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La fin justifie les moyens

Meyo Tsuri
Meyo Tsuri
Senkage
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La fin justifie les moyens Mar 18 Mai - 19:18
Meyo Tsuri


La fin justifie les moyens
Meyo Tsuri et Omura Mifuyu




Gustavo Santaolalla & Mac Quayle – The last of Us 2 soundtrack


« L'existence du soldat est, après la peine de mort, la trace la plus douloureuse de barbarie qui subsiste parmi les hommes. »


« Non, décidément non. » laissa échapper le Shodaime. Il rebroussait chemin pour la troisième fois depuis son départ de la tour. Son visage, dissimulé derrière un masque terrifiant scrutait le sol avec plus d'intensité qu'un limier en quête de gibier. Un capuchon rabattu sur son crâne, il était méconnaissable. Arpentant depuis plusieurs minutes l'artère principale du village d'Uzushio, il avançait de quelques mètres, puis se ravisait, puis avançait, pour se raviser de nouveau. L'humidité imprégnait l'air nocturne autour de lui et les lueurs dansantes des lampes à huile combattaient sans trêves les brises marines pour rester en vie. Une nuit sans lune, idéale pour exercer l'art le plus noir des shinobis. Katsuo, lassée de voir ce ballet hésitant, se laissa tomber d'un toit et s'agenouilla devant son maître. Elle commença d'une petite voix :

Maitre ?

Je sais Kat', je sais bien.

Et de nouveau, il tourna les talons vers le port. Difficile depuis quelques temps de lui parler. Lui qui d'ordinaire écoutait patiemment et faisait preuve d'une sagacité rare, devenait hésitant, frustré et colérique. « Si seulement Haruka était encore en vie », se lamenta la jeune femme. Elle fit mine de bondir se dissimuler de nouveau lorsque l’individu masqué l'arrêta d'un geste de la main.

Reste s'il te plaît. Il faut que je formule certaines choses. Toi aussi Masashi.

Le jumeau de la jeune femme sembla se matérialiser à leurs côtés, mais aucun des deux n'y prêta la moindre attention. En journée, difficile de s'entendre penser au sein du village. Tel les tourbillons ravageurs des mers du sud, il grouillait d'activités, de bruits, de chants et d'échanges. Les hommes braillaient, les enfants courraient et la vie prenait une place prépondérante sous la chaleur du soleil. De nuit en revanche, c'était une tout autre affaire. Hormis quelques patrouilles de la Garde, il était rare de croiser des semblables. On trouvait toujours des gargotes ouvertes sur le port, mais l'ambiance ressemblait plus à un air triste pincé sur une guitare qu'aux grondements joyeux d'une fanfare. Accompagné par des miaulement félins, le sommeil était roi. De temps à autre, les bougies marquaient de leurs empreintes les traits peints du masque de bois, animant ce dernier d'une vie qu'il ne possédait pas. On entendait à peine le bruit feutré de leurs pas sur le pavé. Masashi souffla du nez et rompit le silence.

Je ne comprend pas maître, pourquoi hésiter ?

Pourquoi ? Répondit le masque en échos. Car si ce que tu dis est vrai...

C'est vrai ! S'emporta le kagemusha, légèrement vexé. Je l'ai vu de mes yeux. Elle a changé. C'était...

Inhumain, acheva le Shodaime.


Exactement, abonda Katsuo qui partageait les interrogations de son frère. Dans ce cas, pourquoi hésiter ?

Tsuri laissa tomber sur un eux le silence de la nuit. Au loin, de nombreux lampions se balançaient au grès des flots, accrochés au mat des navires. Kat connaissait le chemin. Tsuri inspira profondément, avant de lancer :

Dans le monde qui est le notre, la trahison est le pire des crimes que peut commettre un soldat. Couplé au mensonge et au complot, le verdict ne souffre d'aucune hésitation, la mort. Si en plus de cela, vous y ajoutait un crime contre l'essence divine. Elle est de ceux qui pensent que la mort n'est pas une fatalité, mais un obstacle, que ce n'est pas œuvrer contre la nature même, que c'est légitime d'utiliser tous les moyens possibles.

Nous savons tout cela maître... Commença Masashi.

Laisses moi terminer, le coupa calmement son enseignant. Que la Sorcière ne soit pas un modèle de vertu, je veux bien l'entendre. C'est une dangereuse manipulatrice et une combattante impitoyable. Mais malgré cela, elle est restée fidèle au village et à son clan depuis toute ses années.

Elle a trahie les siens lorsque le pot au rose à été révélé ! Ne put s’empêcher de répliquer Katsuo.

Sur les ordres de Leiko, et elle s'en est repentie depuis. Corrigea son maitre.

Qu'est-ce que vous essayez de dire ? Demanda Masashi agacé, que Mifuyu n'est pas coupable ? Que ce n'est pas de sa faute ? Qu'elle est innocente ?

Bien sur que non, répliqua froidement Tsuri. Mais je trouve étrange que tout d'un coup, elle soit la coupable idéale de tous les maux d'Uzushio.

Toutes les preuves tendent vers elle en tout cas. Observa Katsuo

Toutes les preuves fournies par Gendo, rectifia le Shodaime.

Quoi qu'il en soit, elle n'est peut être pas responsable de tout, mais elle a bien transgressée l'interdit et confirmée les rumeurs. Grogna Masashi.

Silence, nous arrivons. Conclut Tsuri.


Le Capitaine du Mizushi s'avançait déjà vers eux, un large sourire aux lèvres. Il serra le Shodaime dans ses bras et les invita à monter à bord. Une fois sur le pont, Tsuri observa la chorégraphie enivrante de l'équipage alors que navire fendait les eaux calmes du port. Grâce à ce ballet, le Mizushi pouvait réduire le temps de trajet de manière drastique. Lorsque le détroit fut loin derrière eux, Ryoma descendit dans la cabane rejoindre le Senkage. Le masque sur ses genoux, il s'était étendu sur le lit. Il se redressa lorsque le capitaine entra.

La dernière fois que j'ai vu ce masque, tu es rentré inconscient, aux portes de la mort, j'espère que cette fois-ci, ce sera différent. Déplora le Dragon.

Je l'espère aussi, répondit Tsuri, un pâle sourire sur les lèvres.

Nous sommes avec lui cette fois. S’enorgueillit Masashi.

Certes, certes. Approuva Ryoma en entortillant sa barbichette. Le Nord donc.

Oui, une petite île aux larges du Loup. Confirma le Shodaime.

Un coin isolé...

À juste titre. Est-ce que ton équipage est prêt ?

Oui. Ryoma hésita un instant, je m'étais pourtant juré de ne plus combattre.

Si le sort nous est favorable, tu n'auras pas à briser ton serment.

Je l'espère Tsuri, je l’espère. Bien, je vais donner les instructions.

Merci beaucoup.


Le Senkage observa son vieil ami franchir la porte et la refermer derrière lui. Il était vain de se répandre en excuses avec un homme tel que lui, cela ne l’empêcherait pas de se flageller l'esprit. Il connaissait bien les raisons de son serment et s'il devait le briser, il ne se le pardonnerait sûrement jamais, mais, la situation étant ce qu'elle était, il n'avait pas beaucoup le choix. Affronter la Sorcière, même à trois contre un, n'était pas synonyme de victoire. L'équipage du Mizushi serait d'un grand secours. En plus d'être des marins aguerris, ils avaient pour la plupart un passif de forbans, capable par dessus le marché de manier le chakra avec une grande dextérité.

Nul ne brisa le silence après cela. Dans la cabine, chacun s'attelait au mieux à se préparer. Katsuo méditait en tailleur dans un coin, Masashi s'étirait les membres et Tsuri, assit dans un fauteuil, aiguisait ses lames à l'aide d'une pierre et d'huile. Un brasero les préservait de l'humidité, mais tous frissonnaient à l'idée de frotter à la Sorcière. À chaque passage de la pierre sur l'acier, le Shodaime ressassait la même litanie. Mifuyu, Gendo, Leiko, Soko, Sanada. Il revoyait devant lui les corps difformes s'animer, la Kaguya déchiquetée sous les yeux de l'enfant, les mensonges de l'Omura sensée le protéger, les réponses presque infinies de Gendo sur la situation, les accusations de la Sorcière et de son élève. Nouveau passage du couteau sur la pierre, plus fort. Les secrets, la morale, les laboratoires, les meurtres, les corps... Dernier passage qui suspendit dans l'air confiné de la cabine la note suraiguë de l'acier tranchant. Mifuyu, Gendo, Leiko, Soko, Sanada.

Les heures passèrent et la petite île au nord de l'archipel du Tenro se dévoila aux yeux de l'équipage. Entourée par la brume, elle semblait flotter au dessus des flots. La voir ainsi se dresser au milieu des fonds noir de l'océan souleva les petits cheveux sur la nuque du Shodaime et se propagea le long de la colonne. Autour de lui, les hommes et les femmes du Mizushi firent silence et les regards se durcirent sous la concentration. Ryoma, Masashi et Katsuo inspirèrent une dernière fois de concert. Il regarda une dernière fois le masque qu'il tenait dans sa main avant de l'ajuster sur son visage. L'ancre vint s'échouer sur le sable et du navire se déversa les ombres silencieuses. Ils progressaient en tête de flèche, Tsuri les précédant. Après quelques minutes de marche, le sable se changea en terre boueuse sous leur pieds et le sommet d'un temple ébranlé par les années se dressa à l'horizon. Le Shodaime leva la main et enchaîna les postures du bout des doigts. L'équipage se dispersa en petit groupe avec l'ordre d'encercler la structure.

Il continua, accompagné de Masashi et de Katsuo. Ils prirent le chemin le plus direct vers ce qui semblait être l'entrée de l'édifice. Autour d'eux, la flore était luxuriante, bariolée de mille couleurs ternies par la nuit. En journée, la jungle devait offrir un spectacle inoubliable songea le Shodaime. Ils firent halte à quelques dizaines de mètres du temple. Vu de près, l'édifice avait quelque chose de mystique. Les centaines de pierres dont il était fait avaient subi les assauts inlassables du temps et la nature avait peu à peu reprit ses droits. Le pic du temple s'était effondré bien des années auparavant d'après la végétation, mais l'ensemble conservait une certaine aura malsaine. Les jumeaux épiaient le moindre signe de vie, mais seule la faune locale s'animait. Tsuri inspira une nouvelle fois et ouvrit la marche. Ils passèrent sous l'arche immense en silence et entrèrent dans la battisse. Des torches vacillante éclairaient la voie et Masashi prit ses précautions pour désamorcer les pièges potentiels, en vain.

Le couloir principal érodé par le sel, le temps et les lierres, débouchait sur une grande salle où les courant d'airs jouaient les échos du passé. Des torches murales éclairaient faiblement la pièce et ils mirent un moment pour en discerner le fond. Penchée sur une table se tenait une femme qui leur tournait le dos. Une longue chevelure noire de jais, contrastée par une peau d’albâtre, lui tombait jusqu'aux hanches. À sa vue, le sang du Shodaime se mit à bouillir. Il avait sous les yeux la preuve du crime de la Sorcière, l'énième blasphème de Mifuyu. Les jumeaux agirent de concert et prirent position de chaque côtés de la pièce pour en barrer les issues. Silencieux comme des ombres, ils approchaient. Tsuri, sentant la colère obscurcir ses sens, oublia ses précautions, ses doutes et sa litanie. Il laissa son adversaire l'entendre et derrière le masque, tonna d'une voix tremblante de rage :

Donne moi une bonne raison de te laisser en vie !

 

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Omura Mifuyu
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Omura Mifuyu


La fin justifie les moyens

« Donne-moi une bonne raison de te laisser en vie ! »

Le choc. Cette phrase qui est un ouragan, un vent violent emportant tout sur son passage, les plans de la Sorcière, ses rêves, son histoire, sa vie, tout, tout qui flotte et qui se déploie, emporté par la voix tremblante de Meyo Tsuri, un homme qu’elle ne connaît que trop bien, elle n’a même pas besoin de se retourner pour savoir que c’est lui, qu’elle s’est fait avoir, qu’elle a été moins discrète qu’elle ne le pensait et qu’il est désormais temps de payer. Mais payer pour quoi, au juste ? Elle n’avait commis aucun crime ! Il y avait bien le meurtre de cette pauvre femme dont elle avait subtilisé le corps, mais qu’était un seul meurtre, une seule vie prise, face aux vies qu’elle sauverait en prolongeant son existence ? Elle était médecin, elle était même la meilleure, sa vie n’avait-elle donc pas une valeur plus grande que celle d’une pauvre commerçante ? Et puis, bas les masques et arrêtons l’hypocrisie, quel est le shinobi qui n’a jamais tué, qui n’a jamais dérapé en prenant, même sans le faire exprès, la vie d’un civil ou d’un innocent ? Ce sont des choses nécessaires, des choses qu’il faut parfois accepter, pourquoi devrait-elle payer pour avoir fait son devoir ?

La peur. Cette phrase qui, pour quelques secondes, la paralysie, l’effraie, la terrifie. Cette phrase qui efface tout le reste, il ne reste plus que ces quelques mots, suspendus dans l’air, ces quelques mots pour se protéger de ce qui arrive ensuite, la violence, les poings, le combat pour sa propre vie comme elle a dû le faire une première fois contre Leiko, il y a vingt ans. Elle revoit la honte, la terrible honte qui lui a fait garder la tête sous terre durant des années, la honte qui a fait d’elle un chien de garde, une traîtresse, une coquille vide sans âme et sans but. Impossible qu’elle revive cela, non, elle ne le permettra pas.

La colère. Cette phrase qui, alors qu’elle est si près du but, vient se mettre en travers de son dessein. Cette phrase qui n’est pas seulement celle de Meyo Tsuri, mais également celle de Gendo, de Leiko, ce sont leurs voix qui s’embrassent et s’entremêlent, ce sont toutes ces personnes qui n’ont cherché qu’à la piéger, qui la considèrent comme une antiquité, comme un vestige du passé, une poussière que l’on peut balayer, après tout elle est vieille, donc elle est forcément folle, elle n’est pas l’avenir mais le passé, elle est la guerre, le feu, le sang, la science sous son pire aspect, elle est une sorcière, un goule, un spectre, elle est toutes ces choses-là mais certainement pas une femme. Elle est celle qu’il faut vaincre et brûler pour que la paix renaisse de ses cendres. Foutaises. Il faut être bien sot pour croire que cette chasse aux sorcières s’apparente à la paix.

« Merde. » C’est tout ce qu’elle parvient à dire avant de se reprendre. Elle a parlé tout doucement, elle a murmuré, à vrai dire elle n’est pas certaine d’avoir ouvert la bouche, peut-être n’était-ce que pour elle-même. Elle souffle. Une fois, doucement, puis un peu plus fort. Elle passe sa main sur son front, replace ses cheveux derrière ses oreilles et se calme. Enfin, elle se retourne, laissant apparaître un beau visage, à la peau sublime, aux cheveux de jais, au regard noir et perçant. D’un coup d’œil rapide, elle scan la pièce. En face d’elle, il y a le Shodaime, rouge de colère. Les deux issues sont bloquées par ses ombres, chiens de garde méprisables qu’il ne laisse jamais à la niche, alors même qu'ils seraient bien mieux à ronger un os dans un coin plutôt qu'à se mêler des affaires des humains. Ils ne sont pas venus simplement pour discuter, ils veulent la bloquer, elle est acculée comme une bête sauvage. Les cellules de serpent en elles bouillonnent, elle cherche du regard un moyen de s’enfuir, mais il n’y en a aucun. Déçue, elle baisse la tête et vient planter ses yeux dans ceux de son supérieur.

« Maître Senkage, ne vous énervez pas, vous ne comprenez pas. » Depuis l’opération, la voix de Mifuyu a changé. Elle a une voix plus claire, plus féminine, et pourtant il s’en dégage un léger sifflement à peine perceptible qui trahit la greffe qu’elle a subi au niveau de la langue, greffe pourtant invisible à l’œil nu. De même, ses avant-bras sont recouverts de bandages, non pas pour apporter une quelconque protection, mais pour dissimuler les écailles qui les recouvrent désormais. Oh non, la Sorcière n’est plus humaine. A force d’avoir voulu en faire un monstre, elle n’a eu d’autre choix que d’en devenir un.

« J’imagine la colère qui doit être la vôtre, mais je n’ai pas eu le choix. Je ne vous apprends rien en vous disant que je suis une vieille femme. » Elle s’exprime doucement mais avec un léger tremblement dans la voix. On peut sentir qu’elle ne possède pas la confiance qui l’habite ordinairement. Si elle était convaincue, à tort ou à raison, mais surtout par orgueil, d’être en mesure de vaincre son Kage ou bien les ombres qui l’accompagnent, elle a bien compris que ses chances de les vaincre tous les trois et d’en sortir vivante sont minimes. « La mort, depuis longtemps, m’attend au tournant. Elle a failli m’avoir, il y a quelques semaines. Je n’ai eu d’autre choix que de me sauver, il était hors de question pour moi de laisser mon clan dans les mains de ce traître de Gendo et de cette manipulatrice de Leiko. Il me fallait survivre, survivre pour exposer au grand jour leurs agissements. »

Elle marque une pause afin de sonder la réaction du Kage, dont la colère irradie encore dans l’ancien laboratoire de Fusuke. Mifuyu n’a pas d’autre carte à jouer que celle de la lamentation et du bien du village – ce qui n’est pas entièrement faux, à vrai dire, si l’on suit la même conception du bien et du mal qu’elle. Elle doit se lamenter, s’excuser, s’écraser s’il le faut, elle doit absolument tout faire pour rester en vie, car cette vieillarde si fière, si puissante, cette femme légendaire n’est rien d’autre qu’une mortelle effrayée devant la mort, c’est son plus grand ennemi, celui qu’elle n’a jamais cessé de craindre, celui qui la poursuivra à jamais, le seul ennemi qui puisse surpasser son orgueil.

Si Tsuri était venu seul, peut-être les choses auraient été différentes. Elle aurait pu se montrer dans toute sa nouvelle grandeur, elle aurait pu le battre, revenir en triomphe à Uzushio, y vaincre Leiko et Gendo et prendre la tête de son clan. Peut-être. Ici, dans ces conditions, elle se sait bloquée.

« Me tuer serait une grave erreur. Vous livreriez le village à ses ennemis. Or, je peux vous apporter la puissance qu'il vous manque. Pensez à tout ce que je suis capable de faire, à mes contacts, à mon savoir. Et croyez-moi, je suis aujourd’hui plus puissante que jamais. »
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Meyo Tsuri et Omura Mifuyu




Gustavo Santaolalla & Mac Quayle – The last of Us 2 soundtrack


« Rester en colère, c'est comme saisir un charbon ardent avec l'intention de le jeter sur quelqu'un ; c'est vous qui vous brûlez.»


Est-ce qu'elle veut me faire croire que c'est par altruisme qu'elle a ôté la vie ? Songea avec colère le Shodaime. Derrière son masque, ses mâchoires se crispèrent et les tendons sur son cou se raidirent. Ses pupilles, réduites à deux tâches noires, fixaient avec fureur le corps mutilé de jeune femme devant lui. À l'évocation du nom de son amie d'enfance, il fit un pas en avant et crispa les poings. Tu n'as pas la droit de prononcer son nom, voulut-il hurler, mais il se trouvait incapable de desserrer les dents. Le tourment dans lequel il vivait ses dernières semaines lui firent tourner le sang. Un simple battement de cœur plus tard et toutes notions de pardons, de prudences et d'empathies disparurent, remplacées par un gouffre béant, suppliant d'être comblé. Au bord du précipice, Tsuri s'abandonna à cette faim. Le vide se fit et la douleur se dissipa, remplacée par une rage furibonde incontrôlable et carnassière. Sa vie ne se résumait plus qu'à une chose, la mort. Celle de Mifuyu, la sienne, peut importait. Une voix lui parvint à travers les flammèches de la haine.

Et croyez-moi, je suis aujourd’hui plus puissante que jamais.

Il cligna des yeux et le temps suspendit son envol. La phrase s'était répercutée sur les parois abîmées du temple en ruine, pleine de promesses absurdes et de sous-entendus abjectes. Utiliser sa puissance, sombrer dans les ténèbres, pensa Tsuri. Une ombre jaillit dans sa mémoire, un sourire mauvais aux lèvres. De la gorge de l'uzujin émergea une voix glaciale qu'il ne connaissait pas, tranchante comme l'acier.

Prouve-le.

Les flambeaux accrochés aux murs entre les colonnes brisées firent danser leurs flammes. Le grondement d'un orage se fit entendre au loin, héraut de la tempête, puis le silence. Le regard fixe, Tsuri fit lentement, très lentement bouger ses doigts. Le temps de cligner une nouvelle fois des yeux et le temps reprit sa course. Il plongea la main dans sa poche arrière pour en tirer un kunaï. Les jumeaux s'animèrent ensemble. À eux trois, ils formaient un étaux implacable autour du corps meurtrit de la sorcière. Masashi composa des mudras, sa sœur en fit de même et l'air devint subitement suffocant, presque vidé de tout oxygène, bouleversé par une chaleur extrême et un froid glacial. Les énergies contraires jaillirent de concert.

~Sohyôga / Shakugaryûgan~

Des boules de lave en fusion fusèrent d'un côté, des lances glacées de l'autre. L'attaque était prompt et le Shodaime fier de ses élèves. La lave rencontra la glace à la hauteur de Mifuyu et tout ne fut que brouillard humide. Autour de la Sorcière flottait un épais nuage et Tsuri en profita pour lancer son kunaï. Il visa à gauche de la position précédente de la jeune femme et bondit en avant, rapide comme le vent. Ses protecteurs amrocèrent un mouvement, dans l'idée de le suivre, mais d'un coup d’œil autoritaire, il les cloua sur place. C'était son combat ! Katsuo fronça les sourcils, surprise et inquiète, mais se résigna et obéi à son maitre. Le Shodaime tira ses lames, un tantô dans une main, son kaiken dans l'autre et fila comme le vent dans le brouillard. Il balaya l'air comme il l'avait fait des centaines de fois auparavant, dans l'espoir de trancher la chair.  

~Tanken Furasshu~

L'issue était incertaine, mais sa colère le guidait à présent.


Recapitulatif:
 

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Omura Mifuyu
Omura Mifuyu
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Re: La fin justifie les moyens Ven 18 Juin - 12:37
Omura Mifuyu


La fin justifie les moyens
Ambiance musicale:

Une goutte de sueur perle sur le front de Mifuyu, puis une autre. Elle a chaud, très chaud. La peur, l’adrénaline, la déception, la colère refoulée depuis si longtemps, toutes ces émotions se bousculent dans sa tête et se mélangent pour la première fois. Il est impossible pour elle de rejouer le passé, de s’écraser comme elle l’a fait auparavant. Mais elle ne doit pas se montrer trop incisive pour autant. C’est trop tard, sa dernière réplique a été perçue comme un défi, comme une menace, elle ne sait pas exactement comment en réalité, mais elle a la certitude que cette ultime phrase, cette puissance nouvelle qu’elle a vanté, a résonné aux oreilles du Kage et déclenché sa colère. Elle va devoir se battre. Elle va devoir survivre, une fois de plus, encore et toujours, luttant contre des forces qui la dépassent – et pourtant qu’elle a toujours vaincues. Car, dans le fond, aucune force ne la dépasse réellement, tous ces obstacles n’ont fait que la rendre plus forte, la surélever, lui ôter son statut d’humaine et la pousser sur la voix de la divinité.

Elle est une déesse.
Cela aussi, elle est prête à le prouver. Au péril de sa vie.

L’atmosphère, dans ces murs, est pesante. Les quatre individus s’y trouvant, quatre forces de la nature, s’observent fixement et leurs regards annoncent à eux-seuls l’affrontement à venir. Dehors, l’orage se déclare, tous les éléments sont désormais réunis. Scène apocalyptique. La Sorcière n’est pas certaine d’en sortir vivante, mais elle doute de sa capacité à convaincre l’homme à lunettes par ses simples mots, le combat est inévitable. Alors, si elle doit se battre, si elle est contrainte à mettre une nouvelle fois sa vie en jeu, elle fera le plus de dégâts possibles. C’est un carnage qui s’annonce sur l’île de Fusuke, dans ce laboratoire où elle a conquis le secret de la vie éternelle. C’est l’affrontement final.

Les genoux de la vieillarde sont pliés, on sent qu’elle est prête à bondir à tout instant. Sa posture est prédatrice, ses scalpels sont dans sa sacoche, à portée de mains. Elle sait qu’elle n’aura pas l’opportunité de déclencher l’affrontement, qu’elle n’aura pas la surprise. Il faut simplement qu’elle patiente. La tension monte, le tonnerre éclate dans le ciel et fait jaillir une faible lueur à travers l’interstice des pierres. C’est l’édifice tout entier qui tremble sous la pression des éléments.

De la poussière s’échappe des murs centenaires du temple. Au même instant, le climat de la pièce change radicalement ; les ombres du Senkage se sont mis en marche. C’est maintenant, alors que tout semble s’effondrer, que va se jouer la destinée de Mifuyu.

A gauche, une salve de lances de glace menace de transpercer la chair modifiée ; à droite, ce sont de véritables boules de magma qui ont été propulsées. La doyenne ne pourra pas tout esquiver, elle doit faire un choix. En une fraction de seconde, elle décide de se décaler vers la gauche pour esquiver les lances, qui sont toutes concentrées en un point, ce qui rend plus facile la parade. La lave, en revanche, arrive vers elle de toutes parts, il est impossible de tout éviter ; ce n’est pas grave, un projectile la heurte de plein fouet au bras gauche, faisant fondre par la même occasion la manche de sa blouse et les bandages qui recouvrent ses bras. La vapeur qui s’est formée autour d’elle ne permet pas encore à Tsuri de voir le secret qui vient d’être dévoilé, mais elle ne doute pas que la vision des écailles recouvrant son bras va plus encore accentuer sa colère.

La douleur est vive, mais il est trop tôt pour s’en soucier. Mifuyu continue de courir et longe désormais le mur du temple par la gauche. D’un geste prompt, elle extrait ses scalpels de sa poche et planifie sa contre-offensive.

Elle n’aura pourtant pas le temps de prendre l’initiative. Aussitôt sortie du nuage de vapeur, elle se retrouve nez-à-nez avec le Senkage, armé de deux lames courtes lui aussi, qui tente de la transpercer. Mifuyu, fière de son expertise au combat rapproché, sent toutefois le danger venir et parvient à contrer l’assaut d’un coup de scalpel bien mesuré. Sa lame est plus courte, plus fine que celle de son adversaire, aussi est-il plus dangereux de la manier – d’un autre côté ses scalpels sont plus précis, ils sont chirurgicaux, ils sont le prolongement de sa main, elle ne peut se résoudre à les échanger pour une lame plus longue.

Les deux combattants s’échangent désormais des coups que l’on devine au bruit des quatre lames qui s’entrechoquent. Les attaques sont si rapides cependant que l’on peine à en observer la trajectoire. C’est une danse macabre qui se joue ici, chaque pas est calculé, léger, gracieux, chaque coup est souple et violent.

Mifuyu mêle à ces échanges une frappe chargée de chakra qu’elle tente de planter dans la moelle épinière de son adversaire. Elle n’a pas réellement envie de tuer le Kage, mais c’est tout comme ; elle frappe du mieux qu’elle le peut, en espérant qu’il résiste à l’assaut. Elle rêve de le voir à ses pieds, mais elle ne veut ni sa mort, ni sa place ; le tuer serait trop de problèmes et sans doute ses ombres ne la laisseraient pas en réchapper en vie.

Tout ce qu’elle a toujours voulu, c’est survivre.
Pour cela, elle n’a d’autre choix que de mettre le monde à ses pieds.

Récapitulatif:
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Meyo Tsuri
Meyo Tsuri
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Re: La fin justifie les moyens Mar 22 Juin - 18:58
Meyo Tsuri


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Justice - Phantom Pt II - †


« On gagne une bataille en connaissant le rythme de l'ennemi,
et en utilisant un rythme auquel il ne s'attendait pas.»


D’après les plus grands combattants de ce monde, il existerait un phénomène qui survient lorsque l’on engage sa vie dans un duel. Soumis à la constante sensation de mort imminente, l'activité visuelle du cerveau s'accélère, augmentant la quantité d'informations perçues, ce qui entraînerait la perception que le temps s'écoule plus lentement. L'acier contre l'acier chanta et lorsque d’un pas chassé rapide, la Sorcière prépara son bras à une frappe dans le dos, le temps sembla se figer pour Tsuri. Il suivait ses mouvements du regard, aussi distinctivement que si elle avait marché. Une voix dans sa tête survint, malsaine et moqueuse :
« Tu pourrais la laisser faire ? »

« La laisser faire ? » Elle pourrait mettre fin à son existence une bonne fois pour toute. Le délivrer de ses nombreux serments, de ses doutes, de sa haine et de sa souffrance. Le plonger dans un monde froid, une non existence où la trahison, la duperie et le mensonge n'auraient pas lieu d'être. Il voyait la sueur perler sur le font de la jeune femme, le visage tendu par l’effort, elle n’hésiterait pas. Il observa avec attention l'avant de son pied d’appuis touchait le sol, puis la voute, puis le talon. « La laisser faire ? » Elle qui avait poussé le vice si loin que même sa peau s’en trouvait transformée. La plaie de son bras laissait entrevoir des écailles reptiliennes, une immondice de plus. Un nouveau crime ajouté à la longue liste de méfaits de la vieille femme. Elle qui, comme les autres, n'hésitait à rompre une promesse, comme Gendo et ses serviteurs, comme Leiko et son amour. Un frisson lui parcouru l'échine. « La laisser faire ? »

« Non ! Décida-t-il, pas question de ployer devant elle. » Jusqu’à maintenant, elle lui avait rendu coup pour coup, avec une rapidité et une précision chirurgicale. Les passes, les feintes, les coups d’estocs, elle parait chacune de ses tentatives avec succès. Il n’était pas en reste pour autant, ses muscles obéissants à des forces supérieurs à l’intellect, ancrés par des milliers d’heures passées à répéter les mêmes mouvements, jusqu’à ce qu'ils deviennent instinctifs.


FÛTON : KAZE NO SUTORAIKI


Il joignit les mains en prière sur son cœur plexus. Le chakra déferla en lui, cherchant une issue, prêt à exploser. Dans un mouvement circulaire, il ouvrit les pores de sa peau et libéra le fluide. Un souffle brutal l’enveloppa, sifflant dans l’air avec fureur. Le vent dévia la lame de la sorcière, assez pour éviter ses points vitaux, pas assez pour lui éviter la taillade. Il sentit couler un liquide chaud le long de son flanc droit. Dans la rotation, il effleura l’avant-bras meurtrier couvert d’écailles de la paume de sa main et y ficha un sceau. Le temps reprit à nouveau son envol et il se retrouva à quelques centimètres du visage du cadavre ambulant.


MAINÂNA FUBEN SHÎRU


La rage s’empara de sa voix, tandis que la cruauté susurrait : « Il va falloir faire mieux que ça. »

Il bondit en arrière en lançant son kaiken tournoyer dans les airs. Il tira un kunaï de sa poche et le lança vers la poitrine de Mifuyu. Il atterrit en souplesse, récupéra au vol son court poignard et vola de nouveau vers sa cible pour l’atteindre à la gorge. Frapper pour tuer, sans concession, sans miséricorde, la voie de l'écho pernicieux, la voix de son maitre, Mio.

Recapitulatif du combat:


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Omura Mifuyu
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Re: La fin justifie les moyens Mer 14 Juil - 10:47
Omura Mifuyu


La fin justifie les moyens
Le coup porté par Mifuyu, en apparence anodin, a été la clef de nombreuses victoires. Il suit la logique du hiding in plain sight, c’est-à-dire de dissimuler l’une de ses cartes à l’adversaire en la lui exposant juste sous son nez. Bien souvent, ceux qui ne connaissent aussi bien qu’elle le corps humain, ou encore ceux n’étant pas rôdés à l’art du combat à l’arme blanche, de la douleur et de la souffrances humaines, des points du corps qu’il suffit de frôler pour faire tomber un adversaire, ceux-là ne voient en la frappe exécutée par la Sorcière que l’une parmi d’autres, une frappe que l’on pare aussi facilement ou, parfois, une frappe que l’on peut se permettre d’encaisser pour obtenir un avantage sur un autre terrain. Grave erreur. Cette frappe est bien l’une de celles qu’il faut à tout prix éviter, au risque de se trouver handicapé dans la suite de l’affrontement.

Le Senkage, évidemment, n’appartient à aucune des catégories précédemment citées. La chirurgienne n’y comptait même pas, à vrai dire, elle ne sait que trop bien à qui elle a affaire, quelle est la force de l’homme avec qui elle échange des coups. En un instant, alors qu’elle pense être sur le point de le frapper, Mifuyu est projetée à distance par un puissant souffle qui émane directement de la peau de son adversaire : elle avait failli l’oublier, mais en plus d’être un grand maître du combat rapproché, l’homme à lunettes est également un maître du ninjutsu.

Elle se rattrape sans trop de mal sur ses deux jambes fléchies, bien plus vigoureuses que celles de sa précédente enveloppe, à environ trois mètres du Senkage, soit suffisamment loin pour avoir cassé la dynamique de ses coups, mais encore trop proche pour qu’elle puisse mettre au point une réelle stratégie de combat à distance.

Elle n’en a de toute façon pas le temps, puisque son adversaire est bien décidé à ne pas lui laisser le moindre répit. Une nouvelle fois, le dirigeant d’Uzushio fond sur elle comme un aigle sur sa proie, rapide, précis, prêt à lui asséner de nouveaux coups tranchants. Il faut le ralentir, ou au moins dévier sa trajectoire, juste une petite distraction pour laisser à la doyenne le temps de préparer la suite de l’affrontement. Elle joint les doigts de sa main droite et les porte près de sa bouche. Elle se concentre, sent le chakra parcourir sa gorge, puis expulse une faible quantité de senbon tout droit sortis de sa bouche.

Soudain, l’avant-bras de Mifuyu explose. La détonation est sourde, elle s’attend réellement à voir sa main se détacher de son corps et s’élever dans les airs. En réalité, il n’en est rien, rien d’autres qu’une légère douleur, un petit affaiblissement qui semble être le contrecoup de la manipulation de chakra. Un nuage environnant l’empêche pour l’instant de voir de quoi il retourne exactement, mais la Sorcière profite de cet évènement pour effectuer un nouveau mouvement, très discret, caché de la vue du Senkage.

Boum. Encore. La douleur la relance, plus intense cette fois-ci car elle réveille déjà la précédente. Nouveau nuage de fumée, encore une fois la sensation de perdre son bras dans une bataille – simple idée qui aurait arrêté bien des shinobi, mais pas Mifuyu, elle qui a la possibilité de rattacher les membres détachés, ou même d’en ajouter si l’envie l'en prend. Dans un combat aussi décisif que celui-ci, la peur n’est plus un facteur.

La doyenne reprend rapidement ses esprits, scalpels bien en mains, prête à accueillir le corps de Tsuri lorsqu’il pénètrerait dans le nuage, malgré un léger engourdissement qui la prend dans le bras. Il est plus difficile de porter son arme à cause de la douleur, mais elle ne doute pas que cela n’est que temporaire. Du moins, elle l’espère, car autrement elle pourrait bien lui laisser l'avantage dans le combat rapproché - ce qui lui serait très probablement fatal.

Récapitulatif:
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Baramui Fighter - Soundtrack


« Il faut feindre la faiblesse, afin que l'ennemi se perde dans l'arrogance. »


Le cœur battant dans ses tempes, le regard ferme, l’homme masqué fonçait vers le serpent, poignard en main. Ses muscles soumis à rude épreuve semblaient hurler sous sa peau brûlante. L’intensité de l’affrontement était telle qu’il n’existait rien par delà les courbes de son adversaire. Risquer le coup fatal à chaque mouvement, accepter l’éventualité de mourir à chaque parade ratée, vivre uniquement pour voir tomber l’autre, un état de grâce amplifié par une adrénaline salvatrice. Un moment majestueux. Tsuri volait au-dessus du sol, le visage tendu par l’effort, habité par une sensation jouissive. Dans sa main, la courte lame chercha à déchirer la fine chair du cou pâle de la sorcière.

Animé d’un réflexe de survie, le corps souillé de son opposante entra en mouvement. Lorsqu’elle joignit les mains, les yeux du leader s’écarquillèrent, conscient du danger. Il leva le bras devant lui pour parer le coup. Son avant bras fut criblé d’aiguilles acérées. Une détonation soudaine surprit Mifuyu, ouvrant une fenêtre d’évasion pour Tsuri. En quelques appuis, il avait mit une distance confortable entre eux. Un nuage de fumée les dissimulait l’un à l’autre. “Parfait, je vais pouvoir y aller avec… Qu’est-ce que ?”. Les doigts de sa main droite se mirent à trembler et le kaiken de sa mère tomba dans un tintement de métal sur le sol humide du temple en ruine. Tsuri regarda son bras avec impuissance et constata avec horreur qu’il ne le contrôlait plus que partiellement. Ses muscles, secoués de spasmes, le gênait dans sa maîtrise du chakra. Il leva les yeux vers le nuage de fumée en entendant une deuxième détonation. “Une autre technique, je suis perdu”. Il attendit, les jambes fléchies, prêt à esquiver l’assaut, mais rien ne traversa l’amas blanchâtre. Il sonda son esprit à la recherche d’une stratégie. Il jaugea ses forces actuelles.

Du sang s’écoulait toujours de sa plaie au flanc droit, son bras était entravé par la substance, le rendant incapable de composer les signes nécessaires à son ninjutsu et sa seule défense au corps à corps consistait en un tanto manié de sa mauvaise main.

“Si le poison était mortel, je serais déjà mort, vu mon rythme cardiaque, il ne semble pas se propager.” pensa-t-il avant de réaliser subitement quelque chose. “Le poison n’est pas mortel… Pourquoi ?” Mifuyu tenait là une parfaite occasion d’en finir avec son supérieur. Il avait mal jugé ses réflexes et dans un combat de ce niveau, cela aurait dû lui coûter la vie. Alors pourquoi ? Lui aussi avait eu cette occasion plus tôt et ne l’avait pas saisi. Mais sa colère avait obscurci son jugement et l’envie sadique de faire souffrir la jeune femme prenait le dessus sur ses instincts assassins. “Était-elle possédée par les mêmes démons ?” ou bien…

“Me tuer serait une grave erreur. Vous livreriez le village à ses ennemis.”

Il arracha les senbons fichés dans son bras empoisonné et ôta son masque, devenu subitement étouffant. Il le laissa choir sur le sol aux côtés de son kaiken. Le doute qui l’envahit subitement chassa la colère un instant. “Disait-elle la vérité ?”. Une voix glaciale coupa ses interrogations, “elle a commis l’impardonnable.” Il se ressaisit et son esprit se focalisa à nouveau sur l’affrontement.

Trois solutions s’offraient à lui. La première, foncer tête baissée contre elle et profiter de l’effet de surprise, suicidaire. La deuxième, faire intervenir ses kagemusha et mettre fin à ce combat, lâche, la troisième, maintenir la distance et la forcer à faire le premier pas.

Il n’hésita qu’une demi seconde et profita du nuage pour agir au plus vite. Il porta son tanto à sa bouche et fléchit ses genoux pour préparer sa riposte. Précis, malgré la perte partiel d’un membre, il composa avec ses forces et se redressa en récupérant la lame dans sa main gauche.  

Un courant d’air chassa les restes de fumée entre eux. Libéré de son masque, la brise caressa la peau moite du Senkage, ce qu’il accueillit comme un cadeau. Il plongea son regard dans celui de Mifuyu. Lorsqu'elle raisonna contre les murs rongés d'humidité, sa voix n'était plus altérée par l'émotion, mais froide comme une nuit d'hiver et ferme comme la roche.

- Ce n’est pas en économisant du chakra que tu vas me vaincre, sorcière.

Recapitulatif du combat:


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