Témoin gênant (mission rang C - Team Nemu)

La jeune femme qui se retourne n'est autre que Kamiko Raion, intendante de Konoha mais également cheffe de ton équipe ! Tu ne t'attendais peut-être pas à la voir, même si en y repensant, c'est totalement logique. Quelques secondes de silence s'installent, t'es un peu gêné, mais tu te forces à rester droit et soutenir son regard. Ne flanche pas, penses-tu pour te concentrer, un Uchiha ne baisse pas les yeux. Finalement Raion te souhaite la bienvenue et te félicite pour ton diplôme, ce qui te fait hausser un sourcil d'interrogation. Cela fait bientôt deux ans que tu es passé Genin ! Mais trop respectueux pour couper la parole à une aînée, tu acceptes le rouleau tendu par l'intendante, qui souligne le fait que malgré le fait que tu fasses désormais partie de son équipe, jamais encore vous n'avez pu faire connaissance. — Enchanté, Raion-Sensei. Légèrement courbette en avant pour marquer ton respect, tu ouvres le parchemin pour en parcourir le contenu, les doigts légèrement tremblants d'excitation.

Vous devrez vous rendre à Awara, un petit village d'Hi no Kuni, à la demande d'un certain Okamoto Tomura. Victime de chantage, ce dernier aurait selon un mystérieux informateur, trompé sa future femme alors qu'ils sont sur le point de se marier. Un Corbeau menacerait de tout dévoiler dans le cas où Tomura maintiendrait le mariage. Se retrouvant en fâcheuse position, le futur mari avait donc fait appeler aux services de Konoha pour débusquer le mystérieux informateur afin de prouver que ses dires étaient faux.

Refermant le rouleau, tu te dis que tu ignores où se trouve Awara. Tu connais la plupart des villages bordant Konoha, celui-ci se trouve sans doute à peine plus loin ? Comprenant l'invitation de Raion à quitter la pièce, tu t'arrêtes lorsque sa voix t'interpelle alors que tu te trouves sur le pas de la porte. Te retournant, tu es étonné par le sourire dépassant largement celui de la simple politesse. Peu habitué aux marques de tendresse, même si tu n'es pas certain que c'est de cela qu'il s'agisse, Raion te souhaite la bienvenue dans l'équipe Nemu. Tu ne sais pas trop quoi répondre, surtout à cause du sourire et de l'attention que tout à coup d'autres personnes dans la pièce portent à la scène. Tu as peut-être même les joues qui se colorent légèrement. — Merci, Raion-Sensei. C'est un honneur d'être dans votre équipe. Même si tu ne connais pas les exploits de la cheffe du clan Kamiko, le fait qu'elle soit intendante en dit long sur la confiance que lui porte la Hokage du village. Tu aurais préféré un Uchiha comme chef d'équipe, et ta nature pessimiste te pousse à te montrer méfiant. Mais trop habitué à cela depuis petit, tu ne montres rien, ou du moins tu tentes, de tes sentiments.

Une fois à l'extérieur, tu passes par les quartiers Uchiha pour récupérer tes affaires. Tu ignores combien de temps durera la mission, aussi emportes-tu kunais, shurikens et parchemins explosifs en nombre suffisant. Empaquetant quelques autres affaires dans ton sac de combat, tu rejoins ensuite rapidement les portes du village, sans doute un peu en avance. D'après la convocation, vous avez tous rendez-vous à l'entrée de Konoha, alors c'est un peu stressé que tu attends l'arrivée non seulement de Raion, mais également de l'Aburame. Un peu nerveux à l'idée d'être le moins fort de l'équipe, tu ne remarques même pas que tu bouges nerveusement les doigts de tes mains, pourtant à l'abri dans tes poches, tout en scrutant le flux de ninjas et autres habitants qui passent par les portes ...

Mission:

 

Témoin gênant

Feat
Je suis Nemu :')

 

Depuis qu’il avait appris la mission qu’il devait réaliser, l’humeur de Kougen n’avait pas arrêté de vaciller. D’un côté, il était ravi d’avoir l’occasion de partir de Konoha avec un tout nouveau camarade potentiel. Un jeune Uchiha, qui plus est, ce qui allait amener un certain pedigree supplémentaire à la team Nemu. C’était un signe du destin, qui lui annonçait une ère nouvelle et la possibilité de dispenser les enseignements qui lui avaient tant servis, perpétuant ainsi une chaîne vertueuse, qui lui avait permis de s’affirmer et d’évoluer, plus jeune. En même temps, il se rappelait à quel point il avait été impuissant, lors du siège de Baransu et la simple idée de se retrouver avec un jeune inexpérimenté lui faisait se demander s’il était bien prêt à assumer une telle responsabilité. L’Aburame avait longuement réfléchi et même hésité à refuser poliment la recommandation, en attendant que quelqu’un d’autre s’en charge, mais c’était toute l’équipe qui avait été mobilisée et il ne pouvait laisser tomber ses camarades.  

Plutôt que de s’apitoyer sur lui-même ou d’imaginer le pire, il préféra voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide. Après tout, la mission paraissait assez basique tout en restant un bon moyen de voir de quoi était capable la nouvelle recrue et ne devrait pas présenter de grand danger. Ce serait avant tout un bon moyen de mettre au point un travail d’équipe sur de bonnes bases et Raion serait également là pour servir de filet de sécurité. Elle commençait à le connaître et ne lui aurait jamais imposé un contrat qu’il n’aurait pas été à même de réussir. Il y avait également de grandes chances que ce soit un bon moyen de se remettre dans le bain, pour se relancer de plain-pied sur sa voie du héros ! Pour l’occasion, il avait révisé différentes techniques avec ses insectes, potassé des manuels shinobis en tout genre, appris tout ce qu’il y avait à savoir sur leur travail et même travaillé son sourire, afin de minimiser les chances de se faire surprendre ou de se retrouver en mauvaise posture.

Le chuunin prenait son affectation très au sérieux et entendait bien être le meilleur exemple possible, pour former au mieux l’un des bourgeons de la nouvelle génération. Les Uchiha étaient influents dans le village et le petit optimiste voyait cela comme une nouvelle chance de montrer sa valeur aux Konohajin, qui n’avaient jamais jugé bon de lui accorder des tâches aussi sérieuses. Le jour J, il se présenta aux portes du village avec l’air plus épuisé qu’à l’accoutumée, les yeux cernés et enfoncés dans ses orbites faisaient encore plus ressortir son iris carmin et sa sclérotique injectée de sang. Bien incapable de dormir la veille, trop préoccupé à simuler une infinité de scénario concernant son déploiement, faire, vérifier puis refaire son sac ou la façon dont il comptait se présenter, Kougen avait fini sa nuit à crapahuter dans les bois à la recherche de fleurs colorées, pour en faire un bracelet. C’était un bon moyen de confier son Kikaichuu à quelqu’un, sans que celui-ci ne se balade dans les vêtements ou le long de la peau, ce qui n’était pas au goût de tout le monde. Depuis qu’il avait eu cette idée, c’était même devenu un rituel pour l’Aburame, qui l’avait intégré à ses préparations basiques. Il portait une épaisse veste à capuche ainsi qu’un pantalon bouffant, tous les deux noirs, qui faisaient ressortir son teint blafard.

Issei était arrivé avant lui et semblait assez nerveux, ce qui était loin d’être étranger à l’albinos. Il fallait donc le mettre en confiance. Il préférait largement instaurer une ambiance décontractée à celle, étouffante, du protocole habituel et ce simple constat suffit à le mettre à l’aise. Rasséréné, il s’avança vers le genin d’un pas assuré, en lui faisant de grands signes de main. Pour briser la glace et instaurer une ambiance chaleureuse dès le début, il passa outre sa fatigue qui lui tirait les traits, pour afficher un sourire qui se voulait rassurant. Ses lèvres, étendues à l’extrême, élargirent certaines de ses plaies tout en dévoilant une dentition carnassière, entourées par un rictus de goule hilare. Sa tignasse sèche tombait comme un rideau rapiécé, qui recouvrait en partie sa face marquée de profondes ridules dûes à l’épuisement et ses yeux, certes assassins, mais qui brillaient d’excitation retenue.

« Uchiha Issei ? Je suis là pour m’occuper de toi. »

Lâcha-t-il de sa voix cassée et grinçante.
Satisfait de son introduction, Kougen leva la main pour tendre son cadeau champêtre au jeune homme, une femelle Kikaichuu, tranquillement posée sur des pétales chatoyants noués en bracelet, qui analysa son nouvel hôte temporaire avec curiosité.

« Enchanté, je suis Kougen. Aburame. » Présenta brièvement l’adolescent, avant d’en venir à son insecte. « On sort du village mais grâce à elle, on ne se perdra jamais.  »

En attendant Raion pour se mettre en marche, il s’intéressa rapidement à son nouveau camarade, chaque rencontre amicale émerveillait toujours autant Kougen, malgré son âge.

« Je n’en vois pas souvent, des Uchiha. Tu viens d’un sacré clan, tout de même ! » Remarqua joyeusement le chuunin, qui portait fièrement l’emblème de son village en brassard. « J’ai toujours été fasciné par les dons héréditaires. Hâte de voir ce que ça donne, en vrai. » Rajouta-t-il, des étoiles dans les yeux.

Secret de famille obligeant et son statut de paria n’aidant pas, Kougen ne savait pas grand-chose sur le Sharingan, mis à part le fait que ses porteurs possédaient souvent des affinités avec le Katon et le Genjutsu. Si la première option ne le réjouissait pas pour ses petites bestioles, la seconde lui permettrait peut-être de trouver des points en commun avec son co-équipier.

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Récapitulatif:

Tu vois tout à coup quelqu'un s'approcher de toi en te faisant de larges signes de la main : tout de noir vêtu, avec une large capuche sombre, tu peux néanmoins remarquer le teint pâle de son visage. Tu n'as aucun doute, il s'agit bien là d'Aburame Kougen. Tu n'avais encore jamais été en sa présence, mais tu remarques vite les traits ridés et fatigués de l'adolescent. Son sourire te semble un peu ... dangereux, mais tu restes là sans bouger, ses yeux détaillant son visage, ses cheveux, ses yeux exprimant une certaine ... sympathie ? Tu ne sais pas comment qualifier ses expressions, entre un mélange de peu et d'étonnement, diminué par les manières amicales avec lesquelles Kougen s'adresse à toi. — Oui, c'est moi. Enchanté, Kougen-San Simple constatation tandis que tu hausses un sourcil de surprise lorsqu'il te tend un bracelet de fleurs, avec un insecte posé dessus. Pourquoi veut-il que je prenne ça ? penses-tu en observant le kikaichuu. Au cas où on se perdrait ? Tu hoches la tête en comprenant mieux, remerciant l'Aburame par politesse. — Merci, ça peut être utile. Esquisse de sourire tandis que tu glisses le bracelet dans ta poche - peut habitué aux cadeaux et autres marques d'affection, tu n'as jamais non plus aimé porter trop de couleurs, enfilant en général des vêtements sombres ornés de l'emblème de ton clan. Sobriété et efficacité comme maitre mot, tu te souviens des mots de ton père, selon lesquels un ninja n'a pas besoin d'artifices lorsqu'il souhaite être vu. Ne pensant même pas que ton geste pourrait vexer l'Aburame, le sourire sur ton visage exprime pourtant ta gratitude. D'autant plus que l'insecte pourrait effectivement se révéler utile dans le cas où tu t'éloignerais du groupe. Et si tu n'avais jamais vu un membre de son clan déployer entièrement les capacités de leurs insectes, un seul kikaichuu n'était pas suffisant pour te dégoûter ou te déranger.

— Nous sommes les meilleurs. Tu parles avec une fierté non-dissimulée, savamment cultivée au fil de tes années à être élevé parmi ce clan élitaire et reconnu pour ses capacités de ninja. Si tu pensais effectivement tes paroles, tu n'en restais pas moins prudent, conscient que l'âge de Kougen, mais également son grade et son expérience, ne jouaient pas en ta faveur. Tu décides donc de faire profil-bas pour l'instant, en attendant de connaître les réelles capacités de ton nouveau coéquipier. Tu sais que ton côté froid ne donne en général pas une bonne impression de toi, trait caractéristique, semble-t-il, des Uchiha, mais es-tu là pour te faire des amis, ou pour réussir tes missions ? La réponse te parait simple.

— Ça fait longtemps que tu es chûnin ? Et tu es déjà allé à Awara ? Flot de questions que tu te poses, non seulement sur l'endroit où vous devez vous rendre, mais également sur Kougen. Un rare moment où tu ne restes pas silencieux, désireux, étrangement, d'en savoir un peu plus sur Kougen. Un éclair d'excitation traverse ta voix, mais tu te reprends bien vite, attendant les réponses de l'Aburame.

Récapitulatif:

 

Témoin gênant

Feat
Je suis Nemu :')

 

Naturellement, Kougen avait eu quelques appréhensions quant à la réaction qu’aurait son nouveau camarade suite à leur rencontre. Le Uchiha avait intégré l’équipe de manière officielle et la mission allait être un bon moyen de consolider leur cohésion de groupe, mais un mauvais départ pouvait parfois tout gâcher et le pauvre voulait mettre toutes les chances de leur côté pour que le contact se déroule au mieux. Fort heureusement, il ne semblait pas avoir ouvert sur un de ses bourdes habituelles et le garçon n’avait semblé ni terrifié ni dégouté par celui qui s’était présenté à lui. L’adolescent élargit encore davantage l'inflexion de ses lèvres, les transformant en demi-lune étirée, en rouvrant quelques plaies qui n’étaient pas encore bien refermées le long de son sourire. La seconde étape était naturellement le don du bracelet, qui pouvait en rebuter certains car celui-ci venait avec son propre insecte personnel. Là encore, l'interaction se déroula sans accroc, avant qu’Issei ne fourre le cadeau dans sa poche.

D’un coup, l’Aburame s’avança d’un pas appuyé, en levant soudainement les mains comme s’il cherchait à se saisir soudainement de son interlocuteur ou lui retourner une authentique “calotte de ses morts”, comme disent les jeunes. Fort heureusement, il s’arrêta avant de faire quoi que ce soit, avec une expression saisissante sur le visage. Les sourcils écarquillés et les yeux fatigués injectés de sang, il s’était mordu l’intérieur de joues en maintenant tout de même son sourire, qu’il crispa encore plus qu’à l’accoutumée. Quelques petits filets de sang ténus naquirent le long de sa bouche et chaque parcelle du corps de l’adolescent sembla trembler de concert, comme de rage. Il sembla soudain plus grand, plus large et plus sombre, comme si son corps absorbait le soleil, qu’il éclipse tout entier en projetant de larges ombres menaçantes pour camoufler ses traits. Du bord du col épais de son manteau, plusieurs formes d’ébène apparurent, réagissant à la détresse de leur abrami.

« AAAAAH ! MARTHA ! » S’écria-t-il sans crier gare, sur un ton affolé, qui aurait pu être de l’agacement ou de la colère. « Mais fais attention ! Elle est délicate, enfin ! »

La petite bestiole se hissa alors pour faire dépasser sa petite tête noire de jais du cargo étranger où on l’avait placée, agitant ses antennes pour signaler à son maître que tout allait bien. Celui-ci, jusqu’alors figé sur place, se détendit en poussant un puissant soupir de soulagement, avant de se passer une main encore tremblante dans sa chevelure si sèche. Son élan soudain s’était dissipé aussi vite qu’il était venu, en restant un mystère flottant au-dessus des deux jeunes hommes. Excès de colère vengeresse ou inquiétude patriarcale de papa poule ? La question restait entière.

« Pfiou ! » S’exclama-t-il, rassuré, alors que les Kikaichuus soldats rentraient se mettre au chaud. « Il faut en prendre plus soin, ce n’est pas juste un outil ou une arme ninja. »

L’indifférence avec laquelle Issei avait traité l’insecte était quelque peu offensant pour celui qui en partageait la vie, mais il essayait de ne pas trop le montrer, pour rester agréable. Au moins, il n’avait pas essayé de l’écraser ou de s’en débarrasser et n’avait proféré aucune injure. Cela restait dans le spectre des réactions positives, du point de vue de Kougen. Il laissa la conversation reprendre son cours, pour hocher vigoureusement la tête lorsque son co-équipier vanta sans s’en cacher les mérites de son clan. Le petit semblait particulièrement fier des siens et l’albinos n’avait aucun mal à le comprendre : Les Uchiha avaient une énorme réputation et place au sein de Konoha, leur capacité héréditaire n’ayant, de ce qu’il en savait, rien à envier à personne. Malgré sa propre situation au sein de sa famille de reclus, le balafré n’avait jamais éprouvé la moindre honte ou quelque regret que ce soit à être né Aburame, bien au contraire.

De fait, plutôt que de voir de l’arrogance ou de la vantardise dans les propors de son camarade, l’adolescent se sentit véritablement touché par cette lueur de satisfaction, qui aussi éphémère fut-elle, contrastait fortement avec l’aspect très réservé et professionnel que conservait la dernière recrue. Sans doute devait-il avoir hâte de faire ses preuves sur le terrain et de se montrer digne de ses origines. Kougen voyait en lui beaucoup de potentiel, qu’il espérait rapidement voir se déployer et mûrir sur le terrain, voire même l’y aider.

« Il parait, ouais ! » Acquiesça-t-il, en réponse à l’affirmation de son compagnon. « Bon, ceux que j’ai vus m’ont toujours ignoré, mais ils doivent être très occupés aussi. »

En dépit de sa timidité apparente, l’héritier du sharingan essaya tout de même de poser des questions et de s’intéresser au chuunin, véritable cerise sur le gâteau pour celui-ci, qui n’était pas tant habitué à être la cible d’autre chose que du dégoût. Ravi de lui répondre, il essaya de se rappeler ses nombreuses missions et excursions en dehors du village, notamment durant la période où il avait majoritairement travaillé en solitaire. Le nom lui était manifestement familier mais même s’il le tournait et retournait dans tous les sens, il n’arriva à en extirper aucun souvenir notable.

« Je crois être déjà passé dans le coin, je l’ai peut-être même traversé je crois, mais il n’y avait pas un chat. » Lui affirma-t-il en secouant négligemment la tête. « J’ai eu l’occasion de découvrir beaucoup de pays, depuis… Quelques années. »

Il s’était arrêté en plein milieu de sa phrase et manqué de dire “depuis Baransu”, avant de se reprendre. C’était un souvenir sur lequel il préférait ne pas s’attarder avec le jeune curieux. Son sourire s’atténua quelque peu, avant de reprendre de plus belle à l’arrivée de leur cheffe. Saluant généreusement la Kamiko, il opina du chef tandis qu’elle le décoiffait encore plus qu’il ne l’était déjà. Les préparations et présentations étant faites, il appuya les propos de Raion en prenant la tête de la marche, une fois tout le monde prêt au départ. Il la laissa parler en lui remettant à son tour un bracelet, ayant cette fois-ci de trouver des pétales aux couleurs harmonieuses, tout en réfléchissant au contrat pour lequel ils avaient été engagés, mais les affaires sentimentales n’étaient pas vraiment dans le rayon du maître d’insectes.

« Le plus simple serait de chercher ceux qui auraient quelque chose à gagner en arrêtant les fiançailles. Un autre prétendant jaloux, ou une prétendante. Par jalousie ou appât du gain. Peut-être même celle avec qui le fiancé a fauté. » Suggéra-t-il avec pragmatisme. « Sinon, il faudrait chercher qui serait susceptible d’en vouloir à Tomura. »

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Récapitulatif:

Tu es surpris par la proximité soudaine de l'Aburame, le fait qu'il lève ses bras et qu'un peu de sang s'écoule à la commissure de ses lèvres. Il va mourir ? Tu hausses les sourcils de surprise en te demandant ce qui se passait avec lui, un peu inquiet, un peu apeuré par son cri de désespoir. Tu résistes un instant à l'envie de reculer, même si tu sens tes muscles se bander, ton coeur accélérant la cadence, comme pressentant un quelconque danger. D'autant plus que tu remarques que des insectes s'échappent du col de Kougen, sans doute prêts à se lancer sur toi. Un Katon les refroidirait sans doute un peu, te rassures-tu en t'obligeant à rester calme. Ainsi donc c'est le fait que tu aies balancé la surnommée Martha dans ta poche qui cause tout cette panique à l'Aburame ? Sourcil haussé de surprise, tu te demandes comment il fait en combat, quand ses insectes, sans doute envoyée par nuées sur ses adversaires, tombent sous les coups de jutsus. Cramés par du Katon par exemple, ou noyés dans du Suiton. C'est très bizarre, penses-tu tandis qu'il semble se détendre aussi vite qu'il s'était excité. — Euh, t'inquiète il va rien lui arriver. Tu tentes de le rassurer en haussant les épaules, d'un ton peut-être un peu blasé par la situation. Il voulait quoi, que tu portes l'insecte sur ton épaule ? Pas ton genre.

Tu esquisses un sourire quand Kougen acquisse à la supériorité des Uchiha, mais pourrait-il seulement en faire autrement ? Ne pas reconnaitre votre puissance reviendrait à se voiler la face, car à tes yeux, seuls les Senju peuvent, dans une moindre mesure, rivaliser avec vous. Tu ne te rends même pas compte de la fierté qui tonne dans  ta voix ni de la lueur dans tes yeux, mais Kougen ne semble pas s'en offusquer non plus. Qu'aucun membre de son clan ne se soit arrêter sur lui ne t'étonne pas : pourquoi vos guerriers s'intéresseraient à des ninjas abritant des insectes à l'intérieur même de leurs corps ? Si leurs compagnons ne te dérangent pas, du moins tu n'en as pas tellement eu à côtoyer jusqu'à aujourd'hui, savoir qu'ils grouillent sous la peau des Aburame te perturbe un peu, si bien que tu tentes de ne pas trop y penser. Sentent-ils des fourmillement ? Ressentent-ils leurs insectes bouffer leur chakra ? Tant de questions que tu ne juges pas opportun de poser maintenant - qui sait peut-être vous rapprocherez-vous et tu pourras aborder tout cela un jour ?

Fouillant ses souvenirs, Kougen semble se rappeler d'être passé non loin, voire même d'avoir traversé, le village d'Awara, mais au vu de ses traits fatigués, tu n'en tireras sûrement rien de plus, aucune information utile. Tu pestes intérieurement, car les connaissances de Kougen auraient pu être intéressantes pour votre mission. Tant pis. Il te semble toutefois noter un voile de tristesse quand il te parle du fait que cela fait un moment qu'il ne s'est pas tellement éloigné du village, et ta curiosité est piquée. Pour quelle raison ? Une mission ayant mal tournée ? Une blessure récoltée au cours d'un combat ? Tu t'apprêtes à le questionner quand Kamiko fait son entrée en scène, grognant quand elle ébouriffe tes cheveux. Peu habitué aux contacts de ce genre, tu te détends quand elle te lâche la tignasse. Visiblement enjouée, peut-être s'imagine-t-elle que vous êtes déjà amis, l'intendante annonce la couleur, vous allez immédiatement vous mettre en route !

Replaçant quelques mèches de cheveux, tu ne peux t'empêcher de sourire, content d'enfin vous mettre au travail. Emboitant le pas de la chûnin, tu l'écoutes tenter de te mettre à l'aise, puisque visiblement, du moins d'après ce que tu comprends, elle a déjà travaillé avec Kougen par le passé. Un avantage donc, car si tu es certain de la supériorité des Uchiha sur les autres clans du village, tu ne peux pas nier que la coopération au sein d'une équipe est primordiale. Alors tu hoches la tête. — Compris, Kamiko-Sen ... Kamiko. Tu te reprends au dernier moment, te souvenant de son peu de respect pour les protocoles. Entorse à tes propres valeurs que tu gardes derrière tes lèvres soudainement pincées, écoutant l'Aburame exposer ses idées.

Confronter ceux qui ont quelque chose à gagner avec des annulations de fiançailles te parait logique. — Bonne idée Kougen. Il faudrait questionner Tomura, mais aussi Aïko et Ebushi ? Tenter de desceller le vrai du faux, et de voir si les trois versions correspondent. Et si tout cela n'était qu'invention du corbeau ? Tomura avait-il réellement trompé sa future épouse ? Visiblement oui, mais mieux valait en être certain, et ne pas tirer de conclusions hâtives. Un conseil donné par Raion lors de ta mission dans le jardin Senju. Mieux vaut ne pas évoquer cet épisode en face de Kougen, vu sa réaction avec l'insecte glissé dans ta poche ... si il apprenait que tu avais calciné un arbre entier infesté d'insectes ... non, garde le silence Issei. — Et si le corbeau a raison, pourquoi Tomura n'assume pas ? Tu ne comprends pas toutes les implications, trop jeune sans doute pour cerner tous les contours de la situation. Mais les valeurs telles que l'honnêteté et la droiture, chères à tes parents, te font douter. Pourquoi ne pas le laisser se débrouiller. Non, il s'agit de votre mission, et tu l'accompliras coûte que coûte.

Alors que votre trio se met en route pour Awara, tu ne remarques d'ailleurs même pas le temps qui passe tu tentes de réfléchir à ton tour. — Si on trouve qui gagne quelque chose en rompant les fiançailles, ça devrait nous donner le coupable ? Il faut lui faire croire qu'il a gagné, mais trouver un moyen de le piéger ? On pourrait se déguiser ? Proposition saugrenue, mais tu ne réfléchis pas plus loin que ça, vu que ça te semble une idée intéressante.

Récapitulatif: