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Nicotine no jutsu [Vol. II]

Nozomo Hayato
Nozomo Hayato
Suna no Jonin
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Nicotine no jutsu [Vol. II] Dim 24 Oct - 5:19
Nozomo Hayato

Nicotine no jutsu [vol.2]

Une série de mudras et le petit sac vint se fondre dans un parchemin jusqu’à disparaître complètement. Bandeau, armes et tout autres objets pouvant rattacher le voyageur à ses origines désertiques . La raison de cet excès de prudence ? Une mauvaise première expérience auprès des civils. Comment pourtant en vouloir à la mère de famille de protéger ses enfants de pareil individus ? Impossible. D’autant plus lorsque la crainte était justifiée. Apres tout, dans un autre temps, un autre lieu. Le gentil shinobi aurait pu devenir le monstre ignoble qu’elle put entrevoir en lui. Seul séparait, des deux entités habitant le même corps, la signature d’un contrat. Un parchemin, une mission, une récompense et de l’homme, le guerrier de l’ombre, devenait faucheuse.

Hayato avait quitté le cœur lourd la charmante demeure. Les enfants comme la mère lui manqueraient…iI avait été si plaisant de se ressourcer à leurs côtés. Mais il était grand temps de reprendre la route. Ainsi dépouillé de tous ses attributs, il éviterait à l’avenir pareilles déconvenues. Fondant ses traits dans sa nouvelle identité, Humiya Imin, le vagabond errant en quête de réponses. Déjà plus d’un mois le séparait maintenant de sa déconfiture lors du tournois d’Amanogawa. Autant de jours, de nuits et d’heures durant lesquelles il rumina son échec. Son frère avait décidé de partir découvrir le monde et le village tournait au ralenti… le moment était donc idéal pour entamer une transformation. L’heure n’était plus aux mots, mais aux actes.

Durant son périple à travers le désert, en direction des terres du nord, notre héros s’était malheureusement égaré. Déviant de sa trajectoire initiale, il avait terminé bien loin à l’ouest de son objectif. Plusieurs jours de marche lui seraient encore nécessaire, mais qu’importait ! Cette fois, il ne chercherait pas d’excuse, son entrainement n’attendrait pas ! Il était de toute façon capable d’allier marche et apprentissage, il l’avait parfaitement compris durant son périple vers le sud en compagnie de Yukio et Honoka. D’autant que cette fois, réfléchir à de nouvelles techniques était une occasion rêvée de se changer les idées… quelques minutes durant lesquelles son manque cruel de nicotine pouvait lui paraître supportable. Quelle idée avait eu la ?! Comme si le simple fait de combattre sa flemme, sans son arc qui plus était, ne représentait pas un défie suffisant ! Il fallait en sus qu’il s’inflige un violent sevrage !

Un flash lui apparu alors qu’il pestait une énième fois contre sa propre stupidité. Un masque à l’apparence animale, peut être un Kami. Des mouvements amplis de grâce et pourtant dévastateurs. Un dos en miette, pour une défaite amer. Plus encore, l’échec cuisant d’une vengeance promise à son cadet. Cette idée martelait alors son crâne : Dans une mission, ils seraient mort tout deux.

Grouiiiiiik

Le petit hurlement retentit strident, de derrière les fourrés. Arpentant une petite route de forêt, le shinobi assista à l’envol d’oiseaux égaillés. Courageux et joyeux fuyards, qui par force vocalises signifièrent leurs craintes. Curieux, le jeune homme quitta le sentier pour s’enfoncer dans la futaie.

Grouiiiiiiiik

Le cri était aussi aigu que paniqué, mais n’entraînait en réponse, après le départ des oiseaux, que le lourd silence d’une forêt à l’arrêt. S’approchant  toujours plus de cette source sonore incongrue, Hayato discerna finalement l’auteur du joyeux vacarme. Pleurant à tue-tête et recroquevillé près d’un arbre, un marcassin aux rainures marrons, s’affolait seul et abandonné. Sa mère avait elle fait l’objet d’un succulent repas ? À la vu de l’intrus bipède, le petit être frêle redoubla d’appel à l’aide. Ruminant, criant , essayant désespérément – et sans espoir possible – de trouver refuge sous les racines enterrées.

Avec force douceur, accroupie et respirant calmement, main tendue en signe amical, le jeune intendant chercha à s’improviser maître des bêtes. Il ne pouvait pas laisser cette pauvre créature seule et sans défense ! Il pourrait l’aider à ce nourrir, veiller sur lui jusqu’à ce qu’il eut été suffisamment endurci. Peut être même finiraient ils par tisser quelques liens profonds et naîtrait alors une amitié indéfectible entre l’humain et le cochon ? Pourrait il vivre dans un désert ? La question traversa bel et bien son esprit, alors que pour l’heure, chaque pas provoquait une nouvelle avalanche de craintes sonores. Décidant de ne point y prêter attention, pour le propre bien de l’animal, Hayato avança,  jusqu’à parvenir au contact. Du bout de ses doigts, il effleura le groin du porcidé, permettant à l’affolé d’enregistrer l’odeur de l’étrange bipède. Tactique payante puisque celui-ci sembla alors se calmer et ne poussa bientôt plus que quelques grognement stridents.

Les sens d’un ninja faisait l’objet d’un entraînement quotidien. Sans être nécessairement surhumain, cette habitude d’exercice et une promiscuité régulière avec le danger. Encourageait les hommes de l’ombre à rester en toute circonstance, parfaitement attentif. Aussi, Hayato perçu parfaitement le bruissement de feuilles qui s’agita dans son dos. Tout comme il nota sans peine, les vibrations du sol qui l’accompagna. L’analyse fut faute, quasi automatiquement : un objet de corpulence moyenne , poids moyen, à quatre pattes, s’élançait de toute sa hargne sur l’intendant. Deux neurones suffirent à entraîner une révélation qui sembla distendre le temps.

Cinq secondes. Une maman en colère s’apprêtait à défendre vaillamment sa progéniture. Venant dans son dos, le champs des réactions du guerrier était limité, l’impact était imminent. Devant lui, le marcassin poursuivait naïvement l’étude de cette odeur nouvelle. Mais alors, que faire ? En un tour de main il lui aurait été possible de clouer au sol l’attaquante  la transperçant d’un kunaï bien placé. Du moins si les armes en question ne se trouvaient pas dans un parchemin … puis il ne pouvait décemment pas priver un enfant de sa mère ! Non.

Quatre secondes. Un coup bien placé alors ? Sans énergie futon pour renforcer son attaque, sinon il risquait bien de briser le crâne de l’animal. Quelle était résistance de la créature ? Ne risquait il pas de la blesser ? Une commotion ou même une hémorragie ? Merde… Non !

Trois secondes. La fuite alors ? Composer les madras d’une transposition, ce n’était pas le bois qui manquait dans les environs. Cependant… lancée comme elle l’était, ne risquait elle pas de point parvenir à freiner sa course ? Embrochant donc son propre enfant ? Non…

Deux seconde. N’avait-il donc ri d’autres que des compétences meurtrières ? Méritait-il finalement toute la méfiance des hommes comme des animaux ? Peut être pourrait il simplement accepter son sort ? Encaisser la charge au risque même d’y voir son dos déjà fragiliser céder pour de bon ? Qui pleurerait la mort de la faucheuse ?

Une seconde. Son frère, ses rares amis  son clan peut être… et son village. Non, il ne pouvait pas abandonner aussi bêtement. Cette attitude attentiste ! Cette manière de laisser les choses s’écouler sans lutter. C’était l’ancien Hayato qui parlait ! Pas le nouveau ! Le nouveau lui, trouverait la solution… il agirait, sans tuer la bête, sans menacer son dos et en protégeant le petit. Oui, c’était facile !

Impact. Quittant temporairement le sol avant de rouler sur quelques mètres, la créature couina de rage. Sous le bras du shinobi, le marcassin pleurait sa mère et se débattait pour la rejoindre. Tout en le reposant délicatement sur ses pattes, Hayato lui murmura.

"Désolé petit gars… t’inquiètes pas, ta mère n’a rien."

Et en effet, celle-ci se relevait déjà péniblement tout en balayant la zone d’un regard plein de reproche. Elle était prête à charger de nouveau contre son adversaire, mais celui-ci était subitement introuvable. Après s’être parfaitement assurée de l’absence du kidnapper, la truies sauvage renifla son enfant avant de le lécher abondamment. Dans le but de recouvrir définitivement l’odeur de l’indésirable. Sans autre blessure que sa dignité porcine, elle repartir vers la forêt, suivit de près par son rejeton.

Du haut de son arbre, Hayato assista à cette scène de retrouvaille. Dans un élan de lucidité, il avait basculé son corps, jambe droite tendue, tout en raclant le sol de son talon. Ni force, ni énergie..  un simple résultat mécanique qui balaya les pattes de la créature et la fit virevolter plus loin. De cette ingénieuse trouvaille, pareille à une cascade les idées déferlèrent dans l’esprit du jeune homme. Voilà bien une idée des plus intéressantes…



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Nicotine no jutsu vol.2

Les heures passaient aussi vite que les kilomètres. Les poumons comme libéré d’un poids, Hayato sentait son corps qui sous l’action de son entraînement quotidien commençait à se renforcer. Le soleil rayonnait, la forêt partageait sur son passage ses sons envoutants et le vent à la brise fraiche rafraichissait son visage. Une journée magnifique dans laquelle nous ne pouvions discerner le moindre nuage. Pourtant, marchant le long d’un sentier, Hayato affichait triste mine. Sa bouche était comme tordue de douleur et il se frottait l’épaule de sa main libre. Quelle drôle de péripétie avait-il bien pu rencontrer ? Pour le comprendre, nous devons revenir un peu en arrière. Il y a de cela… quinze minutes.

En ces temps immémoriaux, Hayato marchait le long d’un sentier, le soleil était… Bref. Il faisait beau et l’intendant sifflotait gaiement en observant les paysages. Puis tout à coup il s’arrêta net. D’un pas léger il s’approcha d’un grand arbre, sans doute un pin, qui dépassait de plusieurs mètres la cime de ses voisins. Le végétal devait être centenaire, son bois robuste se tenait là immobile et ancestrale observatrice de la forêt. Sous son tronc un terrier avait été creusé, mais ce n’était pas sur ce détail que le sunajin attardait son regard. Car oui, à quelques mètres du sol, entre les branchages épais, gisait là un nid. Curieux, Hayato essayait de deviner si celui-ci contenait des œufs, ou s’il n’était rien d’autre qu’une couche à l’abandon. Alerté par la présence d’un être étrange, la mère oiseau vint bien vite porter secours à ses petits encore encoquillés. Le volatile n’était pas bien grand, tout juste la taille d’une paume de main. Son plumage d’un bleu étincelant et son cou élancé paru bien exotique aux yeux de l’homme du désert. Jamais il n’avait croisé ce type d’animal en liberté. Il lui rappelait ses rares moments qu’il avait passés au marché de son village étant encore enfant. Parfois, des marchands venus d’au-delà du désert proposaient à la vente pareils spécimens. Leurs couleurs pouvaient être variées, du bleu au rouge en passant par un jaune criard.

À ce souvenir d’un temps ancien, Hayato sourit. Qu’il lui était bon de se rappeler ses moments simples. Enfin… Pas aussi bon qu’une bonne omelette. Reculant d’un pas, le junin afficha une mine désolée alors que son regard croisait celui de la mère affolait. Elle devait encore être jeune, elle pourrait refaire une série de petits œufs ronds et succulents non ? Sans plus de remords, il chargea épaule en avant, de toutes ses forces, confiant quant à sa réussite. Peut-être un peu trop d’ailleurs. Car au lieu de voir le bois craquer sous l’impact, celui-ci renvoya toute la puissance du coup directement dans l’épaule de la brute. La douleur était poignante et Hayato se retrouva bien bête, propulsé en arrière et retombant sur son postérieur. La victoire de la nature sur l’homme.

Cependant, l’homme était un shinobi. Pire, il était un sunajin. Autant vous dire qu’il n’allait pas renoncer à un repas gratuit ! Alors oui. Il aurait pu grimper à l’arbre me direz-vous. Mais n’y voyez pas là stupidité ! Pragmatique, le shinobi y voyait là l’occasion d’étrenner ses compétences. Un puissant coup d’épaule, en combat, ça devait forcément être utile ! Se relevant donc en commençant d’ores et déjà à malaxer son épaule endolorie. Il s’y reprit une seconde fois, en projetant un peu ses muscles de son chakra. La puissance en fut démultipliée, mais l’arbre centenaire narguait encore, les racines bien ancrées, le fier sunajin. En revanche, le nid lui, voyait ses fondations misent à mal et commençait à pencher dangereusement.

Reculant cette fois de deux pas, respirant profondément en essayant d’ignorer cette douleur qui se diffusait depuis son épaule. Hayato s’élança à la manière d’un forcené pour un ultime assaut. L’impact fit résonner le tronc qui sembla vibrer dans son absorption. Partant de sa base, ce qui n’était qu’un tremblement, devint une véritable danse à son sommet. Sans surprise aucune, le nid quitta sa branche suivit dans la foulée par la pauvre mère bleue qui piaillait de toutes ses forces. Habile, l’archer retint son butin avant que celui-ci ne touchât le sol. Victorieux, il découvrait enfin le résultat de ses efforts. Rien. Le nid était parfaitement vide, tout comme l’estomac du sunajin.

L’oiseau aperçu plus tôt, parti en piaillant de plus belle et Hayato après avoir jeté par-dessus lui l’amas de brindilles, reprit la route vers le temple.


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Nicotine no jutsu vol.2

Le temple ne devait plus être très loin. Hayato le devinait grâce au climat qui se refroidissait progressivement. Ne voyez pas là ni glace ni neige cependant, en bon sunajin, il pouvait commencer à frissonner dès que la température tombait en dessous de dix degrés. Faisant bonne fortune bon cœur et en résultat à sa chasse infructueuse, il s’était résolu à se reposer une nuit au moins dans un petit village. La population suivait son passage en échangeant des regards parfois inquiets, parfois surpris. Il fallait bien avouer que l’accoutrement du garçon était pour le moins… original. Doublé à la saleté qui l’avait recouvert, il devait avoir tout du vagabond sans le sou. Aussi ne fut-il pas surpris quand le tenancier de l’échoppe le gratifia d’une mimique dégoutait. Il s’apprêtait peut-être même à congédier le manant, mais le prenant de vitesse, Hayato avait tout de suite posé une pièce d’or sur le comptoir.

"Combien pour une chambre, un bain et un repas ?"

Flairant la bonne affaire, le patron ne se laissa pas démonter.

"Avec le double, on pourrait s’arranger."

Sortant une deuxième pièce de son sac, Hayato se fit escorter jusque dans sa chambre. Petite, elle ne disposait que d’un futon et d’une table basse. Pas même de malle où ranger ses affaires. Le luxe n’existait pas à la campagne, sans doute. Abandonnant son sac, il retourna à la réception afin de réclamer le bain promit. Celui-ci s’avéra être une bassine remplit à moitié et dont l’eau était tout juste chauffée. Il n’eut même pas à poser la question et avait compris seul qu’il serait contraint d’utiliser la même eau pour décrasser un peu ses vêtements. Sans se plaindre pour autant, le sunajin se récura du mieux qu’il le put, il ne pouvait décemment pas arriver dans un temple en sentant le bouc.

Propre comme un sou neuf, plus ou moins, il s’en allait quémander son repas quand il discerna des bruits étranges provenant de sa chambre. Le shinobi ne se cachait jamais bien loin derrière l’homme, alors se plaquant contre le mur, il s’y rendit à pas de loup. À en juger le bruissement de tissus, quelqu’un fouillait ses affaires. D’un œil il observa à travers l’embouchure de la porte à demi close. Un enfant ? Peut-être dix ans, douze tout au plus. Sa tignasse noire présentait plus d’épis que de mèches et ses yeux espiègles parcouraient les affaires du shinobi avec avidité. Malheureusement pour lui, Hayato avait appris de ses erreurs et avait fourré son attirail dans un parchemin. Parchemin qu’il tenait d’ailleurs entre ses mains. Ouvrant lentement la porte du revers de sa main, Hayato vint lentement s’approcher du gamin. Celui-ci sursauta alors qu’un colosse s’emparait de son trésor. Poussant un cri inhumain, il partit à toutes jambes sans un regard en arrière. Adoucis par la ressemblance frappante entre le bambin et son propre frère, Hayato le laissa s’échapper. Du moins, tel avait été son projet initial. Cependant, le bougre n’était pas parti les mains vides ! Il avait fait siens un petit couteau rétractable de voyage qu’Hayato avait taillé pour remplacer ses kunaïs. Repensant aux heures de tailles que lui avait demandé la création d’une lame tout juste suffisamment affutée pour ciseler une viande, il emboita le pas au fuyard en pestant vulgairement.

"Reviens ici sale môme !"

Visiblement le voleur n’en était pas à son coup d’essai. S’il n’était bien évidemment pas suffisamment rapide pour semer le shinobi, il parvenait sans mal à se frayer un chemin entre les petites habitations, coupant par les ruelles, passant sous ou sur tout obstacle. Voyant l’écart avec son poursuivant s’amenuir et en désespoir de cause, il avait finalement relâché le couteau sans s’arrêter de courir. Hayato était étonnamment remonté. Était-ce là le résultat de sa disette improvisée ? Toujours était-il qu’il ne voulait visiblement pas laisser le criminel en herbe impuni. Celui-ci était parvenu au bord du village et se jetait à corps perdu derrière un buisson. Aussi, presque sans arrêter sa course, Hayato mit un coup de pied dans son couteau qui le fit quitter le sol et s’envoler, dans le même temps et avec une élasticité étonnante, il vint porter un second coup sur l’objet qui le propulsa en avant. Quelque seconde plus tard un "Aïe" tout de pleur, retentis depuis les feuillages.

Sautant par-dessus, l’intendant découvrit que le gamin était à terre, massant son crâne. Le coup avait sans doute dû être douloureux, plus qu’Hayato ne l’avait escompté. Cachant son inquiétude, il récupéra le couteau replié, gratifia le fieffé voleur d’un regard assassin, puis repartit sans un mot de plus. On ne l’y reprendrait plus, la leçon avait sans doute était suffisante.

Retrouvant le confort relatif de sa chambre, Hayato put profiter d’un repas. De la viande séchée et quelques légumes, rien de bien festif, mais suffisant pour remplir son estomac. Le petit tour qu’il avait joué avec son couteau demeurait intéressant et quand il fut enfin arrivé à bout de ses obligations vitales. Il ressorti et s’exerça à l’aide de son sac de voyage. Un premier coup de pied sauté devait déstabiliser l’adversaire, alors que le second plus puissant, venait le propulser en arrière ou en l’air. Voilà qui représentait une autre manière de faire quitter le sol à son adversaire… Mais que faire une fois celui-ci dans les airs ? La question restait pour l’heure en suspens, alors qu’Hayato regagnait sa chambre pour un repos bien mérité.




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Notre aventurier en herbe ne devait plus se trouver qu’à quelques encablures du temple. Pourtant celui-ci ne renonça pas à continuer son entraînement tout en progressant. Il fallait bien occuper les longues heures de marche après tout ! Contempler le paysage et étudier la faune et la flore pouvaient certes l’occuper une partie de la journée, mais il devait bien reconnaître que l’ennui commençait à l’étreindre. Pour autant, un tel afflux de temps libre était une réelle aubaine pour l’esprit agile d’Hayato. Voilà déjà des jours qu’il cogitait sur la possibilité d’un enchainement. Jusqu’ici ses mouvements basiques avaient tous eux pour objectif de déstabiliser son adversaire, il était temps de mettre en place un mouvement qui profiterait de cet avantage.

Il avait alors imaginé la chose suivante : D’abord un coup bas, visant les jambes, ensuite un coup dans le torse pour faire quitter le sol à son adversaire, prenant son envol il assénerait alors un coup de pied sauté, pour conclure, un coup de talon viendrait planter l’adversaire dans le décor. Tout était parfait, magnifique, magistral, dévastateur ! Restait cependant à mettre l’idée en œuvre et le fait était que son sac ne représentait qu’un maigre mannequin d’entrainement. D’autant plus que ses tentatives antérieures avaient manqué d’arracher son tissu. Alors il dut se résoudre à exercer son art à chaque fois qu’il croisait un objet adéquat.

L’idée lui vint en voyant un arbre mort gisant sur le bas-côté du sentier. Il n’avait rencontré aucune difficulté à faire s’envoler le tronc. Malheureusement, le puissant coup de pied sauté qu’il asséna sur le bois mort, fit voler celui-ci en éclats le perturbant dans son enchaînement et le faisant s’écraser lourdement à même le sol. Un peu plus loin, ce fut un rocher de taille convenable qui fut l’objet de sa fureur. Cette fois-ci, plus résistant, celui-ci résista à la charge mais la lourdeur de l’objet le fit retomber bien plus rapidement et Hayato peina à le faire s’envoler. En sus, le coup de talon, par une erreur d’appréciation des distances, s’était transformé en un coup de tibia. La roche, irrégulière dans son érosion, avait coupé le ninja et son os demeurait maintenant apparent. La douleur l’avait contraint à stopper pour quelques heures sa marche, le temps pour lui de s’administrer les premiers soins. Une bande de tissue fermement enroulée autour de la jambe, il avait repris sa route.

Il se maudit bien sûr d’échouer aussi bêtement face à un enchainement si simple. Sans doute la fatigue du voyage avait rendu un peu trop pressant le sunajin. Il avait fait preuve de suffisance en imaginant pouvoir faire aisément sien cet enchainement. Une erreur inhabituelle pour l’éternel cérébral, qui d’ordinaire prévoyait avec prudence chacun de ses essais. Il devait retourner aux basiques. Repenser calmement, visualiser et préparer avec une plus grande rigueur son approche. Certes, tout ceci était bien joli. Mais il devait aussi mettre la main sur un nouvel objet à massacrer…


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Assis au bord d’un cours d’eau, Hayato se tenait en posture méditative. Pas un geste ne perturbait le décor si ce n’était sa respiration calme et apaisée. À quelques centimètres de lui gisaient les braises encore fumantes d’un feu de camp. Le shinobi s’était installé dans un petit coin de terre et en avait profité pour pêcher un peu. La viande, bien qu’un peu fade, s’était avérée salvatrice. Sa blessure au tibia continuait à le lacérer, bien que l’épaisse croute qui s’était formée sous son bandage de fortune, annonçait une guérison prochaine. Il avait dû renoncer à contrecœur à poursuivre plus avant son entrainement, au risque de voir sa blessure bénigne s’aggraver. Pour compenser, il avait donc pris de son temps libre pour prévisualiser son enchaînement.

Ses quelques essais passés avaient été fort instructifs. Chaque élément devait être parfaitement calibré pour ne pas rendre le suivant impossible. Faire s’envoler la cible trop haute, l’empêcherait de poursuivre l’assaut. Trop bas, rendrait hasardeux son dernier coup. Connaître la masse supposée de la cible était donc nécessaire et il devait répondre à celle-ci par une quantité plus ou moins importante de chakra. Un autre problème se présentait à lui. Si le coup de talon permettait de choisir le point d’impact, il était rendu fort complexe. En l’air et malgré toute la vélocité dont pouvait faire preuve le sunajin, enchainer un coup de pied qui abaisserait sa jambe, avec un coup de talon devant nécessairement venir du haut, était chose quasi impossible. Sa cible avait largement le temps de retomber et par conséquent Hayato se contentait dans les faits à assener de manière hasardeuse un coup de sa jambe.

Visualisant encore et encore la scène, il en était arrivé à une conclusion. Peut-être pouvait-il trouver un moyen de plier la contrainte de la gravité à son avantage. Confiant, l’homme sortit de son état de transe faisant par la même occasion s’envoler comme une nuée d’insectes, les oiseaux qui se repaissaient de ses restes. Se levant, il approcha de la souche d’arbre qu’il avait récolté en route. Autant par surplus évident de temps que par souci de réalisme, Hayato s’était amusé à graver de son couteau un visage humanoïde sur le bout de bois. Un peu espiègle, il s’était pour l’occasion inspiré des traits d’une de ses connaissances. Un sourire étrangement étiré, une cicatrice sur la joue et un regard malsain, les contours d’un chapeau avait été ajouté en hâte. Le Kirai de bois allait subir le courroux de l’intendant.

Une dernière prise d’inspiration et le shinobi s’élança. Raclant la terre de son pied, il fit voleter de quelques centimètres le visage impassible. Profitant de l’axe, il relava la jambe pour faire prendre son envol à la cible. Tapis à terre, tel un félin prêt à bondir sur sa proie, il s’élança à sa poursuite, jambe tendue en avant. Le coup puissant menaçait de faire voler en éclat la souche et se fut à cet instant qu’Hayato mit le fruit de sa réflexion en pratique. Ce servant de ses bras il parvint à trouver dans la résistance de l’air, un appui suffisant pour entamer une pirouette avant. La jambe toujours tendue, son talon vint percuter le bout de bois qui éclata en partit au vol. Les restes brisés vinrent s’enfoncer de quelques centimètres dans la terre meuble. Retrouvant ses appuis, le sunajin contemplait le résultat de son enchaînement. Du visage recomposé d’un Kirai imaginaire, ne demeurait plus que les esquisses de son sourire tordu.

Il pouvait certes être fier, mais ses mouvements étaient encore un peu hésitants et il lui faudrait réitérer avec un corps humain pour cible. Comment cependant trouver pareil mannequin en plein milieu d’une forêt ? L’idée d’abattre son courroux sur un animal de passage traversa bel et bien son esprit, mais il reconnaissait aussi avoir peut-être déjà bien trop fait peser sa menace sur les êtres innocents qui peuplaient joyeusement les bois. Avec un soupir, qui mêlait satisfaction et tristesse. Il en conclut qu’il lui faudrait donc se contenter d’autres souches d’arbres. Ce qu’il fit, tout le chemin durant.



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