Amanogawa, tournoi premier tour : Avoir le sabre tordu (match 8)

Tout n’est que bourdonnement autour de moi, la, foule commençait à s’exciter, tout le monde murmurait, faisait des prognostiques, misant. Leurs voix m’emplissaient la tête, résonnait profondément. Tout le monde semblait avoir son avis sur qui allait gagner et je n’avais pas l’impression que la cote soit vraiment pour moi. Enfin, je n’en avais rien à foutre, ça ne changeait absolument que dalle pour moi, je n’avais pas besoin qu’une foule me suce pour me battre du mieux que je pouvais. J’avais bien assez de soutien à côté de moi. Je sentais la main de Toshiro sur mon épaule, Tsumi n’était pas loin. Mes cousins étaient là autour de moi et je n’avais besoin de rien d’autres. Je restais assise, tentant de mettre de l’ordre dans mes pensées avant de monter sur le ring.

Tout est noir autour de moi, j’essayais de poser mon souffle, dans ma poitrine, mon corps battait à tout rompre, il y avait une putain de cavalcade au fond de moi. Je réprimais un sourire carnassier, que j’avais hâte de me battre bordel. Dans mes veines, déjà l’adrénaline commençait à pulser violemment, ça allait être une pure dinguerie. Tout allait commencer, j’allais me castagner un peu et j’allais kiffer ça, je le savais. Surtout que mon adversaire était un sabreur de ce que j’avais compris, selon les ragots, en plus il semblait qu’il venait de Suna, dans le désert.

Je relâchais l’air de mes poumons, la boule que j’avais au milieu du bide commençait à peine à se dissiper et au travers de ma gorge, ce mot que j’étais incapable de prononcer… J’avais eu du bol sur ce coup-là, parce qu’à l’annonce des différents combats, j’avais découvert que les êtres que je haïssais le plus étaient là : des Uchiha. Heureusement, je n’étais pas tombée sur eux, mais selon la voie que prendra le tournoi, j’allais peut-être devoir en combattre un… serais-je capable de me contrôler ? Je ne savais pas et j’en doutais même. Ma rage était insatiable et seul mon envie de ne pas foutre le clan dans la merde me retenait.

Je devais rester aussi loin que possible de ces types, ils étaient trop dangereux et feraient ressortir le pire en moi.

J’avais attrapé les mains de Tsumi et Toshiro et les avaient serrés, j’étais blafarde et j’avais pâli sous la nouvelle. S’ils n’avaient pas été là, aurais-je réussi à me maîtriser ? Serais-je parti bille en tête pour aller en crever un par pur plaisir ? Je n’avais aucune réponse, mais je sentais bien la force coulante et incandescente au fond de moi qui me murmurais dans l’oreille de les massacrer : une rencontre fortuite serait la pire chose qui pouvait arriver.

Quelqu’un s’approcha de moi, on m’annonça qu’il me fallait monter sur le ring : c’était un moine. Je retirais la serviette mouillée que je m’étais posée sur la tête et d’un seul coup, tout l’endroit s’imposa à moi. Comme on faisait avec les bêtes, on leur cachait la lumière du soleil pour les calmer, je me traitais comme un animal, parce que je savais très bien de quoi j’étais capable.

Je me levais, déboutonnant alors ma veste, alors que quelques sifflements grivois m’arrivaient. Mais en dessous de ce vêtement, il n’y avait rien d’attirant pour un homme, juste mes abdos dessinés, une brassière et surtout mes cicatrices qui couturaient ma peau, de mes mains jusqu’à mon dos, jusqu’aux flancs et passant sur mon coup, une légère entaille remontait même légèrement jusqu’à la joue gauche. On voyait bien que je n’avais rien d’une poulette, surtout quand on se rendait compte que j’étais grande et que j’étais un sacré morceau de viande. Des murmures étonnés alors que jetant dans les mains de Tsumi mon vêtement, je montais tranquillement les marches pour arriver dans le coin gauche de l’arène, l’air calme, mais faisant jouer mes muscles noueux sous ma peau, même sur ce flanc ou une large balafre rougeoyante à la peau difforme, qui tirait s’étirait, là où la peau avait été cautérisée au métal chaud : ma cicatrice la plus moche. Mes larges bottes en cuir claquaient sur la pierre. J’avais beau ne même pas avoir dix-neuf ans, avec ma grande taille et ma cicatrice, je n’avais rien de juvénile, j’étais une guerrière, prêt à se battre.

De l’autre côté, un homme à la peau basanée qui devait être plus vieux que moi se tenait là, le dénommé Nozomo Yukio qui fut présentée, juste avant moi, il portait un sabre, ce qui prouvait bien que ça allait être un duel de sabreur qui allait avoir lieu.

Puis ce fut moi qu’on présenta, je levais alors le poing bien haut alors qu’un sourire bestial se dessinait sur ma face et que ricanant, je me concentrais sur mon adversaire.  Je m’approchais alors du centre de l’arène, là où le combat allait commencer et dégainant mon tantô, laissant mon nodachi danser sur mon côté gauche, toujours dans son fourreau. Je riais presque déjà d’avance du stress que cela produira de savoir que j’avais deux armes, dont l’une me donnait évidemment l’avantage de l’allonge. Et je n’allais pas me gêner d’utiliser cet avantage contre le shinobi du désert.

Je me plaçais alors le tantô en avant et murmurai, enjouée, car ayant du mal à contenir l’excitation du combat :

« Que le meilleur triomphe ! »

Puis, alors qu’on nous annonçait le début de l’affrontement, qui commençait alors par l’entrechoquement de nos armes. L’autre dégaina alors son sabre et nous donnâmes alors un coup l’un dans l’autre, nos lames laissant quelques étincelles dans les airs : ça venait de commencer ! Désormais, tout était permis ou presque et à ce compte, j’allais être impitoyable et tout faire pour le mettre en échec.

Sans attendre une seule seconde, profitant de nos lames entrechoquées et de l’inertie permise pendant que mon tantô glissait le long de son sabre, je fis alors une pirouette en tournant sur moi-même, laissant au passage une légère entaille sur mon adversaire avant d’envoyer le sang de ma lame dans ses yeux, en revenant sur lui. Il était désormais aveuglé pour un instant ou presque ! C’était maintenant que tout se jouait et je n’allais pas passer cette chance de réussir quelque chose ! Je décidais alors de profiter de ce moment où il ne pouvait rien faire, aveuglé, pour tantô en avant la main droite enroulé sur le manche, la main gauche au cul pour donner plus de force, allait poignarder l’homme le plus fort possible !

Ce n’était qu’un avant-goût de ce que j’étais capable de faire, j’allais tester la force de mon adversaire et voir comment j’allais me débrouiller ! Je comptais bien m’amuser le plus possible et gagner ! Voyons désormais comment mon adversaire réagissait !

Récapitulatif combat:

Je claquais de la langue, ignorant ses commentaires ! Un combat, ce n’était pas un affrontement verbal, mais bien avec des armes, des armes tranchantes qui pouvaient trancher la chaire et faire couler. Il me gavait déjà à causer ! Je n’aimais pas particulièrement parler et lorsque l’adrénaline me perforait le crâne, j’aimais encore moins ça. Concentrer des mots, des pensées dans ma trogne, lorsque mon corps, habitué aux mouvements savait quoi faire et que ma langue, non.

Je dénudais ma lèvre vers la gauche, laissant apercevoir une canine protubérante et un regard noir, il avait réussi à arrêter mon tantô au moment ou j’allais le poignarder, la galère, il était plus fort qu’il n’en avait l’air, mais je n’avais pas dit mon dernier mot, j’étais prête à tout pour gagner. Mais, pour cela, fallait que je me concentre sur le combat, ce qui n’était pas possible tant que l’autre me parlait. Fallait qu’il ferme sa gueule, on se battait comme ça, ça ne ressemblait à rien ! On n’était plus chez Mami là, on ne jouait plus !

Sauf, que beaucoup plus rapide que moi, le sabreur du désert, malgré sa vue en parti limité, réussis à me faucher les jambes et je fis alors une roulade sur le côté avant de me relever, prête à l’attaquer, mais j’eu pas le temps de réagir que déjà je me prenais un coup en plein dans la gueule, avec le fourreau… avec la lame, ça aurait pu faire très mal. Le goût du sang m’envahit la bouche et je crachais alors par terre une flaque écarlate au goût de fer. Je grommelais et je fus tenté alors d’utiliser mes dons héréditaires pour le foutre dans la merde, mais je me retins, je devais faire profil bas.

Il recommença alors à parler, s’essuyant le visage. Blablabla, coup de pute, blablabla, honneur, blablabla battre. J’en avais ma claque de l’entendre, c’était un combat, pas une cérémonie de thé, à échanger des potins ! Se battre, c’était tuer ou être tuer, c’était dominer l’adversaire, lui faire regretter d’être né, lui montrer qui est le meilleur ! Se battre c’était montré au monde sa férocité, ce n’était pas un jeu, loin de là ! Se battre, c’était survivre et pour survivre, tout était permis, surtout les sales coups ! Je grognais et je me relevais alors, j’en pouvais plus de l’entendre jacasser comme une oie, je sifflais :

« Ta gueule ! »

Comment il me cassait les couilles celui-là ! Je m’élançais alors vers lui, la rage aux dents, avec l’envie de lui faire fermer sa gueule, qu’on commence à se battre vraiment là ! Et celui-ci me balança alors son fourreau à la gueule. Je me le pris dans la tête, je lâchais alors un petit cri avant de laisser tomber mon tantô par terre, j’écarquillais les yeux, choquée, quelle conne putain ! Je me retrouvais seule sans arme devant l’autre sabreur, je devais faire un truc. Je dégainais alors prestement mon nodachi à deux mains avant de donner un coup horizontal vers le haut, j’espérais vraiment le toucher et puis… et puis..

AHAHAH, et puis quoi encore ! Tout n’avait été qu’une feinte, faire tomber mon tantô, une attaque vers le haut, tout cela n’était qu’un plan mûrement réfléchi !  Je n’étais pas à mon coup d’essais. Alors mon nodachi ratait sa cible, ma jambe gauche avec au bout mon tantô s’élança à toute vitesse pour toucher l’autre, alors que son attention était dirigée vers mon nodachi, mon pied allait salement le trancher ! Bien fait pour sa gueule !

Et je profitais de l’instant de surprise, ou effectivement, mon sabre en bas allait le touchait, mon sabre en haut, se relevait déjà pour un nouvel assaut ! Eh oui, bien sûr, je n’avais pas dit mon dernier mot ! J’allais te couper ça et t’embrocher ça comme une brochette et passer au prochain tour du tournois ! Il aurait mieux fait de se concentrer sur le match au lieu de pialler comme un piaf pour dire je-sais-pas-quoi ! Parce que moi, j’avais aucune retenue dans mes coups !

A voir comment il gérait ça ! Parce qu’un adversaire rapide, j’avais ça à la maison, vu le nombre de fois ou je m’étais castagné contre Tsumi, je savais gérer ce genre de type et ce n’était que le début, j’avais encore tout plein de truc en stock !

Récapitulatif combat:

Nouveau ricanement de ma part, je vois ma lame lui laisser une belle entaille sur le torse, ça faisait plaisir. Il faisait moins le malin maintenant ! Enfin, c’était ce que j’aurais aimé voir, car malgré la balafre que je lui avais infligée, il continuait à jacasser comme une pie ! De toute évidence, il n’en avait pas eu assez, je devais lui prouver qu’il existait un fossé entre nous deux, quelque chose d’insurmontable ! Montrer que j’étais une sabreuse excellente, capable de le laminer ! Il aurait mieux fait de fermer sa gueule ! Je claquais de nouveau de la langue, tout n’allait pas bien se passer pour lui, j’allais lui foutre la branlée de sa vie ! J’avais récupéré ma tantô que j’avais rangé dans son fourreau pour qu’il ne gêne pas mes mouvements !

Mais, pas le temps de cogiter et réfléchir, car déjà il s’élançait sur moi, bien trop rapide, il m’envoya alors un coup que je déviais d’un coup du bras gauche, me laissant une petite entaille qui saignait ! Peu m’importait, je me sentais bien, vive, solide ! L’adrénaline déferlait dans l’entièreté de mes veines, je sentais mes sens s’aiguiser, mieux percevoir le monde autour de moi, apercevoir les mouvements des muscles de l’autre. Je souriais à pleines dents ! Putain, ce que j’aimais ça ! Tout allait parfaitement bien se passer, parce que j’étais juste la meilleure, la plus forte !

Et peu importait les attaques, je me sentais toujours aussi solide ! Son petit arc de chakra je le tranchais d’un coup de sabre, alors que les vestiges me laissaient une entaille sur la joue et sur le bras droit, le sang commença à couler un peu, peu m’importais, rien ne pouvait m’arrêter au corps à corps une fois que j’étais lancé. Les blessures, la douleur, ce n’était rien, j’y étais tellement habituée qu’à force, la moindre blessure, ne m’arrêtait pas, ne me poussant finalement qu’à avancer encore ! Mais, je ne devais pas laisser l’autre prendre l’avantage grâce à sa vitesse ! Je ne devais lui laisser aucune chance !

Ainsi, au moment ou il s’élança pour me fracasser le crâne, ce ne fut pas ma tête qu’il rencontra, mais une dalle de pierre, lâchant ainsi sa petite provocation, inutile ! Après tout, j’entendais, mais ne comprenait plus les mots qui sortaient de sa bouche, tant j’étais grisée par cette situation ! Ma permutation avait marché et désormais, il allait payer ses tentatives de me faire perdre le contrôle de moi-même ! La pie allait se faire déplumer par la chasseuse ! Une hideuse grimace déforma ma bouche, alors d’un coup, j’abaissais mon sabre en plein sur son dos.

Et pour être sûre de lui laisser un souvenir intarissable de mon passage, j’en profitais pour redonner un coup de sabre, l’histoire qu’il comprenne bien que ce n’était ni le lieu pour causer, ni pour s’amuser ! Lui qui avait parlé d’honneur au début du combat, il tentait de me faire perdre le contrôle et parlait ! Moi et mes coups en traîtres, ne valions pas mieux que lui, mais il nous égalait avec son petit manège ! Nous étions tous les deux des gens qui utilisaient tous les moyens à disposition pour gagner ! Je respectais fortement cela !

Mais, je sentais une certaine montée en puissance, bientôt, le sabreur sera sérieux, et j’aurais intérêt à garder la tête un minimum froid pour ne pas lui laisser la possibilité de prendre l’avantage ! Il était hors de question pour moi de perdre ! On ne se battait pas pour s’amuser, mais pour triompher ! Les nullos qui disaient qu’il fallait participer pouvait bien aller mourir ! Dans un combat, seule la victoire compte, perdre est synonyme de mort et je ne mourrais pas ! J’allais prouver à tous ce qu’il en coûtait de m’affronter !
Continuons de faire couler le sang !

Récapitulatif combat:

Ce frisson me parcourut l’échine, quelque chose avait changé et la seule chose que cela m’évoqua, fut un grand sourire qui se dessinait sur ma face. Lorsque ma lame trancha le vide, je sus que la fête était finie, le shinobi du désert s’était enfin décidé à arrêter de parler de jouer, c’était mieux comme ça, les choses allaient commencer finalement ! À trop me sous-estimer, il avait failli y perdre des plumes ! On faisait moins le malin maintenant, hein ? Une tension imprégna l’air en même temps que mon sang gicla dans les airs, je n’avais quasiment pas compris ce qui s’était passé.

Il s’était retourné dégainant sa deuxième arme, la pensée qu’on dirait que je n’étais pas la seule à compter sur mes deux armes, me traversa, il avait bien caché son jeu le bougre, mais c’était insuffisant, je n’avais pas dit mon dernier mot. Il m’avait ensuite poignardé, lame en avant, j’avais à peine eu le temps de lâcher d’une main mon sabre avant que la dague ne pénètre alors la paume de main et sous l’impact, se plante légèrement dans mon flanc, ce n’était plus le même genre de jeu que ce que j’avais connu. Mes dents en avant telle une bête sauvage, je grognais alors que l’autre retirait son arme de ma main, je n’eus même pas le temps de ré-empoigner ma lame que déjà, l’autre m’avait tranché avec une technique que je connaissais que trop bien, son image rémanente passa alors qu’avec une grimace, je lâchais une flaque de sang tombé sur le sol. Il ne m’avait pas raté le salaud… il était encore plus fort qu’il en avait l’air… mais c’était mieux comme ça, la gloire à triompher de cet homme n’en sera que plus grande !

L’enfoiré, dire que s’il s’était donné à fond dès le début, il aurait pu me mettre la pâtée bien avant, mais je n’allais pas me plaindre, parce que ça m’avait bien arrangé. Mais, pourtant, bien que l’autre prenait le contrôle de l’affrontement, je m’en foutais, je kiffais bien trop ce qui se passait devant moi ! Enfin un adversaire au sabre qui était digne de moi, je n’allais pas me laisser faire, ni abandonner sans me battre ! C’était lorsque les choses paraissaient désespérées que finalement, c’était le plus kiffant. Je pouvais saigner et avoir, ce n’était rien à côté de l’amusement que cela me procurait.

Mais, je ne devais pas me laisser dévoré par mes pensées, car je l’avais perdu de vue. Dans un affrontement, ne pas voir son adversaire, c’était la mort ou presque… heureusement, l’autre était jouer, il me demanda de me retourner, je compris en ricanant qu’il était derrière moi. Je m’appuyais légèrement sur mon nodachi, infusant mon chakra dedans, prête à tout pour triompher, peu importe les blessures et le reste ! Après tout, parler ne servait à rien, il suffisait de mordre suffisant pour gagner ! J’attrapais mon propre tantô à la ceinture gauche et je me retournais en l’envoyant directement sur mon adversaire tel un shuriken, évidemment, ce n’était qu’une feinte, ma réelle contrattaque arrivait maintenant. J’attrapais mon nodachi à deux mains et envoyais une large attaque circulaire à peine ma lame avait-elle quitté ma main ! Avec un peu de chance, mon attaque ferait mouche et me permettrait de bien le blesser.

Je n’étais pas prête à abandonner, tant qu’il restait la moindre étincelle de vigueur, la moindre goutte de sang dans mes veines, je ne cesserai pas de me battre. J’aimais bien trop ça et putain, quand c’était désespéré, c’était encore mieux, un vrai kiff, Dieu que j’aimais ça !

Je me battais avec toutes les armes que j’avais à disposition et j’espérais l’emporter grâce à l’avance que j’avais prise ! Rien n’était perdu, j’avais encore des réserves et je comptais bien toutes les utiliser sans aucune honte ! Parce que pour que le triomphe soit là, il fallait tout utiliser à sa portée pour gagner et rien n’importait de plus, gagner, vaincre, triompher, il n’y avait bien que ça dans la vie !
Ce n’était que maintenant que cela devenait intéressant !

Récapitulatif combat:

Un nouveau ricanement alors que la lame tranchait une nouvelle fois mon adversaire ! Tous les moyens pour gagner étaient bon et distraction comme coup en traître étaient mes passions et je comptais bien les assouvir ma soif de victoire ! Je comptais bien gagner, même si pour cela, je devais me vider d’une partie de mon sang ! Après tout, j’avais Toshiro, si j’étais blessée, il me soignerait sans aucun problème, je ne craignais rien, j’allais pouvoir continuer de trancher l’autre sans vergogne !

L’adrénaline pulsait à flot régulier dans mes veines et mon hideuse grimace de joie continuait d’éclairer ma face, je prenais un pied incommensurable et chaque blessure que je me prenais était un nouveau frisson qui me parcourait ! Mon sang baignait l’arène, le sol en était aspergé, mais je m’en branlais bien, qu’était une cicatrice quant au triomphe ? Ce n’était rien, absolument rien ! Je continuerais de me battre et ricaner à chaque nouvelle attaque qui ferait mouche !

Mais, bien évidemment, rien n’était joué et c’était mieux comme ça ! Mon adversaire n’avait pas encore dit son dernier mot et tout cela était follement excitant, follement vibrant ! Je vibrais d’excitation, j’étais exaltée par la fureur et la violence des coups qu’on s’infligeait à l’autre ! J’aimais trop ça, sentir ma chaire se faire trancher, rendre la pareille, putain, quel kiff ! Je voulais que ce moment ne s’arrête jamais, que ça continue encore et encore, que le sang coule une nouvelle fois !
Je stoppais l’estoc de l’autre avec mon avant-bras gauche, touchant alors le haut de ma cuisse ! Ce n’était pas agréable de sentir la lame s’enfoncer dans mon bras, mais c’était toujours mieux que de me prendre une entaille au ventre, là ou ça ferait plus de dégâts. Tant qu’à faire, je préférais garder l’entièreté de tripes à l’intérieur de mon bide ! Mais, parer était dur, surtout avec mes deux mains sur la poignée de mon sabre, j’étais bien incapable d’arrêter son sabre avec ma main. Et une fois mon sabre vers le bas, l’autre en profita et levant ses deux armes et visa alors sa gorge ! Un voile d’ombre passa devant mes yeux, avant d’un sourire carnassier déchire mes joues et que lâchant ma main droite, j’arrêtais alors le coup d’un mouvement du bras !

Je venais de protéger ma gorge, mais j’avais désormais deux entailles sur le bras droit, bien que je ne sente rien ! Je me sentais si bien, si détendu, si forte ! Je voulais encore me battre, ou était ma limite ? Je voulais le savoir, je voulais continuer de charcuter et me faire charcuter ! Mon sang coulait le long de mes bras et tombait sur le sol avec un clapotement frénétique, comme mon cœur qui battait dans ma poitrine à tout rompre !

Je rattrapais à deux mains mon sabre ! Je n’avais pas dit mon dernier mot ! Il était désormais temps de faire avancer le combat ! J’allais en finir avec mon prochain coup ! Je levais alors mon sabre bien haut, puis l’envoya sur le sabreur du désert ! Un simple coup pour le distraire, en attendant la suite, la vraie ! Il me fallait en finir, je n’allais pas rester debout bien longtemps à force de me prendre ses attaques ! Si je voulais l’emporter, c’était maintenant ! Je relevais alors mon sabre et l’envoyai complètement sur l’autre ! Ma célèbre frappe du Tonnerre, celle qui atomisait tout sur son passage ! Je jubilais d’avance ! L’onde de choc fit exploser les dalles au sol sous les pieds de l’autre ! Des morceaux de dalle s’élevèrent dans les airs, me fouettant le visage ! Alors que tout était soufflé sur le passage de ma lame, qui pulvérisait alors tout ! Je gardais mon éternel sourire carnassier sur les lèvres ! Je prenais un gros risque là ! Mais, si c’était payant, l’autre ne s’en relèverait probablement pas !

Je devais avoir confiance en moi, c’était le seul moyen de l’emporter ! De montrer à tous ma force ! Putain, que j’espérais triompher !

Récapitulatif combat:

A peine ma lame s’était-elle élancé vers l’homme du désert qu’il prit appuie sur elle, m’envoyant un coup de pied dans la face. J’accusais le coup de grommelant ! Il esquiva alors le potentiel destructeur de ma botte secrète, mais se fit quand même soulever ! Il se débrouillait plutôt bien quand même, ce n’était plus du tout la même chose qu’au début du combat ! Qui sait, si j’avais été plus sérieuse, peut-être aurais-je pu éviter de me prendre autant d’attaque… ça ne servait à rien de ressasser le passé, le combat n’était pas terminé, je n’avais pas dit mon dernier mot !

Enfin, je le pensais ! Car à peine je m’élançais de nouveau vers le type au sol, peinant à se relever qu’il produisit un mudra et que d’un coup, je sentis une explosion dans mon dos et une brûlure me déchirer la peau sur les omoplates ! Pour la première fois depuis le début de cet affrontement, ma mine joyeuse et enjouée, dévoré par l’adrénaline se substitua au doute ! Bordel, qu’est-ce qui se passait là ? Comment c’était possible ? Je fus alors projeté en avant sans comprendre la moindre putain de chose qui se passait, puis d’un seul coup, un bruit de succion et le calme.
Un calme infini et paisible.

Il n’y avait plus aucun bruit, mon ouïe qui avait été en partis amputé par mon attaque me revenait peu à peu. Je remarquais que le public se taisait. D’un regard en avant, je me rendis compte que le sabreur du désert était juste devant moi et en baissant les yeux, vis que sa lame était plantée dans ma chair… bien profondément, cette fois-ci, je n’avais pas réussi à protéger mes organes. Je fronçais les sourcils et grognait :

« Ouille ! »

Puis, un regard en arrière me permit de voir que la lame ressortait derrière moi. J’avais été complètement empalé et je ressentais désormais une vive douleur au niveau de mon ventre, à gauche de mon nombril quand je le regardais. Je déglutis avant de donner une tape au sabreur, lui faisant lâcher son arme.

Je fis trois pas en arrière, puis levant les mains dans les airs, gueulai alors :

« J’abandonne ! »

Ma blessure était assez sévère, ce n’était pas un affrontement à mort, aller plus loin ne serait que pure folie ! Je m’étais surévalué, j’avais été trop faible, j’avais perdu. Je claquais de la langue, alors que les protections de fuinjutsu étaient retirées et que Toshiro pu se rapprocher de moi à toute vitesse ! Je me tournais alors vers le dénommé Yukio et un air fatigué sur le visage, ayant perdu ma face bestiale et cruelle, le salua en lui attrapant la main :

« Bien joué, t’as été le meilleur ! J’m’incline d’vant toi ! »

Et je fis alors quelques pas, avant de me rendre compte que j’avais toujours sa lame plantée dans le bide ! Je la retirais d’un coup alors que Toshiro plaquait ses paumes sur cette blessure-là, grognant quelques choses sur ma folie et l’irrespect de mon corps ! Il n’avait pas fini de me soigner car j’étais tranchée de partout et mon sang badigeonnait l’arène. J’avais littéralement tout détruit ! Je réprimais un rire, je devais me reposer maintenant ! J’haussais les épaules devant les injonctions du médecin et j’envoyais alors son sabre à l’autre tel un shuriken avant de balancer :

« Tiens, attrapes ! »

Puis, je finis par aller m’écraser sur un gradin, mettant alors des traces de sang partout ! Je n’avais pas déconné, je m’étais battu à mon maximum ou presque, mais il avait été meilleur, ça avait été un beau combat, il m’avait laissé prendre l’avantage dès le début parce qu’il me sous-estimait, mais finalement, ça n’avait rien changé ! Peut-être que si j’avais été plus hargneuse, ça aurait changé un truc, mais ça ne servait à rien de trop cogiter, ça allait juste me donner la migraine ! J’avais perdu et c’était tout, mais, j’étais quand même vachement dégoûtée d’avoir perdu ! La prochaine fois, les choses seront différentes ! La prochaine fois, je gagnerai ! En attendant, je claquais la langue ! J’étais encore trop faible et cet affrontement me l’avait bien prouvé ! Putain, que j’étais dégoûtée ! Je deviendrai plus forte et bientôt, plus personne ne pourra s’interposer entre moi et la supériorité ! Le monde verra !

Récapitulatif combat: