Œil flamboyant filtrant au travers de faibles nuages, un doux soleil berçait cette fin d'hiver, décorant une mer paisible de crépitements nacrés. Parée de ses plus beaux atours, une des Trois sœurs se préparait pour le bal. Quelques navires précoces apparaissaient déjà aux alentours de l'île, précurseurs d'un évènement qui, l'espace de quelques jours, transformait le paisible en extraordinaire.
Exemple même de l'îlet paradisiaque, une fois par an, le repère du Temple du bois bleu ouvrait ses portes. Recouvert d'une verdure luxuriante, une épaisse montagne trônant en son centre. Une végétation luxuriante couplée à des plages au sable d'or, cet endroit semblait véritablement béni par les Dieux. Une effervescence anormale agitait l'unique port. Des enseignes aux portes grandes ouvertes, des stands en bois fraîchement construits, l'activité humaine ne fut jamais si fournie. Le village dormant aux pieds de la montagne s'illuminait de couleurs, fourmillant d'un engouement nouveau. Tous ici attendant ces jours bénis, le moment où la spiritualité des moines se transformait en un déluge de richesse. Car oui, si ce haut lieu de l'Osmietisme attirait les visiteurs, ceux-ci n'étaient jamais aussi nombreux que durant ce fameux festival. Du désert de Kohan au marais de Kobi, des montagnes sacrées de Fumaka à la côte d'Omui, en passant par les méandres des Grandes forêts, l'hymne des cinq divinités résonnait. Il y avait certes d'autres évènements liés à cette religion, mais peu avait autant d'ampleur.
Pieux voyageurs ou simples curieux, enfants de la foi ou brebis égarées, soyez les bienvenus...
AU FESTIVAL D'AMAGONAWA !
Il y a fort longtemps, cinq hommes accostèrent sur la plus petite des Trois sœurs. Brutalisés par la vie, usés par le temps, ils se retrouvèrent, tristes inconnus, abandonnés par le monde dans cette terre inconnue. Après plusieurs jours à errer sans but, ils rencontrèrent un Vieillard aux yeux saphir. Suivez la rivière, trois mots offerts à la suite d'un souper frugal, trois mots d'espoir pour des âmes égarées. Remerciant leur mystérieux hôte, les cinq hommes se mirent donc en route. Sur les traces de l'eau cristalline, ils s'enfoncèrent dans la montagne, bravant malgré leurs corps épuisés les reliefs escarpés et la nature féroce. Plus d'une fois ils pensèrent à abandonner, cependant ils ne pouvaient l'ignorer, le bruit de l'eau courante, le clapotement d'un espoir lointain. Ils continuèrent donc leur ascension. Pieds usés par la pierre, peaux lacérées, chair creusée par la faim, ils avancèrent nuit et jour, laissant à chaque pas une partie d'eux-mêmes. Après sept jours de marche épuisante, le huitième arriva enfin. Ils s'apprêtaient tous à reprendre leur avancée, les os et la chair, usés à bout, l'esprit tout entier désormais plongeait dans l'eau courante. Ce fut alors qu'il l'entendit, le bruit de l'eau qui tombe. Au détour d'une crevasse, dans l'ombre des pierres, elle s'offrit finalement à eux. Source sublime s'extirpant de la roche, une eau d'une pureté céleste inondait la montagne, s'épanchant sous la garde d'immenses arbres bleutés. Au centre de ce jardin divin, entouré d'un festin de roi, le Vieillard les attendait, son sourire rayonnant de bonheur. Vaincus par la fatigue et la faim, ils venaient de trouver une maison. Ici, au sein de la rivière Amagonawa, les premiers Ocertans posèrent les fondations du légendaire Temple du Bois bleu.
Simple fable déformée par le temps, ou véritable origine du Temple, qui pouvait le dire ? L'important était ce petit port où quelques pontons supplémentaires furent construits à la hâte. Juste après l'accostage, le voyageur pouvait se délecter de ce village somme toute pittoresque, accueilli par les souriants autochtones. Fleurs et banderoles à perte de vue, statues en bois ou en pierre en l'honneur des Dieux, Amenko en particulier, puisqu'après tout cette année lui était dédiée. Le parfum d'une multitude de mets assaillait les narines, Takoyaki et Mochi, les senteurs du matcha et des confits d'haricots rouges se débattant avec les préparations de poissons et de riz. Plus on s'éloignait du port, pénétrant la rue principale, observant ses multiples édifices de bois, bariolés de guirlandes et de couleurs, plus l'activité se diversifiait. Tout d'abord la nourriture se mêlait aux commerces, des armes blanches pour la plupart, outils de l'artiste martial, ou des bibelots plus ou moins religieux. De multiples auberges ouvraient leurs portes, bien que Ryokan serait un mot plus apte à les désigner. Il fallait bien après tout nourrir et loger ce flot d'étrangers !
Quelques attractions sortaient toutefois du lot. La première étant un simple pavillon de bois. Fraîchement installé, il détonnait autant par sa sobriété, que par le sourire étrangement serein des tenants. Beaucoup ici imitaient l'habit des Moines, pourtant il ne suffisait que d'un simple coup d'œil pour discerner le vrai du faux. Vêtus de simples robes en coton, un calme olympien accompagnant chacun de leurs gestes, les trois hommes occupés à ranger les multiples parchemins venaient à coup sûr de la montagne. Des disciples de Mino sans doute, puisqu'ils incarnaient ici les maîtres du savoir, offrant de multiples copies des ouvrages du Temple à la vue et à l’achat. Bien que la musique était omniprésente, il y avait bien un petit groupe qui sortait du lot. Modeste orchestre ambulant, la troupe circulait dans le village, shamisens et tambourins s'accordant autour de la voix d'une femme sublime. Oui, vêtue d’un kimono fleuri, la chanteuse brillait autant par le timbre de sa voix que par la splendeur de son teint. Nombreux étaient ceux d'ailleurs à s'arrêter à son passage, contemplant la magnifique Sakura, fleure bénie de ces festivités. Cependant malgré les acrobates ambulants, la nourriture à foison, les marchands d'armes et de médaillons, personne ne pouvait ignorer la montagne, géant fleuri recouvert de brume, véritable raison de ce capharnaüm. Du port jusqu'au centre du village, bordée d'énormes portes Tori, une route en terre battue menait au monstre tellurique. Le festival venant d'ouvrir ses portes, rares étaient ceux, pour l'instant, à suivre cette route vers la forêt. Pourtant ne vous y trompez pas, ils arriveront, pèlerins et curieux, combattants et spectateurs, le filet deviendra un ruisseau, un fleuve humain bordé par d'immenses arches de bois.
Modeste route s'engouffrant dans la forêt, elle accueillait les voyageurs par des marches. Dalles de pierre, au travers de la forêt et des reliefs escarpés, trempées par la pluie ou chauffées par le soleil, des marches multiples s'imposaient presque en épreuve. Au fur et à mesure qu'ils progresseraient, les arpenteurs seraient sans doute tentés d'abandonner, de faire demi-tour. Grave erreur. Certes l'ascension n'était guère aisée, mais après l'énième arche de bois, dans une porte naturelle façonnée par la montagne, une terre promise attendait. Lovées au sein même de la roche, d'immenses portes bleutées barraient la route, leur gigantisme n'ayant d'égal que les somptueuses gravures qui les parsemaient. Ouvertes en signe de bienvenu, elles laissaient la place à un édifice fidèle à sa légende.
Robuste et raffiné, enrobé par son élégante simplicité, le Temple se dévoilait dans toute sa splendeur. Le chant de l'eau courante berçait l'oreille, l'œil quant à lui hésitant entre les sévères statues d'anciens Ocertan, où les délicieux tons bleutés de ce bois éponyme. Ce même bois accompagnait les moines, prenant cette fois la forme de bâtons fièrement dressés qui, aux mains de ses gardes souriants, rayonnait de mysticisme. Si le village baignait dans la mercantile jovialité des festivités, le Temple lui s'asseyait sur son mysticisme, les rares stands où marchands étant savamment inclus dans le décor. Car il s'agissait avant tout d'un lieu de prières, qui, le temps de quelques jours, se laissait aller à l'ivresse du monde.
Spoiler:
Bienvenus sur les terres du Temple du bois bleu ! Comme vous l'aurez sans doute constaté, l'île est donc divisée entre le village (aux pieds de la montagne), plus festif et où la plupart des visiteurs dormiront, et le Temple (en haut).
Pour ce qui est de la sécurité, des Archers Gurain s'occupent de surveiller le village de loin (le relief leur offrant de multiples cachettes), notamment le Port (sait-on jamais), tandis que quelques moines sont dissimulés parmi la population. Le temple lui est gardé par l'ensemble des moines, (tout un clan ninja) et par quelques Gurain (qui dans ce cas ne se cachent pas). Entre la précision des archers, les capacités martiales et les multiples senseurs présents dans l'ordre monacal, considérez que l'endroit est très, très, bien gardé. Il est bon de préciser que seule une partie du Temple est accessible, à l'image du Temple Shaolin, ou des monastères chrétiens. Tout ce qui est lié à leurs activités de Shinobi restent donc cachés et hors d'atteinte.
Pour le reste nous avons proposé quelques activités, mais sentez-vous vraiment libre dans rajouter. Il y aussi la nature florissante de l'île à visiter, si cela vous dit ! L'île de Miyajima (au Japon) a été utilisée comme base si vous souhaitez plus de visuels. Vous pouvez également rp dans le Temple, et pour la temporalité, considérez que plus le jour avancera, plus il y aura de touristes (sur l'île comme au temple).
Pour ce qui est des ninjas souhaitant garder leur anonymat, en plus de pouvoir vous déguiser, vous pouvez également demander l'aide des moines. Ils vous permettront exceptionnellement de dormir dans le Temple, et vous aideront à vous dissimuler.
Voilà ! Buvez et mangez, faites de belles rencontres, chantez, dansez, joignez-vous aux démonstrations d'art martiaux, ou réjouissez-vous de parchemins du Temple. Amusons-nous tous ensemble !
Alors qu’une foule toujours plus dense s’écoulait dans un chahut général, au travers des immenses portes du Temple du bois bleu. Au centre d’un des terrains normalement réservé à l’entraînement des moines : huit rings de taille égal, tout en carrelage blanchâtre et pierreux. Au centre se tenaient également, deux autres rings un peu plus ouvragés. L’ensemble était comprimé par de hautes tribunes de bois, sur lesquelles s’entassaient étrangers comme habitants. À l’exact centre, les organisateurs semblaient encore s’affairer en quelques préparatifs, alors que les combattants, venus nombreux et de tout horizon, patientaient calmement. Peut-être avaient-t-ils pris le temps de dresser l’oreille ? Afin de constater l’ambiance électrique régnant dans les gradins…Ici, un badaud lambda, poussant d’une main nerveuse les cheveux de la personne devant lui…
"BOUGEZ VOUS DE LA ! JE VOIS RIEN AVEC VOTRE ÉNORME TIGNASSE !"
Là, un vendeur à la sauvette, passant entre les rangs…
"QUI VEUT DES BROCHETTES DE PORC ? ELLES SONT BONNES MES BROCHETTES"
Au pied des tribunes, de nombreuses personnes fourmillaient autours d’homme munis de listes et autres tableaux…
"APPROCHEZ ! APPROCHEZ ! VENEZ PARIER SUR LES GAGNANTS !"
Enfin là, un groupe de bambin, s’amusaient en mimant quelques combats…
"YATAAAAAAAAAAH ! IHIHIHIH"
Combien de temps encore tout ce beau monde allait-il devoir patienter sous ce soleil estival ? Guère plus semblerait-il ! Puisque déjà, un des organisateurs, habillé tout de noir se posta au haut d’une petite estrade. Tapant des mains, il s’exprima d’une voix ferme et dignement portée.
"Combattante ! Combattant ! Votre attention s’il vous plaît ! Le tirage au sort va être effectué ! Chacun d’entre vous va être appelé afin de tirer un petit papier sur lequel est inscrit un numéro. Celui-ci représentera votre emplacement dans l’arbre."
L’ambiance jusqu’alors virevoltante venait-elle de muer en une tension guerrière ? Sans nul doute ! Car du haut des tribunes, les voix se font à mesure des secondes, de plus en plus discrètes…
"Bien commençons… Miyamoto Aya" S’approchant lentement la jeune femme récupéra son numéro et l’indiqua aux organisateurs “Numéro 1”... Ainsi à tour de rôle, chacun vint tirer un petit bout de papier, jusqu’à ce qu’enfin le tableau fût complété et que les combats puissent être annoncés.
"Le numéro 1 : Miyamoto Aya, affrontera le numéro 2 : Fuma Masami dans l’arène du dieu Mino n°1. Akayuki Ogawa, affrontera Akayuki Kalida, dans l’arène du dieu Karo n°2. Miyamoto Nori sera confronté à Aburame Hako, arène Mino n°2. Inuzuka Yukimura et Uchiha Shishio, Jashin n°2. Nozomo Hayato et Inuzuka Gokudera, Shinsei n°1. Uchiha Masaru et Hyuga Choko, Karo n°1. Yamanaka Jinpachi et Ennosuke Gintaro, Shinsei n°2 . Enfin Nozomo Yukio, affrontera Noriko, dans l’arène Mino n°1.
Chaque arène sera cerclée d’un bouclier protégeant les spectateurs et des arbitres s’assureront du bon déroulement de la rencontre. Pour le premier tour, les combats débuteront tous en même temps dès que vous et votre adversaire auraient croisé vos lames ou à défaut… Taper de vos poings. Je vous laisse prendre place, un premier gong indiquera qu’il vous reste une minute avant le commencement."
Alors que tous semblaient, d’un pas décidé, se rendre vers leur arène. Un homme transpirant à grosse goutte vint rejoindre le speaker. Lui chuchotant quelques mots, qui lui arrachèrent un haussement de sourcil. Une mauvaise nouvelle ? Un combat avait-il éclaté hors des limites du tournoi ? Voilà maintenant que c’était au tour du speaker de chuchoter quelques mots à l’intention des teneurs du tableau. Après quelques onomatopées, ne laissant que peu de doute face à la surprise de ses derniers. D’une main tremblante, une petite ligne supplémentaire venait d’être artificiellement ajoutée au tableau. Ainsi, pouvions-nous lire : "Combattant mystère".
Mais qui était donc cet homme et pourquoi diable avait-il été ajouté en toute hâte ? Tout vient à point à qui sait attendre… Et les organisateurs ne semblaient pas vouloir donner d’explications complémentaires pour le moment !
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