Lance de pierre n’amasse que du sang [entraînement solo – animation Mai] Assis là, sur le toit d’une maison du large et luxuriant domaine Kamiko, le brillant esthète observait nonchalamment la vie qui se jouait en bas, telle une pièce de théâtre strictement dirigée. Les yeux plissés dans un semblant de somnolence, il réfléchissait hors du temps, farfouillant dans ses souvenirs éparses un moteur de joie, un ensemble de réminiscences qui le happerait hors de la grise vie. Lui vint alors une idée, non pas brillante mais qui eut le bénéfice d’être considérée – et mise en œuvre, de facto. Son affinité primaire, la terre, comme de très nombreux Kamiko puisque leur singulier pouvoir provenait de la terre elle-même, étant d’anciens cultivateurs, lui manquait. Il ne pratiquait cet art plus que pour créer un semblant de vie florale, et même ce contact-ci il le perdait progressivement au profit d’une vie octopode, arachnéenne. Alors ce rappel d’une vie antérieure, un peu plus simple, avant la corruption absurde de son envie maladive, l’attristait. Dernier sursaut d’une volonté étouffée depuis des années, il se relevait de son séant, l’esprit éclairé par une idée heureuse. Souriant, reprenant ce visage rayonnant d’arrogante insouciance, il descendait de son perchoir, animé par cet engouement presque aussi soudain que la chute de la foudre. Ses pieds maintenant foulant le sol, il se dirigeait, gaiement, vers son dôme favori, son chez-soi, son temple : la serre.
Spectacle merveilleux d’espèces diverses, soigneusement sélectionnées par l’herboriste, celui qui pénétrait ces lieux ne pouvait en ressortir sans avoir été émerveillés par sa complexité et sa superbe. Mosaïque parfaite de son, de couleur, de senteur, elle représentait, simplement par son existence, les folles aspirations de son propriétaire, mais aussi ses troubles. Ici et là, des déchets verts pourrissaient en silence, abandonnés à l’état de projets ; des vivariums infestées d’araignées velues et agitées ; de la terre renversée sur les établis ou gisant sur le carrelage accumulant crasse et poussière. Un œil avisé pourrait s’apercevoir de tout ceci, évidemment, mais la majestuosité de l’endroit agissait comme un voile impénétrable. Respirant à grandes inspirations l’air chargé de bonheur épanoui, le Kamiko se sentait légèrement grisé par une joie nouvelle. Son regard à la recherche d’une activité en lien avec son enfance, tout ceci n’ayant de but que pour lui permettre de se sentir hors de ce monde, hors de ses responsabilités et de sa propre envie, il se posa sur un établi où documents et rouleaux traînaient. Les parcourant pendant quelques heures, il en trouva un : une technique dôton. « Une lance de pierre ? » L’air circonspect, il prit le temps de lire la description qui tenait du récit fantastique, promesse d’une puissance extraordinaire pour un grand maître de ninjutsu et de sôjutsu. « Je ne suis pas un maître mais je suis certainement capable de faire surgir un truc dur du sol. Preuve en est, mon chef d’œuvre. Je ne perds rien à essayer je suppose. Amusons-nous un peu… »
Ayant fait de la place vers le fond de la serre, Fumetsu prit donc place et se répéta mentalement les diverses étapes, somme toute simples, afin de créer cette lance de pierre, lubie de l’instant. Tout d’abord, il suffisait de concentrer son chakra selon un premier paramètre : suivant un axe sol/main, le but étant, tout simplement, de faire « pousser » une concrétion rocheuse à la verticale suivant un diamètre qui n’excédait pas la moitié d’une paume. Sur le papier, simple voire simpliste, dans les faits, complexe. La complexité, justement, résidait dans la mobilisation et dans la formation de la roche dans une ligne droite, parfaite ; toute aspérité dans la lance et elle casse, la rendant évidemment inutile. Mais pas seulement : trop grosse, elle devient inmaniable, trop fine, elle devient cassante. Il fallait mobiliser son chakra avec parcimonie et une étonnante précision, presque chirurgicale. Alors, amusé par cette pensée, et animé d’un caractère joueur, il s’y essayait pour la première fois. Imaginant un long bâton surmonté d’une pique grandissant de la terre, il composait les mudras nécessaire puis laissa sa main suspendue au-dessus de l’espace où naîtrait la lance. Petit à petit, les craquèlements de la terre granulaient sous ses pieds, les remugles emplissaient la pièce, et la fameuse concrétion se créait petit à petit. Mais déjà se formait des anfractuosités et le Kamiko soupirait d’un air presque content, quelque chose lui tenait tête et il ne pouvait que s’en vouloir. Reprenant le geste après son précédent abandon, et après avoir relu attentivement les instructions, il recomposa les mudras, imaginait la formation axiale, et ouvra la paume pour y accueillir la lance. Cependant, malgré l’aspect de lance, il ne s’agissait ni plus ni moins d’une lance boueuse, à l’apparence solide mais lorsqu’il refermait ses doigts sur celle-ci, elle se rompait instantanément.
Il lui fallut encore un moment afin de comprendre comment opérer : mettant le parfait mélange entre terre, roche et boue, il parvint à créer cette lance solide, qu’il put manipuler à sa guise dans des gestes amples et peu précis. A vrai dire, il restait un grand novice dans l’exercice du sôjutsu mais par cette expérience, sourire aux lèvres, il se promettait de s’y mettre afin de combattre l’ennui de sa vie.
Récapitulatif combat:
Santé
100%
Chakra
100%
Résumé : J’apprends, pif paf pouf, la lance de pierre, mais pas le lance-pierre.
Techniques et objets utilisées :
DOTON : GANSETSUKON 【LANCE DE PIERRE】
DOMAINE :
Ninjutsu Affinitaire
RANG :
D
PORTÉE :
Faible
CHAMP D'ACTION :
Contact
DESCRIPTION :
L'utilisateur façonne une lance ou un bâton à partir de la roche/du sol. Il peut s'en servir comme d'une arme très solide, à une ou deux mains. Cette arme peut être utilisée pour des techniques de Sôjutsu ou Bôjutsu de rang D. Traversée de chakra Doton (si elle n'est pas lancée), ses coups sont lourds et infligent des dégâts Très Léger supplémentaires. L'arme peut être détruite par une technique de rang C (ou de Raiton de rang D). Sinon, elle reste active tant que l'utilisateur le décide et garde le bâton en main. La lance de pierre peut aussi être lancée à Faible portée, ce qui n'inflige pas plus de dégâts qu'un coup normal, mais peut faire reculer la cible sous l'impact (et détruit la lance). Cette technique rapide est utilisable au corps à corps
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Faible
EVOLUTION DE LA TECHNIQUE
- RANG C :
L'utilisateur fait jaillir une demi-douzaine de lances de pierre du sol autour de lui (ce jaillissement est facile à esquiver mais peut infliger des dégats Légers), qu'il peut promptement ramasser et envoyer sur l'ennemi ou utiliser comme arme au corps à corps. Ces armes peuvent désormais être utilisées pour des techniques de Sôjutsu ou Bôjutsude rang C ou inférieur (rang D s'il s'agit d'une technique de lancée). Les armes ainsi créées ne sont plus détruites lorsqu'il les lâche ou les lance.
Techniques et objets utilisées :
【LANCE DE PIERRE】
Il peut s'en servir comme d'une arme très solide, à une ou deux mains.
Cette arme peut être utilisée pour des techniques de Sôjutsu ou Bôjutsu de rang D.
Traversée de chakra Doton (si elle n'est pas lancée), ses coups sont lourds et infligent des dégâts Très Léger supplémentaires. L'arme peut être détruite par une technique de rang C (ou de Raiton de rang D). Sinon, elle reste active tant que l'utilisateur le décide et garde le bâton en main.
La lance de pierre peut aussi être lancée à Faible portée, ce qui n'inflige pas plus de dégâts qu'un coup normal, mais peut faire reculer la cible sous l'impact (et détruit la lance).
Cette technique rapide est utilisable au corps à corps
Ces armes peuvent désormais être utilisées pour des techniques de Sôjutsu ou Bôjutsude rang C ou inférieur (rang D s'il s'agit d'une technique de lancée).
Les armes ainsi créées ne sont plus détruites lorsqu'il les lâche ou les lance.