Après avoir ingurgité une quantité extravagante d’alcool en tout genre et passé une nuit mémorable, liant et unissant moult personnalités sunajins. Au travers de jeux enfantins et autres gerbes et bagarres. Notre héros, bien qu’encore appesantie par un taux alcoolémique extravaguant. C’était dirigé vers le domaine des Shirogane. Là-bas, il y retrouva Honoka avec qui, il put mettre au point les plans nécessaires à la conception d’un arc personnalisé. Le tout, entrecoupé de conversations riches en souvenirs divers. Un moment plein d’émotions, poignant, qui se conclu par une ouverture astucieuse. Nous retrouvons donc nos deux héros… Marchant d’un pas nonchalant en direction de l’appartement des deux frères.
"Yukio devrait être réveillé vu l’heure" En effet, bien que la petite conversation eût pu revêtir les habits d’une bulle temporelle. Le temps ne s’était pour autant pas figé et la matinée touchée à son terme. Cependant… repensant à la nuit passée, Hayato ajouta pour lui-même "Enfin j’espère…".
La matinée était plutôt belle, le soleil tonitruant de Suna était déjà bien haut dans le ciel et réchauffait sable et pierre. Les rues, loin d’être bondées, étaient animées de leurs habitués. Marchands, artisans, voyageurs, simple villageois… Tous s’affairaient à leurs activités. N’arrêtant leur besogne que pour dévisager le duo qui passait devant eux. Une Shirogane au passé tumultueux et un Nozomo, marchant conjointement vers la même direction. Nul doute que les racontars seront légions sur leur passage. Hayato n’y prêtait cependant pas attention, c’était une habitude… Depuis son enfance et aussi loin qu’il puisse se souvenir. Toujours, il avait été dévisagé dans les rues. Peut-être était-ce pour cette raison que le jeune homme avait développé ses compétences furtives ? S’écarter des regards, ne serait-ce que quelques minutes ? Ici, la manœuvre était inenvisageable, puisque loin d’attirer comme à l’accoutumé tous les regards. Ils étaient presque parfaitement partagés entre lui et sa comparse, y prêtait-elle attention ?
Sans se départir de son visage impassible, il s'adressa à son amie. "À croire qu’on est une attraction."
Passant devant la tour du Kazekage, les deux shinobis purent saluer quelques collègues. Sans néanmoins ralentir la cadence. Sauf peut-être si Honoka souhaitait présenter ses salutations à un ami ? En avait-elle ? Hayato l’ignorait… Il savait finalement bien peu de choses d’elle. Mais qu’importait ? Elle était quelqu’un de bien. Oui, Hayato en était persuadé désormais. Tout comme les deux frères, elle ne semblait pas jouir d’une réputation des plus fameuses. Pourtant, son histoire semblait vallonnée de multiples accidents, qui aurait sans doute, pour le commun des mortels, amené vers une profonde dépression ou des souhaits inavouables… Pourtant, bien qu’éteinte de visage, ses prunelles laissaient entrevoir toute sa vivacité ou plutôt … L’acceptation de sa condition ?
Un rapide coup d’œil vers elle alors qu’ils approchaient… Oui… Elle avait accepté son sort. Tout comme Hayato avait accepté le sien. Composer avec sa réalité plutôt que de la repousser en bloc. À moins que cela ne soit que la projection ses propres réflexions sur le petit morceau de femme ? Peut-être pourrait-il en discuter un jour. Mais pour l’heure…
"C’est ici."
Devant eux, un immeuble usé par un entretien trop peu régulier, se tenait néanmoins encore debout, du haut de ses trois étages. À tout juste quelques pas du domaine des Nozomo, les bâtiments alentours avaient adoptés le style architectural de ce dernier. Au rez-de-chaussée, quelques boutiques et autres échoppes sans grande classe. Les contournant, ils arrivèrent vers un petit escalier qui menait aux étages supérieurs. Toujours en extérieur, ils marchèrent le long d’un couloir abrité avant d’arriver devant une porte de bois rouge délavé. Un soudain éclair de lucidité… Depuis combien de temps n’avaient-ils pas rangé l’appartement ? Honoka s’en soucierait-elle ? Au vu du désordre ambiant de son atelier… Il se rassura quelque peu. Néanmoins, par acquit de conscience et avant d’ouvrir la petite porte, accompagnant sa sentence d’un sourire il voulut l’avertir.
"On n’avait pas réellement prévu de visite… Donc, j’espère que tu pardonneras le désordre…"
Peut-être éviter un choc ou je ne sais quoi…
Enfin, il ouvrit et tenu la porte à son invité. Nozomo oui, mais pas non-éduqué. Toujours dans un sourire il ajouta. "Après toi…" Pénétrant à son tour, ses sourcils s’arquèrent devant la surprise…
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Nozomo Yukio
Suna no Jonin
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L'appartement des Nozomo... Un spectacle morbide. Des soldats tombés aux combats, tous pressés les uns contre les autres, vaincus par les occupants, ils gisaient là, vidés de leur contenu. Constellant le sol, les meubles, le lavabo, ... Les toilettes ?
L’identification demandait une phase de lecture : "Feuille de maté", "Riz fermenté", "Alcool", "Bière", ... Autant de soldats incapables de résister à l’assaut furieux durant les soirées alcoolisées que nous pouvions partager. Aux côtés de ce bordel, de nombreux bols ayant dû contenir quelques ramens. Dans certains, de la moisissure se développait. Ils provenaient très certainement du magasin de Mamie maté, qui en proposait de manière continue dans son petit magasin. La mégère nous faisait des ristournes, car on faisait des services : Conseil, transport, livraison, ... Peut-être même qu'elle avait pitié de nous.
Deux frères. Célibataires. Vivant ensemble...
Elle avait peur qu'on devienne des vieux garçons, à ne côtoyer que l'autre. Je voyais parfois son regard se poser sur le dos de Hayato, inquisitrice. "De si beaux garçons, sans personne ?" Je voulais bien lui dire que mon frère, avec son balai de cul, était mal barré... Mais je ne voulais pas plus l'inquiéter.
On vivait donc de la générosité d'une acariâtre qui nous utilisait comme porteur en échange de tout ça. Sacrée situation, on avait beaucoup de travail, mais homme de ménage n'était pas dans nos compétences : L'état du foyer en était la preuve. On n'était que trop peu présent pour s'en occuper : Manger, dormir, parfois boire un coup tous les deux. On n’accueillait pas grand monde, alors à quoi bon ? Personne ne se plaignait, car il devrait se bouger On était assez actif en mission ou dehors, ces pièces étaient un endroit de passivité. Sauf quand je voulais faire du sport... J'avais installé, enfin creusé, des trous dans les murs pour pouvoir faire des tractions, mais sinon je faisais des pompes et des abdos par terre... À même le sol, jonché de crasse et de merde. Cela rajouté un beau fumet à l'endroit.
Notons qu'on n’aérait pas des masses.
C'est dans ce cocon adolescent, peut-être un peu crade, que je me réveillais. La bouche devenue une boule de glaise tellement elle était pâteuse et les membres engourdis par le trop plein de boisson dans mon corps. Voulant me lever, je fus saisi par une migraine infâme... Proche de l'effet des parchemins explosif, mais à même ma boite crânienne. "Bon, on va attendre un peu." Les yeux aux plafonds, j'essayais de refaire le fil de ma soirée... Notre soirée, je crois, on avait fêté la fin de l'entrainement du Dai Henge, j'avais perdu, car Honoka n'avait pas aimé ma petite blague... Finalement, le payement des boissons avait été pour moi. "Terrible, je m'en souviens encore. Ça me fout en rogne."
Le reste ? Un concours de Shot, pour le coup, je pensais l'avoir gagné... On ne pouvait pas perdre deux fois en une journée, non ? Vu mon état, j'avais dû forcer un peu trop pour vaincre. C'était bien mon style. "Toujours dans l'effort... Putain j'ai faim. Oh des chips !"
Je n'avais plus faim.
Avec du recul, je pouvais sans doute rester dans mon lit quelques jours : J'avais des provisions, à boire à portée de main si je piochais dans les bouteilles à moitié vide... Le seul problème était pour les toilettes. Je n'étais pas CE genre de type, mais je déplorai le fait que Hayato ne soit pas plus vieux... On aurait pu avoir un stock de couche. "Quel emmerdeur celui-là !" D'ailleurs, où était-il ? Je zieutai sur sa couche : Rien. Fronçant les sourcils, je me décidai à me lever, résistant contre le Bakuton dans ma tête.
Les pieds au sol, je tentai de me mettre debout, mais si tôt fait, si tôt je chancelai pour revenir assis sur le lit... "Mes jambes me trahissent ?" Pas de chance, j'étais un gros con... Alors je rampai jusqu'à la cuisine. Ce moment passé, intime, avec mon sol, me fit comprendre qu'il fallait se bouger... Ce n'était plus un appartement, c'était un dépotoir ! D'un œil intrigué, je vis des fourmis se déplacer à la queue-leu-leu... On était au troisième étage.
Nous étions donc à CE point crade ?
Soupirant, ce qui fit s'élever un nuage de poussière et de… Tant d'autres choses que je ne pus le lister, je prenais appui sur mes bras pour me lever. Tout se calma, mais une légère douleur se faisait toujours sentir. Nous étions un mini-clan, nous deux, au niveau du bordel. C'était notre domaine et on le laissait à l'abandon. Je fonçai dans la salle de bain, enfin... À la vitesse que me permettaient les gargouillis dans mon ventre. Laissant couler l'eau dans la douche pour lui permettre de chauffer, j'enlevai mes vêtements... Tachés, de pleins de choses, pour pénétrer dans le périmètre carrelé, la tête sous le jet.
L'eau me fit du bien, naturellement. J'avais tendance à me dire que ça lavait autant mon corps que mon âme... Sortant rapidement de la douche, j'attrapai une serviette : Hayato laissait toujours des serviettes propres et sèches au cas où. Ce n'était pas qu'on accueillait souvent des gens, on était plutôt solitaire, mais j'avais tendance à ne pas penser à ces choses-là et mon frère avait marre que je sorte mouillé et nue de la salle de bain. Je me posai sur le canapé, en serviette, en réfléchissant à la situation...
"Il faut faire le ménage !"
C'était décidé ! Une résolution d'après soirée... Les neurones détruits par l'alcool, c'était le meilleur moment de changer ! Allant chercher le peu de matériel d'entretien que nous avions, je me mis en marche pour un appartement plus propre !
De toute façon, personne n'allait se pointer. Si ?
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Shirogane Honoka
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Après le réconfort...Le bois était devenu dur.ft. Nozomo
J'étais pas du genre à me faire inviter, surtout de bon matin. Mais j'étais pas du genre non plus à lutter contre le destin quand il se foutait sur mon chemin. La petite promesse faite autour de la table avait bien rapidement pris un goût de réalité et en moins de temps qu'il n'en fallut, voilà que je me retrouvais lier à deux frères sans ne rien avoir demandé. Des entrainements et maintenant de l'amélioration d'armes. Au four et au moulin. S'il y avait bien quelque chose que je n'aurais certainement pas prévu, c'était bien me retrouver dans cette situation.... et surtout me dévoiler un peu à un type que je ne connaissais qu'à peine. La vie était ironique parfois.
En attendant, je suivais de près l'aîné des Nozomo qui me conduisait dans son humble demeure. Honnêtement, je m'attendais à tomber sur une garçonnière. Je m'imaginais une bagarre de type sens dessus dessous, mais mon imagination fut interrompue par la remarque d'Hayato qui espérait que son cadet soit levé. Je ne pus m'empêcher d'avoir un petit sourire en coin quand mes souvenirs - un peu flous en vrai - me rappelèrent l'horrible dégueulis qu'avait craché l'infortuné. J'eus une pensée pour Kalida en espérant qu'elle se soit remis du fait d'en avoir été la cible.
Sur le chemin, je me fis une nouvelle réflexion, celle de constater que les domaines des Shirogane et des Nozomo n'étaient pas tellement à côté, nous obligeant à traverser la ville et les regards des curieux impolis. Personnellement, j'en avais rien à faire. Les murmures, les commérages... pour moi toutes ces personnes devaient vraiment avoir une vie à chier pour perdre leur temps à commenter celles des autres. Le commentaire d'Hayato me fit sourire et pour seule réponse, je lui fournis un haussement d'épaules totalement désinvolte. J'en avais vraiment rien à cirer.... tout comme à l'instant où on passa devant la tour du Kazekage. Je ne tournais même pas la tête, je ne regardais pas si je connaissais quelqu'un et même si cela avait été le cas, peu de chance que ce soit quelqu'un avec qui je m'entendis spécialement.
Le seul moment où je décidai d'arrêter mes pas fut lorsque le Nozomo à la queue de cheval m'indiqua que l'on était arrivé à destination. Rappelons-le, j'étais là parce qu'il m'avait invité boire un coup, mais aussi pour éventuellement travailler l'esthétique de ce qu'il désirait que je conçoive pour son arc. La bâtisse où il vivait n'affichait clairement pas le grand luxe, finalement dans le même genre que chez moi - et je parlais pas de l'atelier. Cela payait pas de mine, mais ils avaient l'avantage d'avoir des petits commerces pas trop loin. Finalement, chez moi ça faisait plus taudis que ça. M'enfin... Mon camarade semblait vouloir jouer la carte de la prévenance. Je trouvais ça presque mignon lorsqu'il préféra m'avertir que je ne savais pas quel genre de spectacle m'attendrait derrière la porte. Cela me fit sourire alors que j'agitais la tête pour lui signifier que ce n'était pas grave. Deux mecs qui vivaient ensemble, deux frères qui plus étaient... je m'attendais pas à une fée du logis. C'était peut-être un tort de ma part.
... oui un tort... ou pas.
Hayato m'ouvrit la porte et me laissa entrer en premier. Si je vous disais que la première chose à laquelle je m'attendais, c'était un bordel du style: des choses qui trainaient sur les tables, des papiers sur le sol, et bien évidemment une odeur de tabac froid qui flottait dans l'air... La base d'un appartement tenu par deux types, ou tout du moins l'image que je m'en faisais. Sauf que là, je restais plutôt... pantoise.
Hayato s'était pas plantée en espérant que son frère fut levé. Il y avait effectivement Yukio, debout, là-devant moi, la mine surprise de me voir débarquer alors que son frère entra tout juste après moi. J'avais par réflexe levé la main pour le saluer, mais comment vous dire... Il portait simplement une serviette à la taille, un seau dans une main et un balai dans l'autre. Pour le coup, rien de spécialement gênant pour moi, à part peut-être pour lui jusqu'à l'instant où la gravité préféra rappeler qu'une serviette mal serrée, ça tombait sur le sol.
" Oh. "
Mon interjection était partie toute seule. C'était plus un Yukio femme de ménage que j'avais sous les yeux, mais sa version coquine. Ça sentait le malaise et comme moi ce genre de situation je trouvais ça drôle, j'avais bien évidemment pas détourné les yeux. Voilà donc ce qui se planquait sous le pagne, hein?
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Alors qu’il pénétrait à son tour dans l’appartement, un lointain souvenir lui revint en mémoire… Une mission en des terres reculées, il était alors chargé de protéger une espèce endémique locale d’un braconnage trop intensif. Eh oui… Un ninja qui faisait dans la préservation des espèces… Que voulez-vous, là où l’or coule, le ninja travaille. Toujours était-il que c’était au cœur d’une vaste jungle que l’encore plus jeune homme, survécut en la seule compagnie de primates de grande taille durant plusieurs semaines… Là-bas, il avait appris à se déplacer à vive allure dans la forêt en usant de son environnement.
Les lianes. Il était impensable d’imaginer au combien elles pouvaient être utiles. Un jour simple objet d’apparat, elles pouvaient également servir d’arme, d’outil, de jouet. Le monde des possibles était immense en la compagnie de ses gigantesques tiges dans lesquels pulsait la vie au rythme des forêts. Une autre image vint s’inscrire dans la même temporalité… Deux grosses coques poilues, aux formes imparfaites et pourtant si vitales ! Si elles pouvaient sembler sonner creux, elles regorgeaient en réalité d’un liquide blanchâtre s’apparentant à une sorte de lait. Souvent trouvable au sommet d’un tronc, elles n’étaient guère aisément accessibles et semblaient pourtant, toujours à porté de main.
Lorsqu’Hayato rouvrit finalement les yeux, l’immense jungle avait disparu et ne restait alors devant lui, plus que le corps dénudé de son fraternel. Dans sa pudeur candide, le jeune homme avait essayé de protéger ses parties du mieux qu’il le pouvait. Alors que sa camarade, les yeux braqués vers la jungle, arborait un sourire qui laissa Hayato songeur… Devrait-il s’éclipser ? Un reniflement bruyant visant autant à oxygéner son cerveau qu’à dissiper le malaise ambiant. Hayato n’était pas particulièrement gêné, Honoka ne semblait pas l’être non plus. En revanche Yukio… Difficile de dire ce qu’il ressentait à ce moment précis. Après avoir tenté d’étouffer un pouffement sonore. Hayato ricana semi silencieusement avant de lâcher quelques mots…
"Je vois qu’il n’y a pas que l’appartement qui est propre !"
Entrant sans plus de considération dans l’appartement, le jeune homme se dirigea vers la cuisine. Fouillant les placards il en sortit toutes sortes de liquides. Intérieurement il repensait à la réaction de sa camarade, yeux rivés vers le bas…
Si je ne fais pas une vanne maintenant je vais exploser…
Revenant vers le salon avec quelques verres et bouteilles, il s’approcha de sa convive et lui adressa quelques mots à l’oreille. "On l’appelait Ichibi quand il était petit…" Repartant avec un air entendu, il continua l’air de rien en direction du salon et de la petite table qui y trônait. "Si tu as soif, j’ai tout ce qu’il faut. Je vais aussi préparer du maté, à moins que Yukio s’en soit déjà chargé ? Tu peux t’installer sur le canapé en attendant que la fée du logis enfile… Un pagne."
Déposant toute sa charge et présentant le salon à la muette marionnettiste. Hayato parti retrouver son frère qui était occupé à se changer. "Ah… J’ai invité Honoka à venir boire un coup… Elle m’aide sur un… projet. J'espère que ça te dérange pas trop..." Il allait bien falloir étrenner la réaction de son frère un jour ou l’autre concernant l’embellissement de son arc. Mais le jeune homme avait pensé que cela n’était, pour le moment, pas une priorité.
Retournant auprès de l’invitée, Hayato la rejoint et s’assit sur le canapé qui avait connu maintes et maintes aventures alcoolisées. Sentait-il l’alcool ? Sans doute un peu oui. Mais par chance, le ménage incroyable exécuté par son frère devait couvrir une bonne partie de l’odeur.
Je l’ignorais si bon avec un balai entre les mains…
Souriant encore de toute cette "aventure", l’archer recentra néanmoins quelque peu les débats. "Est-ce que tu aurais besoin de quelque chose ? Comme des plumes ? Des feuilles ? À moins que tu souhaites juste discuter, ça me va aussi."
Décidément… Après avoir plongé dans l'intimité sentimentale du grand frère, la pauvre femme plongeait de plain-pied dans l’intimité du second…
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Nozomo Yukio
Suna no Jonin
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"Nettoyer ! Balayer ! Astiquer ! Casa toujours pimpante !"
Quelle incroyable sensation que de faire le ménage ! Vingt-trois ans de vie, et je prenais enfin mon courage... Et le balai, à deux mains pour sortir un peu du cercle vicieux que mon frère et moi avons créé dans ce triangle des Bermudes qu'était l'appartement. Des clopes qui avaient commencé à se recycler toutes seules, des kunaïs oxydés jusqu'à la moelle... De la nourriture développant des champignons qui EUX-MÊMES avaient des champignons. Un écosystème vivant en parallèle de notre présence...
Et je détruisais tout.
Sortant des produits nettoyants, je me permis de mettre fin à une civilisation de bactérie quasiment millénaire... Pour eux. Et tout ça, je le faisais à moitié à poil, avec un sceau à la main. Plusieurs fois, je me mis à penser qu'il serait plus simple de balancer du katon pour brûler, et nettoyer, plus vite... Mais où pouvions-nous dormir, ensuite ? "On paye déjà assez cher ce tas de merde, si on le crame..." Soupirant, je continuai mon office, éprouvant une satisfaction assez intense en voyant la couleur originelle du sol, du canapé, des murs... De la vie.
J'avais dû dire au revoir aux colonies de fourmis qui avaient élu domicile depuis des années, surtout dans les affaires de Hayato. En parallèle, j'avais dû dire bonjour à... Honoka ?
Qu'est-ce que foutait la muette dans mon salon ? Qu'est-ce que foutait mon frère dans le salon ?
La vie était parfois une chienne, et moi son réverbère. Pourquoi avant de sortir, elle avait bu trois litres de bière ? Je ne savais pas, mais la vie me pissa encore une fois dessus, car l'arrivée des deux loustics fut le moment choisit par la force suprême des shinobi et des conneries pour me faire glisser la serviette des hanches. Les mains occupées, je n'eus pas le temps de tout jeter pour récupérer mon dû... Le tissu arriva au sol, et je fus nu pendant quelques microsecondes, avant de cacher ce que je pouvais d'une de mes mains. J'essayai de récupérer ma serviette de l'autre en me baissant, mais le mal était fait.
Un "Oh" saccadé de Honoka se dégagea de la situation, alors que Hayato resta un moment bloqué pour enfin reconnecter ses neurones dans l'espoir de faire une blague.
- Pour une fois que l'appartement est propre... Pour LA fois où il est propre, d'ailleurs... Ricanant, je reculai gentiment pour me mettre en cachette derrière le canapé et remettre au moins la serviette.
Pendant ce temps, mon aîné partit dans la cuisine faire je-ne-sais-quoi. Me tournant vers la muette, je ne pus qu'esquisser quelques mots.
- Vous faites quoi ici ? Avant que Hayato se ramena et me compara à une légende Kaigan, puis m'appela la fée du logis. Heureusement qu'il y a quelqu'un qui s'occupe du foyer ! Si on n'attendait que tu te bouges, l'appartement serait dégueulasse ! Exagérant mon ton, je fis de grands signes de ma main libre. Tu imagines Honoka ? Le mec fume et laisse ses clopes partout. Le mec boit et laisse ses bouteilles à même le sol... On avait des fourmis alors qu'on est au troisième étage ? Pointant le fieffé connard, je continuai. Tu as de la chance que je tienne la baraque, sinon tu aurais déjà tout foutu en l'air avec tes conneries ! Sur ses mots, j'allais enfiler un pantalon.
Oh, pas grand-chose d'autre. Je sortais d'une cuite, un peu de tissus avec un pantalon en toile suffirait ! Elle avait déjà vu plus, la brave fille. Durant mon essayage, Hayato était venu m'expliquer la raison de la présence de madame Shirogane.
- Un projet ? Tu sais que tu n’as pas besoin de me donner un nom de code pour tes petites coucheries, hein ? À noter qu'à l'époque, je ne savais pas que j'étais attiré par la belle et que j'allais devenir un canapé... Revenons à nos moutons.
De retour dans le salon, Hayato s'assit pour demander ce que voulait Honoka alors que je restais en arrière, près de la cuisine, pour me chercher juste de l'eau... Je n'avais pas l'envie, ni vraiment la capacité, d'avaler autre chose que le liquide transparent. En attendant les mots de mon frère, j'eus quand même envie de prendre mes deux mains et de faire des guillemets avec mes doigts.
"Discuter". Heureusement que j'avais fait le ménage dans la chambre aussi.
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Shirogane Honoka
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Après le réconfort...Le bois était devenu dur.ft. Nozomo
Je demeurais sur le pas de la porte alors que monsieur ménage essayait de se donner de la contenance. Bien évidemment, son frère aîné n'était pas là pour le soutenir et ne put s'empêcher de faire des petits commentaires sarcastiques. Je reconnaissais que je n'avais pas pu retenir un petit sourire en coin. Il fallait savoir reconnaître que c'était drôle quand ça l'était... mais je ne m'attendais clairement pas à en découvrir autant sur l'intimité des Nozomo, que cela soit du corps de Yukio à l'état de leur appartement. Visiblement, ce dernier précisa que le plus désordonné des deux étaient l'aîné qui s'en allait dans la cuisine.
Personnellement, j'étais un peu maniaque. Je comprenais l'énervement du nudiste épéiste, mais je pouvais pas blâmer non plus Hayato en ce qui concernant sa consommation de cigarettes. Fallait juste investir dans un gros cendrier et de quoi parfumer la maison. Cela pourrait faire parfaitement illusion. Heureusement que leur grand-mère n'était pas là pour voir le spectacle. Par contre, rien ne me choquait vraiment. Mon propre père, vieux garçon, était dans le genre bordélique, cela valait beaucoup de clous et d'écrous volants dans la tête du vieux à qui je répétais sans cesse de ranger les choses. C'était bien plus efficace que de tenter de beugler... et puis ce n'était pas comme si je pouvais le faire de toute façon.
Silencieuse, je finis par me diriger dans leur salon où je pris place sans demander si je pouvais m'installer sur le canapé. Le postérieur posé, je sortis mon calepin et mon crayon, à la fois pour les futurs dessins, mais aussi pour écrire mes messages. Ces messieurs n'avaient pas la maîtrise du langage des signes, pas encore. Alors que l'un partit enfiler une tenue décente - et je ne pus m'empêcher de le regarder partir parce que je trouvais ça drôle de le voir rouler des mécaniques tout nu - Hayato arriva avec un plateau, des verres et bouteilles pour tenir la fameuse promesse de m'inviter à boire quelque chose. Je fis un signe de tête pour le remercier.
Banalement, je me servis un des jus de fruits proposés. Le maté ne serait qu'une découverte tardive. Je n'en avais pas la curiosité. Dans la foulée, le Nozomo expliqua les raisons de ma présence à son cadet, mais ne semblait pas désireux de trop s'étaler sur l'exactitude du projet. Il voulait le cacher ? C'était mal barré.
" Je n'ai pas besoin de tout ça. Mon carnet me suffit, même pour des ébauches. "
Je lui présentais alors mon message et but une gorgée de mon verre le temps qu'il en déchiffra les mots. Aussitôt, je replongeais mon attention sur mes écritures pour lui expliquer ce que j'avais en tête.
" Tu m'as parlé d'un faucon. Je pensais à mettre une tête sur le haut de ton arc et peut-être des serres ouvertes sur le bas. Cela pourrait te permettre de bloquer une attaque ou simplement de blesser quelqu'un en filant un coup. "
Je lui tendis mon message alors que je commençais à gribouiller une sorte de dessin à la va-vite sur une autre pour donner une image à mon texte. Une fois finie, je lui tendis et repris un nouveau papier.
" Ils seraient faits dans un métal renforcé, mais léger. Les éléments ne seraient pas trop gros pour ne pas d'équilibrer la courbure de ton arc. Si tu as une autre idée ou un autre modèle en tête, je peux bosser dessus. "
Abandonnant mon nouveau message pour laisser Hayato le loisir de la réflexion, je portais mes yeux améthyste sur Yukio. Là, je lui fis un signe de main comme pour lui demander de venir dans le salon. J'avais une requête pour lui et je repris un papier.
" En tant que Shirogane, je n'ai pas beaucoup de loisir de m'entrainer avec quelqu'un au kenjutsu. Même si je sais que l'on ne se connait pas encore beaucoup, accepterais-tu de t'entrainer avec moi ? "
À cette époque, les seuls entrainements que j'avais eus avec Yukio était du ninpo mais je le savais sabreur. Qui aurait cru que ma demande ne serait le début d'une longue collaboration. Notons que cette fois-ci, je le regardais dans les yeux.
Nozomo Hayato
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Les apitoiements de son frère n’avaient d’égal que son inconfort à l’idée de paraître dans le plus simple appareil devant leur toute nouvelle amie. Prenant d’ailleurs celle-ci à parti, le plumeau ambulant assurait qu’il était celui qui tenait la baraque… Rigolait-il ? Évidemment. Cela aurait été fort de café d’oser faire la moindre réflexion sur le sujet. Si Hayato n’était point un modèle de propreté, quand il s’agissait du moins de l’appartement, Yukio en tenait également une sacrée couche !
Pas de la même famille pour rien…
Vêtements sales, tachés de transpiration, sang et autres déjections… Accumulation de récipient ayant un jour contenu du maté devenant des écosystèmes complexes… La liste de ses tares était longue… En bref, ils étaient bien deux coupables du bordel ambiant qui régnait il y avait encore peu dans l’appartement. Tout de même un peu piqué, Hayato répondit dans un feint sourire
"Sympa ta serviette… propre."
Il n’en dit pas plus, inutile de s’étendre sur le sujet. Leur invitée n’était guère là pour écouter les faux affrontements de la fratrie. Finalement installé sur le canapé… propre…
C’est plus la même sensation… Pourquoi le canapé était toujours chaud avant ?
Hayato, en compagnie d’Honoka, commença à discuter du sujet brûlant : L’arc ! Une succession de petites pancartes indiquait les pensées de sa comparse. Tout en lisant, Hayato se servit un simple verre d’eau et s’alluma machinalement une cigarette. Un faucon, tête en haut, serre en bas. Le tout en métal et sans changer l’élasticité de l’instrument. Sur le papier, tout lui sembla parfait et il hocha la tête pour présenter son contentement…
L’atmosphère de la pièce lui semblait particulièrement bizarre… Outre le fait qu’il ne se rappelait plus que le sol avait un jour été de cette couleur, il lui semblait que la petite bulle temporelle dans laquelle les deux shinobis s’étaient plongés n’existait plus en ces lieux. La découverte du corps nu de son frère avait sans doute dû y jouer un rôle prégnant certes. Mais tout en soufflant son épais nuage, faisant planer une odeur plus proche de celle qu’il connaissait d’ordinaire dans l’appartement, il ne put s’empêcher de regretter ce changement…
Une belle découverte que cette petite marionnettiste, d’autant que ses compétences sont plutôt pratiques…
Tournant finalement son regard, Hayato constata la présence de son frère. Celui-ci avait pris le temps d’enfiler un pantalon, restant néanmoins torse à l’air. Une pointe d’amusement dans le regard, il s’amusait visiblement à l’idée que les deux fumeurs affalés sur le canapé n’étaient pas seulement là pour un "projet". Les yeux du jeune homme se plongèrent quelques secondes dans les deux billes améthyste de sa camarade. Une chic fille, c’était certain… Pas déplaisante au regard et bien que peu loquace, celle-ci avait su attiser la curiosité du jonin.
Pourquoi pas…
Haussant les épaules à ses propres réflexions. Hayato décida qu’il était temps de mettre son frère dans la confidence… Puis quitte à y être, autant recueillir son avis.
"Pour tout te dire, j’ai rejoint Honoka ce matin car nous avions discuté d’un certain projet… Je voudrais améliorer mon arc. Le rendre unique…" Il ignorait comment son frère réagirait… Même s’il prônait sa différence vis-à-vis du clan, le jeune épéiste se montrait parfois un parfait porteur des croyances Nozomo… Le résultat d'un endoctrinement débuté dès la plus tendre enfance, à grand renfort de coups et blessures. Cependant il lui semblait que tout comme lui, Yukio apportait une importance particulière à son arme. Avait-il rêvé ? Il le saurait très prochainement.
"J’ai pensé qu’un renforcement avec du métal sur les extrémités pourrait me permettre de parer les coups, voire d’attaquer au corps-à-corps… Ça demanderait un certain coup de main à prendre certes, mais ça serait un vrai plus pour mon… arsenal défensif"
Passant sous silence que l’idée lui était venue en rêvant d’un combat perdu contre lui, il continua. "Puis quitte à y être autant joindre l’utile à l’agréable ! On a donc pensé à un faucon… Une tête sur le haut, des serres sur le bas. Tu en penses quoi ?"
Cherchant tout autour de lui, l’archer se rendit compte un peu tard que son cendrier était absent de la petite table. La fraise avait déjà consumé un bon tiers de son bâton fumant et la cendre penchait dangereusement vers le sol. Se redressant, Hayato se dirigea alors vers la fenêtre tout en formant une petite pelle de sa main, afin d’éviter de salir le dur travail accompli. Les fesses posées sur le rebord de la fenêtre, sentant un léger courant d’air dans son dos, il profitait ainsi d’une vue d’ensemble sur ses deux comparses.
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Nozomo Yukio
Suna no Jonin
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Mon contenant de maté à la main, je regardais le village par la fenêtre de la cuisine... Laissant les loustics se parler. Ils venaient pour discuter, pas pour me voir. Autant m'isoler un peu. Contre le rebord de l'évier, je guettais la lumière du soleil sur mon visage. Le matin avait été riche d'expérience : La propreté... Quel doux rêve ! Portant avec lui le silence...
Le silence ?
Je regardai le dos du canapé, Hayato lisait des petits mots que Honoka écrivait. Soupçonneux, je vis bien vite la muette me faire signe de me ramener. Je m'exécutai en fronçant les sourcils, au-dessus d'eux, les coudes sur le dossier du mobilier, je fus dépositaire d'un petit mot.
"Elle veut s'entraîner au kenjutsu." Me fixant en attendant ma réponse, je soutenais mon regard en exprimant un grand sourire.
- Bien sûr ! Pas de soucis, j'accepte de m'entrainer avec toi, on a toujours des trucs à apprendre ! Qui aurait crû que bien des entrainements plus tard, avec ou sans le grand dadais, on serait aussi proche. La vie était bien faite parfois. Tu t'étais bien débrouillé quand je t'avais appris mon mouvement, je suis sûr qu'on a plein de trucs à s'apprendre. De mes yeux verts, fis un petit clin d'œil pour passer à mon frère.
Hayato reprit la parole pour m'annoncer une nouveauté : Améliorer son arc, le "rendre unique". Je fronçai les sourcils en attendant la suite. Du métal sur les côtés pour parer et attaquer, mais aussi des ajouts esthétiques comme une tête de faucon et des serres. Suivant tout cela, il me demanda ce que j'en pensais. Posé sur mon perchoir, au-dessus d'eux, je fis une petite moue :
- C'est pas bête l'ajout des parties métallique, pour le corps-à-corps ça peut te permettre de gagner en latitude. Vous cherchez quel métal ? Pour supporter quels coups ? Un katana ? Un nodachi ? Ou juste pouvoir parer des kunaï et des shurikens ? La réponse était en partie dans la question, un Nodachi était impossible à parer et surtout pas avec un petit blindage comme j'imaginai qu'ils allaient ajouter. Je suis moins fan de l'ajout esthétique, surtout qu'avoir tout ça sur ton arme, en plus du métal, peut l'alourdir donc faire pencher la balance sur ton endurance et surtout mettre à mal l'équilibre de ton arc. Soupirant, je laissais quand même ma validation, pour ce qu'elle valait. Après, moi je vous dis ça, je m'y connais pas en arc. Vous avez dû y réfléchir donc à part le côté esthétique, je comprends tout à fait.
Tapotant sur le dossier de mon repose-coude, je pensais à mon propre katana : Une arme ancienne, quasiment de mon âge, qui avait suivi mes premières passe d'arme. Voulais-je l'améliorer ? Comment ? Pourquoi ? Non, elle m'allait parfaitement pour mon utilisation. On pouvait améliorer un arc, pas un katana... L'arme tranchante était une pièce entière, conçu par un forgeron pour trancher, être légère, être maniée. Un arc, c'était du bois taillé où l'on accrochait un cordage. Celui-ci pouvait, et devait, être changé pour l'entretien. On avait deux armes différentes, Hayato et moi.
Symbole de nos personnalités ?
Le katana entier qui devait être manié sans pouvoir le changer, à côté de l'arc pouvait être amélioré, fluctuant ? Belle métaphore de nos vies, c'était peut-être de la philosophie de comptoir, ou de salon. Me retournant, de nouveau, vers Honoka, je lui demandai alors :
- Et toi ? Tu as une arme à toi ? Quelque chose qui a une histoire ? Hayato a son arc depuis longtemps, mon katana me suit depuis... Toujours en fait.
Sphinx. Yukio 021
Shirogane Honoka
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Après le réconfort...Le bois était devenu dur.ft. Nozomo
Drôle d'ambiance dans la demeure des Nozomo, en tout cas, pour une femme comme moi qui vivais seule depuis des années. Yukio avait beau avoir enfilé son tablier de fée du logis, on sentait que la baraque était vivante, qu'il y avait des choses qui se passaient dans ses quatre murs. Des embrouilles ou autres choses, j'en savais rien mais... ça se sentait. La différence avec mon propre appartement était clairement marquée. Chez moi, c'était stérile. S'il n'y avait pas l'odeur du tabac ou le cendrier plein de mégots, il aurait été facile d'imaginer que personne y habitait. Peut-être que je devrais me décider à changer le bouquet de fleurs fanées qui prônaient sur la table de la cuisine.
Laissant cette réflexion pour plus tard, je menais une conversation sur deux fronts... et deux Nozomo. Le premier, c'était l'acteur principal. Hayato. C'était surtout pour lui que j'étais présente après tout, c'était le client. Sérieuse à l'idée de donner vie à son projet, je me surprenais à m'y impliquer plus que ce que j'aurais imaginé. Était-ce que parce qu'il m'était sympathique ou bien que le défi me plaisait ? Je ne saurais le dire. En tout cas, il ne rejeta pas mes propositions ni mes suggestions. Il fallait dire que sur le papier, cela semblait assez alléchant et cela correspondait plus ou moins à ce qu'il désirait. Oh bien évidemment, il pouvait critiquer l'esthétique. Je n'avais fait que lui balancer la première idée qui m'était venue. Cependant, ça paraissait lui convenir.
Quant à l'acteur numéro deux, c'était Yukio. J'avais profité de laisser cinq minutes à Hayato pour analyser l'ensemble de mes idées, pour tenter de demander au cadet d'accepter de s'entrainer avec moi. Il n'hésita pas une seconde, ce qui attira assez vite ma sympathie... et bien plus... mais plus tard. Puis dans la foulée, l'aîné demanda l'avis du cadet et il ne manqua pas de franchise. Bien évidemment, il souleva naturellement des tas de point qu'il fallait travailler dans l'amélioration de l'arme, quant à la nature du métal, on pouvait pas faire la fine bouche. C'était une magouille que je devais avoir avec un maitre forgeron pour trouver un truc équilibré bien qu'il était assez clair que c'était pas fait pour transformer un arc en bouclier.
Je pris une gorgée de mon jus de fruit avant de reprendre mon carnet pour écrire queques mots.
" Dans tous les cas, même en changement mineur, cela touchera à l'équilibre de l'arc. Il sera quand même alourdi, mais je peux essayer de m'arranger pour trouver un métal assez léger et solide avec l'artisan avec lequel j'ai l'habitude de bosser. "
En tant que manipulateur d'arc et de flèches, je savais d'avance que Hayato devait avoir pleinement conscience qu'il devrait prendre de nouvelles habitudes une fois le boulot fini. Mais ça, c'était plus ma part du travail. Et au fur et à mesure de la réflexion, Yukio s'en vint à se poser des questions sur la personnalisation des armes. C'était une drôle de question pour une Shirogane et la réponse à donner assez évidente.
" Ma marionnette, Itori. Je l'ai conçue comme tout bon marionnettiste qui se respecte. "
Il devait y avoir quelques flemmards qui s'en donnaient plus la peine dans le clan, généralement parce qu'ils avaient un gros porte-monnaie. Autant faire bosser les autres pour apporter les améliorations voulues, ça faisait gagner du temps. Généralement, je les aimais pas ces types, mais bon. Puis dans la foulée, je jetais un œil à ma ceinture et défit mon fourreau. Là, je le tendis à Yukio.
Katana de Honoka
Lui laissant la joie d'inspecter mon arme, je me permis d'écrire de plus amples informations sur le papier.
" C'est mon père qui me l'avait fait fabriquer. Je me bats quasiment qu'avec lui. "
Mon vieux n'avait jamais trop accepté le fait que je maniais l'épée et de pas avoir réussi à faire de moi une puriste marionnettiste. Mais en me faisant forger un katana, il avait fini par plier en une façon.... même s'il m'engueulait régulièrement parce que je m'entrainais pas assez avec Itori.
Nozomo Hayato
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Hayato ignorait ce qu’il devait attendre de la réaction de son frère. Sans doute craignait-il quelques moqueries, peut-être même une certaine suffisance. Au lieu de cela, il sembla plutôt enthousiaste concernant la première partie du projet. Renforcer l’arc lui apparut comme une bonne initiative, s’intéressant aux armes éventuellement parables. Émettant cependant plus de réserve quant à l’aspect esthétique.
"Principalement des Shurikens et des Kunaïs c’est sûr. L’arme n’est pas adaptée pour le corps à corps… Par exemple, je n’imagine pas pouvoir me défaire de toi en un contre un, combien même mon arc serait renforcé. Mais, avec un peu de pratique… Je pourrais peut-être parer une de tes attaques, le temps de reprendre position ou de lâcher mon arc. Concernant le visuel… Je te l’accorde ça va sans doute rendre la structure plus lourde, mais je ne pense pas que ça soit si handicapant. Je me balade en permanence avec une armurerie sur moi et n’en sors pas nécessairement plus fatiguer… Je pense simplement qu’il faudra que je me fasse la main…" Laissant la parole à Honoka qui proposait l’utilisation d’un métal léger et résistant il continua. "La lourdeur n’est pas vraiment le plus important… C’est principalement du confort. Plus important sera l’élasticité du bois et la puissance nécessaire pour tendre l’arc. S’il est trop rigide, je perdrais en précision… À l’inverse s’il est trop souple, je perdrais en puissance. Pour te donner une idée d’un arc bien calibré, il n’y a qu’à voir le miens."
Laissant ses deux compères dans le salon, Hayato partit un instant retrouver son arc afin de le remettre à Honoka. Il se sentit presque idiot de ne pas lui avoir fait essayer avant… Lorsqu’il revint près de la table, ses deux comparses étaient absorbés dans une conversation vis-à-vis de leurs armes respectives. Yukio, tout comme Hayato, semblait avoir un certain affect pour son arme de cœur. De même, Honoka signait avec émotion son implication dans la construction d’Itori. Chacun avait leurs armes fétiches… Peut surprenant pour des hommes et femmes ayant fait de leur métier, l’art du combat.
Finalement la jeune femme sortit un katana aux teintes rose criard. Précisant que celui-ci était un cadeau de son père. Jusqu’ici Hayato ne l’avait quasiment pas remarqué, classant avec négligence l’objet dans la catégorie : Arme à laquelle faire attention en cas de combat. Lame finement affutée, manche aux motifs colorés et très… féminin. Étonnant de voir une arme aussi clairement « fille » entre les mains d’Honoka.
Comme quoi, ne pas se fier aux apparences…
Faisant intrusion dans la conversation Hayato tendit son arc en direction de la marionnettiste. "Tiens, essaie un peu de tendre la corde pour éprouver les résistances…" La laissant à ses expérimentations, Hayato se tourna alors vers son cadet. "Alors… Ça te donne des idées ? Bientôt tu vas revenir à l’appartement avec un katana au pommeau sculpté en forme de roi pourpre ?"
Après tout, le roi pourpre était un sabreur reconnu… Quasi-divinité des Nozomo, nul doute qu’il ne jurerait pas sur un pommeau… Bien que cela rendrait l’arme un peu criarde.
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Nozomo Yukio
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Devant la réaction de mes compéres, je levais les mains pour exprimer mon innocence :
- D'accord, les ingénieurs, vous avez toute ma confiance dans votre entreprise d'archerie ! D'un sourire, je laissais bercer mes bras sur le côté pour les mettre sur le canapé. Si tu comptes encaisser des coups avec ton arc, il va falloir que Honoka vienne plus régulièrement pour le réparer ou le renforcer. D'un clin d'œil, je laissais en suspend ma remarque...
Quel idiot j'étais !
Le futur restait, à cette époque, indéfini et je m'amusai d'un possible rapprochement entre les deux. "Oh oui, Honoka, tends son arc." Mais, c'était un peu passé sur la réaction de la belle sur ma question : Des armes ? Oh oui ! Une marionnette et... un katana, le katana avec lequel on s'était entrainé, mais que je n'avais pas clairement identifié comme...
Mauve.
Clignant des yeux, je ne pus qu'articuler rapidement, d'une réaction épidermique à la surprise :
- D'accord ! Pas mal ! Itori a une histoire particulière que tu peux nous partager ? Expliquant sa forme et ses fonctions, sans doute ! La petite chose se révélait dangereuse, au demeurant, ainsi ce n'était qu'une sournoiserie ou bien il y avait une signification autre ? Pour le sabre, la réponse vint d'elle-même, c'était un cadeau de son père. Ce fameux Yukio que j'allais combattre dans un futur proche... C'est un beau cadeau. J'inspectais le tout, tournant la lame et le pommeau d'un côté et d'un autre, avant de le rendre. En mission, nos armes sont comme nos partenaires.
Rapidement, Hayato arriva donc pour faire tendre sa corde par Honoka pour aiguiller sa réalisation, alors qu'il me posait une question simple. Je voulais, moi aussi, une arme personnalisée ?
- Non, absolument pas. Pourquoi donc ce refus catégorique ? Je n’ai pas besoin d'une arme personnelle, je dois souvent réparer la lame de mon katana à force de taper sur les gens et le pommeau est la première chose que voient les gens quand ils recherchent une arme chez moi. Avoir une arme "unique" dans le sens esthétique, ça montre qu'on porte un soin particulier à celle-ci et que donc, on est susceptible de savoir bien s'en servir. Il y avait des exceptions, comme partout... Des armes d'apparats portées par des branleurs ou de belles armes dans les mains d'amateurs. En gros, en tant que ninja, je n'ai pas envie d'une arme pour qu'on reconnaisse mes compétences... Après, plus personnellement, je peux t'avouer que tant que mon arme coupe bien, elle peut avoir n'importe quelle tronche. Je n'ai pas vraiment besoin d'une couleur ou d'un bibelot esthétique. Je laissais une pause, réfléchissant un peu à la question. Le roi pourpre n'avait pas des armes, lui ? Je veux dire, oui, il avait des armes... Bien entendu, mais d'une qualité extraordinaire, je crois.
Tapotant sur le canapé, je réfléchissais aux noms :
- Tenka-Goken, les cinq grands katanas sous le ciel. Entre autres. Des armes perdues, qu'on peut retrouver sur la statue du domaine... Il avait l'attirail : Armure, épée, lance, peut-être même un arc ? Cela doit-être des œuvres extraordinaires, elles m'intéressent... Peut-être pour l'histoire, peut-être pour la réputation. Peut-être aussi qu'ainsi porter une arme de leur roi, c'était un doigt d'honneur au sang Nozomo. Tu ne te verrais pas, toi, avec un arc du roi pourpre ?
Un sourire carnassier : Le sang était plus épais que l'eau, oui, mais certaines choses se révélaient plus forte.
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Shirogane Honoka
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Après le réconfort...Le bois était devenu dur.ft. Nozomo
J'écoutais les propos d'Hayato concernant son ressenti. Visiblement, si je devais appesantir son engin, ça ne le gênait pas plus que ça. C'était plus ne pas détériorer le bois dans lequel il était fait. Bref, je devais pas le traiter outre mesure et faire en sorte de garder toutes ses caractéristiques de base. Littéralement dans mes cordes et sans jeu de mot. D'ailleurs, l'archer me permit d'examiner d'un peu plus près son instrument que j'observais sous toutes les coutures : je tâtais le bois et sa qualité, je le soupesais dans mes mains, je tirais sur le cordage afin de vérifier la tension et mieux me rendre compte de ce dont il me parlait. Élasticité et puissance. Je pigeais le truc.
Une fois que j'eus fini mon inspection, je lui rendis sans faire trop de manière son arme. J'avais une idée bien plus précise sur le travail qu'il me commandait et je savais déjà plus ou moins comment j'allais procéder. Mais bien évidemment, ça me demanderait peut-être un peu de temps. Surtout pour ce qui était du job de forgeronnerie. Toutefois, il m'avait indiqué qu'il n'y avait pas le feu donc... on ferait du boulot de meilleure qualité.
Puis vint la question sur l'histoire de ma marionnette, mais il me fallut quelques minutes pour cogiter sur le sujet. Je savais pas trop par quel angle aborder le sujet parce que c'était... particulier dirons-nous. Je me grattais la tête quelques secondes avant de trouver les mots que je poserais sur le papier.
" J'étais une gamine quand j'ai imaginé Itori et à peine apprentie Shirogane. Je l'avais pensé comme une sorte d'égale à moi-même, raison de sa taille. J'étais à peu près pareille quand j'ai conçu ses plans. J'ai grandi et quand j'avais les moyens de la fabriquer, je suis restée fidèle au modèle d'origine. Et puis j'aime le côté trompeur de la poupée. "
C'était la version courte et je leur épargnais les détails ennuyeux. Les marionnettes, ça n'intéressaient que les marionnettistes de toute façon. J'aurais pas pu leur en vouloir, déjà que même au sein même du clan on avait la culture du secret pour nos créations, vous imaginez donc bien ce qu'il en était pour les autres. Enfin bref, le temps de finir mon verre de jus de fruit, j'écoutais les deux frères discutailler autour de l'idée d'avoir une arme personnalisée. Les deux positions se valaient, mais pour ce qu'ils en avaient à foutre de mon opinion...
Le but de ma visite était avant tout pour le boulot et suite à mon bref entretien avec mon camarade Hayato, je supposais que j'avais toutes les infos qu'il me fallait, et je dirais même bien plus que ce que je voulais. Petit souvenir de la nudité de son frère. Une image qui allait pas me quitter de la journée. Terrible. Je finis par silencieusement me lever et récupérer mon katana que j'accrochais à ma ceinture. De la même façon, je revérifiais rapidement si j'avais pris toutes les notes que je voulais. Là, je jetais un regard vers l'aîné des frères et commença à lui écrire ce que je comptais faire. Il me fallut bien une petite minute.
" J'ai tout ce qu'il me faut, mais je peux pas te donner de délai. Entre mes missions et le type que je ferais bosser, ça peut prendre son temps pour un travail bien fait. Le forgeron est pas de Suna et je sais pas s'il faudra pas commander le matériau que je veux. "
En vrai, on disait que les meilleurs faiseurs d'armes appartenaient au clan Fuma, du coup, c'était souvent chez ces types qu'on pouvait trouver de bonnes pièces.... sauf qu'ils vivaient à Uzu. Tout un trafic quoi, même si je passais par un intermédiaire, il fallait le temps de l'import.
De l'un, je finis par passer à l'autre et mon regard se posa sur Yukio à qui j'adressais un message plus bref.
" Nous, on se revoit à l'occaz pour s'entrainer si tu veux bien. "
Si j'avais su combien il y en aurait par la suite.... une association relativement prolifique sur laquelle je pouvais pas cracher. Silencieuse, je finis par me diriger vers la porte et leur adressa un simple signe de main en guise d'adieu. Une fois que je fis claquer la porte derrière moi, je me sortis une cigarette. Je ne pus m'empêcher d'avoir un petit sourire.
* Une bonne dégaine ce Yukio... *
Une simple pensée à la volée que je chassais bien vite pour reprendre ma route. Je devais retourner à mon atelier, j'avais du taff qui m'attendait, beaucoup de taff.
Nozomo Hayato
Suna no Jonin
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Sans aucune hésitation la petite Shirogane avait pris en main l’instrument d’Hayato, le triturant en tout sens, testant sa résistance, son élasticité. Le tâtant de tout son long, elle semblait vouloir parfaitement imprimer dans sa mémoire chaque irrégularité inscrite dans la tige.
"C’est avec un équilibre comme ça qu’on obtient les meilleurs jets."
Une vérité indéniable. Des années et des années avaient été nécessaires pour parvenir en un résultat aussi abouti. Un équilibre parfait…. Pour Hayato. Car, oui, ces choses-là était toute personnelle. Chaque individu avait son instrument propre. Avec des tailles, des résistances et une élasticité entièrement différente. À chaque homme son arc en somme. Si les yeux d’Hayato étaient rivés sur l’inspection d’Honoka, crainte peut-être de la voir rompre son arc par mégarde. Ses oreilles étaient elles toute disposées à écouter la réponse de son frère.
Étonnamment l’avis du cadet Nozomo sur la question des armes divergeait totalement de celui de l’ainé. Pourquoi étonnamment ? Des deux c’était pourtant bien Yukio qui était d’ordinaire le plus prompt à remettre en question les préceptes Nozomo. Ne pas s’attacher à son arme. Amalgamer esthétisme et perte de qualité. Pourtant ici, il était bien question d’une amélioration de son arme, joignant au passage l’utile à l’agréable en rappelant ce qui deviendrait plus tard son emblème : Le faucon. Cependant son explication rationnelle convainquit en partit l’archer. L’usure d’un katana était sans doute bien plus handicapante que l’usure propre à sa discipline. L’acier rompu (ce qui arrivait régulièrement) demandait à être reforgé, là où l’arc d’Hayato n’avait le plus souvent besoin que d’un changement de corde.
"Armes différentes, préoccupations différentes… Le bois de mon arc est souvent à l’abri de la casse. Tout au plus, je dois changer ma corde… Donc forcément, je ne rencontre pas ton problème." S’il rejoignait donc Yukio sur la première partie, il eux plus de mal avec la seconde. Ne pas donner l’occasion à l’adversaire de supputer sur l’arme de prédilection ? Intérieurement le jeune junin visualisa un adversaire lourdement armé… Non… L’argument n’était pas bon, bien qu’il en comprît le sens. "Mhhh… Je ne sais pas toi mais si je rencontre un adversaire, qu’importe à quel point une arme est ouvragée, je ne vais pas pour autant minimiser l’importance du reste de son arsenal. Au contraire même, ce pourrait être une ruse. L’arme serait un objet d’apparat qu’il n’utiliserait pas." Enfin, Yukio conclut simplement avec l’argument qui trouva le plus d’écho chez son frère. Il ne voulait simplement pas. Et c’était son droit après tout ! Pas besoin de trouver des excuses… Le simple fait de le souhaiter ou non était suffisant… Et pourtant…
Alors que deux minutes plus tôt, il assurait ne pas vouloir d’arme particulière, le voilà divaguant quant aux supposées armes légendaires du roi pourpre ? Bien entendu, Hayato en avait entendu parler… Enfin plutôt, il avait vu l’attirail du supposé ancêtre. Une armurerie vivante, devenue maître de chaque arme et pouvant disposer de toute une panoplie d’armure… En dehors de cette représentation outrageusement légendaire ? Rien, nada, quetchi. Mais face à la soudaine espérance de son frère, Hayato se surprit à rêver.
"L’arc du roi pourpre… C’est sûr que ça en jette…" Surtout, il imaginait alors la tête des anciens alors qu’Hayato revenait arc en main réclamer la tête du clan. Qui s’opposerait à lui s’il était le détenteur d’une arme d’un tel acabit ? Soudain, la rêverie devenait bien plus intéressante… "On devrait peut-être jeter un œil à l’occasion…" Malheureusement, c’était probablement sans espoir. Le jeune homme avait déjà parcouru l’entièreté de la bibliothèque Nozomo, plusieurs fois. Rien de pareil ne lui revenait pourtant en mémoire… Mais… Il existait des rumeurs… Une bibliothèque qui serait réservée aux seuls anciens. Pour autant, de la même manière qu’il avait pu arpenter tous les ouvrages de la bibliothèque. Il avait aussi pu plusieurs fois faire le tour de l’ensemble de la bâtisse. Non. Une telle bibliothèque n’existait pas, pas plus que les armes du roi pourpre…
N’est-ce pas ?
Si jusque-là, la kunoichi n'avait pas décroché un mot sur le sujet. Celle-ci se leva presque précipitamment. Elle souhaitait prendre congé, après avoir assuré à Hayato que toutes les informations avaient été prises en compte. Restait donc à attendre, longtemps à en juger par son petit mot. Soit, ce n'était pas gênant. "Je te remercie encore de bien vouloir prendre cette commande un peu bizarre. Au plaisir de te revoir… Tu seras toujours là bienvenue chez les Nozomo… Puis peut-être que Yukio fera l'effort de s'habiller la prochaine fois… " Un rapide au revoir vers Yukio et Honoka quitta l'appartement, laissant les deux frères dans leur débat.
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