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Yuk’exploration - Loi de Paschenu

Nozomo Yukio
Nozomo Yukio
Suna no Jonin
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Nozomo Yukio


Yuk'exploration


La loi de Paschenu.



Nouveau voyage, nouvelle galère ?

Soupirant amèrement des événements précédents, j’avais choisi de partir ailleurs… Mes responsabilités continuaient, même si sans doute je ne méritais pas aussi après mes conneries.

Bref… Cette fois, je m’éperonnais au sud de Suna, comme pour fuir le triste résultat de mon dernier voyage dans les confins des campements et des Kaigan. Une fois passé les portes de ma commune, j'avais pris la route du fleuve qui traversait, comme une cicatrice vertueuse, l'aride pays. Sur les bords de ce miracle, il y avait un port : Hiyona Soyen. Un cœur commercial ? Pas vraiment... Dans le territoire de Suna, le commerce ne passait pas par l'eau, mais par les voies des nomades.

Enfin, quand il y en avait...

Au-delà, comme un ermitage presque moqueur, la grande surface du temple du vent regardait, spectateur attentif, des mouvements du désert. J'avais eu la chance de visiter un coup, avec Kyou, pour une mission... Recruter les moines occupant le lieu, une partie de plaisir même si le doyen était un trou du cul vicieux. Les murs du monastère se présentaient à notre vue de bien loin : Fiers, beaux, … Un ravissement pour les yeux. Un domaine Nozomo sans la valeur martiale, perché sur une partie rocailleuse du territoire. Une citadelle plus qu'en temple, surplombant le monde qui lui était relié par un escalier assez large pour deux personnes, mais pas plus, et d'une longueur qui annonçait une ascension prenant à partie le cœur et les muscles.

Lors de mon trajet, je gardais en vue cet éperon comme une boussole... Je devais passer à côté et continuer, c'était sans doute la dernière construction civilisationnelle que j'allais rencontre !

Le désert occupait la majeure partie du pays. Sec, cruel et sans pitié, il ne faisait pas de cadeau. La plupart des natifs du pays du vent savaient s'y orienter et en connaissaient les dangers. Cependant, même une petite erreur pouvait être fatale dans cet environnement hostile. L’important était alors de regarder où l’on mettait les pieds, car il était imprévisible et recelait encore de nombreux secrets.

Mon dernier séjour dans les méandres inconnu du pays du vent nous avait conduits, moi accompagné de Hayato et Honoka, dans des régions plus vertes… Malheureusement, la cartographie n’était pas l’une de nos compétences et Honoka avait dû mobiliser ses talents de dessinatrice pour donner un semblant de carte. Des semaines que j’avais appréciées, même si c’était aussi le moment où j’avais pas mal souffert en termes de longueurs de marches, d'entrainements et de tension vis-à-vis de l’inconnu.

Nous n’avions croisé personne, pas un chat même.  Juste de vagues animaux et beaucoup d’eau. Cette partie du monde était secrète, discrète… Un paradis perdu dont nous avions profité pendant quelque temps. Si j'étais devenu l'explorateur attitré de Suna, c'était sans doute à cause de cet événement... Motivé également par ma soif d'aventure.

Alors me voici, marchant gentiment à l'opposé du Sekaï en imaginant quelques instants atteindre un nouvel El dorado où même, comble du fantasme, la mer ! "Si à l'est il y a la mer, on peut sans doute la rejoindre... Ou bien, il y a une région !"

Le sud allait-il être aussi fabuleux ?

Dans mon esprit, la Cote d'Omui recevait la mer et le pays du vent, à un point, également... Géographiquement, ce n'était pas déconnant, mais il fallait vérifier ! Les pieds bien enfoncés dans des bottes de sable, pourvu de mon sac et de ma fidèle tenue du désert, je m'étais élancé vers les bords inexplorés de notre monde...

Combien avant moi avaient fait le voyage ?

Dans l'horizon, au milieu des grandes plaines qui bordaient ma route, je voyais des simouns qui soulevaient de grandes quantités de sable créant ainsi de petites tornades opaque, jaunâtre... La cause ? Les grains agglomérés. Des menaces ? Pas vraiment... Si Hayato n'était pas la source de ces vents, je n'avais pas à m'inquiéter. Avec un sourire, donc, je m'amusai de ces phénomènes qui égaillait mon voyage. Le vide était devant moi et la platitude me permit de constater que... Eh bien... Devant moi il y avait encore de longues parcelles de rien.

"Trop bien."

Des dunes, bien entendu, mais je ne voyais pas un grand trésor ou une cité entière se cacher derrière elles... J'étais donc réduit à avancer en espérant. Quelques jours furent nécessaires, ainsi, pour atteindre une curiosité.

Une curiosité ? Pas vraiment... Un village. "AH." La dernière fois que j'avais atteint une localité isolée comme ça, cela avait mal fini. Un frisson me prit, résultat de la tension accumulé des derniers jours... "Encore des emmerdes, je le sens."

Pour autant, c'était sympa : J'allais pouvoir parler à des humains qui allaient me renseigner sur la région et ses débouchés... Peut-être même que je pourrais parler de Suna, s'ils ne connaissaient pas. "Je suis un émissaire, je ne dois pas l'oublier." Gentiment, je cachais mon tantô dans mon dos, compartimentant bien mes affaires pour ne pas laisser deviner sa présence alors que mon katana était présenté fièrement : Un voyageur sans arme ? Impossible, mais montrer une arme pouvait aider à dissimuler l'autre.

Au sommet d'une dune, je me laissais glisser paisiblement vers sa racine, pour avancer vers les premières tentes en levant les mains. À mon approche, déjà, quelques têtes se levèrent et certains hommes s'approchèrent en portant la main à leur arme... Des bâtons et, pour certains, une lame qui avait l'air peu solide. J'imaginais sans mal ce métal servir à sculpter des objets, pas tuer des gens, mais un tranchant restait un tranchant...

Un rien suffisait à mettre fin à une vie.

- Bonjour, je m'appelle Yukio Imin. Je suis un voyageur du nord du désert. Un sourire amical, les bras toujours levé dans une attitude inoffensive. Suite à ça, les autochtones se détendirent, mais gardèrent une distance avec moi, la main un peu moins proche de leur ceinture, mais quand même.
- Bonjour, voyageur. Quel bon vent t'amène ? Un patriarche bourru m'avait adressé la parole, du genre chef des ouvriers de la petite commune... Ou chef tout court ? Au nord, le patron avait été un vieux.
- Eh bien ! Je viens observer ces contrées... Sur mes cartes, j'ai trouvé peu d'informations sur cette partie du monde, je viens voir de mes yeux ce qu'on peut y trouver et... Je dois avouer qu'à part votre village, c'est assez plat et vide. Devant ma prestation, il rit, avant de me toiser un peu plus amicalement. Il devait aimer les gens actifs, rien que le voyage devait montrer ma motivation. Sa main proche de son arme se leva pour montrer une direction.
- Par là, on a quelques oasis, c'est là-bas qu'on récupère de l'eau et qu'on chasse des petits animaux... Sinon, il y a un autre village au sud-est : Des mineurs, ils vont dans les regs proches pour récupérer des matériaux et faire de la forge dans des trous sableux... On commerce un peu avec eux, surtout de la nourriture, de l'eau.
- Vous avez vu des Kaigan ? Il fallait que je demande, par curiosité et par peur de reproduire les mêmes erreurs.
- Des Kaigan ? Il avait l'air de ne pas connaitre cette tribu barbare. Un soulagement, à peine dissimulé...
- Des monstres, ils sévissent dans le nord du désert, autour de Suna notamment. Là, l'homme parut moins étonné, il connaissait le village, mais ne montra pas une quelconque affiliation : Ni à la peur, ni à la colère.

Il prenait l'information et, sans doute, la mettait dans un coin de sa tête... Le clan du sable avait peu de chance d'atteindre son petit lopin de terre.

- Bon, et, vous avez déjà vu la mer ? Aucune réponse, le monsieur ne devait même pas connaitre ce mot... "C'est bien ma veine." Me raclant la gorge, un peu gêné devant l'incompréhension, j'enchainais : Je... Ok. Vous avez pas, par hasard, de l'eau ? J'ai un peu soif et ma gourde commence à se vider à vue d'œil ! Un sourire, cela faisait une heure ou deux que j'étais à sec...

Un sourire un peu gêné et un geste vers un de ses camarades plus tard et j'avais ma gourde remplie, pas plus... L'eau était presque un cadeau dans le désert, c'était très généreux de déjà m'en donner.

Tranquillement, je repartis vers le second village... Espérant avoir plus de chance. Un jour de marche fut nécessaire, pour arriver à bon port... Le village de mineur était plus grand, mieux bâti également, avec des maisons en dur comme on pouvait le retrouver à Suna, sauf qu'il n'y avait pas de rue. C'était juste un terrain vague parsemé de logement. Un paysage curieux qui m'arracha un sourire, avant que je ne m'approche pour jouer le même cinéma avec les mains en l'air et l'air innocent.

J'expliquai ainsi ma situation : Voyageur, conseillé par la commune précédente pour chercher des informations. Bien entendu, je me doutais que tout le sujet de la mer n'allait pas arriver sur le tapis. C'était sans doute encore loin... "Dommage." À la question, néanmoins, des curiosités sur place, mon interlocuteur, un vieil homme, apparemment le doyen du patelin, me parla d'un curieux phénomène.

- Il y a un temple... À deux ou trois jours d'ici, parfois des jeunes vont voir, mais personne ne revient. Fronçant les sourcils, je me posais quelques questions, notamment sur des théories possibles autour de leur disparition.

Rien, ceux qui allaient les chercher disparaissaient ou rentraient bredouille : Pas de cadavre, pas de signe de lutte... Le vent et le sable avaient tout avalé. "Des Kaigan ?" Cette idée me vint en tête directement, mais le village aurait déjà eu des nouvelles... Cela faisait des années que ce temple était l'objet de ces disparitions. Un foyer de ces parasites ne restait pas inconnu autant de temps : Il y aurait eu des rapines, des enlèvements, du racket organisé...

Aujourd'hui, il était considéré comme maudit.

Les gens l'évitaient, prenaient d'autres routes et conseillaient à leurs enfants de ne pas s'approcher lors de leurs jeux dans le désert... Les mains dans les poches, j'écoutais le vieux disserter sur le village et son histoire, sans vraiment écouter. Le temple restait dans ma tête, c'était ma prochaine destination. Quelque chose troublait le désert et même si c'était trop loin pour être une menace pour Suna, mon devoir et ma curiosité voulait que j'aille jeter un œil.

C'était décidé.
Sphinx. Yukio 021

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Yuk'exploration


La loi de Paschenu.



Le temple était majestueux.

Du reg débouchait de courageuse falaise entre lesquelles serpentaient des vallons... Descendre, monter, tel avait été mon quotidien lors des deux derniers jours. Trois journées, c'était pour les faiblards. J'étais un juunin, endurant et fort. Mon sac sur mon épaule commençait quand même à m'irriter la peau et mes jambes me faisaient un peu mal, mais tout allait bien en définitive, car j'étais devant le bastion religieux : Il ne payait pas de mine, cisaillé dans la roche comme s'il avait toujours été là, presque timide. Néanmoins, la statue qui trônait devant l'entrée dessinait une gloire passée, comme si la civilisation qui avait précédé le nomadisme clairsemé avait voulu définir des points principaux : De passage, de commerce, de pouvoir ? Qui sait ?

Un homme encapuchonné, sans visage quand on regardait bien. Juste le néant des ténèbres dans le trou de pierre qui faisait son faciès. Les mains dans les manches, comme s'il cachait une quelconque arme ou un jutsu, je me méfiais un peu du personnage... S'il respirait, je n'allais pas rester proche de lui. La roche donnait l'impression qu'il était presque tangible, prêt à frapper dans sa robe usée par les intempéries et le sable.


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Derrière lui, donc, le gouffre béant du temple semblait intouchable car... Le gardien était là. Autour de l'entrée, des dessins sous forme de gravure décoraient comme racontaient l'histoire. L'histoire de qui ? De quoi ? Pour quels spectateurs ? Je ne me sentais pas concerné par cette transmission, comme si j'étais de trop.

"Je ne suis pas le public visé, pourtant, c'est moi qui suis là."

À quelques mètres de la statue, je discernai petit à petit plus de détails sur la façade... Le rapport métrique permettait à mes yeux de distinguer des défauts dans les floraisons artistiques, mais aussi, il fallait le dire, la beauté de l'ensemble : C'était beau à voir, moins à regarder. En m'approchant, la figure glorieuse paraissait grandir également et son regard, stérile, m'écrasait alors qu'il n'y avait littéralement pas d'yeux sur elle. J'étais un grand garçon, mais une légère tension me prit et...

Je fus rejeté en arrière. Un courant électrique, visible à peine une seconde, me percuta et je fus repoussé alors qu'une partie de mon torse fumé... La chaleur, un voltage violent qui avait échauffé mes vêtements et frappé mon corps. Sur le dos, comme une tortue, je me surprenais à grogner en me roulant pour évacuer la douleur et la colère qui me prenait.

"Putain ça fait mal !"

D'une main pressée, je déchirai mon haut pour ne plus que le tissu en fusion ne soit en contact avec ma peau... Au prix d'une brûlure féroce sur la paume. Prenant une grande respiration, je me relevais péniblement... Dans mon torse et mes membres résonnait encore cette attaque... Plutôt cette défense ? Je n'avais pas vu arriver le coup et l'angle d'impact signalait que c'était devant moi, pile sous mon nez. Réfléchissant quelques instants, j'en conclus certaines choses : Personne ne m'attaquait, ce qui aurait pu arriver vu que j'étais encore à terre, mais également que la surface de brûlure était large et pour cela, le courant devait être réparti équitablement sur... Sur quoi ?

En colère, je me relevais vivement pour saisir un shuriken : Lorgnant sur la surface, près de la statue, je l'envoyais pile en ligne droite et l'étoile shinobi fit son chemin avant d'être stoppé, carbonisé, par un nouveau coup de foudre qui, maintenant je le voyais, apparaissait mystérieusement dans des angles improbables.

C'était un bouclier, un mur électrique invisible qui défendais la position en interdisant l'accès.

- Tu étais donc dangereux. Déçu, mais pas forcément plus étonné que ça, je scrutai le vide face à moi pour essayer de constater si le courant était "visible" dans l'air. Un échec, la technique était invisible... Du beau travail.

Il fallait alors regarder les côtés, discerner la source de ce flux puissant : Un utilisateur de Raiton ne pouvait pas encourager une telle défense toute la journée, il y avait donc un domaine lié à l'élément électrique. Du fuinjutsu, sans doute... Dans mon esprit, c'était le seul moyen de répéter et amplifier un courant électrique à l'infini. Quelques pas sur le côté m'amenèrent vers les rochers qui bordaient la petite place, derrière la statue : Rien de particulier sur la pierre chauffée par le soleil et je ne voulais pas me risquer à mettre les mains, un seul coup de jus féroce suffisait.

Rien, juste l'évidence du sable qui corrodait la roche.

Le regard neutre, je revenais sur mes pas pour scruter toujours le néant venteux : Il fallait détruire ce champ de défense en balançant plus gros.

Les mains jointes, sentant la chaire brûlée de ma paume gauche contre son vis-à-vis, je multipliais les mudra pour proposer mon répertoire contre le bouclier :

KATON : GÔKAKYÛ, dont la puissance de destruction n'était pas contestable ; KATON : HIBASHIRI pour entourer la zone et dissiper la technique s'il y avait une faiblesse dans son intégrité.

Rien.

Rapidement, je passais au répertoire fuuton... Moins fort, mais élémentairement plus utile contre du Raiton. Un peu fatigué de la conjugaison des deux compétences précédentes, je projetai des flux venteux contre la barrière : FÛTON : REPPÛSHÔ ; FÛTON : KAMI OROSHI ; FÛTON : SHINKÛJIN. Cette dernière attaque eut la valeur de crépiter un instant contre la défense, pour enfin se dissiper... Durant ce bref moment, je vis la foudre dans son entièreté se concentrer autour du point d'impact. Il n'y en avait qu'un et le fuinjutsu eut bien vite fait d'absorber l'attaque... Mais après ça, le rempart paraissait plus faible, plus visible, puis il redevint totalement transparent.

"Oui, il y a un coup à jouer."

Un seul point d'entrée était vite contrecarré, il fallait une technique qui concentrait le fuuton dans plusieurs points... Et j'avais un plan.

Enfin, un début surtout.

Je pouvais produire des flux fuuton assez puissants, mais peu concentré... Pour preuve, la seule avancée avait été quand j'avais diffusé mon chakra autour d'une arme, créant un objet unique et puissant. Je devais agglomérer mes forces autour de quelques endroits, sur la barrière, pour la surcharger et passer ces capacités défensives évidentes...

"Au lieu d'un vent, il faut des... frappes ?"

C'était compliqué à imaginer, mais j'avais un semblant de théorie et la visualisation assez artistique de ce que je devais faire. L'enchainement de techniques m'avait fatigué et je m'assis un instant en essayant de mieux conceptualiser la chose : Plusieurs "objets" peut-être avec une forme pénétrante... Des lances ? Des shurikens fuuton ? Un petit moment, je restai là-dessus avant de conclure que je me prenais trop la tête. Le secret n'était pas la pénétration, perforante ou tranchante, mais la simple concentration. J'en étais certains.

Comme un utilisateur de taïjutsu, je devais faire un barrage de coups.


Cela passait d'abord par les signes incantatoires : Partir du Coq, signe affilié au vent, pour ensuite concentrer le flux... Quels signes pourraient être les plus efficaces ? Le Rat me semblait optimal, même s'il était bien trop précis. Peut-être le buffle ? Pour savoir, il fallait essayer.

D'un bras, je me relevais pour faire face à cette force électrique et incanter ce sort imaginaire : Coq et Rat, comme pour la paume de la bourrasque, je pressais mes paumes entre elles pour piéger l'air et le charger de chakra et, par extension d'une pression... Relâchant le tout, je pus concevoir que la technique était plus concentrée, mais cela n'eut aucun effet sur la défense adversaire. Le Rat était donc un échec ? Je recommençais avec le Buffle, plus versatile. Déjà, dans mes mains, je sentais la différence, car l'air pulsait, essayant de sortir... Ce n'était pas l'explosivité du Dragon, mais on sentait une force de compression exagérée.

Pour autant, sortit de sa cage, la technique n'obtint aucun résultat probant... Le champ résistait à cette attaque unique. Le barrage de coup n'était pas présent. Matériellement, mon geste créait un flux solitaire, je devais donc trouver un moyen pour en créer plusieurs... L'air aggloméré entre les mains n'était pas assez, il fallait voir autrement.

Les poumons, le souffle.

Un air soufflé pouvait être arrêté, relâché paisiblement en plusieurs fois... Il fallait juste de la maîtrise dans l'exécution. Transformer mon énergie dans mon corps, je savais le faire, notamment avec le katon et ce douloureux ninpo qu'avait été l'expulsion d'huile... Mais la réponse organique de limite haleter pour extirper plusieurs attaques, tout en gardant une pression constante et une puissance durable ? C'était autre chose que de la force brute.

Je m'essayais d'abord à compression l'air présent dans mes poumons, par les mêmes mudras, mais en accumulant l'énergie autre part que dans mes paumes : Les alvéoles pulmonaires. Chaque poumon renfermait des ramifications bronchiques qui débouchaient sur de minuscules sacs aériens, les alvéoles. Celles-ci étaient le siège des échanges gazeux, mais aussi en contact avec un vaste réseau de capillaires sanguins et les méridiens conduisant le chakra. C'était là le grand jeu : Jouer avec mon corps pour augmenter la puissance de mon souffle.

La sensation était désagréable, puisque je sentais sous l'effet de mon énergie, mes deux gros sacs à oxygène augmenter de taille sous la puissance de cet air : Il fallait vite cracher, ça oui. Très vite, je projetai cette attaque dans un flot unique, puisque je sentais que je risquai de grave lésion interne si je retenais le jus. Le flux déchira l'espace entre moi et la statue pour se déverser, inutile, contre la barrière... Mais la puissance fit crépiter le fuinjutsu élémentaire. Toussant devant la quantité astronomique que j'avais déversé, je pris un bon moment pour m'en remettre.

J'étais sur la bonne voie : La quantité de "ressource" était bien plus importante dans mon corps qu'entre mes deux jolies paumes. Il fallait juste mieux canaliser ce matériau pour en faire quelque chose de puissant ET de modelable.

Une bonne heure fut mobilisée pour juste la partie pulmonaire : Garder l'énergie dans mon corps, hors de mes méridiens, je voulais dire, et faire doucement, mais surement gonfler l'oxygène pour augmenter sa puissance et sa pression. Seul dans le désert, je risquai de ne pas m'en sortir si je faisais la moindre bêtise. Le vent était un élément qui se voulait difficile à maitriser, car changeant, traitre... On se brûlait avec le feu, mais l'air pouvait s'enfuir comme un rien. Plusieurs fois, je dûs vomir littéralement cette puissance accumulée, car j'avais vu trop gros, trop rapide, mais la finalité arrivait... Comme la nuit, avec le soleil qui baissait dans l'horizon.

J'allais passer la nuit dehors ?  

Il était plus sûr de ne pas me risquer dans les ruines en pleine nuit, ce qui avait créé cette barrière pouvait se cacher à l'intérieur... Un ninja compétent qui me donnait du fil à retordre. Un instant, en pensant à cela, j'eus peur car... Le fuinjutsu, je ne le comprenais guère. Jamais intéressé par les symboles, j'avais de grosses lacunes.

"On ne peut jamais tout savoir."


Finalement, je réussis à concevoir une tension permanente qui ne mettait pas en danger ma santé, ni mon corps... M'amusant à augmenter cette pression, comme en apnée, je fus surpris de la taille possible de mes poumons. Je n'avais jamais imaginé ou même pensé à la quantité d'air que j'avais en inspirant ou en expirant... C'était un réflexe humain, je faisais avec.

Il était le temps alors de la gestion de la sortie.

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La loi de Paschenu.



Les mains jointes, face à mon buste, je mettais en pratique cette habitude "chakratique" de concentrer et d'émettre : Maintenant que mes poumons étaient habitués à l'exercice risqué de pressuriser l'air, je devais éjecter la sauce sous une forme propice à déchirer cette barrière...

Un temps long fut pris pour régler quelques soucis, notamment de passer d'une pression confortable dans mes grands sacs à oxygènes à un flux aérien qui n'allait pas me déchirer les voies respiratoires lors de l'attaque... Ce genre de sécurité, il fallait les prendre sinon l'entrainement se muait vite en échec critique.

Dans mon dos, je sentais la chaleur peu à peu se faire plus douce... Nous approchions de la nuit et le temps en ne me faisait aucun cadeau. "Pourquoi est-ce que je serais l'ami du désert ?" Implacable, mon cadre me montrait que je prenais trop de temps, bloqué entre les voies de ce carrefour de l'Histoire. Je voulais entrer dans ces ruines antiques, où vivait une force sombre et malhonnête, mais une défense m'en empêchait... Me forçant à innover, à expérimenter, à créer. Le brun du sable et de la roche usée se muèrent en un orange presque pétant, le crépuscule frappait comme un poignard et je désespérais ainsi d'être battu, encore une fois, par un paramètre si régulier que le jour et la nuit.

Durant ces instants où la lune me rattrapais, j'avais sentis mon larynx se tendre et se détendre à chaque essai... Alors que l'épiglotte ne savait pas où donner de la tête avec cette masse énorme d'air que je déglutissais. Chaque expiration aidée par le ninjutsu était l'occasion de voir un peu de sable, devant moi, se déplacer sous le flux puissant de mon souffle alors que je ne cherchais pas vraiment à occasionner ce type de conséquence. À vrai dire, avec le rythme de la pratique, je ressentais une certaine irritation dans mes voies respiratoires... Comme si le puissant fuuton n'était pas adapté à un corps humain.

"Pas étonnant."

Tristement, je me demandais si ce type de puissance était vraiment bon pour nous... Chaque être humain possédait du chakra, en plus ou moins grande quantité. Un civil n'avait rien, ou presque rien, alors qu'un ninja au cours de sa vie travaillait cette ressource pour l'enrichir et accomplir toujours plus de prouesse. Le chakra était-il, à l'image d'un muscle, extensible et adaptable selon les besoins répété ? La réflexion sur la génétique me vint à l'esprit, mais je savais que Hayato avait un poil plus d'endurance dans les techniques que moi. Pourtant, nos âges étaient proches et je m'entrainais plus que lui. "Étrange, bien étrange..." Les hasards de la génétique, oui, le même qui faisait que j'étais de l'affinité Katon alors que lui Fuuton. La fraternité ne faisait aucun doute, sauf pour ça.

J'avais du retard à rattraper.

Pour autant, pousser toujours plus cette quête de puissance : Plus de chakra, plus de sorts, plus de force... Était-ce sain ? Pas vraiment, l'expérience avec Tadake m'avait montré que l'important était de ne pas devenir un destructeur... Le ninjutsu, la manipulation de notre énergie, correspondait à nos idéaux. "Je l'ai longtemps ignoré... Ou oublié."

Sans une autre pensée, je crachai ma première salve... Enfin, j'essayais.

Si un point d'impact n'était pas assez, je devais chercher à en créer plusieurs... La métaphore du barrage de coup était toujours d'actualité, mais comment par un souffle faire plusieurs attaques ? Là résidait la malice, je ne devais sans doute pas cracher en une fois, mais faire une expiration entrecoupée, comme un halètement. "Comme un chien." Ainsi, ce flux tendu pouvait être concentré sur plusieurs angles, si je visais bien, de plus cela créait plusieurs impacts consécutifs donc une force de percussion plus importante... Que du bon alors !

Ici, clairement, l'idée n'était pas de repousser comme la plupart de mes capacités venteuse, mais belle et bien de choquer et de blesser. Pour autant, avec la gorge irritée et le chakra qui était assez amoindries avec mes essais, je n'arrivais à pas grand-chose : Le flux fuuton traversait mes lèvres en forçant le passage, car une fois lâché il ne souffrait pas d'une quelconque résistance et surtout pas des pauvres dents et morceaux de chaires. La barrière, face à moi, me défiait comme si je n'allais jamais réussir... Telle une ombre, les ténèbres prenaient la place du soleil, projetant sur l'entrée du temple des formes inquiétantes. Ma silhouette, découpée par les derniers rayons, traversait, elle, le fuinjutsu... Si seulement mon corps le pouvait aussi. Le début de ma tête était quasiment au pied de la statue et il suffisait d'un pas pour que la pierre n'écrase la projection de mon crâne.

J'étais parti pour dormir encore dehors.

Avec la nuit tombante, l'entrée n'était plus si jolie... Elle était même promesse de terribles aventures que je ne voulais pas vivre maintenant, une bonne partie de la journée avait été passée à m'entrainer, j'étais chiffon carpette et il restait encore à monter un semblant de camp, mais pas aussi près du terrible sort. Me retournant, je fis quelques pas vers un vallon environnant pour trouver une cavité pour me protéger, si possible une qui n'avait pas un sort Raiton pour empêcher l'entrée. "Ce serait bien ma veine."

Un maigre feu, dissimulé derrière un rocher pour éviter des invités surprise, un lit de camp composé de bambou et de pailles et de suite je dormais après un maigre repas dispensé par la dernière commune visitée… Je pouvais dormir tout mon saoul, sauf que le soleil du lendemain me réveilla vite et mal. La chaleur revenait au galop pour me rappeler que j’étais dans un désert.

“Merde.”

Je me sentais revigoré en même temps qu'ankylosé par le sommeil... De quoi parfaire ma panoplie du bon lourd en râlant contre mon cadre et ses spécificités. Je voulais voyager, mais les conditions pour dormir j'en avais soupé pas mal durant mes mois de vagabondage dans le Sekaï...

En rangeant le tout, je soupirai devant la charge du travail qu'il me restait à faire et surtout l'éventualité où j'arrivais à détruire la barrière pour passer : La journée impliquait, peut-être, un grand combat, voire la mort.

"Qu'est-ce que je fous là ?"

Un homme prudent, comme Hayato, serait revenu avec quelques hommes, mais j'avais peur de ne chasser que des chimères... J'étais un explorateur, un fer de lance de Suna. Quelque chose dormait dans le désert et c'était à moi de le réveiller. "Un héros ? Non..." Ce fantasme, j'en avais soupé aussi. Revenant sur mes pas de la veille, je fis face de nouveau à cette statue et ce champ invisible de Raiton qui me bloquait la voie.

Il fallait cracher du vent, assez fort pour détruire tout cela.

De bon matin, ainsi, je composai de nouveau des signes incantatoires pour reproduire encore et encore la même danse : Charger mes poumons en chakra et ouvrir bien ma gorge pour laisser sortir le plus puissant flux possible, là arrivait la résistance, car ce flux, je devais le stopper à une fréquence rythmée. Une chanson, une mélodie du vent marqué par, parfois, quelques gargarismes dû à ce phénomène étranger qui sortait de mon corps... C'était même l'inverse de ce remède contre le mal de gorge puisqu'à chaque tentative, je sentais cette irritation caractéristique revenir.

Je savais cracher du feu, de l'huile et produire un chakra fuuton par la bouche, mais un vent fort me causait un état grippal ? Quelle blague !

Plusieurs fois, je sentis mon gosier s'ouvrir tout seul alors que je devais maintenant le flux en moi, mais la puissance, une fois n'est pas coutume, ne s'embêtait pas de mon avis... Un problème de contrôle, assurément.

Le soleil se levait dans l'horizon alors que j'arrivais de mieux en mieux à maintenir l'air sous pression dans ma gorge pour le dégager en cadence : Les émanations prenaient la forme de balles, floutant l'air de puissance et sans doute de chakra. Malheureusement, je n'étais pas assez rapide pour donner un vrai effet de masse à mon attaque... Noyer ce fuinjutsu sous un barrage fuuton demandait plus.

Pliant mon corps légèrement en deux, comme pour appuyer un peu plus sur ma cage thoracique, je reprenais les mouvements en faisant attention aux répercussions de ma nouvelle posture sur le volume d'air présent : Musculairement, cela ne changeait rien, mais au niveau du tuyau extraction de l'air l'accès était plus direct. Je m'imaginais ainsi former une belle courbe respiratoire au lieu d'un "L" un peu serré, même si en pratique cela ne devait pas être aussi vrai.

Autrement, je ne voyais pas comment faire pour réussir.

Aussitôt, la pression sur ma gorge fut moins violente, comme si l'oxygène boosté à l'énergie n'était plus obligé à taper sur mes parois respiratoires pour passer... Une avancée dans le confort et l'aisance qui me fit presque lâcher un soupir, s'il n'était pas prompte à faire des gros trous dans le sol dans la situation présente.

Ainsi, je fus presque courroucé de voir les progrès fulgurants avec cette position... L'air coulait comme de l'eau, dans mon corps, et il ne restait plus qu'à correctement maitriser le souffle entre-coupé, pour créer des impacts efficace. Une heure suivante fut prise pour cet exercice puisque la facilité de transfert de la ressource rendait la tâche de stopper ce flux plus compliqué... Tout s'agglomérait dans ma bouche et, une fois n'est pas coutume, je devais lâcher du lest sinon j'allais me retrouver avec des dents en moins ou des trous dans les joues.

La finalité ?

Un succès, qui paraissait même surprendre la barrière quand elle recommença à grésiller sous la force de l'impact... Continuant à lancer mon attaque, je faisais très attention à bien équilibrer le flux dans ma gorge et ma cavité buccale, pas question de devoir recommencer : Cette fois, c'était la bonne ! Chaque arrêt était l'occasion de relancer de plus belle, soufflant de toutes mes forces pour produire comme une balle : De taille modeste, mais d'une force de pénétration intense. Le bruit que faisait mon jutsu sur le champ de force montrait bien la puissance : "BAAAAM" ; "CRAAAAAC" et enfin un "BLIZZZZZ" de l'énergie adverse qui tentait de résister, colmater... Rester entier face à la menace.

Je n'avais jamais vu, durant ma presque journée de travail, le fuinjutsu dans un tel état d'occupation : Chaque point de rencontre était la chance de voir des éclairs se produire pour affronter le vent violent, mais déjà d'autres arrivaient pour faire le même travail de sape des forces. Je voulais occuper, oppresser... Épuiser cette terrible barrière qui me bloquait la route. Continuant, chargeant toujours plus la mule "chakratique".

Dans un nouveau "CRAAAAC" violent, tout s'arrêta et les derniers reliquats de mon attaque vinrent frapper la statue... J'avais détruit la barrière, je pouvais traverser. D'un saut, je me jetai de l'autre côté, au cas où je n'avais que désactivé temporairement la défense... Le temps de se recharger ? Qui sait ? Je pouvais passer. D'un œil curieux et joyeux je discernai les impacts de mes orbes sur la pierre... Pauvre victime d'un autre combat.

Tristement, l'homme de pierre ne me faisait plus si peur... J'avais répondu à l'un des dangers du temple, j'étais prêt pour le reste.

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Yuk'exploration


La loi de Paschenu.



Vraiment ?

La volée de shuriken, bien vivant et physique, me fit l'effet d'une douche froide... Mon espoir d'une exploration paisible s'évanouit avec le sifflement des projectiles. C'était dans la deuxième salle de ce temple bien étrange, presque propre et échappant aux émanations de la vie : Pas de déjection animale, pas de traces d'une présence humaine, quoi que... Le bouclier de Raiton faisait son job parfaitement, mais il ne fallait pas oublier que cette barrière servait sois à empêcher d'entrer, soit empêcher de sortir. Cette éventualité me fit frisonner, qu'est-ce qui pouvait se cacher ainsi dans ces antichambres ?

Des images de récits sur des Yokai me vinrent à l'esprit... Dans le désert, peu de chance de croiser des esprits frappeurs, mais il y avait quelque chose qui manquait et qui créait cruellement de la mort : L'eau. L'Akashita, un agent de malchance et de mal, et est principalement connu comme punisseur dans les conflits liés à l'eau. D'habitude, c'est autour des rizières, mais dans le désert la ressource aqueuse était bien plus précieuse et disputée.

Rapidement, je revoyais des illustrations : Un esprit mystérieux avec la forme d'un nuage sombre. Des griffes acérées et un visage bestial velu. Seule la forme de son faciès et de ses longues griffes bestiales sont connues. Le reste de son corps est perpétuellement caché à l'intérieur des nuages noirs et sombres dans lesquels il vit. C'était la caractéristique du nuage qui me fit raccrocher ce monstre au Raiton précédent...

Encore éclairé par la lumière de l'entrée, la première salle n'avait donc rien de bien frappant. Quelques piliers soutenant une voute volontaire, mais néanmoins, visiblement, bien âgée. Aucun mobilier, c'était presque le plus triste : Ce vide, autant dans la forme que dans le fond. On sentait l'âge dans les murs et la pierre froide, en tout cas pour celles non touchées par le soleil. Une légère mousse se formait sur les pans les moins touchés par la chaleur : La roche, froide et humide, pouvait accueillir un soupçon de vie.

Non, c'était bel et bien une entrée... Juste une salle pour accueillir les invités, montrer le faste de la bâtisse dans quelques inscriptions gravés et depuis longtemps effacés. Comme moi, la pierre était plutôt polie, notamment par le silence monastique dont je fis preuve : Autant pour ne pas signaler plus ma présence que nécessaire, mais aussi pour ne pas troubler un lieu si... pur. Sans la preuve d'une présence "chakratique" dans le coin, j'aurai même pu le trouver apaisant.

"Apaisant, mon cul."

Mon premier pas dans la salle d'après, plus sombre et sordide, fut accueillis par cette fameuse attaque de shinobi... Une arabesque dans le sable plus tard, j'avais reculé de ce pas précédemment franchis pour dégainer mon katana et attendre : Un bruit, un mouvement dans l'obscurité, une parole peut-être... Une menace ?

"Je ne suis pas à une menace prés..." Le fuinjutsu en était un, mais j'avais outrepassé cela. Dans ce vide noir, face à moi, je discernai de vagues grains qui déboulaient, paisible, montrant que quelqu'un se déplaçait. Rien du sûr, cependant. "Bon, pour le Yokaï on repassera."

La première chose à faire était de créer de la lumière : L'adversaire avait l'avantage des lieux, s'il créchait là, ainsi je devais éliminer cet avantage... Au moins en sachant où je mettais les pieds. D'un mudra rapide de ma main non armé, je lançai une petite boule de feu à partir de mon souffle. Rien de bien méchant pour qui se la prenait, c'était la nature lumineuse de l'attaque qui m'intéressait ici. Comme pour mes lèvres, la source franchit la grande ouverte qui séparait l'entrée de cette autre salle et m'apprit quelques choses : Bien plus de mousse, quelques couchages et petits meubles pour habiter et... Un visage.

Un vieux, assurément, qui recula pour m'empêcher de discerner mieux ses traits, mais aussi récupérer le manteau d'obscurité qui pouvait lui permettre de m'attaquer. Un homme, face à moi.

- Je m'appelle Yukio, on m'a parlé de disparus dans le temple, je suis venu voir. Une présentation bien diplomatique, pour quelqu'un qui venait de se prendre une volée de shuriken. Je ne veux pas me battre, j'étais juste curieux. Le fait d'avoir passé sa barrière, s'il en était la source, et mon jutsu Katon précédent pouvait lui signaler que j'étais un gros morceau... Mais s'il était bien l'inventeur de cette technique de défense, il en était un également.

Aucune réponse, naturellement.

Ma boule de feu flamboyante avait enflammé un petit pilier, se nourrissant de la mousse bien plus vivace... Le fin brasier projetait une lumière instable sur les lieux, donnant à cette salle un air bien plus macabre et dangereux. C'était dans ses ténèbres que mon opposant se dissimulait, prêt à frapper de nouveau. "Cette lumière ne suffit pas." Il me fallait une dose portative, comme une lampe... Mais je n'avais pas un récipient ou de quoi porter cette flamme, je devais encore utiliser le ninjutsu. Mobilisant un signe du Tigre rapide, je fis naitre au sommet de mes doigts une petite source de lumière, fruit d'un Katon léger. Renforçant l'effet avec plus de chakra, je me lançai dans l'obscurité pour vite repérer ma cible.

- Prêt ou pas, j'arrive !

Déboulant dans cette chambre, sûrement celle du vieux, je saisis vite la grandeur et la familiarité des lieux. Il avait aménagé le tout pour avoir un logement plutôt cosy, quoi qu'un peu froid... Autant par la température que par le caractère spartiate du mobilier. Je ne m'attendais pas à un lit deux places, mais le modeste tas de paille me choqua un peu. Bien entendu, bien loin de m'attarder sur ces détails, je cherchai des traces de mon hôte, histoire de pouvoir mieux lui parler et pas recevoir une attaque furtive.

- Vous avez tué ces gens ? Pas la peine de rester furtif, moi, j'étais une lumière dans les ténèbres à cet instant... Il devait me voir comme le nez au milieu de la figure. Qui êtes-vous ?

Comme réponse, enfin, un grésillement et la vision d'un arc électrique, légèrement lumineux, qui perça les ténèbres pour me frapper le bras... Celui qui émettait du chakra Katon. Une façon d'essayer de couper cette source de désagrément et me plonger dans les ténèbres, pour mieux me zigouiller. Serrant les dents, je conservai le flux dans ma main, mais ne réussit pas à occulter le grognement qui perça mes lèvres.

"Foutu Raiton." Une preuve de plus qu'il était le défenseur des lieux... Alors, il devait pouvoir faire également du fuinjutsu. "Et merde..."

Restant sur mes gardes, j'évitai de trop m'éparpiller : Un mauvais pas et je me retrouvais dans un piège. La garde de mon katana devant le visage, j'écoutai le moindre bruit et donc le moindre vibrement de l'air sous l'effet de l'électricité. Une chose était sûre, le Raiton n'était pas un élément silencieux.

Le vieux savait que je faisais du Katon, avait-il assisté à mes essais sur le fuuton ? Si non, j'avais un avantage là où je pouvais me douter d'une partie de ses capacités. En cas de nouvel arc, je ne devais pas bloquer, mais esquiver... Donc être plus rapide que le Raiton. Grand projet.

Justement, un nouvel angle amenant une nouvelle attaque : D'un pas de côté, je partais de la trajectoire, mais des shuriken m'attendaient au tournant. Le type était intelligent et expérimenté, il ne faisait jamais la même technique deux fois... Il innovait. De mon propre acier, je me protégeais de celui du vieux, ne pouvant tout arrêter je sentis néanmoins les coupures sur mes bras.

"Bon allez, on passe à l'attaque."

Il était temps, surtout, de montrer de quel bois je me chauffais ! Subir, ça allait un temps. Calculant vite les angles des deux attaques, je me ruais sur l'endroit où pouvait se trouver, théoriquement, mon opposant... Bien entendu, il n'y était plus, mais d'autres attaques m'indiquèrent la suite. Soit il voulait vite en finir, soit il avait peur... En tout cas, la précipitation était tout indiquée dans ses nouvelles salves que je rejetai d'un coup sac de ma lame.

Une petite poursuite se mit en marche : Moi suivant les points d'attaques, lui qui se barrait en profitant de la pénombre bientôt rompue par ma venue. D'un grand sourire, je profitai d'une nouvelle contre-attaque pour augmenter l'ampleur de ma lumière et... je le vis, rapidement passer entre deux piliers.

"Quel délice."

Changeant de cap, je chargeais sur le petit rat qui s'amusait dans le noir, maintenant découvert et vulnérable, enfin, c'est ce que je pensais... Le sabre au clair, je levais celui-ci dans un coup vertical qui devait l'atteindre durant sa course. Malheureusement, rien ne se passe comme prévu dans ma vie et un choc me rejeta en arrière.

Encore une fois, j'eus le temps de percevoir le grésillement et un fin éclair percer ma vision périphérique... Une barrière, sur lui. "Je le savais que j'allais me faire entuber quelque part." Le cul au sol, je me relevais vite en essayant de ne pas rester statique, histoire de ne pas subir une nouvelle attaque... Ainsi, le vieux était bien le joueur du fuinjutsu. Je m'en doutais, mais voilà qu'il confirmait tout.

- Je comprends mieux. Ricanant tout seul, en me calant derrière un pilier, je réfléchis à la marche à suivre... Je devais détruire son bouclier, mais il était mobile.

Je devais le surprendre.

- On peut résoudre ça de manière civilisée ? Je ne voulais pas vraiment vous couper en deux...
- Ce n'est pas vraiment l'impression que j'ai eu. Une voix calme, posée... Enfin il me répondait, mais il n'y avait nullement de l'humour dans sa voix. Le froid premier degré d'un type dérangé par un rigolo.

Soufflant, amusé, de ce premier contact musclé, je dérivai sur un côté du pilier pour m'élancer en ligne droite... Vers la source de cette voix. L'utilisation du fuuton allait me demander de rompre le flux katon qui me permettait de voir... Je devais donc faire le nécessaire pour continuer à pouvoir repérer ma cible. Lui-même se barrait à l'opposé, bien décidé à ne pas se faire attraper, mais je ne cherchais pas, actuellement, à lui mettre la main dessus.

Relativement au milieu de la pièce, je lâchai le chakra pour revenir dans ce manteau sombre qu'était la salle avant mon arrivée... Selon toute vraisemblance, le vieux ne pouvait pas voir dans le noir. "Peut-être que si." Prenant le risque, je formulai des mudras pour concentrer le chakra dans mes poumons... Pour cracher du feu.

J'allais enflammer une grande partie du lieu pour ne plus avoir la joie des ombres. Une boule de feu suprême, ajouté à quelques boules de feu flamboyante et le mobilier ainsi que la mousse devenaient combustible de ma stratégie. Dans la grande salle qui servait de logement pour l'homme, tout prenait une allure plus chaleureuse... Littéralement.

Les piliers, sur les flancs, soutenaient une voûte haute, qui pourtant n'écrasait en rien la scène... Bien au contraire. Tout se voulait profond, presque glorieux. Un sentiment de vide, si proche de moi il n'y avait pas quelques caisses et le coin dodo de mon hôte. Bien entendue, les flammes léchaient dangereusement son logis. Je m'en voulais un peu, mais c'était lui qui m'avait attaqué en premier.

- Pourquoi ? Le calme olympien se teintait d'une colère, froide et retorse.
- Répondez déjà à mes questions, au lieu de m'attaquer, je répondrais à pourquoi je crame votre maison ! J'étais le méchant de son histoire, l'envahisseur improbable et cruel qui venait mettre un coup de pied dans la fourmilière de sa vie...

En gros, je revivais mes années d'emmerdeur pour Suna... Mais j'exportais l'idée d'invasion au-delà de la zone d'influence du village. Bien entendu, il ne répondit pas et proposa une nouvelle tactique : M'attaquer pour se venger, profitant de la proximité qui déclenchait son fuinjutsu pour me menacer. C'était ce que j'attendais, d'un sourire entendu, je présentais ma lame devant moi avant de faire les mudras à une main : Coq et Buffle. Une grande bouffée d'oxygène et je lançais mes balles de vent sur ma cible qui, surpris par l'attaque, ne put reculer ou esquiver et se prit la concentration fuuton en pleine poire... Enfin...

Sa barrière prit la plus grande sauce, sans se briser.

"Raté ?" La puissance l'avait coupé dans sa dynamique, mais n'avait pas détruit le fuinjutsu... Il semblait donc que sa technique était plus forte que sa défense initiale, à l'entrée. Intéressant, mais surtout fâcheux pour moi qui comptais beaucoup sur la surprise pour frapper... Un pas en arrière, je reconsidérais mes options.

Sans pouvoir le toucher, le combat s'annonçait être plutôt à sens unique.

Un peu sonné, le vieux se releva pour continuer le combat, avec ce répit, je pus enfin mieux distinguer le bonhomme : Très bien conservé, il présentait une moustache épaisse et des cheveux blancs couplés à des sourcils fournis. Il avait tout du sexagénaire rutilant, mais son physique relevait d'un bon trentenaire trés trés en forme. Je ne voulais pas avoir affaire à lui au corps-à-corps, son corps criait fort : "TAIJUTSU."

Le vieux:

La seule option était donc d'avoir plus de puissance... Pour briser cette barrière et l'assommer assez pour lui mettre un coup de lame précis. "Comment faire ?" Le changement de mudra me paraissait superflu, il fallait alors augmenter la dose de chakra, mais surtout la marche à suivre... l'émission.

Alors quoi ? PLus de ressources ? Cracher plus ? Être plus rapide ? Pour passer le Raiton, il fallait être plus percutant et que le barrage de coup soit plus intense... Je devais, ainsi, relever le curseur plus haut. "Plus haut, toujours plus haut." Soupirant devant la tâche, surtout en danger probable de mort, je relevais ma garde pour protéger mon front.

- Tu es bien plus solide que tu en as l'air, l'ancien. Pourquoi les vieux étaient-ils tous aussi fort ? Tadake ; Sarada ; Lui...

Un nouvel assaut me fit presque sursauté, il était rapide... Il voulait à tout pris m'empêcher de former des signes. À son approche, je sentis l'air se tendre sous l'effet de l'activation de sa barrière. Sa silhouette semblait s'alourdir d'éclair et ceux-ci me frappèrent en même temps que son poing vint me cueillir dans le menton.

Je volai. Pour être honnête, c'était presque irréel.  

Le danger était réel, la douleur de mon dos contre le pilier me rappela que j'étais contre un véritable guerrier... Le fuinjutsu, le Raiton et sa forme physique le rendait très fort. Pour autant, il semblait manquer d'une vraie panoplie à longue distance. Quelques éclairs, rien de terrible. Ainsi, le vrai danger était au corps à corps.

Alors que je touchai à peine le sol, il fonça de nouveau sur ma position, prêt à me chopper une nouvelle fois... Sans réfléchir, je développais une nouvelle fois ma technique fuuton pour au moins le faire reculer. Cette fois beaucoup moins surpris, il esquiva, mais perdit de précieuses secondes où je pus me relever pour mieux me défendre.

Les minutes qui suivirent furent une course poursuite, mais cette fois, c'était moi la proie... La lumière ne m'avait provoqué que des ennuis, mais dans un coin de ma tête, j'échafaudais quelques théories pour mieux me battre.

J'allais devoir exercer plus de pression sur mes poumons, emmagasiner plus de force dans mon corps pour en relâcher plus... logiquement, cela allait devenir plus puissant. Le problème était dans les intermédiaires : Mes sacs à air allaient supporter ? Et ma gorge ? Je ne m'inquiétais pas pour mes réserves de chakra, je n'étais pas à ça prés, mais un corps avait ses limites... Dérapant derrière un pilier, après avoir fait le tour de la salle, j'entendis la pierre se briser dans mon dos. Au lieu de mes os, c'était le minéral qui avait pris.

"Et j'ai fait le malin, moi."

Un peu amusé, quand même, je sentais néanmoins mes cotes qui me disaient, bien gentiment, de me calmer sur les impacts contre la roche sculptée. Alors que je me jetais en avant, j'observais une rotation pour relancer une salve de balle en essayant d'agglomérer le plus d'air sous pression que possible, qu'importe les risques. La vitesse de la technique pouvait ainsi utiliser l'élasticité naturelle du corps, un léger écart dans la charge pouvait vite être résolu si c'était assez court... Si je chargeais trop longtemps, là oui il y aurait des dégâts.

Le souci fut ma gorge, la charge maximale n'était pas la même et cette force que je sentais, précieuse, fut très vite limité par les voies respiratoires étroites. Résultat ? De fines émissions, puissantes, mais trop peu efficace contre une barrière aussi résistante.

Il fallait innover, en pleine action... Ma spécialité ? Pas sûr.

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La loi de Paschenu.



"Putain."

Simple pensée, surligné par le fracas de mon corps contre la dalle froide... Bien entendu, je ne pouvais pas apprécier clairement le thermique de l'objet qui avait subi mon impact, car déjà la chaleur du coup se propageait dans mon corps. J'avais chaud et j'étais mal.

La technique ? Un échec, jusqu'ici, ni le temps ni la puissance de vraiment propager un effet suffisant pour déborder sa défense. Il courait sur moi et je fuyais, parfois il m'attrapait et je finissais sur un pilier, parfois contre un mur... Au choix du lieu. Je crois bien qu'il s'amusait avec moi, maintenant qu'il voyait que j'étais sans défense contre ton Raiton.

"Merde, oui, je suis sans défense."
Les dents crispées dans un sourire douloureux, je prenais cher tout en persistant sur ma voie... Fuir ? Oui, c'était une option. En fait, c'était sûrement la seule option plausible, avec une autre... La mort. Le fuuton recherché demandait une préparation, mais je n'avais clairement pas la latitude pour m'amuser à concentrer et émettre des balles de vent. Le peu que j'avais réussis à matérialiser n'était qu'une brise contre le fuinjutsu élémentaire.

J'étais faible.

Une main au sol, je prenais appui sur mon bras encore solide pour me relever... Pas abattu pour un sou, même si mes os criaient un peu. Où était la faille ? Il y en avait plusieurs, déjà l'expérience : J'innovais contre un type rompu aux affrontements et connaissant parfaitement sa technique, dans la chaleur de la lumière infernale je pouvais voir un peu mieux sa tanière. Son corps montrait également son caractère guerrier : Ma jeunesse était ma faiblesse, clairement.

Il y avait aussi que le fuuton n'était pas ma spécialité... Ce n'était même pas mon élément primaire, mais celui de mon frère. Étant très souvent en mission ensemble, nous avions l'habitude de mêler mon feu et son air... Sauf que j'avais délibérément choisis d'apprendre aussi le vent. J'avais toujours dit que c'était pour me débrouiller tout seul sans Hayato, sauf qu'inconsciemment ce n'était pas vrai... Je le savais, et sans doute lui aussi.

J'avais toujours envié le grand dadais : Plus grand, plus fort, plus intelligent... J'étais en arrière, il me fallait un truc à moi. Le katana n'était pas personnellement ma caractéristique principale, c'était la conséquence de la formation Nozomo... Formation qu'avait refusé mon aîné en se concentrant sur l'arc. S'il se mettait à l'art de la lame, il pouvait sans doute me rattraper très vite... Il avait la capacité pour. Non content de vouloir le rattraper, voir le dépasser, je voulais le faire sur un terrain qui m'était inconnu… Mais pas à lui. J'avais appris le fuuton pour devenir comme mon frère, autant par compétition que par envie de lui ressembler. Adopter son affinité primaire était une façon comme un autre de me rapprocher de lui, mais aussi pour avoir mon petit succès à moi. Il n'avait pas vraiment développé le ninjutsu, préférant des arts plus concrets tel que le nintaijutsu... Moi, je voulais être bon partout : Kenjutsu, ninjutsu Katon et maintenant le ninjutsu fuuton.

Sauf que dans des situations d'urgences, j'apprenais moins vite pour le vent... Il me faudrait des années de pratiques pour réussir là où il m’avait fallu des jours pour maîtriser une compétence Katon. Je n'avais pas le temps, j'étais... Perdu.

Vraiment ?

Utilisant le fourreau de mon katana pour m'aider à me relever, je regardais ma cible. Ce type était une bête, mais j'avais affronté déjà des types puissants... Nôka, pas exemple, il m'avait brisé quelques vertèbres, mais j'étais toujours vivant.

- D'accord, je suis clairement pas au niveau.
- Tu t'en rends compte que maintenant ? "L'enfoiré". Je fus tenté de rire, d'ailleurs je souris durement devant le chasseur qui se moquait de sa proie.
- Ouais, ahah, il m'en a fallu du temps... Mais j'ai pas perdu, pas encore. Une lueur de défi, résonnant dans les mots d'un ancien maitre du Katon.

"Tu n'es pas mort, pas encore."

De nouveau en garde, instable à cause de la douleur, je lorgnai sur mon opposant qui avait presque l'air ravi de sa vision : Il me rappelait presque Sarada, le Yotsuki qui avait combattu à mes côtés contre le Akuma durant mon voyage. C'était peut-être le Raiton qui me faisait penser à lui... Soufflant pour calmer mes pensées, j'essayai de faire mieux que de la pure provocation. Un petit gars qui ne s'avouait pas vaincu, c'était beau que quand il gagnait à la fin. Les traces des poings du papy dans la pierre signalaient qu'il n'allait pas se faire vaincre par la force de l'amitié ou la bonne foi.

- Je peux au moins avoir votre nom, vieil homme.
- Paschenu. Un nom simple, pas de clan... Peut-être ne voulait pas le communiquer ou bien il n'en avait pas. Il allait falloir lui demander plus tard.

Coupant ma réflexion, il se jeta en avant, toujours dans la perspective de jouer avec moi, un fin sourire, sous sa moustache, représentait cela... Moi, je clignais des yeux pour les maintenir bien ouvert. Avec sa vitesse, une inattention oculaire et c'était râpé.

Le secret était peut-être de ne pas reculer.

D'un mudra du coq distrait, le long de mon flanc, je concentrai le chakra fuuton sans pour autant le contracter dans mes poumons. Pliant légèrement les genoux, j'attendais qu'il arrive, bien décidé à subir le choc si nécessaire. Son poing, serré comme une massue, s'approcha à vive allure de mon visage : Il était content de mon revirement, même s'il montrait un visage plus dur, comme méfiant de ce que j'allais trouver comme saloperie. Les paupières bien ouvertes, j'entrepris de sauter avant l'impact et tout ce qu'il obtint fus le vide sous moi... Mais son fuinjutsu veillait à sa défense, et à son attaque. Un arc, venant de son système de sécurité, jaillit d'un vide "chakratique" pour me frapper sévèrement le torse. Serrant les dents, je fis un salto pour atterrir derrière lui qui, pris par sa vitesse, ne fut pas assez vif pour se retourner à temps.

Prévenant, je mobilisai le dernier mudra de ma technique pour agglomérer une tension suffisante et faire volte-face pour cracher des balles de vent, fruit d'une préparation en deux parties. L'énergie élémentaire, concentrée depuis un petit moment, avait correctement été accueillis dans mes poumons et la puissance était sans égal.

Pour preuve, le fuinjutsu vacilla devant les salves... Derrière, Paschenu paru prendre le coup de plein fouet vu que son dos se crispa.  Des éclairs, affrontant le vent, dans un duel titanesque où l'air se chargeait en énergie.

Seulement, ce n'était pas assez.

L'attaque finit sans briser le rempart, mais visiblement son sort était affaibli, le faisant un peu paniquer, car il se jeta une nouvelle fois sur moi... La tactique avait échoué et, un peu surpris, je le vis s'avancer rapidement, comme vexé d'avoir été ainsi piégé. "Le fuinjutsu est plus faible, je peux peut-être faire quelque chose." Trop lent pour faire des mudras, je pris la garde de mon katana à deux mains pour affronter la bête. Dans le sillage du vieil homme, des petits éclairs qui peinaient à suivre la source de leur vie.

Le temps pris du plomb dans l'aile, moi j'avais peur, car la fatigue me gagnait aussi vite que lui me fonçait dessus. Lui semblait gagner de la vitesse avec la proximité physique. Je me revoyais, contre l'ours, après avoir brisé un rocher de ma lame... Je devais faire pareil ?

De petite taille et trapu, sa fourrure abondante avait été de couleur sable où trainaient des flocons qui s’accrochaient. Dans ma mémoire, il possédait une bosse sur les épaules, une face légèrement bombée où s’exprimait un air innocent, presque apeuré, alors que ses longues griffes aux pattes avant disposaient de reliquat de mon sang et de ma chaire. Un animal, un gros morceau… Paschenu, les muscles visibles et la pilosité faciale abondante, me rappelait cette étrange rencontre qui avait marqué ma vie, et mon dos.

Inconsciemment, je me préparais au choc tout en concentrant mon chakra dans mes jambes. Le duel était un jeu de vitesse, il avait l'ascendant psychologique avec son approche, mais un jet brutal de ma part pouvait créer la friction.

C'était un coup appris au domaine Nozomo, l'emploie du chakra pour doper le corps et multiplier les possibilités de l'humain. Moins visible que les grandes boules de feu, mais avec une lame, c'était redoutable. La pratique et le développement des muscles par l'exercice amenaient certains des plus expérimentés à se passer totalement de chakra, tellement ils étaient devenus agiles et véloces. Avant la frappe de mon opposant, je fis un simple pas en avant qui, dopé par l'énergie, me fait sauter en avant : attendant cet effet, je baissais ma lame dans un coup vertical qui se voulait mortel...

Vraiment ?

Une image rémanente, deux Yukio dans le monde... Mais l'un fut traversé par la charge alors que l'autre se tenait dans le dos, une nouvelle fois, de l'hôte des lieux. Dans l'entrain, j'avais réussis à esquiver, mais avais-je pour autant eu cette saleté de combattant ? Faisant volte face, je tenais la garde de mon arme près de ma joue en menaçant de sa pointe le corps de l'inconscient qui attaquait frontalement un épéiste.

Le fuinjutsu, encore convalescent, n'avait pas réussis à me toucher, mais je sentais encore la chaleur de l'arc électrique si proche de mes cheveux... L'impact aurait été puissant et violent. Paschenu se tenait là, immobile, dos à moi. Il était un pilier dans cette pièce, droit comme un "i".

- Le raiton n'est pas sencé perdre contre des armes blanches. Il énonçait un fait, froidement.
- Il y a un début à tout. Sur la défensive, attendant un geste, je voulais voir sa réaction et surtout qu'il se retourne... Je voulais voir si je l'avais touché.

Un silence, monastique. Ma voix résonna doucement sur la pierre et l'obscurité, sans réponse de l'adversaire du jour. Lentement, il se retourna à demi, assez pour que je puisse voir une large striure heurter son buste musclé... Je l'avais touché, j'avais passé sa barrière. Un peu plus détendu face à cette victoire, j'assistai à son bras qui se levai pour transmettre un rapide, mais puissant, flux Raiton qui s'aggloméra au bout de ses doigts... Un orbe, parfait objet de sa vengeance, qu'il jeta sur moi.

Il avait encore des cadeaux.

Bien entendu, cette attaque directe, je réussis à l'esquiver... Mais mon pas de côté fut punis par son attaque directe qui me fracassa l'épaule. Choqué, décontenancé, je ne pus assister qu'impuissant à cette valse de mon corps, reculant uniquement d'une facette de ma posture avant d'être rattrapé par le bras puissant de Paschenu pour me tenir au corps-à-corps. Deux coups, des jabs rapides, visant mon torse et mon ventre avant de lever son coude pour écraser ses phalanges sur mon visage et me balancer sur place, au sol... Comme une balle, je rebondis, et après la surprise vint la douleur.

Ce n'était pas fini, non content de m'avoir frappé, il courut à ma suite pour m'attraper la cheville et me rejeter à l'opposé de ma zone d'atterrissage. Le katana, balloté, fut lâché sous les chocs répétés et je finis, de nouveau, contre un mur, mais sans arme.

J'avais presque gagné, presque.

Assis contre la pierre froide, je le voyais s'avancer paisiblement pour m'achever... Mon poignet droit me faisait mal, sans doute l'effet des impacts et de son rôle pionnier dans le choc contre le mur. Il trônait, relique sordide, dans mon dos, comme pour soutenir mes fesses d'un quelconque danger.  Sur le côté, je pris mon bras qui n'était pas bloqué par mon poids pour essayer de concentrer mon chakra. "Allez Yukio, allez Yukio..."

- Tu ne lâches jamais l'affaire toi... Prenant une grande inspiration, je consumais mes dernières forces pour une dernière attaque. Il se croyait vainqueur et son bouclier avait été désactivé, je n'avais pas sentis les chocs du fuinjutsu dans son escarmouche.

Tadake avait raison, depuis toujours, chercher en soi des ressources autres que le pur chakra... Cela faisait des miracles. Le désespoir de la situation et le danger, si proche, pour ma vie, fut un événement libérateur : J'allais mourir, alors autant faire mon baroud d'honneur. Le vent fusa de mes lèvres, partisans de mon désespoir, et devant moi le paysage devint flou... Une pression intense fusa contre le torse, quasiment ouvert, du belligérant. Une frappe rapide qui ne le surprit pas, pas vraiment.

Il était surtout étonné d'une telle puissance après des dommages pareils. À l'image de moi, à l'instant, son corps paru se désarticuler devant les coups : Ils étaient plus nombreux et tout son physique, quoique robuste, paru danser comme dans une mauvaise pièce de Kabuki.

Bras, hanche, jambe, l'autre bras...  Il recula, mais la technique n'était pas finie et je voulais à tout prix le faire tomber. Il résista, macabre juggernaut. Une frustration crispa mon dos, soucieux devant cette menace qui ne tombait pas…

"Crève, crève, crève..."
"Alors, c'est moi qui vais mourir ?"

La tuile.

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Nozomo Yukio
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Nozomo Yukio


Yuk'exploration


La loi de Paschenu.



Le vide.

La douleur, l'épuisement, la peur... Ce cocktail immonde qui m'avait conduit à dépasser ma limite. D'une place assise, j'avais viré sur le côté, comme un animal vulnérable. Ma vision, se teintant d'un noir visqueux, finit par se clore... Comme mes paupières. Je tombai, ainsi, dans un profond évanouissement.

Allais-je me réveiller ?

Sur mon épiderme, le peu de chaleur des flammes me rattachait à la réalité : Doucement, le froid pris une place plus importante. Le temps passé alors que je restais à demi conscient... Dans un rare instant de clarté, j'essayais de bouger, mais la douleur de mes membres me rappelait que je n'étais qu'une poupée de chiffon maintenant.

Brisée ?

La mort me faisait peur, un peu comme tout le monde : C'était la fin de tout, mais surtout la plus pure vérité de l'univers. Un jour ou l'autre, on allait tous se retrouver devant. On ne combattait pas la mort, en tout cas pas longtemps... On ne pouvait la berner. On était nue, désarmé, face à cette implacable adversaire. J'étais un guerrier, enfin, je pensais l'être, mais cette ennemie me fait trembler, bien plus que Nôka ou un autre.

- Je ne veux pas... mourir... Un murmure, soupçon de vie dans mon chaos. Réflexe surhumain dans ma situation. Je parlais, exprimant une pensée unique et tellement unique.

"Vivre, je voulais vivre." J'avais tant de choses à faire et cela finissait maintenant ? Comme un jeu trop court, j'étais frustré et le peu de clarté que j'exprimais était teintée de cette honnêteté sourde : Je regrettais tout ce que je n'avais pas fait.

- Ce n'est pas encore ton jour. La voix de mon adversaire, calme et posée, proche de moi et pourtant lointain... Mon cerveau devait se battre pour paramétrer correctement la distance entre lui et moi, il oscillait entre collé à mon oreille et au fond d'une vallée, vide.

Ouvrant un œil, curieux de la vérité de la chose, je pus constater qu'il était de l'autre côté de la pièce, entrain de ranger le bordel que nous avions créé. C'était chez lui, on s'était battu dans un équivalent de sa chambre, son salon, sa salle de bain... "Il se lave où ?" Bien vite, cette banalité disparue au profit d'une autre question : "Pourquoi je ne suis pas mort ?"

La vie me reprit, surtout cet esprit guerrier... Péniblement, j'essayais de reprendre pied, en commençant par la main plate qui se colla au sol pour faire appui lors de ma remontée, mais il fallait savoir une chose : Je n'étais pas en capacité de faire le moindre mouvement.

C'était trop tôt.

- Je ne ferais pas ça à ta place, je t'ai bien amoché... Un petit peu amusé, il énonçait une vérité vraie. Notre dernière escarmouche avait démontré sa puissance brute sur mon squelette fragile.
- Pourquoi... Je suis... en vie ? Le regard figé sur son dos, comme une proie curieuse et faible qui se demandait quand elle allait passer à la marmite. Bien entendu que ma question était légitime : Un combat finissait par un mort, or je ne l'étais pas et lui non plus.
- Pourquoi tu serais mort ? Je me suis battu pour te mettre au tapis, pas pour te tuer. "Ah." Alors, sa supériorité était encore plus évidente, s'il arrivait à me dominer sans montrer son vrai jeu. Devant cette évidence, je ne pus que ricaner : Modeste réaction à cette faiblesse inhérente à ma vie.

Dans un effort lent et douloureux, j'arrivais à me mettre sur le dos en prenant une petite distance avec le mur pour pleinement reposer mon dos blessé... Le plafond, rond et sombre, voyait ses abords découverts par les quelques flammes qui subsistaient, lançant une lumière révélatrice, presque insolente. C'était accueillant, cette obscurité.

- Vous allez... Faire quoi... De moi ?
- Te poser des questions, d'abord, sur comment tu as trouvé le temple et comment tu es rentré... J'ai ma petite idée, mais j'aimerais que tu valides mes hypothèses. Un faible sourire aux lèvres, je levai mon bras pour lui faire un signe du poignet dans un moulinet lent, espérant exprimer qu'il pouvait me questionner... Je n'étais pas en position de refuser.
- Village voisin... Petit voyage... Ninjutsu fuuton. Un gloussement sec accueillit ma réponse, il se doutait de ces réponses, clairement.
- Évidemment, le vent est supérieur à la foudre... Je pensais que la puissance de ma technique pouvait limiter ça, mais il semblerait que j'ai mal calculé les probabilités. Me faisant maintenant face, se rapprochant pour adopter une conversation plus intimiste, il s'assit proche de ma carcasse pour continuer. J'ai passé dix ans sans voir de ninja et tu me trouves, pourquoi ? Tu es qui ?

La question était pour mon nom ? Ou mon statut ? Dans le doute, je jouais la sincérité sur l'une des facettes... Avec notre combat, dire que j'étais un indépendant n'était pas le bon plan. Une petite recherche dans mes affaires allait révéler mon bandeau frontal et me griller sur place...

- Je suis un... juunin de Suna, je suis chargé... de l'exploration... Alors j'explore. La plus pure vérité, qu'il accueillit stoïquement.

Dire qu'on était du village du sable amenait deux types de réaction : La colère ou la peur, dans les yeux des voisins du désert. Lui, il prenait la chose comme un fait pur et n'énonçait aucun jugement. Sans doute, car je ne répondais pas vraiment à sa question... Dix ans que personne n'avait pu l'atteindre, autant dans son domaine que sur sa peau. Il voulait en savoir plus sur moi.

Non ?

Devant mon silence, il fronça les sourcils : Je l'avais vexé ? Il était frustré ?

- Oui, mais... Qui es-tu ? Tu peux faire du katon et du fuuton et ta maitrise du katana est très bonne. En vérité, j'étais un sujet d'étude intéressant pour lui : Je le rendais curieux.
- Je me suis... beaucoup entrainé.
- La nature du chakra est l'un des deux composants nécessaires pour créer ou modifier une technique, le second composant étant la forme de chakra. Tandis que la transformation de la nature change la nature de chakra, la transformation de la forme change la forme et le mouvement, ce qui altère ses capacités. En général, le chakra de chaque personne a une affinité pour l'une des cinq transformations naturelles de base. Cette affinité peut parfois être génétique ou tout au moins commune à une famille particulière. Il dissertait, oubliant presque ma présence. Les shinobi ont plus de facilité à apprendre, à créer et à contrôler les natures de chakra qui correspondent à leur affinité, mais même dans ce cas, cela peut prendre un certain nombre d'années. Les shinobi ne sont pas limités à leur affinité, il est en fait commun pour ceux au plus haut niveau de maîtriser au moins deux natures. Il posa enfin ses iris sur moi, toujours curieux. Tu es jeune, comment as tu fais ?
- Je... Me suis entrainé. Beaucoup de frustrations, il ne comprenait pas ou n'aimait pas ma réponse.
- Les populations du désert sont d'affinité fuuton, tu l'es aussi ?
- Non. Ma réponse, courte, indiquait ainsi que j'étais associé au feu.
- Intéressant. Une nouvelle fois, il perdit le fil de ma vue. Je suis d'affinité Raiton, mais tu as dominé ma technique avec un élément qui n'est pas initialement le tien. Une main sous le menton, il continua. Fondamentalement, si une technique élémentaire est opposée à une autre technique élémentaire du même niveau, mais d'une nature plus puissante, alors la technique avec la nature supérieure prévaudra. Cependant, une technique avec une nature plus faible peut dominer une technique avec un caractère plus fort si la première est d'un niveau supérieur. Tu as été aidé par l'avantage du vent sur la foudre ?

Il jugeait de ma valeur, comme on pesait un sac de grain...  C’était presque vexant, en fait. Il me fallait une aide extérieure pour réussir des trucs ?

- Je suis... Juste fort. Triste réflexion de la part d'un homme vaincu, mais cela sonnait bien dans ma bouche à cet instant... Ma fierté était inaltérable. Devant cette expression, il sourit gentiment.
- Je veux bien te croire. "Le con." Il m'a fallu des années avant d'apprendre à manipuler Raiton, aujourd'hui je peux mobiliser le chakra sans mudra, mais je suis vieux... Tu es loin de l'approfondissement, mais ta diversité est surprenante.

Le mudra était, sans grande surprise, important, mais pas obligatoire : Avec de l'entraînement, j'avais réussi à ne mobiliser qu'une seule main pour des sceaux parfaits et j'avais entendu parler de personnes qui se passaient totalement de mouvement pour faire des techniques... Devant moi, l'un de ses rares élus.

J'étais jaloux.
Il était intrigué.

- Je n'ai jamais réussis à faire autre chose... Alors, je me suis reposé sur le fuinjutsu et le travail du corps, mais également quelques rudiments de l'iroujutsu. Cherchant à voir si je le suivais, il me fixait un sourire aux lèvres... L'art des soins ? Il pouvait me soigner ? C'était mon tour de froncer les sourcils, le corps en miette, mais l'esprit encore un peu agile. Je peux te soigner, mais j'ai des conditions...
- Je suis... en position... pour refuser ? Secouant la tête, encore plus amusé, il exprima ainsi un "non".
- je veux voir encore cette technique qui a dominé mon champ de force... Ce n'est pas ton élément de naissance, pour autant tu lui as donné une puissance et une forme intéressante. Je suis très intéressé par le ninjutsu, je veux observer jusqu'où tu peux aller. Sans même attendre mon refus ou ma validation, il entreprit un signe incantatoire simple pour poser ensuite sa paume entourée d'une aura vert pâle sur mes bras et mon buste. Avec son approche, je vis des hématomes sur son membre et la jointure de ses épaules, en baissant les yeux, je pus percevoir d'autres coups sur son torse : Mon attaque venteuse l'avait durement touché, je n'étais pas le seul à avoir perdu des plumes.  

Il n'y avait que très peu de ninjas spécialisés dans le soin au sein du village, à part les Kusaribe qui étaient cloitrés dans leur domaine, et de toute manière les ninjas de Suna n'y allaient que s'ils étaient sérieusement blessés ou dans un état critique.

L'iroujutsu ne faisait pas disparaitre la douleur, surtout dans le processus de déplacement des os et leur réparation. Je sentais grouiller un chakra inconnu dans mon corps et je détestais ça. En redressant un peu ma nuque, je vis mon torse avoir des petits déplacements sous la peau : Il n'y avait pas que le chakra qui grouillait, les os faisaient leur vie. Enfin... Ils étaient guidés par une main extérieure, le type au-dessus de moi qui faisais des petits signes avec sa main.

"Tu veux finir tétraplégique avant tes trente ans ?"

Après Nôka, durant ma convalescence, Hayato m'avait dit ça. J'avais encore été sauvé par la médecine ninja, une chance, mais surtout un rappel à l'ordre depuis longtemps ignoré : Se battre créait des séquelles.

Une dizaine de minutes, dans le silence et le grésillement du chakra sur ma peau... Un pouvoir étrange qui remit en place ce qu'il fallait, je me sentais comme neuf, même si je savais que derrière cette magie se cachait une science exacte et beaucoup d'entrainements.

- Merci. Plus du tout de gène dans ma voix, comme si mes poumons n'étaient plus contrits par des os maladroits.

Pas de réponse de Paschenu, pas la peine en même temps : Se relevant, il recula pour me laisser le temps et l'espace pour me remettre.

- Je veux que tu affrontes mon Raiton, pas dans un duel, mais plutôt comme une confrontation... On sait tous les deux que tu as été vaincu, vois ça comme une punition. Tu pourras partir ensuite. Les dents serrées, je me relevais, rabaissé au titre de pantin contre quelques soins et la vie sauve... Une froide déclaration, comme si c'était déjà fait.
- Pourquoi vous ne vous êtes pas soigné ? Avec ses compétences, il pouvait tout à fait soigner ses vilains bleus causés par mon attaque. De plus, la grande plaie amenée par mon katana était négligemment pansé, comme accessoire alors que c'était une blessure sévère.
- J'ai pour principe de ne pas me soigner, surtout quand les blessures viennent de ma propre faiblesse ou incapacité à réagir : Sans mon bouclier, tu as réussis à me toucher... J'aurai dû prendre le temps de le relancer avant de repartir à l'attaque. Touchant légèrement les reliquats de notre combat, je vis son index trembloter par la douleur. J'apprends, même à mon âge.

"Quel fidèle bâtard."

Je comprenais son raisonnement et respectai son dévouement à son amélioration, même au prix d'une douleur qui semblait lancinante. Reculant, le vieil homme se mit en place : Il voulait faire le test maintenant, sans me laisser vraiment le temps de reprendre mon souffle... "J'ai assez dormi pour ça."

Suivant sa dynamique, je me mettais sur mes pieds pour joindre les paumes dans un mudra du coq. Face à ma posture, il leva juste son bras sans un signe... J'allais encore voir sa technique à l'œuvre. Comme en chœur, nos chakras se déclenchèrent : l'un dans un arc électrique, visible par qui avait des yeux, l'autre par une pratique plus intimiste, dans mes poumons. La foudre se rassembla dans un orbe, contre la paume de Paschenu. Attendant un geste de ma part, il garda cette charge au bout de son bras, comme on porte un sac de course... Prêt, alimentant mes sacs à oxygène d'une énergie intense, je crachai mon attaque, ce qui fut suivis de son jet.

Les deux émanations se choquèrent, un instant, je crus vaincre, car le fuuton gagnait, sur le papier, sur le Raiton, mais l'orbe passa lentement, gagnant du terrain sur mes balles... Un échec que je pus amortir par un pas de côté, pour esquiver le ninjutsu.  

- Encore.
- Encore.

Un mot, dit ensemble, comme mue par une volonté unique et coopérative. Nous allions confronter nos éléments, jusqu'au bout.

Jusqu'au bout, sur le papier, mais surtout pendant une heure entière.

Le salopard était fort... Il n'avait que peu mobilisé des techniques à distance pendant notre face à face, préférant le corps à corps, mais il se défendait carrément. Malgré la domination du vent sur la foudre, je perdais tout le temps : Trop faible, trop lent, ... Quelle était le problème ? Lassé ou excité, je ne savais trop devant la mine passive de Paschenu, il arrêta d'attendre mon attaque pour lancer, encore et encore, le même orbe.

C'était du tir au canard, à ce rythme.

Moi, j'esquivai... Essayant de placer mes balles, sans pour autant y arriver, stoppant ma concentration pour me baisser ou me jeter sur le côté. Une technique, ce n'était pas que de la puissance brute, c'était de la vitesse et de la précision. Il voulait voir mon vrai niveau dans ce qui ressemblait le plus à un combat réel : Il avait entraperçu ces possibilités lors de notre duel, mais il voulait en voir plus. Bien plus. Peut-être trop par rapport à mon vrai niveau ?

"Non."

Atteint dans ma fierté, je persistai sur la voie de la résistance active... Une fois, deux fois. Je gagnai en vitesse d'exécution, sans perdre en efficacité. Une chose intéressante, dans un combat réel. Mes balles devenaient plus grosses, sans pour autant devenir lente... Au contraire, elles étaient d'une vitesse croissante. En retour, cet enfoiré accéléra la cadence pour me forcer à me dépasser. On était plus du tout sur une logique scientifique ou de défi, c'était un entrainement pur et simple.

Le moindre contact avec ses ondes électriques pouvait me coûter cher. Pour marquer le coup, il prit même la peine de parler, gardant son bras tendue tout en continuant à me canarder.

- J'ai passé dix ans ici, à m'entrainer... Une manière de fuir, je n'avais plus goût à rien. Fuir quoi ? La vacuité de la vie ? Une menace extérieure ? Occupée à alimenter mes poumons, je ne pus lui demander. Certains venaient, pour examiner les lieux : Ils se faisaient griller sur place, trop faible pour encaisser... Ils se faisaient ensuite bouffer. Le désert est sévère. Voilà la réponse aux disparitions. Il n'était pas un tueur, juste un putain d'ermite. Je suis bien content de voir un peu d'action... Une nouvelle génération compétente et talentueuse.

J'avais subi des bribes d'enseignements et tâtonné dans le noir, seul, pour arriver à mon niveau. Beaucoup de ressentis, d'essai... Clairement pas du talent. J'avais appris ainsi tout mon panel de technique. Mon premier cours avait été le flux de chakra, trop tôt et dispensé par un haineux des arts mystiques.

Un orbe m'atteint à la jambe et je me jetais derrière un pilier pour reprendre mon souffle avant de repartir au combat : Le test n'était pas de me cacher, mais de continuer malgré tout. Clopinant, je restais encore plus sur mes gardes.

Le jeu n'était pas de l'atteindre, je devais vaincre son raiton... Donc le confronter, encore. Une nouvelle attaque approchant, je faisais face en tirant mes balles : J'avais fait un exploit, proche du coma, alors je devais recommencer... Me mettre en danger, ne plus fuir.

J'avais choisi de partir ailleurs… Mes responsabilités continuaient, même si sans doute je ne méritais pas aussi après mes conneries. Le sud de Suna, comme pour fuir le triste résultat de mon dernier voyage dans les confins des campements et des Kaigan. C'était ce que j'étais ? Un fuyard ?

"Non."

Une explosion, des arcs électriques qui disparaissaient dans le vide... Des forces fuuton qui passaient le barrage de Paschenu. Celui-ci, souriant, sortit de son immobilité pour esquiver le tout, mais trop lent il s'en prit une, de balle, dans l'épaule... Ajoutant un hématome à sa collection.

- Bien joué, tu es bien plus fort que moi à ton âge... L'air morne, je tombais à terre, de fatigue. Haletant, je le laissais louer ainsi ma jeunesse et mon "talent".
- Vous m'avez quand même déglingué...
- J'ai deux fois ton âge.

Vrai.

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