Le Daimyo du Delta d'Ofusecho a constaté une récente recrudescence du banditisme dans la région du Bayou de la Main Noire (une région marécageuse peu peuplée où s'entrecroise cinq rivières tortueuse).Cette zone a toujours posée problèmes : étendue, marécageuse au possible et infestées de bêtes féroces, ce n'est pas l'endroit idéal pour y expédier des samouraï en armure. Elle a de plus fort mauvaise réputation, voire est considérée comme maudite et même le clan Kaguya l'évite. De fait, elle a toujours attiré de petites communautés isolationnistes cinglées ou des gens souhaitant disparaître aux yeux de la loi ou qui n'hésite pas à vivre de rapines au frais des communautés et villages voisin. Cependant, le nombre de disparition, meurtres et détournement de caravanes marchandes (un des fleuve la traversant en périphérie donnant un beau passage vers la mer) s'est soudainement accru. Un bandit charismatique a sans doute fédéré les bandes locales et les tribus dégénérés vivant dans ce trou puant. Il est temps de lui apprendre le déplaisir du Daimyo ! Rendez-vous surplus et réglez une fois pour toute le problème.
Commanditaire : Kudo Kakeru, Daimyo du Delta d'Ofusecho
Récompense :420 ryôs
Le Delta d’Ofusecho, en voilà un endroit où je n’étais jamais allée avant. Évidemment, il y avait de l’argent à faire et tant qu’à être là, je n’avais pu m’empêcher de faire tout ce que je pouvais pour me mettre ce petit surplus de ryos dans les poches. J’avais donc réussi à avoir une entrevue avec un envoyé du daimyo qui m’avait tout expliquer. Le pauvre mec se pissait dessus rien qu’à y penser. Avec moi, Y’avait un grand type blond, aux traits tous délicats, mais qui semblait plutôt en bonne forme. Il avait l’air d’un guerrier et c’était tout ce qui comptait. Je ne pensais pas pouvoir lui faire confiance, en tout cas en dehors de la mission. C’était après tout un ninja d’un autre endroit. Un clan indépendant ou même d’un autre village …
Bref. Ce n’était pas ce que je voulais dire. Il allait pouvoir faire un bon partenaire, mais juste pour cette fois-ci et c’était tout ce qui comptait.
« Fûma Masami, Uzushiogakure, maîtresse d’armes, chunin et totalement prête à défoncer du brigand et je fais pas dans le mensonges ou les faux paraître. J'veux de l'argent et de la gloire. »
Me présentais-je à l’homme (il avait facilement dix ans de plus que moi, mais c’était moins que Mifuyu.) Je ne savais pas trop à qui j’avais à faire, ou même ce qu’il pouvait penser de moi, mais ultimement, je m’en foutais, on allait passer un joyeux moment à se faire des ryos, à tabasser des méchants et à faire du monde un endroit un peu meilleur. J’allais pas perdre mon temps sur des conneries de ce genre.
« Écoute, je propose qu’on se trouve un bateau ou une caravanes qui passe par là-bas. On a plus de chance comme ça, t’en penses quoi ? »
Je laissais un petit soupir m’échapper à ce moment-là. Je savais que je n’étais pas super stratège, je laissais ça aux autres de mon équipe, mais parfois, ça m’arrivait d’avoir une bonne idée. Restait juste à voir si monsieur était d’accord. Si oui, je n’allais certainement pas me foutre un doigt dans le nez et faire l’imbécile, j’irais me chercher un navire ou quelqu’un ou quelque chose. Je savais pas encore quoi, mais n’importe quoi qui passait par là-bas. Sinon, j’allais voir ce qu’il proposait. Il était, de toute façon, probablement plus brillant dans la planification que moi. Enfin, je n’étais pas Otohime donc, j’avais peut-être une chance au final …
« Je me dis que le plus tôt on est sur place, le plus vite on saura à quoi on a à faire. On ajustera quand on en saura plus. De toute façon, s’ils savent pas ce que c’est, c’est parce qu’en fait personne n’a vécu pour le dire, alors poser des questions … On trouvera peut-être, mais j’ai pas super foi en ça. »
PS:
Masami porte une veste chunin, ses armes sont dans des parchemins ou son rangés dans les poche de sa veste (kusarigama, nunchaku et nodachi étant donc dans des parchemins parce que ça rentre pas dans les poches), sauf sa lance qui est en main
Il était venu dans cette région pour affronter une nouvelle mission, il n’était pas simple pour ce colosse, ce blondinet de pacotille de faire confiance à une personne qu’il ne connaissait ni d’Eve ni d’Adam. Il n’était pas simple pour lui, de ne pas avoir peur de donner sa confiance envers quelqu’un. La mission était une gestion de banditisme, une gestion de lutte contre des individus qui causaient du tort à une région. Les marais étaient une zone dont il n’avait aucune conscience, aucune connaissance de genre de topographie des lieux que ça pouvait être. De ce qu’il connaissait, les marais étaient une zone mélangeant de l’eau et de la terre. Une zone parfaite pour des utilisateurs de Doton ou bien de Suiton voire les deux…
Le défi semblait créer une profonde excitation chez le ninja venant du clan Yamanaka. Un sourire se formait sur son visage, il était content de pouvoir se dérouiller, d’un geste archaïque, l’homme faisait tourner son bras en utilisant l’articulation de son épaule pour démêler la tension dans ses muscles. Il allait devoir faire équipe avec une demoiselle qui semblait posséder un physique plutôt guerrière, mais Jinpachi avait toujours des soucis à faire équipe avec une femme. Surtout si cette femme possédait le même caractère que Sayuri. Seul Yuriko avait réussi à apprivoiser le grand misogyne qu’il était. Elle possédait néanmoins beaucoup d’armes, mais en même temps rien n’était plus fiable que des poings. Il écoutait, elle était une ninja d’Uzushiogakure et une ninja d’un clan dont le nom était connu. Les Fumas, un membre dont la manufacture de leurs armes n’étaient plus à faire, mais cela l’inquiétait en quelque sorte, car elle semblait posséder un ego assez prononcé. Une lutte des egos n’était jamais de bonne fortune lors d’une mission. Elle avait proposé un plan et le membre du clan des manipulateurs d’esprits ne semblait pas très loquace, il acceptait d’un simple geste de la tête. Il prononçait par la suite :
«- Yamanaka Jinpachi, fervent adepte de Raijin. »
Il remerciait le Daimyo, puis il s’en allait à la recherche d’un moyen de locomotion comme l’avait proposé la Chunin. Il se baladait dans la ville à la recherche d’une potentielle aide pour avancer dans cette mission. Il n’avait rien dit de particulier à sa camarade de mission et il s’en contrefichait, il n’aimait pas réellement faire un duo avec une personne qu’il ne connaissait pas et surtout sa puissance.
Les plaines fertiles, un nom qui faisait honneur aux alentours du Delta d'Ofusecho. Pourtant malgré l'abondance de ressources (humaines et matérielles), il y avait suffisamment de ténèbres pour attirer les ombres du Sekai. Disciple de Raijin et Maître d'armes, les circonstances vous forçaient à briser les tabous, et à vous serrez les coudes le temps d'une mission. Vos premier pas commençaient dans la petite Kanazabi, une ville portuaire située à l'embouchure du fleuve, lien étrange entre la mer et la riche rivière traversant le Bayou.
Fougueuse Masami, t'étant rendue ici par la mer, tu passas donc par le port, centre névralgique de la ville. Surement ton regard se serait baladé en accostant, et un chantier plus important que les autres titilla ta curiosité. Ce n'était tant pas la taille du bateau, mais la forte armature de celui-ci, couplée aux multiples artisans s'occupant des réparations qui sortirent de l'ordinaire. Mystérieux Jinpachi, tu ne pénétras pas la ville par le port, mais par la terre. Tu aperçus peut-être l'ombre du Bayou en arrivant, mais sans aucun doute tu remarquas la différence entre la périphérie, de frêles constructions de bois, et l'intérieur, de robustes édifices bien entretenus. Ce fut dans la strate extérieure que tu remarquas un étrange marché. Il y avait de nombreux commerçants dans cette ville, mais aucun d'eux n'égalaient les curieux étalages et la saleté de ce petit coin de ghetto.
Votre rencontre se fit à côté du fleuve, car tout dans cette ville semblait basé autour de l'eau. Le soleil n'avait pas encore atteint le zénith, aussi l'endroit regorgeait d'activités. Entre ceux occupés à transporter des marchandises, des commerçants hurlant dans la rue, et les auberges dont les portes battantes ne cessaient de danser, la question n'était pas tant de trouver des gens à qui parler, mais plutôt de décider par où commencer. Il y avait bien une sorte de bâtiment servant de Mairie, même si ici celle-ci avait également le rôle de gestionnaire des stocks, de contrôleur maritime, et tout autre besoin organisationnel. Peut-être cependant opteriez-vous pour un bar particulièrement bruyant, où vous juriez avoir vu passé quelques hommes à l'allure de mercenaires (port d'armes, capes de voyages, etc).
Il y avait tant à faire dans une ville, l'information hélas ne venait pas simplement se loger dans votre oreille.
Je voyageais souvent et encore plus depuis que je n’avas plus d’équipe, depuis les événements de Baransu. Je dois avouer que même si Sanada était un amour et qu’Otohime était moins pire que ce qu’elle laissait paraître … Ce n’était pas Saeko ou même Sakura. Et on me le frottait au visage chaque fois que je les vois. Donc je sortais. Le plus loin, le mieux. C’était ça qui m’avait mené là. Qu’importe.
Je regardais le grand blond devant moi. Bon il ne disait pas grand-chose. Au moins, il n’était pas contre l’idée. Heureusement, parce que j’en avais pas d’autre à proposer et lui non plus, semblerait-il.
« En arrivant, j’ai vu qu’il réparait un bateau. Il à l’air assez solide. On peut voir avec l’équipage s’ils vont dans la direction qu’on veut et on peut leur offrir de les protéger contre ce qui rode. Nous, ça nous rapproche, eux ça les aide … Mais on peut continuer de regarder un peu avant de se décider à faire ça. »
Je trouvais cette idée parfaite, mais que faire s’il allait dans une autre direction ? aucune espèce d’idée. Il me fallait un plan B. C’était donc la recherche du plan B qui commença. Balayant du regard l’endroit, je cherchai n’importe quoi qui pouvait m’aider. Bon, ça n’allait pas me tomber dessus comme ça, à quoi est-ce que je pensais ? Il faudrait chercher plus ‘’activement’’. Quelques détails attirent mon attention alors qu’on commençait à se déplacer en dans les rues de la ville. Rien majeur, mais quand même. Il y avait ce groupe de mercenaire que je vis entrer dans un bar.
« Ça c’est intéressant. Je vais voir de plus près, tu viens ou tu vas faire ton mur de glace ? Tu parles moins que Mifuyu. C’est fou. »
Donc, enjoignant parole et action, je m’approchai du groupe. Lance, toujours en main, armes partout sur moi, j’étais suivi par le cliquetis de mes armes. Je n’avais rien d’une fillette inoffensive et parfois, je l’oubliais. J’avais l’habitude de tout trimballer. Je me hâtai de rentrer dans le bar.
« Scusez moi ! Je cherche des types avec capes de voyages des armes et tout, qui ont l’air à des mercenaires. »
Je m’étais directe rendu au comptoir. S’ils étaient vraiment rentrés ici, le barman les auraient vu à coup sûr. S’il me disait qu’ils étaient là, j’allais directement aller les voir et je me présenterais. Je leur poserais des questions sur leur voyage, leur offrirais la bière pour le dérangement. Enfin, s’ils me laissaient parler. Comme toujours, j’aviserais quand je serais rendu là, hein ?
Cette femme n’était clairement pas la plus discrète avec tout son attirail d’armes. On dirait un arsenal ambulant avec des pieds, mais en même temps elle servirait à faire comprendre aux gens lambdas de la puissance qu’elle pouvait détenir. Pour ce qui était de Jinpachi, il n’aimait pas forcément ceux qui utilisaient des armes, mais il avait eu récemment un combat avec un utilisateur de nodachi et depuis il s’était promis de ne plus jamais sous-estimer les adeptes d’armes. Il ne parlait pas et cela semblait déranger la jeune ninja.
Elle s’empressait de se diriger vers l’auberge… Sa prestance et ses armes allait sûrement être un moyen dissuasif et potentiellement certaines personnes pourraient fuir en voyant une personne arriver avec autant d’armes sur elle. Le mastodonte qu’était le blond du clan Yamanaka se postait à quelques mètres de l’établissement et posait son pied sur une paroi, il regardait avec affut l’auberge dans le cas où quelqu’un fuirait et pouvoir facilement le stopper. Il n’avait toujours pas parler, il faisait simplement office de recul et il observait simplement ce qui se passait en cet instant.
La mission n’allait pas être simple, il fallait éviter qu’un rat puisse tenter de quitter le navire sans nous donner des informations. Rien n’était plus fourbe qu’un être humain qui était terrifié de peur, j’avais encore le souvenir du porc roux qui avait tenté de fuir et que j’avais tout bonnement fait exploser.
Chère Masami tu pénétras dans la gargote avec aplomb, ton assurance autant que l'armurerie que tu portais sur ton dos t'assurèrent une entrée fracassante. De nombreuses têtes se tournèrent vers toi, et si en temps normal pareille apparition aurait fait jaser, l'emblème d'Uzushio brillant sur ton bandeau suffisait à calmer les ardeurs. Le volume général s'abaissa, et le barman fut clairement malaisé de devoir parler à une shinobi. Pour ce qui était de ta question, un rapide coup d'œil aux alentours y répondit tout de suite. La majorité des clients portaient une arme, et il y avait au moins une dizaine de personne qui correspondait à la description. Le barman lui même ne put s'empêcher de sourire, même s'il s'empressa de reprendre son sérieux.
" Hum… bienvenue l'Ours bleu mademoiselle. Comme vous pouvez le constater, notre bar accueille de nombreux mercenaires, daigneriez-vous êtes plus précise ? "
Il n'eut toutefois pas le temps d'en dire d'avantage qu'un bruit de chaise s'écrasant au sol attira ton attention. Un homme marchait dans sa direction, d'une stature qu'il te fallait lever la tête pour le regarder dans les yeux. Il s'approcha suffisamment pour que sa charmante bedaine frôla ton visage, même si dans l'immédiat l'énorme Kanabo qu'il trainait avec lui devait sans doute être l'élément le plus perturbant.
" V'là qu'ils appellent les shinobettes en renfort. On a pas b'soin d'vos gens qui viennent nous chourrer l'boulot. Cassez-vous. J'fracassais déjà des bandits qu'ta mère apprenait encore à ouvrir les jambes ! "
Tu pouvais sentir autant qu'à son haleine qu'au volume de sa voix qu'il n'était plus très frais. Par contre nombreux étaient ceux semblant partager son avis, même si personne n'esquissa le moindre mouvement. Certain se contentèrent toutefois de regarder la scène d'un air intrigué, notamment le barman, qui semblait étrangement calme au vue de la situation.
Jinpachi quand à toi il n'y eut hélas rien qui attira ton attention. Tu entendis toutefois la voix beuglante menacer ta partenaire, mais tu ne semblais pas vraiment du genre à jouer les nounous. Les apparences seraient - elles trompeuses ?
Spoiler:
L'homme qui parle à Masami est visiblement impatient. Selon la réponse, ou l'absence de réponse, il n'hésitera pas à lui donner une bonne claque (aisément esquivable pour un ninja entraîné) pour la pousser dehors. Si Jinpachi montre le bout de son nez, il sera visiblement perturbé. Toutefois quelques cris partant de la salle l'encourageront, et il attaquera cette fois (Masami pour le coup) avec son arme. Pour une maître d'arme et un spécialiste du corps à corps, ce type ne représente aucune menace.
Évidemment. Un regard sur la salle et je pus comprendre que l’endroit était plein à craquer de ses racailles sans allégeance, mais là n’était pas l’heure au débat politique. Encore moins avec le gros nez et l’haleine fétide d’un mec qui se pensait meilleur à deux doigts de mon visage. Heureusement, le mec ne savait pas à qui il parlait. Mais ce n’était pas le temps pour un bagarre de bar. J’avais le bandeau d’Uzushiogakure accroché aux hanches. Tout ce que je faisais allait se répercuter sur le nom de mon village. Et les dieux en seront mes témoins, pas question de le mettre dans une position délicate pour rien.
« Techniquement, J’suis aussi mercenaire que toi … juste … plus militarisée … J’suppose. Et puis, je te crois, hein, t’as pas mal la tête de l’emploi de toute façon, briser ds jambes ça à l'air d'être ton domaine. Sauf, que je suis pas mal moi aussi. Jeune oui, mais je botte des culs au même titre que toi et tes gars. »
C’était bien beau dis comme ça, le ton calme, pas intimidé du tout. Sauf que fallait que le mec comprenne que je n’étais pas là pour prendre son travail à lui, juste le mien. Le mieux serait avoir l’assistance locale, pas une résistance. Surtout qu’en fait, on était là pour les aider.
« Écoutez, moi je suis venue exprès parce qu’on a demandé des ninjas, sinon, ben je serais pas à l’autre bout du putain de monde, t’en pense quoi ? »
Son haleine était vraiment dégueulasse. Son visage ne me revenait pas non plus, mais si je faisais une trop grosse scène ici, j’allais vraiment perdre la chance de mettre quelques beaux ryos en poche et non, pas question. Surtout si on faisait des dommages au bâtiment – Je ne suis peut-être pas Otohime, mais on a quelques coups en commun elle et moi … et juste ça, ça dit tout – alors il fallait que je prenne sur moi.
Le problème, c’est que je ne savais pas ce qu’il voulait, enfin, non, ça je le savais, il cherchait la bagarre. Mais pourquoi ? Je veux dire … Je ne suis que rentrée dans le bar et j’ai demandé à voir des mercenaires, c’est tout. Putain de merde, parfois, ça ne pensait pas beaucoup avant de se fâcher ces môssieurs-là.
« En vrai, je suis juste venue parce que j’ai quelques questions sur des affaires qui rôdent ici. Si vous ne voulez pas essayer de négocier, tant pis, hein, je vais voir ailleurs. »
Pour vrai, je ne vais pas perdre mon temps pour des niaiseries. S’ils ne veulent pas causer, ben je ne causerai pas. Surtout que le dock m’intéressait déjà plus avec ce super bateau que j’ai vu en arrivant.
Depuis leur dernière mission, le Yamanaka avait décidé d’être plus sur la réserve et de laisser voir la mission avancé tel un spectateur et attendre le moment opportun pour agir. Il avait laissé l’arsenal ambulant rentrer dans la taverne c’était un endroit qui pouvait rapidement tourner au vinaigre et finir en champ de bataille. Il préférait rester loin de toute ça, car il ne voulait pas devenir trop violent et arracher une langue ou bien pire gaspiller du chakra. Elle semblait être une femme pleine de ressource, donc s’il était possible qu’elle s’occupe des informations et que le géant blond puisse simplement apparaître lors des combats.
Le ton commençait à monter dans le lieu où s’élevait l’odeur de l’alcool. Le fils de Raijin regardait l’horizon en balayant avec son regard, rien, il ne se passait rien. Il n’allait pas intervenir, elle était une kunoichi et elle serait capable de se battre s’il y avait un problème. Il semblait poser un instant le puzzle qu’était son cerveau. Les bateaux, les docks dans les villes côtières étaient sûrement un endroit plus propice pour récupérer des informations. Les Marins étaient réputés pour connaître la plupart des rumeurs, ils étaient à la fois colporteur que receveur. Un peu d’argent permettrait de récupérer du savoir, le savoir était sûrement une des choses les plus précieuses qu’on pouvait récupérer pour une mission. La kunoichi devrait bientôt avoir terminé, je me posais à côté de la porte, pour qu’une fois qu’elle sortirait pouvoir lui dire qu’il serait plus avantageux d’aller aux docks. De plus, il pourrait plus facilement entendre s’il y avait un gros problème dans la taverne.
Il fallait le dire, pareille assurance était remarquable. Bien qu'il te dépassait de beaucoup, l'homme resta un moment immobile, désarçonné par ton calme. Il s'était attendu à de la peur, de l'agressivité, mais ta politesse perça au travers de son esprit embrumé. Il te laissa parler, mais les regards qu'il portait aux alentours témoignaient de ses doutes. Si ça ne tenait qu'à lui il serait retourné s'asseoir la queue entre les jambes, mais il ne pouvait tout de même pas perdre la face devant ses gars non ? Tu remarquas peut-être sa main qui tremblotait sur son arme, et ses coups d'œil à l'auditoire. Lorsqu'il reprit la parole, sa voix sonnait plus fort, comme si beugler lui donnerait du courage.
" Ouai et ben t'sais c'qu'on t'dit nous ? CasSS...
- Qu'à cela ne tienne, bienvenue demoiselle. Pardonnez la faune locale, ils aboient beaucoup, mais ils ne mordent pas ! "
L'intervention du barman coupa court à toute agressivité, les loups rentrant la queue à l'apparition de l'Alpha. Le géant grassouillet hausse les épaules, puis s'en alla en grommelant dans sa barbe. Il n'y avait aucun doute, ce type n'avait pas pour seule fonction de faire des cocktails. Il n'avait pourtant pas hausser la voix, mais l'hostilité ambiante s'était évaporée.
" Une shinobi d'Uzushio hein… je pense que vous devriez venir ici la nuit tombée. Demandez à voir Kumano Nowaki, elle pourra surement vous aider. Pour le reste, n'en voulez pas trop à mes pauvres saoulards. Entre la Sorcière du Bayou et les Griffes Mordorées, ils ont la vie dure. Il y a toujours eu des bandits dans le marais, mais jamais ils n'ont été aussi retords ! "
Ce type en connaissait étrangement beaucoup sur les mercenaires du coin, et en fouinant un peu vous apprendriez sans doute que cette taverne était un point de rencontre cruciale, le parfait endroit pour une lame cherchant du travail. La foule était visiblement hostile, mais ces loubards s'étaient déjà frottés aux bandits. Masami tu étais une femme pleine des ressources, peut-être trouverais-tu un moyen de délier des langues. Le barman lui était déjà retourné derrière le bar, tentant d'empêcher deux lourdauds de jongler avec des verres.
Jinpachi, il n'y avait hélas rien de nouveau à l'entrée du bar. Tu pouvais bien-sûr décider d'entrer, et assister ta partenaire, ou alors continuer à faire le garde. Il n'y avait pour l'instant pas de mouvements particulièrement suspects. Tu remarquas peut-être en regardant aux alentours qu'il ne s'agissait pas d'une simple taverne, puisqu'elle était bien plus grande que les autres.
Wow. Je savais que j’avais de l’effet, mais comme ça ? Je vais pas cacher que ça m’a flatté l’égo. Le gars pas mal plus grand que moi, pas mal plus costaud aussi, se retrouva pantois devant moi. Je me mordis la joue pour ne pas laisser passer un sourire satisfait. Évidemment, c’était un mec, sur son territoire et avec ses petits amis, alors il devait vraiment se montrer le mâle alpha … Son silence n’avait pas été bien long. Il reprit, levant un peu le ton, comme pour avoir l’air plus menaçant. Bon, okay, tu veux pas discuter parfait …
Ce fut le barman qui vint interrompre la discussion, peut-être avait-il peur qu’on brise son établissement ? Mais je n’étais pas Otohime, j’allais pas aller en mode barbare et explosion pour quelques gros mots d’un malpoli.
Le monsieur fut vraiment gentil, il me donna même un nom et un moment approximatif de quand trouver cette personne qui pourrait m’aider. Je lui souris donc.
« Merci, bien, je vais repasser ce soir, mon … ami ? m’attends dehors, il voulait pas rentrer tout à l’heure et je veux pas causer d’ennuis, ces mecs, ils ont pas l’air de vouloir que je fourre mon nez ici. Évitons les ennuis, hein ? »
Je pris ensuite congé, pour aller rejoindre Jinpachi dehors qui attendait contre le mur. Lance en main, rouleaux accrochés de part et d’autre de moi, je ne voyageais jamais légèrement. Disons que je n’étais pas exactement la plus discrète en ville. Ça m’allait parfaitement comme ça aussi. Je ne jouais pas dans l’infiltration ou le faire semblant. Mais, fallait avouer que, pour franchir une porte … c’était pas toujours simple …
« Okay, alors, ici, c’t’une bande de sauvages, sauf le barman, il est sympa lui. Il m’a donné un nom, on reviendra cette nuit pour le rencontrer, peut-être qu’on aura un minimum d’info. »
Je fis une pause un instant, regardant autour de moi. Maintenant, il fallait décider qu’elle serait la prochaine étape, mais j’en avais fichetrement aucune idée. Je me tournai vers mon compagnon d’aventure.
« On peut peut-être aller voir pour un navire, après tout, me semble qu’il faudra remonter la rivière de toute façon et peut-être qu’au port, on aura plus de détail du sur comment les bateaux sont retrouvés et plus tard, on peut aller chercher au près des autorités publiques, ils ont peut-être des détails … »
Oh mon dieu. Des fois, je m’aimais vraiment. Des fois, je pouvais sonner brillante, un peu comme Sakura. Okay, je n’étais pas comme Mifuyu ou Sanada, mais parfois … parfois je m’épatais. Comme à ce moment-là. Je lui fis un grand sourire avant de reprendre :
« Sinon, toi, est-ce que t’as des idées ? Je vais avouer que j’ai épuisé ma banque, perso. »
Il était plus vieux, donc probablement plus expérimenté, il devait bien avoir quelques idées en tête. Il avait l’air grognon, mais pas d’un mauvais type … Quoi que je n’étais pas toujours le meilleur juge de caractère …
Quelque chose clochait, la taille de la taverne était étrangement grande et d’une taille étrange qui donnait un certain aspect différent. La taverne était influente, c’était sûr et le Yamanaka n’aimait pas cette vision, il se doutait que quelque chose d’étrange. La coéquipière revenait avec une information, mais semblait comme lui un peu limité niveau intelligence. L’expérience allait sûrement être intéressante dans ce genre de mission :
«- Déjà, tu as eu un nom, c’est plus que bien. J’ai remarqué quelque chose, cette taverne est la plus grande de cet endroit quelque chose cloche, j’ai un doute. Elle ne doit pas seulement être une taverne, elle me semble être une clé de voûte dans ce village. Lorsqu’on y retournera ce soir, prépare-toi à te battre, je resterai dehors, mais on va mettre au point un code qui fera que si je dois pénétrer dans cet établissement, nous jouerons sur la surprise. Puis, il faut avouer que j’ai tendance à casser un peu trop de chose. Pour les bateaux, c’est une bonne idée, si on doit bouger en toute vitesse, un bateau ne serait pas de refus. Néanmoins, j’ai un petit doute sur l’aspect pratique de cette mission. Un petit embarcadère serait sûrement plus efficace surtout dans cette région. Ne visons pas trop gros, il nous faut récolter le plus d’informations possibles avant de se lancer dans l’action. »
Il avait étrangement beaucoup parlé, mais depuis la dernière mission et le fiasco qu’il avait pu engendrer, il essayait de prendre le plus d’informations possibles avant de se lancer dans le gros de l’action. Il avait peur de pas mal de chose, mais en ce moment, il avait peur de ne pas posséder le cerveau adéquat pour démêler l’imbroglio qu’allait être cette mission. Le bateau était une bonne chose, il était temps de se diriger vers le port afin de trouver un navigateur avec un bateau qui voulait bien les conduire à l’endroit où ils avaient besoin.
Jinpachi serrait son poing fortement, il voulait pouvoir rentrer de mission et balancer à la tête de la barbe à papa vivante qu’il n’avait rien cassé et qu’il était bien plus capable de rester dans les clous sans sa grosse tête et l’ego démesuré qui pouvait habiter Sayuri lorsqu’elle était chef d’équipe.
Arrivé au niveau du port, il s’approchait d’un être devant un petit bateau qui faisait la taille idéale qu’il recherchait :
«- Excusez-moi de vous déranger cher navigateur. Nous sommes à la recherche d’un pilote et d’un embarcadère comme le vôtre afin d’atteindre un peu plus le cœur des marais du Bayou. Nous voudrions enquêter sur les problèmes récemment relevé dans cette région. Croyez-vous être capable d’être notre homme? »
Il souriait, il fallait le marquer, car voir un Jinpachi sourire autrement que pour Yuriko n’était pas chose aisée. Il essayait d’être poli et courtois, il ne voulait pas arracher de nouvelles langues ou pire… En même temps, valait peut-être mieux que cet homme ne refuse pas, la demande du colosse blond?
Ce fut donc après un interlude épicé que tu t'extirpas de la taverne, un nom dans la poche et une activité plus intéressante qu'un tête à tête avec Jinpachi (quoique ?) pour passer la soirée. Des regards haineux t'escortèrent jusqu'à la sortie, et peut-être notifias-tu que celui du barman se voulait bien plus lumineux, voir même… coquin ? Apparemment une femme capable de se défendre ne le laissait pas indifférent.
Vous vous rejoigniez enfin, et une marche rapide vous emmena jusqu'au port. Le fleuve qui traversait l'entièreté de la ville se mélangeait avec la mer, de nombreux entrepôts se trouvant tout au long de la plage, tandis que toute une une logistique de ponts et de cordes caressait l'eau, témoignant des fonctions commerciales de cette crique. Toutefois il semblait évident que l'affluence fut diminuée, car si quelques bâtiments mouillaient du côté de l'océan, rien ne semblait venir, ou aller, vers le fleuve. Un petit bateau reposait bien dans le lit de cette rivière, et une fois n'étant pas coutume, le fulgurant Jinpachi tenta de faire bonne figure. Aussi s'il sursauta à votre approche, sa peur se dissipa à l'écoute de ce ton rassurant, et vous purent même apercevoir un généreux sourire édenté.
" Le cœur du Marais ? Vous z'êtes pas du coin vous deux non ? Un examen plus poussé de la Fuma lui évoqua une possible vocation guerrière. Encore des merc'naires ? J'pensais que l'Ours bleu avait dit qu'il f'lait des Chinoibis. Vous s'vez ce qu'c'est un Chien Obi vous ? "
Prenant une pause, le temps de racler bruyamment sa gorge puis d'y expulser son dégoutant contenu sur les pavés, l'ancêtre pointa d'un arc de cercle la sortie du fleuve, notifiant les quelques barques solidement amarrées.
" Y'a p't'être des rafiots dans l'eau l'ami, mais que l'Flicmar m'emporte si vous trouvez un zoulou qui accepte de vous larguer dans l'Bayou. Y'a plus personne qui va là-bas l'ami. Plus depuis le retour de la Nerf d'argent en tout cas. Il pointa d'un geste las la direction d'un chantier. Allez voir par vous même ! Si c'truc c'est fait prendre par les bandits, hors de question que quiconque y risque sa marchandise ! "
Sa surprise initiale s'était transformée en un étonnant franc parlé, et serait-ce même de l'assurance qu'on entendait dans sa voix ? Malgré les postillons dont il vous avait généreusement arrosé, ce type semblait sincère, même si ses yeux avides vous examinaient un peu trop minutieusement (s'arrêtant particulièrement au niveau des hanches, où autres endroits où pourraient être suspendue une bourse).
Libres vous de tentez de le convaincre, qui sait, il accepterait peut-être de vous conduire à l'ôrée du marais, mais guère plus. Pour le reste, il y avait toujours ce chantier qui coïncidait avec celui que toi, Masami, aperçu en accostant.
Que vous choisissiez d'y faire un tour, et le lointain brouhara deviendrait une étrange symphonie, marteaux, poulies et cris des charpentiers s'accordant dans un délicieux Andante. Une dizaine d'hommes s'afférait autour de ce qui semblait un navire particulièrement grand, dont l'état piteux ne saurait provenir de quoique ce soit d'autre d'un assaut, ou d'un accident. Vous pourriez sans doute promenez aux alentours, mais vous rapprochez d'avantage risquerait d'ennuyer les travailleurs, après tout personne n'appréciait deux tourtereaux oisifs lorsqu'il se tuait à la tache. Tous vêtus d'un uniforme bleuté, un homme se démarquait toutefois du lot, son casque rouge détonnant autour des casques verts. Il semblait être le directeur des travaux, la myriade de plans confirmant cet hypothèse. Pour le reste il y avait deux charpentiers travaillant sur le pont du navire, trois hommes qui prenaient une pause, discutant après avoir apparemment terminer de colmater les fuites, le reste du groupe étant éparpillé, performant diverses taches de maintenance.
Spoiler:
Si vous décidez d'aller voir la Nef d'argent, sentez vous libre d'interagir avec les travailleurs. Vous obtiendrez plus ou moins d'informations en fonction de la façon dont vous aborder la situation. Avec un minimum de savoir vivre il est aisé de savoir que le navire a été attaqué, mais vous laisseront ils inspecter les lieux alors qu'ils sont en pleins travaux ?
Une fois qu’on fut sorti, le grand ninja qui était mon compagnon ouvrit la marche vers le port. Il était d’accord avec ce que j’avais proposé et c’était la première fois de la mission qu’il parlait autant. En réponse, je lui souris à pleines dents. C’était du progrès ! Du vrai de vrai progrès ! En plus, ce qu’il proposait, c’était vraiment pas mal. J’aimais bien ça. Quoi que le fait de rester dehors du bar me posais problèmes. J’aimais pas trop l’idée de devoir avoir un signal sonore (parce que visuel au travers d’un mur ça marche pas trop j’pense).
« J’avoue que c’est pas con d’avoir une porte de sortie avec un bateau. L’idée du code est pas mal, mais j’pense que se serais quand même vraiment plus simple si t’entrais. Pas obligé d’me suivre, mais genre, rentre avant moi, prend une table dans ton coin et surveille du coin de l’œil. Parce que je pense que de faire un code si t’es dehors, ça va avoir l’air un peu con. Genre faudrait que je gueule pour que tu m’entendes … »
Je lui avais donc proposé d’entrer, avant moi, pour pas trop attirer les suspicions, même si on a passé la journée ensemble et juste ça c’était pas mal pour vendre qu’on se connaissait, mais, en même temps, ça devait passer quand même. Si on n’entrait pas ensemble, il y avait des chances qu’on ne l’associerait pas tout de suite à moi.
« Si t’es d’accord d’entrée, je propose comme code que j’attache ma veste ninja. C’est discret et ça veut pas nécessairement dire qu’on va se battre, mais c’est assez indicateur pour que tu saches que j’ai besoin d’toi plus près. T’en pense quoi ? »
J’aimais beaucoup l’idée du code et surtout visuel. Ça rendait ça un peu plus discret et … Franchement, qui serait menacé si j’attachais ma veste ninja ? Le pire que je pouvais avoir comme commentaire serait que ça n’allait pas me réchauffer parce que ça n’avait pas de manches … Et je ne pourrais que rire comme une conne, parce que ce serait plutôt vrai.
Ensuite, Jin ouvrit la marche jusqu’au port. Plus grand, plus massif, je devais avouer qu’il inspirait clairement plus le respect que moi – même si j’avais littéralement plus d’armes sur moi que n’importe qui que je connaissais. Ce fut lui qui parla au marin. Franchement, j’étais épatée. Voyez-vous … J’suis peut-être super sympa, mais je ne sais pas parler comme ça moi. Donc, j’ai pas pu retenir de lui quelques mots pas trop forts après son beau discours.
« Wow, t'sais bien parler toi. T’viens d’une famille riche ou quoi ? »
Traduction : J’ai pas compris la moitié de ce que t’as dit, mais ça a l’air de marcher, continue comme ça. Non, mais c’était vrai que j’avais pigé que dalle ! Peut-être que je devrais faire attention à comment je parlais autour de lui ? Par contre, le monsieur à qui on parlait, j’avais compris sa réponse. Le mec savait rien de rien. Il arrivait même pas à dire le nom de notre travail comme il faut. Bon ! pas grave. C’était pas de sa faute de toute façon.
« C’est nous le Shinobis qui vont s’en occuper ! Pas mal, hein ? Et oui, je sais c’que c’est. T’vois mes armes ? Voilà. Un mercenaire, mais en mieux. C’est ça un shinobi ! »
J’avais décidé de faire simple, je voulais pas l’ennuyer non plus et j’allais surtout pas commencer à expliquer le chakra et tout ce que je pouvais faire avec ça.
« Ça me donne une idée ça … »
J’avais marmonné. Une idée m’étais venue en tête, mais ce n’était pas l’endroit pour en parler. J’attendrais d’être seule avec Jinpachi et pas en public. Sinon, mon idée pouvait tomber à l’eau. Suffisait que je m’en souvienne quand on allait trouver le temps de parler.
« Okay, grand monsieur, on va voir le chantier ? »
Cette fois-ci, je m’étais tourné vers mon équipier. Je ne pensais pas pouvoir tirer plus d’information du marin à qui on parlait et en plus, j’étais pas mal curieuse de voir les dégâts sur l’autre navire.
En arrivant devant la Nerf d’argent, j’allai directement voir l’homme au chapeau rouge. Il devait être le chef. Ou au moins il pourrait me diriger au chef de chantier et ça, c’était pas mal du tout et exactement ce que je voulais. J’optai pour la carte de la sincérité. Les gens, en général, ils aimaient bien ceux qui venaient pour les aider.
« Hey ! Bonjour. Le seigneur de la place a engagé mon ami, ici, et moi pour régler le problème dans l’Bayou, Je me demandais, J’peux regarder vois si j’vois pas des trucs sur vot’e bateau qui pourrait être utile pour savoir c’qu’on va affronter ? »
Elle parlait d’une étrange manière, le blondinet se sentait un peu décontenancé par ce dialecte, il avait l’impression d’être en compagnie d’une version nettement plus compréhensible que le gorille Kisho. En espérant que cette femme soit du même acabit au combat que l’autre grand benêt. Il était vrai que pour quelqu’un faible intellectuellement parlant, le Yamanaka savait bien s’exprimer, mais c’était en grande partie à cause du côté pompeux de son clan. Il répondait à la demoiselle :
« - Je suis d’accord avec ton idée, aucun souci de venir dans la taverne avec toi, je me positionnerai juste assez loin. Le signe est simple et équivoque, je pourrais facilement m’approcher de toi, s’il y a un souci quelconque. »
Il continuait de faire marcher son cerveau, car l’ensemble de ce qui allait arriver était extrêmement incompréhensible pour cet homme. Il n’avait pas l’habitude de parler avec des gens qui étaient assez paysans. Il était parfois difficile de déchiffrer le dialecte des habitants d’un petit village. La descendante Fuma, posait une question sur l’ascendance généalogique du blond colossal :
«- Nous ne sommes pas forcément un clan riche, mais il est vrai que mon clan est géré par deux personnes s’exprimant de manière extrêmement bien. Ce qui fait que je suis obligé de parler convenablement et je suis celui qui parle moins bien et possédant le cerveau le plus riquiqui. »
La suite était plus compliquée, car le paysan navigateur était difficilement compréhensible pour le jeune homme. Il avait peur du bayou et ça se voyait sincèrement. Les marais étaient si dangereux ? Le sourire d’un homme qui sentit l’adrénaline s’incorporer et nourrir le corps de cet homme dans son être. Il avait stoppé son addiction à la drogue, mais il était devenu un énorme Addict à l’adrénaline et cela se voyait lors de ses dernières missions:
« - En effet, nous sommes là pour tenter de résoudre le problème que le marais présente. Nous espérons en être capables en tout cas. Merci pour ses précieuses informations. »
Ao serait fière de l’allure et du dialecte du Goliath, car il copiait totalement la façon d’appréhender les rencontres sociales sur son intendant. Lui qui était normalement l’être qui ne s’occupait pas de la collecte d’informations, il voulait en effectuant ceci montrer à la connasse de Sayuri qu’il pouvait servir à autre chose que de frapper. Les deux se dirigèrent vers la Nef d’argent, Masami prenait les devant:
« - Bonjour, peut-être que vous pourriez nous aider en nous donnant quelques informations sur ce qui s’était passé ? Et si vous avez peur qu’on casse quelque chose de plus, on peut vous laisser superviser les fouilles ? »
Au fond de lui, Jinpachi était quelque peu suspicieux, il ne savait pas sur quel pied, il devait danser avec ces personnes. Lorsque la peur régissait un peuple, il était compliqué de pouvoir avoir confiance en des gens.
Le parler élégant de Jinpachi avait le mérite de marquer les mémoires, et ce vieillard n'oubliera pas de si tôt cet étrange duo de Chiens Obis qu'il venait de rencontrer. Quand à vous, vos pas vous emmenèrent donc sur le chantier, et vous pouviez déjà voir des regards curieux suivre votre avancé. Le maître de chantier lui avait la tête plongée dans ses plans, et le regard tout d'abord distrait qu'il te lança Masami devint bien plus méfiant lorsqu'il subit une seconde salutation. En temps normal il aurait renvoyé à coups de pieds les huluberlus, mais vous aviez choisi d'être honnêtes, et pour une fois, cela fonctionnait ! Après tout il était connu de tous que les shinobis étaient de drôles d'animaux.
" Des Shinobis hein ? J'imagine qu'il faut au moins ça pour s'occuper d'un truc capable de mettre à mal pareil navire. Regardant brièvement ses ouvriers, l'homme soupira bruyamment, avant de retourner vers vous. Bon ben je peux bien prendre dix minutes pour vous faire un état des lieux. "
Tandis qu'il enroulait ses parchemins, votre guide beugla quelques ordres à ses hommes, puis vous fit un brève signe de mains. Il ne cherchait pas le moins du monde à masquer son agacement, mais en apercevant le bateau de plus prêt vous pouviez constater l'ampleur des dégâts. Si la coque du navire avait finalement été colmatée, elle restait criblée de choc, visage boursouflé d'un boxeur malchanceux. Jinpachi ne s'y connaissait peut-être pas en armement moderne, mais une Fuma reconnut sans mal les restes de canons, d'une arbalète, et d'armes plutôt lourdes qui parsemaient les flancs.
" Ah d'ailleurs je m'appelle Hanzo Daro. Comme vous pouvez le voir la Nef d'Azur est un sacré navire. Une coque solide, un armement lourd, j'ignore ce qu'il transportait, mais son propriétaire y tenait. "
Alors qu'il disait cela, votre guide vous invita à monter, une simple planche de bois servant de passerelle. L'armature en métal témoignait de la solidité de navire, mais une fois sur place vous remarquiez clairement que les dégâts provenaient d'une féroce bataille. Il y avait encore des traces de sang au niveau des mats et sur le pont, et l'ampleur des dommages semblaient supérieurs à ce que de simples épées pouvaient faire.
" Je ne sais pas si vous savez, mais pour endommager un bois de cette qualité il faut y aller fort ! Afin d'illustrer son propos Hanzo se saisit d'un marteau et frappa violemment contre le mat principal. Regardez, pas la moindre éraflure. Pourtant deux des trois mâts ont carrément été décapités… "
Ah cela s'ajoutait les trous béants présents sur le pont, le bois composant celui-ci s'avérant pourtant tout aussi solide que celui du mât. Même les parties métalliques (la cabine, les rambardes, la structure interne, etc) avaient souffert, une sorte de suie noir recouvrant la cabine, marque d'une explosion. La visite continua pendant quelques minutes, les entrailles du bâtiment ne présentant pas grand chose d'intérêt, les dégâts causés par les rentrées d'eau surpassant de loin ceux provenant de l'affrontement. Hanzo s'arrêta toutefois à proximité de la coque, dessinant avec son index un long cercle qui venait d'être fraichement colmaté.
" Dans toute ma carrière j'ai rarement vu un truc de ce genre. Même un boulet de canon n'aurait pas pu percer un trou aussi grand dans une coque renforcée… Si les responsables de cet assaut ont une telle puissance de feu, pas étonnant qu'on face appel à des shinobis. "
Peut-être passeriez vous un peu de temps à examiner le colmatage, en tout cas pour sûr, Masami, tu auras remarqué quelque chose durant ta visite. Pour peu que tu aies pris le temps d'observer la coupe des mats, ou les multiples coupures dans le bois, tu ne pourrais t'empêcher de faire le parallèle avec ta propre affinité primaire. Tu ne maîtrisais certes que de façon basique le Futon, mais tu en savais suffisamment pour connaître le potentiel destructeur du vent. Des coupures à la fois larges et nettes correspondaient fort bien à cette capacité, ce qui expliquerait peut-être cette étrange puissance de feu.
" Libres à vous d'explorer le navire, mais évitez de déranger mon équipage ! On a beaucoup de boulot, et sincèrement mes gars ne sont pas très à l'aise à la proximité de shinobis. Du coup avec tout mon respect, une fois votre boulot fait, cassez-vous. Merci. "
Il était visiblement de mauvaise humeur, et il ne fallait pas être un géni pour comprendre qu'il n'aimait guère les ninjas. Ceci dit c'était là chose commune dans le Sekai, et malgré son air grognon, le chef de chantier s'était montré parfaitement coopératif. D'ailleurs vous pouviez vous même constater que les travailleurs ne vous quittaient pas des yeux, de la peur transparaissant dans de nombreux regards.
Spoiler:
Une visite d'un navire délabré, où vous obtenez toutefois de précieuses informations. Pardon pour le temps de réponse, et comme toujours si vous désirez plus de détails/informations, n'hésitez pas à demander.
Le grand mec me répondit en s’insultant. Mais c’était une connerie tout ça. J’y croyais presque pas ! Mais c’était quand même vrai que les intellos aimaient bien se mettre au-dessus des autres et que ceux qui suivaient pas le même raisonnements étaient immédiatement classés comme stupides. Ben vous savez quoi ? Des fois c’était bien les solutions stupides qui sauvaient une mission.
« wow, faut pas s’insulter comme ça. Tes potes comprennent pas ce que c’est le vrai génie, c’tout. J’veux dire un combattant, ça a pas besoin d’parler bien, tant que ça fasse son travail Et Tu veux un secret ? J’suis pas connue pour être la plus brillante non plus. J’suis pas Omura, mais t’sais quoi ? On a pas besoin d’eux pour réussir notre mission et de leur ‘’intelligence’’ pour réussir notre mission. »
J’étais un peu fâchée, pas contre mon équipier, mais contre ceux qui se pensaient meilleurs que tout le monde parce qu’ils se pensaient plus intelligents que tout le monde ! C’était frustrant à la fin ! Au moins, je réussi à me calmer avant de me montrer trop hors de moi. Puis, nous continuâmes vers l’autre navire. Le chef du chantier n’aimait pas trop qu’on soit là, probablement parce qu’on était trop fabuleux pour ses hommes et qu’on les perturbait, mais il comprenait l’importance de notre présence et nous fit tout de même le tour du propriétaire.
« C’est sympas d’votre part monsieur. »
Alors qu’il nous faisait visiter, je remarquai que peu importe qui avait attaqué, il avait des armes de choix, ou au moins des armes lourdes. Les dommages étaient sans noms. De vraies brutes. Et ils couvraient toutes les distance, de près, de loin. Canons, arbalètes y’avait pas à dire ce vol de cargaison n’avait probablement pas été juste pour la cargaison, mais aussi pour tout briser. Peut-être qu’ils voulaient faire passer un message aussi …
« woooow, y sont allés a’ec l’artillerie lourde, hein … »
Alors que j’inspectais une marque de boulet de canon, je dis à Jinpachi quelques mots sur ce que j’avais réussi à comprendre de la situation. Les canons n’étaient pas des armes faciles à manier ou positionnés, ils étaient trop lourd, le coup avait dû être planifié.
« Y doivent avoir été embusqués ou c’tait un autre bateau qui a attaqué ou qu’que chose de même. Parce que les canons, ça prend du temps à placer, des armes lourdes … ça doit être une bande de brutes assez fortes ou sinon leurs armes étaient d’une putain d’bonne qualité ... »
Puis, je regardais les mâts. La coupure du bois était net, pour avoir ce résultat … je ne croyais pas qu’une arme pouvait être si bien affûtée. C’était lisse presque comme si le bois avait été sablé juste après … Mais c’était pas trop possible. Qu’est-ce qui avait fait ça ?
« Quoi que c’est coupé trop net … s’presque comme du futon … la seule putain d’affinité qui contre la moitié de mes attaques ! c’te malchance. »
Pour une attaque de cette envergure, il devait bien y avoir quelque chose qui devait valoir le coup. Après tout, juste le coût des boulets de canons … il fallait faire du profit et puis partager le butin dans l’équipage si c’était des pirates … disons que fallait que ça vaille le coup.
« Le propriétaire de la cargaison, est-ce qu’y est en ville ou est-ce qu’y a un représentant qu’on peut aller voir ? J’ai une coupe de questions à lui poser. »
Un autre arrêt avant de s’installer dans une auberge ou retourner au bar où nous avions été, mais je devais savoir ce qu’il y avait de si précieux (et peut-être que le mec voudrait récupérer sa cargaison et ainsi je me ferais plus de ryôs pour mes services exceptionnels …)
« est-ce que vous avez pu trouver des armes de l’attaquant su’l’bateau ? genre des restes du combat. »
Je devais avouer que j’étais curieuse. Je voulais voir de quoi il s’agissait, comme ça je serais prête (et je commencerais le combat avec la bonne arme, hein, plutôt que de changer en pleine action). Puis, je fis signe à Jinpachi pour attirer son attention. Je lui mentionnais que ce que j’allais d’abord faire.
« J’vais aller r’garder l’intérieur de la coque et où était la cargaison. »
Je fis donc le tour du bateau, inspectant l’intérieur à la recherche d’indice sur la cargaison, mais aussi sur la violence de l’attaque de ceux que nous allions devoir affronter. Je voulais avoir une idée de ce qui pourrait mal tourner. Disons que je n’avais pas particulièrement envie de mourir parce que je ne savais pas à quoi j’avais à faire.
La ninja qui nous venait directement du village des tourbillons. Le blondinet avait dû mal à comprendre tout ce que cette charretière pouvait expliquer, mais en même temps, il ne cherchait pas à comprendre tout, il avait l’habitude de ne pas écouter les propos de tout le monde et dans ces moments-là souvent, il refermait ses capacités cognitives dans un hermétisme quasi-total. Le chef des travaux semblait accepter de présenter le cadavre du bateau au duo de shinobi. Un cadavre, c’était clairement la parfaite définition de l’édifice quasi-fantôme qui se présentait au duo de futurs compagnons d’armes. Personne, ne pouvait s’attendre à un tel désastre. Le navire présentait les stigmates de nombreuses batailles ou alors d’une bataille à elle seule, mais qui avait été à sens unique. Des traces de coups d’une violence inouïe. Des canons, selon les propos de la Fuma potentiellement des attaques de vents coupants, donc forcément certains Ninjas utilisant l’affinité du Futon. Les mâts avaient été coupés nets, sans même avoir eu une potentielle chance de survie. Le colosse blond, laissait la shinobi d’Uzshiogakure faire ce qui lui plaisait, il comptait poser quelques questions au capitaine de ce navire :
«- Monsieur, j’ai plusieurs questions ! Est-ce que d’autres attaques de ce genre ont été recensés ? De plus, on pense qu’il y a eu une embuscade ? Est-ce que toutes les attaques ont lieu au même endroit? Si, oui auriez vous une carte afin que je puisse déterminer la zone d’attaque. Cela nous permettrait d’établir une stratégie, en échange, s’il faut, je m’engage à ne plus vous déranger ou me servir de mes muscles pour vous aider à construire de nouveau ce navire, à votre bon vouloir? »
Le goliath se retournait pour observer l’eau, elle avait une teinte particulière. Il se demandait si le bayou avait une puissance particulière qu’il ne connaissait pas… Il y avait quelque chose d’étrange dans cette destruction certaines violences présentes sur la carcasse de ce navire semblait étrangement animal. Enfin, l’homme par bien des aspects ressemblait à la pire bête sauvage que le monde pouvait avoir vu fouler sa terre sainte.
Jinpachi comprenait la plupart des sentiments néfastes qu’on pouvait ressentir envers le nom des ninjas, mais il était l’un des hommes présentant le plus d’honneur. Il s’approchait de l’oreille du capitaine qui parlait étrangement bien :
«- Je vous jure que je ferais en sorte de ramener la paix par mes poings dans cet endroit. Vous avez ma parole ! »
Si une chose pouvait vraiment se créer dans cet endroit. Il était sûr que l’homme qui se faisait appeler l’apôtre de Raijin ferait en sorte de protéger ce village au nom du Kami qu’il vénère.
Le visage du maître du chantier s’empourpra de la même teinte que son casque et il fronça les sourcils face aux nombreuses questions du blondinet. Visiblement énervé. Il ne pouvait perdre son temps à amuser des enquêteurs alors qu’il avait un travail à faire. La Nef d’agent ne reprendrait pas les eaux de sitôt s’il devait continuer à écouter les élucubrations de ce mastodonte.
“Mais vous voyez bien que je suis en pleine réparation de ce navire. Comment je saurais comment s’est déroulé toute cette affaire ou d’autres? Je suis là devant vous aujourd’hui, non? On est dans les Bayou ici, ce n’est pas rare.”
Le bourru était visiblement un local engagé pour remettre en état le navire et le renvoyer à son véritable propriétaire. Sans aucun lien avec l’attaque et nullement intéressé par la nature de cette dernière. Le seul point d’intérêt pour ce dernier était visiblement ses propres poches. Et l’insistance des shinobi commençait à le retarder dans ses affaires.
“Ahhh…vous pensez que parce que vous avez des gros muscles vous pouvez mieux faire notre travail? On est des hommes honnêtes nous, ici monsieur le shinobi. On connaît notre métier et c’est pas un shinobi qui va nous l’apprendre. Oh que non! Je vous le dis, ce culot…”
Le maître du chantier s’était d’autant plus renfrogné devant les étranges propositions du musculeux Yamanaka. Était-il venu chercher du travail ou faire enquête sur l'attentat naval? Le marin peu rodé commençait à douter de ses intentions...il préférait nettement la petite brunette qui au moins s’intéressait au navire…mais même là, il trouvait qu’elle parlait beaucoup.
“Le propriétaire? Vous êtes drôle vous…vous avez vu ce petit bijou? Pas le genre de navire qu’on retrouve habituellement dans le coin, ma petite. Il y a pas de représentant icitte et aucune idée de qui est l’armateur. Quelqu’un est venue faire enquête cela dit. Aucune idée de qui c’était. Vous êtes tous pareils vous les étrangers..”
Le ton exaspéré du capitaine commençait à laisser apparaître son accent local. Visiblement, le duo de têtes dures avaient eu raison de lui et de son capital de sympathie. Fini de faire bonne figure. S’il y avait eu le moindre doute, il était désormais évident que les gens du coins étaient pour le moins antipathique…certainement le revers d’habiter dans une région aussi peu nantie.
“Les armes…les armes…on avait pas que ça à faire! On a dû tout ramasser. Les corps. Le sang. Les entrailles…Les débris. Les boulets de canon…on arrête pas icitte nous! Il faut remettre cette merveille à l’eau pour gagner notre pain vous savez…on peut pas se permettre de jaser toute la journée..”
Le chef des opérations désormais encore plus de mauvaise humeur s’écarta du duo en les laissant vaquer à la visite du navire préalablement autorisée, maugréant tout de même dans sa barbe contre le duo shinobi. Avoir su qu’ils seraient aussi emmerdeurs, il ne leur aurait pas fait une telle propsition…
La visite ne fut pas de courte durée. Le vaisseau était d’une taille conséquente, visiblement utilisé pour transporter une lourde cargaison. Cependant, sans autre indice sur la nature de cette cargaison. Mais une chose demeurait certaine. À la vue des nombreuses taches de sang parsemant le navire, cette cargaison avait été fortement gardée. Et pas par n’importe quels gardes. La présence de coupures de Futon révélaient que le combat avait impliqué des shinobi…ce qui corroborait la nature précieuse de la cargaison inconnue.
Malheureusement, il ne demeurait personne pour témoigner de ces péripéties. Les hommes présents étaient visiblement tous des locaux. Des hommes de main travaillant pour le contremaître bourru rencontré plus tôt. Il n’y avait pas d’autre chose à gagner à continuer à explorer le navire, si ce n’était quelques commentaires désobligeant de l’équipe d’entretien qui aurait préféré avoir la paix.
Et alors que du coin de l’œil le maître du navire cru enfin que le calvaire prenait fin, le disciple de Raijin s’approcha de son oreille sans prévenir…pour lui murmurer quelques élucubrations. Le coup de grâce.
“Mais de quoi vous nous jaser? La paix dans ce bayou…il faut bien un étranger pour parler de telles inepties! On sera mieux une fois que vous tous serez partis. D’abord l’autre personne venue enquêter sur l’assaut. Maintenant vous. Ça suffit à la fin! Est-ce qu’on va pouvoir faire notre travail un jour?”
Et le capitaine de quitter empourpré le quai du navire, demandant à un membre de l’équipage de les escorter à l’extérieur…visiblement, il n’avait plus grand-chose à leur apprendre.
Ce n’était pas le genre de navire qu’on trouvait dans la région ? Alors là beaucoup d’autres questions me vinrent, mais le vieux monsieur ne pouvait rien pour moi, c’était clair comme de l’eau de roche. Mais, à part, ça, je n’appris rien de plus avant qu’on se fisse un peu jeter hors du bateau. Mais ça n’avait plus d’importance, j’avais ce que j’étais venue cherchée : un peu plus d’informations et une nouvelle perspective sur la mission.
Je me tournais vers mon équipier, pour l’instant, je n’allais rien savoir de plus sur l’attaque en elle-même, mais avant de partir pour débusquer les ennemis, peut-être que je pourrai trouver quelque chose sur les dangers habituels de la région, rien n’allait de savoir à quoi on allait avoir à faire ! Déjà, ma liste impliquait :
Gros monsieurs musclés avec de grosses armes
Bateau pirate
Ninja
Canons
C’était déjà pas mal si vous voulez mon avis, mais c’était tout. Et en plus je ne savais pas où c’était passé l’attaque exactement ni qui pouvait l’avoir perpétré. Alors … même si je partais maintenant, en mode ‘’on verra bien ce qui arriverait’’ … ben y’avait vraiment pas beaucoup de chance que je trouve quelque chose. Ce que je voulais c’était attirer mes ennemis à moi, comme ça je n’aurais pas à les retrouver. Mais après ? Après quoi, je ne le savais fichtrement pas.
« Écoute, voici c’que j’propose, pour plus tard, genre limite pour demain : y nous faut un bateau et un équipage avant d’partir. À moins qu’miraculeusement, on trouve où sont les méchants »
Je regardais autour du quai rapidement pour avoir une idée, mais, là présentement, rien de ne me vint. Fronçant les sourcils, je soupirai.
« Et potentiellement, un endroit où dormir c’te nuit.. »
Et de toute façon, une des pistes qu’on avait eu avait clairement dit qu’il faudrait au moins attendre la soirée. Après tout je voulais parler à cette (ou ce …) Kumano Nowaki. Et puis, le barman avait mentionné des brigands et deux noms bizarres (que je ne me souvenais absolument pas du tout.
« Donc, voici mon idée, tu me dis si tu es d’accord ou pas : On va se trouver une chambre pour ce soir à la même place ou séparément, j’me fiche – quoi que pour se séparer se serait un peu con, on a été ensemble toute la journée – et on se rejoint ce soir à l’Ours Bleu, le bar de tout à l’heure, plein de mercenaires. »
Si Jinpachi est d’accord, je vais tout de suite aller me chercher une chambre, rien de trop classe, juste pour dormir confortablement et pas question de me vider les poches pour rien non plus ! Je devais bien trouver quelque chose de pas si mal ici. C’était quand même plein de mercenaires alors fallait bien des endroit pour loger tout ce beau petit monde.
Le colosse perdait patience, s’il avait décidé de se calmer par rapport à sa dernière mission. Il n’en restait que le ninja n’était pas réellement connu pour sa grande patience et encore moins pour aimer les gens et surtout faire preuve d’une certaine délicatesse. Il avait cette furieuse envie de décapiter l’homme qui se trouvait devant lui, il avait tenté de leur proposer de l’aide, ils n’en voulaient pas à au bonheur. Il époussetait son pantalon et se mit à marcher pour écouter les propos de Masami. Elle semblait avoir raison sur pas mal d’aspects, de toute façon il n’allait pas perdre sa salive dans un échange stérile. Les propos de cet homme devinrent une sorte de brouhaha inaudible dans le cerveau du blond. Il sortait de la carcasse du bateau avec le ninja à l’arsenal bien trop conséquent.
Ce que proposait la ninja qui semblait avoir un éclair de génie, mais finalement on reprenait simplement le fil du plan de base. Il acquiesçait d’un simple hochement de tête pour aller avec les propos de cette femme. Une chambre d’hôtel, dans le même hôtel ne le dérangeait pas, mais par respect pour sa future femme, il fallait faire chambre à part. Ils prirent le même chemin et chacun commandait sa chambre. Jinpachi savait que pour trouver un bateau, cela ne serait pas forcément chose aisée surtout dans ces circonstances. Le peuple ne semblait pas vouloir de l’aide des ninjas, mais surtout ils avaient l’air d’avoir encore plus peur du bayou qu’ils souhaitaient le faire voir.
Les armes qui avaient été utilisées sur ce bateau montraient la puissance de feu que pouvait présenter une pareille épave. La mission allait s’avérer plus compliquée qu’il pouvait le penser. Il fallait établir un plan, un véritable plan… Ils ne pouvaient pas continuer d’avancer dans l’obscurité de la sorte. Le lendemain serait crucial pour la réussite de la mission. Avancer, trouver un bateau, déterminer qui est l’ennemi. Il serait possible d’avancer en marchant sur l’eau, mais malheureusement il n’avait pas eu la décence d’apprendre cette technique. A joué au con parfois on pouvait se brûler.
Après une bonne sieste, le Goliath s’était rendu à l’Extérieur de l’auberge. Il posait son pied sur le mur de l’auberge, il fallait attendre le maître d’armes. D’un simple geste de la main il saluait la femme qui venait de sortir de l’édifice:
« - Bon, il faut qu’on trouve un bateau. Vu la réaction du constructeur de navires, autant dire qu’il va falloir qu’on vise sur autre chose. Soit on retourne dans la taverne, chercher un homme qui possède assez de couilles pour vouloir aller dans le Bayou. L’alcool, un peu d’argent pourrait sûrement engendrer une potentielle envie chez un navigateur dans le besoin. Dans tous, les cas c’est évident que nous allons vers de nombreux combats. Je sens qu’on va enfin avoir un peu d’action. Qu’en penses-tu? »
Il commençait à avancer tout en attendant la réponse de la femme-soldat. La taverne était à son sens la meilleure solution, il partait dans cette direction. L’ours bleu de nuit, il fallait faire en sorte de grappiller des informations. Le ninja Yamanaka pénétrait dans l’auberge et sans crier gare sa voix se portait dans tout l’édifice:
« - Nous cherchons un navigateur quelqu’un de possédant un bateau et qui n’a pas peur d’aller dans le bayou. Nous sommes prêts à payer grassement et avec un peu d’alcool s’il le faut!? »
L’auberge de l’Ours Bleu ne payait pas de mine de l’extérieur. Un vieil hangar à bateau retapé pour exploiter les mauvaises habitudes des marins traînant sur les quais à la recherche de leurs prochaines aventures. La nuit tombée, la bicoque s’animait d’autant plus pour satisfaire les lubies des simili-aventuriers comparant la taille des poissons pêchés la veille. On pouvait même remarquer quelques ouvriers du chantier de la Nef d’Azur venus se détendre après une longue journée de la labeur.
Dans ce repaire grivois, l’entrée du duo shinobi ne passa évidemment pas inaperçu. Peu de femme se risquaient dans ce genre d’établissement où on servait seulement un alcool fait de racines trouvés dans les marais et fort d’une certaine écume. Ce que les locaux appelaient la Routbir. Mais c’est surtout l’armement de cette dernière et le colosse aux cheveux scintillant qui attiraient le regard. Plus particulièrement, à une table plus reculée, un groupe portant tous une ample cape les regarda d’un air suspicieux. Ils reconnaissaient visiblement la mise en garde que représentait les armes de la kunoichi et la stature de son acolyte. Drôle d’idée de porter une cape tout de même dans l’humidité de cette région…
La voix tonitruante du Yamanaka ne suffit pas à attirer l’attention escomptée, le bruit ambiant bien trop suffoquant pour prêter attention au discours qui se perdit alors dans le brouhaha alcoolisé. Au mieux, il s’attira quelques regards malcommodes de vieux marins qui pestèrent contre ces étrangers les prenant pour des esclaves.
Au moins, le barman de l’établissement représentait-il un visage plus “amical”. L’homme baraqué au crâne lisse salua la Kunoichi d’un simple hochement de la tête et sans qu’elle ne lui demande posa deux peintes du breuvage de couleur de marécage sur le comptoir. Visiblement pour les nouveaux arrivants.
“Vous êtes revenue. Avec votre ami. C’est plus animé le soir, vous verrez. Je peux vous aider à trouver un navigateur. Les gens d’ici ne sont pas fervents des étranges…”
Le géant au corps épais fut cependant coupé par un vieil homme agitant son verre vide sous le nez de l’hôte d’un geste dramatique. Le vieillard au nez et aux joues d’un rouge presque comique semblait pourtant avoir eu suffisamment d’alcool pour la soirée…ou même pour le reste de sa vie.
“Il suffit mon cher ami! Ne faites pas d’œil à cette magnifique jeune femme. Vous la condamnerez à vivre l’enfer qui accable notre pauvre village! Nul besoin de nouvelles victimes…”
Le ton dramatique avait des échos de tragédie (ou d’alcoolisme) qui suffit au baman pour lever les yeux et froncés les sourcils en secouant la tête. Ce n’était pas la première fois qu’il attendait ce discours.
“Ne me regardez pas comme ça! Vous savez bien de quoi il en ressort!”
Ce n’est que lorsque que le barman lui servit un verre que le vieillard se tue et reposa son regard vitreux sur son verre de nouveau. Il y avait semble-t-il plus important que les mauvaises augures dont il était annonciateur.
« C’est sympa d’ta part. Plus tôt, tu m’as parlée de … Kumano … Nawoki … non Nowaki. C’est ça. Tu m’as dit qu’il (ou elle) pourrait m’intéresser. J’ai pas su n’pas être curieuse. »
Effectivement, lorsque m’avait mentionné ce nom-là, même si j’avais aucune idée de qui c’était, j’avais l’impression que ça allait être un joueur plutôt important pour la suite de ma mission. Après tout, quand j’étais passée plus tôt, j’avais pas vraiment cachée ce que je faisais là. Bref, le barman, il avait été sympa et là il l’était encore. Je n’avais pas demandé l’alcool et il l’avait servi quand même, mais voilà est-ce que ça voulait dire que c’était sur la maison ou devais-je le payer ? Je pourrais argumenter que c’était sur la maison puisque je ne l’avais pas demandé, mais en même temps c’était un bar et les gens ne vont pas dans les bars sans boire et puis l’autre grand blond avait crié qu’on avait de l’argent. En plus, je pouvais bien comprendre en tant que marchande aussi … SAUF QUE ! Je ne l’avais quand même pas demandé non plus … Alors, je restais là un peu bête à fixer la boisson pendant quelques secondes. La routbir … ça avait l’air dégueu, mais en même temps je devais avouer être curieuse. Bon, au final, je me décidai enfin à payer pour ma boisson et celle de mon équipier.
Au même moment, plus ou moins, un vieux type vint se mêler à la discussion – ish. Il avait plus l’air de radoter qu’autre chose, mais il dit quelque chose qui pourrait même attirer l’attention des gens bêtes comme Otohime s’ils étaient sur la mission. Je me suis donc permise de le relancer, histoire de creuser un peu. Nowaki attendrait un tout petit peu.
« l’enfer du village ? Y s’passe quoi exactement ? »
Je me tournais vers le type plein aux as (mon équipier qui promettait de bien payer, comme si on m’avait demandé si je voulais payer quelqu’un moi !) et je lui dis, vraiment pas fort, surtout juste pour lui (parce que je ne voulais pas que toute la taverne ne sache ce que je disais) :
« Hey, tu peux me rendre service ? Ces types-là avec leur capes … ils m’inspirent pas trop confiance, si t’es capable de creuser un peu pour savoir qu’est-ce qu’ils sont pis ce qu’ils font là super louchement … Sinon j’irai voir tout à l’heure, mais j’me disais que ça nous ferait gagner du temps. »
Puis je rapportai mon attention sur le vieux môssieur et le barman, m'excusant de l'interruption. J'étais assez intriguée par ce que voulait dire le vieux soulon par ''enfer'' à part le piratage dans le Bayou, j'avais pas l'impression que c'était si pire que ça, donc je devais bien écouter cette histoire-là.
Le bruit, la cohue dans l’ensemble du bar semblait prendre le pas sur le reste, la voix du colosse n’avait pas porté assez loin. Le corps du blond imposait pourtant par bien des aspects, mais il semblerait que dans un environnement qui ressemblait à celui-ci, une personne de cet aspect, de cette grandeur faisait simplement partie du décor. Lorsqu’on connaissait le caractère électrique du Yamanaka, on pouvait avoir peur qu’il s’énerve de passer inaperçu. Un simple coup de poing sur une table ou un coup de pied, ça pouvait être dangereux, mais d’un autre côté il s’était promis de changer. Il devait prendre confiance en lui et faire en sorte de ne pas laisser ses travers revenir de la sorte.
Masami semblait être occupée à faire le pilier de bar. Elle s’occupait des gens quant au blond il tournait la tête d’un mouvement saccadé de gauche à droite, il semblait légèrement perdu, il n’avait pas forcément l’habitude de se retrouver dans un endroit aussi bruyant. Le géant bond avait remarqué un groupe étranger et dont les regards paraissaient suspicieux, la Fuma semblait avoir vu la même chose, lorsqu’elle conseillait au conseiller militaire d’aller récupérer des informations.
Il n’aimait clairement pas qu’on puisse lui donner des indications ou des conseils, il était bien assez grand pour savoir ce qu’il devait faire. Il ne répondait pas, mais il agissait parce qu’il savait très bien qu’il devait faire quelque chose par rapport à ce groupe suspicieux, son corps s’était bougé vers sa cible:
« - Messieurs, j’ai remarqué que votre regard n’était pas forcément très amical. Ai-je fait quelque chose qui pourrait vous avoir offensé de quelque manière qu’il soit ? Autrement dit, vous avez un problème avec nous? On a potentiellement une tête qui ne vous revient pas! »
Il avait rongé son frein, il aurait clairement pu les provoquer, les insulter voire pire… Il s’était calmé, même si on peut voir que la succession de questions, la fin de ses propos que la tension s’était graduée le long de ses mots. Il n’aimait pas qu’on le regarde de cette manière, ses poings s’étaient serrés de manière à canaliser la possible rage qui pouvait animer son âme. Surtout la dernière fois qu’il s’était passé ce genre de choses, il avait arraché la langue de quelqu’un…
Il prenait une grande respiration, de manière à gonfler légèrement sa cage thoracique, de manière à détendre le reste de son corps et surtout de ses muscles. L’oxygène permettait de faire circuler le sang et surtout de pouvoir calmer les battements de son coeur qui s’était affolé un instant.
L’aubergiste n‘adressa qu’un hochement de tête entendu pour remercier le paiement par la Kunoichi. Il savait bien qu’elle aimerait la Routbir. Après tout, il s’agissait d’une spécialité locale introuvable dans le Sekai…certainement pour son goût infect rehaussé par le pétillant issu de la fermentation. Au moins, la maître d’arme se méritait-elle la collaboration du géant.
“ Kumano Nowaki, oui. Elle est arrivée au village un peu avant vous avec d’autres mercenaires…votre ami semble aller à sa rencontre.”
Se contenta-t-il d’expliquer, visiblement sans plus de renseignement sur la personne. La règle d’or du barman était d’écouter, sans demander de questions. C’était comme ça qu’on obtenait la confiance des clients. Et de fait, il se remit simplement à essuyer les verres des précédents clients quand la Kunoichi se retourna vers le poète maudit.
“Qu’est-ce qui se passe? Mais tout ma bonne amie! Tout! Je suis venu trouver l’inspiration das ce village pour mon prochain recueil de poèmes, voyez-vous. L’endroit était hylique. Un lieu de repos et de salut…avant son arrivée.”
Le poète alcoolique pris une pause dramatique en portant une main à son front, comme s’il devait se remettre de ses émotions…mais un œil expérimenté pouvait entrevoir le coup d’œil que le vieillard adressait à son public. L’effet dramatique obtenu, il poursuivit d’un seul souffle…devant le barman qui se contenta quant à lui de soupirer un “et c’est reparti”.
“ L’arrivée de qui? Mais le Mal ma chère amie. Un Mal terrible ! Un mal ancien, millénaire, sournois, vicieux qui rode dans l'ombre, se terre dans les brumes ! Oui, le Mal. Couvant dans la pourriture, il attend, dévore, prend des forces... Oui, le Bayou est maudit ! Peuplé de monstres, de semi-homme dégénéré à la peau noire et vénérant des divinité plus sombre encore...”
Emporté dans son récit, les joues déjà rougies par l’alcool s’empourprèrent. Un ballon prêt à exploser. Et comme de fait, le poète tomba face première sur le bar dans un long ronflement, mais dans un dernier souffle il ajouta:
“ Attention aussi à la Sorcière Sombre.”
Quelques bobards de vieillard plus fervent de la verve et de l’alcool que de la réalité…mais dans toute fiction, il devait y avoir une vérité? Et pour faire la part entre les deux, il y avait au moins le barman, si on avait les bonnes questios.
Pendant ce temps, le colosse aux cheveux d’or s’était avancé sous les regards peu aimables des villageois à son endroit. Lorsqu’il arriva à la table des mercenaires, les villageois serrèrent d’autant plus leur pogne sur la hanse de leurs verres de céramique. Tous les mêmes ces étrangers. À comploter entre eux pour mieux s’en prendre aux pauvres habitants du village. Il y avait certainement une raison pour laquelle aucun local n’avait daigné s’asseoir proche de ce groupe encapuchonné.
À l’apparition du géant, les plus costauds des hommes encapuchonnés semblèrent s’enfoncer dans leur siège, grommelant quelques piques inoffensives qu’ils avaient trop peur de vocaliser à voix haute. La personne à la carrure la plus fine se leva cependant en posant avec fermeté son verre sur la table et en abaissant sa capuche. La femme au large front large et aux cheveux coupés courts.
“Mes hommes et moi n’aimons pas vous voir flâner dans nos plates-bandes. Qu’est-ce que vous faisiez proche de la Nef d’Argent, han?”
Le ton était arraché, presque provateur. Rien d’aussi distingué à ce que le shinobi avait l’habitude dans le domaine distingué des Yamanaka. Visiblement, il s’agissait d’une personne d’une caste bien inférieure…mais qui semblait avoir gagnée sa propre équipe malgré tout.
Le barman avait répondu que la personne à qui elle voulait parler était là et que le grand Yamanaka était parti en sa direction. Pourtant, elle décida de ne pas aller voir immédiatement, le vieux soul lui avait piqué la curiosité à vif. Malheureusement, Masami n’avait pas imaginé qu’elle regretterait sa question. Les dire du vieux partait en bourrique et ne faisait plus aucun sens. Ce n’était pas exactement ce qu’elle avait espéré. L’air hébété elle marmonna un :
« okaayyyyy »
Ça allait lui apprendre à écouter tous les bobards des vieux soulons de bar … Le mec était timbré et Masami n’était pas la mieux placé pour tenter de chercher ce qui pouvait ou non être vrai dans son discours, puisque rien de faisait de sens à ses yeux. Elle resta cependant jusqu’à la fin de son … monologue apocalyptique.
« heu … Rassurant. Écoute, mon ami m’appelle ... marci d’l’aide … j’suppose »
Les deux derniers avaient été murmurer plus qu’autre chose. Elle se fraya donc un chemin dans la foule pour aller rejoindre Jinpachi qui discutait avec la seule personne qui intéressait Masami pour l’heure la fameuse Kumano Nowaki. En s’approchant, elle lâcha un peu plus fort, dans le but qu’on l’entende malgré le brouhaha du bar animé :
« Hey ! J’arrive ! Scusez-moi ! »
Une fois arrivée au niveau de son équipier pour cette aventure, la brunette sourit à pleine dent en direction de la personne à qui elle souhaitait parler avant de dire à Jinpachi quelques félicitations. Il avait géré jusque-là et c’était génial, car là, ils allaient enfin avoir de réelles informations sur ce qui se passait (ou pas, mais l’uzujin espérait réellement que cette femme saurait quelque chose.)
« Nowaki-san. Le barman m’a dit que d’t’jaser serait le plus logique pour c’qu’on veut faire. Faque j’suis là. »
Mais la kunoichi était honnête et directe, elle ne faisait pas dans la dentelle et elle n’avait aucune raison de cacher ce qu’elle voulait faire. Elle planta donc son regard noisette sur la femme avant de prendre une expression très sérieuse. Elle allait mettre ses cartes sur la table. Bien sûr l’idée que la femme puisse être l’ennemi lui était passé par la tête, mais la décision de lui dire la raison de sa présence restait inchangée.
« Y’a des bandits icitte. J’suis là, avec mon ami ici présent, pour leur faire manger d’la vase par le nez. »
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