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Des débuts difficiles…

Akakitsune Katsuya
Akakitsune Katsuya
Konoha no Jonin
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Date d'inscription : 04/04/2021
Localisation : Dans l'ombre

Fiche du Ninja
Grade & Rang: Jonin Rang B De Konoha
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Expérience:
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Akakitsune Katsuya

Destin Contrarié

Afin de mieux saisir les origines de Katsuya, il nous faut comprendre celle qui l’a mis au monde, dont l’histoire s’est perdue dans l’oubli.

Katsuyu:

Fille d’un chef de clan vaincu, conformément au décret établi à cette époque, la jeune Katsuyu, âgée de dix ans, finirait ses jours au mieux, en courtisane d'un vieux seigneur lubrique et ventripotent, simple jouet totalement dévolue au désir de son maître. La fillette, dans son malheur, eut la chance d’être embauchée aux cuisines par la femme de ce dernier, une matrone, dont l'histoire ne nous certifie pas si son acte était dicté par sa tendresse pour la jeunette ou sa jalousie maladive.

En dépit de cela, Katsuyu coula des jours aussi paisibles qu'il fut possible dans sa condition. Tous les cerfs de la maison la prenaient affectueusement sous leurs ailes protectrices et bienveillantes, telle une mascotte. La petite dernière de la maison, la benjamine chouchoutée.

Pourtant le sort était résolu à s’acharner : lorsque la fillette se mua en une ravissante jeune femme, elle attisa involontairement, les plus bas instincts du fils du Seigneur vainqueur. Cette pomme pourrie n'étant pas tombé loin de l'arbre, le tyran qui l'avait engendré, la récompensait inhabituellement afin d’attirer ses faveurs. Paradoxalement, cet état de fait attira les rancœurs et la convoitise autour d’elle. Le choc fut si intense de part et d’autre, qu'il contraignit la jolie brunette, à l'isolement, lorsque cela n’engendrait pas des brimades de ceux qu’ils l’avaient toujours considéré comme leur petite sœur, auparavant.

Après quelques années, de cet acharnement psychologique et des demandes incessantes de son jeune maître, de deux ans son cadet, suscitant davantage la jalousie des employés de maisons, que leur compassion, eurent raison d’elle. Se laissant aller à la lassitude, les implorations du dauphin, mêlées à son épuisement mental en de telle situation, après un rapport non consenti, que pudiquement nous ne développerons pas, Katsuyu attendait, en son sein, la vie.

La jeune mère n’eut pas de mal à dissimuler son état aux maîtres, tant leurs yeux ne se portaient sur le petit personnel. Néanmoins, il n’en était pas de même pour le reste des serviteurs. Résolus à ne jamais voir cette utopie se réaliser de leur vivant, faisant s’élever socialement cette insignifiante petite chose, un sentiment bassement humain, les conduisirent à l’exhorter à prendre la fuite. Pour la convaincre, ces personnes amères qui étaient jusqu’alors sa famille, invoquèrent le risque qu’elle courrait, d’être condamné à mort. Selon les règles en vigueur du domaine, mettre au monde un bâtard était passible de la peine capitale, d'après ce qu’ils en disaient.

Complètement démunie Katsuyu s’enfuit et survécut de menus larcins durant sa grossesse. Profitant des affres des guerres intestines entre clans voisins pour trouver des refuges de fortune abandonnés par des guerriers partis sur d’autres fronts, elle ne cessait d’aller de l’avant, comme pour mettre tout cela derrière elle. Après plusieurs mois d’errance, à bout de force la future maman, chassée par mont et par vaux telle une pestiférée, enceinte jusqu’au yeux, luttait pour ne s’effondrer.

Un soir, sous une pluie torrentielle, non loin d’un pont aux abords du pays du Feu qu’elle avait déserté depuis de nombreux mois par peur de représailles, Katsuyu croisa un vieil homme qui s’apprêtait à attenter à ses jours…Bien qu’il soit à dix mètres d’elle, abandonnant son entreprise lugubre, le mystérieux homme rattrapa l’intrue, qui venait de s’écrouler d’épuisement avant même qu’elle ne touche sol, montrant de ce fait une proportion à la maîtrise des arts Shinobi.

Le dénommé Saïtoshi Ken eut beau tout mettre en œuvre pour la sauver, après plusieurs minutes où les côtes de Katsuyu furent écrasées sous les braillements de l’enfant venu au monde,  tous ses efforts restèrent vains. Inexorablement, la jeune femme perdit la vie mettant au monde une fille, qu’elle ne connaîtrait jamais.

N’ayant pas échangé un mot sur son identité, le vieux ninja chargé dorénavant d’une tâche incommensurable, chercha dans les effets personnels de la défunte un indice pour nommer l’orpheline. La seule chose qu’il trouva fut un vieux papier chiffonné, couvert de sang, où seul le prénom de la peu regrettée était pour lui lisible. L’illettré dont les yeux n’était plus ce qu’ils étaient, décida de prénommer le nouveau-né Katsuya.

Si Ken-san semblait se plaindre de ce nouveau fardeau à quiconque voulait bien l’entendre. Paradoxalement le vieil homme d’une cinquantaine d’années, semblait inconsciemment soulagé du sien. Celui-là même qui l’avait conduit à cette rencontre inattendue. Tel le tuteur improvisé qu'il je jura d'être, dur mais juste, Saïtoshi s’attela à l’éducation de la jeune fille. Sans le savoir il lui avait attribué une déclinaison du prénom de sa génitrice, avec la maladresse qui l’incarnait.

Le maître de l'enfant avait été un shinobi d’un petit village, qui avait souffert de la guerre comme tant d’autre et dont le commandement des éminences grises s’était tellement durci qu’il avait conduit à toute une génération de jeune ninja à déserter dans l’espoir de cieux plus propice. Saïtoshi, en ce temps jeune genin fraîchement sorti de l’académie, était l’un d’entre eux. Depuis lors, sa vie s’était résumé à une fuite en avant, se fixant nulle part et vivant comme mercenaire nomade. Avec l’âge, il avait dû se contenter de vol à l’étalage pour subsister, surtout depuis qu’il avait une autre bouche à nourrir.

Bien que Ken-sama eut cœur à transmettre son héritage, le vieux genin lui enseigna involontairement les erreurs de sa propre éducation inachevée, sans doute l’origine de ses doutes et ses propres défaillances inconscientes. En outre, le maître au caractère rustre,  ne sut jamais lui transmettre son amour, mais prodiguer des consignes strictes, propre à forger la futur kunoïchi, finissant par saper sa confiance en elle.

Huit ans d’errance et de promiscuité et bien qu’ils se soient par la force des choses rapprochés, la frêle jeune fille le craignait plus qu’elle ne le respectait, ce qui avait pour conséquence de creuser ce fossé entre eux. Néanmoins, ensemble ces compagnons d’infortune parcouraient les vastes étendus du pays du Feu, de villages en villages, de forfait en forfait, seul moyen de subsister, sort qu’avait connu sa mère des années auparavant. En secret, la fillette maudissait le monde qui l’avait rejeté dès sa naissance.

Pour son plus grand malheur, malgré l’enseignement dévoyé du vieux maître, Katsuya, descendante d’un illustre clan déchu et oublié depuis, faisait montre d’un certain talent pour les arts shinobi. L’héritage de son grand père, coulant dans ses veines, à n'en pas douter, renforçait les convictions du vieil homme à persévérer dans son instructions spartiate, calvaire quotidien de la mouflette.

Un beau jour, Ken-senseï et sa protégée étaient poursuivis par des mercenaires alloués par les villageois mécontents. Fuyant ventre à terre de la menace enrôlée par le village, que le duo improbable avait pillé, ils furent pris en tenaille, dos à un ravin. Le vieil homme, essaya d’opposer une quelconque résistance, immédiatement, il fut transpercé d’une flèche mortelle. Alors que Katsuya, trop occupé par son propre sort pour verser une larme, voyant ses courtes années défiler devant ses jeunes yeux rougis de larmes et exorbités, se jeta en désespoir de cause dans le précipice.

Se penchant, pour s’assurer que la chute avait bien été mortelle, les mercenaires se résolurent à rebrousser chemin, traînant le cadavre de feu Saïtoshi Ken, afin de s’assurer la prime. Le corps inerte de Katsuya, dont la chute fut amortie par une branche d’arbre en contre bas, vogua dans le ruisseau avant d’achever sa course sur une berge.

Par chance, le cousin de sa future mère adoptive, marchand ambulant de son état, qui faisait boire les chevaux de sa calèche en amont de l’étendue d’eau, repéra la silhouette assoupie. Se précipitant à son chevet, la remuant et lui prodiguant quelques claques, il parvint à lui faire ouvrir les yeux un instant. Le miracle fut de courte durée, la jeune fille tomba dans un coma profond.

Parcourant la lande, lui aussi ventre à terre pour rejoindre le village de Konoha Guntama, le marchand ambulant remis celle qui l’appellerait plus tard sa nièce, Katsuya aux autorités compétentes qui la transféra dans l’hôpital du village. Elle se réveillerait quelques mois après avec comme seul souvenir, son prénom. Ironiquement Saya sa mère adoptive, dans un élan aussi maternelle qu’égoïste, l’affublerait involontairement du diminutif,  de feu sa mère biologique.

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