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Des muscles ! Et de la gentilesse

Shirogane Ningyo
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Shirogane Ningyo
Je m’assis à l’ombre et étendis mes jambes en regardant le ciel, Mereus s’installa contre moi et je souris à Hakai qui s’étira comme une panthère avec un sourire. C’était une bonne séance d’entraînement quand même. Ma sœur s’installa un peu près de moi en discutant et je frottai machinalement le crâne de Mereus qui ronronna presque contre moi. On discuta un peu et Hakai finit par se lever avec une pirouette amusée avant de me faire un clin d’œil :

« Tu restes le temps que j’aille chercher de quoi nous rafraîchir à la maison ?
- Oui. »

Elle me sourit avant de partir tranquillement moi j’observais le ciel en ouvrant un peu ma veste. J’avais trop chaud, mais je profitai quand même en gratouillant le crâne de ma petite marionnette en fredonnant pour moi-même, attendant que ma sœur revienne. Peut-être qu’elle prendrait des glaces en passant ? Même si d’accord ça pouvait être étrange entre deux entraînements. Mais quand même. Je passais à nouveau une main dans mes cheveux en m’éventant d’une main profitant d’un peu de l’ombre de ce terrain d’entraînement. Heureusement il n’y avait pas grand monde ! C’était bien. Je regardais une fille toute lourdement vêtue, elle n’avait pas chaud avec tout ça ? Je ne savais pas, c’était son problème, non ? Enfin ce n’était pas méchant de penser cela ? Non ! Elle faisait ce qu’elle voulait, non ? Oui.

Je souris un peu bêtement sans rien dire d’autre, caressant toujours le crâne de Mereus qui ne bougeait pas, il était apaisant pour moi de l’avoir prêt de moi. C’était un peu… comme un pilier aussi pour moi, parce que je savais très bien que je l’avais fait, que je le maîtrisais de A à Z. Je me mis à fredonner tranquillement, attendant que ma sœur revienne torse nu, à l’ombre…
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Takeda Kyou
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WAF WAF GRRRRR






~ feat. Ningyo le BG cosmique 







La caresse de mes doigts sur le bois tendu de mon arc, le son imperceptible de la corde qui se tendait, puis le son de la flèche qui partait, percutant un arbre avec force, brisant l’écorce solide de ces arbres capables de résister au plus sévère des soleils. Je continuais de tirer flèche après flèche, partout autour de moi, sur toutes les cibles possibles et inimaginable, à chaque fois, mes tires faisaient mouches, à chaque fois, je ne manquais pas ma cible. Je n’avais rien perdu de mon habilité à l’arc, mes flèches touchaient toujours : j’étais toujours une chasseresse émérite.

Je venais de passer plusieurs heures à tirer, probablement plus me rassurer que progresser réellement… Je voulais être sûre que j’étais toujours une nomade capable de tirer et de toucher sa proie sans douter. Je voulais voir si j’étais digne de mon hérédité. Ce que je faisais là, n’avait rien à voir avec le métier de shinobi, c’était plus lié à ma nature profonde de femme du désert qu’autre chose… Même si force était de constater que plus le temps passait, plus on disait de moi que j’étais forte… c’était à ne rien y comprendre, il n’y avait rien de fort en moi, je ne pensais pas… Cependant, je devais l’avouer… cette force… je la désirai bien, juste pour réussir à faire sourire mon père et surtout me montrer digne de lui. Il était le seul pour qui, j’étais capable de tout faire… même de chercher à savoir qui j’étais vraiment…

Enfin, tout cela pour dire, que rassurée dans mes capacités, je m’étais décidée à rentrer, lorsque tout d’un coup, il rentra dans mon champ de vision, une longue chevelure pourpre tombant sur des épaules, le regard aux allures sombres, puis des bras ! OH DIEU DU DÉSERT, QUELS BRAS QUE VOILA ! OH ET LE VOILA QUI RETIRAIT SA TUNIQUE… OH FICHTRE, COMMENT UN CORPS POUVAIT-IL ÊTRE AUSSI BIEN TAILLE ! Un jeune homme se tenait appuyé contre un arbre, le torse à l’air libre, ne me laissant aucune possibilité d’imagination… en même temps, même dans mon imagination, je n’aurais pas su voir pareilles images…

Je sentais presque un filet de bave couler de mes lèvres. Choquée de mon comportement, je secouais la tête, essuyais mes lèvres et cherchait à retrouver de la contenance, je fermais les yeux. Mais même ainsi, je revoyais toujours ce torse luisant, ces bras forts, son cou puissant… OH MAIS DE QUOI JE PARLAIS, MOI ? Décidément, les hommes avaient un effet sur moi qui chaque jour était plus fort… je déglutis difficilement et tenta de travailler sur mon souffle pour retrouver un semblant de calme, mais je n’y arrivais pas, rageuse, frustrée d’être aussi faible, je lâchais la corde de mon arc et cette même flèche s’envola, avant de se ficher à quelques centimètres du visage de mon bel inconnus.

Un regard à droite, un regard à gauche, derrière, en dessous et en haut m’apprit que je n’avais aucun moyen de fuir, nulle cachette, j’étais seule sur ce terrain d’entraînement, au milieu de rien, un arc à la main. J’avais juste envie de disparaître sous terre. DIEUX QUE J’ÉTAIS GENE ! Le rouge me monta aux joues, alors que je me décidais de faire un petit mouvement de la main, me tortillant sur moi-même :

« Dé… désolée ? »


Je me décidais alors à aller récupérer ma flèche et offrir des excuses sincères au jeune homme que j’avais faillis éborgner. J’avais si honte de moi !








 
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Shirogane Ningyo
Je regardai le ciel, les nuages, les formes amusantes qu’ils pouvaient avoir. De mon point de vue, assis par terre à Suna, ils semblaient immobiles, comme-ci la chaleur les pétrifiaient aussi. Alors que c’était juste qu’il n’y avait pas assez de vent, pour l’instant, pour les voir bougé. Au pays du vent, voilà qui était très ironique. Je remuais légèrement le nez, sans faire attention, mes doigts caressaient toujours le crâne de bois de mon Mereus que je n’animais pas. Pas besoin de toujours l’animer pour faire quelque chose. Je savais qu’il était là, je n’avais pas besoin de beaucoup plus. Je m’étais coupé du monde, pour rester pensivement à ma place, c’était presque avec une certaine satisfaction que je sentais les mécanismes de mes bras bouger comme de vrais muscles. Toujours plus performants qu’ils étaient. Et moi aussi par…

Mon regard se posa sur la flèche plantée à quelques millimètres de ma tête. Ah. Ça sentait l’accident. Surtout au vu de la jeune femme aux beaux habits en face de moi. Je me redressais, déposant Mereus à côté de moi, pour saisir délicatement la flèche pour l’arracher. C’était un bon entraînement pour contrôler ma force. Je n’avais rien cassé. J’avançais vers la jeune femme aux cheveux de jais pour lui tendre la flèche avec… mmh… est-ce que je devais sourire ? Elle était vraiment petite comparer à moi… Je dirais qu’il y avait une cinquantaine de centimètres de différence… Tout le monde était petit comparé à moi de toute manière. Je décidais de lui offrir un sourire avec sa flèche.

« Tiens. Il n’y a pas de mal, ça arrive les accidents. »

Qu’avait dit Hakai ? Ah oui ! Toujours se présenter quand on ne connaissait pas vraiment les gens. Je passais une main dans mes cheveux, sans trop savoir si c’était bien, mais si Hakai-chan avait dit de le faire… J’allais le faire.

« Je m’appelle Ningyo, et toi ? »

Est-ce que je l’avais déjà vu ? Je me penchai un peu pour la regarder droit dans les yeux, mais aussi ses habits qui étaient vraiment très, très, très beaux. Je me mordis les joues.

« On ne s’est pas déjà croisé ? Je me souviendrais sinon. »

Une belle tenue comme ça, on ne l’oubliait pas. Du coup… j’étais presque sûr de ne l’avoir jamais vu.

« Tu t’entraînes beaucoup à l’arc ? »

Du moins c’était ce que je supposais au vu de son arme.
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Takeda Kyou
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WAF WAF GRRRRR






~ feat. Ningyo le BG cosmique 







Le beau jeune homme souris, puis me rendit ma flèche, il ne semblait pas prendre mal le fait que j’aurais pu le blesser assez gravement, je déglutis. Tout le monde n’avait pas ma sensibilité et à Suna cela se voyait facilement, avec tout les shinobi ruisselant de chakra qui arpentaient ces rues, la peur d’une simple flèche n’inquiétait personne. Mais, mes flèches n’étaient pas simples, car ne faisait pas exception au village, j’infusais du chakra dedans et elles étaient bien plus dangereuses qu’on pouvait le croire, mon gabarit n’inquiétait juste personne…

Glissant une main dans sa chevelure, le jeune homme ne me laissa même pas le temps de me confondre en excuse une nouvelle fois, tant c’était indigne pour moi qui voyais mon arc comme une continuité de mon corps, que de tirer une flèche sans en maîtriser parfaitement la trajectoire, une telle erreur d’inattention en combat aurait pu me tuer : je ne deviendrai pas la plus forte des nomades et princesse guerrière de cette manière. Enfin, je ne devais pas me flageller éternellement, il ne m’en voulait pas, remuer le couteau dans la plaie ne serait pas productif, j’avais décidé de ne plus fai…

OH, quelle belle chevelure, ces reflets, c’était de toute beauté, celui lui donnait un petit côté sauvage… MAIS JE RACONTAIS QUOI MOI, je secouais la tête, m’abaissant profondément au sol pour me présenter moi aussi, tentant de briser le magnétisme de mes yeux vers son corps… oh et quel corps… GRRR, je devais arrêter d’y penser.

Aller Kyou, pense à quelque chose d’autre, t’en ai capable non ? Tu n’es pas plus conne qu’un autre. Pense… euh… je peux penser à quoi moi pour me distraire l’esprit ? Genre… euh, au désert, aride, s’étendant à perte de vue, sec… oui voilà, tout va bien, j’arrive à penser à autre chose… sec comme ses muscles et s’étendant à perte de vu comme son torse musclé !

« OH ET MERDE ! »

J’avais parlé à voix haute sans m’en rendre compte, frustrée par l’indiscipline de mon esprit. Mais du coup, je venais de crier devant un inconnu et c’était au moins aussi gênant que de lui tirer une flèche dessus. Et bien entendu aucun trou pour me cacher et m’ensevelir, non se serait évidemment, trop demandé. Et je devais expliquer ça, ce cris :

« Je… je… c’est rien, j’me suis fait mal avec une aiguille dans le revers de ma manche… c’est rien… euh.. »

Je Serrais les dents pour m’empêcher de glousser comme une cruche et de me ridiculiser plus que je ne l’avais déjà fait, je me présentais aussi, un peu crispée par la gêne :

« Enchantée Ningyo, je suis Kyou, encore désolée pour la flèche ! »

Et à peine relevée, le voilà qui plongeait intensément ses yeux dans les miens, je ne pus m’obliger de faire un pas en arrière et surtout que rougir comme une tomate, déglutir et surtout me perdre dans ses yeux, je bredouillais une réponse sans y penser :

« Euh… je ne crois pas avoir déjà eu l’occasion de rencontrer un homme si be… un homme comme toi j’veux dire, aussi grand, chevelure pourpre… C’était ça que je voulais dire, pas autre chose… »

Je gloussais comme une cruche et plaçait moi aussi ma main dans mes cheveux… Bien les signaux de séduction inconscient, je n’arrivais même plus à contrôler mon corps, quelle déchéance pour moi, incapable de réagir au premier petit minou que je croisais.
Sa question sur le tir à l’arc me permit cependant de détourner le regard et essayé de reprendre de la prestance :

« Oui, oui, je m’entraîne beaucoup à l’arc, je suis tout le temps ici, peut-être te reverrais-je ? Enfin, c’est pas comme si j’espérais te revoir ou… bah euh… si j’suis souvent ici, peut-être je te recroiserais, non ? »

J’avais envie de me frapper le visage le plus fort possible avec la paume de ma main tant je me faisais pitié, plus rien n’allait, j’avais l’impression de n’avoir d’emprise sur plus rien du tout et cela me rendait folle.









 
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Je restais surprise face à sa réaction. Oh et merde… Qu’est-ce que j’avais dit ? Est-ce que j’avais dit quelque chose qui la contrariée ? Ou c’était comme ci quelque chose l’avait agacé ou fait mal. Je lui avais marché sur le pied ? Je baissais davantage la tête : non. Elle semblait ne pas avoir de problème de ce côté-là. Je me mordis un peu les joues sans savoir quoi faire… Et elle me donna l’explication. Une aiguille ?

« Oh… tu veux que je regarde ? J’ai l’habitude de voir les petites choses et même s’ils sont grands mes doigts sont agiles ! »

J’agitais mes doigts sous son nez avec un sourire avant de me pencher un peu pour regarder avec plus de précision les tissus qui la couvraient.

« J’aime beaucoup ta tenue, elle est très belle. »

Les motifs, la couleur… tout cela… Je lui offris un sourire. Kyou. C’était noté. C’était un nom comme un autre, comme Ningyo, ou tout le reste. Mais elle semblait très mal à l’aise et toute rouge. Est-ce qu’elle avait trop chaud ? Peut-être, avec toutes ses couches… Ou alors… il y avait autre chose ? Elle semblait très maladroite. Et ses mots se mélangeaient… Nee-chan avait dit quoi à ce sujet ? Est-ce qu’elle était malade… ?

« Tu as de la fièvre ? Tu es toute rouge. »

J’aurais aimé poser ma main sur son front, mais je ne sentais pas trop la chaleur avec mes mains de bois. Je sentais les textures tout cela… mais la chaleur… pas vraiment. Pourquoi alors était-elle…

« Ah mais non ! Je suis bête ! Pardon c’est ma faute ! Tu es timide, c’est ça ? »

Je lui offris un grand sourire rassurant.

« Désolé, ma taille est parfois… impressionnante… Mais ce n’est pas grand-chose. Je suis juste grand. Comme toi tu es jolie ! »

Constatation objective avec son visage harmonieux et ses jolis cheveux noirs.

« Je viens régulièrement sur le terrain d’entraînement avec ma sœur pour m’entraîner avec elle. Mais c’est rare qu’elle me laisse tout seul. Elle n’aime pas ça, elle préfère rester avec moi. »

Parce que j’arrivais toujours à me mettre dans des situations incroyables involontairement. Je me frottais le bout du nez.

« Ne t’inquiète pas pour ma taille, promis, je ne mange personne. Mais peut-être oui qu’on pourrait se recroiser ou se revoir. Je suis surtout à vivre avec Oba-chan, dans le quartier Shirogane. »

Pour la rassurer, j’essayais de paraître le plus normal possible.
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Takeda Kyou
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~ feat. Ningyo le BG cosmique 







Le géant à la belle chevelure pourpre n’était même pas que beau, mais bien aussi intentionné, car il s’inquiéta pour moi pour l’excuse de l’aiguille dans la manche, me complimenta sur la manière dont j’étais habillée, mais aussi sur le fait que j’étais rouge comme sa chevelure, lui faisant croire que j’avais de la fièvre. QUELLE ÉTAIT DONC CETTE DIVINE CRÉATURE AUSSI BELLE A L’EXTÉRIEUR QU’À L’INTÉRIEUR ? QUI AVAIT MIS UN ANGE SUR MA ROUTE ?

Je restais médusée devant ce grand être à la douceur et tendresse visible dans chacun de ses gestes malgré sa grande taille, je fondais devant cette bienveillance, qui s’inquiétait de me faire peur, qui pensait que j’étais timide qui… qui semblait être le genre d’être capable de tout offrir sans vouloir recevoir quelque chose en retour. Je ne connaissais ce Ningyo que depuis quelques instants et déjà, il m’apparaissait comme étant une magnifique personne, bien plus belle que moi qui ne vivais que de manière égoïste pour moi-même et Père. Le géant lui semblait vivre pour tout le monde sauf lui. Il brillait dans ses yeux une candeur enfantine, une envie de faire le bien, cette lueur qui me donnait envie que jamais l’éclat de ses yeux ne se trouble. Peut-être même serais-je prête à troubler ma propre âme immaculée pour la sienne reste du plus éclatant des blancs.

Il s’excusait, semblait prêt à remuer ciel et terre pour me mettre en confiance, alors même que je n’étais qu’une étrangère pour lui, qu’une jeune femme qui avait faillis l’éborgner et qui maintenant, l’obligeait à se plier en quatre pour ne pas l’effrayer. Il était la créature la meilleure qu’il m’avait été donné de rencontrer dans le village caché du vent. Sa beauté physique avait ce qui m’avait émue en premier chez lui, mais sa beauté spirituelle était de loin ce qu’il y avait de plus magnifique dans le géant. Être une force de la nature et être capable d’être aussi humble relevait du dieu ou presque. Même son sourire rayonnait lorsqu’il me parlait. Et lorsqu’il déclara que j’étais aussi belle, mon rythme cardiaque se calma, mais je continuais d’être rouge comme une pivoine : il était tout aussi gêné que moi, il ne savait pas quoi faire, comment réagir. Je n’avais pas à être gênée, il osait me complimenter ne pas garder ses mots qui devaient lui brûler la langue. Je répondis alors précipitamment :

« Non, c’est bon, c’est… c’est juste mon entraînement qui m’a donné chaud, ne t’inquiète pas pour moi. »

Il fallait savoir se lancer, me couvrait de compliment et d’attention et j’adorais ça. A cet instant précis, je voulais qu’il reste toute sa vie à mes côtés, à me couvrir d’or et de lumière, sûrement qu’il serait même capable de me trouver des perles de pluies venant de pays ou il ne pleuvait pas. Je ne le connaissais que depuis quelques poignées de secondes, mais il me semblait désormais tout connaître de lui, et tout ce que je connaissais me comblait le cœur devant un être d’une telle luminosité.

Je ne peux pas te laisser partir beau Ningyo, tu me rappelles ce qu’il y a de plus beau en moi, de plus lumineux. Avec toi à mes côtés, plus jamais je ne me détesterai, plus jamais je ne pleurerai. Tu dois m’appartenir, je désire ton sourire pour moi seule et tes compliments pour juste mes oreilles. Tu seras à moi !

Je lui adressais mon plus beau sourire en gloussant, puis repris, gagnant en aisance a chacun de mes nouveaux mots:

« Merci, tu n’es pas mal non plus je dois avouer, tes cheveux son magnifique. Mais ce n’est pas tout, tu es très gentil, c’est décidément ce qu’il y a de plus beau en toi ! »

Je voulais le revoir, le retrouver, non pas que pour son corps, mais pour sa gentillesse et sa bienveillance, sa candeur. Certains auraient probablement dit qu’il était un peu benêt, mais je ne le pensais pas, je n’y voyais que la marque d’une pureté tel un diamant. Oui, il était un diamant, rayonnant de mille-feux et j’avais toujours aimé les bijoux et choses précieuses, mais voilà une chose que je désirais plus que tout désormais. J’avais une excuse, l’envie de m’entraîner si je pouvais le revoir, le recroiser, effleurer sa peau de mes mains, laisser le son de ses paroles enivrer mon cerveau et réchauffer mon cœur, libérer mon âme. Jamais je n’avais vu autant de qualité chez un seul être humain, Hayato pouvait aller se rhabiller, il faisait pâle figure à côté. D’un souffle.

« J’espère alors que je pourrais te rencontrer de nouveau ici. Et peut-être même rencontrer ta sœur un jour… »

J’étais prête à tout mettre en œuvre pour qu’il m’appartienne, sa présence me calmait, me laissait en paix, loin de mes craintes, puis, le regard de son corps, continuait de me brûler la tête comme la poitrine, calcinant lentement mes pensées. J’étais honnête dans ce que je racontais, mes minauderies n’étaient pas feintes, je me livrais, j’ouvrais étrangement mes émotions, mon cœur à quelqu’un que je ne connaissais pas ou très peu. Mais, il me mettait en confiance, au fond, peut-être étais-je réellement la plus candide des deux, à oser m’ouvrir comme cela.

Lorsqu’il me rassura encore sur le fait de ne pas avoir peur, qu’il ne mangeait personne, je ne pus m’empêcher d’être un peu déçue. Et mes pensées firent le reste, inarrêtable comme toujours.

Mange moi, dévore mon corps du regard, noie toi dans mes yeux, aime moi jusqu’à en mourir. Soit à mes côtés toute ma vie.

Peut-être étais-je la première foudroyée par l’amour, ou alors, étais-je la personne la plus horrible qui soit à ne vouloir que resplendir par les autres, profiter d’eux parce qu’ils savaient rappeler en moi la part que j’aimais le plus et faire fi de mes craintes, peurs et doute… Je ne savais pas vraiment ce qui se passait en moi, mais un désir égoïste me guidait, presque superficiel, tant l’âme n’aurait pas eu autant d’importance s’il avait été laid. Je ne vivais que pour moi ou presque et j’aimerai que le monde tourne lui aussi autour de moi.

Et le Shirogane ne faisait pas exception, oui au détour d’une phrase, j’avais appris que l’intriguant géant était un marionnettiste et même s’ils m’avaient toujours effrayé, je ne voulais pas abandonner, faire demi-tour. Il sera à moi. Il parlait de me revoir, de me recroiser et cela me plaisait, je voulais cela.

Ce fut à cet instant-là, que lui adressant un nouveau sourire, que je remarquais enfin qu’il avait au niveau des mains, non plus de vraies mains, mais bien des mains de bois qui s’agitaient sans différence avec de vraies mains, peut-être même plus précises que les miennes. Faisant glisser un index dessus avec douceur, puis je murmurais alors, charmeuse :

« Que t’est-il donc arrivé beau Ningyo ? Est-ce que ça fait mal de ne plus avoir de main ? »

Je relevais mes yeux vers lui pour les enfoncer dans ses prunelles et ainsi ne rien lâcher de son regard, du miroir de son âme qui était de loin, ce qu’il y avait de plus attrayant chez lui, de plus beau et ce que je désirais le plus pour la première fois de ma vie chez un autre être humain.










 
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Shirogane Ningyo
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J’avouais sans honte ne pas être le plus doué en relation sociale. Vraiment pas. Malgré mes efforts, je ne saisissais pas toujours ce que voulaient les autres, comme ils le voulaient. Ma sœur gérait le plus souvent pour moi… Mais j’essayais de faire de gros efforts pour comprendre et m’améliorer… Mais je crois qu’à part ma sœur personne ne comprenait que je ne faisais pas exprès. Pas que ça me rendait triste, le regard des autres… je m’en moquais un peu. J’étais juste dans mon monde en quelque sorte, mais si j’avais conscience de bien des choses. Mais les codes sociaux… C’était très compliqué… Enfin, j’essayais de la rassurer un peu cette Kyou. Je savais que je faisais très peur parfois avec ma taille, alors… j’essayais vraiment de la rassurer un peu. L’entraînement lui avait donné chaud. Je me frottai un peu le nez en regardant ses beaux habits.

« Peut-être que tu es trop couverte ? Ils sont beaux, mais peut-être trop épais ? »

Je restais un peu surpris de ses compliments avant de sourire un peu gêné par ce genre de compliment. Je ne savais pas vraiment comment réagir face à ce genre de chose. Je me mordis les joues en me massant la nuque.

« Je… euh… Merci ! »

Elle semblait toute étrange. Je fronçais les sourcils en essayant de suivre son comportement. Elle était encore toute rouge, mais elle semblait beaucoup plus calme. D’accord ? Je hochais la tête. Oui, on pouvait se revoir quant à voir ma sœur.

« C’est possible, Nee-chan doit revenir elle est allée chercher à boire, je crois. »

Je me frottais un peu le bout du nez avant qu’elle ne me prenne la main pour caresser le dos de la main. Euh… Je n’étais pas sûre de saisir le visage et l’expression qu’elle me faisait là… Mal ? Beau Ningyo ? Être arrivé ? Euh… euh… euh… Je me mordis les joues à nouveau, légèrement mal à l’aise de ne pas du tout comprendre ce qu’elle voulait.

« Oh euh… j’ai été blessé quand j’étais en mission il y a longtemps. La guérison prenait trop de temps, du coup avec Shiro-chan, j’ai enlevé mon bras pour le remplacer par un autre opérationnel et que je pouvais utiliser ou améliorer comme je voulais. J’ai fait pareil avec mes jambes et mon autre bras. Ça fait pas mal du tout, j’ai presque autant de sensation avec mes mains en bois que mes mains de chair. Je sens juste pas vraiment la chaleur de la peau. »

Je me frottais à nouveau la tempe, toujours mal à l’aise sans oser enlever ma main. Elle me faisait un peu penser à un serpent s’enroulant autour de mon bras. Après elle pouvait mordre, je ne sentais pas la douleur. Pas du tout. Tout délicatement je dégageais ma main, un peu perdu sur ce que je devais vraiment faire.

« Beaucoup de marionnettiste le font. »

De se transformer en marionnette.
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T-1 avant pétage de plombs






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Le malaise du marionnettiste était palpable et fut alors un électrochoc pour moi, qui me fit apparaître toute l’horreur de mon comportement, de la même ampleur de lui qui rejetait la pression de mes mains. Lui qui avait été flegmatique et détendu alors même que je lui avais tiré dessus, voilà qu’il multipliait les signes d’inconforts à cause de moi.

Qu’est-ce que je fais ?

Je l’embarrassais et j’étais détestable, voilà que je le connaissais à peine et que déjà, mes pensées me jouaient des tours, le considérait comme un objet, comme quelque chose que je pouvais posséder. Je ne valais pas vraiment mieux que les autres, je faisais ce que je détestais qu’on fasse avec moi… Je…je continuais de perpétuer malgré moi, quelque chose que je haïssais. J’étais instable, passant d’un état à l’autre, passant de la fascination malsaine à la dépréciation de ma personne…

J’étais comme une vipère, avide et empoisonnée, m’enroulant lentement autour de l’imposant marionnettiste, serrant dans mes anneaux pour que jamais il ne puisse s’enfuir et que si jamais, il y songeait, je le mordrais à pleines dents pour l’empoisonner. Cette vision de moi, me donna le tournis et une vague de nausée : je me détestais.

Cette manière de faire était indigne de moi, indigne même d’un être humain, indigne de quelqu’un avec un cœur, une sensibilité. A trop être centrée sur moi-même, j’en avais oublié l’important, que les autres aussi avaient un cœur, que mes actes, mes paroles avaient des répercussions sur eux. Et tout ce que je voyais, c’était que je souillais le bourgeon de la relation qui naissait avec Ningyo, voulant faire désespérément apparaître une jonquille par tous les moyens possibles, sans savoir si c’était un bourgeois de tulipe, de rose, de gueule-de-loup ou même de garance.

Avide de tout ce que je n’avais jamais eu, égocentrique, je pouvais blesser les autres et voir un reflet détestable dans les prunelles aux lueurs innocentes du jeune homme, ce reflet était celui d’une femme qui me ressemblait physiquement en tout point, mais qui pourtant essayait de contrôler les autres comme de vulgaires chiens, à son aise, selon ses envies, selon ses besoins. Ce n’était pas cette femme-là que je voulais être.

Je déglutis alors et abruptement, retira mes mains cajoleuses et recula de trois pas, clignant des yeux, rompant le maléfice de mon hubris. J’étais gênée, honteuse, mais surtout de ce mépris âpre pour moi qui me dévorais de l’intérieur, comme un poison. La vipère a ses propres glandes à venin qui la tue à petit feu, même être un serpent, j’en étais incapable. Je baissais les yeux, puis, d’une petite voix, murmura :

« Excuse-moi, je me suis laissé emporter… »

J’étais inexcusable, je ne me serais pas moi-même excusée, je ne m’excusais même pas mon propre comportement. J’avais juste en moi, cette envie, cette graine qui poussait. Elle me poussait à agir de manière contraire à celle que j’étais, ou celle que je voulais être. Pourtant, c’était presque toujours somptueusement que cette idée d’un monde tournant autour de moi, de gens vivant pour moi, pour ne faire que resplendir mes qualités me plaisaient. Je ne pouvais pas le nier, jamais dans ma vie, on ne m’avait complimenté et je gardais toujours la cicatrice béante de ce manque, cette cicatrice qui m’ordonnait alors de créer des blessures chez les autres, pour que je ne sois pas la seule à souffrir et qu’on se joigne à moi, dans la complainte de l’existence.

Je remuais peut-être même des mauvais souvenirs que je remuais chez le jeune homme, une amputation n’était pas anodine et je posais la question comme cela. C’était peut-être un traumatisme, qu’en savais-je moi ? Et malgré le flegme dans la réponse de Ningyo, je ne pouvais pas me pardonner cela, encore une chose que je n’arrivais pas à faire. Parce que surtout, cela ne faisait que mettre la lumière de ma compréhension sur quelque chose. J’avais cru comme une peste arrogante que je savais tout du marionnettiste en quelques instants, pourtant, c’était un mensonge, c’était faux, sinon pourquoi aurais-je eu un frisson lorsqu’il me raconta qu’il s’était séparé de ces bras et jambes pour plus d’efficacité sans état d’âme. Il était comme tout ceux de sa caste, il ne faisait pas exception, je l’avais cru naïvement, mais c’était faux. Comme tout les Shirogane, il avait ce petit manque de décence humaine qui me terrorisait, ce petit manque d’émotion, qui le changeait alors d’un joli jeune homme et un garçon effrayant dont le regard n’avait plus rien d’aussi naïf, mais dont l’absence de malveillance, semblait presque refléter un problème plus quand encore, un manque d’humanité qui m’apparaissait de partout. De tout temps, les récits sur le clan Shirogane m’avait terrifié et les côtoyer à Suna n’avait rien changé, mais je me rendais compte que maintenant de l’étendu de la terreur qu’ils provoquaient en moi.

J’étais incapable de le comprendre et probablement que même en y réfléchissant, je serais incapable de comprendre cette mentalité. Une barrière, un mur semblait désormais se dresser entre nous, comme une barrière et cela me semblait infranchissable… Je… je devais mettre de l’ordre dans mes pensées, je devais fuir, c’était ce que je faisais de mieux, c’était ce que j’avais toujours le mieux fait. Cela allait en contradiction avec les valeurs que j’essayais de cultiver en moi mais… mais si j’avais mis le géant mal à l’aise, lui m’avait mis mal à l’aise aussi et sa présence, qui m’avait apparus encore quelque instant auparavant agréable ne l’était plus. Je changeais d’avis, encore une fois, j’étais la reine des girouettes.

Je n’étais même plus capable de croiser son regard, je fuyais de toutes mes forces ses yeux, qui étaient si beaux. Je n’avais même pas un seul mot à lui répondre quant à son histoire, cela me paralysait, contredisait tout ce en quoi je croyais. Je… le corps humain n’était pas un outil remplaçable, c’était… c’était un don quelque chose qu’il fallait prendre soin et cultiver. Je… je n’avais plus de mots et je m’enfonçais alors dans un silence qui durait trop longtemps, un blanc qui s’éternisait comme une nuit sans vent dans le désert.

Il me fallait mettre mon plan en marche et fuir, fuir très loin, de lui comme de moi. Un regard sur le soleil, comme alibi de mon mensonge, je répondis alors, peu assurée :

« Oh, il se fait tard, j’avais promis à ma mère de l’aider… Je suis désolée Ningyo, je vais devoir te laisser… »

Je ne savais pas trop quoi dire, les mots se coinçaient dans ma gorge comme des pierres, j’étais devenu incapable de lui dire au revoir, depuis que j’avais découvert une autre facette de lui et probablement pas la seule que j’ignorais de lui, après tout, il n’était qu’un étranger, rien de plus, rien de moins. Mais cette facette me terrifiait et je ne pouvais pas passer outre, j’en étais incapable. Je voulais tourner les talons et fuir et … et … et je n’en savais rien moi, j’étais perdue, entre ce que je ressentais et la peur qu’il m’inspirait. Que faire ?

Que faire ?

« Que faire ? »

Un murmure pour moi, à peine une brise de saison, juste deux mots pour moi seule, deux mots, une question à laquelle je n’avais aucune réponse. Je continuais d’être troublée.









 
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Shirogane Ningyo
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Je comprenais de moins en moins ce qu’il se passait dans la tête dans la tête de Kyou. Déjà que je ne comprenais pas toujours ce qu’il se passait dans la mienne… C’était compliqué à mes yeux de tout saisir. Se laisser emporter. Je hochais la tête silencieusement, me repliant simplement mentalement sur moi-même comme-ci personne d’autre n’avait d’importance pour moi. Je voulais juste qu’on me laisse tranquille. Elle me mettait mal à l’aise et me faisait presque peur maintenant. Enfin peur… pas vraiment… Je ne saurais pas du tout ce qu’il se passait. Ou ce qu’elle voulait. Elle devait partir. Je levai la main.

« Bonne soirée. »


Je me reculai en la regardant partir…

« Nin-chan ! »


Je souris largement à ma sœur en agitant ma main. Elle avait des gourdes en mains… et elle trébucha avant de s’étaler par terre. Son bras tomba dans la poussière proche de Kyou, De quelques foulées rapides j’allais le récupérer alors que Hakai se redressait un peu en se massant le front. Elle s’était tout un côté de son corps qui était en bois.

« Nee-chan ? Ça va ?
- T’inquiète p’tit Nin ! Tu m’as bien rafistolé, j’ai dû faire une fausse manip tout à l’heure. Il est pas abîmé ?
- Non. »

Je reviens lui porter avant de lui refixer avec douceur et de caresser son visage avec ma main. Elle eut un sourire et tendit les mains pour me rhabiller.

« Nin, t’expose pas comme ça au soleil. »

J’eus un sourire enfantin avant de la prendre doucement et enfouir mon visage dans son cou. Elle resta surprise avant de passer ses bras autour de moi.

« Et bah mon Nin… Je suis pas partie si longtemps que ça. Qu’est-ce qu’il s’est passé ?
- Mmmh… »

Elle me berça tout doucement alors que je restais recroquevillé contre elle.
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Takeda Kyou
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T-1 avant pétage de plombs






~ feat. Ningyo le BG cosmique 







Il leva seulement la main et en deux mots, me laissa disparaître. Je marchais le plus vite que je pouvais pour disparaître le plus rapidement possible, pour ne plus avoir à subir cette boule dans mon ventre.

Une fois sortis du terrain d’entraînement, je me mis à courir, du plus vite que je le pouvais, à toute vitesse, jusqu’à arriver chez moi, puis montant les marches cinq à cinq jusqu’à ma chambre, puis claquant la porte derrière moi, me laissa lentement tomber le long de la porte et ramenant mes genoux contre ma poitrine, ferma les yeux.

Alors que mes paupières recouvraient mes yeux, une étrange image s’imposa à mon esprit, une longue chevelure pourpre, de larges bras, la poitrine musclée. Je rouvrais les yeux, il était toujours dans mon esprit, je levais ma main jusqu’à mon visage, puis scruta là ou j’avais touché sa peau et ses mains en bois. La douceur de sa voix et de ses paroles me revenait en tête. Si tant de belles choses que j’appréciais était en lui, alors pourquoi me faisait-il peur ? Pourquoi étais-je incapable de passer outre ? Pourquoi cela me tenait tellement à cœur ? Je serrais les lèvres, agacée de moi-même.

Je m’étais mal comportée avec lui, j’avais honte. Il avait été gentil et attentionné avec moi, bienveillant et je l’avais récompensée en ayant été une personne horrible et monstrueuse. Je devais m’excuser, c’était la chose à faire, je devrais le faire. Alors pourquoi m’en sentais-je incapable ? C’était très étrange, parce qu’il y avait autant de chose que je trouvais magnifique chez le jeune homme qui me terrifiait… J’étais incapable de le comprendre vu que moi-même je n’arrivais pas à me comprendre, à comprendre ce qui se passait dans ma tête, comment mon comportement pouvait changer du tout au tout aussi rapidement.

Même s’il m’effrayait par sa nature de Shirogane, cela ne changeait rien à une chose, je regrettais mon comportement, je n’avais pas été correcte, je n’avais pas été la personne que je voulais qu’on soit avec moi. J’avais des regrets partout dans ma vie et ceux-là, me tenaient à cœur, parce que comment pouvais-je me regarder dans une vitre en me comportant de la sorte ? C’était indécent, indigne de mon rang, de ma caste, de ma classe. J’étais une personne horrible, j’avais beau faire des efforts pour devenir une meilleure personne, celle que je voulais devenir, cela persistait en moi, une part d’ombre, ou une part de malice dans mon cœur.

Je changerai les choses, les choses seront un jour différentes, je m’en assurerai. Je ne voulais plus blesser les gens comme cela, les mettre mal à l’aise, ce n’était pas ce à quoi j’aspirais. J’aspirais à tout faire pour être digne de mon père et cela n’était pas digne de moi !

Ainsi, je devrais m’excuser un jour auprès de Ningyo, je le voulais vraiment. Je devrais juste laisser le temps et l’effort me changer pour ne plus être la peste horrible qui souhaitait posséder des hommes justes parce qu’ils me rappelaient ce que je préférais en moi, parce que cela ne faisait que ressortir mes mauvais côtés finalement. Je deviendrai quelqu’un de meilleur un jour, je le jurai sur mon nom !









 
Sphinx. pv 020

 

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