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héritage rouge ○ ft. solo

Uzumaki Mitsuha
Uzumaki Mitsuha
Uzushio no Genin
Messages : 89
Date d'inscription : 07/09/2021

Fiche du Ninja
Grade & Rang: Genin - rang D
Ryos: 545
Expérience:
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héritage rouge ○ ft. solo Dim 5 Déc - 22:05
Uzumaki Mitsuha
Mitsuha aurait aimé qu’il pleuve ce jour-là.

Cela l’aurait aidé à justifier son retard, alors qu’elle trainait les pieds dans les quartiers d’un village qu’elle ne connaissait que trop bien aujourd’hui. Elle regardait, derrière ses mèches écarlates le monde avancer, rire, s’esclaffer alors que la petite fille semblait sur le point de se briser tant ses épaules étaient basses et qu’un air misérable avait remplacé ses traits. L’air marin si revigorant d’Uzushiogakure, le sel qui se mêlait à ses cheveux, les éclats de voix et la vie tout autour d’elle avaient toujours eu un effet positif sur l’âme de la petite flamboyante. Uzumaki Mitsuha, la petite rouquine qui hurlait à qui voulait bien l’entendre qu’elle serait un membre important du village. Uzumaki Mitsuha, dont le tempérament flamboyant n’avait rien à envier à ses cheveux. Uzumaki Mitsuha, une petite fille qui jouait aux ninjas. Ses sandales rappaient le sol à chaque pas, trainassant, retenant l’inévitable, ce qu’elle craignait le plus. Une bourrasque releva doucement ses cheveux libres de toute étreinte, lui faisant découvrir un ciel merveilleux … Ce ciel si doux, si chaleureux aux teintes si chaudes. Du rose de l’amour, à l’orange de la tendresse au rouge de la passion. Le ciel d’Uzushiogakure, dans toute sa beauté. Et au loin, l’astre solaire qui se couche, fuyant cette journée qui avait brisé l’ubris de la jeune Uzumaki. D’une main, presque hésitante, Mitsuha tendit la main vers cette lumière si étincelante, cette lumière qui avait pour habitude de se refléter dans ses cheveux, d’illuminer ses journées. Et vainement, elle ferma la main, tentant de capturer ce soleil pour garder sa chaleur, sa force. Mais elle le voyait bien, ses rayons brillaient encore de milles feux et si elle venait à ouvrir la main, Mitsuha n’avait pas réussi à capturer le soleil.

Elle qui avait des ambitions si grandes, si volumineuse qu’elle ignorait où se finirait son chemin. La petite Mitsuha qui serait prête à dévorer la lune et à capturer le soleil si elle le pouvait. Et pourtant elle n’était rien … Qu’un grain de sable. Qu’un petit genin qui n’avait pas réussi une mission de rang d et qui avait causé du tort à son village. Elle avait causé sa honte. Elle en était responsable : tout était sa faute. Et là, devant ce soleil qui s’inclinait silencieusement, humblement, Mitsuha retint un sanglot étouffé. Le premier qu’elle s’autorisait, enfin, avant de laisser une grosse larme enfantine couler sur ses joues encore rondes de l’enfance, puis une autre, reniflant bruyamment.

Uzumaki Mitsuha avait honte et avait échoué. Elle avait déçu ceux qui croyaient en elle. Elle s’était montrée indigne de ses propres échecs. Et alors qu’elle se repliait sur ses erreurs, sur son petit cœur brisé, sur ses rêves qu’elle pensait anéantis, Uzushiogakure continuait d’avancer, dans les rires. Le monde continuait de tourner même si elle se sentait au fond du trou devant sa vision immature du monde. Mitsuha n’était qu’un rouage dans une grande machine, un minuscule petit ressort et alors qu’elle sanglotait en ravalant ses larmes du mieux qu’elle pouvait, se frottant les joues, seule devant le soleil qui l’abandonnait, le monde continuait de tourner comme si rien ne s’était passé.

C’était ainsi que le monde était fait après tout. De milliers petits grains insignifiants. Et nombreux étaient ces grains qui souhaitaient capturer le soleil.

****

La nuit était tombée sur le village cachée des tourbillons et la petite rousse avançait, les paupières tombantes scrutant pourtant le ciel étoilé. Ces petites lumières scintillantes dans la nuit, offrant une carte à ses ancêtres alors qu’ils sillonnaient encore les mers à la recherche de terres où s’installer … Mitsuha réalisa qu’elle serait bien incapable de se repérer uniquement avec ces constellations dessinées par les grands voyageurs. Pourtant elle arrivait à se repérer dans ce si jeune village, connaissant les routes, les chemins par cœur jusqu’au cœur de son foyer. Serait-il chaud ? Pourrait-elle se cacher en son sein en priant pour que sa détresse disparaisse ? Ou serait-il aussi froid que l’isthme de gel ? La kunoichi glissa ses doigts sur les palissades de bois au fil de ses pas, prenant conscience de l’imperfection du bois sous sa pulpe. Des hommes et des femmes avaient créé ce village. Il était imparfait, en constance évolution. Ce village était à peine plus âgé qu’elle …

Petit à petit, elle vit sa maison. Elle vit son jardin, le gros chat qui se trainait d’un air satisfait sur l’herbe de ce dernier, peinant à cause de ses articulations qui se faisaient bien vieilles maintenant. La maison de Mitsuha n’était pas la plus grande ou la plus belle du domaine, bien au contraire. Elle était humble et bruyante. Elle était vivante, comme un être à part entière faisant partie de sa famille, témoin silencieux des années écoulées et des rêves des membres l’occupants. Elle se retrouva face à cette porte. Pour être tout à fait honnête, Mitsuha ignorait jusqu’à la matière de cette porte … Certes, sans aucun doute c’était du bois mais, de quel arbre ? L’un de l’île ? Exporté ? C’était un petit détail insignifiant qui pourtant montrait bien son inculture quant à sa propre patrie. Doucement elle ouvrit la porte, faisant coulisser cette dernière, comme elle l’avait tant de fois auparavant. Un geste mécanique mais qui aujourd’hui était devenue source de malaise.

« Je suis rentrée- »
« MITSUHA JE VAIS T’ATOMISER ! »

A peine la petite rousse eut le temps de rentrer qu’un jeune adulte lui bondissait dessus avant de la bloquer sous son bras et de frotter ses phalanges avec énergie contre le crâne de la petite qui poussa un cri et tenta de se débattre en reconnaissant son ainé. Elle lui frappa les hanches, lui donna des coups de pieds, mais rien à faire, le jounin semblait comme possédé alors qu’il continuait son cri tel un démon ancien.

« C’EST PAS POSSIBLE DE FOIRER UNE RANG D COMME CA ! »
« LACHE MOI GRAND COUILLON ! C’est pas comme si t’avais réussi toute tes missions toi » répliqua la petite en libérant enfin sa tête de la prise fraternelle avant de lever son majeur dans un geste disgracieux, faisant pulser certaines veines sur le front d’Ushiomaru.
« Espèce de sale petite »
« Assez ! »

Les deux Uzumaki tournèrent d’un même mouvement leur tête pour voir leur mère à l’entrée du couloir. Uzumaki Iori s’était toujours démarquée dans cette famille : petite, menue, aux longs cheveux libres et sauvages, qui encadraient pourtant si gracieusement son visage rond malgré les nombreuses années. Elle n’avait jamais été kunoichi, son intérêt était ailleurs … L’histoire, les traditions, les futures générations, le clan … Tout cela avait à ses yeux bien plus d’importance que n’importe lequel bandeau frontal qu’on pouvait lui tendre. Elle riait des sottises de ses enfants, parfois prenait leur partie et s’amusait de voir son époux se désespérer de l’impudence de ses progénitures. Elle avait rarement, si rarement, un ton plus haut que l’autre … Mais aujourd’hui, Mitsuha vit sa mère sous un autre jour. Iori était droite, les mains jointes et le regard distant, dur. Ses paupières tombaient sur ses pupilles alors qu’elle dévisageait ses deux grands enfants. Derrière Muramasa se tenait, silencieux, solennelle, les bras croisés. Ushiomaru pesta avant de s’écarter du chemin de Mitsuha, non sans lui lancer un regard de dédain. Son frère avait été beaucoup de choses avec elle, mais jamais dédaigneux. La petite rouquine avait l’impression que ses jambes allaient la lâcher tant elle avait l’impression d’être une étrangère.

« Mitsuha. » reprit sa mère avant de lui tourner le dos « Suis nous. »

Ses parents partirent dans le patio. Mitsuha regarda un instant son ainé qui déjà s’en allait, les mains dans les poches. La toute petite Uzumaki déglutit en retirant ses sandales. Elle posa son pied nu sur le tatami avant de suivre ce chemin si connu pour pénétrer dans le patio. Elle ouvrit doucement la porte qui avait été refermé et trouva face à elle ses parents, assied en seiza, leurs visages fermés. Les Uzumaki n’appréciaient guère cette position, bien trop inconfortable, bien trop stricte et bien souvent, les réunions se satisfaisaient d’assises beaucoup plus simple. Quand un Uzumaki usait de cette posture traditionnelle, c’était que le sujet était grave. Et le poids du regard de ses parents fit baisser celui de Mitsuha qui s’avança piteusement après avoir fermé la porte, avant de s’agenouiller devant eux, le dos légèrement courbé.

« Nous avons reçu un message du noble Intendant d’Uzushiogakure. » commença sa mère qui ne se mêlait généralement guère des affaires de ninjas. « Tu as échoué ta toute première mission de rang d alors que tu étais dans une équipe composée de quatre genin. Quelques bouteilles de rhum brisées. Mais ces bouteilles avaient un prix, que le village a payé. C’est un investissement du village qui a été gâché par des chamailleries d’enfants gâtés ! »

Le ton de sa mère commençait à monter, doucement mais surement, alors qu’une colère sombre commençait à gronder en elle. Mitsuha rentrait petit à petit sa tête dans son cou, tentant d’accuser le coût des mots qu’elle avait déjà entendu de la part de l’Intendant du village.

« C’était juste une erreur » tenta-t-elle vainement, la voix faible.
« Tu ne peux pas accepter de faire des erreurs, Mitsuha ! Tu es une kunoichi de Ushiogakure, tu es un membre du clan Uzumaki ! Tu hurles à qui veut l’entendre que tu seras la prochaine cheffe du clan, mais regarde toi ! »

Sa mère avait tapé le sol de sa main, faisant sursauter sa jeune enfant. Son père ferma lentement les yeux, validant silencieusement les propos de son épouse alors que cette dernière remettait avec agacement une mèche de cheveux écarlates derrières ses oreilles.

« Cette équipe et toi-même … vous êtes des enfants gâtés. Vous êtes nés dans le village, profitant de cette paix que nous avons créée et vous ne connaissez pas l’adversité. Vous avez été choyé, protégé, et entrainé par le village, par un ensemble de personnes qui ont vécu la guerre, les sacrifices, la mort, la faim, la soif … Vous êtes l’héritage d’années d’implications, de négociations, d’espoir et d’amour … Et vous jetez tout en l’air en agissant comme si le monde vous appartenait. Il n’en ait rien Mitsuha. Rien ne t’appartient ! Absolument rien. » fit-elle avant de se mettre debout, dominant sa fille ainée. « Tes rêves, tes espoirs, tes ambitions … tout est au village dont tu es la protectrice. Cette chamaillerie stupide … et si elle avait été durant une mission de rang B ou A ? Vous auriez laissé cette animosité exploser ? Vous seriez morts avant même d’avoir eu le temps d’appeler à l’aide. Vous n’auriez été que de la chaire à canon bon à servir au cochon ! »

Mitsuha baissa la tête, de plus en plus, jusqu’à poser son front sur le tatami, se mordant la lèvre inférieure pour retenir un sanglot alors qu’elle était frappée par les mots de sa mère qui pourtant avait toujours eu des gestes si doux, si consolateurs envers elle.

« Tu veux diriger, Mitsuha. Tu as fait en sorte que tout le clan le sache, tu es tolérée aux réunions du clan, aux réunions du conseil du village … » Iori serra doucement les poings, frustrée de la situation. « Le village a toujours validé ton ambition et toi, tu as agi comme si tout t’était dû. Tu as agi comme une petite fille et non comme une kunoichi … dans d’autres circonstance Mitsuha, ce n’est pas une lettre qu’on m’aurait envoyée mais ton cadavre ! »

L’inquiétude d’une mère face à l’absence de raison d’une fille. L’inquiétude de voir son avenir se briser en mille morceaux.

« Je suis désolée … je suis tellement désolée » murmura l’enfant.
« Tu dois grandir. Tu dois devenir plus mature. Un jour … un jour tu seras amené à ôter la vie, à devoir faire ce qui est juste pour le village. En acceptant ce bandeau, Mitsuha, tu as accepté de consacrer ta vie à ce village. Ce village que notre clan a construit. » doucement, la mère fit un pas, avançant lentement avant de se stopper à coté de sa fille. « Et tant que tu seras une enfant, tu es bannie de l’instruction des techniques du clan. Tu es bannie des réunions de clan. Tu es bannie des réunions du conseil. Tu devras travailler et accepter chaque punition que l’on te donnera jusqu’à ce que tu ais fait tes preuves. »

La petite créature à la chevelure rousse fut parcourue d’un tremblement en retenant un sanglot alors qu’elle acquiesçait lentement son exclusion de la vie du clan. Sa mère resta un instant debout, à coté d’elle, fixant le corps de cette petite fille qu’elle avait mis au monde avec peine et tristesse. Elle ouvrit la porte et s’en alla, doucement, boire pour oublier cette discussion, pour oublier le chagrin qui se ressentait dans le corps de son enfant, pour prier que jamais elle n’ait à un jour enterrer l’un de ces quatre magnifiques enfants et si les dieux le veulent, leur laisser une chance de fonder leurs propres familles loin des tragédies de la vie. Masamune soupira lourdement avant de se lever lui aussi et poser sa main sur la tête de son enfant.

« Tu es jeune, Mitsuha. Deviens meilleure avant qu’il ne soit trop tard. » fit-il simplement avant de retirer sa main. « Nous t’aimons. C’est pour cela que nous faisons cela. »

Mitsuha acquiesça simplement, lâchant enfin les sanglots qu’elle retenait alors que la porte se refermait sur elle.

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