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"sink again" entrainement

Uchiha Akira
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"sink again" entrainement Dim 23 Mai - 10:53
Uchiha Akira
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☽ • ☾

J’avais fini par avoir besoin de temps, de prendre du recul sans doute sur ce qui venait de se passer dans ma vie. Il y avait eu du chaos, beaucoup de chaos, alors je m’étais réfugié ici, dans le Sekai lui-même. Pas réellement de mission, juste une promenade qui avait pris des jours au final. J’étais censé garder toute ma tête, et ne pas céder à la folie, seulement… Je venais de perdre tant de choses. Tant de repères et ici, pour lui, je n’avais personne vers qui diriger ma colère. Kaori était revenu sans lui. Elle avait sans doute pu vivre grâce à son sacrifice et je le reconnaissais bien là. Je n’étais plus un enfant, je n’avais plus à pleurer dans les jupes de ma grand-mère, mais mon père, ce père que j’avais fini par accepter, par rencontrer et considérer comme un exemple… Comment j’étais censé m’en remettre ? Je n’étais certes plus un enfant, mais je restais un humain, j’avais des sentiments, fort et puissant.

Il me manquait lui aussi.

Au cours de mes divagations, j’avais fini sur ces collines, devant ces sortes d’autel à des dieux inconnus et inexorablement, j’en viens à me demander si eux aussi n’avaient pas perdu quelqu’un de cher. Ils avaient honoré et aimé quelqu’un pour forcer ces douze petits temples, stèle. Je ne savais même pas comment nommer ça tant c’était détruit et en ruine. Ça avait représenté quelque chose pour quelqu’un, alors sans vraiment m’en rendre compte, je fis en sorte que ça soit la même chose pour moi. Je remis les pierres en place, je fis faiblement mon deuil et au final, après une journée à gravir ces collines, je ne me sentais pas mieux.

Assis sur une dalle au sommet, je fixais le paysage, attendant et espérant y voir un signe, mais rien.

Réparer tout ça n’eut pas plus de sens, au contraire, je n’en fus que plus mélancolique. Triste. Quelle tombe j’allais honorer ? Où allais-je me recueillir ? Pas plus aider, je finis par me remettre debout, cherchant un endroit où dormir le temps d’une nuit. Ce dernier temple était bien plus grand, il y avait même une porte dans ce qui semblait être une grotte. Quelqu'un y avait d’ailleurs mis le feu, comme si ce qu’il y avait pu avoir ici n’avait pas d’importance. Un souvenir oublié, voilà ce que ça serait. Dégageant la porte calcinée, je pénétrais dans l’antre d’une mémoire effacée et si tout était un peu saccagé, il y avait de quoi dormir à l'abri du vent et de la pluie.

C’était suffisant.

Ce fut au lever du jour que des choses se révélèrent. Un ouvrage, poussiéreux et mal relié en un Japonais un peu maladroit, était là, perdu dans un sanctuaire passé. Comme souvent, c’était un livre qui me sortit de ma torpeur et ici ce fut d’autant plus vrai. Il n’était pas aussi bien fait que ceux qu’on pouvait trouver à la bibliothèque, il était taché et ce n’était en rien dû au temps. C’était un souvenir, sans doute de ceux ayant vécu ici. Retrouvant l’extérieur, je m’étais assis sur cette dalle pour commencer ma lecture. C’était compliqué, ça parlait d’une religion longtemps éteinte qui se défendait au travers de l’esprit. Rapidement ça me fit penser à du Genjutsu, mais je ne compris pas trop l’intérêt de cette réincarnation de déesse incapable de se défendre. Il était aussi question d’armure, de signe soi-disant astrologique. Ça me semblait plutôt vague et pourtant, quelle ne fut pas ma surprise que de voir se dresser quelques pages plus loin, le listing de certaines défenses de ces fameux chevaliers. La première était une frappe d’un Sagittaire, un chevalier brave ayant perdu la vie avant une soi-disant guerre et qui avait une précision légendaire. Aiolos, un homme brave dont je ne connaissais rien.

Ce qui m’intéressait en revanche, c’était comment il aurait pu s’en prendre à ses cibles, cette fameuse attaque dont j’avais pu lire quelques lignes. Le livre était si endommagé et le Japonais si approximatif que la première difficulté se trouvait là. Comprendre ce qu’on avait à m’apprendre.

Bien que cela me prit un peu de temps, je finis par comprendre qu’après avoir lancé un Javela, non Javelot, ou une Franque, Franscique, ou non une Francisque, enfin une arme de jet assez légère, la personne devant être touchée s’imaginait avoir été touchée en plein coeur. Traduit à la sauce du Sekai, je comprenais qu’il était question d’une attaque de Shurikenjutsu ou un simple lancé de Kunai qui à défaut d’être mortel, lancer une technique de Genjutsu à l’impact pour faire croire le contraire. Ça me semblait assez basique, quoique je ne sois pas franchement sûr que ce soit l’idée de base derrière cette attaque légendaire et mystique. Pas étonnant que ce mythe ne soit jamais arrivé à Konoha si les soldats étaient aussi peu impressionnants.

Conscient que cela ne serait jamais plus que diversion pour mon esprit, je pris le livre avec moi pour continuer mon périple et peut-être, faire passer la douleur en donnant de nouveau vide à des légendes anciennes. Si eux renaissaient dans mon âme, lui et son souvenir ne me quitteraient jamais… C’était un maigre espoir, mais celui qui m’habitait jusqu’à ma prochaine destination.

Je ne savais sincèrement pas ce que je faisais, ni pourquoi contrairement à ma grand-mère, l’explosion de rage n’avait pas été ma première réaction. J’avais été comme vidé, détruis sur place et incapable de faire face, même le temps des funérailles. Je n’aurais sans doute pas la force de lutter et peut-être que tout ça ne rimait à rien. Mais sa mort ne rimait à rien. Elle n’avait aucun sens.

Plus rien n'en avait de toute façon.

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☽ • ☾
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J’avais fini dans une auberge non loin de l’Isthme. Est-ce que sans le savoir, j’allais chercher le réconfort chez mon frère ? Est-ce que sans le savoir, je savais déjà que la présence des autres, ou du moins une présence qui ne me rappelait pas lui serait bénéfique ? Redonnerait un peu de sens ? Je n’en savais rien, mais ce matin, je n’avais pas envie de traverser le froid, pas envie de croiser quelqu’un qui pourrait m’aider.

J’avais continué à lire ce livre, à découvrir son histoire et j’avais découvert le sens de bien des choses. Enfin concernant ce mythe. Concernant cette technique, je ne pourrais pas réussir ce genre de chose seul, d’où peut-être l’intérêt d’aller voir Tsumi, mais… Mais non, pas dans cet état, pas encore. Il devait bien y avoir un gosse pour ça non ? Un gamin qui accepterait de se prendre quelques coups contre quelques ryôs ? C’était l’idée et de mémoire, il y avait beaucoup de gamins prêts à faire les poches aux passants dans la rue. Quittant ma chambre, j’allais descendre les escaliers pour payer ma note quand j’entendis de l’agitation, beaucoup d’agitations, sans trop réaliser, je vis des gens fuir, j’entendis des cris, je sentis de la poudre, puis il y eut une explosion, violente, qui me souffla et me projeta au milieu de la pièce.

Sonné, tout tournait autour de moi, j’avais l’impression qu’un bourdonnement incessant résonnait dans mon cerveau et le pire… C’était qu’il n’y avait plus de gosse. Un nouveau drame venait de se créer dans mon sillage et si je peux soigner quelques personnes qui n’eurent pas la gentillesse de me remercier, je ne pus rien faire pour les morts.

Une nouvelle errance me ramena jusqu’à Konoha. Un nouveau choc qui me plongea dans le silence, dans mes propres pensées et réflexions que rien ni personne ne pouvait interrompre. J’avais bien sûr réalisé que quelque chose n’allait pas, que l’explosion avait dû me percer les tympans, mais juste un instant, il n’y avait plus rien autour de moi. Je pouvais penser, réfléchir. Au meilleur comme au pire. Surtout le pire. J’étais perdu, fatigué par tout ça, par les considérations, par les discours.

Je sus retrouver Mugetsu, il comprit d’ailleurs tout seul que mon affliction ne serait pas soignée. A la place il lut l’ouvrage que j’avais ramené et c’est dans le silence qu’il comprit ce que je voulais faire. Faire renaître cette civilisation serait sans doute mon salut, un silence apporté à mon cœur. Se tenant prêt devant moi, je fis ce qui me sembla le plus cohérent, à savoir atteindre son esprit à l’instant même où la lame touchait son corps, mollement d’ailleurs, car je ne voyais pas l’intérêt de le blesser. Sans réaction pour ce premier essai, j’en conclus qu’il n’y avait rien eu. Cibler la cible avec une simple agression ne devait donc pas suffire. Il fallait sans doute que je m’essaie à plus, à mieux. Comme par exemple induire une douleur à l’instant de l’impact pour m’assurer d’avoir exactement ce que je voulais.

A ce second essai, ça semblait déjà plus réussi, mais à voir le geste de la main de Mugetsu, ce n’était pas exactement ce que lui attendait.

Peut-être que c’était la véritable blessure physique qui faisait défaut, peut-être qu’il fallait justement chercher à faire mal pour réussir à faire mouche. C’était un peu dommage d’en arriver là, mais c’était de toute façon difficile de faire quelque chose de neutre dans ce monde. On était déjà pas capable d’avoir un père, ni de garder celui en qui on voulait avoir confiance, alors juste s'entraîner… C’était cruel, injuste et pourtant je le fis. J’ajustais mon tir pour l’impacter directement. Cette fois-ci cela sembla fonctionner, mais je voulais voir plus loin. Si un simple lancé pouvait créer une douleur aussi intense, qu’en serait-il d’une attaque plus précise ? Comme un Kaiken, ou un Shurikenjutsu ? Déjà le premier ne servit à rien, le corps à corps ne semblait pas être la façon la plus optimiser d’atteindre une cible. Ou du moins pas en étant aussi peu fatigué après quelques essais. Quant à un quelque chose d’un peu plus travaillé ? Oui, sans appel, cela fut efficace, mais sur une cible fixe, si ce n’est réussir de façon identique, il n’y avait pas eu grand changement. Sans doute faudrait-il voir sur une cible mouvante, mais je n’avais pas vraiment envie d’essayer. Ça ne devrait changer que la précision et la réussite, c’était tout, rien de plus. Alors autant s’arrêter là. Autant considérer qu’on était arrivé au bout de ce qu’on avait pu déchiffrer.

Faisant signe à l’homme de me rejoindre, je lui administrai les premiers soins, car même s'il n’était pas fort blessé, il avait quand même été touché par moi. Je me devais de le soigner. Il profita d’ailleurs de cette proximité pour m’écrire quelque chose. “Pourquoi tu ne soignes pas tes oreilles ?”, prenant son crayon, je répondis, “Pour le silence”. Juste un silence, une méditation profonde avec soi-même et l'exécution sans doute stupide de ces techniques. Elles n’avaient pas d’importance. C’était un mystère qu’en temps normal j’aurais aimé résoudre. Mais là…

Oui j’apprenais davantage sur cette religion, mais ce n’était qu’une excuse pour ne pas penser au reste. Pour ne pas penser au fait que demain, ou après-demain, il faudrait que j’aille sur cette tombe pour le pleurer, pour lui offrir ce qu’il m’avait donné. Mon humanité. Ma faiblesse. Mon amour.

Juste ça.


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Retournant prendre le livre, j’avais tourné les pages pour montrer la seconde chose que j’aurais voulu apprendre avec lui, quelque chose de plus physique, de plus risqué aussi. Ça ne me semblait toujours pas trop dangereux, ni compliqué, mais ça restait du Raiton et ce qui semblait être une illusion. Ça restait toujours un peu vague, un peu incertain car les idées pouvaient se contredire. Il était donc question d’une attaque d’un chevalier du lion, le frère du Sagittaire, un homme impétueux, loyal, mais impulsif. A croire que tous les lions étaient identiques dans l’inconscient collectif. Son histoire n’était pas très claire, c’était un homme ayant été manipulé, mais ayant su voir la lumière dans l’obscurité. Autant dire que pour la suite, ça n'avait pas grande importance. Il maîtrisait un art qu’il ne savait visiblement pas contrer. Un comble, quoique mainte Uchiha était dans cette situation, sans parler des Jonins.

Quoi qu’il en soit c’était ici une sorte de parade. En position de faiblesse, il fallait réussir à frapper en chargeant son poing de Raiton pour toucher son adversaire et le plonger à cet instant dans une illusion empirant les choses. Le reste était si incertain que je ne pouvais qu’essayer sur le vif. Commençant donc sans mon compagnon d'entraînement, je me mis à charger mon poing. Un exercice simple qui ne me demanda pas spécialement beaucoup d'essais, mais qui, dans l’idée, devrait limiter les blessures du jeune homme. Certes il n’était question que d’une attaque frontale et physique et d’une illusion pour perturber, mais ne pas préparer son coup serait tout de même stupide.

Le point compliqué serait la synchronisation entre l’attaque physique et l’attaque psychique. Elles devaient être parfaitement raccord, sinon, l’incrédulité ne serait pas de mise et ça ne serait qu’un poing de raiton sans intérêt et que n’importe quel connard pouvait apprendre. J’étais au-dessus de ça. J’avais été l’élève d’une personne ayant toujours poussé les gens vers le haut… Je… Je devais arrêter d’y penser, arrêter de me dire que ça avait du sens. Rien n’en avait, la mort était un non-sens à la vie. C’était une injustice sans forme, ni fondement. Je devais rester concentré et ne pas faire attention à la pitié dans le regard de Mugestu. Je ne pouvais pas l’entendre et c’était mieux ainsi.

Prenant une grande inspiration, j’avais éloigné au plus loin la colère de mon coeur pour reprendre où j’en étais. Mon poing. La foudre.

C’était une première étape facile, pleine de sens et qui reposait sur un principe connu. C’était la même chose avec l’illusion, d’ailleurs il faudrait peut-être que j’essaie de la lancer pour la peaufiner. Mais ça restait simple et toute la difficulté c’était cette charnière. L’instant ou la facilité devenait dangereux. Ce peuple, cette religion était bien obscure, elle regroupait une multitude de choses à la fois simples, indolores et d’autres d’une rare puissance, d’une rare violence.

Cette déesse valait-elle vraiment ce déchaînement de puissance ? Ce continent d’où ils venaient était-il si dangereux pour qu’une telle violence puisse être apprise ?

Quand je regardais le Sekai, ce qu’il se trouvait au sein même du clan et ce que la colère et la rage avait pu me faire créer, ce n’était pas si étonnant au final. Le monde était destiné au chaos. Pourquoi ? Car les gens bien finissaient toujours par mourir, car la suprématie ne se faisait pas dans la gentillesse, dans le sacrifice, mais dans la torture, la victoire et le sang. Si l’enfer avait pu naître sur une nation si différente de la nôtre, alors je n’avais que peu d’espoir pour sa mémoire. La souvenir bon et altruiste de mon père de cœur finirait donc par disparaître pour une vision plus cruelle ? Celle de cette folie qui l’avait déjà avalée ? Qui l’avait fait massacrer des hommes, certes coupables, mais dont la sentence aurait dû être différente.

Mais une étoile, un soleil avait finalement une part d’ombre. Alors pourquoi lutter ? Pourquoi ressusciter de vieilles légendes que personne d'autre ne lirait ?

Car peut-être que dans le fond, la noirceur de mon âme avait surpassé la générosité de mon cœur, car quelque part, je savais que cette violence, bien que disparue, pourrait renaître et enflammer le monde le jour où… Le jour où plus rien n’aurait de sens, le jour où plus personne ne pourrait me protéger de mes démons.

J’avais déjà condamné l’humanité, j’avais perdu le goût des choses et le peu de bonheur que j’avais su retrouver avait lui aussi sombrer à l’instant même où les mains glacées de la mort avaient enserré son âme. La nuit gagnait tout le temps non ? L’obscurité revenait quoi qu’il arrive.

Dès que l’obscurité nous touchait, elle ne disparaissait plus.

Cet apprentissage n’était qu’une mascarade, mais une mascarade qui m’empêchait sans doute de déraper, de faillir et de m’en prendre à des innocents. Ce n’était qu’une diversion pour ne penser à rien d’autre, pour ne faire que ce pour quoi on m’attendait. C’était juste ça. Juste une pause dans l’ascension infinie de ma rage.

C’était la vie n’est-ce pas ? Le cercle infini de la mort qui avait malheureusement commencé dans la violence pour moi.

Aucune perte naturelle, juste des vies arrachées par cupidité.

Relevant les yeux vers mon ami, je recomposais une série de Mudra, celle qui devait m’offrir cette victoire, celle qui me pousserait un peu plus loin vers ma fin. Fonçant vers lui, il para, puis m'attaqua avant que le coup ne parte et que la foudre raisonne.

Une impulsion, mais rien.

On recommence.


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Ces essaies, ils étaient là pour une chose, pour une raison, m’occuper, oublier, juste détruire ce qui était en train de naitre pour le tuer dans l’oeuf. Pourtant chaque essaie, chaque frappe, libérait un peu plus de colère, un peu plus d’injustice et de souffrance. C’était comme frapper une poterie et la fendre à chaque regard. Un coup d’épée dans l’eau, rien de plus et pourtant, à force d’essayer, ce qui me servait d’excuse à tout ça avançait peu-à-peu. J’arrivais tant que mal à maitriser cette technique malgré l’aveuglement évident de ma douleur. Si j’avais réussi à rater ma cible, j’avais tout de même réussi à le plonger dans l’illusion sans que les deux s’enchainent. C’était sans doute moins évident, moins violent, mais ça restait une bonne chose à savoir, ou une preuve de plus que la simplicité ne me résistait pas longtemps et qu’il m’était facile de réussir ce genre de choses sans trop me fouler.

Depuis quand étais-je si arrogant ? Et au final, qu’est-ce que ça m’apportait ? Oui, se sentir au-dessus était rassurant, ça nous évitait d’avoir peur ou d’être dans l’inconnu, mais… Mais en vérité, avais-je été heureux ? Sûr de moi quand avant son arrivée dans ma vie, je me cachais derrière ce masque ? Non. Mais à cette époque je n’étais personne, je ne savais rien faire et aujourd’hui ?

Aujourd’hui j’étais encore personne.

Au final, j’étais simplement incapable de défendre les miens et je me satisfaisais de demi-réussite en me cachant derrière une simplicité que je n’arrivais pourtant pas à saisir, à maitriser. J’étais ridicule, incapable de prendre du recul et peut-être que cette énième guerre que je menais, ce nouveau combat contre la connaissance, n’était au final qu’une preuve de mes faiblesses. Je fuyais en occupant toujours mon esprit, à voulant sauver ce dont personne ne voulait, juste pour arrêter de voir cette peine contre laquelle je ne pouvais rien faire. Elle était là, j’aurais dû l’accepter, la laisser me prendre en entier, mais à la place je la laissais s’étouffer et se battre encore plus violemment pour exister. La fuite n’était jamais la bonne réponse, seulement, c’était la seule que mon coeur de lâche incapable de gérer les émotions humaines savait faire.  C’était rien de plus qu’une vieille habitude, rien de plus qu’une vieille douleur. Rien de plus qu’une preuve que lui comme elles avaient marqué ma vie.

Je ne savais plus quoi faire.

Et se battre semblait être si inutile.

Immobile, je l’avais été un long instant après avoir lu qu’une illusion était passée malgré le fait qu’il avait évité. Ce qu’il aurait pu prendre pour du temps de réflexion n’était rien de plus qu’une énième lamentation douloureuse. Une fâcheuse habitude dont je ne pourrais me défaire en refusant d’agir correctement. De voir les choses en face. Alors à sa question, est-ce que ça me dérangeait de ne pas avoir su faire les deux, la réponse était évidemment non. C’était ce que chaque instant pouvait me rappeler le problème. Chaque pensée, chaque décision, chaque geste, ce n’était que des vagues, que des souvenirs me submergeant jusqu’à la mort, jusqu’à m’y noyer. Ils me détournaient de la vérité, de ma vérité et pourtant j’y replongeais à chaque fois.

Accuser la douleur avait plus de sens que de chercher à maitriser ce que d’autres avaient fini par oublier. Mais le déni était bien trop fort, bien trop important pour que j’y arrive. Si les choses étaient si simples, on le saurait sans doute. Et c’était d’autant plus réel pour moi. Si j’avais su accuser la mort de ma grand-mère avec maturité, je ne serais pas ici, pas en train de recomposer une série de Mudras pour en ajuster le sens et pour faire en sorte que l’un ne gagne pas sur l’autre, pour faire en sorte que l’enchainement se déroule comme il faut.

Faire en sorte que.

C’était dénué de toute logique, de tout sens pratique à l’apprentissage. J’essayais juste, sans conviction, de maitriser quelque chose en enchainant une série d’actions devant conduire à ma réussite. Sauf que ce n'était pas comme ça qu’on faisait lorsqu’on arrivait à faire les deux choses séparément. Si les deux éléments étaient acquis, il fallait envisager de faire une jonction au niveau de son chakra et non de la forme qu’il prenait. Ça, je n’aurais pas eu besoin de tant de temps pour y arriver normalement. Ça aurait dû me prendre que quelques secondes pour le saisir, mais j’étais si ralenti, si brisé au final, que la moindre évidence n’en devenait plus une. Mon esprit ne savait plus analyser, il se noyait, sombrait, et m’abandonnait face à ce que j’aurais dû comprendre.

Un apprentissage était toujours une façon d’aller d’un point A à un point B. C’était toujours une façon de se dépasser, d’entrevoir les choses différemment, même dans la facilité. Ici, le fait de frapper et de se dérober dans un Genjutsu imitant la continuité de la première attaque en était l’exemple, sauf qu’il fallait aller de A à C et laisser B se faire de lui-même, ne pas tant penser à la charnière, mais se lancer pour arriver à la fin.

Ma colère ici n’avait pas sa place, il fallait que je souffle, que je respire et que je me rappelle que dans ce silence, il y avait une réponse que je voulais trouver. Que ce soit une sérénité, ou simplement une porte enfin ouverte pour laisser fuir cette souffrance et renaitre. Si je n’avais encore rien trouvé pour elle, je devais au moins y arriver pour lui.


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Un nouvel instant, un nouveau souffle m’avait permis de me vider la tête le temps de quelques secondes, le temps d’enfin réussir à faire ce que j’essayais de réaliser depuis à présent quelques heures à ses côtés. Le poing avait touché, la foudre s’était échappée, puis l’illusion avait fait son oeuvre en m’offrant une fuite digne de ce nom. Une fuite venant après une attaque de ma part. J’aurais sans doute pu m’arrêter là si seulement je n’avais pas lu qu’il y avait un aspect plus défensif qu’offensif. Mugetsu devait s’en prendre à moi, il devait m’attaquer, juste pour voir ce qu’il m’était possible de contrer. Du moins si j’y arrivais.

Lui expliquant donc mon plan sur un bout de papier, il hocha la tête avant de se mettre en garde pour m’attaquer sans plus de cérémonie et… Me mettre tout simplement au tapis.

Une attaque avait l’avantage de prévoir les choses. La volonté offensive n’avait rien à voir avec le fait de devoir réagir à la dernière minute, face à une situation impossible, ou complexe. Ce manque de temps avait visiblement suffi à me faire perdre mon avantage et ma maitrise des choses. Il fallait que je réussisse à réagir, à être plus impulsif, ou en mesure d’exploser en quelques secondes. J’étais un attaquant à distance, j’étais fragile sur les plus courtes et je tenais sans doute là une très bonne façon de m’en sortir plus facilement. Un peu comme ce que j’avais pu apprendre avec la mère d’Hako. Et comme pour la mère d’Hako, je devais laisser faire mon instinct, je ne devais pas réfléchir, je devais réagir dans l’instant, sans me prendre la tête, sans penser. Je devais juste voir le coup venir et répondre en contre attaquant.

Bien qu’ayant été récemment rodé à l’exercice, il me fallut échouer de maintes fois avant de réussir à placer le bon contre, au bon endroit, avant de me défaire de cette situation. Car oui l’enchainement après n’avait pas été un souci. C’était simplement la vivacité de mon esprit, ce manque de lecture à long terme, ou dans l’ensemble. Moi qui anticipais tout, je me retrouvais en difficulté lorsque ça devenait impossible.

Comme dans la mort, on ne pouvait pas l’anticiper, on ne pouvait que la subir.

Me rapprochant du jeune homme, je repris le livre pour désigner ce que j’avais en tête et qui semblait aller dans la continuité lorsque celui-ci me força à fermer le livre avant d’écrire qu’il voulait que je souffle. Il proposait qu’on aille manger quelque part, que j’aille me reposer et me faire soigner. Si j’avais barré la dernière option, je dus bien avouer que manger n’aurait pas été de trop et puis ça me laisserait plus de temps pour appréhender la technique suivante après tout.

Passant le livre dans ma besace, je le suivis en silence, guidé par les seuls bruits de mon coeur, usé, affecté part tout ça. Il avait besoin d’une pause, mais à bien y réfléchir, je vivais chez Kyoshiro, je n’avais en réalité plus personne chez qui allait car je refusais d’y retourner pour l’instant. Je refusais de rentrer dans cet appartement vide, de retrouver son odeur, ou de voir les choses qu’il avait laissées en plan avant de partir. Il ignorait tout de ce qui aurait pu arriver, il y avait encore sa correspondance avec la Yamanaka, les mots qu’elle avait pu échanger avec lui sur leur enfant. Cet orphelin qui n’aurait d’ailleurs jamais la chance de rencontrer l’homme exceptionnel à qui il devait la vie. Peut-être aurais-je dû présenter mes voeux, mais je n’avais jamais apprécié la femme, partagé sa peine ne m’intéressait pas. Celle de Yuriko avait plus de sens à mes yeux…

Je ne rentrerais pas ce soir. Il me faudrait plus de temps pour y arriver.

Et en parlant d’arriver, nous étions comme par hasard devant mon restaurant préféré, mais celui-ci, bien que devant me plaire, n’apporte que plus de mélancolie. Combien de fois étais-je déjà venue ici avec lui ? M’y plongeant simplement, je suivis mon compagnon d’armes pour m’installer à une table et laisser le patron choisir pour moi, comme à son habitude. Plus besoin de parler quand on connaissait les gens, il suffisait simplement de lire le regard des autres. Le repas ne fut donc pas des plus joyeux et après avoir payé pour nous deux, je n’attendis pas une nouvelle proposition pour tout simplement disparaitre et aller là où je fuyais lorsque j’étais enfant, dans la maison à présent abandonné de ma grand-mère. Maison que j’avais fuis faute de savoir assumer ma peine, mais maison qui me semblait bien moins froide que cet appartement.

Remplacer une peine par une autre, c’était sans doute stupide, mais je ne savais pas quoi faire, par vers où regarder, je savais simplement que je n’arrivais pas à trouver du réconfort, quel que soit l’endroit où j’étais. Alors être rassuré par un souvenir ancré restait ce qu’il y avait de mieux pour le moment et ce que j’allais faire. Quelqu’en soient les douleurs. J’avais besoin d’un autre silence, celui de mon esprit. Alors après avoir nettoyé le sang de mon visage, j’avais glissé du coton imbibé d’alcool de riz dans mes oreilles pour éviter que les choses n'empirent et rejoindre mon lit à présent poussiéreux… Comme le reste de la maison en fait.

Pour sa mémoire, il faudrait au moins que je m’occupe d’ici. Que sa place dans le clan ne soit jamais oublié, pas plus que le prix de sa vie.

De son sacrifice, de son sang.


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La nuit n’avait été ni bonne, ni réparatrice et ce bien que j’eus fut l’effort de rester sur mon futon jusqu’au levé du jour. Je ne me sentais plus à ma place, je ne me sentais plus en droit de dormir ici, ni d’y trouver le repos en fait. J’avais perdu depuis longtemps mon droit ici, mon droit à la sérénité. J’avais perdu, beaucoup trop perdu, mais surtout, elle ne serait jamais morte si je n’avais pas existé. C’était… Le plus cruel sans doute. Si ils n’avaient pas eu d’enfant, ou si ils avaient eu quelqu’un d’efficace et puissant, il n’aurait jamais dû s’en prendre à elle et elle serait encore en vie. Mon existence avait conditionné sa mort. Est-ce alors juste que je puisse jouir de sa maison sans en payer ne serait-ce qu’un peu le prix ? Non. Ce n’était que très peu cher payé de souffrir ainsi face à ce qu’elle avait dû endurer quand la lame avait transpercé son corps sans laisser la moindre chance à qui que ce soit de la soigner. Avec le recul d’ailleurs, le choc qu’une blessure profonde n’aurait-il pas pu suffire ? La croire morte aurait-été aussi efficace, mais non, elle avait dû y laisser sa vie pour une malheureuse histoire de virgule.

Le plus cruel dans cette histoire c’était sans doute qu’au final Kyoshiro n’apportait aucun poids à ma conscience et c’était peut-être pour ça que c’était plus compliqué. M’accuser, me blâmer soulageait mon âme, mais pour lui quoi ? Comment faire si ce n’est souffrir ? Si ce n’est subir cet état ? Je n’arrivais pas à voir très loin, je n’arrivais pas à rationaliser, alors je fis ce qui était encore le plus simple, fuir pour rejoindre ce terrain ou Mugetsu me chercherait sans doute. Inutile qu’il sache où j’avais passé la nuit, ni qu’il s’en félicite.

J’avais été là car l’autre choix était plus compliqué à accepter et car je pourrais aussi y croiser des personnes qui seraient peut-être plus incisives que lui.

Je voulais rester dans ce silence, car bien qu’il puisse être angoissant, bien qu’il me mettait face à mes peines, il m’isolait du monde, des autres et de combien ils pouvaient faire pire en voulant faire mieux. Je voulais ma solitude, quelqu’en soit le prix, pour l’heure, je voulais juste être seul avec mes pensées. Je voulais trouver mes solutions, je voulais panser mes blessures et comme un animal sauvage, cela n’impliquait pas les autres.

Ouvrant donc une page du recueil, je trouvais rapidement ce que j’avais remarqué la veille. Une technique rattachée à un signe du poisson. Le plus mortel et toxique visiblement, capable de tuer quiconque s’approchait de son temple par la simple odeur de ses roses, car oui, en plus d’être d’une beauté irrésistible, l’homme se battait avec des roses empoisonnés, mais illusoire, ou non ? J’avouais ne pas trop comprendre la portée exacte de cet homme, je savais simplement qu’il était le dernier gardien de cette déesse et que sa chute impliquait souvent le danger.

J’avouais sans trop mentir que leur histoire, bien qu’elle aurait dû m’intéresser, n’avait pas vraiment la même saveur depuis quelques semaines. Si l’histoire façonnait le futur, je voyais davantage ce que leurs illusions pourraient créer dans ce monde. Celle de cet Éphèbe semblait donc naturellement induire des fleurs et plus exactement des roses qui lors d’une fuite, immobilisé l’opposant avant de l’étouffer en cas de mouvement. Ça donnait une suite à ce qu’on avait fait la veille tout en étant assez familier, on allait pas se mentir. Pour moi cette technique ressemblait beaucoup à un Harabira ni Esukepu, soit une évasion en pétales de fleurs. C’était une technique d’évasion utilisant aussi les fleurs et quelque chose me disait que les deux pourraient être liais sans jamais s’être rencontré.

Bien qu’il aurait été plus simple d’avoir une explication plus précise de cette illusion, je devais faire avec ce qu’il y avait, à savoir pas grand chose. C’était le souci de ce livre, il était vieux, abimé, et certaines pages commençaient sérieusement à perdre ce qui y avait été écrit. C’était d’ailleurs assez désagréable et si j’avais eu l’esprit plus tranquille, sans doute aurais-je pris le temps d’étudier la chose pour en préserver le plus d’élément, mais de l’archivage ne m’aiderait pas à aller mieux. User de mon chakra et laisser ce qui m’étouffait prendre plus en plus le contrôle si. Comme pour les premières heures de mon deuil, je ressentais de nouveau toute la violence de cette vie, de mes décision reprendre le dessus et je savais ce que cela pourrait impliquer. Les dégâts ne seraient bientôt plus une préoccupation.

Quoi qu’ici, cela revenait à blesser un ami. Les choses seraient peut-être différentes. Je n’y arriverais peut-être pas, je serais peut-être en échec. Mais avait-ce de l’importance ?

Je craignais qu’à un moment, tout devienne trop fort, que je sois obligé de faire ce qu’il y avait à faire pour moi, même si ça impliquait de trahir une confiance, de blesser ou de choquer. De toute façon, il serait difficile de me reprocher quoi que ce soit en l’état et si c’était cruel de se cacher derrière ça, j’en avais assez de devoir prendre des pincettes avec les autres car ma souffrance était trop différente pour eux, car je ne faisais pas les choses comme il fallait. 

Car je souffrais, à ma manière. Seul.

Il n’y avait aucune bonne réponse à ma mort. Il y avait juste des réponses. Brutes, pas forcément travaillés. Des réponses avec un prix que j’avais déjà payé et qu’il faudrait que repaye, encore et encore, jusqu’à les comprendre.


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C’était sans doute plus complexe qu’une simple association, mais j’avais rapidement appris qu’en Genjutsu une idée pouvait suffire, qu’une idée pouvait être la base de bien plus qu’une simple pensée et qu’on pouvait y construire un avenir, un schéma sombre et menaçant qui suffirait à faire rebrousser les esprits les plus sains. Si ma première inspiration était cette évasion en pétales de fleurs, c’était sans doute, car elle n’y était pas pour rien. Que si j’avais l’impression qu’un même concept était ici repris, c’était, car je devais avoir mes raisons. L’homme à l’origine de cette technique, un certain Albefica, n’était sans doute pas un étranger à tout ça et si dans leur pays, elle n’avait pas le même nom, elle devait bien avoir la même finalité. S’échapper, fuir ce qui pouvait nous tuer en provoquant bien pire. Ce n’était sans doute pas à l’image de cette légende, de ce poison violent qui étouffait chaque personne pouvant s’en approcher, mais cela suffisait. Une légende pouvait se contenter d’effrayer là où la réalité, mortelle, s’occuperait du reste.

L’approche pouvait différer, mais le plus important, c’était la finalité.

Comme un deuil.

Alors, sans attendre l’arrivé de Mugetsu, je lui écris un mot que j’accrochais à un tronc : Quand tu arriveras, attaque moi et essaie de me faire prisonnier. Je voulais une entrave, car ma seule piste valable, c’était une similitude et qu’à défaut d’avoir mieux, je voulais m’accrocher à cette dernière. L’entraînement commencerait donc comme il l’avait fait avec bien d’autre avant. S’occuper de ce qu’on savait. S’accrocher aux bases qu’on pouvait avoir et voir pour la suite, voir pour rendre ça pire. J’avais déjà de nombreuses pistes sur comment y arriver, je pensais entre autres à amplifier l’illusion et le nuage qui devait couvrir ma chute, où à fixer l’illusion dans l’esprit de la personne d’une façon ou d’une autre pour qu’au moindre mouvement, cela suffise pour enclencher cette seconde attaque.

Dans tous les cas, cela se ferait en deux temps et c’était parfois le plus compliqué dans une illusion, car cela voulait dire qu’on devait trouver un déclencheur, ou planifier la seconde étape, ce qui n’était pas possible ici.

J’avouais être moins habitué à ce genre d’illusion en deux phases, moins à l’aise aussi, car tout se faisait toujours d’un bloc et j’avais eu l’habitude de ça. Que les choses ne soient qu’un ensemble, qu’elles empirent avec le temps, graduellement. Alors certes, avec le Lion, j’avais fait quelque chose en deux temps, mais l’illusion en était qu’une partie, pas deux qui devaient s’enchaîner qu’en cas de soucis. Mes difficultés, je pouvais donc déjà les prédire et elles viendraient de là. De ce simple facteur qui n’avait rien d’impensable, ou d’impossible, mais qui dans les faits dénotaient d’un changement, d’un simple changement.

Le Sharingan savait faire en temps normal, mais je refusais d’user de cette pupille maléfique, elle en avait assez fait, je refusais qu’il soit la clé pour surpasser ma peine. Ça ne serait que jetais de l’huile sur le feu, ou du sel sur la blessure de mon cœur. Ce n’était pas envisageable. La facilité que représentaient mes yeux ne serait jamais à user pour grandir, pas ici, pas pour ça. Je devais y arriver, je devais réaliser seul, sans magie, combien je ne pourrais pas y arriver seul sans doute.

Mais je refusais ce Sharingan. Il ne devait pas interférer. Il n’était rien. Il ne devait jamais plus avoir d’importance.

Mugetsu arriva enfin, vu ce qu’il tenait dans la main, il avait un espoir vain, celui d’arriver à faire passer les choses, celui de me faire petit déjeuner. Le voyant parler, il comprit vite qu’en l’absence de réaction, et du fait de ce mot, je n’avais pas fait ce qu’il attendait. Alors il soupira avant de déposer ce qu’il avait ramené au pied du tronc et de se plier à ma demande. Quoi qu’il puisse faire, je ne changerais pas d’avis, il le savait, alors il ne perdit pas de temps. Si je devais me raisonner, personne ne me ferait y penser. M’entravant donc physiquement, mais sans la violence qu’il aurait du, il m’agaça un poil, mais rapidement l’idée d’être gêné de ne pas souffrir m’arrêta et je ne dis rien, me contentant seulement de faire ce pourquoi nous étions ici, à savoir m’échapper dans un nuage de pétale de rose. Bon ça n’avait rien d’impressionnant pour le moment, c’était même assez basique, quelque chose d’attendu, mais ça ne faisait pas de mal de repenser aux bases, à ce pourquoi nous étions là.

Le faisant recommencer, j’essayais à présent de prolonger les choses, à les pousser plus loin en y mettant plus de chakra, mais une chose était évidente, ce n’était pas ça, car après plusieurs tentatives se voulant toutes identique, du moins sur le papier, je finis par réclamer une pause. C’étaient beaucoup de chakra engagés sur une augmentation de puissance qui ne faisait qu’empirer les choses, pas les faire naître, ni leur donner un sens. Il n’y avait aucune double peine. Il n’y avait qu’une propagation. On n'était pas là pour ça. Ce n’était pas la raison de cet entraînement. Il fallait qu’un nuage s’élève et ne le sanctionne qu’en cas de mouvement.

Bon si, dans un sens, une continuité pouvait-être utile, mais là. C’était un peu stupide et étrange, car quand on y réfléchissait bien, certes, il fallait simplement maintenir les pétales, mais il ne fallait pas qu’ils attaquent, ils ne devaient-être la que pour menacer et faire comprendre qu’on pouvait faire plus. Ou faire plus au besoin.

Il fallait recommencer.




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J’étais face à quelque chose d’inhabituel qui me prit assez rapidement l’esprit. Comprendre le fonctionnement exact de tout ça devrait suffire à mon sens, mais encore fallait-il y arriver. Si je visualisais les choses, alors elles prendraient tout leur sens. Le blocage, quel qu’il soit, venait de moi, de ce que je refusais de voir, de comprendre. Une fois que je visualiserais les choses, qu’elles prendraient plus de sens à mes propres yeux, alors l’illusion serait enfin abouti, ou en passe d’être abouti. Je serais enfin proche de la réussite. Mais il y avait nombres d’étape, dont comprendre la mise en place de règles, ou de condition dans l’esprit des gens. Il ne devait rien avoir d’impossible et ça devait en effet reposer sur quelque chose d’assez simple, dont une mise en avant de la puissance, mais sous quelles conditions ,

C’était maintenant qu’il fallait essayer, à commencer par augmenter ma puissance en envoyant un message d’alerte, enfin en essayant, afin de le graver dans la mémoire de Mugetsu comme un ordre inconscient, invisible, mais qui conditionnerait son esprit en cas de mouvement. Sans surprise ce fut un échec, tout comme les essaies qui suivirent et qui me mirent tous un peu plus dans un état de fatigue avancé. C’était normal dans un sens, difficile d’apprendre du premier coup une nouveauté et c’était d’autant plus le cas quant au final on avait plus trop idée de ce qu’on devait faire, ou quand son esprit était perdu ailleurs.

J’allais devoir abandonner pour aujourd’hui, mais je pourrais reprendre demain. Alors sans spécialement m’intéresser du fait qu’il soit oui ou non disponible, je lui faussais compagnie en lui donnant un rendez-vous à la même heure et au même endroit pour le lendemain.

Allais-je dormir au même endroit ? Non, je refusais d’y retourner, pas sans réponse, pas sans savoir faire face. À la place je me fis simplement oublier à la bibliothèque pour finalement dormir en haut d’un des grands raques. Aucun confort, mais tout ce qu’il me faudrait pour apprendre, comprendre et saisir les problèmes que je rencontrais. Lire pour avancer… Il n’y avait pas de livre sur la solution de surpasser un deuil par hasard ? Un livre qui ne soit pas une succession entendu de Haiku. Un livre donnant une raison, un sens à tout ça ? Non. Il n’y avait rien. Rien que des silences. Le développement personnel, ou le deuil n’étaient pas des préoccupations ninja après tout. Ce n’était que des faiblesses et il n’y avait pas plus intolérant que les Shinobis et les Samourais face à ces dernières. On était des tueurs, des assassins, on n’avait pas de temps à perdre avec nos états d’âmes, sinon nous n’avancions plus. Pourtant ces états d’âmes, ce qui me traversait, ça ne m’avait pas empêché de tuer, de faire preuve de violence, mais ça m’affectait, suffisamment pour me faire trop réfléchir.

Et en parlant de réfléchir, je devais savoir quoi faire, comprendre à quoi m’exposer. J’avais bien pour idée que si au lieu de mettre des conditions, j’interdisais tout simplement le mouvement ça pourrait marcher, mais ça impliquerait que l’immobilité puisse être rompue et donc les pétales à quelques centimètres. Que ce mur soit une menace, sans être impossible à franchir.

Je devais bien pouvoir jouer sur ça.

Ne dormant donc pas bien plus que la veille, j’avais retrouvé un Mugetsu assez matinal qui se prêta sans attendre un ordre, au jeu de la veille. Si les premiers essais, ne furent pas concluant, je réussis à produire quelque chose après plusieurs heures. Ce n’était pas grand chose d’après le jeune adulte, mais un mur s’était dressé, quelques secondes, autour de lui, au point de lui couper la vue. Bon, il avait fait un pas pour voir et ça s’était arrêté là, mais c’était déjà un bon début non ? Je ne pouvais pas tout avoir tout de suite et le fait que l’illusion réussisse à se transformer était déjà pas mal. C’était une réussite qui prouvait que j’étais sur le bon chemin de pensée, il fallait simplement que j’appuie un peu plus les choses et tout irait pour le mieux. Seulement continuer ça maintenant commençait à devenir compliqué. Si je pouvais encore faire un ou deux essais, je savais déjà que je n’arriverais pas à une fin ce soir. Ça demandait beaucoup trop de ressources.

L’objectif de ces essais, serait donc simplement de l’entourer de pétales après mon évasion. Pas qu’il attaque, mais que la prise se retourne contre lui. Qu’il soit entravé à ma place.

Appuyer sur un résultat n’avait rien d’impossible, mais il fallait reconnaître que mon premier essaie ne fut pas plus brillant, du moins contrairement au second qui fut déjà bien mieux. Il avait été entouré, au point que sa vision avait été difficile, mais le contact, ou le mouvement n’avaient rien fait. C’était juste resté là autour de lui jusqu’à ce qu’il ne se décide à Kai. A défaut d’avoir su pousser plus lui, j’avais au moins su faire la transition entre l’ancien et le nouveau. Il me fallait à présent passer à l’étape suivante, mais avant ça, je devais manger et dormir.

Donnant rendez-vous pour le lendemain, je fis comme la veille, à l’exception près que je pris de quoi manger et boire. Ce n’était pas en m’asséchant que j’y arriverais. J’avais besoin de reprendre des forces, surtout si proches du but. Je devais prendre un minimum soin de moi et ce même si j’avais surtout envie de disparaître.

Je devais aller plus loin. Du moins plus loin dans ma capacité à me laisser respirer.


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Je ne sais pas si c’était de l’autoeprsuasion, ou la réalité des faits, mais je m’étais davantage reposé cette nuit. J’avais dormi, un peu plus tard même, et j’étais arrivé un peu plus calme au terrain d’entraînement. Ça serait sans doute secondaire, de courte durée, mais le temps d’un instant, j’étais paisible, l’esprit tranquille et plus à même de voir les choses. Comme toutes les illusions, il y avait de façon de faire, soit laisser la cible subir ses pires cauchemars sans faire autre chose que guider, soit lui imposer une pensée. Ici c’était en imposant que tout se réglerait, c’était en projetant l’image, en faisant en sorte que rien ne soit laissé au hasard. Ce qui n’était qu’une hypothèse était à présent une évidence à mon sens.

Me rendant donc sur place, comme la veille, il n’y eut aucun échange, il se contenta de me contraindre et moi d’essayer de me libérer. Ce que j’avais su faire la veille se reproduit d’ailleurs, plusieurs fois et c’est à mi-chemin que je réussis enfin à le contraindre à plus. Il sembla peiner à respirer. Ce ne fut pas bien long, mais j’avais réussi à pousser un peu plus loin. Je tenais le bon bout, je pourrais y arriver si j’y mettais un peu plus de conviction et que je continuais à me dépasser. Dire que c’était fatiguant était mentir, en vérité, les essais n’étaient pas si épuisant, mais c’était la quantité dont je devais me défaire qui me poussaient à bout. C’était essayer pour gagner un peu plus de réalisme, pour gagner un peu plus de violence et atteindre un but sans pour autant y arriver pleinement. C’était frustrant, suffisamment pour me nécessiter une pause.

J’avais chaud, je suais à grosse goutte et j’avais besoin de me rafraîchir les idées.

M’éloignant donc jusqu’au petit lac, je m’y enfonçais pour nettoyer mon corps souillé par tant de sel et d’échecs. Un bain froid qui eut au moins le mérite de me faire sortir de ma mécanique, de mon esprit peut-être un peu trop bloqué sur ce qui était en train d’être fait.

Même si je n’étais pas retombé dans mes travers, même si mon esprit s’était soulagé momentanément de la perte d’un proche, je savais que cette ombre n’était pas loin et que sans doute la résolution de ce problème suffirait à m’y replonger. Repousser ? Ça serait attiré le problème car même en refusant de comprendre, je n’étais pas assez stupide pour oublier ce que mon esprit pouvait faire et vouloir. Je devais continuer, et accepter la rechute. Je devais simplement le faire.

Revenant à ses côtés, j’acceptais la nourriture qu’il me tendit pour profiter d’un repas silencieux au soleil. Les rayons de ce dernier réussissaient d’ailleurs assez facilement à réchauffer ma peau et à sécher mes vêtements, si bien qu’une fois cette pause terminée, j’étais presque sec, de nouveau d’attaque.

Nous remettant à l’œuvre, je ne crus sincèrement pas y arriver, j’étais même proche de mes dernières limites lorsqu’il sembla subir un assaut particulièrement puissant. J’avais appuyé un ordre, j’avais lancé des conditions à l’instant où je m’étais échappé de son emprise et j’avais surtout envoyé assez de chakra pour le toucher et le faire basculer. Ce qu’il avait donc fait, sans résistance, sans même pouvoir y faire quelque chose. Il avait cédé aux dernières lueurs de cette journée et de mon énergie. Était-ce possible ? Je dus le libérer car il en avait été incapable et après une seconde à reprendre son souffle, il avait fait un dernier essaie, un essaie à nouveau concluant duquel il ne pouvait se sortir. Je n’avais pas spécialement prévu ça, mais de toute évidence l’homme était sans force, sans possibilité de s’en sortir face à ça. C’était belle et bien une prison, une prison qui n’avait rien de dorée et qui s’était refermée sur lui sans lui laisser la moindre chance.

Les deux faces d’une même pièce et l’enchaînement d’un ensemble n’avaient rien de compliqué, il fallait simplement se faire confiance et s’immiscer dans l’esprit de sa cible, d’y souffler des ordres strict et de laisser la magie des illusions se faire. Ce qui était assez étonnant. Difficile pour moi de comprendre exactement comment l’esprit de la cible pouvait ne pas résister à ça, pas plus qu’il était évident de justifier comment un ordre pouvait faire le lien, mais on était bien capable de créer la foudre et le néant d’une simple pensée, c’était bien, car le reste ne nous était pas impossible.

Rincé, épuisé, nous nous laissâmes ici, tout deux préférants rentrer de notre côté et presque aussitôt la mélancolie revient. Il était assez urgent que je me trouve une nouvelle occupation, quelque chose d’autre pour ignorer ces pertes, quelque chose d’autre pour ne pas penser que j’étais bien plus seul. Comment éviter de replonger ou de contenir plus longtemps ce qui m’épuisant autant qu’il m’énervait ? Je n’avais pas craqué après tout, j’avais même réussi à retrouver une forme de sérénité, mais cela donnait-il plus de sens à ce que je venais de faire ? Était-ce vraiment une victoire et une preuve que je n’en voulais plus au monde ? Non. C’était simplement que contrairement à d’autres, je n’arrivais pas à soutenir ce sentiment, et que soit il disparaissait le temps de quelques jours, soient il explosait sans prévenir.

Il devait bien y avoir quelque chose dans ce livre qui suffise ? Qui m’apporte assez de réponse pour que tout s’évacue et que mon sursis soit un peu plus grand ?



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Je n’eus pas la chance de pouvoir continuer le lendemain. Il y avait eu une demande d’aider assez urgente venant d’un village isolé au nord de Konoha et j’y avais été envoyé. Avec mon livre. Tendu, j’avais remarqué une nouvelle technique la veille au soir, quelque chose d’atypique dans le paysage et le monde des illusions. Souvent, il était question de plonger les cibles dans une sorte d’illusion infernale, il était question de chaleur, d’étouffement, mais pas ici, pas avec ce Verseau, maître de froid et offrant à ses adversaires des cercueils de glace. Un certain Camus, un nom tout aussi étrange que les autres.

Ce qui avait attiré mon attention c’était qu’il était question d’une zone subissant une perte importante de température, un semblant d’air glaciaire qui en plus de provoquer des blessures dues au froid, ralentissait les personnes piégé et les éprouvaient assez pour qu’elles ne puissent plus se battre correctement. J’avouais savoir ce qu’il était possible de faire dans une illusion, mais j’ignorais qu’il était ainsi possible de condamner une zone à un tel traitement sans que cela n’éveille les soupçons. Il devait sans doute y avoir une baisse progressive de la température au sein d’une même zone, ainsi nous pouvons imaginer qu’en bordure, cette dernière n’aurait rien de bien différent du reste et qu’au vu de la dégradation cohérente, la suspicion d’un tel usage pourrait-être compliqué. C’était ce qui me semblait le plus logique, mais qui devait-être le plus compliqué.

Quand il m’était arrivé de verrouiller une zone, c’était assez visible, assez évident. Il n’y avait pas besoin de faire une démarcation progressive et douce. C’était d’ailleurs pour ça que celle-là semblait plus importante, car pour être aussi violente et priver autant les piégés de leurs droits, c’était bien qu’il y avait quelque chose.

J’y avais réfléchi tout le voyage, j’avais même réussi à me tromper de chemin à un moment, ce qui n’augurait rien de bon, mais il me semblait que même s'il y avait urgence, c’était juste un groupe de mercenaire le problème et le Sekai allait finir par comprendre combien j’aimais ce genre de personnage. Personne ne s’intéressait à eux, ils étaient simplement des petites frappes sans famille ou du moins aucune ne pouvant s’attendre à une autre fin. Ça faisait naturellement d’eux des cibles faciles. D’autant plus s'ils étaient attirés par l’argent et qu’un simple amas de ryos pourrait suffire.

J’avais décidé, sans les rencontrer, de les confronter à un hiver glacial, de m’essayer sur eux pour voir ce dont ils seraient capables.

Comment les contenir ? Rendre l’environnement fermé, avec une illusion que je connaissais déjà et y appliquer par-dessus celle-là. Ça me semblait assez facile, assez simple sur le papier, mais je doutais pouvoir y arriver d’un premier coup. Comment les garder prisonnier ? Surtout comment y arriver si la fatigue d’un tel apprentissage me prenait ? Les mettre KO serait toujours une option, mais risqué. Si je pouvais profiter des premiers jours sans que cela ne soit trop visible, il arriverait bien un moment où j’arriverais à créer cet hiver non ? Un moment où il me serait impossible de faire marche arrière et où ils devraient rester en ma possession.

Devenir mes cobayes, mes victimes… Ca semblait si… Si particulier, mais l’unique solution. Une solution qui préférait ignorer qu’ainsi je pourrais blesser d’autres personnes, comme j’avais pu l’être.

Les gens qui en volaient d’autre n’étaient pas innocents comme ma grand-mère ou Kyoshiro, alors si ils mourraient, les seuls qu’on pourrait blâmer c’étaient eux non ? Je n’y serais pour rien. Je n’étais pas en cause, je venais simplement purger ma peine et mon esprit. Je n’étais en rien responsable de leurs morts et puis ils pouvaient aussi ne pas mourir. Je devais débarrasser ce village de ces mercenaires qui attaquaient régulièrement le secteur, les faire fuir serait tout aussi viable. J’étais complètement dans les clous.

Arrivant donc au village, j’eus à m’entretenir avec le chef et à constater les dégâts. Le village n’était pas très grand, mais il était prospère, surtout en cette haute période de récolte. C’était pour ça qu’on l’attaquait. Surtout qu’il n’était au final qu’une dizaine à vivre ici. C’était au final plus simple d’obtenir des informations en écrivant, les gens notaient plus de choses, rentraient dans les détails. Leurs indiquant donc que les plus fragiles et les enfants devraient débarrasser les lieux le temps que je règle le souci, je dus mentir sur les raisons exactes. Il était, en effet, exact que j’allais utiliser une technique couvrant tout le village pour repousser les ennemis, mais à aucun moment ne dis qu’il était question d’un entraînement qui leur ferait peut-être subir une attaque ou deux de plus. La seule chose qu’ils devaient savoir c’est qu’il faudrait s’habiller chaudement lorsque le froid commencerait à s’abattre sur le village, qu’il leur faudrait rester prêt du feu et surtout ne pas sortir là où le blizzard pourrait les prendre.

Je n'étais pas certain de tous les effets, mais étant une attaque psychologique, même sur un secteur, je ne devais prendre aucun risque sur ce qu’ils pourraient subir. S'il voulait que je me débarrasse des intrus, ils devraient bien se préparer à quelques concessions non ? D’autant qu’en cas d’aggravation, je le les laisserais pas là. Le village devait simplement devenir comme maudit pour leurs attaquants. Ce qui impliquait un minimum de crédibilité non ?

Ils devaient me faire confiance, même s'ils deviendraient les cobayes involontaires d’une illusion dont j’ignorais tout.



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Me plaçant donc sur un arbre, je gardais le village sous mes yeux tandis que j’essayais enfin ce que j’avais pu lire. À commencer par visualiser la zone, l’espace et lentement l’étendre jusqu’à ce que mon chakra ne devienne trop faible pour aller plus loin. Cette base, elle m’était simple, acquise depuis des années à présent, et elle représentait la partie la plus facile. Définir son champ d’action, là où on irait taper, là où il faudrait créer l’impossible, l’invisible.

Pour la suite, j’avais déjà une petite idée, mais j’avais peur que cela puisse être difficile, même en sachant comment faire. Avoir une notice n’impliquait pas qu’on puisse arriver, ça impliquait juste de connaître le chemin. Il faudrait donc que j’abaisse la température au centre et que le froid se répandent jusqu’aux limites sans jamais les dépasser. Je devais juste me concentrer sur ça car quoi qu’il puisse être écrit sur ce livre, ce n’était que des conséquences directes à une hypothermie. À savoir des difficultés à se déplacer, à bouger, un manque d’attention, une perte de jugement, d’appréciation, de mémoire, de la fatigue et une somnolence. Les dégâts viendraient donc directement du sentiment de froid, le ralentissement de l’engourdissement des articulations et des muscles, la fatigue et l’incapacité à se battre correctement de la perte d’attention et des douleurs. Tout reposerait sur la difficile réalité, celle qui nous déciderait de tout. Ma capacité à faire de cet espace un véritable enfer glacé.

Et quoi qu’on puisse en penser, cet exercice serait compliqué, le froid était quelque chose de si particulier. Le seul avantage, c’était sans doute que j’avais vécu dans l’Isthme, que je connaissais les vents violents, que je savais comment en souffrir et comment y survivre.

Le froid ne m’était pas inconnu, bien au contraire, mais il avait eu quelque chose de rassurant dans mon cœur que je ne pouvais pas laisser apparaître ici. Bien que j’associe le froid à Tsumi, à combien, il m’a sauvé. Le froid m’avait gardé en vie, il m’avait offert une chance d’aller plus loin. Ici, ce n’était pas un sauvetage que je devais vivre, même s'il était plus qu’évident que j’avais besoin de ça, de cette mise en avant continuelle, je ne pouvais pas m’y reposer. C’était dangereux et je devais m’en sortir sans ce souvenir qui corromprait tout. L’hiver ne devait laisser aucune chance à quiconque.

Fermant les yeux, je coupais un sens de plus pour me rappeler exactement de chaque réaction de mon corps face à l’immensité de l’Isthme.

Le plus simple était de se souvenir de cette chute, de cette bascule dans le vide pour aller me fracasser sur l’eau glacée qui se dérober d’une montagne. C’était assez facile de se souvenir de la morsure de la glace lorsque je rencontrais l’eau pour la première fois, des engelures en essayant de remonter, des difficultés à respirer, de cette impression douloureuse que mon cœur allait cesser de battre, des craquements étranges à chaque pas, à chaque mouvement. Puis il y avait eu l’immobilité, ce sentiment, cette chute dans le noir, comme si notre corps arrêtait lentement ce dont il n’avait plus besoin dans le seul but de nous sauver, quitte à nous rendre fragiles, à nous exposer. L’essentiel était de préserver ce sans quoi on ne pouvait plus vivre.

C’était si compliqué, presque impossible à faire sans chaleur et sans doute était-ce la mort qui nous attendait au tournant.

Mais une mort magnifique, car durant cet instant, celui ou j’avais lutté pour vivre, pour garder les yeux ouvert, je l’avais vu, j’avais vu cette neige tomber sur ce tapis immaculé. Le froid était comme un fruit défendu, comme un objet interdit qui se protéger pourtant lui-même. L’Isthme était une terre sauvage, inconnu pour nombres de personnes et à raison, y survivre semblait si difficile, et la nature si sauvage.

C’était exactement cette vision qui devait naître sous mon emprise.

Cette image d’une beauté glacial qui serait difficile d’approcher sans prendre de risque. Cette image, celle de ce paysage arrêtait dans le temps où la neige n’avait de cesse de tomber, recouvrant minutes après minutes, les traces d’une vie qui ne pouvait exister ici.

J’étais serein, terriblement.

Mais cette image, elle était si ancrée dans mon coeur que la faire renaitre n’aurait rien d’impossible, pas plus que d’y mettre tout le froid d’un monde, toute la violence de ce désert arctique. Je connaissais mon sujet, bien plus que tout le reste. Cette association était au final faite pour moi, pour mes souvenirs, pour mon passé. J’y avais fait le deuil de ma famille, j’y avais appris que le sang n’était qu’une notion qui n’était pas obligatoire dans une famille. J’y avais appris l’amitié, la fraternité et l’abnégation. Oublier chaque instant de cette survie me serait à jamais impossible et dans un sens, apprendre ce froid serait la conclusion. Celle de ma vie d’avant. J’avais su renaître de mes cendres en revenant de la-bas et sans la perte de mes proches, j’aurais été un autre homme, une nouvelle personne, quelqu’un de bien, quelqu’un de fiable.

Si j’y arrivais, même si ma peine était toujours aussi vive, ne pourrais-je au final, pas être celui que j’aurais dû être ? On m’avait privé de ma vie, de l’amour que je portais pour certaines personnes dans l’unique but de faire de moi quelqu’un d’autre. Quelqu’un de mieux peut-être ? Quelqu’un avec qui il serait plus intéressant de se battre. On avait fait de moi un étendard alors que j’avais appris une chose la-bas, c’était bien que rien n’y personne ne pouvait décider pour moi.

J’avais survécu à l’Isthme, à la blancheur de la neige, j’avais su renaitre.

Je devais me rappeler de cet homme nouveau que j’étais.



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Les premiers signes furent ceux qui m’affectèrent. Une main un peu plus froide, comme si mon corps lui-même commençait à générer l’illusion. Baissant les yeux, je les réouvris pour voir une teinte bleutée les envahir jusqu’à ce que finalement ce soit mon corps entier qui se pétrît de froid. Ce souvenir, cette charge mentale, venait entièrement de m’envahir, me rappelant tout, des blessures que j’avais pu avoir avant d’y sombrer aux marbrures du froid sur ma peau. Ces brûlures, je m’en souvenais toujours, certaines - que j’avais refusé de soigner - continuaient à s’étendre sur moi, à marquer ce passage et en cet instant, nombre de jumelles s’étirèrent.

C’était douloureux, suffisamment pour me faire douter du chemin que j’avais pris, mais si ce souvenir était aussi vif dans mon cœur, comment pourrais-je ignorer ce qu’il adviendrait pour les autres ? Une fois ce froid à l’extérieur de mon coeur ? Si j’étais cisaillé à cet instant, cela ne serait pas sans conséquence. Pas sans intérêt.

Il fallait visualiser, vivre l’illusion qu’on voulait faire naître. Et à cet instant, elle était ma plus belle création.

Ces douleurs m’arrachaient des sourires, des souvenirs heureux malgré la dégradation évidente dont j’étais victime. Et si je partageais ces moments ? Si je les laissais enfin s’exprimer ? Fermant de nouveau les yeux, j’expirais douloureusement, mais profondément et à chaque relâchement, le froid se faisait à la fois plus intense dans mon corps, comme autour de moi. L’illusion gonflait, elle sortait de mon être pour former une bulle de givre dans laquelle j’étais enfermé, littéralement. Il était évident que je n’avais pas encore compris comment l’étendre, comment la rendre logique, acceptable par un esprit plus faible au mien. Mais ça restait un commencement, la création d’une part de l’Isthme autour de moi, le rappelle de pourquoi j’étais encore en vie, de pourquoi j’avais eu une chance.

Finalement je perdis connaissance dans cette bulle, frigorifié, affecté au plus haut point par ma propre création. Le givre que j’avais formé s’écroula en même temps que le cercle invisible que j’avais tiré autour de moi.

Je fus retrouvé par un villageois après une attaque et après m’avoir ramener chez lui, m’avait soigné et réchauffé… À l’ancienne pour le coup, car je m’étais réveillé nu, contre cet homme qui lui aussi était dans le plus simple appareil. Il y eut un moment d’incompréhension, des questions silencieuse et une gêne de sa part. Quelle idée stupide il avait eu, bien qu’efficace, il aurait pu garder ses sous-vêtements. C’était la première fois que je me retrouvais ainsi contre un homme, et il ne semblait pas forcément mieux. Il tenta de s’expliquer en reculant, mais je n’entendis rien. Je remarquais simplement que malgré tout, son corps en disait plus et au lieu de m’excuser et de retrouver mon arbre pour reprendre le contrôle de ce village pour l’en protéger, mais je ne fis rien. À la place, je me redressais à mon tour pour l’embrasser, inconscient de combien cela aurait pu me coûter cher.

Il répondit et nos corps se retrouvèrent collés l’un à l’autre. Il y eut de nombreuses maladresses, des mains hésitantes, mais ni lui, ni moi n’avions vraiment envie de nous arrêter là. Même si j’avais longtemps pensé qu’il serait important de faire ça par amour, mes croyances avaient vacillé et au final, c’était l’instinct qui avait repris le dessus, ce même instinct qui me guidait dans l’apprentissage de cet hiver. L’amour était une notion douloureuse, là où - je le découvris à cet instant - la passion était salvatrice et libératrice. Les caresses se firent puis appuyer et sans entendre, je devinais ses râles, car je ressentais les miens. Au final, l’union de nos corps fut la délivrance ultime, celle que j’avais refusée à mon corps par peur de perdre l’essentielle de vu. Celle que j’avais refusée à mon âme par peur de faire une erreur.

Il n’y avait aucun échec en cet instant, juste une libération, juste un rappel que j’étais libre, que j’avais saisi tout ce qu’il y avait à saisir, que je n’avais plus rien à prouver à personne car j’étais entier…

Me tendant dans une ultime danse, je perdis toute mon innocence pour de bon en retombant sur ce matelas. Ruisselant de sueur, j’avais plus chaud que jamais et durant de longues minutes mon esprit ne pensa à rien d’autre que ça. Ces vibrations qui secouaient encore mon corps, à ces spasmes qui me rappelait combien mon corps venait de renaître. C’était comme si j’avais pris ma première inspiration, que j’avais ouvert les yeux sur le monde. Je ne devais rien à personne. J’étais au-dessus de ça.

J’étais libéré, entièrement, de toutes les prisons, de toutes les chaînes qui m’avaient maintenu hors de ma vie pour plaire aux autres.

Ce que je venais de faire aurait sans doute de quoi en répudier plus d’un et pourtant, qu’avais-je fait de mal ? Ressentir et vibrer contre quelqu’un n’étaient pas une honte. C’était ne rien ressentir qui était dangereux et toute ma vie je m’étais contenu. Soit en m’empêchant de ressentir pour être ce que mes parents voulaient de moi, soit en exprimant l’opposé de ce que j’étais pour exister, soit en étouffant chaque douleur, car j’avais peur de leur signification. Un Uchiha ressentait tout et il pouvait en faire une arme, soit pour servir le bien, soit pour servir le mal. J’en avais eu peur, mais rien ne devait m’empêcher de ressentir, quel que soit ce que les autres pouvaient croire ou espérer. J’étais né pour ressentir chaque chose avec plus d’intensité. Je devais l’accepter.



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J’avais passé la nuit à ses côtés et ça n’avait pas été la plus reposante que j’avais pu vivre. Si nos maladresses et l’empressement d’une première fois avaient pu précipiter les choses, les suivantes avaient su faire durer, davantage, le plaisir pour ouvrir en grand la porte de ma vie. Ce garçon, je ne le connaissais pas, il n’y avait aucune promesse et il n’y en aurait sans doute pas plus en partant d’ici. Il était ce que j’avais attendu au bon moment et si sa façon de faire était pour le moins cavalière, il avait été tout aussi surpris que moi par ses actions. Il avait agi pour le mieux sans penser à ce qu’il pouvait refouler.

Il m’avait aidé.

Quittant sa couche, j’avais retrouvé mes vêtements avant de quitter son domicile en silence. Croisant le chef du village, je réussis à lui faire croire que j’avais volontairement laissé une nouvelle attaque se faire pour comprendre exactement ce qu’ils cherchaient et éviter tout problème. Trouvant mon mot visiblement convainquant, il me laissa reprendre ma place au sommet de l’arbre.

Me replongeant dans le même état que la veille, je sentis de nouveau le froid me prendre et avec lui, l’apaisement qu’il signifiait, le laissant sortir de moi, je vis pour la première fois ma prison de glace prendre forme autour de moi et s’étendre à mesure que je laissais mes souvenirs filtrer hors de mon corps. Il me fallut un certain temps et pas mal d’énergie pour finalement réussir à repousser cette bulle jusqu’au village, jusqu’au sol. Presque aussitôt, le givre commença à se déposer, à prendre place et à surprendre les hommes les moins couverts. Le froid venait de s’abattre et il ne ferait que s’amplifier à mesure que je le nourrirais.

Le premier problème fut que de toute évidence, m’utiliser en vecteur était efficace, mais visiblement assez limité dans le temps et l’espace. Je ne pouvais pas m’exposer, cette façon de faire m’empêchait d’agir correctement et la réalité, c’était qu’il fallait que je m’en sépare, que je repousse ces souvenirs hors de moi pour les laisser vivre et envahir l’espace. Je ne devais pas laisser naître le froid en moi, je devais le faire naître autour de moi.

L’exercice était un peu plus difficile, c’était évident, mais normal. Je devais créer ce sentiment autour de moi, comme une onde protectrice de chakra. Comme une seconde peau, mais gelée.

Reprenant mon exercice, je ressentis de nouveau le froid dans mes doigts, mais rapidement, ce dernier bascula autour de moi. Une couverture qui m’irradia un instant et dont il fut difficile de se séparer. Le naturel revenait au galop et c’était dans mon cœur que ce frigorifiant souvenir voulait reprendre sa place. Le repoussant donc autant que possible, l’hiver qui s’abattit sur le village était déjà un peu plus convaincant, il était plus agressif, plus mordant et il n’y eut pas que le gel qui figea le sol, rapidement la neige s’était mêlé à l’histoire. Le paysage qui commençait à se dessiner sous mes yeux ressemblait davantage au souvenir que j’avais de l’Isthme. Chaotique et pourtant parfaitement ordonné. Le souci se trouvait sans doute dans ma capacité à l’étendre plus loin. Qu’une partie du village était atteinte et la démarcation était si nette qu’il était difficile de se laisser prendre dans l’illusion. Il me fallait plus de puissance, plus de souvenir et davantage de conviction.

Il fallait que tout prenne vie. Que la limite m’échappe et que personne ne puisse douter de ce qu’il se passait. C’était une question de temps, de franchise dans mes émotions et dans mes souvenirs C’était simplement ça.

Seulement j’étais de nouveau épuisé, alors sans trop réfléchir et malgré l’illusion encore en action, je me rendis chez mon ami de la veille. Il sembla s’interroger sur ce que je faisais et je ne sus lui dire qu’une chose, c’est pour vous protéger, reste au chaud. Et en parlant de chaleur, ce à quoi j’avais goûté la veille me rappela à lui et c’est une nouvelle nuit que je passais à ses côtés dans son lit. M’écroulant finalement de fatigue, l’illusion se retira d’elle-même, une preuve que soit je n’avais pas réussi mon coup, soit ce que je demandais était trop fort pour être maintenu éternellement.

Dormant du sommeil du juste, je me réveillais à nouveau dans ses bras, détendu, n’ayant pas oublié, mais acceptant qu’en cet instant, ma sérénité était plus importante.

Contrairement à la veille, je pris un petit-déjeuner avec lui avant de le quitter pour reprendre là où je m’étais arrêté. L’hiver, le froid, le vide dans mon esprit. La neige reprit sa place et cette fois, elle poussa encore un peu plus les limites de la veille… Sans jamais se dissiper avec justesse à ses extrémités. Quoi que je veuille faire, au final j’étais bloqué par cette franchise dans mes pensées, dans ce qui se révélait sous mes yeux. Pourtant dans la vraie vie, l’Isthme n’était pas si marqué non ? Il y avait l’herbe qui se mêlait avec douceur à la neige fragile qui réussissait à empiéter sur son territoire et les rivières réussissaient à traverser ce monde à l’arrêt sans en subir réellement les conséquences ?

Toutes ces choses qui bordaient les lieux et dont je me souvenais encore comme si c’était hier, c’était aussi à ça que je devais penser. Rien n’était jamais tout blanc ou tout noir, l’endroit qui avait su m’accueillir en était la parfaite définition.

Le juste-milieu dans cette illusion devait être trouvé. Pour l’étendre plus loin, je ne devais pas tant la rendre encore plus puissante, mais simplement la rendre plus nuancée, plus naturelle.



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Mettre en place un nouveau souvenir avait de quoi être efficace, suffisamment déjà pour la limite soit repoussé. Sautant, je me rendis dans le village pour constater avec plus de justesse ce qui se jouait autour de moi. Les habitants avaient froid, ils semblaient se perdre peu à peu dans leurs propres rues et les feux commençaient à peiner. Certains s’éteignaient avec le vent, d’autres n’étaient plus que des braises. L’ennemie principale du froid n’était donc pas en mesure de rester ici, c’était bon à savoir, ce qui l’était moins c’était ce que je vis arrivé aux limites du village. Une bordure, franche.

Personne n’entrait ici si les choses étaient ainsi. Il fallait que je conditionne davantage cette zone et ça, je ne pouvais le faire qu’en relançant cette illusion déjà fort épuisante. Un nouvel essai fut plus concluant, mais ce fut le troisième qui me parut réellement correct. La bordure entre les deux faisait plusieurs mètres, on avait réellement l’impression d’entrer dans une nouvelle saison qui s’était installée là sans prévenir.

Maintenant, il fallait que je m’occupe des brigands, mais en l’état, j’étais trop fatigué pour maintenir cette illusion, ou pour utiliser quelque chose d’autre. Me réfugiant donc chez ce premier amant, nous échangeâmes un peu plus sur la vie ici, sur ce qu’il aurait voulu faire s'il n’avait pas été aussi doué avec les plantes et tout un tas d’autre chose. Il s’appelait d’ailleurs Momiji et il aurait aimé devenir Ninja si seulement il n’avait pas eu si peur que sa gentillesse soit un problème. Difficile de lui écrire le contraire, car en l’état, ma gentillesse avait été une faiblesse. Mettant fin à cette discussion, nous nous couchâmes, plus sagement que les jours précédents pour être réveillé quelques heures plus tard par des cris. Enfin c’est lui qui fut réveillé et il me secoua assez pour que je comprenne qu’il y avait un problème.

Lui ordonnant de rester ici sans avoir la moindre idée du ton de ma voix, je sortis avec violence de la maison pour étendre cette illusion en essayant de la rendre encore plus violente que la veille. Oui j’avais su atteindre un objectif, mais la neige était tombé de façon éparse et en aucun cas un blizzard, c’était abattu avec violence ici. Là, il était temps de faire ce pourquoi j’étais là.

Comprenant ce qu’ils se passaient, les personnes qui avaient cherché à s’opposer aux attaques rentrèrent alors que les mercenaires se retrouvèrent rapidement frigorifiées et perdues par ce revirement si violent de météo. Elle mettait du temps à s’installer, mais la stupéfaction semblait suffisamment forte pour prendre le dessus et les immobiliser le temps qu’il fallait. C’était l’Isthme, dans toute sa splendeur. Un hiver éternel qui emprisonnait quiconque y passait.

L’espace d’un instant, je me pris à regarder ce village, ignorant les cris des trois connards qui étaient pris dans l’illusion pour profiter de cette sérénité destructrice. Une vengeance pouvait-elle être au final douce ? Délicate ? Inattendu ? Visiblement, car ici, ma colère s’exprimait sans pour autant exploser. La sentence existait, mais elle ne faisait pas couler le sang. Cette illusion exprimait la froideur de mon esprit et toute sa puissance.

Reportant mon attention sur eux, il n’y eut aucun mot, juste des coups de Tanto à des endroits stratégique et exposé. Des tendons sectionnés, mais la mort ne fut pas donné. Dans un sens, cela reviendrait sans doute au même, car ainsi handicapé, ils ne pourraient plus jamais se déplacer correctement, mais je ne voulais pas prendre de vie. Je voulais que la vie soit une leçon et que chaque action soit punie, mais réfléchit. Que pourrait-il apprendre s'ils étaient mort ? Les regardant ramper pour se sortir d’ici, j’admirais avec une certaine fascination le sang souiller la neige. C’était si facile de la marquer et de se souvenir pourquoi. Pourtant, lorsque les flocons continuaient à tomber comme à cet instant, la mort s’effaçait, seule l’image restait. Seule la fuite et la promesse que plus jamais ils reviendraient ici.

Au final je n’avais pas eu besoin de les piéger. J’avais juste eu besoin de me rappeler pourquoi j’étais venu ici.

J’avais choisi de revenir à Konoha. C’était pour une raison.

Posant les mains sur mes oreilles, je finis par y envoyer du chakra médical afin de soigner mes blessures et d’entendre de nouveau la neige craquer sous mes pieds. C’était fini ? Oui.

Me laissant tomber à genoux dans la neige je sentis, pour la première fois depuis des jours, les larmes couler sur mon visage. Il était mort et rien ne pourrait changer ça. Il était parti pour toujours et moi, j’étais encore en vie et je devais le rester, non pas pour lui, pour honorer une promesse, mais, car j’avais le droit d’être en vie. Car j’avais survécu à chaque tempête et car j’avais été sauvé.

Je vivrais et j’arrêterais de courir après l’impossible. J’arrêterais de cacher ce dont j’étais incapable. J’avais le droit de ressentir.

Retrouvant le chef du village après avoir mis fin à l’illusion, je réglais les derniers détails avec lui avant de retrouver Momiji. « Vis la vie que tu veux vivre, la gentillesse est une force et une faiblesse, à toi de décider ce que tu veux en faire. », un dernier regard, une dernière caresse, puis je partis pour de bons. Beaucoup de choses, c’était passé ici. Il y aurait sans doute encore maintes choses à régler, à traverser, mais j’avais compris l’essentiel.

On ne pouvait pas fuir toute sa vie.

Il fallait être courageux.

Il fallait accepter la mort et l’affronter lorsqu’elle n’était pas encore arrivée à faucher une vie.

La mort faisait partie de la vie.

Et ma vie était tout aussi précieuse.



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