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Précis de décomposition

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Précis de décomposition Sam 22 Mai - 12:50
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Oliban. Girofle. Tabac.

Si l’on devait définir par l’odeur la directrice de la morgue et du funérarium, ainsi ferait-on. L’éternel souvenir qu’elle laisserait à ceux qui l’avaient rencontrée dans son domaine resterait probablement à jamais celle-ci. Une femme impassible, aux yeux étrangement froids et pourtant... apaisants. Un regard approfondi par un trait de crayon rouge. Pipe longue à la main, vêtue avec élégance, Mana recrachait des volutes de fumée aux embruns de tabac et de clou de girofle. Un peu plus loin, un encensoir rougeoyant au sein duquel se consumait avec lenteur de l’oliban.

La pièce dans laquelle la ninja trône si elle n’était guère grande pouvait faire penser à un petit salon, endroit typique pour recevoir des personnes ou bien se reposer. Deux simples canapés se faisaient face, séparés par une table basse longue. À la gauche et la droite des canapés, des murs couverts de livres et rouleaux traitant de sujets multiples, des principes médicaux fondamentaux, aux ouvrages philosophiques sur la mort jusqu’aux traités les moins importants que Mana avait pu écrire de sa main. Une fenêtre actuellement ouverte donnait sur une rue calme, permettant au lieu de ne pas être enfumé tant qu’elle y était présente. Au centre de la table basse, une fontaine de bambou cernait un bonsaï. Dispositif ingénieux et seule touche de luxe véritable du lieu.

Difficile de louper la calligraphie murale représentant de manière créative les méridiens de chakra qui parcouraient le corps. Derrière cette calligraphie, se trouvait une porte coulissante permettant de descendre dans les sous sols du funérarium, amenant directement à la première partie de la morgue, celle où pouvaient être accueillis les curieux. Un simple raccourci qui se devait d’être discret par principe, pour lui éviter d’avoir à faire des détours inutiles à travers le funérarium.

Le lieu était parfaitement rangé.

Non.

Parfaitement rangé n’était pas le terme adéquat, tout avait été arrangé dans un ordre parfaitement défini, organisé selon les principes géomantiques du feng shui. Lorsqu’elle repensait à la fondation de Suna, quand la morgue et le funérarium avaient été construits, elle ne pouvait s'empêcher de sourire. Difficile de ne pas se rappeler cette jeune femme de seize ans défiant presque du regard les autres fondateurs du village, arguant presque avec agressivité que le village tout entier devait être construit en suivant les principes feng shui. Elle n’était pas parvenue à cela ce jour mais, avait réussi à au moins obtenir que la morgue et le funérarium soient construits à un endroit précis selon une architecture précise… forçant indirectement l'hôpital à suivre les mêmes idées.

Si aujourd’hui la plupart des gens avaient oublié cette histoire, tel n’était pas son cas et, elle comptait bien s’assurer d’une manière ou d’une autre que le village lui aussi soit arrangé ainsi. Créer un environnement sain non seulement pour le corps mais aussi pour l’esprit et l’âme. Les sunajins étaient devenus sédentaires, ils commençaient à ne plus êtres soumis à la nature. Ainsi était le cycle de vie dans lequel tous entraient inévitablement s’ils voulaient vivre au sein du village. Si la nature ne leur imposait plus pleinement de suivre le cycle naturel, il était capital de parvenir à produire ses principes. Pour la pérennité du village.

Déposant avec délicatesse sa pipe sur petit plateau de nacre, elle se leva alors que dans le silence ambiant le frémissement de l’eau se faisait entendre dans une bouilloire. Jetant des feuilles de thé dans une théière de grès ornée d’un serpent, elle y versa ensuite l’eau avec application pour enfin déposer la théière ainsi que deux tasses. A côté, une bouteille de saké et deux verres allaient de pair.

La dirigeante des Funaki avait rendez-vous avec quelqu’un. Dakuwanda Kirai, un chuunin qui avait perdu sa bien aimé il y a quatre ans de ce que les chroniques du funérarium avaient pu lui apprendre. Elle avait appris que celui-ci pourrait être intéressé pour discuter au sujet de ses activités au sein de la morgue et, avait décidé de prendre les devants. Elle n’avait aucun intérêt si celui-ci était bel et bien intéressé à ne pas échanger avec lui. De la même manière, si elle n’était pas sûre de la curiosité de l’individu, elle préférait provoquer l’occasion dans un environnement qu’elle contrôlait. Ainsi l’avait-elle invité à la rencontrer s’il le désirait, sur un moment de temps libre qu’elle avait.

Reconnaissant la voix de son neveu s’excusant de la déranger mais, qui lui amenait son invité, elle caressa affectueusement le boa albinos qui somnolait sur le canapé tandis qu’elle s'asseyait à côté de lui, faisant face à l’entrée.

-Fais donc entrer notre invité Takehiko.
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Dakuwanda Kirai
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« Où vas-tu grand-frère ? » demande la jeune Erisa, regardant à moitié nue le Tailleur qui s'apprête pour une occasion tout à fait spéciale. Souriant à sa petite sœur s'essaie à la couture, il se retourne, lui montrant avec une certaine fierté son long kimono noir où se dessine quelques Higanbana de couleurs rouges, le tout, cintré par une ceinture de cuir aussi sombre que la nuit, dont les reflets montre la richesse de la peau. Cependant, bien que son élégance n'est pas à discuter, la jeune femme fait la moue, n'appréciant guère que l'homme se fasse aussi beau pour sans doute, rencontrer une dame de Suna.

« Ne fais pas cette tête, il s'agit simplement d'un rendez-vous professionnel... Vois-tu, les murmures et les échos ont fini par atteindre une personne avec qui je souhaitais échanger depuis un certain temps... J'ai bon espoir que cet entretiens mène à quelques... opportunités, me permettant d'atteindre mon but. Alors au lieu de jouer les jalouses, peux-tu me dire si tout est bon ? » demande-t-il en s'approchant d'elle pour déposer un baiser sur son front, ce qui ne manque pas de faire rougir la jeune femme, qui finit par acquiescer.

Bien content, le Tailleur se décide cependant à apporter une touche toute particulière à son aspect très cérémonieux. Un haut de forme avec une telle tenue ? Tout à fait ! Et pas n'importe lequel... Voyant cela, Erisa lui demande s'il escompte prendre Hikari avec lui, mais Kirai hésite pour être tout à fait honnête. En effet, ce n'est pas la première fois qu'il se lance ainsi à la conquête de savoir auprès de spécialistes et pour beaucoup d'entre eux, leurs comportements changea du tout au tout en voyant son chef-d'oeuvre. Va-t-il se laisser aller ? Oh et puis pourquoi pas après tout ! D'un geste, il récupère donc sa longue canne noire, faisant glisser le bois entre ses doigts avant de saluer sa petite sœur et de partir à l'aventure.

Peu habitué à voir le Tailleur dans de telles apparats, les passants n'hésitent pas à le dévisager, se demandant bien ce qui a pu piquer cet extravaguant pour se balader ainsi en pleine journée. Mais s'il y a une chose que l'Epouvantail sait, c'est que les premières impressions sont porteuses de bien des opportunités. Il ne lui faut guère beaucoup de temps pour arriver jusqu'à l'Hôpital de Suna. Attrapant un soignant au vol, il lui demande le chemin jusqu'au bureau de Dame Funaki, chose qu'il fait à la hâte, lui expliquant la succession de couloirs et autres escaliers à prendre pour y arriver. Un véritable labyrinthe dont il peine à saisir la logique, mais tant pis. Se laissant guider par le souvenir de ces indications, il finit, au bout d'une bonne demi-heure, à tomber sur le couloir menant à l'office de la Directrice.

Cependant, que fut sa surprise en se faisant arrêter par un jeune homme qui lui demande la raison de sa présence en ces lieux. D'abord légèrement méfiant, le Tailleur se rappelle bien vite qu'il est dans son bon droit, et se permet donc de sourire à son vis-à-vis, se présentant tout en s'inclinant. Visiblement attendu, le garçon semble ravis d'apprendre que l'invité de sa tante soit arrivé. Une information des plus intéressantes, qui ne manque pas de faire sourire Kirai alors qu'il se voit invité à le suivre jusqu'au bureau de son hôte, où il finit par se voir proposé l'entrée après avoir été annoncé.

Passant la porte, il commence par jeter un rapide coup d'oeil à l'endroit, ne pouvant s'empêcher d'afficher un léger rictus alors que certaines odeurs titillent ses narines. Très vite, son attention se porte sur la femme assise dans le canapé, mais aussi sur l'animal pour le moins singulier qui l'accompagne. Peu friand de ce genre de compagnon, il ne peut cependant pas nier la beauté de ce dernier ni la prestance de celle qu'il devine être Dame Funaki. Aussi, dans une révérence dont il a le secret, il finit par se présenter, quittant un instant le regard de son hôte, pour y replonger son regard azur.

« Dakuwanda Kirai, je suis ravis de faire votre connaissance Docteur Funaki, votre réputation vous précède et je tenais à vous remercier pour votre invitation qui me comble d'honneur. Jamais je n'aurais cru pouvoir espérer que mon intérêt pour vos travaux vous parvienne. »

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Mana ne fut guère surprise de ce que renvoyait la personne qui lui faisait à présent face. Un homme aux joues creuses et à la santé physique… douteuse. Elle n’aurait guère été surprise aussi de voir apparaître son corps sur sa table d’autopsie du jour au lendemain. A vrai dire, ce n’était certainement pas le genre d’individu qu’elle aurait perçu comme un shinobi fiable. Ce qui d’un autre point de vue le qualifiait pour être ninja. Combien de marionnettistes de Suna étaient dans un état physique hasardeux? Beaucoup, il n’y avait rien d’anormal à cela. Mais tout de même, si les gens pouvaient prendre soin d’eux… Il y aurait bien moins de problème et cela allègerait sans le moindre doute sa charge de travail ne serait-ce que temporairement. C’était le problème avec les vivants, ils finissaient par mourir. C’était aussi l’avantage, elle ne manquerait pas de travail quoi qu’il arrive.

-Funaki Mana, enchantée de vous rencontrer Kirai. Vous me comblez en me disant que ma réputation me précède. Mais asseyez vous, je vous en prie.

Décidément un individu particulier, habillé ainsi, l’homme était la représentation parfaite d’un épouvantail en kimono. Avec un haut de forme. Un épouvantail en kimono avec un haut de forme. Une parfaite blague Shirogane vue sous cet angle.

-Oh, appelez moi Mana, que je sache vous ne postulez pas pour être un employé ici. Pour être honnête je vous le déconseillerai si tel était le cas. Nous veillons jalousement sur nos patients et ne sommes guère enclins à accueillir un individu qui ne serait pas lié à la famille.

Non, les Funaki, elle comprise, n’étaient pas du genre à accepter quiconque n’étant pas de la famille quand il était question des corps qui dormaient sous terre. Veiller sur le secret des morts était la vocation des adeptes des arts funéraires qu’ils étaient. Découvrir les dits secrets était le simple paiement qu’ils prélevaient. Personne n’avait besoin d’être particulièrement au courant des détails après tout, tant que les secrets restaient des secrets.

Elle prit une bouffée de tabac et de clou de girofle, sourire détendu aux lèvres, doigts parfaitement manucurés. Alors que son hôte s'asseyait, elle désigna les boissons sur la table.

- Désirez-vous boire du saké? Ou peut-être préférez-vous simplement du thé. Dans tous les cas servez-vous, ne vous embêtez pas avec des affaires de convenance futiles, considérez vous chez vous dans cette pièce.

La question pour elle ne se posait pas, elle buvait suffisamment de thé pendant le travail et aucun saké. Soit trop peu de saké. D’un geste habitué elle se versa un verre d’alcool sans attendre que son invité ne choisisse. Les convenances étaient utiles en publique et pendant l’exercice de ses fonctions mais en dehors… Elle avait autre chose à faire que de perdre ne serait-ce qu’un instant si cela n’était pas nécessaire ou utile lorsqu’elle était en son domaine.

Après avoir bu une gorgée et reposé son verre sur la table avec délicatesse, elle regarda droit dans les yeux le ninja, un sourire paisible sur le visage.

-Je comprends que vous ne vous soyez pas attendu à ce que j'apprenne votre intérêt quant à mes travaux. A vrai dire j’ai simplement eu de la chance à ce sujet.

S’installant confortablement dans le canapé, elle gratta la tête de son reptile avant de reprendre.

-Comme je l’ai dit précédemment, nous veillons jalousement sur ceux finissant entre nos mains. Mais pour autant, nous sommes ouverts à partager nos connaissances sans pour autant juger. A quoi sert le savoir s’il n’est pas partagé après tout. Donc, que désirez-vous savoir ou apprendre? Si je suis talentueuse dans les arts médicaux et encore plus funéraires j’ai aussi une certaine connaissance des arts de l’esprit.
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Dakuwanda Kirai
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Se voyant invité à s'asseoir, l'Epouvantail ne se fait guère prier et s'installe confortablement dans le fauteuil, ne quittant sous aucun prétexte le regard de la dame lui faisant face. Il est agréable pour lui de converser avec des personnalités de ce genre. Simple, directe, efficace. Elles étaient capables de tout comprendre sans s'embêter avec des notions sans intérêt. Pour autant, le Tailleur n'avait guère l'intention de quitter l’apparat de son jeu, préférant de loin jouer sur les mots et les syntaxes, attendant de voir si son vis-à-vis était à même de comprendre la source de ses motivations.

« Ahah, oh non, j'ai déjà bien assez de travail à l'atelier. Et puis, si je devenais thanatopracteur, qui s'occuperait de recoudre les boutons de manchettes et de rafistoler les haillons du petit peuple ? Ahah, non, bien que mon intérêt soit concret, il a pour limite la simple connaissance. »

Mensonge ou vérité ? Au fond, il n'en sait trop rien lui-même, car pour l'instant, si ce n'est un mythe d'une sorcière vivant dans le sud, nuls véritables travaux ont pu lui offrir la moindre piste qu'il n'a lui-même déjà arpenté. Une succession d'échec et de tentatives toutes aussi éprouvantes les unes que les autres. Pourtant, il entend bien ce qu'il est dit. Bien qu'à demi-mot, les limites sont posés, permettant à l'échange de se poser dans un certains cadre. La confiance est ici affaire de famille, il est étranger, par conséquent, certaines voies lui sont impossibles d'accès.

« Je resterai au thé merci mais je n'ai guère soif pour le moment, mais je vous remercie d'une telle hospitalité. C'est si rare dans ce village de ne pas être jugé au premier regard... »

Une phrase visant certaines personnes ? Allons bon, quelle idée ! Il n'ait de singe en ce désert capable d'éreinté le Tailleur à ce point. Pour autant, l'attention de ce dernier se pose sur la femme face à lui. Tout en elle respire une certaine élégance et surtout, une puissance aussi bien sociale que de charisme, cependant, il règne en elle aussi une certaine simplicité. Sans doute, pense Kirai, qu'à force de côtoyer les morts on en vient à plus apprécier les moments avec les vivants pour s'embêter avec des futilités.

« Oh ? Il faudra donc remercier madame la chance quand je la verrais. » répond t-il avec un léger sourire, avant que son hôte n'enchaîne avec une perche même pas dévoilé. Plus il passe de temps avec elle, plus il vient à l'apprécier. Directe, sans fioritures, la connaissance et le savoir pour seuls credo. Un alliée des plus précieuses, si tant est que le courant continue à bien passer. Pourtant, désireux de ne pas manquer de respect à cette spontanéité, Kirai se met à réfléchir un instant. Doit-il tenté le tout pour le tout ? Une envie d'y croire, ou plutôt, de se laisser aller à une possibilité.

« Bien... Avant toute chose, je tiens à préciser que ce que je m'apprête à dire, mais surtout à montrer, est le fruit d'années entières de travaux. Aussi, j'apprécierai que tout ceci ne sorte pas de ce bureau. » Attendant que Mana lui réponde, il présente sa canne de bois noir, dont le pommeau est taillé d'un crâne de femme. « Je vous présente, Hikari... Le fruit d'années de mon sang et de ma sueur. » Lâchant l'objet dans les airs, se dernier reste en apesanteur, flottant littéralement dans les airs avant que le bois ne se mette à craquer, laissant des membres, puis un tronc se dessiner dans un spectacle de contorsion qui aurait pu en déranger plus d'un. Ce n'est qu'au bout de quelques secondes qu'elle apparaît, aussi belle que la plus magnifique des femmes, pantin articulé dont les fins traits se laissent confondre avec ceux d'une humaine. Elle est, la perfection de Kirai, un pantin devenu femme, dont la peau douce n'a rien à voir avec la rudesse du bois, dont les cheveux soyeux peut faire pâlir nombres de femmes et dont les yeux, véritables globes oculaires ambrés, flamboient dans la pièce. En tout point, elle est femme, pourtant, l'oeil avisée de la docteur peut aisément percevoir que derrière la beauté de cet être, réside une coquille inanimée des plus morbides.

« Vous m'avez fait le plaisir de m'accueillir sans détour, j'agirais de même avec ma question. Vous qui connaissez le corps humain plus que quiconque, qu'est ce qui lui manque aujourd'hui selon vous, pour être vivante ? »

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Ainsi la curiosité de l’homme était avant tout guidée par un désir de connaissance? Vraiment? La directrice du funérarium ne put s'empêcher d’avoir un léger sourire. Il était rare que les gens soient simplement curieux, elle considérait d’ailleurs cela comme un trait positif typique de l’humanité. Le savoir devait être pratiqué pour qu’il puisse faire sens, pour ne pas être simplement… juste présent. La connaissance devait être exploitée pour se développer et fleurir. Soit cet individu lui mentait, soit il se mentait à lui même… Elle avait du mal à imaginer que quiconque puisse s’intéresser aux arts funéraires sans un objectif précis. Elle même ne faisait pas exception, ce n’était pas par plaisir qu’elle exerçait. Même s’il était d’abord question de vocation avant d’être une question de gain personnel.

Toujours était-il que pour Mana, l’épouvantail qu’il était cherchait quelque chose. Un doute qui lui fut confirmé semblait-il lorsqu’il fut question qu’elle garde le secret. Évidemment qu’elle garderait son secret quel qu’il soit, les secrets n’avaient de valeur que lorsqu’ils n’étaient pas révélés après tout. A condition que le secret lui-même en vaille la peine.

Elle leva sa coupe de saké, exprimant quelques mots avant de la boire.

-Soyez assurés que, quoi que vous me révéliez, rien ne sortira de cet endroit que vous même ne désiriez pas révéler. Puis vous ne seriez qu’un des nombreux secrets à rejoindre ceux que gardent les Funaki après tout.

Rassuré l’homme révéla alors le fruit de ses années d’études. Une marionnette. Et, un véritable chef d'œuvre. Ou alors le coup de génie d’un esprit totalement dément… Les deux n’étaient pas incompatibles à vrai dire. Prenant plus de temps pour l’examiner, elle ne pouvait qu’apprécier la qualité du travail même si elle n’était pas particulièrement versée dans le dit art. Cette fois, ce que Mana observait changeait drastiquement de ce qu’elle avait pu voir auprès de certaines connaissances. Et même ainsi ses connaissances directes était plus que limitées de par la nature secrète du clan Shirogane. Cette marionnette semblait contrevenir aux standards qu’elle avait pu apercevoir, centrée sur… l’humanité de l’objet avant son utilité. Pourtant, certains défauts étaient évidents. Malgré son apparence plus qu’humaine, il y avait quelque chose d’inhumain qui pouvait provoquer un sentiment de malaise à l’égard de la marionnette. De la même manière, n’importe quel cadavre fraîchement arrivé sur sa table semblait plus vivant.

Soit cet homme cherchait à avancer sur une voie similaire à la sienne, soit...

Un instant.

Le fruit d’années de son sang et de sa sueur? A ce moment précis la directrice de la morgue regrettait profondément de ne pas avoir été celle s’occupant de l’autopsie de la femme que l’homme avait perdu. Elle se demandait sérieusement si l’homme n’avait pas un objectif très particulier. Savoir si la marionette qu’elle avait sous les yeux et la femme décédée quatre ans auparavant se ressemblaient aurait probablement répondu à son interrogation.

Prenant une nouvelle bouffée de tabac et de girofle elle continua d’observer en silence, écoutant au passage ce que l’homme avait à dire.

Evidemment.

Il était forcément question de ça.

-Excusez moi mais, je me dois de vous poser une première question. Depuis quand travaillez-vous dessus? Je comprendrais parfaitement que vous ne vouliez pas répondre à la dite question.

S’il s’agissait bien de ce qu’elle supposait, l'homme avait tout intérêt à garder secrète la vérité. Il n’avait que la parole de Mana quand au fait qu’elle ne révélerait rien après tout et, elle n’attendait pas qu’il lui fasse confiance.

N’attendant pas qu’il réponde, l’esprit médical qui était sien était déjà passé à l’action alors qu’elle se dirigeait vers une des bibliothèques sans la moindre hésitation. Ou avait-elle rangé ce carnet déjà…

-Non pas celui-ci… Pas celui-ci non plus… Avez-vous des connaissances en ninjutsu médicale? Ah! Voilà! Vous me posez une question assez proche de certaines réflexions récurrentes au sein de ma discipline.

Cherchant dans un carnet, elle trouva les notes qu’un de ses ancêtres avait prises suite à des expérimentations avec les marionnettes.

-Même si la véritable question serait plutôt, peut-on donner la vie à un objet inanimé? qu’il s’agisse d’un corps ou d'un construct à l’image de la marionnette que vous me présentez. Pour ce qui est d’un corps et, dans une certaine limite, la réponse est oui bien qu’au prix d’un sacrifice que je tend à considérer idiot. De ce postulat, la science la plus primaire considère que cela est impossible pour un construct quel qu’il soit. En effet, une marionnette ne possède pas les méridiens propres à l’être humain et, de la même manière, ne possède pas non plus de cerveau. Avec un peu de créativité et en s’extirpant du carcan traditionnel de la pensée scientifique, il est possible de faire autrement. En théorie tout du moins.

Les notes de son ancêtre qu’elle lisait actuellement allaient dans ce sens, sans une base humaine il n’était pas possible avec les connaissances actuelles d’arriver au résultat que son interlocuteur désirait… et ce n’était qu'une théorie.

-Il est sur ce point question de l’aspect purement matériel uniquement. D'autres considérations plus… mystiques sont à prendre en compte. Jusqu’à présent, s’il est question cette fois de purement ramener quelqu’un à la vie, cela est possible. Mais, de ce que je sais le personne ramenée à la vie ne doit pas être morte depuis plus d’un jour. Pour un individu mort depuis plus longtemps… La situation est assez proche de l’idée de tout simplement créer la vie. C’est à ce moment que nous mettons les pieds dans un domaine qui, si il est connu, est gardé secret et, nous abordons la question de la Transmigration des  âmes.

A vrai dire, elle avait déjà une réponse à cette question, oui, cela était possible. Donner la vie était d’ailleurs sur ce point probablement plus aisé que de ramener quelqu’un à la vie. Combien de souvenirs fallait-il réunir? A quel point l’impact d’un individu sur le moins devait être pris en compte? Quels seraient les sacrifices et les répercussions d’un tel acte?

-Pardonnez moi ma rudesse mais, la première chose pour qu’elle puisse être vivante qui lui manque est ce qu’elle est. Votre marionnette est un mensonge qui imite la vie. Un défaut avec lequel il est possible de composer ultimement. Ensuite, vient le problème de l’âme. Si je suis par exemple capable de réanimer un corps, redonner la vie à un individu me demanderait inévitablement le sacrifice d’une vie en échange. Une vie pour une vie, une âme pour une âme. A condition que l’âme ne soit pas entrée dans son cycle de réincarnation bien évidemment. Donner la vie à un nouvel être à l’inverse demanderait de parvenir à saisir une âme qui ne s’est pas encore réincarnée. Qu’il s’agisse “simplement” de cela ou d’aller plus loin, une perception et compréhension du monde dépassant les standards connus ne serait que le premier pas. A condition bien évidemment que ma pensée ne soit pas erronée. Mais je doute fortement de me tromper sur ce point.

Après tout, les Funaki n’avaient-ils pas toujours veillé sur le repos des morts et, ne s’étaient-ils pas toujours assurés que leur dernier voyage se passe pour le mieux? Elle était n’était pas juste persuadée de cela. Elle savait que cela était possible, certains de ses ancêtres avaient semble-t-il obtenu la réponse à cette question. Mais, aucun n’avait jamais transmis la nature de ladite vérité. Seules restaient quelques notes suggérant que cette question avait bel et bien une réponse positive.
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Dakuwanda Kirai
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Lorsque l'on pose une question, il faut s'attendre à tout. Être jugé, critiqué, mise à mal dans ses convictions, même parfois, être raillé comme un enfant qui ne sait rien. Demander quelque chose, c'est parfois ne pas recevoir la réponse que l'on souhaite, et cela arrive bien trop souvent dans la vie, et encore plus lorsque les desseins impliquent certaines notions abstraites ou impliquant soit des croyances, soit des credo particuliers. En venant voir cette femme, Kirai sait qu'il peut ne pas recevoir l'aide qu'il attends, que ses propos seront sans doute froid, directe et sans détour. À vrai dire, il s'attend même à se voir juger outre mesure comme son « Clan » l'a fait par le passé.

Alors pourquoi a-t-il dévoilé son jeu aussi aisément à cette Dame dont il ne sait rien ? La réponse est des plus simples et pourtant, si complexe à la fois, mais quoi qu'il arrive, tout est réfléchi et, une fois encore, le Tailleur fait mouche. Dans un premier temps, il reçoit une question qui paraît tout anodine et qui pourtant, le fait légèrement sourire. Depuis combien de temps travaille-t-il sur Hikari ? La réponse lui a déjà porté préjudice, se faisant traiter de malade mentale. Tant pis se dit-il. « Des mois, des années... Disons que c'est arrivé peu après la mort de mon ex-femme. » finit-il par avouer sans l'ombre d'une honte, presque en provoquant avec son regard la doctoresse, attendant le fameux lien psychologique qu'il peut y avoir entre le décès et ce projet.

Pourtant, la doctoresse s'emballe, cherchant des rapports concernant la question qui lui est posé. Un professionnalisme qui laisse Kirai dans la plus complète des contemplations, alors qu'il avoue ne pas vraiment s'y connaître en ninjutsu médicale, mais que si d'avenir, il vient à apprendre qu'une solution y réside, il s'y attellera avec la plus grande des ferveur. Revenant à la table, elle expose un rapport traitant du don de la vie. Et comme il s'y attend, les réponses ne vont guère dans son sens. Ici, il est question d'arcane dont il a déjà eu vent dans des domaines de compétences qu'il ne gère absolument pas. Un état de fait qui pourtant, le laisse de marbre, se laissant aller à écouter la kunoichi dont il ne quitte pas le regard. Mot après mot, il analyse les « non » qui s'opposent à lui, souriant à nouveau lorsque son hôte lui propose de s'éloigner du « Carcan traditionnel de la pensée scientifique ». Une idée qui lui sied à merveille tant le projet va bien au-delà des notions acceptables.

C'est ici, qu'il commence à percevoir les réponses qui ne lui vont pas. Ou du moins, qui s'éloignent bien trop de son idée pour être intéressante. Faire renaître un être humain est une chose des plus incroyables en soit, permettant de défier la mort elle-même dans un élan de courage qui finit par coûter la vie au saveur. Non. Cela n'a rien à voir avec ce qu'il veut. Puis d'ailleurs, faire renaître qui ? Sa femme ? Son enfant mort-né ? L'idée le fait doucement sourire alors qu'il écoute religieusement la dame qui bifurque de manière scientifique vers des notions propres au Fuinjutsu qui, malgré son décalage avec son projet, restent intéressantes.

Puis vint l'heure des propos qui fâchent, une synthèse des propos avec une part de jugement sur le travail de Kirai qui, pourtant, ne le fait absolument pas tiquer. Bien au contraire, les émotions ici n'ont pas leurs places et il le sait. Tout ce qu'il a entendu le guide vers sa voie, montrant des limites et des possibilités que d'autres ont déjà testé. En soit, tout ce qu'il entend est un gain de temps et milles étapes de plus vers l'accomplissement de son dessein. Il ne lui en faut guère plus pour sourire à la femme devant lui, plongeant son regard azur dans celui de son vis-à-vis, cherchant au plus profond de son âme cette lueur qui l'anime. Et non. L'Epouvantail n'a pas eu tort de faire confiance à la doctoresse, bien au contraire.

« Je comprends... Ainsi pour l'heure, si je souhaite donner la vie, il faudrait soit, y implanter une âme, soit cela serait pour faire renaître une vie morte depuis peu... Malheureusement, cela ne va pas bien m'aider dans mon projet... » Voyant la femme le regarder, il s'installe plus confortablement. « N'y voyez aucune insulte envers le travail de vos pairs mais... Je ne cherche pas de telles limitations... Je conçois que l'idée d'un fou cherchant à faire revivre sa femme défunte est des plus tentantes, on m'en a d'ailleurs affabulé par le passé. Mais non, je ne cherche ni, à faire revivre une âme, ni une personne morte... Ce que je cherche c'est donner la vie... Au sens propre du terme... »

Il laisse l'idée s'imprégner, se penchant vers l'avant en liant ses mains, coudes posées sur les genoux alors que son regard ne quitte pas la dame.

« Imaginez... Pouvoir créer quelque chose de... Parfait. Vous me direz que c'est impossible et dépend sans doute du point de vue de tout à chacun et je vous donne raison. Mais imaginez votre perfection et avoir l'envie de le créer. Défiant le concept de la vie elle-même, s'élevant à un art qui va bien au-delà des concepts propres à toute connaissance basé sur ce que l'on sait déjà... Aujourd'hui, vous m'avez dis quelque chose de très intéressant que je prend en compte et je le perçois d'autant mieux dans votre bureau... La vie n'est pas juste affaire d'étincelle divine. Nos corps sont régit par d'innombrables domaines qu'il faut tous mettre en commun pour obtenir la vie. L'aspect métaphysique, avec l'âme et le chakra. L'aspect anatomique, avec les organes, le cerveau etc... En toute franchise, je n'ai pas la prétention, ni l'envie de recourir à de pareilles travaux. Car bien que les yeux d'Hikari proviennent d'un être dont j'avais connaissance, je n'ai pas envie de souiller mon travail avec plus d'organique... »

Attendant une réaction de Mana, il finit par se gratter le menton, se servant par la suite un verre de saké avant de remplir la coupe de la dame, levant son verre pour trinquer avec elle, avant de lui lancer.

« Et dans l'optique d'un projet, où nous ne prendrions pas pour réceptacle une marionnette de bois, mais un corps reconstitué ? Vous pensez que cela serait possible ? Ce n'est qu'une question que je me pose rassurait vous, je n'escompte pas déterrer des cadavres demain soir ahah »

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Effectivement, comme elle le supposait le marionnettiste avait bel et bien entamé son projet après la mort de sa femme. Intérieurement cela la fit quelque peu tiquer mais, la directrice de la morgue n’en montra rien. Grand bien lui en fit car plus tard il manifesta, presque avec orgueil, le fait qu’il ne désirait pour autant pas la ramener à la vie. Il souhaitait donc véritablement créer la vie? Pas simplement ramener quelqu’un à la vie? Voilà quelque chose qui s'avérait plus intéressant et digne d'intérêt. Aux mots de l’homme un sourire discret s’installa sur le visage de Mana. Voilà une personne avec laquelle il serait probablement intéressant de travailler. Elle balaya de quelques mots la crainte de l’insulte.

-Aucune raison d’y voir une offense, je trouve même cela surprenant et intéressant, que vous cherchiez à créer la vie sans connaissance de l’iroujutsu. Je dirais même rafraichissant.

Créer la vie? Cessant de soutenir le regard de l'homme, la meneuse des Funaki retourna vers sa bibliothèque, trouvant immédiatement l’ouvrage qu’elle cherchait. Un carnet de notes, ses notes, accompagné de multiples croquis développant et décrivant le fonctionnement des méridiens et points de pression. Presque avec négligence elle lui envoya l’ouvrage qui, se composait malgré tout d’une centaine de pages. L’idée de créer sa vision d’un être parfait l'enthousiasme grandement, une telle passion était digne d’éloge et, les mots avec lesquels elle l’avait accueilli ne resteraient pas que des mots. Si elle pouvait l’aider elle le ferait et, le mieux était de commencer par lui permettre d’accéder à des connaissances qui, bien que relativement connues, n’en restaient pas pour le moins obscures aux non initiés.

-Gardez ces notes, elles vous seront utiles.

Lorsqu’il lui versa un nouveau verre de saké, Mana le remercia en inclinant légèrement la tête avant de lever son verre aussi, trinquant avec lui.

-Voilà une idée intéressante, reconstituer un corps.

La directrice n’avait même pas pensé lorsque Kirai avait émis cette idée au fait d’utiliser un cadavre. Sa précision selon elle était inutile car il avait clairement avoué ne pas désirer cela à proprement parler. Tout en avouant que les yeux de sa marionnette provenaient bel et bien de quelqu’un. Un détail mineur, tous deux étaient des shinobis et, la vérité n’était pas forcément des plus sympathiques à l’égard de l’être humain. Seul un idiot aurait espéré qu’un ninja ne se salisse pas les mains, qu’il soit question de mission ou bien de projet personnel.

L’idée était intéressante, elle s’avérait complexe mais intéressante.

-Dans ce que vous désirez accomplir, il y a un défi méritant d’être relevé. Surtout avec les exigences que vous avez. Quelque chose que je ne peux que respecter. Le carnet que je vous ai donné est une partie de mes travaux sur les méridiens et les points de pression, rien de particulier ou d’extraordinaire mais, une base efficace pour vous permettre de saisir leur fonctionnement. Car, il s’agira là d’une étape je pense capitale. Quelle étape je ne saurais le dire en me basant uniquement sur des conjectures. Mais si vous voulez vous assurer de donner la vie à votre projet, il devra pouvoir accueillir une âme et cela passera par le chakra. Si je comprends ce que vous désirez, plutôt que d’exploiter des cadavres, entièrement créer l’équivalent d’un corps serait déjà une première étape.

Elle prit une aspiration sur sa pipe, légèrement pensive au sujet de quelqu’un d’autre. Soutenant le regard de l'homme, elle lui partagea ses pensées.

-Pour être honnête, votre projet m’intéresse en dehors de la simple bonne volonté. Ce que vous recherchez n’est certes pas totalement dans mon domaine d’expertise ni, dans mon domaine de recherche direct mais, ce que vous découvrirez pourrait aussi m’aider. Cependant, n’étant pas marionnettiste, mon aide reste limitée. Cependant encore une fois, une bonne connaissance à moi maîtrise le dit domaine. Son intérêt diverge du votre mais, tout comme moi elle y verrait sans le moindre doute un certain intérêt et, je pense qu’ensemble nous pourrions collaborer. Après tout, nous pourrions profiter des découvertes des uns et des autres. Si cela vous intéresse bien évidemment.
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Dakuwanda Kirai
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Re: Précis de décomposition Sam 19 Juin - 13:59
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Disclaimer : Ce texte peut heurter la sensibilité de certaines personnes. /!\ -16 /!\

d e a t h w i l l c o m e...



Le savoir. Une notion infinie et pourtant si brutale. Régit par des dogmes et autres principes, il s'étend de bouche à oreille, de génération en génération, grandissant de plus en plus, ouvrant des portes auparavant fermées à double tour. Pourtant, ici, dans cette pièce, rien ne semble plus impossible. Paisiblement, et non sans curiosité, le Tailleur se plonge rapidement dans les notes données par la Directrice. D'un coup d'oeil, il prend conscience des grands chapitres, reportant aussi tôt son attention vers son hôte dont les paroles, bien qu'obscure pour le commun des mortels, en disent long.

Le sourire de l'Epouvantail s'étend alors que les demi-mots offrent de nouvelles voies. L'âme. Il a bien conscience que ce concept est le principal obstacle à ses projets. Le réceptacle n'a, en lui-même, que peu d'importance si ce n'est l’esthétique. Un point sur lequel il n'est guère difficile d'apporter des améliorations le temps voulu. Après tout, il a bien réussi à créer Hikari, non ? Pourtant, parmi ces chemins, son esprit ne peut s'empêcher de noter dans un coin de son esprit des éléments intéressants.

« J'entends donc, ne pas être le seul à vouloir percer le secret de l'existence... » Sur ces mots, le Tailleur replonge dans son assise et s'installe confortablement en croisant ses jambes avant d'y poser ses mains. Son regard ne quitte pas celui de la femme, désirant en apprendre plus sur cette possible concurrence qui prétend ne pas chercher la même finalité que lui. Se senti-il acculé ? Non. Pas par la Directrice dont les talents n'évoquent que curiosité et une certaine admiration chez le Tailleur. Le problème vient plutôt de cette connaissance. Un Shirogane donc, arpente également ce chemin. Un fait dont il préserve son visage de marquer son mécontentement. Loin de s'agacer de ne pas être le premier à découvrir tous les secrets de la vie, il éprouve toujours, une certaine rancoeur pour le clan des marionnettistes.

« Pardonnez ma curiosité qui vous semblera peut-être mal placée mais... Que recherchez-vous dans tout cela ? J'entends bien, à travers vos mots, comme vos travaux, que le sujet vous intéresse mais je ne peux m'empêcher de me demander pourquoi ?... Vous n'êtes bien sûr, pas obligé de me répondre, mais je pense qu'instaurer une certaine confiance est primordial, au vu de ce que nous cherchons à faire... »

La confiance oui. L'énonciation du Shirogane met l'Epouvantail dans une situation de malaise que la Dame ressent peut-être. Car dans les ombres de ce Clan maudit, les histoires vont bon trains. Bien entendu, il y a la légende de Nozomi, véritable pierre angulaire aux recherches du Tailleurs. Mais bien caché, sévissant dans l'ombre, les rumeurs témoignent d'une marionnette à l'aspect des plus horribles. Il est dit, que parmi les Shirogane, l'un d'entre eux a réussi faire de la Mort elle-même un pantin. Kirai a-t-il peur de ce Croque-Mitaine ? Il n'y a guère de doute sur le fait que parmi les choses qu'il souhaite éviter, le baiser de la mort en fait partie.

« Quant à votre connaissance... A-t-elle un nom ? »

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Re: Précis de décomposition Mar 22 Juin - 23:50
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Le seul à ne pas vouloir percer le secret de l’existence… La thanotopracticienne ne put s'empêcher de sourire à la formulation. Si elle n’aurait pas décrit ses études comme la volonté de percer le secret de l’existence, elle ne pouvait nier que cela pouvait effectivement être perçu ainsi. Ils étaient sans le moindre doute relativement nombreux à avoir un tel désir de manière plus ou moins définie. Mais ils étaient bien moins nombreux à véritablement avoir la détermination et l’esprit prêt à repousser les limites du commun dans cet objectif.

Et vint une question inévitable. Que recherchait-elle? Il était normal que cette question soit posée, encore une fois elle était probablement la seule à ne pas se soucier des désirs d’autrui tant qu’ils cherchaient la connaissance. Mais vu les sujets que le marionnettiste abordait, il était parfaitement normal qu’il veuille en savoir plus quant à Mana et à ce qu’elle pouvait désirer. Prenant une profonde inspiration, emplissant ses poumons de tabac tout en réfléchissant. Il était évident qu’il était hors de question de lui mentir ou de ne pas lui répondre. Après tout, si elle voulait lui permettre d’avancer sur sa voie, il était capital qu’il soit en confiance avec elle.

-A vrai dire, il ne pourrait s’agir là véritablement que d’un désir de compréhension. Pour autant, chaque découverte que je fais et ferais me permet de faire un pas de plus vers une médecine ne dépendant pas uniquement du chakra. Mais la volonté finale elle, ne me concerne pas simplement moi mais ma famille, comprendre la nature de l’âme et du cycle de la vie permet de mieux pouvoir veiller au repos des morts. Ce qui est et restera la vocation de ma famille. Mais il s’agit avant tout d’un désir personnel de compréhension, le reste n’est que vocation.

Sa réponse avait été faite sans ciller, soutenant le regard de l’homme qui lui faisait face. Certes elle ne s’était pas départie de son élégance froide mais, elle s’était exprimée avec honnêteté. Quiconque lui poserait la question aurait la même réponse.

Vint ensuite une question qui aurait eu de quoi la faire sourire si, elle n’avait pas décelé un certain malaise chez le tailleur. Mais à la fois, il était difficile de lui en vouloir sur ce point, la réputation des Shirogane était ce qu’elle était et… quand elle voyait Mamushi il était compliqué de ne pas vouloir donner raison aux rumeurs. L’homme avait de quoi être sinistre lorsque l’on voyait ses marionnettes après tout. Mais il était clairement plus que doué dans son domaine. Et, après tout elle aussi souffrait d’une réputation sinistre. Quelque chose qu’elle ne comprenait définitivement pas. Uniquement car elle traitait avec les morts? Il fallait bien que quelqu’un le fasse pour que les âmes puissent atteindre le repos.

- L’homme dont je vous parle se nomme Mamushi, en surface il pourrait parfaitement correspondre à ce que l’on attend d’un Shirogane pour être honnête. Mais c’est une personne particulièrement douée dans son domaine et il tend à être plus terre à terre que vous ou moi. Mais il est doué et s’il n’a pas froid aux yeux, il n’est pas du genre à s’en prendre aux gens qui ne se mettent pas sur son chemin. Ce qui fait donc de lui la personne idéale avec qui travailler si vous voulez mon avis. De plus vous ne risquez rien s’il sait que c’est sur mes recommandations que vous le contactez. Si vous le désirez bien évidemment.

La directrice de la morgue prit une gorgée de saké, laissant le temps au tailleur d’assimiler ce qu’elle venait de lui dire avant de se redresser.

- Cependant, je doute dans l’immédiat pouvoir plus vous aider. Comme je le disais cependant, je me ferais un plaisir de vous aider même si mes connaissances dans votre domaine sont limitées. A l’avenir si vous avez la moindre question n’hésitez pas à venir au funérarium, si j’y suis je vous accueillerai avec plaisir à moins de travailler sur un cas confidentiel. De même, si vous désirez jeter un œil aux ouvrages présents dans cette pièce n’hésitez pas à vous servir, aucun d’eux ne m’est nécessaire ou particulièrement secret. Mais veuillez m’excuser, ayant du travail je ne vais pouvoir rester discuter avec vous. J’ai conscience que notre discussion a été de courte durée mais, celle-ci n’en a pas pour autant été inintéressante. Rassurez-vous je ne vous mets pas dehors pour autant, n’hésitez pas à profiter de cette pièce autant de temps que vous voulez sans vous inquiéter de déranger quoi que ce soit.
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