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Un doppelgänger dans le désert [Yukio Nozomo]

Yashiro Shindo
Yashiro Shindo
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Yashiro Shindo


     
Un doppelgänger dans le désert

     
   

    La chaleur était pesante. Il n’y avait pas le moindre nuage à l’horizon pour cacher le soleil ne serait-ce qu’un instant et pour permettre l’illusion d’un semblant de fraicheur. Non, le ciel était bleu azur et l’astre brillant en profitait pour abattre ses rayons sur le sol désertique. C’était la première fois que Yashiro traversait aussi profondément les plaines sauvages du pays du vent. Il avait déjà affronté des conditions climatiques difficiles – il essayait d’ailleurs de se rappeler du froid vivifiant de l’isthme du gel pour se persuader qu’il n’était pas en train de mourir de chaud – mais jamais il n’avait affronté un climat aussi aride.

Le sabreur s’était ainsi bel et bien trompé en imaginant que la température serait similaire à celle aux alentours du village de Suna tel qu’il s’en souvenait – une forte chaleur, mais rien d’insoutenable. Il ne s’était donc que très négligemment préparé, se contentant de se couvrir le crâne d’une étoffe de tissu usée, de prendre une unique gourde et quelques rations. Il était ainsi parti un matin, sans plus réfléchir, vers l’ouest. Il ne savait même plus réellement pourquoi il s’y dirigeait. Lui avait-on vanté les paysages des déserts arides ? Avait-il entendu parler de rumeurs d’un maître sabreur vivant en ermite dans la région ? Finalement, le prétexte importait peu, il avait juste voulu partir de chez lui.

Les premières vues de la région trouvèrent une allure magnifique aux yeux de Yashiro. Le shinobi avança au milieu de larges collines recouvertes de poussières et de pierres sombres. Observant la roche et voyant au loin de larges monts, il en déduisit qu’il était face à d’anciennes pierres de laves. Chacun des pas du shinobi laissait sur le sol une trace quasi-indélébile ; vu le peu d’activité qui régnait, les marques laissées ne disparaitraient pas avant des années. Il s’amusa ainsi à penser qu’en voyageant, il marquait le monde à sa façon. Chacune de ses foulées libérait également un mini nuage de poussières

Il traversa ensuite de véritables champs de pierres volcanique et eut l’impression d’évoluer dans une sorte de marée noire. Il prit garde à poser son pied de manière assurée, ne voulant se tordre la cheville dès le début de son périple. À l’horizon, il ne remarqua aucune présence animale et seulement quelques buissons sauvages dont la taille ne dépassait jamais ses genoux. Yashiro se sentit ainsi comme un étranger au milieu de la nature ; c’est à ce moment-là qu’il commença à comprendre que le climat n’était pas son ami. Il se baladait dans des plaines où il n’était pas le bienvenu et il allait vite le comprendre.

En effet, la chaleur commença soudainement à se faire ressentir plus durement. Yashiro continua de marcher à travers les plaines rocailleuses, passant de temps à autres à travers des monticules de poussières et de graviers. Franchir ses collines était d’autant plus fatiguant pour le shinobi, puisque ses pieds s’enfonçaient profondément dans le sol après chaque pas. Cela lui demandait plus d’effort et d’énergie pour avancer que ses balades dans les forêts du pays du feu. La température commença à le faire transpirer. De longues gouttes coulaient le long de ses joues : lorsqu’il les essuyait d’un revers du bras, il pouvait presque sentir leur gout en sel. Son sac à dos n’arrangeait pas les choses et il sentit qu’une petite rivière prenait naissance dans le bas de son dos. Quelque peu essoufflé, il s’efforça d’atteindre le sommet d’une colline avant de prendre une pause. Il poussa un peu plus son effort, accentuant le rythme de la marche quitte à se fatiguer plus que de raison. Il ne pensa à plus rien d’autre qu’au bruit de ses pas s’enfonçant dans les graviers, veillant à rester en rythme voire à l’accélérer.

Arrivé au sommet du monticule, il ne regretta pas cet effort soutenu et, face au paysage qui s’étendait devant ses yeux, il en vint presque à oublier de boire quelques gorgées. Il venait de quitter la vallée rocailleuse et volcanique et arrivait véritablement dans le désert. Tout était comme il l’avait imaginé : de vastes bandes de sable, parfois organisées en dunes, qui s’étendaient jusqu’à l’horizon. Cette fois-ci, pas la moindre végétation, pas la moindre pierre apparente et pas le moindre oiseau ne semblaient se découvrir. Le soleil se reflétait sur le jaune vif du sable et, d’autant plus comparé aux teintes sombres des roches volcaniques, donnait l’incroyable impression d’être face à une grande étendue d’or. Yashiro en resta bouche bée quelques secondes jusqu’à ce que sa langue soit complètement asséchée. Stupidement – et surtout rongé par la soif, il consomma à coup de grandes gorgées la moitié de sa gourde, sans même se rendre compte à quel point c’était une mauvaise idée.

Il arracha l’étoffe de son crâne et l’agita devant lui, espérant produire l’effet d’un éventail de fortune pour se rafraîchir. Il resta là quelques instants supplémentaires, se tournant d’un côté et de l’autre du paysage pour observer les deux ambiances qui s’offraient à lui. Il essaya de graver au mieux ces images dans sa mémoire, comme s’il peignait intérieurement ce vaste décor pour pouvoir ensuite le retranscrire sur papier lorsqu’il rentrerait chez lui. Puis il dévala quatre à quatre le monticule en direction des bandes de sable, impatient de les découvrir de plus prêt.

Le shinobi marcha d’un pas décidé, s’amusant de temps en temps à se retourner pour s’émerveiller des traces qu’il laissait et du chemin qu’il traçait au milieu de cet océan de sable. Il s’arrêta parfois, lorsqu’il arrivait au point culminant d’une dune pour étancher sa soif, buvant ainsi une ou deux gorgées, essayant de repérer quelque chose à l’horizon ; mais à part du jaune, il ne décelait rien.
Si les premières heures de marches se passèrent bien et furent sous le signe de l’émerveillement, Yashiro s’exaltant devant le jaune « pur » du sable ou remarquant des pierres brillantes et des petits morceaux de verre au milieu des grains, il déchanta rapidement lorsque la chaleur s’accentua à nouveau. La matinée était en effet belle et bien terminée et le soleil du début d’après-midi était réellement menaçant. Si le climat matinal ne lui avait pas souhaité la bienvenue, celui de l’après-midi ouvrait les hostilités sans crier gare.

La température était en effet de plus en plus pesante, au point d’en devenir étouffante. Yashiro avait remis son étoffe sur le crâne, mais elle était devenue un morceau de tissu trempé en à peine une heure. Tout le corps de Yashiro transpirait à pleine goutte et les bretelles de son sac à dos glissaient sur ses épaules à cause de sa sueur. La seule partie sèche de son corps étaient ses lèvres qui commençaient à dangereusement gercer. Il prenait pourtant la peine de s’hydrater régulièrement, mais sa bouche s’asséchait à peine quelques instants après avoir bu. Ses réserves d’eau diminuaient d’ailleurs à vue d’œil, jusqu’à atteindre rapidement un seuil critique.

Le jeune homme continua néanmoins d’avancer, même s’il sentait que son corps tout entier commençait à lui peser. Il garda l’intime espoir de croiser des gens, une caravane ou de tomber sur une gourde d’eau égarée… mais les minutes passaient et Yashiro était toujours assoiffé. Il prit sa gourde et tenta de savourer ses dernières gouttes. Cela ne suffit même pas à mouiller ses lèvres. Il soupira intérieurement et poussa son corps à continuer.

La situation commença à devenir terriblement inquiétante. Yashiro se léchait constamment les lèvres, espérant ainsi avoir la sensation de boire ; mais cela fut de courte durée car, en à peine une dizaine de minutes, il n’arrivait plus à produire de salive. Sa bouche était pâteuse. Son corps quant à lui était intégralement trempé, ce qui alourdissait ses vêtements qu’il portait déjà à grand peine. De temps en temps il essuyait la sueur de ses bras et se l’étalait sous l’étoffe qui protégeait son front, comme si cela pouvait le rafraichir. Il se persuadait de l’efficacité de la méthode : son corps tenait à peine et seul son mental lui permettait de continuer.

Son regard se troubla de plus en plus au fur et à mesure de son avancée. S’il avait attaqué sa traversée du désert d’un pas assuré, il se contentait désormais d’errer entre les dunes, les bras ballants et la tête en arrière, totalement désarmé face à une chaleur assommante. Dans une ultime tentative de s’hydrater, il essaya de lécher sa propre sueur. Cela lui laissa un amer goût salé sur sa langue et n’eut pour résultat que d’empirer sa situation. Il chuta une première fois mais réussit à se rattraper avec ses mains. Il avança quelques pas, puis tomba de nouveau et sa tête frappa le sol. Il en fut certes sonné, mais cela lui permit au moins de reprendre un tant soit peu ses esprits et de comprendre à quel point il était dans une posture délicate. Yashiro prit quelques instants pour faire le point et se calmer. Il inspira lentement à plusieurs reprises, décrocha son bandana pour en essorer la sueur avant de le remettre bien en place. Cette pause fut salvatrice et lui offrit quasiment un miracle. Au loin, sur sa gauche, une minuscule tâche verte se démarquait de la mer de jaune qui l’entourait. L’espoir renaissait et les yeux de Yashiro retrouvèrent un semblant de pétillant.

Il commença à courir dans cette direction, mais chuta quasi-instantanément. Il allait devoir prendre son mal en patience et avoir un esprit de fer s’il voulait réussir à atteindre cet endroit qui – il l’espérait très fort – assurerait son salut. Pas après pas, il devait se convaincre de continuer. Dune après dune, il devait retrouver le courage de la descendre pour ensuite en regrimper une autre. Ses pieds semblaient s’enfoncer de plus en plus profondément dans le sable et avoir de plus en plus de mal à s’en sortir ; le shinobi tremblait de tout son corps à cause de la fatigue. L’étoffe sur le visage n’était plus qu’une vieille serpillère inutile. Le sac à dos, dont Yashiro avait élargi les bretelles, avait lui aussi l’air d’agoniser et tapait dans le bas du dos du shinobi. Mais il se rapprochait. Indéniablement. Chacun de ses efforts – qui lui coutaient toujours plus d’énergie – lui permettait de voir la tâche verte grossir et prendre forme, jusqu’à ce qu’il en soit sûr : c’était bel et bien une oasis.

Elle était encore loin, mais le jeune homme pleura nerveusement à chaudes larmes lorsqu’il distingua les quelques morceaux d’herbes et d’arbustes, les deux palmiers, mais surtout la petite étendue d’eau qui trônait au milieu de cet étroit ilot de végétation. Il ne put s’empêcher de s’exalter à haute voix.

« Bordel… », mais aucun autre mot ne sortait de sa bouche. Il ne savait pas quoi dire. Il resta immobile là, entre exténuation et bonheur, de longues secondes. Puis, oubliant l’état dans lequel il se trouvait et presque de manière surnaturelle, il jeta son sac et se mit à courir. Imposant un rythme effréné, l’étendue d’eau se rapprochait de plus en plus vite. Il cria d’une voix tremblante, ses cordes vocales vibrèrent et consommèrent le peu d’énergie qu’il lui restait.

« Bordel… Bordel, bordel, bordel…. Bordeeeeeeel ! »

Il n’avait qu’une hâte : sauter dans l’eau et la boire intégralement.
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Nozomo Yukio
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Un doppelgänger dans le désert


Feat: Yashiro le clone !



Il y avait des règles absolues dans le monde : Un aller incluait également un retour. Même si j'avais changé du tout au tout durant ce voyage, il y avait des choses qui ne changeaient pas. Je m'étais réveillé sur une montagne et je devais rentrer à Suna. Un voyage initiatique, ce n'était jamais une belle histoire de retour... Les récits ne parlaient jamais du clampin qui devait tout se retaper à pied, puisqu'il avait déguerpi à l'autre bout du monde pour trouver une raison de vivre.

Heureusement, je pouvais encore m'arrêter en route.

Me voilà ainsi, dans le désert, marchant pour trouver un coin sympa sur mon trajet : Il était tout désigné ! Honoka nous avait montré, à Hayato et moi, quelques mois plus tôt une oasis méconnue de la plupart des marchands, j'avais voulu l'utiliser pour mon combat contre Hayato, mais il avait refusé... Je ne savais trop pourquoi. C'était un havre de paix où ma camarade aimait se réfugier pour réfléchir, être seule…

Tranquille quoi.

J’avais la fâcheuse tendance à tout transformer en terrain d’entraînement, pas étonnant quand on connaissait mes velléités à me battre. Le katana toujours à la ceinture, je pouvais le dégainer quand je voulais pour opérer des coupes ou ajouter mon chakra… Bien sûr, je me fixais des limites. L’appartement avec mon frère n’était pas vraiment assez grand pour que je puisse faire quelque chose, mais il était assez fréquent que Hayato me retrouve en train de faire des pompes ou des abdominaux en m’aidant de chaises ou à même le sol. J’avais même creusé des trous dans le mur au-dessus de l’entrée du couloir pour pouvoir faire des tractions… Mon aîné disait que j’étais un animal, moi je disais qu’il fallait que je me tienne en forme. La vie de ninja se devait d'être active, pour affronter les dangers. Lui, il dormait tout le temps... Normal qu'il stagnait.

"Il est quand même plus fort que moi... Pour l'instant."

L’oasis, en début d'après-midi, était déserte : Pas de Honoka, pas de Hayato, personne. Je ne savais pas qui dans l’entourage de la muette était au courant, ni même si elle était connue d’autres individus que le cercle de Suna. Je ne voulais embêter personne donc je préférais m'écarter du publict. J’étais bruyant, c’était comme ça… Crier pendant l’effort, grogner de douleur, rire de plaisir. « Pas ma faute ». Je défaisais mes chaussures pour mettre mes orteils dans le sable. Quel plaisir, quand même ! Les oasis, c'était mon dada. L’eau, le sable, l’ombre si rare dans le désert offert par les palmiers. "C'est autre chose que le lac dans l'Isthme."

- Quel kiff franchement ! Je parlais, à voix haute, exprimant ce délice d’être là.

Isolée entre les dunes, la petite étendue d'eau était un petit miracle de la géographie : La chaleur n'officiait pas sur le terrain aquatique qui prenait source dans une des nombreuses poches souterraines du désert, sauf qu’ici elle sortait et permettait au sol de se gorger d'un peu de vie à travers le liquide : Les palmiers apparaissaient. Je pris un instant pour mettre ma main dans l’eau, appréciant la fraîcheur et le moment. Le silence, le calme... Loin de l'agitation de la ville. Je comprenais pourquoi les gens fuyaient tout cela, je faisais partie du problème, pourtant. La chaleur engourdissait mes muscles, j'avais envie de faire une sieste pas de me bouger pour repartir. Le petit voyage m’avait donné encore plus chaud, à cet instant je voulais me tremper la nuque et prendre peut-être un petit bain, mais des bruits m'en empêchèrent.

Une silhouette qui fonçait sur l'oasis, obscure apparition en plein désert : Les vagues de chaleurs qui rendaient flou à une certaine distance faisaient que j'étais incertain. Un ennemi ? Les pieds dans l'eau, je rapprochai le katana de ma cuisse au cas-où. En tout cas, il hurlait des "bordels" de plus ne plus proches.

"Les kaigans se rapprochent autant de Suna ?" Cette idée me fit sourire, un peu honteux. "Non, il ne faut pas penser de suite à cette bande de sauvage, cela peut être un marchand ou un nomade solitaire..." Détendant ma main sur le fourreau, je continuais quand même à observer l'homme se rapprocher.

C'était inquiétant ? Un homme assis près de l'eau en tenant son katana ? Je pouvais quand même être poli. Mon voyage m'avait appris à être un poil plus communiquant et sympa, des rencontres pouvaient entrainer de bien belles aventures... Ou des emmerdes, mais ci j'étais un peu à domicile alors c'était bon. J'étais un autre homme, même dans mon physique. J'aimais bien, cela marquait une évolution... Une croissance. Je n'étais plus le jeune Yukio qui partait à l'aventure, j'étais un vétéran.

Un vétéran ?

Dans le territoire de Suna, je pouvais sans doute rencontrer des shinobi, mais qu'importe : Il n'y avait pas de menace, d'après moi. Soufflant, je pris la décision de vérifier s'il allait bien : Il gueulait, autant voir s'il était blessé ou quoi...

- Hey ! Vous allez bien, mon... Le sujet se rapprocha et je vis enfin la singularité : C'était... Moi ? Rapidement, je fronçai les sourcils avant me lever subitement. Pour vérifier, je baissais les yeux vers l'étendue froide, pour voir un peu mon propre reflet.

J'avais le cheveu plus long, une barbe plus fournit et des cicatrices en plus... Et le type en face de moi, qui s'approchait de l'oasis avait exactement la même tronche. "Un henge ? Un genjutsu ?"

- Si c'est une blague, c'est moyennement drôle. Personne ne savait que je rentrais dans le pays du vent... Un ennemi ? Quelqu'un qui me surveillait pour capter mon apparence ? Pourquoi s'approcher aussi bruyamment en prenant mes traits ? Tant de questions qui découlèrent de mon fourreau posté devant moi, en situation de combat.

J'étais de l'autre côté de l'aire aqueuse, une marche sur l'eau pouvait m'amener à sa portée en quelques secondes, mais l'éventualité d'un genjutsu me fit armer mon bras libre pour exécuter un kaï.

Rien.

"QUOI ?!"



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Yashiro Shindo
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Yashiro Shindo

      Un doppelgänger dans le désert (2)
     
   

    Les conditions climatiques et le long voyage de Yashiro dans le désert devaient avoir rendu le shinobi complètement fou : alors qu’il approchait à grand pas de l’oasis promise, il se mit à entendre des voix. « Entendre » était cependant un bien grand mot : vu l’état de fatigue du jeune homme, il discernait qu’on lui parlait, mais il ne comprenait quasiment rien. Il n’était certain que d’un seul mot : « blague ». Yashiro était en effet le dindon de la farce de ce voyage, mais il était presque au bout de ses peines : l’étendue d’eau se dressait là, devant lui, à quelques mètres. Encore sept ou huit pas et sa bouche pourrait enfin toucher ce bleu si beau et si pur.

Un seul obstacle se dressait devant lui. Une silhouette noire et floue. Lorsque Yashiro la remarqua enfin – c’est-à-dire une fois qu’il fut quasiment en face d’elle, de l’autre côté de la rive, il arrêta sa course et s’immobilisa. Il reprit son souffle, s’essuya son front et se frotta les yeux pour essayer de lutter contre son état de d’affaiblissement ultime. Cela lui permit au moins d’être un peu plus concentré et de discerner plus clairement l’autre personne présente. C’était… lui-même ?

« Ah… », Yashiro ne sut pas trop quoi répondre. Il ne savait pas ce que son double lui avait dit jusqu’ici et il devait surtout intégrer l’information. Accablé et abattu, le temps de comprendre la situation lui demanda quelques instants ; il devait également réfléchir pour savoir comment réagir. Il resta ainsi debout l’air perdu quelques instants. Est-ce que cela dura juste une poignée de secondes ou plusieurs minutes ? Il ne pouvait le dire, il n’était pas en état de le faire.

Durant cet instant figé dans le temps, le shinobi observa le garde de l’oasis dans le détail. Les cheveux, la stature, la barbe… Tout avait l’air complètement identique. Un semblant de lucidité – peut-être poussé par l’âme de sabreur du jeune homme – lui fit remarquer qu’il portait également un sabre. Aucun doute n’était possible, il était bien face à lui-même.

Yashiro finit ainsi par comprendre la situation. Il savait aussi comment régler tout ça, mais il se demandait s’il en avait la force. Il ne sentait plus ses bras et ses jambes n’étaient que douleur. Quant à son esprit, s’il fonctionnait, il ne le contrôlait plus réellement et le jeune homme n’arrivait pas à se concentrer. En tous les cas, il devait tenter le coup, il n’avait plus rien à perdre. Et s’il ne se sortait pas de ce problème épineux, il mourrait. Quitte à en finir, autant le faire avec la manière.

« Un mirage donc ? Très bien… »

Pour sortir de cette illusion créée par son cerveau anéanti par la chaleur, Yashiro ne voyait qu’une solution : se jeter dans cette fausse eau et constater qu’il n’y avait rien d’autre que du sable. Malheureusement, son esprit voulait l’en dissuader et avait protégé sa création en y ajoutant un gardien qui n’était autre que lui-même. Il devait donc se débarrasser le plus rapidement possible de son adversaire pour briser l’illusion et espérer trouver une autre porte de sortie. S’il était encore au milieu du désert, il n’avait en effet pas de temps à perdre. Son corps était à bout, son esprit semblait également en piteux état : il n’y avait qu’un pas pour l’amener aux portes de la mort. Il espérait qu’un réel point d’eau se trouvait non loin de là où il était, sinon c’était sûr, il disputait là son dernier combat.

« Mourir face à soi-même hein ? D’un certain côté, ça a son charme. »

Pensant être seul, le shinobi s’était exprimé à haute voix. Son esprit étant trop faible et vaguant à de nombreuses pensées qui se bousculaient dans sa tête, il ne pouvait pas entendre son interlocuteur si celui-ci essayait de clarifier la situation. Il inspira un grand coup, leva la tête et ferma les yeux. Il médita une demi-seconde et regretta presque de ne pas être croyant. Il était encore jeune et était loin d’avoir tout accompli, il donnerait donc tout sur ce dernier assaut ; mais s’il devait finalement échouer soit, il acceptait son destin, espérant que ce qui l’attendait après la vie soit digne d’intérêt. Il sortit son sabre de son fourreau, regarda son adversaire dans les yeux, incapable de déchiffrer ce qui était inscrit sur son visage et cligna une dernière fois des yeux. « C’est parti », pensa-t-intérieurement. Il s’élança à corps perdu avec l’énergie du désespoir.

Malgré la fatigue, le sabreur restait un ninja plus que compétent et sa technique était quasi-irréprochable. Sa course était assurée ; Yashiro n’avait plus besoin de réfléchir, tout ses mouvements étaient faits de manière instinctive. Il les avait répétés et répétés tant de fois qu’ils faisaient désormais partis intégrantes de son être ; il n’avait plus à penser à quand arrêter sa course et à quand commencer son mouvement d’arme.  

Arrivé au niveau de la « fausse » étendue d’eau en un instant, Yashiro pris appui et bondit à l’instant même où son pied toucha le bord de la mare. Il alors commença à déplier son bras. La lame était prête à fendre l’air et visait la gorge de son adversaire. Le shinobi sentit bien que son pied était mouillé et qu’il envoyait quelques gouttes d’eau avec sa semelle. De nombreuses questions vinrent alors accabler le sabreur : l’étendue d’eau était donc réelle ? Il n’y avait donc pas de mirage ? Cet étrange double qu’il avait pris pour une création de son esprit était en fait un homme fait d’os et de chair ? Et Yashiro était alors finalement en train d’attaquer un homme qui ne lui avait rien fait et ne lui avait rien demandé ?

Toutes ces pensées se bousculèrent en un instant dans la tête du sabreur. Mais vu l’alourdissement physique et mental dans lequel il se trouvait, il n’était pas en condition de les trier et de les intégrer en un seul instant. S’il avait été dans un état de forme convenable, il n’aurait eu aucun mal à arrêter son assaut à temps. Malheureusement ce n’était pas le cas. Le temps qu’il comprenne la situation, le coup de sabre serait parti. Yashiro n’avait plus qu’à prier que son corps soit trop fatigué pour frapper assez rapidement et que son adversaire soit suffisamment compétent pour contrer cette attaque.

Récapitulatif combat:
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Nozomo Yukio
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Un doppelgänger dans le désert


Feat: Yashiro le clone !



Comme un miroir, tout avait été un peu trop parallèle : Un arrêt sur image, une observation de l'autre. Le type en face de moi, qui me ressemblait bien trop, fit la même tronche : "Quoi ? Qu'est-ce qui se passe ?" Avec la proximité créée, je pus constater qu'il n'était pas une copie conforme : La tenue était différente et surtout l'état de conservation. Ce n'était pas un genjutsu, alors le Henge ?

Ce clone était, malheureusement, en piteux état...

Pas de blessure apparente, mais on sentait qu'il était fébrile. Alourdis par une force étrange, il avait l'air de pouvoir tomber d'une seconde à l'autre. Les yeux dans les yeux avec mon image, je cherchais comme le type devant moi à comprendre pour... Échapper à une situation épineuse, sans doute ? "Je me suis encore foutu dans la merde ?" Le nouveau venu vint alors à théoriser, étrangement, une autre option : Un mirage ? Comme pour vérifier, je touchais mon front pour distinguer une chaleur extravagante.

Rien.

Hallucination alors que j'étais parfaitement en bonne santé, cette fois ? Dans une situation de crise, dans l'isthme du gel, je m’étais sauvé la vie en employant des moyens peu conventionnels… J’étais un samouraï, un sunajin, un ninja avec un idéal. Un homme, tout simplement, qui venait de vivre des événements dramatiques… Un état de quasi mort et qui avait survécu, ramené par sa propre volonté. D’abord poussé par la fièvre, à halluciner, j’avais adopté cette image pour me donner un objectif. Je souffrais encore d'une maladie ? Depuis mon départ des terres froides, je n'avais plus eu de symptômes...

"Non, ce n'est pas ça."

Le clone n'eu pas l'air de faire grand cas de mes dérives mentales, lui aussi réfléchissait et sa décision fut prise : Mourir contre lui-même ? Je souris, pensant alors tomber contre, effectivement, une projection de moi, mais son avancée paraissait réelle... Bien trop réelle. Un pas, deux pas et un bond... L'oasis n'était pas bien grande, mais sa poussée était phénoménale, magistrale ! Le sable restait en suspension avec son appui et sa lame, près de l'assaillant, faisait jaillir le soleil qui se reflétait sur le métal mortel. Hypnotisé par l'art du kenjutsu en action, je vis assez vite une confusion apparaitre sur le visage de ce type qui m'attaquait, comme si quelque chose le gênait ?

Le temps, ralentit par mon observation et mon intérêt pour le beau geste, repris le dessus : Une attaque, il choisissait l'attaque. Engageant mon pied d'appui face à moi, j'attendis patiemment qu'il approche. Le fourreau comme un bouclier, je le fis coulisser rapidement contre ma hanche pour sortir mon propre katana quand le sien était au contact. Un geste de Iaido qu'il était nécessaire de mobiliser pour contrer l'attaque fulgurante qu'il voulait m'infliger : Une hâte nécessaire ? Je connaissais ce type d'assaut rapide et furieux, mais je savais aussi quelques faiblesses de cette approche ! Orientant mon poignet avant le choc des aciers, je fis courir doucement ma lame contre la sienne pour que la pointe de mon arme pénètre dans le sable à nos pieds.

L'attaque avait été contrée, il restait alors à contre-attaquer.

- Est-ce bien nécessaire ? Toujours en pensant que ce type avait adopté mon image par une technique, quoi que rigolote, car il produisait de la sueur à foison, maintenant qu'il était si proche de moi. J'étais un pauvre ninja qui voulait rentre chez lui...

Bondissant, je pris appui sur la garde du poteau nouvellement créé pour lancer ma semelle contre le visage de mon adversaire. Histoire de le repousser. Le type était compétent en ninpo mais aussi en kenjutsu, il avait l'air fatigué, mais il restait robuste et mon contre avait réussi par un petit miracle : Mon bras ressentait encore la force de son attaque.

- Tu es bien réel, tu ne viens pas de mon esprit... Alors, quel est ton but ? Tu es un voyou du désert qui détrousse les gens en te faisant passer pour un mirage, profitant du temps de confusion... Un déserteur de Suna ? Je pourrais comprendre, hein, on n’est pas les plus tendres, mais venir attaquer des pauvres gens si proches du village... Pas malin, pas du tout. Armant mon bras, je visais sa gorge en mettant ma lame sur mon bras dans une position d'attente caractéristique. Je suis un Nozomo, la lame, c’est notre petit truc à nous... Cela, et égorger des connards. Tu as mal choisi ta cible, mon gars, montre au moins ta gueule au lieu de te faire passer pour moi !

Cela commençait à me courir sur le haricot de me battre contre moi : Des ninjas pro en infiltration, c'était classique, mais des types qui attaquaient frontalement avec une apparence factice, c'était du nouveau. Un aspect psychologique que je ne comprenais pas ?

"J'ai vraiment bien choisi mon jour pour revenir, moi."


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Yashiro Shindo
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      Un doppelgänger dans le désert (3)
     
   


L’attaque n’avait pas fonctionné. Yashiro poussa un soupir de soulagement intérieur ; cela signifiait néanmoins que son double était un sabreur compétent et donc qu’il pouvait représenter un adversaire menaçant s’il n’arrivait pas à clarifier la situation. Mais le shinobi n’était pas en mesure de réfléchir, ni de s’expliquer ou de découvrir qui se cachait derrière ce clone de lui-même. Pour l’heure il voulait simplement boire et l’eau était juste derrière lui : il pouvait la sentir du bout de son talon gauche ; cette sensation décuplait la soif dans la bouche de Yashiro.

Il voulut se retourner en s’excusant, mais son double ne lui laissa pas le temps de faire quoi que ce soit. Le clone prit appui sur le sabre qu’il avait planté dans le sable en parant magnifiquement la charge de Yashiro et lui envoya de toute sa force sa semelle en direction du visage. L’attaque semblait un peu téléphonée et n’était pas si rapide ; le chûnin pouvait clairement voir le coup arriver. Il ne trouvait cependant pas la force d’essayer de trouver une réponse à ce coup ni même la lucidité de réagir et d’esquiver ; même une action qui, pour lui, était aussi anodine demandait trop d’efforts au shinobi. Il se contenta alors, de manière quasiment instinctive, de la solution la plus « facile » qui consistait à juste encaisser le coup. Afin d’amoindrir un tant soit peu le choc, Yashiro vint mettre son avant-bras gauche en opposition.

Le coup resta malgré tout puissant, l’élan pris par l’adversaire insufflant d’autant plus de puissance à l’attaque. La semelle de son adversaire projeta quelque peu Yashiro en arrière, qui en profita pour se donner une impulsion avec son pied pour bondir un peu plus loin et atterrir lamentablement dans l’étendue d’eau de l’oasis.

Elle était d’ailleurs plus profonde qu’il ne l’avait imaginé : sa chute sur le dos vint le faire toucher le fond de l’oasis et son corps était alors intégralement sous l’eau. Yashiro essaya de réfléchir à ce qu’il allait pouvoir dire à son double, mais rien ne lui vint en tête. La situation était trop absurde et incompréhensible pour trouver une réponse correcte, d’autant plus vu la lucidité du shinobi. Il profita néanmoins d’être sous l’eau pour boire tout son soul et avala gorgée après gorgée à une vitesse impressionnante ; il mit ainsi quelques instants à sortir la tête de l’eau.

Lorsqu’il émergea finalement et fit face à son double, celui-ci lui asséna un monologue assommant. Écoutant les paroles de cet homme menaçant Yashiro continuait de boire un peu d’eau, la récupérant dans le creux de sa main et l’amenant jusqu’à ses lèvres. Son clone n’avait pas l’air d’être très patient ni très gentil – Yashiro constata que la lame du sabre était prête à venir lui arracher la glotte. Ceci dit, il n’avait aucune raison d’être sympathique, le chûnin de Konoha avait ouvert les hostilités sans crier gare.

Néanmoins, le jeune sabreur ne comprenait toujours pas la situation. Son adversaire, un shinobi de Suna, clamait haut et fort que Yashiro était son double, alors que c’était pourtant l’inverse.

« Je… Je suis pas un connard ! », la réponse était un peu faible et assez peu convaincante, mais le chûnin n’avait rien trouvé de mieux et avait tiqué lorsque son double l’avait insulté. « Je suis Yashiro Shindo, un shinobi de… », il s’interrompit l’espace d’une demi-seconde. Malgré son état de fatigue extrême, son esprit eut un éclair de lucidité : s’il avouait être un ninja de Konoha, la situation devenait impossible à désamorcer. Il était en territoire ennemi et n’avait aucune bonne raison d’être là, il devenait alors une menace. « … Un shinobi de renom, ouais, exactement ! Alors s’il y a un de nous deux qui est le clone de l’autre, je pense que c’est toi ! Alors montre-moi ton vrai visage monsieur le Nozomo ! »

Le shinobi s’était peut-être un poil emballé et regrettait d’avoir répondu sous le coup de la fatigue et de l’émotion. Il était cependant presque fier de sa réponse et d’avoir trouvé une habile pirouette pour se présenter, même s’il doutait qu’elle fasse réellement illusion. Il décida de prendre l’initiative et de s’excuser platement. Après tout, c’était sa faute si cette rencontre était partie sur de mauvaises bases et le shinobi de Suna avait toutes les raisons de s’énerver.

« Aheum… Excuse moi pour cet assaut inopiné, j’ai cru que tu étais un mirage. Je marche dans le désert depuis je ne sais pas combien de temps et je crois que la chaleur m’est un peu montée à la tête », il s’interrompit quelques instants, prenant à nouveau une ou deux gorgées d’eau, puis reprit. « Cependant, si mon assaut n’était pas justifié, je pense que ma confusion l’est. Tu dis que je suis un double et je pense que c’est toi le double… Donc soit on est tous deux des clones, soit aucun de nous ne l’est. Auquel cas je ne comprends pas... », Yashiro réfléchit quelques instants et ne voyait qu’une seule possibilité pour expliquer de façon rationnelle cette situation. Il avait presque peur de la réponse, mais il ne put s’empêcher de poser la question. « Juste pour être sûr, t’es né où et c’est qui ton daron ? »

Il espérait que son doppelgänger de Suna soit réceptif à l’humour et que la conversation reparte sur des bases plus saines. Yashiro était dans la région pour voyager et pour découvrir de nouvelles choses, pas pour se battre. Certes, son adversaire l’intriguait, d’autant plus qu’il s’agissait d’un sabreur. Si besoin, il était prêt psychologiquement à se battre et les quelques gorgées d’eau l’avaient un peu remis d’aplomb. Juste au cas où, sa main droite agrippait délicatement mais fermement son sabre ; la lame était dirigée en direction du sol, comme pour montrer que ses intentions étaient pacifiques, mais elle pouvait être relevée à tout moment. Cependant, le combat n’était que l’ultime recours à une conversation impossible : si son double était bien réel, il avait mille et une idées à mettre en place avec lui.

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Nozomo Yukio
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Un doppelgänger dans le désert


Feat: Yashiro le clone !



- Yashiro ? D'un geste, je baissai mon sabre. Étrange, très étrange... J'écoutai attentivement le discours de ce type, entre quelques gorgées d'eau. Il n'avait clairement pas l'habitude du dessert et son corps, lui, pâtissait beaucoup du cadre sableux.

Un shinobi, sa maitrise du sabre illustrait sa qualité... Son origine ? Visiblement, il ne voulait pas en parler, mais j'avais assez d'informations pour lui tirer les vers du nez. Lentement, je m'accroupis pour montrer patte blanche. Ma posture n'était pas agressive, on parlait et je voulais montrer que l'incident violent était derrière nous. Pour l'instant.

- Écoute, je ne pense pas que l'on soit le clone l'un de l'autre... Mon père était un nomade du désert, je suis né ici. De la pointe de mon katana, toujours tiré, je désignai les prairies de sable autour de nous. Il y a peu de chances que l'on soit du même sang, mais je veux bien écouter ton histoire, Yashiro. S'amusant en traçant des lignes dans l'eau devant moi, je continuais sans lui laisser le temps de commencer à parler. J'ai rencontré une fille dans le pays du feu, je viens de là pour un voyage. Elle m'a confondu avec toi, donc à moins que cela soit une machination à grande échelle ou une attaque préparée depuis des jours, je veux bien te croire. La question est : Qu'est-ce que tu fiches dans le désert si tu viens du pays du feu ? Tu n'es pas habitué au climat, clairement.

Un sourire amical sur le visage, je gardai à l'esprit que cela pouvait être un espion... Seul ? Son histoire de marche dans le désert sonnait bizarre et si j'étais occupé avec le larron, dans l'oasis, il pouvait y en avoir d'autres qui tournaient dans le coin.

"Si Konoha commence à vouloir s'allier avec les nomades contre nous, ça va mal aller."

- Tu es venu seul ? Normalement, les ninjas d'un village s'annoncent avant de pénétrer dans l'aire d'influence d'un voisin... Moi, je ne m'étais pas annoncé pour Konoha et Uzushio, mais il n'avait pas à le savoir. Surtout que tu as attaqué un juunin du village. D'un sourire, j'annonçais mon grade. Cela donnait la couleur de l'échange : Détendu, mais pas complétement. Cultiver le doute entre la rigueur et l'humour, cela pouvait marcher.  

"Que ferait Hayato à ma place ?" Bien entendu, la réponse vint d'elle-même : Il prendrait des informations au détour d'une conversation. Tout ce que je pouvais savoir de ce type pouvait me servir : Ninja, kenjutsu, pays du feu.  

Avec mes dernières paroles, je sonnai un peu militaire et rigoureux, alors je sortis ma gourde pour boire comme lui : Couper mon discours et ma "concentration" en buvant, laissant vulnérable ma gorge, donnait une ambiance sans doute plus calme et sympathique.

- Pour traverser le désert, il y a plusieurs conseils : Un. Un habitat aéré plutôt que calfeutré, pour les arrêts. Si l'air ne circule pas, c'est mauvais. Deux. Boire beaucoup et chaud. L'eau froide est bonne, mais elle ne désaltère pas autant et surtout ton corps va consommer trop d'énergie en la réchauffant. Je lui tendis ma gourde pleine d'eau parfumée au maté. Trois. La nuit, il faut se méfier du choc thermique. Le sable ne conserve pas bien la chaleur, on passe du très chaud au très froid. Quatre. Manger léger et salé pour la consommation d'énergie dans la digestion et la conservation des minéraux. Cinq. Ne pas braver le soleil. Il y a des heures de marches et des heures où il faut faire gaffe... Personnellement, je brave un peu cette règle, mais j'ai passé ma vie sous cette chaleur alors je peux. Six. Se vêtir de couleurs sombres et prévoir plusieurs couches. Je vois que tu le fais, mais tu pourrais en mettre plus. Cela découle au septième conseil : Protéger sa peau, le soleil est ton pire ennemi.

... Et notre meilleur allié.

Attaquer Suna, c'était braver ce soleil et ce désert qui était notre. Comment amener une armée de ninja sans souffrir ? Donner des conseils pouvait paraitre contre-productif, mais je n'avais pas parlé de la faune présente. Le souvenir des serpents, dans ma mission avec les Tanuki, me glaça le sang : Un arrêt pouvait être le dernier, si on choisissait le mauvais endroit.

Pour marquer la fin de mon discours, je plantai mon katana dans le sable. Il obliqua pour prendre un angle où son poids et la résistance du sable s'équilibraient. Aussitôt, je m'assis, la discussion allait continuer et je voulais paraitre le plus avenant possible.

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Yashiro Shindo
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Un doppelgänger dans le désert (4)

     
   

    Le Nozomo lui demandait de raconter son histoire. Yashiro aurait bien aimé savoir le prénom de son compère shinobi avant de raconter quelques éléments de son passé, mais pour l’instant, cela ne semblait pas être au programme. Il trouverait bien l’opportunité d’en savoir un peu plus sur son double de Suna.

« Hé bien, je suis… », le sabreur n’eut pas le temps de continuer, son interlocuteur lui coupa la parole, comme s’il n’avait jamais attendu de réponse à ses interrogations. Si cette interruption le gêna quelque peu, il fut rapidement mis encore plus mal à l’aise lorsque le Nozomo évoqua avoir déjà entendu de lui dans le pays du feu. Sa pseudo couverture de ninja de renom tombait à l’eau et il n’avait plus qu’à assumer être originaire de Konoha. Yashiro ne sut néanmoins trop sur quel pied danser : il était clair que son adversaire l’interrogeait comme s’il était son prisonnier, mais le sunajin affichait néanmoins un sourire presque sympathique sur le visage.

« Ah, c’est qui qui t’a parlé de moi là-bas ? », comme pour d’autant plus désamorcer la situation et entamer cette conversation sur un ton amical, le sabreur commença par une question à la tournure enfantine avant de passer aux choses sérieuses. « Mais heu, ouais en effet, je suis bien un shinobi de Konoha, et comme je t’ai déjà dit, je suis venu dans le désert pour me balader. J’étais jamais entré si profondément dans cette mer de sable, je voulais voir à quoi ça ressemblait », Yashiro marqua une pause, un peu hésitant, puis reprit, acceptant finalement de se confier. « Par contre voilà, si ça pouvait rester entre nous, ça m’arrangerait. Comment dire… Je ne suis pas sûr que les autorités de mon village soient trop au courant de mes pérégrinations ici. Ça m’embêterait quelques peu que les tensions entre nos deux villages soient relancées à cause d’une randonnée, d’autant plus que je risque de me faire passer un sacré savon »

Yashiro joua ainsi la carte de la franchise. Il en avait probablement trop dit et aurait sûrement mieux fait d’essayer de s’en sortir avec son légendaire bagout, mais il était encore trop faible et fatigué pour essayer d’embrouiller le shinobi de Suna. Celui-ci s’avérait d’ailleurs bien plus méfiant que prévu, puisqu’il insistait sur les raisons de la présence de Yashiro dans cet endroit et surtout, sur son non-respect du protocole.

« Ouais je suis tout seul », l’espace d’un instant, Yashiro hésita à faire une blague et à dire qu’une quarantaine de soldats déterminés attendaient tapis dans l’ombre ; mais il ne connaissait pas encore assez le Nozomo pour se permettre une telle familiarité. Il se contenta de pouffer discrètement en répondant. « Ah ouais, il faut s’annoncer ? », la carte de la naïveté pouvait peut-être marcher sur un malentendu. « Non, bah je savais pas, je l’ai jamais fait. Après, pour être totalement franc avec toi, même si j’étais au courant, je suis pas sûr que je l’aurai fait. C’est des démarches, Konoha aurait été au courant et ne m’aurait sûrement pas laissé faire… Finalement, est-ce qu’on n’est pas mieux servi par soi-même ? »

Yashiro commençait à se prendre de sympathie pour son double, même si c’était finalement plus le shinobi de Konoha qui parlait et qui était passer au crible de son interlocuteur. Mais, au moins, il n’avait pas l’air si méchant et la rencontre se déroulait de manière bien plus calme que lors des premiers échanges musclés. Néanmoins, la tournure reprit une allure sérieuse lorsque le Nozomo afficha son grade de juunin du village. Le shinobi de Konoha hésita à ironiser cette présentation en répondant un « bravo mec » bien senti, mais il n’en fit rien. La conversation tenait encore sur un fil, Yashiro se devait de rester timoré. Il se contenta de continuer à boire quelques gorgées d’eau.

Le sunajin continua avec un monologue pour lui expliquer les techniques à mettre en place lorsque l’on veut s’aventurer dans le désert. Il lui tendit par ailleurs une gourde dont Yashiro devina que le contenu était à température ambiante, mettant ainsi en pratique les conseils tout juste évoqué. Le shinobi de Konoha accepta l’offre de son double et but quelques gorgées d’une boisson dont il ne savait réellement s’il appréciait le goût. Il n’avait d’ailleurs pas réfléchi avant d’accepter l’anse du Nozonomo ; elle pouvait très bien avoir été empoisonnée. Cela ne vint cependant pas à l’esprit du sabreur qui remercia d’un signe de tête son compère, tout en écoutant la suite de ses conseils.

Puis, Yashiro s’approcha de son double de Suna, plantant à son tour son épée dans le sable ; la hache de guerre semblait ainsi bel et bien enterrée. Tout en s’asseyant à côté de lui, il lui donna des tapes amicales, bien qu’un peu brusques, sur l’épaules.

« Merci pour ses précieux conseils ! Au moins, si tu me balances à Konoha, je pourrai les baratiner et leur faire croire que j’étais ici pour étudier les conditions climatiques et les techniques pour s’approcher du village en toute quiétude ! »


Si ce trait d’humour passait, peut-être que le sabreur pourrait tenter d’aborder des sujets un peu plus délicats avec son double. Depuis qu’il avait compris qu’il ne s’agissait pas d’une illusion mais bien d’un sosie à la ressemblance frappante, Yashiro n’avait plus qu’une idée en tête : changer de place avec le Sunajin. Il aurait ainsi accès au village de Suna et pourrait découvrir les merveilles et l’architecture de ce village qu’il ne connaissait que trop peu. Et puis, il pouvait également rêver de refiler les missions qu’il trouvait un peu trop chiante à son clone. Sortant, de ses pensées, et reprenant un peu d’énergie après s’être allègrement désaltéré, Yashiro jaugea son interlocuteur, le regardant dans les yeux. Il voulait voir s’il était fait du même fer que lui, ou si son caractère et ses préoccupations étaient tout autres.

« Nozonomo… Comment déjà ? Je crois pas que tu m’as dit ton nom », il sourit au Sûnajin ; lui aussi était capable de soutirer quelques informations s’il le souhaitait. « Comment as-tu trouvé le pays du feu ? Où est-ce que tu as été ? On a de magnifiques paysages. J’ai été en plein cœur de la forêt du feu récemment et j’y ai découvert une magnifique clairière fleurie : c’est une véritable petite oasis au milieu d’un océan d’arbres. Un peu comme ici, si tu remplaces le sable par des pins et des cèdres… »

Yashiro renvoya négligemment la gourde à son double, puis s’essuya la bouche des quelques gouttes qu’il s’était renversé dessus.

« Je te donnerai bien à mon tour quelques conseils, mais je crois que je n’ai rien à t’apprendre sur le désert »
, un lui adressa un nouveau sourire, cette fois-ci plein de malices. « Mais je peux peut-être t’apprendre deux-trois autre choses, qui sait ? Qu’est-ce que tu souhaiterais savoir plus que tout ? »
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Nozomo Yukio
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Un doppelgänger dans le désert


Feat: Yashiro le clone !



Un instant, je voulus lui donner le nom de la source... Une fille rencontrée dans un bar, au sein d'une ville bien trop vile. Un hasard qui l'avait conduit à, également, courir après une voleuse. Tout était rocambolesque, mais je ne pouvais priver mon interlocuteur de la méfiance et de la peur de ne pas savoir ce que moi je savais.

Bien peu, en vérité. Son nom et la cruelle réalité qui faisait qu'il me ressemblait.

Pour autant, je fus touché par le caractère amical et presque confidentiel de sa discussion : Une simple randonnée dans le pays du vent ? Cacher cela au pays du feu et à Konoha ? Un rire sonore troubla le calme de l'eau. Il m'amusait, dans le bon sens ! Continuant, le shinobi de Konoha révéla qu'il était seul... Depuis le temps, l'absence de toute arrivée impromptue dans mon dos ou mon côté annonçait la couleur. Il était seul ou extrêmement sournois, je préférais le voir comme un original... Un voyageur. Ce caractère un peu étrange me rappelait certaines de mes réactions : Pas trop parler, éviter la paperasse, faire un peu ce que je voulais... Sans mon intendant de frère, j'aurai sans doute fait la même chose.

D'un hochement de tête, je prouvai mon accord avec sa théorie : Je ne parlais pas trop, laissant l'homme se découvrir autant que je l'avais fait, un peu. Laissant mon double d'un autre pays boire tout son saoul dans ma gourde, je lui expliquai ensuite :

- C'est du maté, une herbe bien peu locale... J'ai réussi à chopper un vendeur avant d'arriver dans le désert. Tu n'imagines pas comme c'est compliqué de convaincre quelqu'un de faire chauffer de l'eau dans le pays du feu... Il fallait dire que ma dégaine n'aidait pas forcément. C'est très bon, et pour les papilles et pour le corps. J'en raffole. Peut-être que si Yashiro était intéressé, je pouvais plus lui en parler... Des valeurs gustatives, des valeurs diététique et diurétique.

Bien rapidement, je lui avais donné des conseils pour le désert... Sur ces mots, il avait adopté une attitude bien plus détendue : Passant sa lame dans le sable, comme je l'avais fait, il s'était assis à côté de moi. Je le laissais faire, prudent cependant sur les intentions de l'assoiffé... Étrangement, il me tapa sur l'épaule comme pour me récompenser. Je venais de lui passer des techniques pour s'approcher de Suna en toute quiétude, un trait d'humour vraisemblablement, mais qui me fit grincer des dents avant que je ne ricane.

- On vous verra arriver, héhé ! De toute façon, une armée ça se discerne à des kilomètres dans le désert... Sur ces mots, j'imaginais déjà un Serika faire son marché dans le désert en écrasant toute résistance konohajin qui se risquait dans le paysage... "Savent ils que nous sommes invaincus dans le désert ?" En toute honnêteté, j'espère sincèrement que tu n'es pas un espion. Je reviens de loin et je suis vraiment las des jeux politiques... Avec le rapprochement entre Konoha et Suna, j'imagine que la suspicion n'a plus sa place, mais je ne suis pas un acteur politique de grande envergure. Je laisse ça aux autres. Chez toi, ils en pensent quoi ?

Au fond de moi, jouer le juunin à peine rentré dans le désert, c'était fatiguant... J'avais eu un moment de pause, deux mois pour devenir et redevenir Yukio, mais il suffisait de quelques pas sur le sable et mon grade revenait ainsi que les responsabilités et les enjeux. Rapidement, Yashiro demanda mon nom... Il était vrai que je l'avais dissimulé, préférant joindre le nom de mon clan.

- Yukio, "l'enfant de la neige." Avec cette nouvelle, je m'abandonnai à mon grand récit : Je suis passé au pays du feu, j'ai visité quelques villages dont celui de Tsuru où je suis resté quelques jours avec une fête foraine... Tu as entendu parler du grand incendie là-bas ? Une attaque, j'ai défendu la population contre un genre de secte, enfin, un truc mineur. J'y suis retourné, en revenant de l'Isthme, pour jouer quelques mains de poker dans la ville de Tanzaku. C'est une ville étrange, assez sombre et pleins de vices. J'ai du mal à croire qu'un tel endroit existe si près de Konoha, enfin... C'est là où j'ai rencontré la fille qui m'a parlé de lui, enfin, qui m'a pris pour toi. Plus exactement. D'un sourire, je m'engageais sur les paysages. Oh oui, il y a de belles choses chez toi : Prés de Tsuru, il y a un petit lac au milieu d'une forêt. J'ai passé de longues nuits là-bas, c'est un paysage féérique... Il y a aussi, près de Uzushio, de hautes montagnes qui laisse un grand panorama de la mer et des terres environnantes. C'est un paysage somptueux, quand on a le courage de monter. Plus au nord, il y a de grandes plaines de neige, coupé parfois par des montagnes et des vallées où serpentent de petits ruisseaux timides, je n'ai pas dû venir à la bonne époque, mais j'imagine que la fonte des glaces doit créer de grands phénomènes. Il y avait un lac, nourris par une cascade, là-bas et une montagne qui passait outre les nuages. Soupirant, je me grattai la barbe. Me voilà revenu dans le désert

Amusé par la malice de Yashiro, je ne pus que lui sourire : Rien à m'apprendre sur le désert, c'était un fait, mais il y avait d'autres endroits... Des lieux que je n'avais même pas imaginés.

- Il y a des bâtiments intéressant à voir, à Konoha ? Je n'ai même pas osé penser à m'approcher, il est encore trop tôt dans les relations entre nos villages. Pour autant, pour le centre du pays du feu, il doit y avoir des choses à voir en ville... Sinon, plus naturel, as-tu voyagé dans les iles ? Ou dans les montagnes au nord ? Même Tetsu ? L'ennemi intime des Konohajin, c'était l'empire des Samouraïs. Fermé, je guettais chaque mission pour pouvoir passer outre la chape de plomb qui barrait notre chemin. Des conseils, des bonnes enseignes pour manger ou dormir... Un petit guide pour les voyageurs en herbe, quoi !

Tout m'intéressait !

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Yashiro Shindo
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Un doppelgänger dans le désert (5)

     
   

    Le Nozomo était bien silencieux face à la question de Yashiro, ce qui embêtait quelque peu le shinobi de Konoha. Il ne comprenait pas pourquoi son nouvel acolyte ne voulait pas révéler le nom de la personne qui lui avait parlé de lui. Le chûnin avait pourtant fait preuve d’une bonne volonté ; il garda néanmoins son léger agacement pour lui. Il hésita à lui faire une remarque lorsque le Sunajin lui parla du maté : là, bizarrement, il était bien plus loquace. Il en vantait ses mérites comme s’il s’agissait d’une délicieuse boisson, alors que Yashiro n’y trouvait qu’un léger arrière-gout amer qui était bien loin de le convaincre.

« Ah ouais… Euh, cool ? », le sabreur voyait bien que son interlocuteur avait encore de nombreuses choses à raconter sur le maté, mais il n’était pas sûr de vouloir aller sur ce terrain. « Moi je crois que j’aime pas trop désolé… Je préfère les boissons plus classiques j’imagine »

Après tout, même s’ils étaient physiquement identiques, il fallait bien que quelques traits les différencient ! Yashiro fut par la suite rassuré de voir que son trait d’humour avait plus ou moins bien marché : même s’il n’avait pas déclenché l’hilarité du shinobi de Suna, il n’avait pas été non plus crispé par les propos du Konohajin – ou alors il avait su très bien camoufler ses réserves. Mais surtout, cela avait eu le mérite de bien plus lui délier la langue que Yashiro n’aurait pu l’imaginer : le Nozomo se confiait désormais sur sa vision des relations entre Konoha et Suna. Lorsqu’il interrogea Yashiro à ce sujet, il fut bien embêté : il était loin d’être dans les petits papiers du village et n’était pas très porté sur la géopolitique.

« À Konoha, qu’est-ce qu’ils pensent de Suna ? », le jeune homme haussa les épaules et gonfla ses joues, mimant ainsi son ignorance. « J’en ai littéralement aucune idée. J’imagine qu’ils vous considèrent pas comme des frères en tout cas. J’évite de trop me mêler à ces histoires, je me sens pas hyper concerné », le sabreur prit quelques instants pour réfléchir, cherchant à bien peser et choisir les mots qu’il employait. « Comment dire… Je sais même pas trop ce qui est à l’origine de conflit et je crois que je m’en fous un peu. J’aime bien me battre et amener mon art du sabre toujours plus haut, mais je ne suis pas très porté sur le meurtre. D’autant plus quand les raisons me dépassent ou me paraissent pas extrêmement justifiées. Donc moi, les histoires de guerre, ça me met plus dans une situation inconfortable qu’autre chose »

Yashiro, lui non plus, n’hésitait pas à en dire peut-être plus que de raisons, mais cela faisait partie intégrante de son caractère. Il était assez insouciant et ne pensait pas réellement aux conséquences ou à la portée de ses paroles. Même s’il parlait en général assez peu, s’il était en confiance, rien ne l’empêchait de délivrer le fond de sa pensée. L’instant politique dévia néanmoins rapidement sur le périple du Nozomo qui finalement donna son prénom, Yukio.

Le regard de Yashiro s’illumina à cet instant précis ; il était à présent sur son « terrain » de prédilection et les mots semblaient bien plus l’intéresser qu’auparavant. Il eut comme un nouveau regain d’énergie quand le Sunajin lui raconta son périple à divers endroits du pays du feu que le shinobi de Konoha avait lui aussi visité – ce qui ne manqua pas de lui rappeler quelques souvenirs.

« Yukio hein ? Je crois que t’es pas né au bon endroit vu ton prénom ! », Yashiro arborait son plus beau sourire. « Je pense je vais plutôt t’appeler l’enfant du désert, ça t’ira mieux », le chûnin ne put s’empêcher de rire, même si son trait d’humour était loin d’être réellement drôle. La fatigue – qui était encore plus que présente – parlait pour lui. « T’as l’air d’avoir bien baroudé ! Nan, ça me dit rien cette histoire d’incendie, je devais être parti ailleurs à ce moment-là. Par contre Tanzaku je connais bien oui, j’y ai passé de drôle de moments », Yashiro pensa un instant lui raconter une ou deux anecdotes, mais il les garda finalement pour une autre fois. « Mais du coup c’est là-bas que tu as entendu parler de moi ? Par qui ? », le chûnin, de nature curieuse, insistait. Le fait que Yukio ne lui ait pas répondu en premier lieu l’intriguait d’autant plus. « Par contre Uzushio et les environs ça ne me dit pas grand-chose, j’attends d’avoir une bonne opportunité de m’éclipser plusieurs semaines et je pense que je m’y rendrai »

Yashiro tiqua d’un mouvement de tête lorsque le Nozonomo se gratta la barbe comme pour réfléchir et pour conclure son récit. Le jeune homme avait lui aussi le même réflexe et il en vint presque à se redemander s’il ne s’agissait finalement pas d’un double de lui-même.

« En tout cas, ça m’a l’air d’avoir été un sacré périple. T’es parti un bout de temps non ? Comment t’as justifié ça auprès de Suna ? Si jamais t’as une astuce qui marche à tous les coups, je suis preneur »

La question presque sans arrière-pensée de Yashiro sur ce que Yukio voulait savoir obtenait une réponse plus que satisfaisante. Le sabreur fut heureux de voir que son sosie du pays du sable était très curieux de voyage. Mais surtout, le chûnin souria intérieurement lorsque son acolyte avoua se demander à quoi ressemblait le village de Konoha. D’une manière faussement innocente, Yashiro fit mine de s’intéresser d’abord aux autres interrogations du Nozomo.

« Alors, je connais pas mal l’Isthme du gel, j’y avais été pour un travail. Les paysages y sont resplendissants de beauté, mais ça cache quand même une profonde pauvreté qui m’a empêché de vraiment apprécier le lieu. Enfin vu que tu y as déjà été j’imagine que tu vois de quoi je parle. Quant à Tetsu… », le sabreur fit une moue, un peu incertain, puis reprit. « J’y suis allé, mais je ne peux pas dire que j’y ai vraiment apprécié ma visite. Disons que j’ai une revanche personnelle à y prendre, donc peut-être que la prochaine fois, je pourrais en profiter pour faire un peu de tourisme »

Le jeune homme attendit quelques instants pour laisser à son camarade le temps d’intégrer toutes ses informations. Il patienta pendant une poignée de secondes, comme s’il réfléchissait à la manière d’amener sa dernière idée ; il faut dire que ce qu’il voulait sous-entendre était loin d’être une proposition anodine et règlementaire.

« Sinon oui, le village de Konoha est littéralement magnifique, entre les nombreux parcs du centre-ville, les échoppes variées qui dégagent toute de délicieuses odeurs, ou ne serait-ce que les imposantes portes du village. Il y a l’immense tour du Hokage que l’on ne peut pas manquer et qui vaut vraiment le détour », il s’arrêta à nouveau un léger instant, avançant vers son idée finale petit à petit et cherchant à ne pas brusquer le Nozomo. « Bien sûr, je serai ravi de te faire une liste des établissements à ne pas manquer et des meilleures adresses de la ville », Yashiro avait désormais un sourire bien malicieux et scrutait Yukio dans les yeux. « Après si tu veux vraiment visiter Konoha, il y a peut-être une solution envisageable… »

Yashiro laissa sa phrase en suspens, laissant le Sunajin deviner où il voulait en venir.
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Un doppelgänger dans le désert


Feat: Yashiro le clone !



D'un œil rieur, je voyais la gêne et l'empêtrèrent de mon vis-à-vis : Il n'aimait pas le maté, ma pub n'avait servi à rien suivi de l'explication sur son désintérêt de la politique des villages... Un peu surpris par ce manque de soucis de la vie diplomatique, alors qu'il semblait être une bonne lame et donc un shinobi assez haut gradé, je laissais paraitre ma curiosité face à sa réponse sous la forme d'un sourcil levé.

- Il n'y a pas de conflit, juste de la rivalité... Les grandes puissances, tout ça. Je ne me sentais pas en guerre contre mes voisins, ils étaient loin et on avait autre chose à gérer... Les Kaigans, par exemple.

Pour autant, le souci de sens chez Yashiro me fit tiquer un peu : Il n'aimait pas tuer sans justification ? Qui était-il ? Quelles étaient les références de Konoha ? Un ninja en mission, il devait tuer sur simple ordre du supérieur ou parce qu'il avait été repéré... Au final, tout nous dépassait pas mal. Notre travail, d'une part, était de tuer.

"Ou alors, c'est juste à Suna ?"

Tristement, je me rappelais mes premières missions... Celle qui avait conduit Ishi à mourir et qui avait défini ce que j'étais. "Réellement ?" Cette pensée amena à une réalisation, je ne me sentais plus autant vide en pensant à mon vieux camarade... J'avais avancé. Bientôt, la mission qui avait conduit à la mort mes chuunins revint à la charge et un pincement au cœur me prit, sans pour autant me plonger dans les vicissitudes du remords. Un sourire se dessina... J'étais revenu différent de mon voyage, c'était sûr maintenant.

"Je suis parti pour avancer, je suis revenu plus grand..."

- Beaucoup de choses nous dépassent. Une mystérieuse phrase qui voulait bien tout dire, ou rien du tout !

À la plaisanterie sur mon prénom, je souris de nouveau en ricanant un peu. Les vieux Nozomo m'avaient appelé ainsi, une blague... Mon prénom était une vanne, relique de mon adoption. Yukhan était mon vrai prénom, mais il m'était autant impersonnel que celui de Yashiro : Un étranger, quelqu'un d'autre qui me ressemblait et pourtant... Je l'avais utilisé un peu, mais comme une couverture pour ne pas montrer ma vraie identité, même un peu.

- Je suis malheureusement bien né dans les dunes, héhé, c'est juste une blague de vieux cons... Sans doute la seule plaisanterie que j'ai reçu de leur part. Je préfère me dire que c'est un objet de tendresse pour un enfant que du mépris, enfin... Il était toujours étrange à mon oreille d'imaginer que Hayato ait pu obtenir un nouveau prénom classieux alors qu'on avait opté pour la boutade dans mon cas... "La vie est mal faite parfois." Pour autant, je compris vite que le bougre n'allait pas lâcher l'affaire pour la piste de son identité. D'un air boudeur, je crachai le morceau. Une juunin de ton village, Aka-machin Katsuya. Un nom à rallonge. Je l'ai croisé alors que je me faisais voler ma bourse de ryos, une drôle d'histoire... Enfin bref, elle m'a prise pour toi, mais a rapidement compris son erreur en se rapprochant. C'est dommage, j'aurai pu te faire une belle réputation si j'avais su que tu étais vraiment mon portrait craché. Bien vite, vint une vraie question : Mais alors, tu as quel âge ? Qui est le double de qui ?

Suite à mon récit, je vis la surprise dans les yeux de Yashiro : J'étais parti trop longtemps alors qu'il mobilisait ses quelques vacances et ses sournoiseries pour pouvoir se carapater... D'un rire franc, je laissais échapper la veine qui faisait que je pouvais partir un bon moment sans crainte.

- Je suis parti environ deux mois. Disons que je travaille beaucoup, le village me doit bien ça... J'ai aussi de bons contacts, on me laisse faire ce que je veux tant que je réussis mes missions et que je suis utile à Suna. Un clin d'œil échappe, taquin que j'étais, je voulais enfoncer le clou. Fais en sortes de mettre ton frère au bon endroit, comme ça tu seras tranquille le reste de ta vie alors qu'il se tapera la paperasse !

Pour autant, je n'étais pas si tranquille que ça... Tout avait un prix, mes vacances me condamnaient à bien des papiers et des missions pour racheter ma liberté. Ce fut alors le tour du konohajin de parler de ses voyages, les comparants aux miens et faisant son bilan.

- Vers l'Isthme, sur mon trajet, j’ai croisé quelques brigands qui ont essayé, tant bien que mal, de me racketter quelques ryos. Les pauvres, rachitiques et tenant des armes ressemblant plus à des couteaux à beurre qu’à une vraie menace, ne firent que peu le poids quand j'ai sorti mon katana pour les défier… Il n’y a pas vraiment de soucis de la richesse chez eux, mais plutôt de la survie.  La neige et le gouvernement pathétique n’aident pas, poussant les populations à la faim et des extrémités dangereuse pour le chaland voyageur… Le tableau n’était pas complétement noir, les gens vivent là-bas de bien bonne manière en s’accommodant des conditions climatiques : Tradition ? Accoutumance ? Résilience ? Je pense à un village en particulier, un bel endroit qui sentait la vie plutôt que la misère. C’est chez eux, pourquoi partir ? Des générations entières avaient survécu dans la neige, qu’est-ce qui pouvait changer maintenant ? Je pense que, au final, pas grand-chose. Ils ne cherchent pas à améliorer leur niveau de vie. Ils vivent ou survivent. Un mode de vie simple. Peut étre aussi que... Les locaux n’ont qu’assez peu de points de comparaison, ils ne savent presque jamais qu’à quelques semaines de marche une autre vie s'ouvrait à eux. Soupirant, je continuai. Nous, on sait, car on a la capacité de se défendre face aux branleurs, l'argent des missions pour assurer nos arrières et un point de retour fixe et puissant... Eux, s’ils partent, qui s'occupera de l'exploitation ? Pourront ils se défendre face aux bandits ou aux... ours ? Portant la main à mon front, je laissais échapper un rire bref. C'est un pari, certains ne l'osent jamais.

Je ne laissais pas le détail sur Tetsu m'échapper et tout de suite, je demandais des informations :

- Quelle est cette affaire personnelle ? J'étais réellement intéressé, mais
très vite, pour autant, Yashiro bifurqua sur son village, peut être, car je lui avais soufflé mon intérêt pour Konoha... D'un sourire, j'accueillais ses descriptions, sans penser une seule seconde à un coup fourré ou une sournoiserie... Une solution ? Pour rentrer dans Konoha alors que je suis un juunin d'un village rival ?

Les sourcils froncés, curieux de son raisonnement, je le laissais venir avec son plan...

Rikudo seul savait que j'avais affaire à un sacré original.


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Un doppelgänger dans le désert (6)

     
   

Si Yashiro n’était pas un grand amateur des questions diplomatiques, le Nozomo ne s’illustra pas non plus pour la profondeur de ses analyses. Il ne creusa d’ailleurs que peu le sujet et démontra surtout de brillantes compétences à affirmer des poncifs, ce qui amusa quelque peu Yashiro. Il se contenta de répondre avec un léger sourire. Après tout, qu’y avait-il de plus à dire ? Les deux compères ne se connaissaient que depuis une poignée de minutes et le chûnin pouvait comprendre la réticence du Sunajin à en dire plus.

Le jeune homme écouta ensuite avec la plus grande attention les explications de Yukio sur son prénom. Il ne se permit pas d’interrompre le Nozomo, ni de lui faire la moindre remarque. À en juger l’air un peu nostalgique du membre du pays du désert , le sujet avait l’air suffisamment sérieux. Yashiro devint cependant plus bavard lorsque son acolyte lui parla de Katsuya et ne put s’empêcher de rigoler lorsqu’il écorcha son nom de la plus belle des manières.

« Aaaah oui, Katsuya ! », il voyait bien que Yukio était agacé d’avoir eu à finalement livrer le nom de sa source, sans que le Konohajin ne comprenne réellement pourquoi. « Ouais effectivement Aka-que’qu’chose, moi non plus j’ai pas retenu son nom de famille, il est trop compliqué ! », Yashiro reprit son rire, mais se sentit également presque honteux de ne pas se souvenir du nom d’Akakitsune. « Mais ouais, je vois bien qui c’est. Effectivement, je veux bien croire que c’était une sacrée histoire, je la trouve un peu bizarre sur les bords », il ne savait pas si c’était réellement une bonne idée de faire du commérage auprès d’un membre d’un village hostile, mais il continua sur sa lancée. « Elle est assez sérieuse, un peu trop « dans le rang » à mon gout, mais bon, elle n’est pas non plus méchante », à l’image de Yukio, Yashiro se gratta la barbe, cherchant ses mots. « Elle… Bah, c’est l’adolescence quoi, il y a toujours des moments où on ne se sent plus pisser, tu vois ce que je veux dire », le jeune frappa dans ses mains, accompagnant son rire par le geste. « Et quant à me faire une réputation… Amuse toi ! », il désigna son double du doigt et lui adressa un air malicieux. « Mais n’oublie pas que moi aussi je peux en faire de même… »

Le Konohajin fut agréablement surpris de voir que son interlocuteur s’intéressait à lui pas simplement en tant que membre du village de Konoha, mais aussi en tant qu’individu. Lorsqu’il l’interrogea sur son âge, Yashiro répondit avec toute sa sympathie. « J’ai vingt-trois ans, et toi ? »

Au moment où Yukio évoqua son voyage de deux mois, Yashiro ressentit de l’envie, mais également une pointe de jalousie, se disant que son clone avait bien plus de chance que lui de ce côté-là. Il se demandait si c’était Suna qui était plus « cool » avec ses shinobis ou si c’était Yukio qui travaillait d’arrache-pied. Yashiro ne se tuait certes pas à la tâche, mais il n’avait pas non plus l’impression d’être un tire-au-flanc et se sentait souvent lésé quant à ses jours de repos. Mais tout s’expliqua un peu mieux lorsque le Nozomo avoua être aidé par son frère bien placé.

« Ah, je vois… Malheureusement je suis fils unique », déplora Yashiro. En réalité, il était bien loin d’être triste de ne pas avoir eu de frère ou de sœur : il aurait plutôt été agacé d’avoir à partager son enfance avec quelqu’un d’autre. « Mais finalement t’as pas grand mérite, tu as juste un frère dans les petits papiers de la hiérarchie ! Il veut pas demander une mutation à Konoha par hasard ? »

Puis Yashiro se laissa entraîner dans le récit de Yukio à l’Isthme du Gel. Il ressentait comme une énergie et une passion émaner du Sunajin : ce voyage l’avait visiblement marqué, et le chûnin ne pouvait que comprendre. Les péripéties de Yashiro là-bas lui avait à lui aussi laisser de profonds souvenirs et il partageait globalement la vision du Nozomo – à quelques petits détails près.

« C’est vrai qu’ils n’ont pas réellement d’autres options et qu’ils ne vivent peut-être pas si mal ce style de … survie », le jeune homme était en accord avec son double de ce point de vue. « Mais c’est bien dommage que les habitants n’aient pas d’autres choix. S’ils savaient que d’autres possibilités existaient, peut-être garderaient-ils leurs traditions et leur mode de vie, mais je suis aussi certains qu’une partie d’entre eux chercherait une autre voie », Yashiro était pensif, le sourire toujours aux lèvres. « Enfin, de toute façon il n’y a pas grand-chose à changer. Tant qu’il y aura des criminels, mais aussi et surtout tant que les autorités en place penseront d’abord à s’engrosser avant d’offrir un beau cadre à cette région, on sait que rien ne changera », soupira-t-il. Pour ne pas finir sur une note trop déprimante, il conclut avec un trait d’humour aussi audacieux que les précédents. « Tiens, je vais proposer à Konoha de prendre le contrôle de la région et de la faire prospérer, en plus on aura un plus grand pays que vous comme ça ! »

Interrogé sur ses aventures à Tetsu, Yashiro était un peu plus réfractaire à l’idée de se confier, mais après tout, Yukio avait fait bien plus qu’un pas vers lui en acceptant de lui donner le nom de Katsuya. Par ailleurs, il n’y avait rien de réellement secret, mais le chûnin n’aimait pas trop parler de son passé, c’était quelque chose d’intime, qui appartenait à son jardin secret. Il se gratta le crane pour exprimer son doute ; finalement, peut-être avait-il tort de garder certaines choses pour lui.

« J’ai rencontré un samouraï là-bas », Yashiro prenait son temps entre ses phrases, essayant de bien remettre ses souvenirs en ordre. « C’est un peu confus, mais je me suis battu contre lui et je n’ai jamais connu une telle défaite et je n’ai jamais ressenti un tel écart de niveau », il prit une grande inspiration, puis reprit le fil des événements. « Après qu’il m’ait mis bien mal en point, j’ai finalement pris conscience que si je restais, j’allais mourir comme un con. Donc je me suis enfuit », le sabreur marqua à nouveau une longue pause. « Avant ce duel, je me jetais toujours à corps perdu dans mes combats, sans aucune insouciance. Depuis, j’ai compris que la vie était importante, et qu’il ne fallait pas la perdre, ni l’ôter sans raison. Ça m’a fait grandir quoi. Mais j’aimerai bien retrouver ce mec et voir si l’écart entre nous a pu se combler, ou s’il est toujours aussi grand… »

Le shinobi ne s’attarda néanmoins pas sur son sort et ne se laissa pas aller à la mélancolie ou à la nostalgie. Sentant le Sunajin être intrigué et prêt à mordre à l’hameçon face à la semi-proposition de Yashiro, il ne devait pas lui laisser le temps de faire marche arrière. Il le sentait bien un peu méfiant, mais après tout, si Yukio refusait sa proposition, Yashiro pouvait dire qu’il s’agissait juste d’une blague.

« Oui, oui, même si tu es un juunin d’un village rival, ça marchera sans soucis. Il faudra juste veiller à ne pas trop éveiller l’attention », Yashiro sortit de sa poche son insigne de Konoha. « Mais regarde : je te passe mon bandeau, tu me passes ton bandeau et dans deux semaines on se retrouve ici pour les rééchanger. Je découvre Suna, tu découvres Konoha, personne ne se doute de rien puisque je suis toi et que tu es moi… et ainsi, tout le monde est content ! »

Le sourire malicieux de Yashiro ne voulait pas partir et le shinobi se frottait intérieurement les mains. Il ne pensait pas qu’il aurait une si belle occasion d’obtenir des vacances au soleil. Il avait bien un peu de travail à faire à Konoha, mais si Yukio acceptait cet échange de bons procédés, il lui refilerait sans la moindre honte.

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Un doppelgänger dans le désert


Feat: Yashiro le clone !



Un rire tonitruant s'abattit sur l'oasis, alors que je m'allongeais devant cette hilarité soumise à la réponse de mon vis-à-vis ! Échanger nos bandeaux et partir chacun dans le village de l'autre ?!

Mais revenons un peu en arrière.

Yashiro réagit aussitôt à l'emploi, relativement vague, de la juunin de Konoha que j'avais rencontré dans une ville mal famée... Sa réponse ? Une affirmation que c'était un nom à coucher dehors et des commentaires sur la personne : Bizarre, trop sérieuse, trop "dans le rang"... Un effet de sa jeunesse ? D'un sourcil, je relevais la chose.

- Je n'ai pas eu cette opinion, elle m'a proposé une partie de poker pour décider de qui aller chopper une fouineuse de voleuse qui m'avait piqué MON argent... Cet arrangement, elle me l'a fait dans la rue, comme si on allait jouer par terre et comme si elle était liée à tout ça. Pour le coup, "bizarre" c'est le mot. Grattant ma tempe de mon index, un peu gêné, je ne pus que conclure. Au final, ça a bien fini. Relativement.

D'un sourire, je repensais à ma propre jeunesse... Ne pas se sentir pisser ? Oui, je pouvais m'identifier à la chose.

- Le monde des ninjas, c'est merveilleux... Enfin, en partie. Quand on est jeune, on se rend compte de la puissance que l'on possède, ce n'est que plus tard qu'on se rend compte des responsabilités et du danger. Moi-même, je n'ai pas trouvé de suite ma voie au milieu de tout ça... On se laisse facilement gober par le village, les missions, le fait d'être un parmi d'autres. Un soldat de l'ombre, capable de tuer de sang froid si la mission le demande... Si l'état le demande. Ouais, être gobé ou résister. Frappant dans mes mains pour couper cette impression, je rigolai vaguement à la remarque de mon double. Évidemment, ne te gêne pas ! Nous pourrions être une légende.  Je continuais mon charabia auquel répondit le brave konohajin. Sa réponse me fit ricaner, autant confus qu'impressionné. J'ai également vingt-trois ans, quelle coïncidence ! Il y a des choses qui sont vraiment bien faites... Voir trop !

Poursuivant sur ma lancée, j'avais répondu à sa question sur ma faculté à me tirer du village pendant deux mois, mais au lieu de louer le travail qui m'avait permis de partir... Il soulignait la présence de mon frère dans la démarche. "Il n’a pas tort." Cette fois, c'était ma barbe que je grattai... Un peu comme lui, précédemment. J'étais confus et gêné d'avoir été repéré ainsi comme un pistonné.

"Je serai un privilégié à cause de Hayato ?"

Moi qui ne voulais pas me démarquer du lot, je comprenais enfin que j'avais quand même les cartes en main pour mener la belle vie... Grâce à mon frère. La marque de son influence se faisait toujours sentir.

- C'est un peu ça, mais je pense quand même mériter mes vacances... Un type faussement satisfait, oui je l'étais. Malheureusement, il a bien assez à faire à Suna pour ne pas s'embourber chez vous, ahah, il serait confus devant toi, d'ailleurs. Il est vrai qu'avoir deux Yukio devant soi, cela pouvait faire un sacré effet... Quel pourrait être la réaction de mes amis ? Honoka, Shirokuma, Mamie-Maté ? Sans doute une confusion comme moi, et une consternation...

"Ils ne savent pas que j'ai changé de style."

Un peu moins de confusion alors, mais observer ainsi deux doubles, cela pouvait choquer n'importe qui, non ? Bien après, au sujet de mon voyage dans l'Isthme, le sabreur parut satisfait de mon audit, mais discuta de certains points : Les gens de ces régions, s'ils savaient, pouvaient essayer de changer leur vie...

- Tu proposes quoi ? De faire un service social pour accueillir les paysans de ces zones ? Améliorer les routes et installer des patrouilles dans toute une région pour surveiller et assurer la sécurité ? C'est... Surréaliste, qui le ferait ? Konoha ? Uzushio ? Avec quelle autorité ? Non, non... C'est impossible, ce serait un manque de respect au Daimyo et une déclaration de guerre. L'ingérence n'amène que les soucis. De toute façon, idéalement, c’est impossible d'avoir un traitement égal : Il y a des privilèges géographiques qui aident les régions côtières et enferment les enclaves. Pour autant, rien n'est vraiment perdu : Vous avez la richesse, mais la rigueur de ces régions donne des individus forts et solides... Je pensais également à mon désert, c'était rude, mais pourtant les nomades vivaient là et faisaient corps avec la grande litière. Si vous tentez, un jour, de devenir le refuge du Sekaï... Vous allez avoir des problèmes de surpopulation. La vanne de l'homme me prit au dépourvu, moi qui réfléchissais tout haut à la question. Ahah, oui... Tu as un sacré rôle dans la politique de ton village, toi, hein ?

"Un peu original ce type."

Il brassait le chaud et le froid comme personne ! À ma question sur Tetsu, pourtant, il se révéla bien plus loquace et intéressant : Un samouraï ? Bien trop fort ? Une défaite ? D'un sourire, je sentais le parallèle entre moi et lui... Bien plus que le physique, il y avait des événements qui se croisaient.

- Un samouraï bien trop fort ? Il y en a pas mal, mais je vais me risquer à proposer un nom : Akira Musashi ? Je l'ai rencontré, il passait à Suna et je l'ai affronté au cours d'un genre de tournoi... "Que j'ai proposé pour voir mon niveau." Il était... Démentiel. Pour autant, il n'était pas pressé d'en finir avec moi, tu avais fait quelque chose pour l'énerver ? Peut-être que le samouraï voyageur était originaire de Tetsu, ce qui ferait de lui un ennemi du Sekaï et des ninjas ? Pourquoi il se serait risqué à venir à l'autre bout du monde ?

Retour donc dans le présent...

Face à la requête de Yashiro, effectivement je me mis à rire aux éclats... L'idée était incroyablement saugrenue, terriblement idiote et pourtant tellement drôle. Allongé dans le sable, à me fendre la poire, je ne pus qu'adresser quelques mots :

- C'est... C'est impossible ! Essuyant une larme, je me relevais pour chercher à développer. Déjà, physiquement oui on se ressemble, mais tu n'es pas moi. Tu feras quoi si tu tombes sur quelqu'un que je connais ? Et si moi je tombe sur un de tes potes ? Ensuite, même si tu es sympathique, je ne vais pas te laisser rentrer dans Suna... Tu serais juunin, donc habilité, à savoir des choses, et le moindre risque que tu sois un espion ou un informateur m'oblige à refuser. Enfin, et pour clore le sujet, je viens de rentrer... Je ne vais pas faire demi-tour pour encore deux semaines, surtout qu'un Yukio qui revient après deux mois, on va lui demander des comptes et de raconter son voyage, donc non. Calmant mon hilarité, je regardai scrupuleusement mon camarade du jour. Tu veux vraiment la cour martiale toi... Voire te faire exécuter. À Suna, on ne rigole pas avec ce genre de choses, peut-être qu'à Konoha c'est plus cool.

Une nouvelle fois, je me mis à rire... Nan sérieusement, c'était dingue comme idée.

- En tout cas merci, je n’avais pas ri depuis un bon moment à ce niveau-là. Un court instant, je me mis à penser que c'était peut-être vexant. Désolé hein, je ne voulais pas vraiment rire de ton idée... C'est juste que c'est complétement fou, il y a des milliers de raisons pour que ça capote et qu'on en meurt !

Bon ok, c'était vexant...

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Un doppelgänger dans le désert (7)

     
   

    À entendre la réponse de Yukio sur l’Isthme du gel, Yashiro sentit bien qu’il avait un peu trop pris ses aises. Le Nozomo semblait un poil confus, ne sachant trop sur quel pied danser face au Konohajin qui parsemait son sérieux de traits d’humour souvent douteux. Le juunin de Suna ne rata d’ailleurs pas l’occasion d’envoyer un sarcasme à son acolyte quant à sa position politique à Konoha. C’était certes de bonne guerre, voire franchement mérité, mais Yashiro tiqua quelque peu ; il tenta bien de rendre son étonnement imperceptible, mais il ne put s’empêcher de faire un léger mouvement de tête par réflexe.

« Oh, tu sais je dis ça, mais globalement j’en ai pas grand-chose à faire de la politique de Konoha. Et je sais bien qu’il y a rien à faire pour les gens de l’Isthme du gel, même si je compatis, je comptais pas me mouiller pour eux… », n’en démordant pas, il ne put s’empêcher une dernière remarque, comme pour contredire une dernière fois son double. « Il n’empêche que si on le voulait, une équipe de shinobis anonymes pourrait faire bouger les choses en s’organisant un peu. Mais ça demanderait de prendre ses responsabilités. »

Yashiro fut surpris de voir que Yukio avait lui aussi eu à faire à un samouraï de Tetsu à la force redoutable. Le Sunajin lui demanda bien le nom de son adversaire, mais le chûnin fut incapable de lui donner le moindre élément de réponse. Le souvenir était flou, c’était à peine s’il se souvenait du contexte de leur rencontre et de leur combat.

« Son nom... ? J’en ai littéralement aucune idée », Yashiro mit la main sur son visage et se frotta les lèvres avec son pouce, se forçant à fouiller dans sa mémoire. Malheureusement, le traumatisme avait dû être grand, car il n’arrivait pas à retrouver le moindre indice sur son mystérieux adversaire. Qu’il s’agisse de son visage, de sa tenue, ou même d’un petit détail insignifiant sur le katana du samouraï, il ne voyait que de la brume. Par un mécanisme de défense, son cerveau avait probablement voulu oublier le maximum de cet événement et de cet individu. « Désolé, j’aimerai bien te donner un truc pour te le décrire, mais mis à part une intense sensation de peur, je n’ai aucun souvenir de ce combat et de ce samouraï… »

Face à la proposition audacieuse du shinobi de Konoha de changer de village, Yukio se mit à rire aux éclats, lâchant même une petite larme sous le coup de l’émotion. Il refusa net le plan du chûnin, qu’il jugea absurde, et partit dans un long monologue pour justifier son « non ». Yashiro arrêta d’écouter son interlocuteur dès qu’il qualifia la proposition « d’impossible », le jeune homme n’étant pas intéressé par les arguments et explications de ce refus. Il n’était pas vexé, ni même surpris, après tout, la logique dictait de ne pas accepter cette proposition. Cependant, Yashiro ne put s’empêcher d’être déçu, ce qui devait se lire sur son visage : il avait le regard vide et regardait le ciel, pensif.

Méditant brièvement sur la raison de cette déception, il comprit alors qu’il s’était trop projeté sur son double. Il l’avait imaginé comme une copie parfaite en tout point, alors que ce n’était pas le cas ; il pensait que les deux shinobis avaient exactement le même caractère et la même philosophie de vie, mais non, chacun des deux doubles avait son identité propre. Yashiro se rendit compte qu’à partir du moment où il saisit qu’il était face à un vrai être humain et pas une créature de son esprit, il s’était tout de suite mis à l’aise, comme s’il parlait avec un homme identique à lui ; il s’était permis d’échanger à cœur ouvert – avec son humour et ses remarques propres – avec un shinobi qui évoluait dans un contexte totalement différent de lui. S’ils avaient malgré tout des points communs, le Nozomo restait un shinobi de Suna déterminé, avec une mentalité très militaire.

Yashiro s’arrêta de se perdre dans ses pensées ; il venait déjà de laisser un blanc de quelques secondes et ne voulait pas non plus créer une situation malaisante avec son compatriote du pays du désert.

« Ouais t’as raison, je me suis peut-être un peu emballé », le jeune homme eut un rire nerveux et un poil forcé. « Je comprends tes réserves et puis, c’est vrai qu’on ne se connait pas assez… Pour l’instant ! », réfléchissant à nouveau un bref instant, il ne put s’empêcher de titiller une ultime fois son clone. « Enfin, je trouve que tu te justifies beaucoup pour un mec qui veut dire non… Je pense que ça veut dire que cette proposition t’intrigue quand même pas mal », mimant un signe voulant dire « attention » avec l’index de sa main droite, il reprit. « La prochaine fois, tu diras oui ! »

Le Konohajin eut un nouveau rictus, puis frappa dans ses mains, l’air de couper court à la conversation. Il se releva avec un peu de difficulté, les jambes un poil engourdies, et sortit son katana du sable. Il essuya d’un revers de la main les quelques grains qui s’étaient collés sur sa lame puis rengaina l’arme dans son fourreau.

« Bon, malheureusement, et de toute évidence, je ne suis pas assez bien équipé pour affronter les conditions climatiques de ce désert », le sabreur sortit sa gourde et se rapprocha de la petite étendue d’eau derrière lui. « Je vais donc rentrer à Konoha pour l’instant. Mais quand j’en aurai l’occasion, je reviendrais dans ce désert, pour profiter un peu plus de ses paysages et découvrir les secrets qu’il peut abriter », les pieds dans l’eau, il se rinça le visage et commença à remplir sa gourde. Si Yukio lui proposait la moindre boisson au maté, il était prêt à la refuser. « Tu peux m’indiquer la meilleure direction pour sortir du désert et retourner vers Konoha ? Histoire que je ne meurs pas sur le chemin du retour… »

Une fois sa gourde remplie et après avoir écouté les instructions du Nozomo, Yashiro s’étira et se mit en route. Après quelques mètres il se retourna, pour saluer une dernière fois son nouvel acolyte. C’était une rencontre bien étrange, mais Yashiro était content de ce petit interlude :  il avait découvert une personne très intéressante.

« Salut mon… », il hésita une demi-seconde. « …Pote ? », puis il se retourna et reprit son périple, prêt à affronter à nouveau le climat aride.
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