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Amanogawa : Quart de finale HAYATO VS CHOKO (Match 3)

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Positionnés face à face sur l’arène  Shinshei n°1, les deux combattants se jaugeaient. Avec le premier tour du tournoi, ils avaient pu voir la qualité des combattants présents. Autrefois curieux, les duellistes ne faisaient plus attention aux grosses dalles. Ils savaient qu’elles pouvaient très largement encaisser les chocs et que, combattants comme moines, pouvaient, d’un énorme impact chargé de chakra, réduire le dallage en charpie. Mais en vertu d’un proverbe de la région, les moines espéraient que la catastrophe serait évitée cette fois... À tort ?
“Taper un combattant, oui, taper le mobilier ? Jamais !”
Alors que l’impatience grimpait encore et encore et que les discussions s’éveillaient autour de la prédiction du gagnant. L’adrénaline faisait bourdonner les oreilles des combattants. Un homme en kimono blanc, avec des insignes rouges, preuve d’un rang supérieur et portant l’inscription “arbitre” s’approcha tranquillement au centre du dallage. Après une multitude de raclements gutturaux et autres reprises de souffle. Il porta ses deux mains de chaque côté de sa bouche et le silence se fit pesant chez les spectateurs. D’une voix puissante et tonique, il intronisa enfin les guerriers du jour.

- “Kon'nichiwa Minasama ! Ici, au cœur de nos arènes, deux combattants s'affrontent pour la gloire de Shinshei ! À ma droite, Choko Hyuga ! On l’a peu vu se battre, car son dernier adversaire a vite triché ! On a tout à voir de cette jeune fille qui a l’air forte et courageuse !   L’annonce fut directement bien perçue, on voulait encourager la petite même si l’affection et l’admiration n’était pas là. Elle était un peu nouvelle, on avait rien vu d’elle. Reprenant encore son souffle, le speaker finit par continuer. “À ma gauche ! Hayato Nozomo ! Lui aussi nous n’avons rien vu de ses talents… Son dernier adversaire était trop passif !" La foule cria un coup, pour la forme.
En somme, c’était un match du premier tour au milieu du second…

“Senshi ? Minasama ? Êtes-vous prêt ?!” Soucieux de respecter le règlement qu’ils avaient compris depuis le temps, les deux combattants s’avancèrent l’un de l’autre jusqu’à pouvoir, en tendant simplement le bras, toucher leur adversaire. “Alors… Que le combat commence !”. Au loin, le son tonitruant d’un gong, frappait de toute force, était venu appuyer ses propos.

C’était maintenant au tour des combattants, grâce à leurs prouesses guerrières, de faire de ce combat un moment, encore une fois, ANTHOLOGIQUE.
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“Il y a des problèmes
aux confins du courage et du désespoir,
que la raison ne peut affronter
sans y risquer son existence.*”


[ Avril de l'an 17 ] ( thème musical )

Un soleil de plomb trônait haut dans le ciel et m’obligeait même à plisser les yeux pour ne pas finir complètement aveuglée. Je venais à peine de sortir de la pénombre qui bordait les limites du terrain sur lequel j’allais jouer mon deuxième combat de la journée. Et aussi sans doute le dernier de mon aventure au cœur du présent festival. Pas que je sois d’un naturel défaitiste – quoique peut-être un tout petit peu sur les bords – je savais néanmoins reconnaitre une vérité générale lorsqu’elle s’imposait à moi. Si j’étais arrivée jusqu’en quart de finale, c’était un peu malgré moi. Sans nul doute grâce à l’aide d’une bonne étoile, qui devait à présent m’accompagner depuis mon arrivée sur l’archipel.
Malgré le revêtement du sol, fait d’un épais dallage en pierre, je peinais à percevoir le bruit léger de mes pas tant les échos qui me revenaient des tribunes étaient assourdissants. Sans doute que l’architecture particulière du terrain jouait pour beaucoup. Néanmoins j’étais aussi et surtout habituée à combattre durant mes missions, au grand air et en compagnie de mes coéquipiers et de notre Yurikô-sama nationale. Ou bien dans des salles dédiées aux entrainements ; mais beaucoup moins dans de telles arènes.
Toute cette euphorie, directement liée au caractère festif du présent rassemblement, m’effrayait presque. J’étais jeune, l’expérience me faisait cruellement défaut. Pour autant allais-je jeter l’éponge d’entrée de jeu ? Certainement pas. Si je devais plier le genou aujourd’hui, je voulais que ce soit au profit d’un apprentissage, d’une morale… N’importe quoi pourvu que mes efforts ne soient pas vains.

Mon combat précédent, le tout premier que j’avais disputé au festival avait tourné court beaucoup trop tôt à mon goût et surtout sans que je puisse y objecter grand-chose. Hyuga contre Uchiha, quelle ironie tout de même… Mon esprit ne réussissait pas à se décrocher de mon dernier combat tandis que je me rapprochais à pas mesurés du centre de l’arène. Un moine l'atteignit avant que je l’aie rejoint moi-même. Lorsque mes iris réussirent enfin à s’habituer à la luminosité ambiante, mon regard se posa tout d’abord sur l’arbitre qui gesticulait au centre de l’arène en annonçant la tenue du prochain match. Ma main se posa sur la sangle qui maintenait le fourreau de mon katana bien en place contre ma cuisse droite. Je pris une grande inspiration puis en bloquait l’air au creux de mes poumons pour tenter d’y chasser la morsure douloureuse de l’appréhension.
Et tandis que mon esprit batifolait de détails fugaces en détails foncièrement inutiles, je m’obligeais à ne pas trop polariser mon attention sur ce qui était en train de se dérouler ici et maintenant. A vrai dire j’étais sans doute plus stressée aux prémices de mon second match que durant mon premier ; car je savais à présent ce qui m’attendait. Plus ou moins dans les grandes lignes. Soit : un combat que je ne risquais pas de remporter avec facilité. Même le tout premier que j’avais disputé un peu plus tôt, contre un Uchiha, n’avait pas été une partie de plaisir pour moi bien qu’il se soit soldé par ma victoire. Victoire douce-amère si on prenait en compte la disqualification de mon adversaire. Mais victoire tout de même, bien que peu reluisante certes ; parce que je m’étais malgré tout battue avec tout le sérieux dont j'étais capable. Cette victoire, aussi peu héroïque soit-elle, ne déméritait pas à mes yeux. Et même si je n’étais pas destinée à connaitre d’autres victoires durant le festival ; je tenais à faire preuve d’autant de ferveur durant le prochain match qui s’annonçait maintenant.

Ma prise se relâcha autour de mon équipement en même temps que ma respiration que je venais de bloquer. J’avais toutes les peines du monde à dissimuler ma déception en constatant que tous les terrains semblaient rigoureusement similaires en tout point. Celui que je foulais présentement en tout cas ressemblait à s’y méprendre à celui sur lequel j'avais disputé mon précédent combat. Pour mon deuxième match, j’aurais bien aimé un peu de nouveauté.

Les quelques mots que le moine prononça ensuite à mon propos accentuèrent la teinte naturellement rosée de mes joues. J’aurais difficilement pu rêver meilleure introduction compte tenu de mon match précédent… Une petite impulsion, pareille à une minuscule flamme surexcitée et impétueuse me retournait l’estomac. En dépit de mon appréhension, une part de moi-même n’aspirait qu’à faire ses preuves ; n’aspirait qu’à démontrer de quel bois j’étais forgée. Mais cet élan de pure bravoure se tarit aussi rapidement qu’il m’était venu - porté par la fougue de la foule amassée dans les tribunes qui encerclaient notre futur terrain de jeu.
Le moine introduit mon adversaire et mon regard ausculta ce dernier sous toutes les coutures. Ses traits délicats renvoyaient quelque chose de presque féminin à mon goût. Je ne doutais pas qu’il ait pu vivre mille et une épreuves par le passé, je ne remettais pas non plus en cause sa possible témérité mais… La foule s’enflamma avant que je ne puisse pousser mon étude plus loin.

« — Êtes-vous prêt ?! »

Nous nous avançâmes comme l’étiquette l’exigeait. Le dénommé Nozomo me surplombait d’une bonne quarantaine de centimètres, et maintenant qu’il se trouvait presque à une distance de bras de moi, l’air serein qui se peignait sur son visage faillit ébrécher le peu de bravoure que j’avais réussi à emmagasiner jusque-là. Je fis la moue, irritée. Au moins avec Uchiha Masaru je savais à quoi m’en tenir ; mais là…. Il valait mieux que je reste sur mes gardes. Le moine termina sa tirade d’introduction et je fis rouler les muscles de mon cou pour les délier et me préparer à la suite. Heureusement, mon corps semblait s’être remit de ses émotions depuis le match précédent. Je me sentais bien, et j’étais un peu moins agitée qu’au début des quarts de finale. Je laissais échapper un soupir juste avant que le gong qui annonçait le début des festivités ne retentisse bruyamment. Les échos qui couraient le long des tribunes moururent aussitôt et je n’attendis pas que mon adversaire prenne les devants avant de m’y décider moi-même.

D’une impulsion mes mains se joignirent devant ma poitrine et mes yeux se cernèrent de veines saillantes. La marque même du patrimoine Hyuga qui coulait dans ces dernières trahissait mes origines mais je n’en avais que faire. Mon expression se ferma tandis que mes perceptions s’aiguisaient considérablement. Le système circulatoire du chakra de mon adversaire se révéla à moi, ce qui me laissa apercevoir la nette différence de niveau qui nous séparait lui et moi. Au moins, je me lançais dans ce match pleinement consciente de la situation. Ma langue claqua contre mon palais dans un nouveau signe d’irritation et mes yeux se plissèrent avec prudence. Moins d’une demi-seconde plus tard, mes doigts serrés comme une feuille fondirent vers un point bien ciblé sur le thorax de mon adversaire. Non pas que j’espérais faire mouche, en réussissant ma première attaque ou en perturbant le courant du chakra du Nozomo ; mais je voulais au moins jauger sa réactivité. Ensuite seulement, je me penchais vers mon adversaire pour prendre la parole :

« — Offrons-leur un beau match, d’accord ? Sans entourloupe ni disqualification. Je ne compte pas vous rendre la tâche facile, Nozomo-san. »

Murmurais-je avec un peu trop de froideur en imaginant que cela soit suffisant pour camoufler mon stress. J'avais encore eu recours à mon tic de langage sans même m'en rendre compte... La fin de ma phrase m'avait comme qui dirait échappé. J’attendis une réponse de sa part avant d’entamer une deuxième attaque. Je fis mine de m’éloigner en espérant que le bruit ou le mouvement de mon corps suffise à attirer l’attention du dénommé Nozomo. Les doigts de ma main gauche glissèrent dans la pochette passée à ma ceinture et en sortirent deux kunaïs que je projetais aussitôt en direction du garçon aux cheveux longs. Puis, profitant de ma diversion, je fondis à nouveau au corps-à-corps en projetant ma jambe droite vers sa hanche. La main sur le fourreau de mon katana pour inciter ce dernier à accompagner mon mouvement sans me gêner, je me tenais prête à le dégainer si besoin. Bien que je doutasse fort que cela me soit d’une grande aide compte tenu du pédigree que j’avais cru déceler chez mon adversaire. Pour l’instant mieux valait le jauger par le biais de quelques attaques somme toutes basiques ; plutôt que d’essayer de lui sortir le grand jeu. Pour peu qu’il ait eu vent de mon match précédent, mon adversaire devrait être plus simple à prendre au dépourvu en recourant à mes poings dans un premier temps, plutôt qu’en dégainant mon katana d’entrée de jeu.


* Citation de Gérard Martin, Tentations.

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Nozomo Hayato
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Amanogawa : Quart de finale HAYATO VS CHOKO (Match 3) Left_bar_bleue1913/2000Amanogawa : Quart de finale HAYATO VS CHOKO (Match 3) Empty_bar_bleue  (1913/2000)

Amanogawa : Quart de finale Hayato contre Choko.


Un soleil écrasant faisait perler à grosses gouttes la sueur des spectateurs. Sans doute n’étaient-ils pas habitués à des températures aussi clémentes dans les environs. Pour Hayato, en réalité, il faisait presque un peu frisquet. Habitant du désert depuis son plus jeune âge, il ne craignait guère le soleil, la chaleur, le sable… Ils étaient ses éléments, composant tout son univers.

Le festival d'Amanogawa battait encore son plein, ici, au centre des arènes, la vitalité du lieu était remarquable. Partout des cris, des rires mais aussi les pleurs des combattants ayant étaient disqualifiés. Un peu plus tôt, le jeune archer avait assisté impuissant à la défaite de son frère contre un adversaire mystérieux. Il aurait souhaité pouvoir féliciter Yukio, lui dire qu’il s’était illustré, mais la vérité était tout autre. Le combat avait été à sens unique et son adversaire paraissait intouchable… C’était inquiétant d’autant qu’à en étudier l’arbre du tournoi, il pourrait bien être son futur adversaire.

Venger son frère ? L’idée était tenace. Mais pour cela il lui fallait d’abord triompher de… d’une gamine. Après avoir adroitement rousté un Inuzuka des plus insolites, le voilà maintenant confronter à une héritière d’un gène bien particulier. En effet, l’enfant arborait des pupilles d’un blanc laiteux.

Du Dojutsu ?

S’il n’était pas complétement inculte quant à l’existence du clan Hyuga, Hayato n’en connaissait pas toutes les subtilités et avisa donc que la prudence serait de mise face à ses étranges pupilles. Intérieurement il regrettait que l’organisation du tournoi ne permît pas d’observer les autres combattants, les affrontements ayant lieu simultanément. Il aurait pris grand plaisir à analyser les différents types de combat… Ici, son adversaire lui sembla être de primes abords, plutôt menu. Petite, au corps tout juste sculpté. Une aspirante peut-être ? Un chunin tout au plus…

Sortant de sa rêverie, Hayato vit la jeune fille qui s’approcha vers lui, poing en avant afin d’exécuter le traditionnel salut. Il n’avait pas entendu un mot de la présentation du speaker, aux hurlements trop sonores à son goût.

La jeune Hyuga semblait intimidée, voire anxieuse mais ne se démontait pas pour autant. Leurs poings arrivèrent au contact signant le départ du combat… Dans une attitude passive Hayato recula d’un pas pour observer son adversaire. D’une part certes, car il rechignait à affronter une enfant, mais aussi afin de faire la lumière sur ses intrigantes pupilles. Pouvait-elle duper les organisateurs en lançant un quelconque genjutsu ? C’était peut-être ainsi qu’elle était parvenue à remporter son premier affrontement ?

Dans un mélange d’inquiétude et de curiosité, Hayato concentra toute son attention sur le regard de la jeune fille. Si elle avait le cran d’user de techniques d’illusion, Hayato se promit de le lui faire regretter définitivement. En un instant le regard de son adversaire se modifia, des veines firent leur apparition aux contours de ses yeux, lui donnant une expression bien plus guerrière.

Techniques de lâche…

Il s’attendit à voir la technique s’abattre sur lui. Mais rien, pas de maléfice, pas de vision, seulement l’approche lente et malhabile d’une jeune fille. Un premier coup partit en direction de son thorax, dans un geste précis et puissant. Marquant sans conteste un entraînement régulier Sans hésiter Hayato fit porter ses bras en protection de son corps, parant ainsi l’attaque. Il espérait pouvoir en agissant de la sorte, évaluer la force de son adversaire et ne fut pas déçu de son choix.

L’attaque n’était pas redoutable en soi, il aurait tout aussi bien pu l’esquiver. Mais un secret s'y cachait… Une impulsion de chakra à l’instant de l’impact était venue se diluer dans les bras du jonin. Une tentative d’altération de son courant énergétique ?  Le danger n’était donc ni la puissance ni la vitesse d’exécution, mais bien l’impact en lui-même.

Éviter plutôt que de parer

Il s’attendit à voir la jeune fille enchaîner d’ère chef pour profiter de sa potentielle ouverture, mais celle-ci s’arrêta un instant pour s’adresser à lui. Baissant sa garde, sûre que le jonin ne l’attaquerait pas en retour durant son laïus. Mauvaise habitude. Qui n’aurait pas été permis dans les bancs de Suna. Néanmoins sa naïveté parvint à faire mouche et un léger sourire étira le visage impassible du jeune homme lorsqu’il lui répondit.

"On ne vous apprend pas à ne pas baisser votre garde à Konoha ? "

Des mots à l’action, Hayato esquissa un coup de pied latéral que la jeune fille esquiva d’un bond en arrière avant de projeter deux kunaïs en sa direction. Cette fois-ci l’archer choisit d’éviter l’impact. Il connaissait déjà que trop bien les dégâts que pouvaient infliger cette arme basique de l’attirail shinobi. Avec adresse la jeune fille en avait profité pour lancer une nouvelle offensive. Si elle n’était pas nécessairement une menace pour le jeune homme, sa volonté n’en était pas moins remarquable.

Laissant la frénésie du combat s’emparer lui, Hayato lui répondit tout en encaissant le coup de pied de son adversaire…

"Eh bien soit… Choko-chan. Offrons leurs un beau combat"

Afin c'était à son tour d’éprouver les réflexes de la jeune fille. Il projeta alors son genou en direction de son estomac. Il ne cherchait pas à lui infliger d’énormes dégâts, mais s’en servit pour émousser ses résistances. Son regard fixé dans les pupilles laiteuses, il esquissa le mouvement d’une seconde attaque prenant la forme d’un coup de pied latéral. Mais au lieu de porter son coup, il exécuta une pirouette arrière, s’éloignant de son vis-à-vis pour projeter dans sa direction un kunaï. Sera-t-elle suffisamment rapide pour esquiver l’assaut ? La réponse conditionnerait la suite du combat.

Retrouvant des appuis solides sur le dallage, il intima à son adversaire d’approcher de nouveau.

"Montre-moi ce que tu vaux, jeune fille."

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Tour de combat:
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[ Avril de l'an 17 ] ( thème musical )

Ma première offensive, du bout des doigts comme me l’avait appris mes mentores Hyuga, récolta chou blanc lorsque mon adversaire para à l’aide de ses bras. Je fronçais le nez un peu déçue. D’ordinaire j’étais plutôt rapide et même malgré l’utilisation actuelle que je faisais du Byakugan, les gestes du jeune homme me paraissaient indubitablement plus rapides que les miens. Etrangement et excessivement rapides même, si je pouvais l’exprimer ainsi. De quoi te faire comprendre que t’es mal barrée, ma vieille, pensais-je en essayant de ne pas faire toute une montagne de cette simple information. S’il était plus rapide que moi comme en attestaient ses réflexes, comment allais-je réussir à m’illustrer dans ce combat ?
Un rire cinglant retentit dans mon esprit, du genre de ceux qui sonnent profondément ironiques, tandis qu’un sourire mauvais et fugace venait ourler mes lèvres. Entre cette dite « première attaque ratée » et l’instant présent, le dénommé Nozomo avait trouvé le temps de m’envoyer une pique acerbe, à laquelle je n’avais pas su quoi répondre sur le moment. Bien sûr que non, on ne nous apprenait pas à nous montrer dissipés durant les combats au village caché de la feuille. Ne pas baisser sa garde comme il le disait si bien lui-même, était une règle élémentaire pour tout ninja. Et ce en dépit de notre grade ou de nos origines.
Malgré moi, mes pupilles laiteuses se perdirent un instant dans l’étude des vêtements de mon adversaire. Durant ce temps, mes méninges redoublaient d’efforts -inutiles- pour en déduire d’où était originaire ce grand insolent…
Bien qu’à y réfléchir à deux fois, le dénommé Nozomo ne faisait que soulever des faits notables : j’avais un mal de chien à rester concentrée aujourd’hui.

« — Yurikô-sama ne serait pas bien fière de moi… Pensais-je, tout en prononçant ces mots d’une toute petite voix et dans un soupir sans vraiment en prendre conscience. »

Et évidemment ce qui devait arriver arriva.
Le pied du Nozomo quitta brusquement le sol pour que sa cuisse parte en direction de mon abdomen. J’eus tout juste le temps d’esquiver d’un bond précipité en arrière et d’y répondre en lui envoyant deux projectiles en guise de diversion. Notre combat paraissait ainsi embrasser un nouveau rythme, plus rapide, mais qui ne dura pas.
Par mimétisme, ma propre jambe partit flatter le flanc de mon adversaire, plus ou moins au même niveau que celui où il avait tenté de me toucher lui-même quelques secondes plus tôt. Je grimaçais lorsque mon tibia alla rencontrer la chaleur du corps du ninja prostré en face de moi. J’étais à la fois surprise de le voir encaisser mon coup, plutôt qu’essayer de l’éviter simplement ; et en même temps je voyais bien que mon attaque ne semblait pas émousser sa défense. Ni même son attitude un peu trop désinvolte à mon goût. Et le Nozomo alla jusqu’à profiter du moment de flottement pour répondre de vive voix à ma remarque à propos du combat.

Sa voix chaude, calme et douce, réveilla mes instincts d’écolière prépubère tandis que je me voyais nouvellement prompte à entrevoir du charmant n’importe où… Jusque dans cet énergumène aux traits délicats. Mais il fallait bien avouer pour ma défense que l’homme apportait aussi avec lui un vent de nouveauté et d’inconnu à mes oreilles… Ce qui paraissait carrément moins flippant qu’un Uchiha bourru -et tricheur par-dessus le marché- peu importe que ce dernier soit originaire de mon village natal ou pas… Quoique, à y regarder de plus près, le caractère mal dégrossi restait tenace chez le Nozomo comme chez l’Uchiha quoi qu’on puisse en dire.
Était-il lui aussi du genre boute-en-train, à préférer opter pour un acte méprisable qui signerait sa défaite, plutôt que pour du beau jeu ? Pourtant, il devait être possible de prendre du plaisir au combat sans outrepasser les règles, non ? Mais puisque Nozomo-san, venait de me promettre un beau combat ; j’osais espérer qu’une parole, une fois donnée, avait un tant soit peu de valeur chez eux.

Aller bon sang, ressaisis-toi Chōko !

Je sentais déjà mon esprit voguer à nouveau vers de multiples questionnements aussi inutiles que mal venus compte tenu du combat. Si bien que j’eus à peine le temps de prendre conscience que l’offensive venait d’être relancée avant d’amorcer un semblant de défense. Esquiver à la perfection l’angle saillant du genou qu’Hayato projetait en direction de mes cotes me semblait illusoire. Dans un réflexe inconscient, je fis de mon mieux pour parer l’attaque utilisant le fourreau de mon katana, toujours passé à ma ceinture… Ce que je regrettais presque aussitôt quand ce dernier vint s’enfoncer, pareil à une barre de fer, dans mes abdos de gamine de treize-ans.

J’inspirais une grande goulée d’air pour m’obliger à recentrer mon esprit éparpillé sur mes sensations et surtout sur la douleur qui m’assaillait le ventre, pareil à des vagues aiguisées comme des lames de rasoirs. Après avoir expiré un peu d’air, je réussis tout de même à m’engaillardir en constatant qu’il venait d’y avoir plus de peur que de casse : je doutais fort d’y avoir laissé un os brisé. Mais mon contentement ne fut que de courte durée ; puisqu’au moment même où mes pupilles captèrent la lueur qui pétillait au fond de ses orbes noisette le jeune homme repartit dans une nouvelle attaque. Mes yeux rendus plus vifs grâce à mon patrimoine génétique captèrent le mouvement de son pied sans difficulté.
Cette fois je ne pris pas la peine de garder mon katana dans son fourreau pour parer. La lame glissa le long de son étui dans un bruit caractéristique qui me soulagea moralement. Avec la force de l’habitude, l’entendre tinter ainsi avait fini par me rassurer avec le temps.
A défaut de parer le prétendu coup de pied, qui se révéla vite n’être qu’un subterfuge pour prendre de la distance, je pus tout de même profiter de la longueur de ma lame pour dévier le kunaï qu’Hayato venait de me lancer. Le tintement clair du métal contre le métal me parut presque raisonner dans le silence pesant qui régnait dans l’arène. La foule des spectateurs curieux semblait étrangement calme en comparaison avec tout le tapage qu’il y avait eu durant mon match précédent. Mais je n’osais pas relever les yeux vers les gradins pour autant, de peur que le soleil n’en profite pour m’abimer les rétines. Au lieu de quoi j’abaissais la pointe de mon arme vers le sol en scrutant avec vigilance mon interlocuteur tandis qu’il reprenait souplement ses appuis un peu plus loin en face de moi. A un mètre ou deux, tout au plus, à en juger la dimension normée des grandes dalles qui nous séparaient l’un l’autre. J’en profitais pour courber l’échine et ramasser le pauvre projectile abandonné à son sort.

« — Montre-moi ce que tu vaux, jeune fille. »

Un nouveau claquement de langue m’échappa avant même qu’il n’ait terminé sa tirade, pareil au témoin de l’irritation qui galopait dans mes veines. Le cocktail stress / instinct de revanche me poussa à lui renvoyer l’appareil. Et si je ne pouvais compter ni sur ma force ni sur mon expérience, il ne me restait plus grand-chose d’autre que la vitesse - bien qu’elle soit elle aussi inférieure à ses capacités à lui.

Autant tout miser sur la surprise, songeais-je in extrémis tout en recourant vivement au Shunshin.

Cette technique demandait certes beaucoup de concentration, ce qui n’était pas trop mon fort depuis le début de notre combat, mais j’avais pris l’habitude de l’utiliser si bien que je pouvais encore espérer prendre mon adversaire à revers. M’appuyant sur la vision exacerbée du Byakugan toujours actif pour capter les mouvements du Nozomo et ainsi adapter mes choix en conséquence, je m’élançais vivement en avant en donnant l’impression de disparaître. Moins d’une seconde plus tard, je réapparaissais juste en face d’Hayato, à peu près dans la même position que la précédente. Ma main armée du kunaï du jeune homme esquissa un vif arc de cercle et fondit en direction du front de mon vis-à-vis. Je visais indubitablement le petit espace entre ses deux sourcils car s’il avait le malheur de se pencher d’un côté ou de l’autre je savais que j’aurais une chance de faire mouche en plein dans l’œil malgré tout. En théorie du moins, puisqu’avant même que le kunaï ne le touche au front le manche de mon katana alla s’enfoncer dans le creux du thorax d’Hayato. Là où j’avais jaugé que mon arme ne rencontrerait pas beaucoup de résistance osseuse.

« — Par contre, s’il y a bien une chose que ma mentore Yuriko-sama ne m’a pas appris, c’est bien l’impertinence… Un truc qui semble être monnaie courante de par chez vous, non ? »

Peu désireuse de lui laisser le temps de se remettre de ses émotions j’esquissais une pirouette sur moi-même pour prendre de l’élan et pour faire danser le tranchant de mon katana dans sa direction.

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Suna no Jonin
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Amanogawa : Quart de finale HAYATO VS CHOKO (Match 3) Left_bar_bleue1913/2000Amanogawa : Quart de finale HAYATO VS CHOKO (Match 3) Empty_bar_bleue  (1913/2000)

AMANOGAWA : QUART DE FINALE HAYATO CONTRE CHOKO.



début du tour:

Une réflexion volée, des mots qui avaient filtré sans le vouloir, lâché dans un souffle chuchoté. Pourtant, Hayato avait parfaitement reconnu ce nom…

Elle vient de dire… Yuriko ?

Le jeune homme n’aurait sans doute pas dû être si surpris. La petite femme venait de Konoha après tout, tout comme ça belle aux cheveux d’ébène. Elle était donc son apprentie ? Il ne lui était guère difficile d’imaginer la Nidaime entourée de multitudes de têtes blondes. Pourtant, la révélation lui fit l’effet d’une bombe. Un nouveau rappel de cette rencontre, de ces nuits partagées… Il s’était promis de lui écrire, mais n’en avait pas encore trouvé le courage. Écrire pour lui dire quoi, pensait-il. Comme un dossier trop difficile, il le laissait donc dans un coin de sa tête, prenant la poussière et attendant la dead-line avant d’être traité. Malheureusement la seule dead-line serait celle de leur propre mort… Il allait falloir agir. Il imaginait alors différents scénarios : Une lettre formelle pour reprendre le contact… Une plus osée, dans laquelle il se confondrait en excuses et y joindrait un cadeau ? Mieux ! Il pourrait profiter d’une de ses missions pour passer par Konoha ? Peut-être même juste après le tournoi ! Il était en permission ! C’était peut-être le moment ou jamais ! Mais… ça serait prendre le risque d’être accusé de traitrise alors…

Jusqu’ici en traitement automatique de ses réactions, le jeune archer ne vit pas l’attaque arriver. Son cerveau pourtant voulut le mettre en garde contre l’attaque imminente… Habitué aux duels l’opposant à son frère, il reconnaissait parfaitement les mudras qui précédaient un Sunshin… Mais non. Son corps restait statique et surtout, son cerveau embrouillé par deux commandes contraires se retrouva comme… surchargé. Le phénomène lui arrivait parfois alors qu’il réfléchissait simultanément à un problème urgent tout en jouant au shoji… Un cerveau analytique puissant, mais qui avait ses failles. Le calcul de deux questions complétement différentes surchargé ses pensées et l’empêchait d’analyser convenablement son immédiat.

La petite fille se retrouva donc sans aucun souci au corps-à-corps du junin. Une vive douleur entre les deux yeux. Focalisé sur la ses tentatives de prise de contrôle de son propre corps, le jeune homme avait obstrué sa vision du kunaï qui venait de siffler vers lui. Celui-ci resta planté dans son crâne. Par chance la force n’avait pas été suffisante pour percer l’os. Permettant seulement à l’arme de se planter en surface. De la même manière, Hayato n’esquissa pas le moindre mouvement de réaction lorsque celle-ci porta vers le pommeau de son katana.

Merde faut que je me reconcentre, je ne peux pas perdre contre elle !

Réaction bien trop tardive malheureusement et Hayato se retrouva donc propulsé en arrière, le souffle coupé et le front se recouvrant de sang. Le coup avait délogé l’arme et plus rien ne retenait donc l’écoulement. Rajoutant une dernière couche à son humiliation, la jeune fille profita de son moment de gloire pour lui asséner quelques mots bien sentis. Les yeux écarquillés il écoutait donc les remontrances d’une gamine sur son manque d’éducation… Sortant enfin de sa stupeur, il ne put retenir un rire sonore. Il venait de se faire reprendre par cette jeune fille ?! L’hilarité envahie bien vite l’ensemble de son corps, les larmes lui montant aux yeux.

"Pfou… Bon ok, je te laisse ce point-là." Reprenant peu à peu son sérieux il continua. "Je reconnais que les soldats de Suna ne sont pas connus pour être des plus aimable… En tout cas… c’est une sacrée technique que tu maîtrises là. Je reconnais bien là l’élève de Yuriko-san." Nettoyant le sang qui perlait de son front jusqu’à son menton, Hayato reprenait contenance. Elle n’était pas à prendre autant à la légère. Qui sait quelles autres techniques du genre elle pouvait maitriser.

"Bon… Reprenons…" En un instant Hayato était de retour dans le combat. Elle était l’élève de Yuriko, un signe du destin peut-être ? Mais cela ne changeait rien à la tournure finale du combat… En revanche… Il était curieux de voir de quoi la petite était capable. Puis, s’il se montrait trop cruel, ne risquait-elle pas d’aller en parler auprès de son sensei ?

Une propulsion vers l’avant, sans feinte ni fioriture, profitant simplement de sa vitesse pour combler le petit écart qui le séparait de la combattante. Arrêtant son visage à quelques centimètres de son visage. Une demi-seconde plus tard, voilà l’enchaînement qui commençait.

Voyons ce que donnent tes réflexes.

Un coup de pied vertical visant le menton de la jeune fille, suivit d’une pirouette arrière lui permettant de reprendre position ? Etonnamment le jeune homme préféra laisser son corps retomber sur le dallage, se retrouvant donc accroupis, les bras lui servant d’ancre, alors qu’il balançait l’une de ses jambes sur les appuis de la Hyuga. Un fauchage qui rappelait celui de son frère, du moins, le katana en moins. Profitant de la potentielle ouverture Hayato s’éleva alors dans les airs. Concentrant le chakra dans ses jambes. Le point d’orgue de son enchaînement, une technique puissante et violente… Peut-être un peu trop non ? Encore dans les airs, le pied en direction du crâne de la jeune fille, les mots lui échappèrent.

"Esquive !"

Fin de tour:

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[ Avril de l'an 17 ] ( thème musical )

Mon adversaire était parti dans un grand rire franc qui, couplé aux autres détails de la scène qui se jouait entre nous deux actuellement, ne réussit qu’à me faire grimacer de plus belle. Aussitôt, une onde avait progressé le long de mes vertèbres tout en m’arrachant un frisson d’appréhension pure. La situation prenait une drôle de tournure, qui éveillait ma vigilance ainsi qu’un soupçon de peur malgré tout le self-contrôle que je cherchais à entretenir présentement. A aucun instant -aucun !- je ne m’étais attendue à ce qu’une de mes attaques fasse mouche. Pas depuis que mes yeux affublés du Byakugan avaient lu en mon adversaire une puissance bien supérieure à la mienne. Pourtant, le sang ne coulait pas le long de mon visage, mais maculait bel et bien celui d’Hayato Nozomo. Petit à petit, je prenais alors conscience des conséquences de mes choix ; qui avivaient indubitablement ma culpabilité. Certes, j’étais au courant des possibles conséquences induites par les combats qui se disputaient durant le festival. Pire encore ! Je les avais acceptées sciemment en signant pour pouvoir y participer.
La décharge avait eu le mérite d’être limpide comme l’eau d’une source claire : nous pouvions être blessés, parfois même méchamment. Par ailleurs j’étais une kunoichi. En tant que telles les blessures et le sang devraient faire partie intégrante de mon quotidien… en théorie. Seulement voilà : non seulement le village de Konoha était prospère ; mais en plus le lègue des techniques propres à ma famille induisaient rarement des effusions de sang. Exception faite, peut-être, d’une bile rougeâtre crachée au cours d’un ou deux entrainements.
Alors, évidemment, lorsqu’Hayato avait esquissé un geste pour s’essuyer le front, je n’avais pu retenir un élan de compassion. Du haut de mon jeune âge, je doutais régulièrement d’être forgée pour le métier de ninja auquel j’aspirais. J’avais une conscience exacerbée de mes propres faiblesses de caractère ; encore aujourd’hui elles me hantaient et je m’en voulais autant que je lui en voulais à lui de les raviver à cet instant précis.

Malgré moi j’esquissais un pas de retrait tout en écoutant le ninja de Suna m’interpeller en réponse à ma dernière remarque acerbe. Il ne paraissait pas avoir mal prit l’affront que je venais de lui faire, oralement et physiquement. Sans doute qu’il était lui aussi sous le choc de la situation. Peut-être qu’il ne s’était pas imaginé une seule seconde que je puisse le toucher. Pire : que je puisse l’envoyer au tapis. Je pouvais au moins remercier le rude entraînement que nous inculquais notre Hokage pour cela.
Et ainsi donc cet homme connaissait notre Yurikô nationale ? L’information m’étonnait fortement même si, à bien y réfléchir, notre Hokage jouissait sans nul doute d’une réputation qui dépassait les frontières de notre village. Pour peu que cet homme ait un statut privilégié au sein de l’administration de son village, ou pour peu qu’il ait déjà eu l’occasion de mettre les pieds à Konoha ces dernières années ; il était assez normal qu’il sache de qui je parlais. Ne serait-ce qu’en reconnaissant le nom de notre Hokage, qu’il avait tout aussi bien pu entendre au cours d’une discussion.

Attention Choko, voilà que tes méninges recommencent à faire des siennes… Ne te disperses pas. Songeais-je au moment même où Hayato lâchait :

« — Bon… Reprenons… »

Mes phalanges se nouèrent davantage autour du pommeau de mon arme de prédilection. Je dus faire un effort considérable pour obliger mon souffle à épouser un rythme moins haché. Mes yeux me piquaient, sans doute à cause de l’utilisation excessive que je faisais du Byakugan durant ce combat. Mais je ne pouvais pas non plus me permettre de baisser ma garde en décidant de les reposer. Je n’avais pas beaucoup d’atouts dans ma manche ; le Byakugan était de loin celui qui pourrait s’avérer m’être le plus utile en vue des circonstances. Ainsi, je comptais bien l’user jusqu’à mes plus extrêmes limites ; jusqu’à ce que cela en devienne douloureux si besoin était. Au moins grâce à lui je me sentais prête pour la suite.

Sans m’en contenter j’étais tout de même satisfaite de tout ce que j’avais réussi jusque-là durant ce second combat. Même si la plupart de mes initiatives s’étaient résumées en de simplistes réponses et en un besoin de renvoyer la balle par pur esprit revanchard. Au moins, je ne m’étais pas retrouvée hors d’état de nuire dès la première offensive de mon adversaire ; mon combat durait depuis aux moins cinq minutes maintenant… Avec un peu de chance, je réussirais à toucher mon adversaire à nouveau.

Pourquoi pas en recourant au Jûken ?  

Cependant, mon ennemi ne me laissa guère le temps d’explorer plus profondément ce champ des possibles. Le corps du ninja du pays aride s’était mis en branle en moins d’un dixième de seconde. Mon Byakugan fatigué eut tout le mal du monde à retranscrire à mon cerveau les mouvements de l’homme qui me faisait face à présent. Je déglutis difficilement, ne sachant pas comment réagir. L’action avait été trop rapide même pour mes méninges noyées d’informations et d’alertes en tout genre. Ses yeux noisette et pétillants de vie se plantèrent dans les miens et cela -doublé de notre nouvelle promiscuité- obligèrent mon palpitant à doubler l’allure de ses battements erratiques. Cependant mes pommettes n’eurent guère le temps de s’échauffer avant que mon adversaire reparte dans une attaque bien sentie. Son pied, celui qu’il semblait utiliser pour toutes ses attaques, quitta à nouveau le sol et s’éleva dans l’étroit espace qui nous séparait encore. Droit en direction de mon visage à en juger l’orientation qu'il prenait. J’eus beau courber l’échine vers l’arrière dans une vaine tentative d’esquive, mon menton écopa d’un méchant coup malgré tout le mal que je venais de me donner. Mes dents grincèrent les unes contre les autres et l’espace d’une seconde j’eus peur des possibles dégâts qui pourraient en résulter sur le long terme… Un jour, ma mère m’avait fait toute une scène pour m’obliger à prendre le plus grand soin de ma dentition : « car aucun homme ne serait assez idiot pour prendre une fille pour épouse s’il lui manque deux dents à l’avant ; aussi joli que puisse être le reste de son corps et peu importe que son caractère soit candide et infiniement doux. Réfléchis-y ma fille ! ».

Merci de m’accabler maman. Et bien, prépare-toi à remballer la dot. Songeais-je amèrement.

Mon menton me faisait un mal de chien. J’étais quasiment certaine d’avoir le dessin du tissu de la chaussure d’Hayato imprimé sur la peau. Quel goujat ! D’où on attaque une demoiselle en âge de se marier au visage ?! Je bouillonnais littéralement de l’intérieur.
Trop occupée à essayer de dresser une liste des possibles dégâts -tout en me promettant de prendre rendez-vous chez un spécialiste dentaire dès mon retour à Konoha- je pris conscience du mouvement de jambe d’Hayato que lorsque celle-ci vint faucher mes pieds. De toute façon, son coup de pied m'avait par la même obligée à lever mes yeux sensibles vers le ciel pour éviter à ma nuque d’encaisser un violent contrecoup… Ceux-ci, dorénavant aveuglés, ne m’auraient présentement pas servi à grand-chose même si j’avais eu la présence d’esprit de les reposer sur mon adversaire avant qu’il se décide à m’envoyer au carreau…

Comme un goût de déjà-vu, voilà ce que j’avais au travers de la gorge. Sauf que les rôles étaient inversés à présent. Ça et le goût de la défaite qui risquait fort de clore ce combat rapidement et à mes dépens malheureusement. Je me mis à jurer à voix basse sans en prendre conscience. Mon fessier venait tout juste d’amortir ma chute contre les larges pierres de l’arène, que déjà l’impact du choc remontait le long de mon corps jusqu’à faire redoubler la douleur qui irradiait dans mon menton.

Ne pleure pas…surtout, ne pleure pas…

Le bon côté lorsqu’on se retrouve allongé de tout son long sur le sol ; c’est qu’on a tout le temps de voir quand son adversaire s’élance dans une énième attaque. Surtout si celle-ci vient des airs.

« — Esquive ! »

M’hurle-t-il, comme si aider son adversaire était le cadet de ses soucis… Aussitôt mon instinct s’anima.
Docile, mes doigts étaient partis s’attaquer à l’attache du fourreau de mon katana sans que j’aie besoin d’y réfléchir. Mes gestes étaient dictés par l’habitude, par le réflexe humain, et par l’adrénaline. Le pied d’Hayato se rapprochait dangereusement de mon pauvre menton déjà endolori mais, peu désireuse d’écoper de séquelles supplémentaires, ma main balança mon fourreau vide aussi loin que ma position à demi allongée me le permit. A la seconde où mes yeux affublés du Byakugan captèrent que c’était maintenant ou jamais, je recourais à une technique de substitution. Mon corps disparut dans un petit écran de fumée, avant de réapparaitre dans le dos d’Hayato qui assénait présentement un coup d’une force prodigieuse tout droit sur le pauvre fourreau de mon katana. La pensée que le cadeau de mon ancien professeur puisse être abimé me brisa le cœur si bien que, dans un accès de rage, j’envoyais mon katana valser en direction de mon adversaire comme s’il s’agissait d’un shuriken géant. Pris à revers par cette technique, je savais que les dégâts pourraient être importants pour mon adversaire. Peut-être que je réussirais par la même à alléger la caboche du Nozomo de quelques mèches, histoire de venger l’affront qui avait été fait à mon précieux fourreau.

En voilà une idée !

Sans plus y réfléchir et sans prendre le temps de récupérer, ni même de me lamenter sur la douleur qui pulsait dans mon menton, je m’élançais aussi vite que mes jambes me le permettaient en direction du ninja. Sur mon chemin, je courbais l’échine une seconde pour récupérer un kunaï abandonné au beau milieu de ma trajectoire. Si Hayato réussissait l’exploit d’intercepter mon katana ; réussirait-il à m’intercepter moi ? J’en doutais fort !
Dans un saut agile, mais qui n’avait rien de judicieux ou d’ingénieux, je me jetais sur mon aîné toutes griffes dehors. Mes doigts, fermement noués autour du manche du kunaï, orientèrent la lame de ce dernier vers la belle chevelure du Sunajin. J’avais la ferme intention de faire pleuvoir les mèches aux quatre coins de l’arène !

« — Pour mon fourreau ! Et mon menton aussi, tient ! »

Fulminais-je d’une voix rendue aiguë par le trop-plein d’émotions.

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Amanogawa : Quart de finale HAYATO VS CHOKO (Match 3) Left_bar_bleue1913/2000Amanogawa : Quart de finale HAYATO VS CHOKO (Match 3) Empty_bar_bleue  (1913/2000)

AMANOGAWA : QUART DE FINALE HAYATO CONTRE CHOKO.


Comme escompté l’enchaînement avait porté ses fruits et la jeune fille après avoir encaissé un solide coup de pied dans la mâchoire, c’était retrouvée au sol, à la merci de la technique signature du jeune archer. Craignant pour la vie de son adversaire et dans un éclair de lucidité, il avait cependant prévenu celle-ci de la dangerosité de son attaque… S’il y avait bien une chose qu’il ne souhaitait pas devenir, c’était bien un tueur d’enfants. Il laissait cela aux psychopathes et à Kirai. De plus, il lui serait devenu ardu de revenir la bouche en cœur revoir la Nidaime après avoir réduit son élève en charpie.

Par chance, outre sa capacité verbale déjà prouvée. La jeune fille possédait d’autres cordes à son arc. Se servant du fourreau de son katana comme contre-objet à sa technique de substitution, celle-ci évita de justesse le coup dévastateur. Malheureusement, le fourreau ne connut pas un sort aussi enviable. Celui-ci éclata en différents morceaux, en sus, n’étant pas suffisant pour absorber entièrement l’impact : Le pied du jeune homme finit sa course dans le dallage, en faisant au passage éclater un ou deux.

Poussant un léger soupir le sunajin ne s’attendait pas un instant à voir une contrattaque aussi rapide. Lorsqu’il finit finalement par se retourner, le katana lancé à pleine vitesse avait déjà entamé plus de la moitié de sa course. Trop tard pour esquiver, parer peut-être ? Sortant un kunaï de sa ceinture, il tenta dans un geste hâtif de minimiser les dégâts. Il ne parvint qu’à éloigner la lame d’un de ses organes vitaux. Une victoire au gout ferreux… Celui de son propre sang. Mais il n’eut pas le temps de s’appesantir. Le katana encore planté sous son estomac, la jeune furie s’élançait tout kunaï dehors en direction de… Sa tête ?

Bon cette fois ça suffit.

Toute cette mascarade lui rappelait ses éternels affrontements contre le cadet Nozomo. Alors que de son côté, il faisait de son mieux pour ne pas blesser trop gravement son frère, lui en retour donnait son maximum pour l’atteindre. Sa vision devint rouge, et pas uniquement à cause du sang qui coulait encore de son front. Non, c’était plutôt la réaction à une rage intense. Celle qu’il ressentait toujours lorsqu’un adversaire parvenait à lui faire mal.

"J’vais t’buter"

Des mots tout justes susurrés, ne s’adressant à personne d’autre que lui-même. Sous ses airs de petite fille inoffensive, elle était parvenue à le blesser gravement, en profitant d’une ouverture qu’il lui avait offerte sur un plateau d’argent…

Trop bon trop con…

D’un bond, il s’élança dans les airs, passant au-dessus de son adversaire et en profitant pour d’une main la clouer au sol. Retombant sans heurt Hayato évalua la situation. Son manque d’attention et son surplus de confiance l’avait amené à faire des choix stupides. La petite n’était pas une kunoichi à prendre à la légère et malgré son apparente faiblesse, elle possédait une rage de vaincre remarquable. Maintenant complétement focalisé sur son adversaire, le regard du shinobi muta vers celui impassible qu’il conservait d’ordinaire. Seuls ses pupilles, brulaient encore de la rage qui l’avait envahie trahissait ses émotions.

Ce servant de sa main libre, il empoigna la garde du katana encore planté dans son corps. Malheureusement il n’était pas coutumier de l’arme et ne pouvait donc rien en faire. Autrement dit : Sa présence était superflue. D’un geste vif il retira la lame et jeta le katana hors des limites de l’arène. À en juger par l’attirail de la jeune fille, celle-ci ne devait pas posséder d’autres armes du type. Seulement des kunaïs ou peut-être quelques shurikens. Privée de son arme de prédilection, son niveau de menace retombait lourdement.

Les erreurs de la jeunesse… Jamais Yukio n’aurait fait une connerie pareille…

"Ne jamais se séparer de son arme…"

Utilisant le kunaï qu’il avait jusqu’alors toujours en main, Hayato amorça son attaque. D’un geste, il propulsa le projectile vers le visage de la jeune fille. Une simple diversion devant servir le reste de son attaque. Tout comme la première fois, le jeune homme s’élança à toute vitesse. Plus vite il en aurait terminé, plus vite il pourrait soigner ses blessures, bien trop nombreuses à son goût.

Pour la seconde fois, Hayato s’arrêta, le visage à quelques centimètres de celui de la jeune fille. Cette fois-ci il se permit le luxe de quelques mots. "Yuriko peut être fière de son élève…" À la suite de quoi il amorça un … coup de poing. Imaginant ainsi perturber son adversaire… Il était bien plus commun pour lui d’utiliser ses jambes, nul doute que la jeune fille l’avait déjà notifié. Mais à nouveau le coup n’était rien de plus qu’une feinte. La véritable attaque se traduisit en un nouveau coup de pied sauté inspiré de sa technique de la crampe. Le chakra futon en moins bien entendu… Le but de la manœuvre était ici de déstabiliser l’adversaire et de la contraindre à reculer. Faisant immédiatement suite à sa première attaque, le jeune homme ne relâcha pas sa prise. Se propulsant genou en avant dans un remake de son premier assaut, visant une nouvelle fois l’estomac de la jeune fille.

Peut-être le choix de l’emplacement de ses attaques était conditionné par la douleur lancinante qu’il ressentait à l’endroit de sa blessure. Toujours était-il que pour parachever son enchainement, Hayato profita de sa supériorité physique pour empoigner la jeune fille des deux mains espérant ainsi la projeter de toutes ses forces vers l’extérieur de l’arène.

Du moins tel était son intention…

Tour de combat:
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[ Avril de l'an 17 ] ( thème musical )

« — J’vais t’buter. »

De simples mots, murmurés d’une toute petite voix, mais la dureté de ces derniers me fit tressaillir et même ralentir imperceptiblement mon geste. J’étais à la fois ulcérée que ce Nozomo puisse se permettre de me parler de la sorte et en même temps rien dans son attitude jusqu’à présent ne m’avait laissé entrevoir une possible colère comme celle-ci. Le Sunajin pouvait donc s’énerver, c’était bon à savoir.

Des larmes vinrent ourler mes yeux d’une myriade de petites perles translucides. Non pas à cause du revirement de caractère chez mon adversaire, mais bel et bien à cause de l’usage excessif que j’avais fait du Byakugan depuis le début de notre combat. Je dus malgré moi y mettre un terme afin de me préserver de possibles dommages oculaires ; mais aussi et surtout pour que la douleur ne vienne pas pénaliser mon expérience du combat. Je ne voulais pas me retrouver mise en échec juste à cause d’une bavure dont je serais responsable.

Les veines saillantes qui ourlaient mon front s’effacèrent dans un battement de cil, tandis que ma vue qui avait été perçante jusqu’ici, régressait jusqu’à épouser à nouveau ses capacités habituelles. Je fis un effort pour ne pas me laisser distraire de l’action qui se jouait présentement, mais étant encore novice dans l’utilisation des arts de mon clan, j’eus un temps de retard par rapport à la nouvelle offensive de mon adversaire. Le corps de ce dernier était déjà parfaitement aligné avec la verticale que formait mon propre corps lorsque je pris conscience de son geste : il venait de se propulser au-dessus de ma tête sans effort.

Trop de lenteurs ; voilà ce qui t’aura fait défaut depuis le début dans ce combat. Tu penses trop, tu n’es pas réactive du tout… Ton ennemi aura eu mille occasions d’abréger ta vie, songeais-je tandis que ces reproches prenaient les intonations de Yurikô-sama dans mon esprit.

Je voulus m’extraire de la trajectoire d’Hayato mais je ne réussis qu’à me tordre la cheville dans un angle étrange, lorsque la main de celui-ci vint faire pression dans mon dos pour me clouer au sol. Le pavage de pierre heurta ma joue dans un contact à la fois dur et glacial, à mille années-lumière de la chaleur qui courait à la fois le long de ma cheville et dans le réseau entier de mes veines. Je sentais le sang pulser contre mes tempes pareilles à une tornade impétueuse. C’était infernal et douloureux. A ce rythme, j’étais persuadée qu’une vilaine migraine réussirait à me cueillir à la fin du combat.

La pression de la main d’Hayato entre mes omoplates disparue et mes poumons purent à nouveau se remplir d’air. J’amorçais ma relève tout en me dévissant le cou vers l’arrière pour garder un œil sur mon adversaire. Heureusement celui-ci était bien trop occupé à déloger la lame de mon katana, qui était partie se ficher sous son ventre, pour songer à m’attaquer de plus belle. Je retins une grimace à la vue de sa blessure sanguinolente qui laisserait bientôt la tunique du Sunajin s’imbiber de son sang. Avec un peu de chance ce dernier ferait une syncope avant la fin du combat ; me laissant ainsi remporter une seconde victoire par forfait.

Non Chōko ! Je m’en voulus presque aussitôt d’y avoir songé… Moi qui avais mis un point d’honneur à prêcher le beau jeu au début de notre combat.

L’homme envoya balader mon arme avec une telle hargne qu’elle glissa sur plusieurs mètres après avoir touché le sol. Sous mes yeux écarquillés par la détresse qui m’habitait, mon katana quitta le périmètre dédié au combat pour aller s’échouer contre le muret de fondation des tribunes.

« — Non !
Ne jamais se séparer de son arme… »

Nouvellement assise sur mon derrière, je ne pus que tendre avec émotion la main en direction de mon arme adorée. Mon exclamation catastrophée m’avait échappé par pur automatisme sans que je puisse la retenir. Mais seul mon regard furibond répondit à la réplique désobligeante du Sunajin. J’avais l’impression d’entendre un adulte opiniâtre de mon clan durant un entraînement. Et ça ne me plaisait pas des masses.
Même dénués de capacité héréditaire, mes yeux fatigués captèrent le mouvement machinal des doigts d’Hayato qui se resserraient autour du manche de son kunaï. O.K. La prochaine attaque ne tarderait plus. Aussitôt je glissais mes jambes sous mes fesses pour me donner l’impulsion nécessaire pour me relever en évitant le projectile qui fusait vers moi. Le tranchant de la lame du kunaï traça un léger sillon le long de ma joue mais je feignis de l’ignorer pour ne pas me laisser distraire une énième fois. Le kunaï, ralenti après avoir rencontré ma peau et alla s’échouer plus loin derrière moi dans un grincement métallique. Mais j’eus à peine le temps d’encaisser l’information qu’Hayato revenait déjà au corps à corps.

Putain ce qu’il est rapide, c’est pas possible ?!

Mon souffle se bloqua dans ma gorge dans un hoquet et mes yeux se plantèrent dans ses iris flamboyants. Le Nozomo se fendit de quelques mots à propos de ma mentore ; je fronçais aussitôt les sourcils. Pour qui se prenait-il, franchement ? Et par tous les Saints comment osait-il parler d’elle avec autant de familiarité ? Je voulus l’envoyer chier mais je n’en eus pas le luxe. Déjà, il levait le poing. Prise de court je levais les mains pour parer tout en faisant glisser mes pieds vers l’arrière pour accuser le coup. Lorsqu’Hayato tenta à nouveau de m’asséner un coup de pied sauté chelou ; j’étais en parfaite position pour m’extraire de sa trajectoire en esquissant une retraite vers l’arrière. Les muscles de mes cuisses se bandèrent tandis que je m’accroupissais presque en reculant pour éviter l’impact. Cependant, ma nouvelle position, précaire, m’obligea à encaisser le nouveau coup de genou qui vint cueillir mes cotes. A l’endroit exact où une précédente attaque d’Hayato avait réussi à faire mouche un peu plus tôt. Je dus serrer les dents pour encaisser, non sans douleur, mais je préférais mille fois ça que de me retrouver à nouveau prise de court sous prétexte qu’il me fallait du temps pour encaisser la douleur. Faisant fi de cette dernière, je tendis la main gauche dans mon dos pour la refermer sur la pointe du kunaï abandonné. Lorsque je fus sûre de ma prise, j’amorçais ma relève tout en serrant les dents lorsqu’il me fallut contracter les abdos.
Je n’eus pas le temps de finaliser ma remontée que déjà les larges mains d’Hayato menaçaient de m’empoigner. Dans un réflexe désespéré et ne me fiant qu’à mon instinct, je levais les mains devant ma poitrine pour rapidement esquisser les signes propres à la permutation.

« — Hayato non ! Attends ! »

Soufflais-je d’une voix qui n’était pas la mienne mais qui me restait familière : celle de ma mentore. J’avais eu tant d’occasions de l’observer que j’étais quasiment certaine d’en faire un sosie acceptable.
Mon simulacre ne dura guère car la douleur qui me vrillait l’estomac à chacun de mes gestes suffis à faire sauter ma permutation. Néanmoins mon petit spectacle semblait avoir fonctionné malgré tout car Hayato ne parut pas résister lorsque je fis un grand geste de ma main armé du kunaï pour l’obliger à me relâcher et à reculer.
Aussitôt libérée de son emprise et avec une rapidité que j’espérais suffisante pour surprendre mon adversaire, je me glissais à nouveau derrière Hayato. Je ployais les genoux en m’aidant de toute la longueur de mon tibia allongé contre le sol pour maintenir mon équilibre et, sans réfléchir aux conséquences, je focalisais mon esprit sur mon chakra pour le faire transiter dans le kunaï. Une fois armé d’un flux raiton, ce dernier parti à la rencontre de la jambe d’Hayato – celle-là même qu’il avait de trop nombreuses fois utilisée à mes dépens. Il m’avait privé de mon arme de prédilection ? Soit, je comptais bien en faire autant. J’orientais ma poigne de sorte à laisser courir la lame de sa cheville jusqu’à la jointure entre sa cuisse et sa fesse.

Par pitié, faites que ça suffise à l’engourdir, priais-je presque intérieurement.

Avec méchanceté, la semelle de ma bottine alla rencontrer la cuisse abimée d’Hayato pour le déséquilibrer. Puis, prise d’une soudaine gêne importune lorsque mes yeux se posèrent sur le fessier du ninja, je ne pus qu’esquisser un geste de retraite anticipée vers l’arrière. Sans toutefois me départir de mon arme évidemment. Car, cette fois je le jurais sur ma tête, je ne me laisserais plus prendre de court par ce maudit Sunajin !

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AMANOGAWA : QUART DE FINALE HAYATO CONTRE CHOKO.


Cette fois-ci l’attaque du jeune homme avait été bien plus agressive que les précédentes. Finit la période d’observation, les choses sérieuses avaient débuté. Privée de son arme fétiche, la jeune fille accusait clairement le coup et ne put qu’esquiver une infime partie de l’enchainement d’Hayato. Il se trouvait alors en position de force, empoignant sa victime le combat touchait à son terme.  Il n’avait plus qu’à la propulser hors des limites. Supérieur physiquement, il n’aurait eu aucun mal à cela.

Mais c’était sans compter sur les ressources… Surprenantes ? De son adversaire. D’abord un nuage puis l’apparition d’une forme gracile et délicate. Devant lui se trouvait l’Hokage avec qui il avait tant conversé quelques mois plus tôt. La vision lui fit avoir un premier arrêt. Intérieurement les images se bousculaient : La plage, la mer, les sons de sa flute et son odeur… Odeur qui n’était pas présente ici. Rien de plus que l’odeur de transpiration mêlée au sang de son adversaire. Ou était donc passée la douce odeur fleurale ?

Il en faudra plus pour m’avoir jeune fille… Mais je retiens que c’est mesquin

Puis la jeune fille se mit à parler… Non pas de sa voix propre, mais celle de la précieuse Nidaime. Il était au moins indubitable qu’elle connaissait parfaitement ses manières. Bien que la phrase manque un poil de minauderie. Plus proche d’une sorte de grossièreté, en comparaison aux attitudes polissées de la belle aux yeux noirs. Mais il avait suffi d’une seconde, une petite seconde d’inattention durant laquelle Hayato replongeait pleinement dans ses souvenirs pour permettre à la jeune fille de s’échapper. Son absence n’avait pourtant duré qu’un instant et déjà la jeune Hyuga essayait de contourner le shinobi. Naturellement Hayato accompagna son mouvement, ne voulant pas se trouver dos à la petite chipie.

Elle serait foutue de me faire sortir de l’arène…

Mais là n’était pas l’objectif de la jeune fille. Kunaï en main, elle esquissa un mouvement en direction de la jambe d’Hayato. Armé de ses réflexes, celui-ci s’arma à son tour d’un kunaï pour en dévier la trajectoire. Hors de question de se faire lacérer sa principale arme pour le tournoi. S’il parvint sans trop de difficulté à détourner l’attaque de son adversaire, il en fut tout de même bon pour une petite surprise. Une joute très déplaisante qui s’élança jusqu’à atteindre son épaule. C’était douloureux, mais surtout, c’était handicapant. Sa main était complétement engourdie, le contraignant à relâcher son arme.

Il n’eut cependant pas le confort de s’appesantir sur cette question. La petite hargneuse semblait avoir une idée en tête. Faire le plus de dégâts possibles. C’était l’énergie du désespoir qui avait animé son pied lorsque celle-ci, la mine réjouit à l’idée d’endommager la jambe du junin vint tenter de faire choir son adversaire. Hayato avait encaissé le coup, lui apportant une vive douleur au tibia qui se calma presque aussitôt.

Chipie et revancharde, c’est donc ça les génins de Konoha ?

Le combat avait été plus compliqué que ne l’aurait pensé de prime abord le jeune homme. S’il s’était imaginé devoir craindre une quelconque filouterie au vu des pupilles de la Hyuga. C’était en réalité son caractère si imprévisible qui aurait dû être craint. Lorsque enfin, celle-ci voulut repartir en arrière pour créer un nouvel espace entre eux. Hayato ne voulut point la laisser faire et tenta de l’attraper par le bras. Un sourire aux lèvres qui cachait à la fois de l’amusement, face aux initiatives de son adversaire, et de l’agacement, face aux multiples blessures qu’elles avaient impliquées.

"Le coup du Henge… C’était mesquin"

Ramenant la Hyuga à son contact il esquissa les prémices d’un énième coup de pied semblant partir à la verticale. Bloquant son geste à quelques centimètres du sol, il favorisa cette fois-ci l’envoie d’un coup de paume ouverte au niveau du plexus. Il espérait ainsi immobiliser définitivement la jeune fille.  Le cas contraire il lui serait toujours temps d’asséner un nouveau coup de pied, poing, tête… En définitive, son objectif était clair : En finir avec cette gamine qui l’avait déjà bien suffisamment mis dans l’embarras.

Se tenant toujours debout pour constater son œuvre, le jeune shinobi eut un sourire empreint de bonté. Des méthodes sales mais efficaces… Elle aurait pu être une Nozomo dans une autre vie. Ce rapprochant d’elle et l’aidant à sortir de l’arène, il voulut lui apporter quelques réconforts. L’aidant à marcher ou la portant carrément, il chuchota quelques mots à son intention. Autant par écho à son sentiment fraternel devant une aussi jeune combattante, que par intérêt. N’oublions pas qu’elle restait l’élève de Yuriko après tout…

"Tu t’es bien battue…. Tu peux être fière de toi et je suis sûr que ta sensei le serait tout autant !"


Tour de combat:

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[ Avril de l'an 17 ] ( thème musical )

Contre toute attente, ce fut un tintement métallique qui vint cueillir l’attaque que je venais de porter à la jambe du ninja. Il me fallut un petit instant pour comprendre qu’il ne s’agissait pas là d’une fausse jambe en métal ; mais simplement d’un kunaï, que Hayato avait judicieusement réussi à dégainer… Il n’y avait pas à dire ; le jeune homme était doté d’une rapidité, telle, que j’en ressentais presque une pointe de jalousie.
Avec dextérité il réussit à parer mon coup et le dévia. Mais la lame de mon arme alla néanmoins lacérer son épaule. Ce que je pus traduire comme une petite victoire en mon for intérieur. Car, grâce à mon flux raiton, peut-être que cette attaque serait suffisante pour l’handicaper. Mais ma joie nouvellement retrouvée fut de courte durée.
Son kunaï glissa entre ses doigts et alla rebondir contre les dalles rugueuses au sol. Sans me laisser distraire et mue par une rage pure, je balançais mon pied en direction de sa cuisse pour obliger Hayato à ployer le genou. Si mon attaque fit mouche ; les résultats escomptés, quant à eux, étaient absents.
J’esquissais alors quelques pas vers l’arrière dans l’espoir de me mettre en sécurité. Mais malheureusement, la poigne du Sunajin réussit à m’attraper par le bras et m’obligea à rester immobile.

« — Le coup du Henge… C’était mesquin.
Parle pour toi. »

Lui crachais-je presque en réponse, tant mon cœur était affolé par la myriade d’émotions contradictoires qui pulsaient dans mes veines.
Le Sunajin me tira vers lui pour m’obliger à revenir au corps à corps et j’eus beau me camper sur mes pieds aussi durement que je le pus ; rien n’y fit. Ces derniers crissèrent une seconde contre la pierre avant que mon cerveau n’accepte de les faire bouger pour éviter l’usure de mes bottines.
Le genou d’Hayato, celui-là même que j’avais essayé d’écorcher un peu plus tôt, se plia comme pour me frapper à nouveau. Armée de mon kunaï j’esquissais un geste pour parer. La lame bien orientée vers sa jambe comme pour le menacer de mettre à exécution son attaque… Mais évidemment c’était sans compter la dextérité naturelle du ninja.
Mal préparée, et clairement pas aussi rapide que mon adversaire, la paume de celui-ci vint taper mon plexus qui lui était alors offert sur un plateau d’argent.

Et ensuite c’est moi qui suis mesquine ! Songeais-je intérieurement.

Je n’eus pas le temps de crisper les mâchoires cette fois – fort heureusement pour ma dentition que j’espérais encore conserver en état. Ma main lâcha le kunaï et se porta à ma poitrine machinalement.
Mon souffle s’était coupé net sous la violence du coup d’Hayato, et je dû m’y essayer à plusieurs reprises, avant que le flux de ma respiration sifflante ne redevienne comme à l’accoutumée. D’abord alarmé par les possibles dégâts dont je risquais d’écoper, il me fallut un petit temps avant de relever mes yeux laiteux vers ceux de mon adversaire. Et ce que j’y vis ne fit qu’accentuer ma hargne plus encore… Le Sunajin paraissait me jauger de toute sa hauteur, avec une sorte de fausse compassion nichée au fond des yeux… En tout point comme on jauge un animal blessé, tout juste bon pour un aller simple vers la fourrière.
Si j’avais su cracher, sans doute que je ne m’en serais pas gênée à cet instant. Mais heureusement ce n’était pas le cas. Une chance, car je comptais bien préserver le peu de dignité qu’il me restait encore. Alors non, je ne m’abaisserais pas à ça aujourd’hui. Heureusement pour lui d’ailleurs.

Je ne compris pas tout de suite ce qu’il se passa lorsque le Sunajin fit mine de se rapprocher de moi pour m’aider à quitter l’arène. Lui comme moi, nous savions que je n’étais plus en état pour terminer ce combat. Et tandis qu’il passait une main sous mes aisselles pour me soutenir et m’accompagner, je me laissais aller contre lui de tout mon poids. Qu’il me traîne s’il le fallait, je n’étais plus encline à fournir un seul effort pour l’aider ; il ne le méritait pas.
Enfin peut-être que si – ne serait-ce que pour avoir daigné me porter une main secourable mais… pour l’instant, mon cerveau ne voulait pas l’accepter.

« — Tu t’es bien battue…. Tu peux être fière de toi et je suis sûr que ta sensei le serait tout autant ! »

Ces derniers mots, prononcés avec sincérité et douceur, réveillèrent en moi autant de honte que de fierté.

« — Esp…érons-le…oui. »

Soufflais-je entre deux respirations chaotiques.

Lorsqu’en Hayato me relâcha, bien en dehors du périmètre du terrain – là où je ne pourrais plus tenter de l’attaquer sans que mon geste ne soit traduit comme de l’anti-jeu – ma main rattrapa la sienne et la serra une seconde pour attirer son attention.

« — Bon courage… Pour le prochain match… J’espère que tu gagneras… pour que de mon côté… je puisse être fière de ma défaite… »

Hasardais-je maladroitement le souffle court.

Les bras de l’arbitre vinrent remplacer ceux du Sunajin, bientôt eux-mêmes remplacés par ceux d’un membre de l’équipe médicale.

Et ce fut ainsi, que s’acheva mon court, mais éprouvant parcours, au sein du tournoi d’Amanogawa.

[MATCH TERMINÉ]

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