Prince de la Nature et lutin vert

Hako avait beau être encore bien jeune, elle se souvenait de l'Académie de Konoha avec une douce nostalgie. Ah, l'excitation d'apprendre de nouveau talent shinobi ! Tout était encore si frais, si neuf et avec moins de visions de gens impitoyablement broyés sous ses petits poings mignons.
La minuscule Aburame continuait d'ailleurs encore de fréquenter les terrains d’entraînement de l'Académie où elle strikejouait[/i] avec les jeunes pousses en formation de Konoha, notamment la jeune sœur de Yume.
Le personnel professoral était.... ambiguë à ce propos : si parfois dans ses "entraînements" la kunoichi vert-pomme se montrait ingénument brutale ou effroyablement exigeante voire mettait en danger les aspirants ninja, ceux qui l'écoutaient (et qui survivaient à ses jeux) en ressortaient grandis.

Du coup, elle était plus ou moins tolérée, avec souvent un professeur ou un chuunin qui rôdait dans l'ombre prêt à intervenir en cas de "jeu" trop explosifs.
Le corps professoral avait aussi noté que le lutin vert de Konoha, aussi excité et instable soit-elle, s'avérait une excellente professeur et était d'une loyauté sans faille à Konoha.
Chemin faisant, ces petites annotations dans son dossier avaient finis par remonter en haut-lieu.

"Donc je résume: vous voulez que j'encadre un espèce de primitif brutal, borné et bordélique ? Un homme adulte élevé par des loups ou un truc du genre, qui aurait découvert le ninjutsu sur le tard et qui vient juste de sortir genin de l'Académie malgré son âge ?" grogna Hako, présentement assise (pour au moins six secondes) dans un salle discrète adjacente à la bibliothèque de l'Académie.
Son interlocuteur, un chuunin un peu plus âgé du clan Akimichi, devait faire au moins trois ou quatre fois son volume et qui s'avérait être une sorte d'ami de la kunoichi vert-pomme.
"Précisément. Lors de son évaluation initiale, certains ont avancés que ce... Kay Aiko aurait des ascendances du clan Onryou et que même s'il n'en montre aucun signe et qu'il a remplit les conditions minimum pour obtenir le grade de genin, son coté sauvage et solitaire, ainsi que son passé douteux, en ferait un élément peu fiable... Et qu'un test était nécessaire."
"Laisses-moi deviner : ces certains, Uchiha ou Hyûga ?"
"Évidemment. Hyûga cette fois."

Hako soupira lourdement. Vraiment, certains clans du village... Dès qu'on sortait un peu de la norme, c'était lèvres pincés, air hautain, regards suspicieux et désobligeant.
Et pas de bol, c'était souvent des gens influents.
"Bon, Kurata : en quoi ça me concerne exactement ? Pas que je dise non d'office mais... J'suis chuunin maintenant, voire bientôt jônin, pas comme toi qui passe ta vie à glander de garde à la bibliothèque. Les profs de l'Académie ne peuvent pas s'en charger ? C'est leur boulot, non ?"
"Ils l'ont déjà fait : après tout, ils ont nommés ce gars genin. Mais le Conseil, enfin un Hyûga pète-sec que je ne nommerais pas, voudrez une évaluation indépendante, afin de mettre en lumière si le niveau de formation adéquat a été dispensé et si les standards éducatifs de Konoha n'ont pas été nivelé vers le bas... Tu vois le genre. Chô t'as recommandé pour ça : si quelqu'un survit à un entraînement avec toi, c'est qu'il est digne d'être un ninja. De plus, tu es une...euh...tu as du sang Inuzuka."
"Ouais, ouais, je vois le genre : m'man vient d'un clan dressant des chiens de guerre géants, donc j'saurais m'y prendre avec un homme-bête à moitié sauvage... Bon, c'est payé ?"
"Ce n'est pas une mission officielle mais... Maître Hokage a laissé entendre que certaines... factures, des réparation, pourraient se perdre ou être mystérieusement réglées."
"Ok, j'suis sûr l'affaire !"

Kurata lui avait indiquée un forêt encore vaguement sauvage dans l'enceinte du Village Caché de la Feuille. En plus, c'était assez proche du domaine Aburame, un des plus arborée de Konoha.
Bon, elle avait donc un genin sauvage à tester, tant sur ses compétences que sur sa loyauté. Le mieux serait donc de l'apprivoiser gentiment et d'essayer de le faire mieux s'intégrer au village. Qui sait, il serait p't'être un bon élément.
Et rien qu'à l'idée d'être appelée sensei, la kunoichi vert-pomme souriait jusqu'aux oreilles.
Mais il y avait un petit hic. Pas que Hako soit timide, bien au contraire... Mais elle allait quand même devoir se poser en tant qu'examinatrice (et peut-être mentor) d'un homme adulte ayant presque deux fois son âge.
"Bon, commençons déjà par trouver ce fameux Kay Aiko." grommela le lutin vert de Konoha, drapant ses pieds de chakra pour bondir d'arbre en arbre. Elle se posa au sommet d'un pin, composant quelques mudra. "Cela ne devrait pas être bien difficile pour l'essaim...Mushigan !"
Ses insectes allait fouiller la forêt à la recherche de ce fameux enfant (enfin plutôt adulte) sauvage...

Récapitulatif:

Hako sourit, vaguement amusée : ses insectes-espion avaient rapidement trouvée une (délicieuse) source de chakra dans la forêt.
Bondissant discrètement d'arbre en arbre, la kunoichi vert-pomme s'était doucement approchée pour observer le curieux jeune homme. Enfin, plus si jeune que ça.
Il se déplaçait de façon étonnante, un rien primale mais relativement efficace. On voyait que ce Kay Aiko savait se mouvoir en terrain sauvage... Mais il restait un genin. A peine, vu qu'il séchait l'Académie.
Ainsi, il ne fut pas difficile pour la minuscule Aburame de le suivre en toute discrétion. Sa tenue fantasque vert-grenouille la faisait splendidement ressortir en ville... Mais sous l'ombre des verts feuillages du Pays du Feu, c'était une autre histoire.
Et en temps que chuunin, le lutin vert de Konoha avait bel et bien plus d'expérience dans la traque et l'infiltration que l'homme sauvage.

En tout cas, il semblait troublé. Il avait gravis un arbre pour hurler sa frustration au monde de manière tout à fait primale.
Dissimulée derrière un tronc, la kunoichi Aburame nota aussi quelques larmes. De rage ? Ou d'autre chose ?
De ce que lui avait dit Kurata, il avait découvert le ninjutsu tardivement, en plus d'être un étranger au village et d'avoir eut une enfance sauvage et complexe.
Pas étonnant qu'il se sente un peu perdu, surtout mis en compétition avec des gamins issus de clan prestigieux de Konoha. Hako était plutôt souvent du coté "jeune enthousiaste qui dépasse les vieux ninjas", mais elle pouvait (vaguement) imaginer combien il devait être difficile d'apprendre l'art complexe des shinobi à coté d'un p'tit morveux n'ayant même pas la moitié de son âge ou de son poids.
Mais un vrai ninja du Pays du Feu devait apprendre à surpasser ses émotions et sa fierté froissé. Bon... Elle était pas vraiment la mieux placé pour inculquer ce genre de leçon, mais en tant que chuunin, elle se devait d'essayer.
Et puis le ninjutsu était tellement cool qu'il serait dommage qu'il abandonne !

Alors qu'elle s'approchait en silence, Aiko sembla l'avoir perçu ou simplement se méfier après ses hurlements de bête. Il quitta son perchoir pour... mal se dissimuler dans un buisson.
Bon, visiblement y'avait encore du travail, même si ça partait d'un bon principe. La rusé petite Aburame comprit suite à cette heure combien était inexpérimenté le sauvage. Peut-être même qu'il n'avait pas encore pleinement conscience de son corps et de son gabarit, se prenant toujours pour un loup au lieu d'un bipède.
En tout cas, elle devait le calmer, mais sans être trop menaçante ou condescendante (une chose pas facile pour la fière Aburame).
Tout en lui faisant comprendre ô combien le ninjutsu était fantastique et qu'il devrait se faire violence pour retourner à l'Académie.

Subrepticement, la minuscule kunoichi bondit d'arbre en arbre avec l'habilité d'une ninja expérimenté et vicelarde.
Elle fit par se positionner la tête en bas, suspendue à une branche telle une chauve-souris vert-pomme, juste au dessus de la "cachette" du primitif.
"Kami no Messenjâ..." souffla-t-elle à voix basse après avoir composé quelques mudra et donner ses ordres à son essaim.
Les insectes volèrent jusqu'en contrebas, pour former une flèche noirâtre pointant vers le ciel (ou plutôt vers Hako) devant les yeux du jeune homme. La flèche se changea rapidement en caractères indiquant juste "Regardes là haut".
Quand Aiko leva les yeux, il put ainsi découvrir la jeune Aburame lui faisant coucou de la main, tout sourire.
"Alors comme ça, on fait l'école buissonnière ?" ricana joyeusement le lutin vert de Konoha, ses yeux d'émeraude pétillant de malice dans sa posture défiant la gravité.
"J'comprends, y'a des cours bien chiant et j'ai moi-même eut pas mal de retenues pour m'être endormie... Mais y'en a aussi qui sont passionnant, surtout ceux pratique, et qui peuvent vraiment élargir tes horizons."

Récapitulatif:

Au moins, l'homme sauvage n'avait pas eu peur suite à l'apparition impromptue (et un peu bizarre) du lutin vert de Konoha suspendu à l'envers.
Au contraire, un grand sourire illuminait son visage joueurs. Il balbutia quelques mots... Visiblement pas le plus instruit et loquace des apprentis-ninja qu'Hako n'ai jamais croisé.
Vu sa (grrrr !) petite taille, il devait sans doute la prendre pour une camarade de classe ou une jeune genin à peine diplômée...
"Pas vraiment." répondit dans un mince sourire la kunoichi vert-pomme, alors que le rustaud escaladait l'arbre pour la rejoindre dans les hauteurs.
Intéressant : il semblait vaguement agile et compétent dans la grimpette, semblant vraiment dans son éléments en forêt. Bien évidemment, ses efforts était un rien... futiles face aux techniques shinobis permettant de défier la gravité.

"Ma formation à l'Académie est finie depuis un petit moment déjà et je suis un kunoichi de..." commença la minuscule Aburame, avant d'être interrompu par un tas de feuilles que le sauvage lui jetta au visage avant de s'enfuir en riant.
O.K.
Pareille diversion était basique et Hako ne manqua pas de voir le malotru gagner les hauteurs. Un défis, un petit jeu de poursuite et de cache-cache... Bienbienbien.
Ce Aiko était doué pour la grimpette... Mais Hako restait une chuunin, membre d'une des équipes les plus redoutable de Konoha et reconnue pour sa dangereuse vivacité.

Elle avait beau être bien plus petite, faisant à peine un pas là où l'homme des bois en faisait deux ou trois, son corps de spécialiste en Taijutsu avait été forgé en une arme parfaite.
A ses yeux de kunoichi expérimenté, l'aspirant ninja se déplaçait comme au ralentie. Alors qu'elle le regardait tranquillement se hisser dans les feuillages, Hako envisagea une demi-douzaines de méthodes allant de l'extrêmement humiliant au rigolo en passant par le  particulièrement douloureux ou le traumatisant pour l'arrêter.
Esbaudir le fuyard par des techniques ninjas pourraient peut-être le convaincre que l'Académie n'était pas une perte de temps... Mais déployer son arsenal shinobi ne serait-il pas un peu trop humiliant ? Trop simple ? Personne n'aimait se faire battre à plate couture.

Hako soupira, avant de s'élancer à la suite du sauvage. Avec la fine couche de chakra sous ses pieds, elle n'avait même pas à se fatiguer à escalader le tronc, courant littéralement dessus et sautant de branche en branche avec une vitesse et une précision impressionnante.
Il ne lui fallut que quelques instants pour se porter à hauteur de Aiko.
"Bien tenté, mais ce serait un peu trop simple." pépia gaiement le lutin vert de Konoha de sa voix aiguë, affichant un air volontairement nonchalant. "Honnêtement, tu n'as absolument aucune chance de m'échapper si je le veux vraiment..."
Un sourire de requin illumina le visage poupin de la jeune Aburame. D'un magnifique salto (il fallait bien se la jouer un peu),
"Inversons un peu les rôles ! Tu aimes jouer ? Parfait, j'ai plein des camarades de jeu pour toi ! Chibi Mushi Bunshin !" ricana joyeusement la minuscule chuunin en composant une séries de mudra complexe. En un instant, les branches autours d'elle se couvrirent de... joyeuses répliques miniatures du lutin vert de Konoha, formant cinq groupes de mini-clones surexcités.

"Voilà mon petit défi à moi : si tu parviens à échapper à mes p'tites amies pendant une demi-heure ou si tu arrives à abattre un groupe entier de ces petites saletés, tu as ta journée libre ! N'est pas peur d'y aller fort, y compris en usant d'explosifs : mes mini-moi sont plus solides qu'ils en ont l'air... Oh ! Si jamais tu trouves ça trop chiant, tu peux aussi essayer de m'assommer. Hmmm... Ou au moins d'essayer de me faire tomber de l'arbre. Bonne chance !"
Dans un concert d'encouragement, de vantardises bravaches et de piaillements joyeux, les mini-clones commencèrent à s'éparpiller aux alentours.
Une des miniature leva comiquement la main pour poser une question à sa maîtresse, désignant le rustaud du doigts.
"Eh, eh ! Cheffe ! On a le droit de le manger ?"
Hako posa son regard d'émeraude pétillant de malice sur Aiko, souriant d'une manière un brin trop inquiétante et amusée.
"Hmmm... Non. Vous pouvez vous défendre et mordiller un peu... Mais interdiction de tuer ou d'infliger des blessures trop sérieuse ou de le vider de chakra."
Dans un bel ensemble, les différents groupes de mini-clones laissèrent échapper un soupir de déception.

Récapitulatif:

Visiblement, l'attitude et la supériorité évidente de la minuscule chuunin frustraient le sauvageons, allant presque jusqu'à le faire grogner... Chose qui, ne le nions pas, amusait l'insupportable lutin vert de Konoha.
Mais Hako avait justement pour but de provoquer un "déclic" chez Aiko, afin qu'il perçoive tout l'intérêt de suivre l'enseignement shinobi de l’Académie.
Face à la maîtrise du chakra et à l'expérience de la kunoichi vert-pomme, les atouts physiques gagnaient par une rude vie au grand air n'étaient rien.

Bien vite, la petite Aburame renversa les rôles dans leur "jeu" de chats et de la souris. Convoquant sa myriade de mini-clone, elle lança un défi particulièrement ardu à l'homme sauvage.
N'ayant même pas achevé sa scolarité et malgré son physique de brute des forêt, Hako doutait qu'il pu triompher de ses sémillantes miniatures... Quand à l'affronter elle-même. Et bien, on apprend à ne plus cogner un mur quand on a la main en sang, non ?
Bien évidemment, le jeune (bien que plus vieux qu'elle) homme se récria devant l'ampleur titanesque de la tâche.

Pour toute réponse, Hako laissa échapper un éclat de rire cristallin, s'asseyant nonchalamment sur une branche en hauteur pour regarder le spectacle.
"De la triche ? Mais bien sûr !" ricana le lutin vert de Konoha avec un sourire un brin vicieux et trop satisfaite d'elle-même. "Nous sommes des ninjas. Tricher, c'est notre métier ! Laisses les combats honorables aux samouraï et à ceux pressés de mourir jeune. Saisis la moindre occasion ! Utilises les tours les plus pendables !"
Bon, Hako devait bien reconnaître qu'en fait elle aimait aussi beaucoup se battre à la loyale. Elle avait été une genin particulièrement rentre-dedans... Et encore maintenant, affrontait un adversaire les yeux dans les yeux dans un duel de pur Taijutsu épique la mettait en joie. Mais il fallait bien faire rentrer un peu la subtilité du métier dans le crâne de ce primitif...

Au moins, Aiko en renonça pas immédiatement. Intéressant : il avait donc une certaine volonté propre aux ninjas de Konoha, qui n'abandonnaient jamais (bon, il y avait bien Akira, mais il appellerait sans doute ça une retraite stratégique sur des positions convenues à l'avance ou un truc du style).
De plus, il restait possible de réussir l'épreuve ignoble imposée par la chuunin vert-pomme : ses mini-clones surexcités ne brillaient ni par leur esprit, ni par leur discrétion. Ils étaient solides mais pas immortels, d'autant plus que la minuscule Aburame n'était pas (complètement) un monstre et qu'elle ne gaspillerait pas méchamment son chakra et ses insectes à les reconstituer.
En isolant un groupe, Aiko pourrait peut-être l'abattre. A coup d'explosif ou en enchainant des technique de base. Enfin... Ils fournissaient toujours des parchemins explosifs aux aspirants ?

En tout cas, le sauvageons semblait bien partis, s'élançant à toute blinde à travers les arbres et les broussailles, espérant semer la meute.
Vu leur attention discutable, c'était possible mais les miniatures étaient étonnamment vives et rapides malgré leur petite taille. Par chance pour l'homme des bois, elles ne pouvaient utiliser leur chakra pour grimper plus rapidement aux arbres.
Hako suivit le mouvement, bondissant discrètement d'arbre et arbre pour ne pas perdre l’apprenti ninja de vue.
Elle se demandait se qu'il ressentait ainsi traqué, à entendre fureter dans les broussailles, à entre-apercevoir des mouvements suspects dans l'ombre des sous-bois ou à percevoir de petits rires suraïgue juste derrière lui.
Peut-être en serait-il terrifié ? Ou à l'inverse, cela lui rappellerait son passé dans la forêt, à fuir quelque prédateur...

Hako grogna, agacée : alors qu'elle commençait à apprécier la rapidité et l'habilité du quasi-primitif à manœuvrer dans les bois malgré sa meute aux fesses, ce dernier se ramassa brutalement, trébuchant sans grâce à bruyamment sur une racine.
Voyant leur petit-déjeuner adversaire au sol et vulnérable, les deux-trois groupes de mini-clones qui avaient réussit à le suivre poussèrent des piaillement de joie, sonnant l'hallali.
Hako fut surprise de ne pas voir un homme si musclé et habituait au bois ne pas se relever.
S'était-il réellement fait mal ?
Était-ce un piège pour attirer la maîtresse des clones à sa portée ?

Bon... Hako ne pouvait pas laisser pareil débutant incapable de marcher au fond des bois. Et pour quelqu'un qui n'avait pas encore était formé à résister aux plus ignobles tortures, laisser Aiko se faire martyrisée par ses copies miniatures n'était sans doute pas une bonne idée. Y'aurait bien quelqu'un pour s'en plaindre, à lancer des mots comme "entomophobie induite" et cætera. La minuscule Aburame comptait bien passé jônin sous peu, alors autant éviter des mentions "traumatise les aspirant" dans son dossier...
Elle siffla un ordre secret, stoppant l'avancée des clones qui discutaient déjà joyeusement entre-eux sur la meilleure façon d’interpréter l'autorisation de leur maîtresse à mordiller leur cible impuissante.

"Ok, les déplacements en forêts, c'était pas trop mal. Surtout que tu étais sous pression." lança Hako en se laissant tomber au sol non loin du sauvage. "Mais à fuir comme un dératé, on loupe des choses et voilà. Si tu avais maîtrisé parfaitement la Technique d'Escalade des Arbres comme moi ou même quelques techniques de chute basique qu'on apprend avec le Taijutsu, tu ne serais pas tombé comme une grosse m...hum, comme un gros maladroit."
Elle ordonna à ses miniatures d'aller lui chercher un bâton de marche potable, essentiellement pour les occuper (même Hako savait qu'il était préférable de ne pas laisser d'initiative à ses mini-doubles), tout en observant Aiko du coin de l’œil.
Il n'avait pas l'air de simuler la blessure et elle ne percevait pas de velléité d'attaque ou de tromperie. A première vue...

"Tiens. En bonne kunoichi, j'suis toujours prête." déclara la minuscule Aburame d'un air narquois, lançant un petit pot d'onguent à l'homme des bois. "Cela devrait faire du bien à ta blessure."
Elle avait aussi des pilules de soldats sur elle, au pire. Mais là encore Hako n'aimerait guère avoir la mention "fournit de la drogue aux aspirants" dans son dossier de future jônin.
Elle s'avança avant de s’accroupir dos au sauvageons, se demandant si Aiko aller en profiter pour l’agresser. Un bon point pour lui s'il essayait, mais il aurait une douloureuse surprise.

"Allez zou, en voiture ! Fini de jouer, je te ramène à Konoha !" lança joyeusement la petite Aburame, offrant de porter sur son dos l'homme des bois, pourtant bien plus grand et musclé qu'elle.
Pourtant Hako n'affichait aucun doute sur sa capacité à transbahuter son grands corps.
"A moins que tu préfères marcher, bien sûr. Mes p'tites copines arrivent avec un bâton assez solide pour servir de canne. Choisit ton humiliation : clopin-clopant avec un bâton de marche ou sur le dos d'une frêle demoiselle ?"

Récapitulatif: