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Nozomo Hayato
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Nozomo Hayato

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Chamboulé… Oui, le jeune intendant était… chamboulé… La dernière entrevue était de loin la plus complexe qu’il avait dû tenir en ce jour. La nuit était tombée lorsqu’il reprenait un peu ses esprits dans le confort relatif d’une table d’un bar du centre-ville. Bière dans une main et cigarette dans l’autre, il ne faisait guère tache au milieu des poivrots et autres gaillards ayant terminé leur journée de labeur.

Hélas, pas de petite femme à retrouver, ni même de confortable foyer dans lequel se prélasser… Rien de plus que la perspective d’une nouvelle nuit dans son cagibi servant de chambre au domaine Nozomo. Il en venait presque à espérer dormir dans la petite chambre de fonction qui lui était réservée dans la tour du Kazekage… Au moins là-bas, les murs n’empestaient pas l’urine… Finissant son verre d’un cul sec et déposant négligemment quelques pièces sur la table. L’intendant repartit dans son éternelle course du travail en retard…

Cette fois-ci, direction de domaine des Shirogane, parachevant son périple dans toute la cité. Une fois de plus, il n’était pas persuadé que l’accueil serait des plus chaleureux… Bien qu’au moins, celui-ci serait moins bruyant. Un poste restait à pourvoir et faute de mieux, un seul nom lui parut envisageable…

Une muette chargée de service d’éducation du village ? Un comble ? Ou bien la destinée ? Après tout, ne l’avait-il pas rencontré au profit d’un échange à but éducatif ? La Shirogane sous ses airs d’éternelles blasées s’était avérée être bon professeur et une kunoichi compétente. L’accession à cette fonction lui offrirait en sus, une certaine renommée…

Elle va m’envoyer chier…

Mais qui disait poste à responsabilités, disait aussi… Salaire élevé…

Si j’ajoute à ça un paquet de cigarettes et un coup à boire…

C’était la première fois qu’il se rendait dans les appartements de la Shirogane. Jusqu’alors il était plutôt habitué à son atelier. Mais au vu de l’heure tardive, nul doute que celle-ci était déjà rentrée, voire couchée. Le jeune homme en venait à regretter de ne pouvoir ajouter des heures à chaque journée, peut-être qu’il aurait pu trouver le temps souffler alors ? Souffler… Depuis combien de temps n’avait-il pas fait une sieste à l’abri d’un olivier ? Dire que c’était pourtant l’un de ses sports favoris…

Tiens, j’y pense ! C’est l’occasion de demander des nouvelles de mon arc !

Tout comme Yukio, cela faisait un certain temps qu’il n’avait pas revu son amie. L’expédition les ayants éreinté et contraints à retourner en urgence réaliser leurs obligations… Une sorte d’entrevu amicalo-professionnelle s’annonçait donc… L’immeuble était plutôt coquet et entretenu, bien loin de l’ancien boui-boui des Nozomo. Après avoir vérifié son adresse, Hayato se risqua finalement à toquer à la porte.

*toc-toc-toc* Parlant au travers de la porte en espérant que la marionnettiste ne serait pas au lit, l’intendant s’annonçait. "Honoka ? C’est Hayato, désolé de te déranger à cette heure mais j’ai une affaire urgente à régler…"

En réponse un silence pesant. Peu étonnant pour une muette après tout… Dans un tic nerveux le jeune archer sortit une cigarette, espérant ainsi faire passer plus vite l’attente. À ses pieds se trouvait un petit sac contenant diverses bouteilles. Si il avait bien compris une chose sur la shirogane, c’était que les négociations devaient se dérouler autours d’un verre… ou deux.
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Shirogane Honoka
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Ma journée n'avait pas été très intéressante, quand bien même je l'avais passé en partie dans mon atelier. Fallait dire que j'avais une énième fois fouillée dans les entrailles de Itori dans le but d'apporter de nouvelles modifications et renforcer la plupart de ses rouages... et remplacer quelques vis peu solides. Mais au-delà de ça, j'étais démangée par l'idée de pouvoir créer une autre poupée, dans un délire totalement différent de la gamine. Une autre façon de conserver mes méninges à peu près intactes et ne pas perdre le coup de main. Des réparations, c'était une chose, la création en était une autre. Et puis un Shirogane qui ne créait pas, c'était un ingénieur à moitié mort. Parole de mon vieux.

C'était même lui qui m'avait suggéré de me lancer dans ce processus. Depuis mon réveil, je n'avais pas essayé parce que je me sentais pas prête. Maintenant, ça faisait déjà presque deux ans. Il était temps de foutre les mains dans le cambouis et de saloper un tas de papier avec toutes les idées à la con qui me viendrait à l'esprit. Après des heures de réflexions, j'étais coincée entre deux idées : celui d'une marionnette à l'allure animale et une autre plus samurai. Pas que j'étais une obsessionnelle de l'esthétisme, mais je trouvais que ça pouvait avoir de la gueule en duo avec Itori. Toutefois, ça, c’était qu'un boulot de surface. J'avais pas les moyens de commander le matériel. Fallait que je me tapasse plus de missions et faire des économies.

Pour couronner le tout, j'avais aussi décidé d'étendre mes "connaissances" et bosser un truc plus cérébral : le fuinjutsu. Alors soyons clair, ça puait la mort et la poussière ces cours-là. Je m'étais jamais autant fait chier et je n'avais jamais autant galéré que pour comprendre les conneries inscrites sur les parchemins des machins de sceaux. MAIS j'avais réussi à apprendre un truc ou deux.  J'avais pas de problème avec la calligraphie, limite, s'il y avait bien un truc que je pouvais maîtriser, c'était bien ça. C'était plutôt le reste. Le côté théorique de la chose. Ça manquait clairement de concret en fait. En tout cas, étudier m'avait complètement sucer le cerveau et qu'est-ce que je faisais quand j'en avais plein les miches ? Je me payais un coup. Si Yukio avait été présent, je lui aurais sans doute proposé de participer, mais il avait eu la folie du grand air donc... c'était soirée solo.

Et comme chacune de mes soirées solo, cela finissait étalée comme une carpette sur mon canapé, la bouteille vide qui avait glissé par terre parce que je m'étais endormie, et une de mes clopes qui s'était consumée toute seule dans le cendrier. Ambiance de fête. En temps normal, je me serais réveillée exactement au même endroit au petit matin.... sauf ce jour-là.

Quelqu'un tambourina à ma porte, bruit qui me fit sursauter. Je manquais pas de me casser la gueule en glissant par terre. Malaxant mes tempes, je soupirais lourdement avant de ramasser la bouteille de saké sur le sol. J'étais capable de rouler dessus, du coup, je la déposais dans le cageot à bouteilles vides près de l'entrée. Là, j'ouvris pour voir la tronche d'Hayato, fumant comme un pompier. On allait pas se mentir, j'avais reconnu sa voix mais j'avais pas écouté les raisons de sa venue. La bouche un peu sèche, les yeux collés, je plissais mon regard avec un peu de suspicion. C'était pas son genre de débarquer pendant la nuit. Ça sentait l'embrouille.

D'un geste, je l'invitais quand même à rentrer. J'étais pas une sauvage et puis j'étais présentement debout. Lui claquer la porte au nez m'aurait pas permis de retourner dans le pays des rêves. Je fis un signe en direction de mon canapé, encore marqué par ma silhouette étendue sur ce dernier quelques minutes plus tôt. Quant à moi, je me grattais un peu la tête avant de me décider à lui demander les raisons de sa venue.

" J'espère que t'es pas là pour me dire de partir en mission. J'ai picolé et je suis bonne à rien. "

Bonne à rien ouais. J'avais même pas capté que je portais pas de pantalon. T-shirt et petite culotte. Cela aurait pu être pire, j'aurais pu être à poil. De toute façon, tout le monde savait que les sous-vêtements féminins ça le branchait, donc ça le choquerait pas.

" Je fais du café ? "

J'avais l'intuition que j'en aurais besoin.

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Nozomo Hayato

MUTUS AD MINISTERIUM EDUCATIONIS

Cigarette au bec Hayato attendit sagement que la porte vînt à s’ouvrir. S’il était bien venu pour des raisons professionnelles, fort était de constater qu’il espérait également pouvoir se changer les idées.  Depuis combien de temps n’avait-il pas pris le temps de rendre visite à son amie ? Tout s’était enchainé si vite…

Dire qu’elle et Yukio…

La porte s’ouvrit en grand sur le visage… terrassé ? D’Honoka. La mine boudeuse, le regard tantôt mort, tantôt accusateur… En bref, son visage habituel. "Tu as l’air en pleine forme !" Ironie ? Oui. Les sens d’Hayato ne s’y trompaient pas, son visage, sa posture et surtout l’odeur…

Une cuite.

La kunoichi n’avait donc pas attendu l’arrivée inopportune de son camarade pour commencer à imbiber ses sens. Impression confirmée par les quelques mots signés, trop alcoolisée, elle craignait que l’arrivée du Nozomo n'eût été synonyme d’un travail urgent. En réponse, l’archer étendit un sourire… Il n’était pas là pour un travail urgent non… Mais pour un travail quand même. "Je te rassure, pas de mission pour toi aujourd… d’hui."  Pourquoi avait-il interrompu sa phrase ? Tout simplement parce qu’il venait de remarquer la tenue, ou plutôt l’absence de tenue, de sa camarade. Devait-il se montrer gêné et lui laisser le temps de se rhabiller ?  Pour autant, si la situation avait dérangé la marionnettiste elle n’en dit rien… Écartant donc ses inquiétudes, Hayato suivit simplement le mouvement jusqu’au salon. Ne pouvant cependant s’empêcher d’ignorer totalement sa partielle nudité. Yukio était un sacré petit veinard… Malgré les cicatrices qui parcouraient son corps, la kunoichi avait su conserver certains attributs.

Ouais… Je confirme ma première impression

Une pensée en écho à un lointain souvenir d’entrainement aquatique… Toujours était-il, que pénétrant dans le petit appartement, Hayato ne put ignorer la présence de nombreuses bouteilles vides. Image d’autant plus saisissante quand elle était mise en parallèle avec la propreté globale du lieu. La kunoichi n’avait pas menti ! Elle devait être bien retournée…

"J’avais prévu quelques bouteilles pour qu’on puisse discuter tranquillement… Mais j’imagine que le café serait plus sage oui." À nouveau il ne put réprimer son sourire réalisant que la convivialité de son amie lui avait manqué. Et par convivialité, comprendre simplement le fait d’être parfaitement naturel. Honoka n’était pas femme à jouer un rôle. Elle était brute de décoffrage et n’aurait aucun mal à accuser Hayato de sa stupidité si elle le jugeait nécessaire. Une amie honnête était une amie précieuse, dans un monde de faux-semblant.

À demi affalé sur le canapé et zieutant par intermittence la Shirogane préparant les boissons, Hayato s’élança enfin.

"Je viens de passer ma journée à rencontrer différentes personnalités du village… Je me doute que tu t’en fiches, mais malheureusement pour toi, tu étais la dernière de ma petite liste…" Une journée au combien singulière qui avait dépoussiéré toutes les connaissances diplomatiques du jeune homme. De la victoire assurée, au conflit d’idée en passant par la négociation.  Ici… Son art se devait particulièrement affuter. Convaincre… Voilà bien un résultat épineux à obtenir. "Je suis là pour t’offrir un job. Et non ! Pas de mission à la con cette fois ! Tu as ma parole ! Un vrai travail… Un poste devrais-je dire."

Hochant la tête en remerciement, Hayato s’empara de la tasse tendue par la blasée kunoichi. Quelque chose de singulier était apparu sur le visage de son amie… Une sorte de... Trace ? Celle d’un oreiller ? Était-elle endormie ? Étrange… Il n’était pourtant pas si tard… Pourtant, de souvenir il ne lui sembla pas que celle-ci soit si facilement imbibé. "Tu as commencé à boire à quelle heure pour somnoler aussi tôt ?" La nuit ne venait-elle pas tout juste de tomber ? "Puis … Même pas tu invites tes bons amis Nozomo à venir picoler avec toi ? Je nous pensais plus proche que ça…" Le regard du jeune homme était transparent de moquerie. Tout en mimant éhontément une mine outragée par l’oubli. Voilà c’était ça qu’il aimait chez elle… Pouvoir agir normalement, comme il ne pouvait le faire qu’avec Yukio…

Jugeant qu’il avait suffisamment embêté la pauvre belle au bois dormant tirée du lit. Il se redressa donc pour la dévisager complétement. Il ne s’attendait pas à un accueil chaleureux… De son expérience il avait jugé qu’Honoka aimait principalement 3 choses : Sa liberté, comme, par exemple, se bourrer la gueule seule dans son appartement avant même la tombé de la nuit. L’argent, qui servait à payer lesdites bouteilles. Enfin, la tranquillité, pouvoir rester en culotte et en T-shirt chez elle toute la journée était sans doute l’un de ses rêves les plus fous… Avec quelques incartades pour prendre soin de ses marionnettes. Comment allier tout ceci avec un poste à responsabilités ? Très bonne question. À laquelle Hayato n’avait en réalité aucune réponse correcte. Toute l’entreprise n’était motivée que par sa seule intuition. Elle était taillée pour le poste !

Et ça f’rait toujours une tête amicale en plus dans le bas-conseil…

Toute action était politique lorsqu’on était intendant d’un village… Toujours était-il qu’il lui fallait donc un angle d’attaque… et contre toute attente, le jeune homme choisit l’honnêteté. Pas de mensonge en famille… Non ? Les yeux profondément plongé dans les deux orbes améthystes, il s'élança donc.

"Bon… Pour te la faire courte, le village est en plein remaniement. On a des postes qui se libèrent et qui ont un besoin urgent de personnes compétentes… J’ai pensé à toi, pour l’un de ses postes. Pourquoi me demande… signeras-tu ? Eh bien parce que tu es compétente, diplomate… quand tu le veux bien… et surtout parce que j’ai confiance en toi…"

Les négociations étaient lancées… Fighting !


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Shirogane Honoka
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J'avais la tête en vrac au moment où je fis entrer Hayato et je ne m'en cachais pas. Je savais pas trop quelle heure il était pas, mais pas tôt, c'était évident. Mon drame ? Il m'annonça qu'il avait apporté des bouteilles et la raison faisant, on allait pas les cuver pour le moment. Si on devait avoir une discussion - et c'était ce que je supposais - fallait pas que je me murgeasse de trop. J'étais certaine qu'il serait capable de me faire signer un truc foireux en me sortant que j'étais consentante. Je l'aimais bien, mais c'était un filou de notre hiérarchie maintenant. Cela n'enlevait rien au fait que je le considérais comme un ami... mais c'était aussi un supérieur. Bref. Tout était une question de casquette.

Naturellement comme annoncé, je fis un tour dans ma cuisine pour faire chauffer un peu de café. J'aurais pu proposer du maté, sauf qu'il me fallait un truc un peu plus violent pour chasser mes maux de tête. Sortant les tasses, je noyais mon regard dans le liquide mordoré, un peu embué tandis que je tendais l'oreille, me grattant le mollet négligemment du pied. Je l'entendis me parler de gens qu'il avait vu - et effectivement comme il l'avait dit, je m'en foutais - jusqu'à ce qu'il en vînt à la vraie raison : m'offrir un boulot.

Naturellement méfiante depuis la fois où il m'avait envoyé faire n'importe quoi un peu partout dans le sekaï, je m'avançais vers lui, le regard suspicieux en lui tendant sa tasse de café chaud. Je me saisis d'une chaise pour m'assoir en face de lui puisqu'il était sur le canapé. Il avait dit " un poste ". Mes yeux se firent encore plus soupçonneux... d'autant qu'il changea brièvement de sujet de conversation. Je prie une gorgée de mon café, avant de le poser sur la table basse qui nous séparait.

" J'avais pas l'intention de picoler au départ, mais j'ai bossé un truc tout l'après-midi. ça m'a gonflé, me fallait un remontant. J'ai eu la main un peu plus lourde que prévue. "

Je me mis à hausser des épaules, avant de faire une petite moue. S'il y avait eu une vraie occasion de cuver, alors oui, je les aurais invités sans aucun problème. Mais là, on allait dire que les circonstances et l'agacement avait fait que je m'étais amusée en solitaire, même si c'était à la limite de laisser à penser que je faisais une dépression - et c'était faux. J'étais juste un peu trop bête pour pas être capable de tromper mon ennui autrement.

Enfin bref, pas le temps de tourner autour du pot. Hayato me sortit ses gros yeux de type sérieux et importants, et même l'esprit dans le vague, je savais qu'il allait aborder un truc épineux. Je ne pris même pas la peine de reprendre mon café pour que mon attention soit totale et afin de pouvoir lui répondre. Et là, au moment où les mots défilèrent, j'avais bugué. Je plissais les yeux comme si je n'avais pas clairement compris, penchant légèrement la tête sur le côté.

" Attends... je suis pas certaine d'avoir compris avec ton charabia de baratineur du dimanche-là...  C'est quoi ton poste exactement ? "

Fallait dire qu'il n'y avait pas mieux pour me faire tiquer. Moi, les compliments du genre que m'avaient sorti Hayato me faisaient généralement ni chaud ni froid. Cela sonnait comme le miel qu'on voulait étaler sur une tartine pour mieux faire avaler le tout.

" Tu connais déjà mon point de vue sur les boulots à responsabilité, c'est pas pour rien que je refuse toujours d'être chef d'équipe. "

A ces paroles signées, j'attrapais mon tasse de café pour en boire une grande gorgée. Il m'en faudrait peut-être un peu plus pour être certaine de comprendre à quoi il jouait.

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Une gorgée d’un café trop serré qui lui arracha une légère grimace alors qu’il constatait la moue interrogative de sa camarade. Il était curieux de remarquer comme la Kunoichi avait appris à composer avec son handicap. Tout son corps était propre à l’expression, chaque mimique, chaque geste, accompagnait une émotion. Depuis le départ de leur entrevue il avait déjà notifié : de la méfiance, du doute, du dédain, de la surprise et même une certaine pointe d’amertume. Tout ça pourtant sans ouvrir la bouche, ni même signer. Par aura ? Difficile de le dire…

Toujours était-il que sa camarade s’interrogeait sérieusement quant aux intentions de l’archer. Difficile de lui en porter jugement. Étant donné le dernier passif en date. Une série de mission, peu rémunératrice et pourtant au combien barbant. Bien entendu, dans une autre série de signe, Honoka écarta d’emblée l’idée de responsabilité. La chose était entendue, bien que leur première rencontre n’eût finalement était que récente. Hayato savait pertinemment que la Shirogane n’avait aucun attrait pour le pouvoir. Heureusement, il n’était pas là pour lui en proposer outre mesure…

Terminant son café et respirant profondément, Hayato posa sa tasse pour s’allumer une cigarette. Les détours ne fonctionneraient pas avec pareille auditrice. D’autant plus, il se refusait de l’embrumer. Les tumultes de sa fumée barrant passagèrement le visage de son amie, il s’élança dans un résumé complet et détaillé.

"Un poste au domaine éducatif du village. C’est eux qui s’occupent de faire fonctionner notre académie et donc de former notre futur. Tu ne serais pas directement en rapport avec les élèves, sauf si tu le souhaites tout du moins. Ton rôle se résumerait à la surveillance du bon fonctionnement de l’établissement, tu ferais aussi office d’écran entre les enseignants et les hautes instances. De fait, tu serais convié à assister aux réunions du bas-conseil. C'est un travail bien rémunéré et qui te déchargerait de quelques missions."

Marquant un temps d’arrêt pour absorber une nouvelle bouffée, il continua tout en laissant s’échapper sa fumée.

"Tu dois te demander pourquoi toi et c’est une interrogation plutôt logique. Mais comme je l’ai dit tout à l’heure et je le pense sincèrement. Tu me sembles tout à fait apte à remplir le rôle. Que tu le veuilles ou non, tu es un bon professeur et ton caractère calme serait un plus non négligeable si tu décidais d’interagir avec nos têtes blondes. Ta simple présence permettrait en sus, de répandre naturellement l’usage de la langue des signes. Un plus non négligeable pour la communication en mission… Tu me diras sans doute qu’il y a des personnes bien plus compétente pour ce travail et que je pourrais tout aussi bien, mettre en place un programme d’initiation au langage des signes sans ton support…et tu aurais raison. Pour autant, je me targue de te considérer comme une amie et qu’importe en réalité que cela soit réciproque ou non. Tu es un visage amical que j’aurais grand plaisir à retrouver au bas conseil. Yukio aussi d’ailleurs… " Réalisant que cette dernière information lui avait échappé sans en avoir préalablement expliqué le contexte, il expliqua sommairement. "Il a accepté un poste à l’observation ce matin… c’était le premier de ma liste, pour les raisons que tu imagines sans mal…" Quoi de plus naturel qu’une telle attribution pour se Yukio en manque d’aventure ? Après tout, il avait déjà été la principale source qui motiva l’exploration de la petite troupe vers le sud, au-delà du désert.

Dans une dernière expiration bruyante qui fit s’affaisser les épaules de l’intendant, celui-ci s’engonça dans le canapé. La kunoichi aurait sans doute besoin de temps pour digérer l’avalanche d’informations et il ne voulut pas paraitre trop pressant. Il venait lui faire une offre qu’il jugeait alléchante. Bien qu’il ressortirait déçu, si celle-ci venait à refuser. Il s’y était d’ores et déjà préparé. Néanmoins, il ne renoncerait pas sans combattre et essayerait donc de faire entendre ses arguments à sa méfiante camarade…
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Shirogane Honoka
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La tasse à la bouche, je recrachais mon café aussi vite que j'eus entendu le poste qu'il me proposait. Bordel. Il me fallut quand bien quelques minutes pour être certaine d'avoir compris, limite à tomber de ma chaise en vrai. J'étais à la limite de balancer un non assez catégorique, mais le fourbe me coupa l'herbe sous le pied en me noyant d'explication.

Le petit malin. Il avait pas oublié de parler d'oseilles. Clairement mon point faible, tout comme ma flemme, malheureusement... et il le souligna subtilement en me vantant le peu de chose qu'il y avait à faire. Si je me contentais de son speech, j'avais droit à un meilleur salaire, moins de missions parce que je devrais aller me faire chier en réunion, et j'étais même pas obligée de m'impliquer directement avec les gosses si ça m'intéressait pas. Tout pour me pousser à réfléchir en somme.

" Permets-moi de te dire que t'es un mec sacrément bizarre.  "

Je regardais ma tasse, mais j'avais plus le cœur à boire mon café maintenant que j'avais craché dedans. Je me contentais de le poser sur la table afin de pouvoir signer librement.

" Tu savais que t'allait t'adresser à un mur en arrivant-là, mais t'as quand même préparer ton coup, petit malin. Sache que ça me fait pas trop changer d'idée sur le principe. Tu me demandes de prendre des responsabilités et je n'en ai même pas la légitimité. Je suis même pas jonin, j'ai été rétrogradé et je suis pas tellement appréciée. "

Je soupirais avant de m'enfoncer sur ma chaise, puis je décidais de ramener mes jambes pour les croiser.

" Et en plus, tu me fais le coup des violons en citant notre amitié... dans la hiérarchie, vous avez honte de rien. "

Je secouais négativement la tête en le regardant de mon visage blasé.

" Soit un peu plus honnête, plutôt que de me passer ta brosse à reluire. T'as besoin de tête dans le conseil, c'est ça ? "

Pour prendre autant de risque de me demander un truc qui allait à l'encontre de mes principes - je parlais de ceux que j'avais à l'égard du concept d'assumer certaines charges - il en fallait une paire. Je ne doutais pas que les frangins Nozomo en furent pourvus, j'avais eu des preuves. Toutefois, j'avais beau retourner le truc dans tous les sens, j'avais pas le profil idéal et d'autres l'avaient clairement.

" Et en plus à l'éducation... j'ai jamais été à l'école. "

C'était assez ironique. Je n'avais jamais vraiment foutu les pieds à l'académie étant donné que j'étais déjà âgé à l'époque de la naissance de Suna. À la limite, pour piquer des parchemins d'études, ce genre de chose, mais rien de plus. M'imaginer, moi, faire le pont entre les grattes papiers du monde scolaire et les grattes papiers de l'administration ? C'était une blague.

Je laissais échapper un nouveau soupir comme si j'étais déçue, et finalement je me bougeais de mon siège pour retourner dans la cuisine. Là, je jetais le contenu de ma tasse pour me resservir un café non souillé, puis je repris ma place.

" Par curiosité, la paie, c’est de combien ? "

C'était juste pour me renseigner.

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Nozomo Hayato

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Elle vient de recracher son café ou je rêve ?

Passablement perturbé, le jeune intendant avait tout de même poursuivi son laïus. En essayant d’omettre cette note évidente d’incrédulité chez sa camarade. Quand il eut finalement fini, il épia ouvertement les réactions de sa partenaire. Une crainte lui agitait l’estomac sans qu’il pût en déterminer la cause exacte. Il avait… peur ? De sa réaction ou des potentielles conséquences ? Au moins pour l’heure, celle-ci se contenta de spécifier la bizarrerie de son invité nocturne. Un sourcil pointant vers le haut, l’archer la questionna du regard. Posant sa tasse moitié café, moitié bave, la Shirogane expliqua son assertion. Comme il avait pu s’y attendre, celle-ci s’opposait par principe à la proposition. Pas de responsabilités, pas de légitimité… Deux points qui finalement ne tenaient pas la route, mais qui restaient propre aux ressentis de la blonde décolorée.  Se voyant d’ores et déjà avancer de nouveaux argument, Hayato fut pris de court par les nouveaux signes d’Honoka.

L’effet d’un coup de poignard… L’attaque n’était sans doute pas préméditée, mais elle porta avec violence. Malgré tout ce qu’il put assurer plus tôt. Une part de vérité se cachait dans les propos acerbes de la Shirogane. Cependant, cette portion était visiblement surestimée et reposait sur un malentendu, qu’il lui serait urgent de démêler. Au moins, tout ceci permit au Nozomo de mettre le doigt sur son malaise. Il savait que l’idée même d’un poste comme celui-ci lui s’opposait à ses principes, pour autant il avait tout de même présenté la possibilité. La jugeant, lui, préférable… Où se trouvait la frontière entre le bon sentiment - de l’ami voulant aider sa camarade – et la manipulation ?

Soupirant et la mine déconfite, Honoka partit en direction de sa cuisine. Écrasant sa cigarette, le jeune homme préféra pour l’heure attendre le retour de son interlocutrice. La journée l’avait lessivé et il avait espéré trouver ici une sorte de réconfort. Grave erreur à en juger pas son sentiment peu justifiable de trahison. Elle remettait en cause son honnêteté là où il pensait avoir joué cartes sur table. Les joies de la communication. La tête toujours appuyée contre le dossier du canapé, il suivit du regard les mouvements de son hôte. Revenant muni d’une nouvelle tasse, elle l’interrogea sur la paie possible. Un gloussement passablement amusé vint racler la gorge du jeune homme, puis d’une forte expiration du nez.

"Je te reconnais bien là." Étendant ses deux bras de part et d’autre de son assise, il continua finalement sur un tout autre sujet. "Tu sais, c’est ce que j’ai essayé de te dire par : j’aimerais pouvoir compter un visage amical au conseil... Je ne m’en cache pas et je comprends également ta méfiance vis-à-vis d’un supérieur, ça ne me change pas trop de toute manière… Je ne cherche pas à t’amadouer par de belles paroles… enfin si, mais je pense néanmoins tout ce que je t’ai dit." Laissant son regard s’aventurer vers le plafond, Hayato essaya comme il le pouvait de cacher sa déception. Elle était en droit de refuser après tout, là n’était pas la question…

"La paie est plutôt convenable sans être prolifique. Après tout, tu connais la situation économique de notre village. Tout comme je sais que tu n’as jamais suivi les cours de notre académie… Ah oui ! Je m’excuse d’ailleurs, j’ai peut-être un peu épié ton dossier. J’étais curieux…" Laissant rouler sa tête sur le côté, il étudia les quelques étoiles qu’il put distinguer au travers d’une des fenêtres de l’appartement. Une petite pensée pour son lit qu’il semblait bouder de plus en plus. Peut-être était-ce en lien avec le cagibi lui servant de chambre temporaire ? Ou encore par méfiance vis-à-vis du domaine Nozomo…

"Tu es plus compétente que tu ne veux l’avouer. Alors c’est sûr ; tu ne seras pas la plus zélée et je suis presque sûr que tu ferais mine de pas en branler une – comme je suis quasiment sûr qu’au final tu ferais du bien à notre village… Mais bon, contrairement peut-être à ce que tu peux penser. Je ne suis pas là pour te forcer la main. La dernière chose que je voudrais, c’est que tu me tiennes responsable d’une situation dans laquelle tu te sens mal à l’aise."

Retrouvant le regard améthyste de la belle, Hayato fini par se redresser, les coudes sur ses deux genoux. "Tu n’es pas obligé de donner ta réponse tout de suite, contente-toi d’y réfléchir, c’est la seule chose que je te demande…"

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Pourquoi il se marrait ? J'arquais un sourcil alors que je venais simplement d'évoquer les détails de la rémunération pour le job qu'il proposait. Je ne voyais pas ce qu'il y avait de risible là-dedans, mais apparemment, c'était tout moi. Fallait dire que je m'étais jamais cachée sur le fait de pas bosser gratuitement. J'étais pas une sainte et je le serais jamais. L'altruisme, c'était une cause qui n'était pas la mienne. J'étais trop égoïste pour ça.

Buvant tranquillement ma nouvelle tasse de café, priant pour qu'elle fît enfin un peu effet, j'écoutais Hayato avec patience et curiosité. Je pouvais pas mentir sur ça, cette histoire, aussi tordue me paraissait-elle, me titillait un peu. Pas simplement pour l'oseille, mais pour ses raisons à lui. La politique n'avait jamais été mon domaine et ne le serait jamais. Cela ne m'empêchait pas d'essayer de comprendre quelle logique l'avait amené à penser que je pourrais dire oui.

Quand il me mentionna dans son lot de pensée qu'il avait lu mon dossier, cela me passa littéralement au-dessus de la tête. C'était vrai que maintenant qu'il était devenu intendant, il avait accès à un tas de bricoles, dont beaucoup qui ne devait pas se savoir ou s'ébruiter. Mon cas ? Peut-être que cela en faisait partie, mais c'était un secret de polichinelle pour les Shirogane, surtout ceux qui connaissaient mon vieux. Certains avaient clairement bavé aux Serika ce que "j'étais", d'où certaines méfiances. Mais j'en avais rien à cirer. Si cela avait emmerdé d'une quelconque façon Hayato, il me l'aurait fait comprendre.... ou bien il se la jouait naturel pour pas me froisser. Après, m'aurait-il proposé son poste bizarre, je supposais que non. Surtout dans l'éducation.

En tout cas, s'il y avait bien une chose avec laquelle il faisait pas semblant, c'était à sa façon de me passer la crème. Bien entendu, il devait penser au moins la moitié des choses qu'il me débitait, et personnellement, je pensais qu'il en rajoutait. S'il s'était mis en tête de me convaincre, fallait bien sortir l'artillerie lourde. D'ailleurs, il me rappela qu'il se refusait à me mettre la moindre pression et qu'il me forcerait pas la main. J'avais pas à lui donner une réponse immédiate. Je pourrais dire que ça m'arrangeait, mais si je commençais à cogiter....  et d'un autre côté, il y avait du pognon en plus, ou plutôt du pognon à se faire sans me faire casser la pipe. Il y avait matière à pousser la réflexion.

Je me plongeais mon attention dans le café, avant de finir par en boire une gorgée nouvelle.... puis de poser la tasse.

" Réfléchir, hein ? S'il n'y a que ça pour ton bonheur, je vais faire l'effort de cogiter. Mais je te garantis pas de te donner la réponse que tu veux. "

Je préférais qu'il ne s'emballât pas.

" Tu me donnes combien de jour pour cette affaire ? Je suppose que c'est pas un mois ? "

Si je devais dire non, il lui fallait trouver une autre personne. Peut-être même, qu'en vrai, il avait déjà réfléchi à quelqu'un d'autre par anticipation. Ce Nozomo-là était du genre à avoir des plans, ça se voyait. Un petit escroc qui savait parfaitement manipuler la parole. Un truc en commun avec son frangin. Le blabla, ils maîtrisaient.

En tout cas, le temps qu'il me répondit, j'eus une illumination. Je levais mon index en même temps que mon postérieur pour lui dire de patienter quelques secondes. Je m'échappais alors mystérieusement dans ma chambre et je revins avec un long paquet que j'avais soigneusement emmailloté. C'était son arc. J'avais fini le boulot. Je m'approchais et lui tendis, avant de retrouver ma chaise et mon café.

" Désolée de pas avoir fini plus tôt. Mon forgeron habituel a eut quelques emmerdes et son boulot avait pris du retard. J'espère que les finitions te plairont. "

Une vieille affaire que celle-là. Monsieur voulait donner un peu plus de style à son arme fétiche et lui donner une dégaine qui lui ressemblait un peu. Même si ce n'était pas très "clanique", il avait bien le droit de se faire plaisir. En tant que Shirogane, j'étais bien placée pour comprendre la volonté de s'approprier du mieux que l'on pouvait son jouet préféré. Du coup, comme on avait bossé le truc, j'avais ajouté des embouts décoratifs métalliques sur les deux extrémités de son arc, l'un avec une tête de faucon, l'autre avec ses serres. Dans les deux cas, ça solidifiait le tout, mais le bois demeurait assez souple. Cela avait l'avantage de mieux protéger la corde, et surtout de mieux maintenir la tension désirée. Je lui avais aussi rajouté des lanières de cuir, celles qui l'avaient choisi quand il était passé à mon atelier, pour une meilleure prise en main. Enfin bref, j'avais exactement fait ce qu'il voulait quoi.

" Alors, t'en pense quoi ? "

Le suspens était à son comble.

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La kunoichi s’était contentée de remuer pensivement sa cuillère, créant un petit tourbillon à l’intérieur de sa tasse de breuvage sombre. Elle écoutait, pensive, le long laïus de l’intendant. Quand il eut terminé, elle laissa passer une seconde… puis deux… puis trois. Une gorgée de café… une seconde et *toc*, elle laissa la porcelaine sur le bureau. Jouait-elle consciemment avec les nerfs d’Hayato ou était-elle simplement plongée dans ses réflexions ? Finalement, elle signa à son intention. Visiblement, toute l’affaire avait attisé son intérêt. Suffisamment du moins pour écarter l’idée initiale d’un refus catégorique. Une petite victoire pour notre héros, maintenant qu’importait sa réponse, elle aurait au moins pu étudier l’offre convenablement. Il hésita à réagir pour donner suite à la mention de "la réponse que tu veux", mais il se ravisa. Qu’aurait-il pu dire de doute manière ? Si ce n’était un mensonge éhonté comme : "Je ne souhaite rien en particulier" ou encore "Que tu acceptes ou refuses, j’en serais heureux". Si ce n’était pas tout à fait vrai, ça n’était néanmoins pas tout à fait faux non plus.

Le cul entre deux chaises… Ça commence à devenir une habitude

"Plus vite tu répondras, positivement ou négativement, mieux ce sera. Ce n’est pas encore tout à fait public, mais je me doute que tu sauras garder le silence – Réalisant sa petite gaffe, il afficha une petit moue désolée - nous travaillons sur la rénovation de l’académie et le dépoussiérage des instances fait partie du processus… Néanmoins, je suis prêt à t’accorder… Disons deux semaines, si ça te convient ? Si tu le souhaites, tu pourras te rendre à l’académie pour voir de quoi il en retourne de tes propres yeux… Je te proposerai bien de rencontrer Tomei Ideo, l’ancien chargé de l’éducation, mais je crois qu’il n’a pas mis les pieds à l’académie depuis aussi longtemps que moi…"

Alors qu’Hayato finissait de formuler sa réponse, il vit sa camarade aux yeux améthyste lever en l’air un index. Visiblement, celle-ci venait d’avoir une idée lumineuse. Il crut un instant que cela aurait un rapport avec la conversation en cours, mais la voyant quitter précipitamment le salon, il suivit son voyage du regard avec un étonnement non feint. Dès qu’il l’a vu revenir, chargée de son paquet. Il comprit. Sous cet emballage de fortune en drap de lin se trouvait un petit plaisir coupable que l’intendant avait commandé des mois plus tôt. Le plaçant dans ses mains, il resta complétement captivé par son offrande. Ignorant au passage les quelques gestes explicatifs de l’ingénieure. Comme un enfant, il soupesait l’ensemble et le secouait comme pour vérifier le contenu. Plus lourd que son arc, mais elle était visiblement parvenue à diminuer au maximum le surplus métallique. Soigneusement, il défit l’empaquetage pour découvrir la petite merveille.

Élancé et élégant, le bois lustré reflétait les lanternes du salon. Au centre, au niveau de la prise. Une bandelette de cuir avait été solidement enroulée, offrant ainsi un meilleur confort dans le maintien de l’arme. Enfin les deux sculptures étaient… Un peu m’as-tu-vu. Par chance le métal choisi par le Shirogane, restait plutôt terne et non pas rutilant. Donnant ainsi un aspect faussement ancien au métal pourtant dernièrement forgé. La tension et l’équilibre général de l’arme étaient bien différents du calibre standard des Nozomo. Plus tendu, mais aussi plus souple. Il permettrait sans doute une meilleure latitude sans perdre en force de projection. D’un point de vue technique, l’arme était un bijou sans pareil. Sourire aux lèvres, l’archer émérite vint pointer une flèche imaginaire en direction d’une des fenêtres de l’appartement. Tout ce qu’il avait supposé s’avéra juste. L’équilibre était différent, oui, il était meilleur.

"C’est époustouflant… Votre réputation d’ingénieur n’est pas usurpée… Il faudrait que je puisse l’essayer, mais il me semble calibré à la perfection" Affichant une moue un peu contrite. "Je suis moins enthousiasmé par son apparence physique… Je pense que c’est son côté… Neuf. J’ai toujours préféré les objets un peu usés, mais bon, le temps corrigera ça sans soucis et… Ouais. Il est vraiment top." Retournant son attention sur la kunoichi il se trouva à court de mots. Redevable il ignorait comment exprimer les sentiments qui l’habitaient à l’instant "t".  

"Merci encore."

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Je savais pas si c'était une bonne idée ou non de la part de l'archer de me donner une date butoir aussi large, mais au moins, cela me permettrait de m'y pencher un peu plus et sans pression. Est-ce que mon envie d'oseille valait-il la peine de supporter des classes d'étudiants ? Mouais. Déjà que je galérais à défendre ma propre pomme, imaginer celui des gosses de la future génération. Si l'avenir se peignait avec ma gueule, on était pas dans la merde. Je brillais pas d'optimiste de ce côté-là. Cependant, je comprenais que mon camarade avait besoin d'appuis, même si je pensais que me prendre dans les rangs de l'administration le desservirait. Pas par mes compétences, j'avais quand même les bases. Mais plutôt par ma réputation. J'allais... vraiment devoir y cogiter. Si c'était pas de la belle amitié, hein...

" Va pour deux semaines. "

En ce qui concernait de foutre les pieds à l'école, ça me disait trop rien. Mais je supposais que sa proposition m'était faite dans l'idée de m'aider à me décider. Quitte à devoir balancer des idées pour les marmots, autant voir dans endroit déprimant ils étudiaient.

" Laisse tomber pour le Tomeï. Moins je les vois, mieux je me porte. S'il est comme celui que je connais, il me gonflera vite. "

D'ailleurs, je me demandais ce qu'il branlait ce con. Cela faisait un moment que j'avais pas croisé sa gueule d'intello. S'il entendait la proposition que l'on me faisait, j'étais quasi certaine que Sabito y ferait front. Ça me donnait presque envie d'accepter juste pour voir sa gueule. Mais laissant le sujet sur le coin de la table, je préférais m'atteler à régler mes comptes avec Hayato et je parlais pas de bagarre. C'était un client. Le temps d'aller chercher le colis et je remis le précieux arc de mon camarade dans ses menottes.

Le laissant jouer avec son engin, je me contentais de boire sereinement le reste de mon café. J'avais encore la tête dans le coaltar d'avoir trop bu et j'avais encore l'impression de voir des signes de fuin défiler devant les yeux. Mais cela m'empêcha pas de voir la petite mine rabougrie de l'intendant quand il s'attarda sur la décoration. Visiblement, il y avait un truc qui l'emballait pas. Je m'enfonçai dans ma chaise pour écouter son opinion.

" Si quelque chose te déplaît, tu sais que t'es en droit de me le dire. Je me vexerais pas. Si c'est qu'un coup d'usure qu'il te faut, je peux brosser le métal et lui foutre une patine qui donnera l'illusion du vieux. Si c'est la forme, j'ai gardé les dessins et les dimensions. Je peux bosser d'autres embouts sans l'arme. "

Croisant les jambes, je regardais à nouveau l'arc que je commençais à connaître à force de travailler dessus.

" Quand tu l'aurais essayé, et que tu penses qu'il faut corriger quelque chose, tu viens me voir à l'atelier. Je te filerais aussi des lamelles du cuir que j'ai utilisé. J'en ai en rab et quand celles-ci seront trop usées, tu pourras les changer. "

Hayato ne put s'empêcher de me remercier, chose à laquelle je haussais les épaules. J'avais fait que mon boulot.

" J'ai fait que tenir une promesse... et mon travail. "

Mouais. Que pouvais-je raconter de plus. Pas grand-chose à vrai dire... sauf peut-être un des éléments qui nous rassemblaient tous les deux.

" Du coup, t'as refilé un poste à ton frangin ? Tu crois vraiment que Yukio va tenir dans des réunions ? "

Après tout, je pouvais pas savoir jusqu'à quel point son frère était dévoué ou non au village. On avait bizarrement jamais causé politique, sans doute parce que j'étais la première à n'en avoir rien à cirer et qu'il devait le savoir. Cependant, j'avouais que je me l'imaginais pas bosser dans l'administratif. Hayato, ça me choquait moins. Mais je pouvais pas nier avoir compris que ces deux-là cherchait à s'impliquer pour leurs idéaux, presque assez pour me faire m'interroger sur les miens. J'avais dit "presque".

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Passant outre la remarque de sa camarade sur les Tomeï, qu’Hayato ne connaissait en définitive que très peu, celui-ci se concentra plus en détail sur son outil. Ses yeux devaient sans doute pétiller à la manière d’un enfant devant son premier cadeau. Un trésor entre les doigts qu’il dévorait avec avidité et avec lequel il trépignait de s’entraîner. Pur produit de l’artisanat Sunajin… De quoi donner quelques idées à l’intendant qui se cachait derrière l’homme en joie. Des armes créent sur mesure par et pour des sunajins ? Ce devait être possible… Non ? Faisant finalement part de ses impressions sur l’arme, sans écarter son inquiétude quant à l’aspect trop lissé et sans histoire de l’objet. Il observa son amie qui dans ses gestes, exprimée une idée simple. Il pouvait dire ce qu’il voulait. Pensait-elle qu’il cachait quelque chose ? La muette s’était-elle toujours montrée si méfiante à son égard ? Ce remémorant leur rencontre dans son atelier quelques mois plus tôt, il fut convaincu du contraire. Non, sa méfiance était nouvelle.

Voulant se montrer arrangeante et restant professionnelle, elle proposa de retravailler l’objet. Dans une réaction toute intuitive, Hayato vint rabattre l’arme contre lui. Il n’avait aucune envie de le voir changer de nouveau, il était spécial, il était nouveau et il lui faudrait du temps pour s’y faire. Puis rien ne rendrait aussi véritable son usure, que l’écoulement du temps. Quand il finit par repousser ses avances en un remerciement simple. Elle écarta pudiquement l’affaire en assurant n’avoir fait que son travail. Levant un sourcil et étirant ses lèvres sur le coin gauche. Il répondit l’air amusé.

"Ton travail ? Je pensais que tu étais kunoichi… Rien ne t’oblige à fabriquer une arme et encore moins pour quelqu’un qui n’est pas de ton clan. Cesse de te cacher derrière ta supposée profession et accepte simplement les remerciements sincères d’un ami."

Elle voulait de l’honnêteté non ? Alors autant abattre les murs qui semblaient irrémédiablement s’être dressés entre eux. Le contrecoup de la gouvernance sans nul doute. Mais cela n’en restait pas moins amer. Menant sa barque vers des lieux plus sûrs, la Shirogane fit coulisser la conversation vers un point commun des deux partenaires : Yukio. Véritable curiosité ? Ou simple moyen de relancer la conversation ? Hayato eut bien du mal à trancher la question, alors qu’il répondait, pouffant un peu de rire à la remarque.

"Yukio est bien plus à même qu’il ne doit le penser lui-même à se tenir dans une réunion. Il a la tête bien faite et une honnêteté tranchante. Si tu veux mon avis, il a tout ce qu’il faut pour être un grand chef. Tout ce qu’il lui manque c’est un peu d’expérience et de confiance en lui. Ce poste c'est peut-être sa chance de prouver aux autres, mais avant tout à lui même, de quoi il est capable."

Marquant un temps de pause et levant la tête vers le plafond, il poursuivit laconiquement.

"Puis ça lui donne l’occasion de voyager. Je pense que tu sais mieux que personne à quel point il aime ça… D’ailleurs !"

Redressant la tête il ne cacha pas un instant la curiosité qui dévorait ses pupilles.

"Vous avez pu vous voir depuis son retour ? Il a bien changé…"

Laissant le temps à sa camarade de lui répondre, il s’appliqua à boire chacun de ses mouvements. Il aimait s’amuser de cette situation. Yukio en couple, c’était aussi improbable à ses yeux qu’une Honoka mère de famille… Mais qui pouvait savoir ce que l’avenir allait leur réserver ? Hayato serait-il un jour l’heureux oncle de tête blonde agitant leurs katanas en tous sens tout en gardant un visage parfaitement impassible ? L’idée avait au moins le mérite d’être amusant. Se souvenant subitement de l’heure tardive alors qu’il observait, ou plutôt réalisait, son incapacité à distinguer quoi que ce soit si ce n’était des formes obscures depuis la fenêtre, Hayato entama sa prise de congé. Il avait bien suffisamment embêté la pauvre Shirogane pour aujourd’hui.

"Bon… Je pense qu’il est plus que temps pour moi de rejoindre mon lit. Une sacrée journée qui s’achève."

Se levant et s’avança vers la sortie, où il marqua un arrêt pour se tourner vers son hôte, l’arc en bandoulière sur son épaule.

"Encore merci de m’avoir écouté et d’accepter de réfléchir à ma proposition. Tu peux me donner ta réponse quand tu le souhaites. Et merci aussi pour ça."

Haussant son épaule, il désigna son nouveau trésor.

"Bonne suite de nuit et fait quand même attention. Je ne voudrais pas devoir annoncer à Yukio qu’on t’a retrouvé baignant dans ton vomi ou un truc du genre."

La petite pique n’avait rien d’une leçon de morale, à en juger son regard ouvertement joueur et gloussant à moitié, il s’était plongé dans l’obscurité du monde extérieur.

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Le petit malin. Je ne pus m'empêcher de regarder Hayato avec un regard qui en disait long lorsqu'il retourna mes propos contre moi. Certes, j'étais une kunoichi et il s'agissait de ma profession principale, mais j'avouais que je considérais l'ingénierie aussi comme faisant partie de mes prérogatives. Déformation Shirogane sans doute... et le fait que je prenais plus de plaisir dans mes ateliers que sur le terrain.

" Si j'ai pas le choix monsieur l'intendant... j'accepte. "

Petite boutade de ma part à l'égard de celui que je pouvais aujourd'hui appeler un ami, même si je n'étais pas totalement au fait de la façon de faire convenablement les choses. Il fallait bien se rendre à l'évidence sur le fait que j'étais ce qu'on appelait une femme taciturne et peu avenante. Enfin, sur ce plan-là en tout cas. Détournant la conversation pour éviter de laisser planer un blanc gênant, je mimais mes mots pour le questionner au sujet de son frère. À l'écouter, je me rendais compte que j'avais une vision de lui assez linéaire. À ma décharge, l'avenir était pas un des thèmes que nous abordions quand on se voyait, on laissait simplement couler les choses et on se contenait de l'instant présent. Surtout moi je supposais. Mais lui ? Hayato prétendait que son cadet avait tout de l'âme d'un chef, qu'il en avait les qualités si tenter qu'il eut foi en lui-même. Bizarrement, cela me laissa un peu songeuse.

Je n'avais pas de doute sur les capacités martiales de Yukio, ni sur son envie et sa façon d'essayer de transmettre son savoir. Pour ses talents de commandement, je n'avais jamais effectué de mission en sa compagnie et je devais avouer que je ne savais pas quel type d'homme il était face au combat. Mais est-ce qu'il avait des ambitions pour les Nozomo ? Parfois j'oubliais que ces deux-là appartenaient à un clan différent du mien, et que si de mon côté, je n'étais pas habitée par la ferveur patriote, ce n'était peut-être pas leur cas. J'avais passé la moitié de ma vie sans village et si je réfléchissais à ce que ça m'avait rapporté d'y vivre aujourd'hui... la balance ne penchait pas plus d'un côté que de l'autre.

" Chef, hein ? Tu es son frère, je suppose que tu le connais mieux que personne. T'es peut-être le seul à être capable de le cerner vraiment. "

Je n'avais pas cette prétention, même si les sentiments que je nourrissais pour lui était... là. Je m'étais toujours pensée incapable de me projeter dans le futur, alors si j'étais pas foutue de le faire pour moi, imaginer pour les autres. C'était qu'un voile blanc, comme lorsqu'on me forçait à essayer de me souvenir. Quelle ironie quand on savait pourquoi Hayato était là. Participer à la formation de la nouvelle génération. Quoiqu'il en soit, l'aîné des Nozomo me demanda si je l'avais vu depuis son retour, et je ne pus m'empêcher d'avoir un petit sourire en coin.

" Je l'ai vu ouais. Une barbe, ça vous change un type, hein ? "

Mon esquisse s'étira alors que je me remémorais la manière dont je lui avais claqué la porte au nez. Quant à la manière dont on avait réconcilié les choses... je le gardais pour moi. Mais il avait pas besoin que je lui fis un dessein de toute façon.

Toujours le cul sur ma chaise, je remarquais que mon asperge d'intendant regardait par la fenêtre, lui faisant prendre conscience que les heures avaient défilé. Le grand départ s'annonçait alors qu'il se leva. Comme j'étais quand même polie - du moins de temps en temps - je me levais pour l'accompagner jusqu'à la porte. Il ne put s'empêcher de me remercier encore une fois, ceux à quoi je lui fis un signe de main pour lui dire que c'était rien.

" Je tâcherais de peser le pour et le contre, et je te donnerais une réponse rapidement. "

Par contre, la vanne en plus, il aurait pu s'en passer. Je roulais des yeux en soupirant.

" Je vois que t'as une belle image de moi, mais je tâcherais de retenir le conseil. "

J'eus quand même une petite esquisse en coin pour lui montrer que je prenais pas sa pique au sérieux, même si on allait pas se mentir, rien ne disait que ça pouvait pas arriver un jour. Un petit au revoir de la main, et le grand dadet s'en allait à ses devoirs ou son pieux. Moi, j'avais les miens qui me guettaient sur un coin de table de cuisine. Après avoir bu autant de café, dormir me serait impossible. Le fuinjutsu n'attendait pas... à moins que mon envie de vomir prit le dessus. Foutu Hayato. Il m'avait porté la poisse.

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