assez facile de se dégager, à moins que l'utilisateur n'ait une force et une taille très supérieures à celles de la cible.
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