Petite Session Shopping ! [ft YumYum ]

'Kri et yum'

La journée était lourde. Le soleil était haut dans le ciel voilé par d’épais nuages qui rendaient l’atmosphère bien moins agréable qu’à l’accoutumé. Cependant, cela n’avait pas découragé le peuple à sortir de chez lui, comme le démontrait la foule présente au bazar cette après-midi.
Hmph. Le grand bazar. Il portait bien son nom ; il s’étendait sur des centaines de mètres, où s’agglutinaient d’innombrables échoppes, tentes ou autres vitrines. Il était difficile de savoir où trouver quoi… Et, inversement, bien aisé de se perdre dans ce dédale coloré, aux mille embranchements.
Pourtant, j’avais décidé d’y faire un tour, ou plutôt surtout à sa périphérie, sans rentrer dans le centre même du marché ? Pour deux raisons : je ne supportais pas très bien la chaleur et me retrouver entouré d’une centaine d’individus en plus de la chaleur ambiante ne m’intéressait guère… Et deuxièmement, je ne recherchais rien en particulier, rien qui méritait une inspection plus poussée du bazar, alors autant se contenter de ses abords. Il y avait déjà de nombreuses boutiques et vendeurs, mais beaucoup moins d’acheteur, ce qui rendait l’endroit assez calme, presque paisible.

Je virevoltais d’étals en étals, regardant certains objets, parlant avec quelques vendeurs… j’écoutais avec intention en essayent d’analyser leurs techniques de ventes, certaines grossières, d’autre plus élaborés. J’achetai quelques babioles, ou armes décoratives. Je vis aussi deux petits kunaï magnifique, d’un blanc opalin, taillé dans une roche inconnue. Après toutes mes missions à chercher les statuettes taillées dans des pierres précieuses, je devenais de plus en plus intéressé à l’art… Finalement, je craquai pour ces deux petites armes aussi. Je les pris en main, afin de vérifier leur solidité. Ils étaient légers mais semblaient robustes et déjà assez pointus pour de simples armes de décoration… **En les aiguisant un peu, ils pourraient servir de véritables armes…**

Je continuais ma tournée des échoppes, tout en faisant attention à mon sac et mon porte-monnaie. Les pickpockets devaient être légion dans des lieux pareils.
Pendant que je me frayais un passage à travers les rues improvisées, je saluais quelques connaissances d’Uzushio. Nous étions venues assez nombreux ici, après tout, c’était un moyen comme un autre de montrer sa puissance et de rester présent sur la scène internationale. Les deux autres villages étaient aussi venus en force, bien que je n’eusse que trop peu croisé des sunajins à mon goût… Simple hasard ou volonté de leur part de rester discret ? Je ne le saurais sûrement jamais. J’avais pu croiser quelques Konohajins, mais aucune que je connaissais… En même temps, les seuls que j’avais eus le loisir de rencontrer étaient chefs du clan Uchiha, lieutenant de police et Hokage ! Il serait peu probable de recroiser un des trois dans une rue comme celle-ci… En fait, je ne savais même pas si l’un d’eux avait fait le voyage.

Je me poussai légèrement du milieu afin de laisser passer une patrouille de samurais, des Chûritsu… Je les regardai droits dans les yeux et ils firent de même. L’air hautains, ils m’examinèrent de la tête au pied, avant de pouffer quelques choses entre leurs dents. Je serai les points tout en serrant ma mâchoire … Il ne fallait pas s’énerver, ni ici, ni nul part. Ils avaient surement reconnu mon uniforme et du lancer une des blagues que l’on entendant beaucoup dans la bouche des samurais, à l’encontre des Miyamotos… Ils devaient dire qu’apparemment, nous étions tellement faibles à la pratique du sabre qu’il fallu travailler notre maîtrise du chakra afin de ne pas être ridicule sur le champ de bataille, ou autres racontars vexant du genre… Humph, ça ne servait à rien de faire une scène ici…** L’indifférence est une bonne réponse. Mais un sourire en est une meilleure ** Je leur répondis alors avec un grand sourire, qui se voulait le plus sincère possible !
Déconcertés, ils continuèrent leur ronde en silence, ne savant pas comment agir. Foutu Chûritsu, foutu samurais indépendants. Et foutu empire de Tetsu si proche ! Oui, ça n’avait pas vraiment de rapport, mais mon esprit faisait des raccourcis dangereux… J’avais hâte de rentrer dans mon pays, tranquille, sur mon île, loin de tous ces problèmes…

Alors que j’avançais tranquillement mon sac toujours à la main, je m’installai sur un banc, dans un petit square aménagé dans le Bazar. Je regardais les passants défilés ; certains étaient pressés, d’autre prenaient le temps, tandis que… Oh, tien, c’était peu courant.
J’aurais pu reconnaître la faction à laquelle appartenais cette jeune femme grâce à son bandeau, mais seule la vue de ses yeux suffit. Me voilà gâté par le destin, j’avais déjà rencontré les Uchiha, les shinobis au dojutsu rouge légendaire… Et bien voilà que je voyais une jeune Hyûga, le deuxième dojutsu de Konoha. Je la regardai quelques secondes avant de lui sourire, puis de m’approcher d’elle. Après tout, nos villages entretenaient de bonnes relations, ils étaient pas mal vue de se parler entre shinobis de Konoha et Uzushio… Non, c’était même plutôt encouragé !




Je laissais quelque temps, pour que mon interlocutrice puisse me répondre, avant d’enchaîner :

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'Kri et yum'

La hyûga se nommait Yume et elle occupait le rang de Genin à Konoha. Elle faisait preuve de courtoisie et elle semblait assez amicale. Comme je le pensais, nos villages étaient bien sur la bonne voie et cela se ressentait dans les relations entre nous, shinobis.
-En effet, se fut Uchiha Kagami, le chef du clan uchiha qui me fit faire la visite. J’ai beaucoup visité le village, mais nous ne sommes restés qu’un petit moment vers votre domaine de clan, c’est bien dommage !
Elle semblait hésitée lorsque je lui parlai des achats, mais elle me répondit enfin qu’elle n’en n’avait pas fait… l’endroit lui semblait agréable, contrairement à ce que je pensais. Je préférais largement le calme de la cité haute, proche de la forteresse. Surement l’habitude d’être souvent au silence dans mon domaine de clan…




Je souriais en plaçant mes deux mains derrière ma tête et en me redressant de toute ma taille.




Alors que nous papotions amicalement, un vendeur de nourriture ambulant arriva dans le square. Une agréable odeur emplissait rapidement la place, mettant l’eau à la bouche à beaucoup d’entre nous, moi compris. Même si je n’avais pas vraiment faim, ma gourmandise prenait le dessus… C’était surement un de mes pires défauts, la gourmandise…




Alors que je m’approchais du vendeur en rigolant, je vis avec stupeur le prix… deux petits beignets fris coûtaient plus qu’un sabre de qualité moyenne… Et bha… Bon, j’avais beaucoup d’argent, grâce à mon statut de Miyamoto, d’hériter et à force d’enchaîner de mission, donc je m’en sortirais !
Je revenais rapidement près de la jeune femme en lui en tendant un, souriant.

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'Kri et yum'

Elle m’expliqua, pendant que j’achetais nos encas, depuis combien de temps ils étaient là et ce qu’elle avait fait depuis son arrivée. Je mordis par la suite dans mon beignet encore chaud, mais avala vite la première bouchée afin de ne pas me brûler l’intérieur de ma bouche ! Il était encore trop chaud. Et alors que nous dégustâmes nos goûters, elle me demanda ce que je voulais faire. À vrai dire, ayant horreur de la chaleur, je préférais largement rester ici à profiter d’un peu d’air, avec moins de gens. S’en suit quelques figures diplomatiques bien lancées. Néanmoins, elle finit par me demander mon origine. Il était vrai que les Miyamoto n’étaient pas très connus sur le continent, à part pour des clans épéistes. Il était alors tout à fait normal, surtout pour une jeune personne, de ne pas nous connaître. Après tout, nous n’étions pas à la recherche de la gloire et de la reconnaissance, non, nous préférons largement le calme des îles.


Je le pensais sincèrement, cependant, si le Senkage m’avait envoyé moi plutôt qu’un autre pour la mission de diplomatie, cela voulait peut-être dire que j’étais légèrement différent… De plus, je préférais toujours garder un peu de secret sur mon identité, d’héritier du clan Miyamoto. Ainsi, les individus que je rencontrais me traitaient normalement, ce qui était beaucoup plus agréables !


Alors que je la laisser digérer les informations ou me poser d’autres questions, je continuais, en m’asseyant sur un banc, à regarder le ciel, songeur.


Je la regardais et lui fit un clin d’œil.


J’avais re regarder le ciel et alors qu’une petite brise caressa mon visage et fit voler quelques mèches rebelles, je fermai les yeux pour les fixer dans les siens, sans pupilles.


Alors qu’une patrouille de Samouraïs passait, je les regardai d’un air soucieux et ils me répondirent avec des têtes d’hommes qui se sentent supérieurs…

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'Kri et yum'

Je suivais aveuglément la jeune fille qui s’était, pour un temps, transformé en guide. Nous avions un peu parlé au petit parc mais aussi tout le long du chemin. Au final, elle nous mena à un petit square à l’air libre, où trônait une mare, rendant l’air beaucoup plus agréable : un petit coin de paradis.


Tout d’un je la vis faire un léger mouvement de tête, avant de la redresser, telle une jeune princesse. Si on suivait son mouvement, elle semblait avoir regardé ces quatre jeunes hommes. Apparemment apparenté à Suna… **Akihiko fait mal son travail, on dirait !** Je n’étais pas un homme impulsif ou avec une envie folle de prouver à la gent féminine que je pouvais la protéger, non. Mais ce n’est pas ça qui me retiens d’agir, c’étaient surtout les ordres que j’avais reçu, ainsi que l’endroit où nous étions. Je devais en aucun cas causer du tort à mon village en créant des disputes ou autres problèmes, de plus, les Churitsu se feraient un plaisir de mettre en prison un Miyamoto et je ne voulais pas leur faire cette faveur. Et enfin, la jeune Hyuga avait sûrement les capacités, physique et orale, pour les dissuader ! Si elle n’avait pas agi, c’était son choix, je le respectais.


Je soupirais longuement, en essayant d’oublier ce qui venait de se passer ! La discussion continua quelques minutes, avant d’entendre retentir au loin, dans la ville, le bruit sourd d’un gong. Déjà cette heure ! Il fallait que je file !


Au moment où j’allais partir avec mes sacs, je me retournais revoir la jeune femme.


Je finissais sur un sourire convaincant, et sans lui laisser le temps de refuser, je déguerpissais de l’endroit, devant au plus vite rejoindre les Jonins pour écouter les directives. Dans le sac que je lui avais laissé se trouvaient deux kunaïs d’un blanc terne aux reflets mauves.

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