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Un grain de sable dans la machine [Pv: Funaki Mana]

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∞ feat Mana



Ogawa se faisait un devoir de toujours livrer ses clients à l’heure. Il en allait de la réputation du clan Akayuki. Après tout, qui voudrait faire affaire avec des marchands affichant du retard ? personne, c’était évident. Qui plus est, la concurrence avec les Tomei était grande, même s’il était évident que le clan mené par un triumvirat avait l’avantage. Raison pour laquelle il ne fallait surtout pas se laisser aller.


Quelques jours plus tôt, une troupe Kaigan avait attaqué par surprise une caravane Akayuki transportant des ressources vers Suna. Takeshi, le propre fils du manchot, était à la tête du convoi. Il avait été blessé lors de l’attaque mais ses jours n’étaient pas en danger. Un pauvre chûnin du clan n’avait pas eu autant de chance. Revenu grièvement blessé au village, il était mort quelques heures plus tard à l’hôpital malgré le talent des Kusaribe. Aucun nomade n’avait été tué, mais ils avaient été repoussé sans pouvoir voler quoique ce soit. Au lieu de ça, ces misérables barbares avaient fait sauter la cargaison, nuisant aux intérêts du clan marchand.


Avant de se rendre à l’enterrement da la malheureuse victime de cet odieux coup bas des Kaigans, le triumvir avait souhaité rendre visite à son fils. Craignant qu’il n’accepte pas de le voir, il ne s’était pas annoncé et avait simplement décidé de débarquer à l’improviste. L’accueil de l’ainé avait été glacial. Même s’il était resté à peu près poli, il avait rapidement éconduit son père. L’âme en paix, Ogawa s’était rendu aux funérailles. Il s’estimait personnellement responsable. Il était à la tête de la branche commerçante du clan, les morts lui incombaient donc. Si seulement il avait fourni plus de gardes, peut-être que tout se serait mieux déroulé. Il ne pouvait s’ôter cette idée de la tête.


De retour chez lui, le manchot se laissa aller à ses démons habituels. Plongeant dans l’alcool, il but à l’excès, jusqu’à en perdre connaissance. Le lendemain, au matin, l’estomac vide et la bouche pâteuse, son mal de crâne le réveilla. Groggy, il demanda à une domestique de lui faire à manger pendant qu’il allait s’affaler dans un canapé. Foutue quelle de bois. Après avoir mangé ce qu’il pouvait, risquant de vomir à tout moment, il alla prendre une douche pour se remettre les idées en place. Comatant dans son bureau, il apprit quelques heures plus tard qu’une personne souhaitait obtenir une audience. Curieux, il apprit qu’il s’agissait de Funaki Mana, la directrice de la morgue et du funérarium. Une belle femme mais terriblement froide et qui pratiquait un métier particulièrement glauque. Elle demeurait en dehors de ça une kunoichi particulièrement compétente, de ce qu’il en savait.


« Oui, faites-la entrer. »


Le majordome d’Ogawa, qui se chargeait de chaperonner ses quelques domestiques, hocha la tête sans dire un mot. Prenant congé, il alla chercher la trentenaire qui attendait près de l’entrée. Entre celle-ci et le bureau du triumvir, elle aurait tout le loisir de constater le luxe et le faste de l’endroit. Ogawa se faisait un devoir d’afficher ostensiblement sa richesse. Bien vite, elle fit la rencontre du veuf aux cheveux roux. Ce dernier se leva par politesse et sourit à son interlocutrice.


« Bien le bonjour Funaki-san. Venez-vous assoir je vous en prie. Katsumoto, pouvez-vous nous apporter du thé s’il vous plait ?


- Certainement monsieur.


- Merci. »


Après une légère courbette, le vieil homme quitta la pièce, laissant les deux shinobis livrés à eux-mêmes. Le triumvir vit rapidement que la femme n’avait pas l’air ravie. Il n’aurait pas été idiot de dire qu’elle semblait même quelque peu en colère. Bien sûr, il savait pourquoi.


« Que me vaut ce plaisir ? »


Il le savait, le manchot n’était pas idiot. Elle venait pour se plaindre du fait que sa commande ne lui avait pas été livrée. Comment l’en blâmer ? Malheureusement, même s’il s’estimait en partie responsable, Ogawa n’y était pour rien. Il y avait eu une attaque et un homme était mort, que pouvait-il à cela ? Gardant au mieux son sourire commercial, le triumvir se drapait de politesse comme à son habitude. La chose était cependant rendue bien plus difficile qu’à l’accoutumée, sa terrible gueule de bois n’aidant en rien. Heureusement, ce n’était ni la première ni la dernière fois qu’il devait recevoir quelqu’un dans cet état. Son baptême du feu avait déjà été passé des années auparavant.  






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Dire qu’elle était énervée eût été un euphémisme. Même si en surface elle semblait parfaitement calme, ceux qui la connaissait pouvaient voir l’agitation de son serpent, typique des instants ou la directrice faisait tout pour se maîtriser. Il y avait encore beaucoup trop de choses à régler et ordonner dans ce village, suffisamment pour que Mana soit dans un de ces rares instants à envisager quelques meurtres. Ne serait-ce que pour retrouver une certaine sérénité égoïste et, se dire que des problèmes qui la gênait avaient été éliminés. Décidément, la machine qu’était Suna se retrouvait grippée par plus de sable que nécessaire, un problème pouvant facilement être imputé par le manque d’organisation, de coordination et enfin de coopération des différents clans au sein du village. Trop de conflits sous-jacents et inutiles régnaient en ce village à cause de l’égo des shinobis le composant. Comme si les ninjas eux-mêmes étaient le problème.

Elle prit une inspiration profonde, se rendant compte qu’elle commençait à divaguer.

-Passé la première journée je veux que l’on suspende le traitement des morts, pour toute opération actuellement en cours qui a passé ce délai tout le monde peut et doit prendre son temps. De la même manière, n’hésitez pas à user des parchemins de stockage que nous avons pour éviter que les corps ne soient exposés inutilement aux altérations de l'environnement. Takehiko, je veux que tu ailles directement voir les Tomei, achète leur autant que tu peux de matériel pour la fabrication de parchemins. Dis leur que nous refaisons tous nos stock s’ils te demandent pourquoi. Nous devons anticiper tout contretemps possible. Maintenant au travail, j’ai une discussion à avoir avec les Akayuki moi.

Tout le monde s’exécuta sans poser la moindre question ou émettre une quelconque opinion. Les Funaki allaient perdre de l’argent en procédant ainsi mais, l’initiative de Mana était logique. S’ils ne manquaient pas encore de quoi que ce soit pour procéder et, qu’ils avaient des réserves suffisantes pour éviter le moindre problème, anticiper était capital. Et la dirigeante des Funaki avait toujours fait preuve d’une capacité d’anticipation admirable. Ils veillaient au repos des morts et, devaient s’assurer que rien ne puisse nuire à celui-ci. Un incident, qui s’il ne posait ultimement pas problème, avait eu lieu avec une caravane et il était hors de question de prendre le moindre risque. En dirigeant les Funaki elle s’était engagé à s’assurer qu’ils ne manqueraient pas à leurs obligations.

A présent, elle devait reprendre son calme, et devait arrêter de s’énerver toute seule. Car le problème était bien là, ce n’était pas le retard qui posait problème mais, le fait qu’elle ait négligé un détail si mineur. Les caravanes marchandes pouvaient se faire attaquer, c’était un fait. Encore plus lorsque lesdites caravanes devaient traverser le désert. Un aléa inévitable mais qui cette fois était bien trop proche de provoquer le désordre au sein de la morgue et du funérarium. Pour l’instant tout allait bien mais, nul n’était à l'abri d’un aléa supplémentaire.

Allumant sa pipe, elle partit en direction du domaine des Shirogane, là où elle comptait rencontrer une personne concernée par ce contre-temps. Finalement le problème était, tout comme la source de sa colère, assez simple. Mana s’était rendue compte qu’il risquait d’y avoir des retards de livraison uniquement par hasard. Un chuunin qui avait fait partie du convoi attaqué et détruit avait été tué. Heureusement les morts finissent toujours par passer par la morgue puis, par le funérarium. Si elle ne s’était pas occupée elle-même du corps et de l’enterrement, c’était en lisant les rapports le lendemain qu’elle avait réalisé le problème potentiel. Les Funaki avaient pris soin du corps mais n’avaient pas été prévenus. C’était insultant.

Arrivant à l’improviste à la demeure Akayuki, elle s’était à peu près calmée lorsqu’elle s’annonça. Hors de question d’incendier ceux qui lui feraient face. Après tout, en plus de la perte de la cargaison, ceux-ci avaient aussi un deuil à faire. Pour autant, il était nécessaire de discuter affaires. Elle fut accueilli par des domestiques après un léger temps d’attente pour être guidée auprès d’un des membres du triumvirat, Akayuki Ogawa.

Faste et luxe étaient les termes parfaits pour décrire la nature des lieux qu’on lui fit parcourir jusqu’au bureau de l’individu qu’elle devait rencontrer. Si la directrice du funérarium n’appréciait pas ce style, elle reconnaissait l’utilité d’un tel étalage de richesse pour un marchand. Heureusement pour elle, son goût pour l’élégance lui permettait de garder la face bien qu’elle soit vêtue avec simplicité, n’ayant pour véritable ornement qu’un collier de rubis ainsi que son serpent enroulé sur ses épaules.

-Tout d’abord, merci pour votre accueil Akayuki-san.

Une fois installée, elle répondit avec un sourire discret sur le visage, consciente que celui-ci pouvait paraître moins amène qu’elle ne cherchait à l’être. Si le triumvir faisait preuve de politesse en s'enquérant des raisons de sa venue, Mana ne pouvait qu’être légèrement exaspérée par cela. Si cette attitude était compréhensible, il s’agissait pour elle d’une perte de temps quand il n’était pas question de deuil.

Elle pouvait au moins excuser ce détail car, il avait effectivement un deuil à mener.

-Pardonnez moi mais, je vais être directe, je suis venu ici pour parler du problème de livraison que nous avons actuellement. Je comprend parfaitement que dans l’immédiat vous désiriez penser à autre chose. De même soyez assurés que je ne viens pas me plaindre, il y a des limites aux aléas qu’il est possible d’anticiper.

Non, l’heure n’était pas d' accabler quelqu’un de problèmes futiles ni de l’abreuver de reproches. Cette approche ne serait pas productive, Mana avait autre chose à faire que perdre du temps et faire perdre du temps à son interlocuteur par la même occasion. Il était plus important de regarder vers l’avenir en se servant du passé. De la même manière, elle n’allait pas non plus lui faire un exposé sur ce qu’elle pouvait considérer respectueux. Elle obtiendrait probablement des excuses à ce sujet sans que cela ne serve à grand-chose. Cette question serait abordée plus tard lorsqu’elle serait sure de pouvoir avoir un échange serein avec lui.

Un majordome arriva pour lui servir du thé et, elle le remercia d’une discrète inclinaison de la tête. Sortant sa pipe par la même occasion, elle s'arrêta juste avant de l’allumer.

-Cela ne vous dérange pas si je fume?
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Silencieux, le triumvir laissa son interlocutrice poser les bases de la conversation à suivre. Il hocha légèrement la tête à mesure qu’elle s’exprimait pour montrer qu’il suivait. Son attitude témoignait d’un agacement manifeste. Il comprenait son impatience, après tout elle aurait déjà dû être livrée. Bien vite, Katsumoto revint avec les boissons. Sans dire un mot, le jônin l’accueillit d’un léger sourire. Le thé lui ferait beaucoup de bien et aiderait certainement à libérer quelques toxines toujours présentes dans on organisme. Du coin de l’œil, Ogawa examina le serpent qui faisait officie de parure à la kunoichi. Quelle drôle d’idée tout de même.


« Il ne faisait effectivement aucun doute dans mon esprit que la raison de votre présence ici et le retard auquel nous faisons face étaient corrélés. »


Froissant quelque peu les sourcils, le manchot vit la femme sortir une pipe. Poliment, elle lui demanda s’il avait un souci avec le fait qu’elle fume. Bien évidemment, cela le dérangeait au plus haut point, mais il se garderait bien de le dire. Mana était en premier lieu une cliente et en second lieu la victime d’un retard de livraison, chose rare chez les Akayuki. Mieux valait donc ne pas la froisser outre mesure.


« Aucunement. » répondit-il en souriant


S’il était rare que le clan marchand ne respecte pas les délais, cela arrivait quelques fois. Ce n’était donc pas la première fois qu’Ogawa était face à un problème de la sorte. Il savait comment se tirer de ce mauvais pas, ou au moins avait son idée sur la question.


« Travaillant à la morgue, vous devez déjà être au courant qu’une attaque des Kaigan a eu lieu contre notre convoi et qu’un jeune chûnin dans la fleur de l’âge a perdu la vie. La responsabilité de ce drame m’incombe entièrement et je suis sincèrement désolé que le retard causé vous porte préjudice. Sachez qu’en signe de bonne foi de notre part, nous vous ferons parvenir au plus vite votre commande et vous ne payerez que la moitié du prix convenu. Nous espérons tous, moi le premier, que cet incident n’entachera pas le lien profond entre votre famille et la mienne et que nous pourrons continuer à travailler longtemps ensemble. »


Offrir un rabais conséquent était la coutume en pareilles circonstances. Ogawa se devait de garder cette cliente auprès de lui et ne surtout pas la laisser se tenter par les mécréants du clan Tomei. Ses intérêts seraient bien mieux représentés par les Akayuki, il n’en avait aucun doute. Qui plus est, la morgue et le funérarium étaient des clients réguliers qui assuraient un revenu modeste mais important pour le clan marchand. Même s’il fallait baisser encore le prix, cela valait le coup au vu des profits générés sur toute une année. Même s’il offrait l’entièreté de la commande, Ogawa serait toujours plus ou moins dans ses frais à long terme. Pour l’heure, ce qui importait le plus était la confiance que sa femme pouvait encore accepter de lui accorder, non les revenus immédiats. Comme toujours, il fallait voir les choses dans leur globalité, ce que le triumvir s’évertuait à faire.  






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Suite à l’accord du triumvir quant au désir qu’elle avait exprimé, Mana alluma sa pipe sans la moindre hésitation. Ne cherchant pas à savoir si celui-ci avait répondu par politesse, elle laissa ses poumons s’emplir du mélange de tabac et de girofle qu’elle n’avait de cesse de fumer, laissant la fumée libérer son parfum inhabituel. Savourant le thé, elle écouta calmement le discours du triumvir.

Elle ne pouvait que respecter ses dires. Que cela soit par politesse commerçante ou, par principe, il choisissait de porter sur ses épaules le poids des responsabilités du triste événement qui avait eut lieu. Elle osait espérer qu’il s’agissait là de paroles honnêtes et qu’il avait conscience de l’importance que celles-ci pouvaient avoir. Pour autant, il ne perdait pas de vue les aspects matériel immédiat et s'inquiétait des relations que leur deux famille entretenaient sur le plan commercial. Aussi exaspérée  était-elle parce qu’elle estimait être comme un manque de respect, elle n’en tiendrait pas rigueur. Mais lui répondre immédiatement qu’il n’avait nullement à s’inquiéter de cela n’était pas dans ses manières. Elle appréciait de laisser planer le doute sur ces détails.

De plus, malgré la relation économique privilégiée que les Funaki entretenaient avec les Akayuki, ceux-ci faisaient parfois affaire avec les Tomei. Mettre tous les oeufs dans le même panier n’était pas dans le style de la dirigeante de la morgue.

-Vous avez entièrement raison, si je devais dire que je n’étais nullement au courant de ce qui a pu arriver, je mentirai. Il s’agit d’ailleurs en partie de la raison qui fait que je ne suis pas ici pour me plaindre. Cela serait irrespectueux à l’égard du défunt chunin qui a perdu la vie tout comme de ceux qui ont pu être blessés.

Elle bu une autre gorgée de thé avec un gest mesuré. Insister sur le morts et les blessés n’était peut-être pas des plus sympathiques à l’égard du marchand mais, mais pour autant ses paroles étaient à l’image de ses pensés. Ces gens s’étaient mis en danger pour protéger le transport, qu’ils aient échoué n’y changeait rien.

-De la même manière, je ne peux accepter votre offre. Aussi exaspérant puisse être ce contretemps, soyez assurés que les Funaki sont suffisamment pragmatiques pour avoir anticipé ce type de contretemps. J’insiste sur le fait que je ne suis pas présente pour réclamer quoi que ce soit.

Elle caressa son serpent un instant, restant pensive.

-Non, si je suis ici, c’est pour discuter du problème qui est survenu ou plutôt, du fond du problème. Je ne sais pas ce que vous en pensez mais, Sunagakure est bien trop dépendant du commerce extérieur pour un certain nombre de denrées. J’ai bien conscience qu’une partie de la richesse de votre famille dépend du commerce et, c’est pour cela que j’aimerai que nous puissions réfléchir à une solution ensemble. Si la stabilité du village est importante, il est important que le maximum de personnes n’aient rien à y perdre.

Fermant les yeux un instant, Mana prit une profonde bouffée de tabac et de girofle.

-Si je suis ici, c’est pour vous demander de m’aider à assurer l’avenir de notre village.
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Fatigué, Ogawa faisait tous les efforts du monde pour cacher tant sa gueule de bois que sa tristesse. L’effort était loin d’être simple mais il se faisait violence malgré tout. La kunoichi qui lui faisait face refusa poliment son offre, ce qui lui faisait honneur. Elle expliqua avoir pris ses dispositions et qu’elle ne réclamait rien. Évidemment, le triumvir ne pouvait la laisser décliner, il en allait de son honneur et de la réputation de son clan. Prenant lui-même la tasse de thé entre ses doigts, il offrit à un sourire à Mana.


« Votre grandeur d’âme vous honore Funaki-san. Je vous prie malgré tout d’accepter mon offre. Nous avons pour habitude de procéder ainsi en cas de problèmes et ce cas ne devrait pas faire exception. »


Il se devait d’insister, telle était la procédure. Les autres Akayuki ne comprendraient pas qu’elle refuse alors que le clan était bel et bien coupable de négligence. Amenant la tasse à ses lèvres, il les y trempa, manquant de se brûler. Considérant le breuvage un peu trop chaud pour lui, il décida de le laisser de côté quelques minutes le temps qu’il refroidisse.


« Un sujet bien compliqué à appréhender pour une visite de courtoisie. »


Ogawa avisa le serpent que caressait la kunoichi et la fixa quelques secondes dans les yeux. Il ne la connaissait pas vraiment et n’avait guère envie de s’étendre sur ses convictions profondes, surtout à propos d’une chose aussi difficile et tentaculaire que l’avenir du village. Des dissensions existaient justement au village à ce propos et en tant que chef de clan, il ne pouvait se permettre de dire tout et n’importe quoi à n’importe qui. Sachant qu’il allait marcher sur des œufs, le triumvir se redressa lentement sur sa chaise.


« Il est vrai que le commerce est la principale source de revenus de mon clan, quasiment la seule à vrai dire. Nous faisons bien quelques missions pour le village, mais les profits sont dérisoires en comparaison des revenus ramenés par nos caravanes. Il me serait bien difficile de voir en le commerce une mauvaise chose, mais je comprends parfaitement ce que vous voulez dire. »


Tapotant de ses doigts la tasse chaude, le manchot chercha ses mots un instant, marquant une courte pause par la même occasion. Il était primordial de bien s’exprimer et de ne pas faire d’écarts involontaires.


« Le pays du Vent est un immense désert. Les oasis y sont rares et les terres cultivables quasiment inexistantes. Nous sommes loin d’être autosuffisants. Le commerce nous permet de subvenir à nos besoins, tant alimentaires qu’industriels. Si votre désir est de voir notre village jouir d’une indépendance telle que le commerce ne sera plus qu’un moyen de nous enrichir, alors c’est vers la conquête de nouvelles terres que vous devez vous tourner. Il n’y a guère d’autre solution. Les plaines fertiles, riches de champs et de rizières, sont une cible de choix. Quant au désert en lui-même, il devra un jour ou l’autre être pacifié si nous voulons être réellement en sécurité sur nos propres terres. »


Ogawa était-il d’accord avec une telle chose ? Oui et non. La conquête lui semblait être malheureusement obligatoire, mais seulement si elle était faite diplomatiquement. Lui qui était chef de cette section fondamentale du village ne pouvait pas voir les choses autrement.


« Si vous me permettez, Funaki-san, peut-être pourriez-vous m’expliquer pourquoi vous venez me voir moi et non le Kazekage pour parler d’une telle chose ? Je suis chargé de la diplomatie sunajin, pas intendant ni chef du village ou encore moins daimyo, rien qu’un triumvir avec quelques responsabilités de plus que les autres. »


Son interrogation était réelle et il voulait tenter de démêler un peu tout ça avant de s’aventure plus loin. Mana lui était certes assez sympathique, bien que glauque sur les bords, mais il n’avait aucune confiance en elle. Pour l’heure, il restait propre sur lui et gardait un discours en adéquation avec la politique de Senshi. Il ne croyait pas à tout cela et tenait à mettre des conditions à bien des choses mais il se garderait bien de le dire pour le moment. Après tout, qui irait se confier pleinement à une inconnue juste pour ses beaux yeux ?  






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Cette insistance à vouloir faire amende honorable avait de quoi légèrement l’exaspérer même si cela était compréhensible. Décidément, les politesses et les formules aimables étaient tout sauf sa tasse de thé dans des situations telle que celle-ci. Mais, puisqu’il insistait pour qu’elle bénéficie d’une forme de réparation, elle n’allait pas non plus rejeter totalement son offre. Après tout, il aurait été trop impoli de refuser. Prenant de nouveau une bouffée de tabac et de girofle qu’elle garda dans ses poumons, elle fit sa dernière offre. S’il insistait une fois de plus, elle n’aurait d’autre choix que d’accepter bien malgré elle.

- Je comprends vos intentions et soyez sûr que je les apprécie. Mais moi même vu mes fonctions et mes devoirs j’aurais le sentiment de profiter de votre malheur. Disons simplement qu’un jour vous rendrez service non pas à ma personne mais au funérarium et à la morgue selon ce qui vous semble être équivalent. Quand et comment je vous laisserai juger de cela.

Soutenant de ses yeux nacrés le regard du marchand, elle écouta avec attention ce qu’il avait à dire, prenant garde de ne pas oublier que ce qui n’était pas dit pouvait parfois en dire plus.

Effectivement, comme l’homme le disait il n’était pas possible actuellement de se passer du commerce, ne serait-ce que pour nombre d'éléments contribuant au confort de tous. La sédentarité avait un prix et celui-ci pouvait parfois s’avérer compliqué à payer. Surtout dans une situation telle que celle de Suna. Les oasis étant bien trop rares, il n’y avait donc que deux options. La première complètement folle aurait été de parvenir à créer de toutes pièces un oasis. Mais cela demanderait la contribution de tous au sein du village, un détail non négligeable et qui ne saurait pour autant garantir la réussite d’un tel projet. Restait alors en effet la conquête et la nécessité de pacifier le désert.

Attentive, elle caressa distraitement son serpent alors qu’il lui posait une question inévitable à laquelle elle s’attendait. Pourquoi venir le voir lui? Un discret sourire orna ses lèvres.

- Je m’attendais à cette question pour être honnête. Je tiens d’abord à vous rassurer, il n’est nullement question d’agir dans le dos de notre Kage mais, voyons les choses autrement. Je n’ai rien à proposer en l’état des lieux à notre dirigeant autre que ma bonne volonté. Je vous passerai l’époque de la création de notre village, faire accepter certaines idées fut pour moi une expérience compliquée.

Elle prit une gorgée de thé avant de reprendre calmement.

- Je n’ai aucune autre connaissance viable autre que mon supposé bon sens au sujet du commerce. Cela et la nécessité de diriger une famille maîtrisant les arts funéraires. Ce qui, vous en conviendrez, n'est pas un domaine dans lequel les gens désirent investir.

Pourtant, tout le monde passait bien par cette étape. Généralement, il fallait faire le deuil puis mourir. Mais les gens avaient pour la plupart beaucoup de mal à faire face à la mort et à l’accepter. Elle avait conscience qu’elle même était différente sur ce point et, que beaucoup la considèreraient inhumaine s’ils avaient conscience de ce qu’elle ressentait face à la mort..

- Et si j’ai bien conscience d’une chose sur ce point, c’est qu’à présent que nous nous sommes sédentarisés, nous ne pouvons nous passer de ce dit commerce. Puis, soyons honnêtes, l’économie est tout sauf un domaine qui m’intéresse, au contraire cela me ferait perdre du temps sur mes recherches. Malheureusement pour moi, je considère que c’est grâce à l’économie que ce village pourra être pérenne. Les conflits ne permettent pas de bâtir sur le long terme et, la paix est en elle-même tristement bien trop fragile.

Laissant planer un instant de silence, la directrice de la morgue prit une profonde bouffée sur sa pipe, de nouveau pensive. Elle avait conscience que sa demande pouvait paraître incongrue. Encore plus lorsque la personne qui venait avec une demande de cet acabit était réputée passer plus de temps parmi les morts que les vivants. S’installant confortablement, reprenant un nouvelle gorgée de thé et lançant à son serpent un regard attendri, ce fut cette fois à elle de regarder le manchot droit dans les yeux.

- Je ne vous demande pas de me faire confiance. La confiance se bâtit sur le long terme et se mérite. De la même manière, je ne suis pas naïve et j’ai conscience que des tensions existent au sein du village. Voyons ça sous le prisme de l’égoïsme, j’apprécierai de pouvoir vivre dans un monde paisible où mes recherches progressent et, la médecine par la même occasion. Pour pouvoir envisager une proposition à faire au Kazekage, j’ai besoin de l’aide d’une personne maîtrisant le domaine du commerce. Mieux encore, cette personne a un rôle dans la diplomatie sunajin et, elle possède un rôle important dans un clan. Voilà pourquoi je sui venue vous voir.
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