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Une nouvelle académie pour Suna

Sahara Denya
Sahara Denya
Suna no Jonin
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Sahara Denya
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Sahara Denya

Les académiciens






An 17


Aout


Je regardai à mon poignet afin de vérifier que je n'étais pas en retard. Rien, pas le moindre cadrant solaire portable pour m'indiquer l'heure. Je levai alors la tête vers le ciel et mis ma main en visière au niveau de mes sourcils et plissai les yeux avant de me rappeler que j'avais deux mains qui pouvaient ainsi me procurer plus d'ombre qu'une seule. Ainsi protégée, je visualisai la position du cercle de lumière. Un sourire se dessina sur mes lèvres, j'allais être en avance. D'un bond, je fus sur un toit et sautai de toiture en toiture afin d'atteindre l'académie. J'arrivai devant ce grand bâtiment imposant et moins morne à mes yeux que lorsque je l'avais fréquenté en tant qu'élève. Le kanji apposé sur la devanture avait fière allure et donnait vie à cette structure de pierre pauvre en chatoiement mais riche en fantaisie comme l'attestait cette forme cylindrique que lui avaient choisi les architectes, ainsi que son dôme.

Il était presque midi et alors que j'allais ouvrir la porte principale, celle-ci s'ouvrit et sortirent des élèves riant, discutant, tirant une tronche d'enterrement, certains seuls, d'autres en groupe, des curiosités ne sortant même pas. En entrant, je n'entendis pas mes propres pas tant il y avait un tintamarre fou. Je saluai d'un geste de main Elua, une ancienne professeure qui m'avait enseigné les rudiments de la maitrise de l'énergie vitale. J'avais réussi à la surprendre en devenant jounin car au départ, seul le taijutsu me plaisait et les techniques de ninjutsu les plus basiques m'étaient d'une grande difficulté. Le parfum des cours de combat qui se baladaient dans les couloirs étaient si différents des senteurs propres aux adultes et les claquements de portes si singuliers ! Les voix des enseignants étaient agréablement chaudes et la douceur de la voix claire des élèves me fit constater que j'étais simplement nostalgique, mais les souvenirs allaient devoir attendre, comme je le fis comprendre à Kinawa-sensei, mon très cher mentor, celui auprès duquel je m'étais montrée on-ne-pouvait-plus récalcitrante à apprendre le ninpo, celui que j'avais le plus surpris lorsque je lui avais demandé de m'apprendre le Kawarimi, cette technique d'évitement, de tromperie. Aujourd'hui, lorsqu'il m'appela en venant à ma rencontre, je secouai lentement la tête et m'écartai de son chemin en sortant de ma poche des papiers.


Désolée sensei, je suis là pour le travail.




Il haussa les épaules et esquissa un sourire que je lui rendis avant de reprendre son chemin. Les papiers que je tenais concernaient le prochain gros dossier de Suna : la rénovation de l'académie et une revue à la hausse du budget alloué à ce secteur. Au conseil, les discussions avaient été animées et même si j'eusse aimé que d'autres fussent aussi attachés que moi à l'importance du sujet militaire, j'avais réussi à faire passer la question martiale au premier plan en mettant en avant la formation de nos plus jeunes recrues et l'importance d'un enseignement spécialisé pour les aspirants genin ayant le plus de difficulté sur le plan théorique quant au ninjutsu, au malaxage de chakra et tous les domaines techniques un brin plus pointus que le combat au corps-à-corps.

Mettre un accent sur la théorie, voilà qui allait fermer le caquet de ceux qui pesaient que Suna n'était qu'un ramassis de crétins sans cervelle. Mais nous n'allions pas nous arrêter là, car le budget débloqué allait servir à des objets pour lesquels j'étais justement venue en tant qu'investisseuse et j'avais rendez-vous dans la plus grande salle de l'académie, qui allait devenir plus grande encore, celle que j'allais ouvrir, celle dont je poussai les portes, celle que l'on appelait "l'aula". Grincement, puis ouverture de la lourde et devant moi :


Le terme correct est "pain aux figues" !





Ignare ! L'on parle de figuine !





La figuine est un terme propre aux tribus du sud-ouest du pays ! Les manuels ne changeront pas pour faire plaisir à une si faible frange de la population.




Le terme "figuine" est employé par certains moines du Temple du vent, môssieur Bairon ! Et je vous ferais remarqué que l'intégration des diverses tribus du désert à Suna fait partie de la politique que le village a adoptée, même si cela s'est fait violemment par le passé. Et ne remarquez-vous pas que de plus en plus de commerçants ont été séduits par la figuine au point d'en adopter le nom ?


C'était inattendu ! Avec des discussions pareil au sein de nos institutions, le village allait sans aucun doute perdre sa réputation de bande d'ignares.


Clouez vos langues à vos bureaux, tous les deux ! Koba-san, cessez de croire que les manuels vont changer du jour au lendemain et vous, Bairon-sama, évitez de nous ressortir l'appauvrissement du vocabulaire !








De toute manière, si "figuine" est accepté pour figurer dans la prochaine édition de l'encyclopédie, l'une des définitions que je proposerai sera "pain aux figues" ! C'est l'une des meilleures que l'on peut donner.



Tout ce cirque pour plaire à des traditionalistes. Ridicule !





Pardon ? Les traditions vous dérangent-elles, cher Koa-san ?





Lorsqu'elles ajoutent des complications pareilles, si ! Même les Tomei-





Tu sais où tu peux te les carrer, tes Tomei ?





SILENCE ! MAKORIO SEN, NE LAISSEZ PAS VOTRE LANGAGE SOUILLER NOS DISCUSSIONS !





Exactement, pesons nos mots et nos pensées. C'est une discussion et non un défouloir où régler nos comptes et verser son sel.





Toutefois, j'aimerais ajouter que l'on m'a rapporté que "figuine" a été entendu à Konoha. Si cet élément peut servir, il est dit.




Et l'on se tut soudain au sein de l'aréopage. Plusieurs anciens étaient comme immobiles, clignant des yeux tandis que Ro Koa jeta un regard en direction d'un Makorio Sen devenu pâle. Il y avait là un malaise palpable et le léger brouhaha le représentait bien, je pouvais entendre des jambes bouger sous les pupitres depuis la porte ouverte, mais Sun Chikayen se leva et, brisant le silence, cria tel un enragé :


ALORS C'EST RÉGLÉ ! FIGUINE FINIRA DANS L'OUBLI !





RESPECTEZ CETTE ASSEMBLÉE ! Baissez-d'un ton, Sun-san !





Sauf votre respect, monsieur le président-




Je claquai les portes devant moi pour m'éviter ce spectacle. Mes oreilles sifflaient déjà en entendant si peu du débat sur la figuine. Mais il ne s'agissait pas d'arts et de lettres, je n'étais pas à l'académie des croutons mais à l'académie des champions. Je rouvris l'aula et découvris une grande scène de spectacle éclairée de mille feux par des centaines d'intenses chandelles devant une foule nombreuse faite de jeunes et de moins jeunes qui emplissaient la salle de leurs diverses et bruyantes discussions, mais un public plongé dans le noir, tandis que les lueurs semblaient réservées au spectacle d'une jeune fille à la voix d'or un peu tremblante mais prometteuse pour une amatrice comme moi.


Laissez-moi suer 🎵
Laissez-moi
Laissez-moi suer, souffler dans mon désert
Tout l'hiver 🎶


Je refermai les portes. Cette fille avait une belle voix, enchanteresse, elle était capable d'envouter mes oreilles et de m'emmener dans des songes et des histoires, me portant dans un voyage onirique, mais je n'étais pas là pour ça. Je poussai une troisième fois les portes de l'aula, espérant que ce fût la bonne, pour voir ce cher M. Dokkan, ce grand barbu toujours de rouge vêtu, au gros nez et à la grosse voix, au pas décidé et à la taille moyenne qui ne l'empêchait pas d'être imposant par sa présence, au centre de cette salle dont le toit avait été détruit par le travail d'ouvriers déjà à pied d'oeuvre, rendant la réverbération de mes pas moins impressionnante ; mais je ne me sentis pas moins petite au milieu de l'effervescence des travaux qui déjà avaient commencé. J'avais pu voir des contremaitres et des ponts roulants de l'extérieur, mais la face par laquelle j'étais arrivée n'était pas encore l'objet de changements qui allaient sans doute commencer dès que possible. Je vis passer des planches portées par un solides gaillard bien charpenté, un charpentier sans doute, fort beau qui plus était. Plus loin, je vis des colonnes de briques de terre crue à côté desquelles une porte ouverte donnait sur plus encore de briques qui devaient s'étendre sur encore d'autres salles adjacentes. Un architecte gueula à l'un des ouvriers d'amener ces briques plus loin pour entamer une nouvelle construction, chose que je ne compris pas : le projet du conseil était une rénovation, pas de nouvelles bâtisses.


Sahara Denya, vous tombez bien, je vous attendais.





Vous êtes venu ? Je vous croyais trop occupé par certaines affaires internes.





Et moi, je vous croyais trop prises par des missions, traques et affaires policières. J'ai du me tromper. Mais trêve de pics et sarcasmes, que diriez-vous de commencer par jeter un coup d'oeil à ces plans en ma compagnie ?




Il désigna un grand rouleau de parchemin que je dépliai, manquant de le faire craquer par mon manque de douceur, mais le son du papier déchiré sut ralentir mon mouvement et je pus observer avec mon ainé les dessins des architectes entiers que je tenais par une extrémité et lui par l'autre et je compris mieux, car devant moi se dressait la projection de nombreux forages et des galleries sous-terraines. Des élèves cachés sous le sol ? Cette idée semblait saugrenue.


C'est un grand complexe qu'ils prévoient. Je croyais que nous allions simplement rénover le bâtiment.





Il a été décidé de mêler les études scientifiques aux recherches théoriques. Cette académie ne sera plus une simple école pour les aspirants genins, mais chuunins et jounins pourront venir ici effectuer examens et travaux théoriques et pratiques.





Il y a pour ça tous les terrains d'entrainement du village.





Certes, mais voyez-vous, l'étude du fuinjutsu et du genjutsu correspondent plus à des études calmes. Les terrains d'entrainement sont une excellente place, mais toutes les têtes du village n'apprécient pas de peindre des sceaux à côté des guerriers pourpres, ni d'avoir pour voisins d'étude des manieurs de nintaijutsu qui font virevolter les éléments. Et je pense que vous savez que le simple ninjutsu, doton surtout, peut être très distrayant. D'où des espaces sous-terrains.


Oh oui, j'en avais entendu des choses sur le ninjutsu élémentaire, même si l'eau et le feu avaient été à l'honneur ces derniers temps pour défrayer la chronique. Je pouffai.


Je vois.




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Nozomo Yukio
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Nozomo Yukio


Une nouvelle académie pour Suna


Les académiciens.  



- Sakura, baissa ta garde, si ton adversaire avait une vraie arme, tu serais déjà éventré sur place ou avec une jambe en moins. Assis sur un mur, je regardais la jeunesse des Nozomo s'instruire dans le maniement de la lame, ici, c’était plutôt une heure de posture en combat "réel".

Une jambe se balançant nonchalamment contre la pierre, je délivrais des conseils comme un assoiffé buvait de l'eau : En abondance. Non pas que j'étais saoulant ou trop directif, je corrigeais le plus possible pour ensuite qu'ils aient les meilleures bases dans l'optique de se confronter à la réalité. "Le réel, c'est quand on se cogne, non ?" Doté de sabre en bois, il n'y avait aucun risque de coupure... Juste des bleues, en abondance, c'était le minimum pour qu'ils comprennent les failles et les opportunités.

"Éviter la douleur, c'est le principal." En tout cas, la première étape avant de penser à éviter la mort ou le handicap fatal. Devant moi, une tribu de dix bambins, de presque dix ans, jouaient plus qu'ils ne s'entrainaient. Une partie de moi, Nozomo jusqu'à la moelle, déplorait ce manque d'intérêt, mais l'enfant en moi appréciait cette conservation de l'enfance, puisque pour ma part, j’avais subi très vite et très tôt la violence de l'instruction.

Un autre que moi les auraient déjà fracassés.

Pourquoi ? Déjà, car ils faisaient des touches plutôt que des frappes, ce qui réduisait la possibilité de douleur et donc de compréhension de la faille. Juste rigoler, car l'adversaire avait touché, ce n'était pas formateur... Une bonne vieille tarte du plat de la lame ou le choc dans le plexus, ça réglait une posture directement. Mes phalanges tapèrent presque gaiement sur la fondation avant de s'arrêter, le tempo ne me plaisait pas. Sautant de mon mur, je m'approchais des jeunes pour chiper une arme factice.

- Vous semblez vous amusez, je peux jouer aussi ? Devant la figure déconfite des enfants, je ne pus que sourire. Le premier assaut contre Yoh, un petit Nozomo revêche, fut assez marrant puisqu'il ne se laissa pas décourager par l'écart de taille et de technique, il s'était jeté sur moi comme un fauve. Bien rapidement, cependant, j'avais pu exercer une touche en le dépassant pour tapoter son dos gentiment. Prochaine fois, c'est un vrai coup.

Un peu plus calme, il essaya de construire un jeu presque intelligent, sauf que sa posture était toujours trop haute... La peur d'être touché à la tête, sans doute. D'un mouvement de bassin, je provoquai un arc de cercle avec mon bout de bois pour le faucher sur ses chevilles. Un quart de seconde dans les airs, il retomba brutalement sur les dalles froides.

- La garde est trop haute. Visant Sakura de la pointe de ma fausse lame, je la désignai particulièrement.

Me préparant à provoquer un autre élève, je fus arrêté par un bruit suspect... Un tremblement, le fracas de la terre. Suspicieux, je ne pus que relâcher ma garde pour guetter le moindre mouvement dans le domaine... Rien. Plissant les yeux, je sifflais pour appeler un cadet du clan, pour lui confier le katana d'assaut.

- Vérifie leur posture, s'ils ne font pas correctement, n'hésite pas à prévenir, d'une façon ou d'une autre. Ne sois pas trop dur, mais juste. Sans attendre la validation de l'assistant, je m'élançais vers la source du bruit.

L'académie ninja.

Bien que je fus un genin, un jour, une grande partie de mon instruction, je le devais aux Nozomo... Ils ne m'avaient lâché dans le grand bain du village qu'après mes premières armes faites contre les autres élèves. Ainsi, frais étudiant, j'avais un nombre conséquent de bleu et une capacité à me battre et improviser assez développé pour ne pas souffrir de la comparaison avec les originaires de clans. Il ne fallait pas oublier que j'étais, en vérité, un non-clanique adopté... Ainsi, j'avais vite quitté les bancs pour faire des missions presque barbares.

"À la sunajin, quoi."

En bref, l'académie, c’était un vague souvenir, mais la plupart des jeunes dont je m'occupais faisaient en parallèle un cursus classique... Il n'y avait que Hayato et moi qui avions dû souffrir de la remise à niveau. Arrivé sur les lieux au pas de course, je ne pus que m'écrier devant un tel chantier. "Suna, construit ?" Le village n'était pas bien riche et la plupart des dépenses passés dans l'armement et la sécurité... L'instruction paraissait être secondaire, mais ici un grand terrain vague avait été alloué pour bâtir et... Pourquoi ? Me jetant comme un animal sur un ouvrier, je lui demandais quel était l'objet du boucan :

- Je crois qu'on va faire plus de théories maintenant, sur la base d'études scientifiques... Et puis, ce sera plus uniquement réservé aux genins, mais aux plus hauts gradés aussi.
- Vous voulez dire qu'on va... Étudier ? Je ne concevais pas vraiment l'idée de repartir dans les classes ou de faire de la... Recherche ?

"On peut faire ça dans le ninjutsu ?" Dans mon esprit, il y avait des laboratoires sombres où des types peu sociables s'amusaient à expérimenter des mudras et des sorts, ça je pouvais le faire à la lumière... Mais je me contentais du ninjutsu classique, sans doute qu'ici il voulait parler d'autres facettes tel que le fuinjutsu. Sans attendre une suite à la conversation, le chuunin... Car c'était un ouvrier ninja, se mêla à une foule d'autres utilisateurs de Doton pour jeter les fondations du prochain bâtiment.

Ceci expliquait le bruit : Manipuler la terre demandait de faire vibrer, dans le mouvement, toute la plaque tectonique où se trouvait le village... Malgré la distance, on était tous reliés par la grande plateforme qui supportait le village et sans doute une grande partie du pays du vent. Une vague pensée se profila dans mon esprit : "Un utilisateur de Doton assez puissant pouvait renverser tout un village."

- Hayato m'a rien dit, le rat. Un petit moment, je restai là, à regarder les gens composer des mudras et faire jaillir des murs, des piliers, ... Formidable, un nouveau souffle pour la commune ? Un bref sourire apparu sur mon visage. "Une nouvelle dynamique, mon frère est dans le coup, je le sens." Pour autant, il méritait une baffe pour ne pas avoir prévenu.

"Comment je pourrais aider ?"


Sphinx. Yukio 021

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Nozomo Hayato
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Nozomo Hayato

Une nouvelle académie pour Suna

"Écoutez, nous avions convenu d’un budget et j’ai déjà remué ciel et terre pour vous obtenir une prime de risque et maintenant vous me dites que le chantier pourrait avoir du retard à cause d’une livraison qui s’éternise ?"

Face au numéro deux de Suna, un pauvre chef de chantier qui sans doute, n’était pour rien dans toute cette histoire. Il n’avait été que le messager de cette mauvaise nouvelle et pourtant s’apprêtait, tête baissée, à en recevoir le revers. Calmant son emportement par quelques longues respirations, Hayato s’adoucit au profit d’une vision plus terre à terre des évènements.

"Bon. Si je comprends bien, vous n’aurez jamais terminé à temps…. Néanmoins, nous ne pouvons pas nous permettre de tenir trop longtemps écarté les enfants. Est-ce qu’il serait possible de réorganiser votre plan de travail de manière à ceque les salles soient utilisables au plus vite ? Les autres travaux peuvent attendre, mais au moins le strict nécessaire à l’accueil des enfants. C’est dans vos cordes ?"

Transpirant à grosses gouttes il parut évident, à en juger la tête que tira son vis-à-vis à la suite de la demande, que celui-ci ne s’attendait en aucun cas à pareille annonce. Peut-être aurait-il finalement préféré être conspué, attendant patiemment d’être libéré pour retourner à son travail. La proposition de l’intendant supposait des heures de réorganisation et une capacité d’adaptation qui dépassait sans doute de loin la volonté de l’employé.

"Mhhh… Eh bien… C’est… C’est-à-dire que…"

"Très bien ! Puisqu’on est d’accord, alors tout va bien. C’est un plaisir de travailler avec des ouvriers aussi habiles que vous."

Devant le regard chargé d’incompréhension du bonhomme, Hayato ne put se retenir de sourire.

"Je ne suis pas vache, je vous confis Yasuo pour mettre au point le nouvel ordre des travaux."

D’un geste, il appela à lui son secrétaire et désormais camarade, en qui il avait toute confiance.

"Yasuo, je te laisse choisir ton équipe si tu as besoin d’aide. Fait en sorte que ses messieurs puissent continuer leur travail en attendant la livraison. Je pars rejoindre le site, afin de voir où nous en sommes…"

Joignant parole et acte et sans attendre que le pauvre ouvrier puisse d’une manière ou d’une autre contester, il partit en direction de l’académie. Le bâtiment était méconnaissable, entre ses poutres apparentes et ses échafaudages. Une légère nostalgie habitait toujours l’indentant lorsqu’il passait à proximité de l’institution. C’était là-bas qu’il avait pu, au grand malheur de son clan. Apprendre à perfectionner sa maîtrise de l’archerie. Ici aussi qu’il avait appris ses premiers mudras… Ses premières techniques. Le bon vieux temps ? Plus ou moins.

Lieu de passage obligé pour tout shinobi qui se respecte, exception faite d’Honoka. L’enfant Nozomo avait bien vite trouvé en ces murs le réconfort d’une routine moins morne que la vie proposée au sein de son clan. Un lieu dans lequel il pouvait être qui il souhaitait être, sans subir le regard accusateur de ses paires.

Remplacé par le regard accusateur des autres mômes… Mais bon çà… C’est une autre histoire.

Déambulant dans les couloirs, il constatait avec enthousiasme que les travaux n’avaient pas tant tardé. La salle principale était quasiment terminée et le terrain d’entraînement avait été remis sur pied. À vrai dire, le retard était plutôt visible sur les nouveautés qui auraient d’ores et déjà du sortir partiellement de terre. Un bâtiment plus grand, permettant certes d’accueillir plus d’enfant, mais aussi dans de meilleures conditions.

Il fallait dire que jusqu’ici, l’académie avait tout du bâtiment fabriqué à la hâte. Les murs étaient décrépis, les plafonds tombaient en lambeaux et élèves comme professeurs, ne disposaient que de peu d’aires allouées. Pour Hayato, la rénovation était des plus urgentes et composait l’un des premiers gros dossiers qu’il eut traités. En effet, comment aurait-il pu continuer à assurer son attachement aux idéaux progressistes, sans prendre en compte la formation des nouvelles pousses sunajin ? Aussi était-il parvenu à convaincre Senshi, ce qui fut en réalité peu complexe. L’ancien n’était pas un mauvais bougre. Rien n’avait pu le préparer à la gestion d’un petit royaume comme Suna. Pourtant il en était le chef, le créateur et pour toujours, le légendaire maître. Aussi avait accueilli favorablement cette demande, d’autant que celle-ci était adjointe d’un dossier complet de financement.

Réduisant un peu ici, augmentant un peu là. L’intendant avait réussi à manipuler les chiffres en sa faveur, donnant suffisamment de marge au village pour investir dans pareils travaux. Naturellement, ses pas le menèrent jusque dans l’une des salles de classe. Là-bas, il rencontra un ouvrier commun, qui "travaillait", une bière dans la main et une cigarette dans l’autre. Celui-ci rejeta vainement l’ensemble de ses ustensiles, espérant sans doute pouvoir tromper l’intendant. Riant à gorge déployée, le Nozomo vint s’assoir non loin de lui. Le regardant s’affairer en panique, spatule à la main, enduisant maladroitement un mur afin de le rendre lisse.

"Vous avez le droit de faire une pause vous savez. "

Sortant son paquet de cigarettes, il en proposa une au travailleur. À quoi bon s’acharner sur ses mains utiles ? Du moment que le travail était fait et bien. Qu’importait le chemin. Partageant donc autant leurs fumés qu’un moment de détente, les deux hommes purent discuter de tout, mais surtout de rien.

D’ici quelques jours, l’académie serait prête et les enfants peupleraient cette salle tristement vide.
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Sahara Denya
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Suna no Jonin
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Les rouleaux Dim 19 Mar - 16:59
Sahara Denya
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Sahara Denya

Les rouleaux






An 17


Aout


La petite discussion que j'avais eue avec le conseiller avait été bien instructive, car les ambitions avaient dépassé mes attentes et Suna avait pour ce chantier décidé de mettre les moyens à disposition. L'on prenait de plus en plus le fuinjutsu au sérieux et ce n'était pas pour me déplaire. J'avais moi-même été élevé loin de cette compétence, ainsi que du genjutsu et avais du une certaine subtilité aux missions, mais rien dans mon éducation ne m'avait poussée à la curiosité de techniques plus fines et moins brutales que le taijutsu dont j'étais devenue spécialiste ou le ninjutsu qui avait su faire parler de lui de manière regrettable. Aujourd'hui, notre village songeait à investir dans la pluridisciplinarité afin d'étendre son panel de possibilité et la diversité d'actions possibles de notre armée.

Aussi m'avait-il invitée à visiter les bases de la nouvelle bibliothèque interne, un lieu de silence et de savoir, de récits, de connaissances… de légendes. D'histoire.


Vous ne serez pas surprise de voir entreposés des rouleaux, il s'agit de connaissances publiques et non secrètes. Rien qui ne serait lié à un clan spécifique ou à notre village, même, rien que des techniques d'utilité publique.




À ces mots, j'avais écarquillé les yeux et mes bras, croisés depuis notre arrivée dans les futures rangées d'ouvrages, commençaient à se tendre. Prête à m'offusquer, je me fis interrompre par un grand sourire.


Je plaisante ! Soyez rassurée, même si certaines techniques sont répandues, nous n'allons pas les mettre à disposition de voleurs de tout poil qui ruineraient la réputation du village. Non, vous ne trouverez des rouleaux que d'histoires écrites par des anciens ou des nostalgiques. En revanche, il y aura des rouleaux vierges dans des espaces d'entrainement. Vous voulez qu'on aille y jeter un coup d'oeil ?




Suivant la bibliothèque, la visite de la future zone de révision du fuinjutsu suivait. Suna avait décidé de sortir le grand jeu et les salles suivantes n'allaient pas me décevoir. Tout domaine subtil y était mis à l'honneur et le conseiller m'apprit que des chuunins et jonins triés sur le volet allaient garder les entrées de manière scrupuleuse. Nul ici ne voulait après tout qu'entrassent espions ou cambrioleurs à la recherche des arts secrets des plus érudits de nos soldats. En revanche, je saisissais mal l'utilité de la quantité massive de rouleaux qui était amassée dans une salle pour l'instant secrète et scellée que ce cher Dokkan avait ouverte pour me mettre dans la confidence.


Sauf votre respect, M. Dokkan, les apprenants en fuinjutsu peuvent esquisser les ébauches de copies sur des feuilles de brouillon avant de reproduire des versions définitives… Et puis, le fuinjutsu ne se dessine pas tant que ça ! Il y a des sceaux en papier, mais aussi d'autres qui sont apposés sur des surfaces ou sur les gens. Il faudra qu'on m'explique pourquoi cet apparent gaspillage.




Ne plus être intendante n'avait rien retiré à mon irrévérence et l'on pouvait voir que je l'assumais lorsque je faisais des reproches estimés légitimes. D'ailleurs, au lieu de se froisser, le conseiller eut un sourire en coin.


Mais qui parle de réécrire les techniques ?





Alors quoi ? À quoi bon, si rien n'est copié ?





Mais qui parle de réécrire des techniques, Sahara ?




À ces mots, je m'interrogeai. Puis, un de mes sourcils s'arqua et le songe d'un instant vint me faire afficher un visage joyeusement surpris. Si j'avais raison, cela allait concrétiser un projet que j'avais eu lorsque j'avais un rôle décisionnaire dans la politique du village et voir que mes heures de travail sur le dossier n'avaient pas été vaines… si c'était ça !


Lorsque l'académie sera terminée, vous serez heureuse, car nous pourrons débuter un chantier que vous piaffez surement de voir être concrétisé. Des laboratoires de recherche em arsenal militaire, ainsi qu'en techniques de combat.



D'un bond, ma joie fut exprimée et ma satisfaction avait du faire s'arrêter des ouvriers. Ah, que j'avais envie de serrer M. Dokkan dans mes bras, qu'est-ce que j'en avais envie ! Mais de la retenue, Denya, j'avais toujours considéré l'homme et pris une affectueuse distance avec lui pour ne pas être trop familière, contrairement au comportement peu délicat que j'avais avec d'autres.


Enfin, enfin, enfin ! Les laboratoires, j'ai hâte ! Cela me permettra de ressortir des… je vous laisserai la surprise.




Oh, j'avais des idées à revendre pour fournir notre arsenal et faire de Suna en précurseur dans le domaine martial et militaire. Sortant un morceau de papyrus, je poursuivis la visite avec le conseiller, mais ne manquai pas d'inscrire à l'encre de nouvelles idées qui me venaient en tête au fil de notre marche. Des armes, des soins, mais aussi des supports divers. Certaines choses pour m'amuser. Mais tout pour le plaisir de servir Suna.

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