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Une honte pour son clan

Nozomo Yukio
Nozomo Yukio
Suna no Jonin
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Une honte pour son clan Jeu 18 Fév - 19:38
Nozomo Yukio


Une honte pour son clan


Genjutsu



- Putain ! Mais lâche-moi ! Pourquoi tu m’amènes dans le désert ?!

C’est vrai ça, pourquoi ?

Après mon altercation avec ce petit vicieux qui voulait me racketter avec du genjutsu, j’avais recroisé le morveux traîner autour du domaine Nozomo. Ma proposition n’était pas tombée dans l’oreille d’un sourd, il repérait les lieux avant de tenter quelque chose : Rentrer ? Se faire adopter ? De mon appartement, je le voyais roder en attendant. Moi, j’avais mon idée en tête.

J’avais appris à me défendre contre les illusions avec le Kaï, relativement bien sûr puisque face à un utilisateur chevronné de ces techniques j’allais toujours m’en mordre les doigts… Mais disons que je pouvais un peu plus jouer mes cartes. Le problème était que l’art de suggestion par le chakra me tentait : J’avais toujours voulu être une source de surprise et de frustration pour mes adversaires. Être un sabreur qui pouvait utiliser les illusions, des petits tours et non des grands coups montés, pouvait être amusant autant que salvateur. Selon les situations.

Me voilà alors, attrapant par le col le petit être recherchant de l’affection, de la nourriture et des ryos pour le traîner jusqu’au désert. Je l’avais littéralement porté comme un sac à patate alors qu’il se débattait comme un beau diable en criant au kidnapping, au meurtre, et à d’autres crimes peu reluisant. Pour alerter la foule. Cette foule qui s’en fichait pas mal du sort d’un jeune mendiant.
« On est à Suna petit ».

Arrivé dans la grande litière autour du village, je l’avais jeté sur le sol en m’attendant à ce que le sable amortisse le choc de sa chute. Le bruit de percussion me contredit tout de suite, en plus du petit cri du garçon. « Oups ».

- Bon, je te propose un marché : Tu m’apprends deux ou trois tours avec tes illusions, là, et je ne te bute pas… Si elles me plaisent, je t’aiderai à te faire adopter par les Nozomo. On est pro dans ce domaine avec mon frère, on peut te faire rentrer dans le domaine et vivre comme un gentil petit soldat au sang chaud.

Je me tenais devant lui, debout, les mains sur les hanches, alors qu’il était sur les fesses. Le jeune me regarda interrogatif avant d’adopter une moue qui allait de « Va te faire foutre » à « Je vais te buter »… « Pas vraiment ce que j’attendais comme réponse ».

- Pourquoi j’aiderai un kidnappeur comme toi ? Dit-il en se relevant, toujours avec cette flamme dans les yeux. Les jours passés n’avaient pas atténué cette agressivité.
- Je te l’ai dit : Pour que je ne te tue pas, et aussi pour pouvoir remplir un peu les chiffons qui te servent de vêtement. Alors, marché conclue ou je t’égorge ? Je posais la main sur mon fourreau avec un air stoïque.

Le petit blêmit avant de faire un grand « oui » dans la tête.

- Bien ! Moi c’est Yukio, comme tu peux t’en douter, je suis un Nozomo. Je lui tendais la main, j’aimais énormément la rupture qu’il y avait entre mon attitude de rustre meurtrier et cette politesse toute nouvelle. Mon vis-à-vis considéra de manière assez perplexe ce membre tendu avant de l’agripper comme si c’était un poele brûlant, du bout des doigts.
- Kojimi. Je considérais que ces trois syllabes formaient son nom. Un nom qui lui allait bien : « Mendiant ». Je souris devant cette coïncidence, et il le vit très bien. Je n’ai pas de parents, alors les gens qui me lancent des miches de pain et me mettent des coups de pied m’appellent comme ça. « Moins marrant d’un coup ».

Lâchant le contact, je croisais les bras en attendant : On devait faire vite car mon absence allait se faire remarquer, j’avais des courses à faire pour mamie matée. J’avais profité de chopper le petit pour me lancer dans la grande aventure du genjutsu, mes seules expériences étaient en subissant ces techniques et dans le coin on n’était pas trop adepte de ce genre de tour. « Pour ça que je veux un peu surprendre, personne s’attend à ce qu’une brute puisse faire des illusions ».

- Bon, bouge ! Comment on fait pour créer des illusions et les mettres dans le crane d’un mec ? Je tapais du pied en attendant sa réponse, mon intérêt était pondéré par le temps. Me faire donner des cours par un morveux n’était pas non plus une perspective fascinante pour moi et mon égo. Il accueillait mon impatience avec un sourire contrit, avant de commencer son cours improvisé.
- Pour faire du genjutsu, faut bien maîtriser le chakra et comment il passe dans le corps. Le truc, c’est le cerveau : Si tu fous le bazar dans les flux de chakra à cet endroit tu peux faire voir, entendre, sentir des choses. Moi je ne peux pas créer des illusions trop complexe, mais un vrai pro pourra même créer de la douleur. Je hochais la tête devant ces explications, j’avais senti par deux fois la soif alors que ma vision était tout à fait clair. Les illusions pouvaient agir ensemble ou séparément sur les sens. Donc avant de faire des techniques, faut déjà voir si tu sais manipuler le chakra…
- Tu es bête ou quoi ? J’ai réussi à sortir de ton illusion, donc je sais maîtriser le chakra…
- De quelqu’un d’autre, abruti. Tu agis sur quelqu’un. Pas sur toi-même. J’accueillais la rectification et l’insulte de manière assez mal, je n’étais pas vexé mais être repris par un prépubère… ça fait mal. Donc, si tu veux utiliser le genjutsu, faut que tu puises troubler mon chakra.

Toujours sous le coup de la frustration, je le regardais de manière assez agressive et menaçante : les yeux plissés, très concentré.

- Tu as commencé là ? Parce que je t’ai encore rien expliqué et que tu as l’air con. Je relâchais ma verve optique, l’impatience et la frustration me rendait effectivement assez stupide. Bon, le plus simple pour débuter dans les illusions c’est utiliser le contact visuel : C’est facile à manipuler pour l’utilisateur, c’est aussi assez simple à contrer car si la cible ne te regarde pas, elle ne peut pas être touchée. C’est à double tranchant. Regarde-moi et essaie de fausser la circulation de mon chakra, pour cela il faut se concentrer sans plisser les yeux comme si tu allais aux toilettes : Regard fixe, tu essayes de concentrer le chakra mais pas en toi… En moi.

Son explication était déconcertante, je ne comprenais pas comment faire puisque sans contact et sans intervention de mon chakra, pour l’instant, je ne pouvais rien faire. En théorie, en tout cas. Pour ne pas passer plus longtemps pour un débile, je ne posais pas de questions et me mis à fixer les yeux de Kojimi sans cligner des yeux, en me concentrant comme si je réunissais mon chakra… Mais pas en moi ? Comment faire ? Je mobilisais ma vision et quelques muscles crâniens pour l’effort.

- Normalement, ta cible n’est pas focalisée tout le temps sur son flux de chakra mais pour savoir si tu réussis, je suis en train, moi, de vérifier si tout va bien là-dedans. Il se tapotait la tempe. « D’accord, on aura vraiment un aperçu de ma réussite ou non ». Je me concentrais d’autant plus maintenant que je pouvais savoir en temps réel mon avancement. Tu fais quelque chose, là ? Il me regardait très sérieux, avant de sourire. Je rigole, je sens que tu fais quelque chose : C’est très faible, on sent que tu es vraiment pas confiant.
- Déjà, je te permets pas, ensuite, on est pas habitué à ce genre d’exercice chez moi donc c’est tout nouveau. Il me regardait comme s’il notait les informations, il ne devait connaître les Nozomo que de réputation. Il voulait prendre la température du domaine avant de se risquer à rentrer dans cette maison de fou.
- Vous faites que du katana chez les Nozomo ? Il posait sa question en montrant du menton le fourreau de ma lame. Il semblait intéressé maintenant.
- Je te répondrais quand j’aurai appris une technique, un échange d’information quoi ! En plus, je suis sympa, je te laisserais la vie sauve et en plus je te répondrais. Un petit sourire pour apaiser, Kojimi lui-même me sourit.

Bizarrement, on était détendu alors que la pratique du genjutsu impliquait tout sauf la détente. Il ne répondit pas, alors que je persévérais dans mon effort pour chambouler un peu les canaux de chakra dans sa petite tête de mendiant. Au bout de cinq minutes à se fixer, dans le silence, il rompit le contact en se frottant les yeux :

- C’est pas super agréable de sentir ça, sans rien faire : Tu ressens que quelque chose ne va pas, mais tu ne touches à rien. Bon, on va dire que tu es en bonne voie pour jouer aux illusionnistes. Quand le contact est fait, il faut monter le tour. Faut créer une image mentale avant de la transférer dans la tête de ta cible, plus l’image est claire plus il sera facile de l’utiliser. Je hochais la tête, comprenant parfaitement l’idée : C’était la méthode du Dai Henge appliqué à une cible autre. Attention, il faut que cela soit crédible si tu veux que l’illusion dure un moment, sinon ta cible se rendra bien compte que c’est impossible et si l’illusion est trop faible, il pourra en sortir. Il réfléchit quelques secondes, le regard vers le sol, avant de relever la tête pour me déclarer : Il y a une technique qui marcherait bien pour apprendre, et qui te servira dans tes bagarres. Tu as pas l’air de t’embarrasser de montages trop compliqués.
- Non, c’est clair : Je veux pas jouer des tours trop longs ou chiant, juste bloquer quelques secondes ou minutes ma cible. Je laisse ça aux gens qui ont pas d’arme. Il considéra ma lame, un peu perplexe, avant d’ouvrir la bouche pour me contredire. Je le coupais. Bon, c’est quoi cette technique ?

Le mendiant ferma la bouche, souriant quelque peu en se cachant le visage. La tête basse.



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Re: Une honte pour son clan Jeu 18 Fév - 19:51
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Une honte pour son clan


Genjutsu



Technique:

En relevant le tout, il me fixa et ma vue se brouilla, encore. « Je déteste vraiment cette sensation ». Voulant bouger pour lui mettre mon poing dans la gueule, je fus bloqué par… Des tiges de haricots ? Attachés à mes bras et mes jambes, les excroissances végétales sortaient du sol d’une manière irréelle. Forçant un peu sur les résistances, je pouvais à peine bouger alors que tout partait de ma tête. « C’est dingue ». L’illusion m’amena à me faire soulever du sol, de manière assez désagréable car tiré par les membres : Je me retrouvais à l’horizontal. Le ciel n’avait pas bougé, et je trouvais cela bizarre d’avoir la sensation de bouger alors que j’étais sûrement immobile. Droit comme « i » dans le désert, les pieds plantés au sol… J’essayais de retrouver la sensation du sol sous moi, mais rien. Regardant de nouveau les haricots, je me permettais un commentaire :

- On n’avait pas dit qu’il fallait que cela soit crédible ?
- Il faut que cela soit crédible si tu veux vraiment entourlouper ta cible, sinon ça suffit pour ça... Terminant sa phrase, il me mit une jolie gifle en sautant. La faible douleur défroissa quelque chose dans mon cerveau et je pus de nouveau mouvoir mes membres. Réatterrissant dans le sable, il fit quelques pas pour se reculer en continuant. ... La douleur libère de l’illusion, c’est quelque chose de très léger donc profite pour porter un seul coup, une attaque qui compte quoi. Plissant les yeux pour comprendre, je planifiais déjà dans ma tête quelques bons coups… Il restait encore à maîtriser la base.

Je prenais une grande inspiration avant de fermer les yeux pour bien m’imaginer ces tiges de haricots, chaque étape devait être claire : La sortie du sol, j’attachais de l’importance à la cohérence botanique de la technique. Je n’y connaissais pas grand-chose dans les plantes, mais je m’imaginais comme ça marchait.

- Des graines qu’on arrose, ça pousse et puis ça attrape tes membres et ça te soulève : Logique. Je murmurai pour moi-même. « C’est pas la cohérence qui est attendu sur cette technique ».
- Il faut que tu imagines bien quelqu’un se faire soulever, il faut que l’image soit assez claire pour que ta cible se sente soulever. Je hochais la tête, pensif.

La sensation de me faire soulever, je venais de la connaître alors c’était sans mal que j’ajoutais ces détails à mon image mentale. Un mannequin d’entraînement, doté de membres articulés qui se faisaient soulever par des végétaux. Arrivé à l’horizontal, il se bloquait. En attente du coup, je faisais grand cas de fixer les sensations de la gravité qui s’appliquait sur le corps, une fois parallèle au sol.

- Une fois que j’ai bien l’image, je fais quoi ? Je rouvrais les yeux pour constater que mon jeune mentor rigolait discrètement en me fixant. Bah quoi ?
- Rien, tu as plus l’air intelligent quand tu fermes les yeux. C’est tout. Il attendait ma réponse à sa provocation, mais mon air stoïque le déçu un peu. Tu dois t’imaginer arriver dans un haricot, il faut que tu coordonnes ta position par rapport à ta cible avec cette illusion qui s’ouvre. C’est important pour la cohérence de ta technique.

« Un haricot, bon... » Je croisais les bras devant cet ajout, je pouvais imaginer le végétal, mais coordonner avec mes mouvements… Pour ça, il fallait pratiquer sur quelqu’un. Observant Kojimi, qui lui-même m’observait, je définissais mon schéma pour la technique avant d’essayer de mettre en place mon tour. Rentrant dans le flux de chakra du jeune garçon, comme au début de l'entraînement, je tentais de mettre en place clairement l’image de ces foutus haricots. « Si c’est clair dans ma tête, je pourrais le fixer dans la tête de ma cible ». Je rejouais la scène du mannequin qui se faisait soulever, en boucle, jusqu’à discerner un changement dans l’attitude du gamin, ou qu’il me le dise lui-même. Celui-ci ne bougeait pas, avant d’esquisser un sourire :

- Pas mal ! Tu as saisi le truc. Je suis attaché à l’horizontal. Il m’avertissait alors que, fixé dans l’illusion, dans un univers commun à nous deux, j’avais décelé chaque déplacement.

Je voyais comme en double vision, les tiges de haricot avaient poussé miraculeusement du sol avant d’attraper férocement les membres et commencer à se tortiller pour se rejoindre sur le torse. La pratique aiguisait la technique, là où l’image mentale restait très artificielle. Je développais le mouvement de mes végétaux pour qu’ils soient plus fluides, plus organique… Comme si de vrais haricots attaquaient le pauvre mendiant. Bientôt, Kojimi était en l’air. « C’est le moment d’ouvrir mon haricot ». Avançant vers ma proie, je dégageais autour de moi ce légumineux de taille considérable qui devait me permettre d’apparaître dans ce nouveau monde.

- Pas besoin qu’il soit si gros, tu peux diminuer la taille et apparaître peu à peu quand il s’ouvre. Suivant les conseils, je réduisais mon haricot et, en arrivant à un pas, je m’arrêtais pour construire l’action du légume qui s’ouvrait : Ma tête dépassait, puis peu à peu mon corps se désolidarisait vers le haut. Les épaules, puis le torse… « Trop rapide ». Une dimension horrifique me tentait alors que je réduisais la vitesse. Ma proie était à ma merci alors autant prendre mon temps. Tu commences à aimer ça, mais garde en tête qu’une technique de dégagement et ton illusion s’effondre.

Le genjutsu se dissipa alors. Il restait Kojimi, devant moi, qui souriait, tout fier. « Il aime casser mon délire ». Le petit maitrisait évidemment le Kaï. Je faisais la moue, boudeur et un peu déçu.

- Oh arrête, tu m’as fait pareil ! C’est bon là, tu tiens le truc : Allez, recommences ! Il m’encouragea de la main. « Il a dix ans et parle comme s’il était mon père, il se prend pour qui ? ». Rapidement, je reproduisais mon illusion, avec un petit temps pour me reconcentrer, et accélérant la prise des légumes et mon arrivée : On n’avait pas que ça à faire. Gardant une vitesse modérée, je revisualisais toute la scéne. Faire pousser des haricots, attraper la cible, se faire apparaitre pour frapper. On sentait néammoins que je voulais vite en finir, arriver au moment où je lui mettais une prune : Enfin à sa hauteur, je lui mettais d’un air triomphal un coup de poing de force modérée sur son crane, comme une correction pour son attitude. Tu prends beaucoup trop de plaisir à ce genre de tour, bientôt tu abandonneras ta lame. Dit-il en se grattant la tête. Bon, du coup : Vous faites que du katana dans ton clan de meurtrier ? Bien sûr, une technique contre des infos. « Il ne perd pas le nord »
- Non, on ne fait pas que du Kenjutsu chez les Nozomo : On fait un peu toutes les armes « nobles », on apprécie surtout le corps-à-corps. On trouve des types qui utilisent des arcs bien sûr, mais plus des katanas, des lances… Surtout, les Nozomo n’utilisent pas le genjutsu…
- Pourquoi tu veux en faire toi alors ? Il avait répondu du tac au tac, un peu impudent. « Après tout, il n’en sait rien des coutumes et de l’état d’esprit traditionaliste de ces tocards ».

Je me cachais dans le désert pour apprendre ces techniques, une pointe de stress perçait mes entrailles à l'idée que le clan découvre mes petites aventures. Le genjutsu... Si le jeune Yukio, biberonné aux récits du roi pourpre, avait su que son alter égo plus vieux se planquerait pour jouer au magicien. "Il serait déçu, mais j'étais bête. Maintenant, il me faut toute la panoplie du parfait ninja pour pouvoir me battre". Je n'avais pas changé, j'avais juste évolué en me détachant un peu des traditions et des limitations du clan. Pourtant, j'avais tellement peur de la réaction de mes pairs... Et de mon frère.

M’asseyant un coup, je soufflais pour me détendre et pour mieux discuter, je pris la parole :

- Le genjutsu, je ne l’ai que subi dans ma vie. On passe beaucoup de temps au domaine à entraîner notre corps, mais pas notre esprit. Le ninjutsu, on le pratique quasiment pas, alors qu’il faudrait. Le monde évolue avec le chakra, les gens peuvent manier les éléments et nous on continue à se battre à l’arme blanche en se méfiant de ces nouvelles techniques : Ce n’est pas possible, la guerre évolue et, nous, nous restons fixe dans nos coutumes. Plus on peut faire de choses, mieux on sera dans le combat. Je maîtrise l’élément katon et l’élément fuuton, et manier un peu de genjutsu ne fait pas de mal. Je veux surprendre. Un sabreur qui utilise des illusions : Cela surprend ! Il me regardait fixement, digérant les quelques informations et surtout ma façon de parler. Debout devant moi, il me répondit, content et … assez stratège :
- Un sabreur qu’on a peur de regarder à cause des illusions, dans l’idée c’est fort. Ton adversaire se méfiera de tout contact visuel avec toi… C’est pas con ce que tu fais. Je souris devant ce compliment camouflé. Détendant mes muscles en m’étirant, les bras vers le ciel, je lâchais un petit bâillement.
- … Ouais je sais, parfois ça étonne les gens. Il vaut mieux passer pour un con, pour surprendre les naïfs. Un principe de vie que j’appliquais, parfois trop…
- Tu joues bien le débile, ouais. Cette fois, j’étais un peu vexé, mais je ne montrais rien.
- Et toi ? Tu fous quoi dans le coin avec tes chiffons ? Ramenant mes bras le long de mon corps, je guettais les réactions de mon vis-à-vis.

Kojimi resta silencieux, me rendant le regard. Il n’avait pas envie de parler de lui ? C’était quoi le problème ?

- Si tu ne veux pas en parler, c’est pas grave, je voulais juste faire la conversation, te force pas. Il ne se força pas.

Tranquillement, il remit la discussion sur les bons rails.



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Re: Une honte pour son clan Jeu 18 Fév - 20:37
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Genjutsu



Technique:

- J’ai un autre petit tour pour toi, tu vas un peu élargir les cibles possibles ! Je considérai sa déclaration un peu perplexe. « Il raconte quoi, lui ? ». Tu fais du ninjutsu katon, alors ça te conviendra parfaitement ! Moi, je sais pas faire des trucs comme toi, mais je connais une illusion.

Une nouvelle fois, il concentra son regard sur moi et je soutenais son regard, patientant pour savoir à quelle sauce il allait me manger. Je n’ai pas été déçu… Bien vite, j’avais cru que le soleil avait tourné et en levant les yeux, c’était une énorme boule de feu, n’étant évidemment pas l’astre, qui embrassa ma vision. « Ah ouais… Quand même ». L’orbe infernale se rapprochait dangereusement du sol avant de s’écraser et de dévaster une large zone autour de nous, les flammes léchaient mon corps alors qu’aucune chaleur ou douleur n’alertait mon cerveau.

- Le but est de faire paniquer ? C’est ça ? Je retournais les yeux vers l’utilisateur de l’illusion qui relâcha soudain sa technique, les flammes comme aspirées par un trou d’air, s’évanouirent.
- C’est tout à fait ça, les gens prit dans ton genjutsu, s’ils n’ont pas compris ton manège, vont vouloir s’enfuir… Il faut faire attention, j’imagine que si un type est au courant des illusions ou à vu l’absence de mudra, il ne paniquera pas comme les autres péquenauds. La plupart du temps, ça fait gagner du temps…C’est déjà ça… J’étais satisfait d’apprendre cette technique, deux genjutsus d’un coup, c’était le rêve.
- Comment on fait pour transmettre cette illusion a beaucoup de monde ?
- Pour ça, il faut… Il réfléchit un moment, surtout pour trouver les bons mots. … Permettre à ton corps de transmettre la technique. Pour la précédente, tout passait par les yeux mais ça ne permet de toucher qu’une seule cible. Utiliser ton corps comme… Comme… Le mot pour passer des trucs, là !
- Un vecteur ? Je tentais
- Oui… Mais non, pas celui là, un autre.
- Un transmetteur ? Dans le doute.
- Non !
- Un intermédiaire ? « On s’en fout, bouge »
- Ouais… Je pensais pas à ce mot, mais ok. Passons ! Ton corps doit devenir un intermédiaire pour le genjutsu, il faut que quiconque te regarde soit pris par l’illusion de boule de feu. Je me passais les doigts sur les yeux, me les massant gentiment, pour incorporer le concept : « Mon corps comme outil pour passer l’image dans la tête de plusieurs personnes ».

Le corps était le premier outil de l’homme, c’était connu : Avant de te battre au Katana, il fallait le manier et habituer tes muscles aux mouvements, à l’effort, à l’esquive et même à subir les dégâts. Je voyais parfaitement le côté pratique et physique, alors que tout le côté transmission m’échappait totalement.

- Tu as pas un truc un peu plus précis ? Je sais pas vraiment quoi faire là… Je levais les paumes, à mi-hauteur, vers le ciel en signe d’incompétence. Lui, il se grattait le front, en quête d’une meilleure explication.  « Mouline, mouline ».
- Hmm… Au lieu de projeter l’image dans la tête de ta cible par les yeux, il faut que tu… que tu te concentres sur cette image, comme si tu l’as construisais avec ton chakra. Elle est plus simple que la chaîne de haricots : Une boule de feu qui s’écrase et ravage le sol. En te concentrant sur l’illusion, tout en projetant ton chakra autour de toi, tu pourras glisser cette illusion dans quiconque te regarde, en théorie.

Je considérai son conseil le regard fixe, essayant de comprendre chaque mots et chaque idée. Sans rien dire, je me mettais à la tâche : C’était le principe inverse d’un genjutsu sur une seule cible, il fallait imaginer l’image puis la projeter, pas besoin d’être déjà dans la tête de quelqu’un pour l’envoyer. Il y avait sans doute des subtilités qui faisaient que ce n’était pas totalement vrai, je devais rater des détails, mais je n’étais pas un vrai illusionniste. Uniquement un petit joueur. Je m’appliquai pendant cinq bonnes minutes à visualiser une boule de feu, c’était assez simple. Je pouvais naturellement en produire alors les mouvements des flammes, la densité, la chaleur produite… C’était assez aisé de tout unir pour donner une consistance à ce chakra factice. Il suffisait alors de l’imaginer dans le ciel, changeant l’ombre et l’exposition à la lumière solaire : Tout devenait plus rougeâtre, comme à travers un filtre, et c’était un peu le cas puisque les rayons du soleil devaient passer à travers l’orbe. Arrivé à un postulat de départ convaincant, je m’attaquais à construire la descente de la technique vers le sol. « Quelle vitesse ? ». Je n’avais jamais vu ce genre de mouvement, mes techniques étaient toujours directes et la production chaude me cachait toujours la cible. Je ne voyais pas le mouvement directement, juste une boule de feu qui s’éloignait de moi pour remplir son office. Il fallait alors se rattacher à mon imagination, sans me baser sur du connu : Comme les haricots, qu’est ce qui me semblait le plus logique ? « Une résistance de l’air face à cette masse, trop rapide et le feu pourrait s’éteindre, trop lent et la technique ne sert à rien. Il faut sentir que cela force dans l’atmosphère ». Bien vite, j’alignais l’image à ma conclusion, il ne restait alors que l’impact sur le sol. Je me souvenais assez bien de l’effet des flammes dans l’illusion de Kojimi : Détonation et élargissement d’une large zone léchée par le feu. Pas besoin d’ajouter une quelconque douleur, il ne fallait pas faire mal et puis je n’avais sans doute pas le niveau pour créer décemment le moindre pincement dans le cerveau des gens.

- Tu en mets du temps, je pensais que tu faisais du katon, moi ! Le feu, tu connais pourtant ! Je le regardais, un peu agacé.
- Je dois faire une illusion à l’arrache pour que tu sois content ?
- Non… mais bon, on a chacun nos trucs à faire ! Il paraissait pressé d’un coup, qu’est-ce qu’avait à faire un petit mendiant ? J’esquivai de poser la question. « C’est pas mes oignons ».

Il voulait de l’illusion, alors j’allais lui donner. Arrêtant de le regarder, je me mettais dos à lui. Le message était clair : « Regarde mon dos pour voir si j’arrive à transmettre mon illusion par la perception de mon corps ».

« Bon, me concentrer sur l’image de la boule de feu et diffuser du chakra autour de moi pour toucher les gens. D’accord. » Je m’exécutais, l’image en tête je m’aidais de mes doigts écartés avec mes bras le long du corps pour m’aider, même un peu, dans la technique.

- Pas besoin de tes membres, personne ne doit comprendre que tu es en train d’envoyer du chakra autour de toi sinon ton illusion va être grillée. « Ahah, grillée pour une boule de feu ». Je souriais, heureusement qu’il était dans mon dos. Rigole pas, abruti. « Oups ».

Je rétractai mes doigts, détendant mes muscles pour adopter une posture tout à fait innocente : Un illusionniste qui cache ses talents, cette pensée me mettait un frisson : Les Nozomo n’aimeraient pas ça, eux qui prônaient la dangerosité et l’attitude digne. « La guerre c’est sale pour ces types, mais le genjutsu ils diront toujours non ». Paradoxal. Revenant à mon office, sinon Kojimi allait râler, je me concentrais en visualisant, en parallèle de l’astre infernal, les pores de ma peau éjectant goulûment du chakra dans l’air, comme des petits jets. Je voulais projeter ma réalité autour de moi, alors j’essayai : Comme un enfant tend un dessin, un peu tremblant, vers ses parents. « J’ai pas vraiment connu ça moi ». Je tendais l’oreille, guettant un commentaire de mon mentor de dix ans, mais il ne disait rien. « Je lance rien alors ». Je redoublais d’effort : Visualisant mieux l’image, éjectant plus de chakra… Je joignais même une certaine volonté de bien faire. Pour un ninja, essayer de maîtriser les techniques c’était la base. J’étais juunin, je devais réussir !

- Ta boule de feu prend forme, mais c’est super flou. Concentre-toi ! J’appliquai son conseil, l’onde de chaleur me faisait même suer tellement j’imaginais l’image du feu. De la taille d’une maison, cachant le soleil, le nouvel astre se tenait au-dessus de nos têtes. La masse attendait ma volontée, menace trés peu invisible. Le temps passant, je renforçais l'image, tout prenait plus d'ampleur.C’est mieux, fais-moi voir comment tu l’as balances au sol !

Exécutant la suite de la technique, je prenais grand soin à appliquer dans ma scène la résistance de l’air comme Kojimi l’avait fait. Une menace lourde qui se projetait vers le bas, dangereuse, lourde de conséquence… Il fallait pousser à fuir ! Touchant le sable, je m’évertuai à produire un grand « POOM » comme si le contact entre le feu et le sable donnait une petite explosion. Je ne savais pas vraiment quel bruit cela faisait, mais je pensais que ça rajoutait à l’effet. Les flammes montaient jusqu’à deux pieds de haut, léchant les cactus, écartant fièrement leurs bras vers le ciel : Triomphant. Relachant le genjutsu, je pris une petite inspiration. Pas de commentaire de Kojimi, j'avais du réussir. J'étais satisfait de ma performance. "C'est pas facile de jouer avec le cerveau des gens, ça demande beaucoup de concentration et une représentation parfaite de ce que l'on veut faire : Pas d'improvisation". Mon style de combat avait une grande part de "on verra", tout était nouveau avec ce domaine. Un petit rire cassa mon délire :

- C’est très théâtral ton illusion, je pensais pas que tu étais du genre grandiloquent comme ça ! Les Nozomo sont des dramatiques à ce que je vois ! Quand ils sauront que...Me retournant vivement, je lui intimai l’ordre de se taire. On ne rigolait plus là.
- Les Nozomo ne font pas de genjutsu, ils ne doivent jamais savoir que j’ai ce genre de compétence. Tu comprends ?! Je me rapprochais de lui. Au départ, je comptais apprendre et me barrer, mais maintenant m’apparaissait clairement la possibilité que ce débile en parle autour de lui, et surtout aux mauvaises personnes. Surtout si je le faisais rentrer chez les bandits claniques. Mon aspiration à la diversité n’était pas partagée par ces mecs. Ils n’aiment pas les illusions. Ils trouvent ça malpropre à un combattant !

Kojimi me considérait un peu inquiet. Mon ton était très agressif. La pensée que je le tue lui avait sans doute passé par la tête. Je hochai la tête pour dire « non » à cette demande tacite. Je n’allais pas le buter, même si je l’avais menacé précédemment. Je ne fais rien aux enfants : Je voulais juste le pousser à m’apprendre, il y avait peu d’utilisateur de genjutsu à Suna alors je devais profiter du moindre type que je trouvais avec ces compétences.

- Je t’aiderai à rentrer chez les Nozomo, tu m’as aidé et je te dois un service. Par contre, tu ne dis rien. Si tu tiens ta langue, on pourra collaborer et je pourrais même t’apprendre du kenjutsu… Il hocha la tête, un peu plus détendu. Les rôles étaient inversés, il me tenait avec ce secret : A voir s’il était du genre à profiter, ou non.

Je ne considérais pas le genjutsu sale ou déshonorant : C’était un outil. J’étais sûr qu’un jour, ça allait me sauver la mise. Je craignais surtout les remarques des Nozomo. Hayato et moi n’étions pas les plus populaires, mais nous suivions les traditions et les domaines de combat de notre clan, même si mon frère prenait quelques libertés avec son arc. Le genjutsu pourrait nous amener à être méprisés intégralement par nos pairs, voir exilés… Je n’en savais rien. Hayato n’aimait pas non plus les illusions, je me souvenais encore du choc quand il avait subi une technique de cet acabit… Depuis, il regardait de travers les gens quand il pensait qu’ils faisaient ce genre de truc. Pipeline avait eu une période d’essai dans son estime. L’aîné des Nozomo pouvait très bien se sentir trahi par son frère. « Pourquoi j’ai fait ça ? ». Mon cœur palpitait, je paniquais, c’était une erreur… "Un Nozomo ne fait pas ce ge…"

- T’inquiète pas Yukio, je tiendrai ma langue.

Je recalibrai ma vision sur Kojimi, il me regardait, bienveillant, alors que je devais tirer une sacrée tronche. Sa déclaration ralentie un peu mon cardio, je pris une grande inspiration avant de répondre :

- Merci.

Il me fit signe de rentrer au village, je fronçai les sourcils. « Il se prend pour le chef maintenant ? »
Alors, on rentra.

- Par contre, tu m’apprendras à utiliser le katon, hein ?!


Sphinx. Yukio 021

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