Nous venons de recevoir un message de détresse de la part de Omura Chieko, un de nos médecins qui établissait pour son clan des arbres généalogiques de la noblesse des Plaines Verdoyante de Karawar. Son message, sommaire, indiquait qu'elle avait été attaquée (ses compagnons sont morts) et ses recherches en partie dérobées. Quelqu'un s'intéresse apparemment d'assez prêt aux lignées des nobles locaux pour risquer de s'en prendre à des shinobi d'Uzushio... Avec assez de moyen pour les menacer. Chieko se terre dans la ville marchande d'Amani, mais elle sait que ses ennemis sont sur ces traces. Rendez-vous au plus vite là-bas pour la secourir et récupérer ses recherches ! Objectif Bonus : Découvrez qui et pourquoi on s'en est pris à elle et ses travaux (+50 ryô).
Les plaines verdoyantes de Karawar, terre d’origine du célèbre clan Sarutobi, portait particulièrement bien son nom. L’endroit était riche et prospère, les paysans y vivaient confortablement et le commerce était florissant. Un véritable paradis sur terre, du moins sur le papier. La richesse et la présence de ninja amenaient malheureusement toujours des troubles et la cité marchande d’Amani l’apprit avec horreur et stupéfaction.
L’endroit était sous le contrôle d’une riche et puissante famille noble : les Uesugi. Installés depuis plusieurs générations, ils avaient fait grossir leur patrimoine par les affaires et en cherchant perpétuellement à innover en matière d’agriculture. La ville marchande était entourée de grandes rizières fertiles et dont la productivité était légendaire. Quelques fermes éparses géraient le tout le long de la rivière qui serpentait dans la région. En son centre la cité était bien organisée avec la place marchande et le manoir Uesugi pour centre névralgique. La demeure seigneuriale n’était pas particulièrement tape à l’œil mais le luxe qui y régnait pouvait facilement faire des envieux. Une petite muraille haute d’à peine deux mètres faisait le tour de la propriété, plus pour assurer une certaine intimité à la famille Uesugi que dans une véritable intention de se mettre à l’abris. En effet, la population avait une très bonne opinion de ses dirigeants et ne cherchait nullement à leur nuire. Une trentaine de gardes se relayaient jour et nuit pour assurer la sécurité du manoir et ils servaient également de milice locale en cas de problème, notamment avec les voyageurs ou les marchands de passage. La place marchande était particulièrement vivante en cette période de l’année et les affaires prospères. Plus l’on s’écartait du centre, plus les auberges et les habitations des classes aisées d’Amani apparaissaient. On pouvait également y trouver nombre d’artisans et un bon nombre de restaurants. Comble du luxe, l’endroit possédait sa propre bibliothèque publique, qui servait également d’école pour les habitants les plus riches.
Si tout était calme en temps normal, un récent évènement avait secoué la cité et continuait d’attiser les esprits encore aujourd’hui. Quelques jours plus tôt, en pleine nuit, un terrible combat avait eu lieu en ville. L’auberge qui avait abrité l’affrontement était aujourd’hui complètement détruite et de tout le personnel, seule une serveuse était encore en vie. Plusieurs corps d’étrangers, des ninjas envoyés par Uzushio pour établir la généalogie des nobles de la région, avaient également été retrouvés. Seule leur cheffe, Omura Chieko, était introuvable. Nul à Amani ne savait si elle était encore en vie mais les autorités uzujins avaient reçu un message de sa part demandant de l’aide.
C’est à ce moment, dans une atmosphère pesante, que la jeune Fumâ Masami fit son apparition. Arrivée en bateau aux plaines fertiles, elle était remontée vers le nord pour trouver la cité marchande d’Amani. Le jour de son arrivée, aux alentours de midi, le soleil était haut dans le ciel et il faisait beau. Les riziculteurs s’affairaient à leur travail et en ville, malgré la tension, tout le monde vaquait à ses occupations. Chieko était introuvable et quelques ouvriers se chargeaient de déblayer les ruines de l’auberge attaquée quelques jours auparavant. Ayant été envoyée par le Conseil d’Uzushio, Masami n’était pas attendue par le seigneur local mais rien ne l’empêchait de demander audience. Ou bien choisirait-elle de mener son enquête directement en ville ? Le choix lui revenait à présent de débuter son enquête de la manière qu’elle souhaiterait.
Masami avait reçu cette mission directement du Senkage et il fallait admettre qu’elle en était plus que fière. C’était une jeune femme motivée qui désirais ardement faire ses preuves et on lui offrait exactement les moyens de le faire. Non, elle n’allait pas laisser passer cette opportunité ! Elle avait préparé son armement avec le plus grand soin, avait nettoyé et aiguisé ses lames avec une minutie propre aux grands passionnés. Ce n’était pas sa première grande mission, ni la première fois qu’elle faisait quelque chose du genre, mais à chaque fois, elle ressentait toujours cette adrénaline s’infiltrer dans son système, cette excitation qui semblait affiner ses sens, la focaliser entièrement sur la tâche à venir.
La Chunin d’Uzushio avait donc pris un navire et fait son chemin en direction des plaines verdoyantes de Kawarar. Un voyage qui n’avait eu aucune embûches majeure autre que les troubles habituels des navires, des courants et tout ce que cela entraînait. Ce fut à peine arrivée que Masami remarqua l’ambiance particulière de l’endroit. Si elle pouvait deviner une ville habituellement prospère et où il faisait bon vivre, pour l’instant, l’endroit était relativement agité pour l’heure et il n’avait fallu que quelques questions à l’égard de passants pour en connaître l’origine : la raison même de sa venue. Le combat opposant l’équipe d’Omura Chieko et ses opposants - peu importe qui ils étaient pour l’instant - avait causé tout un raffut en ville. L’auberge avait été détruite, des corps avaient été retrouvés.
Évidemment, la jeune kunoichi avait plusieurs pistes de ce qu’elle pouvait faire, mais pour l’instant, sa préoccupation première restait de s’assurer que sa compatriote était encore saine et sauve. La pauvre femme avait déjà perdu toute son équipe. En plus, elle devait être blessée et secouée des événements en cours. Il n’était pas question de risquer de perdre une autre kunoichi de son village pour cette mission.
Mais comment retrouver cette femme ? D’abord, retracer ses pas semblait être une bonne idée. Questionnant les habitants du coin, elle parvint à obtenir le chemin jusqu’à l’auberge détruite. Elle mit bien en évidence son bandeau frontal (depuis la construction du quartier général de ligue de Somei, riches marchands et nobles étaient biaisés à l’égard du village marchand des tourbillons et elle allait en profiter.) Elle avait également l’espoir d’attirer les regards, d’être «une autre ninja du village», d’être une menace pour les ennemis de Chieko et d’ainsi les distraire, les attirer à elle. Après tout, c’était toujours plus facile si l’ennemi venait à sa rencontre que d’aller les chercher par le fond de culotte.
À l’auberge, elle inspecta les dégâts, à la recherche de n’importe quelle information qu’elle pouvait dénicher (avait-il des traces de ninjutsu affinitaire restante ? du bois brûlé, des cailloux qui ne semblaient absolument pas naturels ?) Puis par la suite, elle questionna le voisinage à la recherche de témoins. Espérant trouver quelqu’un qui lui soit d’une aide quelle qu'elle soit. Si on lui indiquait de potentiels témoins, elle irait les aborder.
S’il était une chose évidente, c’était bien que le fait que d’exposer ainsi son bandeau frontal ne passait pas inaperçu. Les habitants de la cité marchande d’Amani ne manquèrent pas de noter la présence d’une nouvelle kunoichi d’Uzushio. La majorité d’entre eux la regardaient avec un mélange de peur et de haine. Les gens restaient très marqués par la récente attaque meurtrières. Certains avaient perdu des amis, un frère ou un père durant la tragédie. Même ceux qui, généralement, supportaient la présence des shinobis, les voyaient à présent d’un mauvais œil. Il aurait donc été faux de dire que l’accueil réservé à la jeune Fûma s’avéra chaleureux. Si les villageois n’en étaient pas au point de lui cracher au visage, ils semblaient manifestement hostiles à son égard.
Malgré tout, Masami n’eut aucun mal à trouver le lieu de l’attaque, elle y trouva ladite auberge dévastée. Quelques ouvriers relèvent la tête à sa venue et la kunoichi pourrait sans nul doute comprendre que leurs grommèlements ressemblaient à n’en pas douter à des insultes. Par chance, le contremaître semblait plus mesuré. Il jeta un œil curieux et las vers l’uzujin. Comme il était évident qu’elle viendrait à lui, il donna quelques consignes à ses hommes et vint en premier à sa rencontre pour écouter ce qu’elle avait à dire.
« Un putain de beau bordel. On ne peut pas dire que les gens comme vous fassiez dans la dentelle. On a perdu de bon gars, franchement vous pourriez avoir la décence de retirer ce truc de votre front, la plupart des gens sont encore en deuil. »
L’homme d’un quarantaine d’années détailla rapidement la jeune femme avant de soupirer. Il avait envie de la voir déguerpir le plus vite possible pour retourner à son travail.
« Bon écoutez, on ne sait pas ce qui s’est passé. L’attaque a eu lieu en pleine nuit. La seule rescapée c’est cette pauvre mademoiselle Hana. C’était une des serveuses, je pense qu’elle sera la seule à pouvoir vous en apprendre plus mais… disons qu’elle n’est pas vraiment dans son assiette. Bref, bonne journée. »
Se fermant à la discussion, le contremaître s’écarta et retourna auprès de ses hommes. Il semblait clair qu’il ne voulait plus rien avoir à faire avec l’uzujin. Fort heureusement, l’auberge dévastée avait bien des choses à dire pour un œil attentif. La chûnin n’aurait aucun mal à voir que la majorité du bois était brûlé et qu’il y avait des signes d’une explosion. Quant aux débris rocheux, ils avaient tout l’air de provenir d’une technique doton. Même si cela était évident, il y avait bel et bien eu un combat ici et il avait impliqué des shinobis manieurs d’affinités élémentaires. Il était cependant bien difficile de dire combien ils pouvaient être. En plus des débris, la Fûma pourrait remarquer la présence de sang séché, d’armes abandonnées et de quelques morceaux de tissus arrachés. Il ne lui restait plus à présent qu’à décider de la suite de son enquête.
Accueil 
