Un jeune homme avait pris la route, il traversait le Pays de Hi no Kuni en solitaire. Ce type avait entendu parlé d'un festival se déroulant au temple du bois bleu, plus précisément au village d'Amagonawa. Il s'agissait en réalité d'un tournoi local, des adversaires puissants seraient présents, évidemment, il était hors de question pour l'Inuzuka de rater cet événement. Il marchait tranquillement en direction du port le plus proche, mais cette fois-ci Yukimura ne pouvait pas compter sur l'aide son fidèle compagnon à poil, le tournoi avait interdit les animaux Ninja.
- Je vais enfin prouver ma valeur... je suis sûr qu'il y aura aussi de belles femmes, rien que pour moi !
Après quelques heures de marche, le sabreur arriva finalement dans un port, même s'il était un peu délabré. Il y avait un navire qui semblait flotter sur l'eau, Yukimura s'approcha du capitaine du navire et lui adressa la parole.
- Hé ! Tu vas où avec ton rafiot ?
- L'escale est prévue pour le festival d'Amagonawa, il reste encore deux places de libre, si t'as de quoi payer.
- Bien sûr...
Yukimura paya et monta sur ce rafiot, il était assez grand pour y contenir une centaine de personnes, mais est-ce qu'il allait flotter ? Ça s'était une autre histoire, déjà que le machin n'était pas très stable à l'arrêt, alors en mouvement sur la mer... Yukimura pris place dans un coin du navire, il zieuta vite fait les autres voyageurs, il n'y avait pas une seule femme de valable, selon ses critères.
- On dirait des mecs... sérieux, elles sont plus musclés de moi...
Après quelques heures d'attente le navire se mit en route, malgré son apparence d'épave il arrivait très bien à naviguer sur l'eau. Le voyage se passa sans encombre. Après deux heures de voyage, le navire arriva dans l'unique port du village d'Amagonawa. Yukimura sauta du navire et atterri sur le pont, plus précisément sur une planche pourrie, il traversa le pont et se retrouvant dans la flotte.
- Je le sens bien ce festival...
L'Inuzuka sortit de l'eau, il arriva sur une magnifique plage, la faune de l'île était splendide et verdoyante. Yukimura remarqua une immense montagne qui était plongée dans un immense brouillard, il ravala sa salive devant la beauté de mère nature. Il se dirigea en direction du village où avait lieu les festivités. Un orchestre jouait de la musique, plusieurs odeurs de nourritures chatouillaient les narines de l'épéiste, des femmes toutes aussi splendide les unes que l'autre se trouvaient dans les rues. L'Inuzuka afficha un sourire satisfait.
- Je vais commencer par grailler, puis je vais draguer, et je remange derrière... Mais avant, il faut que je me trouve une piaule.
Le sabreur se dirigea vers le temple du bois bleu, là-bas, il trouva refuge dans une modeste couchette. Après avoir salué les moines et déposé son baluchon, Yukimura retourna au village pour profiter des festivités.
Shirogane Honoka
Suna no Chunin
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On avait tous au cours de notre petite existence vécu un de ces moments où on se disait "qu'est-ce que je foutais là". Je vous donnais dans le mille en vous disant que j'étais en plein dedans. Le festival de Amanogawa. En soit, vous allez me dire que c'était pas choquant de potentiellement voir ma carcasse se traîner et traverser une foule à la recherche d'un lieu pépère pour boire un verre tranquille... mais généralement ce genre de plan je le faisais solo et surtout parce que je l'avais décidé moi-même. J'étais clairement pas dans le trip. Pour comprendre, il fallait remonter un peu le temps...
Il y avait plusieurs jours, au cours d'une discussion avec Kalida, cette dernière m'avait appris qu'il avait un grand festival organisé à l'autre bout du monde pour les gens qui aimaient faire des moulinettes avec leurs gros bras. J'avouais que j'écoutais que d'une oreille parce que je n'étais pas une femme à spécialement aimer la compétition. Cependant, elle n'en demeurait pas moins mon amie et je l'avais conforté dans l'idée d'y aller s'amuser, que ça lui changerait les idées. Après tout, elle aimait les défis donc ça ne pouvait que lui plaire. Est-ce qu'elle aurait été la seule du village à participer ? Sans doute pas. Un Sunajin qui n'aimait pas montrer sa force, ça n'existait pas vraiment.... enfin si, mais ceux qui ne le faisaient pas, c'était souvent des putains d'escrocs... ou des fourbes. Ouais bon finalement des shinobis quoi. Elle m'en avait notamment parlé parce que les manieurs de sabre pouvaient y participer, mais je lui avais fait comprendre que je n'étais clairement pas intéressée. J'estimais que j'avais déjà reçu mon quota de poing dans la gueule au cours de ma vie pour accepter de me faire secouer volontairement de la sorte. Bon, ma réponse l'avait un peu déçue parce que je supposais qu'elle voulait aussi que je vins pour l'encourager. J'avais été à deux doigts d'accepter quand elle me fit son regard de chien battu, mais j'avais trop de boulot... ou je comptais m'en créer pour esquiver.
Sauf que j'avais de bol et mon manque de chance se dessina sous la forme de la gueule de Sabito Tomeï.
Tête de Tomeï Sabito:
Je n'avais pas croisé cet enfoiré prétentieux depuis la fois où il m'avait aidé à m'entrainer sur une technique de ninjutsu et je savais d'avance que c'était pas une coïncidence de le recroiser dans ce même laps de temps. Si nous devions définir notre relation ? Tendue. Pas dans la détestation, mais nous n'avions pas grand-chose en commun. D'ailleurs, il aimait assez le rappeler en montant sur ces grands chevaux.
" Honoka. Je suppose que tu t'apprêtais encore à te planquer plutôt que de travailler ? "
Mes yeux roulèrent comme des billes avant de me mettre à mimer un mouvement qui me fit dresser le majeur de ma main en guise de bonjour.
" Toujours aussi élégante. "
" Et toi toujours aussi chiant. Chacun ses qualités. "
Bien évidemment, il ne répondit pas à ma provocation, mais même si ses yeux étaient planqués derrière ses lunettes de verres teintés, je savais qu'il fulminait parce qu'il se retenait de pas répondre à mes gamineries.
" Je ne suis pas là pour perdre mon temps avec tes provocations, mais pour savoir si tu allais participer aux tournois organisés par le temple du bois bleu. "
Je sourcillais quand il m'évoqua le festival parce que je ne voyais absolument pas en quoi cela le concernait, ni même le fait que j'eus décidé de m'y rendre ou pas.
" J'ai rien à y faire. "
Il croisa ses bras en me regardant avec impudence, ce qui me fit froncer du nez d'agacement. Cela li donnait une tête de petit con arriviste.
" Tu vas y aller et je vais t'accompagner. J'ai entendu dire que tu ne te rendais plus à tes visites médicales. Les médecins ont indiqué que tu n'avais fait aucun progrès en ce qui concernait ta mémoire. Étant donné la manière pathétique avec laquelle tu as perdu tes cellules grises lors de ta mission post-coma, je pense que l'intensité des combats d'un tournoi pourrait peut-être te donner un déclic. Il y aura des individus de tout le sekai, c'est une occasion à ne pas manquer. "
Je me mis à pousser un long soupir.
" Et qu'est-ce que ça peut te foutre ? "
" J'en ai à foutre que j'ai perdu une amie et j'aimerais savoir pourquoi. Si pour cela je dois te bousculer, je n'aurais aucun scrupule à le faire. Alors que tu le veuilles ou non, nous irons là-bas ensemble et je compte bien t'obliger à faire des efforts. Ne crois pas que c'est un plaisir pour moi. Mais plus vite tu accepteras et ce sera moins pénible pour tous les deux. "
Quel enfoiré. Le pire était de savoir que le type avait déjà tout organisé avant même que l'on eut cette conversation. Il avait déjà payé pour le voyage et pris de l'avance pour faire des réservations sur l'île. La vanité Tomeï avait parfois le don de me gonfler littéralement alors que je n'étais pas le genre de femme à m'énerver. Ces gens ne faisaient que s'écouter, surtout Sabito. Si on se contentait de cette simple conversation, on pourrait aisément croire que je m'écrasais devant lui, que j'étais du genre à céder facilement. En réalité, je n’avais pas cru tout son charabia ou plutôt il ne m'avait sans doute pas tout déballé. Comme si un médecin allait taper la causette avec un type qui n'avait rien à voir avec moi... ça puait les hautes instances et les grattes-papiers qui s'étaient rendu compte que mon affaire n'avait jamais eu de point final. Cela faisait déjà presque sept ans bordel. Il lâchait rien.
Autant vous dire que le voyage ne s'était pas fait dans la joie et la bonne humeur, mais j'avais quand même pu profiter de l'air vrai de l'océan et ses embruns. Cela me changeait du désert et c'étai pas si désagréable... sauf que je sentais toujours un regard dans mon dos à chacun de mes gestes, et autant vous dire que c'était sacrément pénible. Quand nous eûmes débarqué, Sabito avait déjà fait tout un programme.
" Nous devons nous annoncer à l'auberge que j'ai réservé. Dès demain nous nous rendrons directement au temple pour observer les combats. "
Ne l'écoutant absolument pas dans ses élucubrations, je m'allumais une cigarette, m'apprêtant à me diriger vers le village où avait lieu les festivités. Mais je sentis brusquement sa main m'attraper dans le dos.
" Pas si vite. On est pas là pour faire du tourisme. "
Je me mis à soupirer avant de me tourner vers lui, en prenant bien soin de lui cracher ma fumée dans la tronche. Je commençais à mimer quelques signes à son encontre.
" J'ai déjà concédé à ton caprice en emmenant mon cul ici alors tu vas pas me gonfler. On ira dans ton auberge et on ira mater tes combats, mais jusqu'à preuve du contraire, je suis pas à ton service et je ne te dois rien du tout. Je n'ai accepté uniquement parce que je n'ai pas oublié que tu m'as dépanné pour un entrainement. "
" Je n'ai pas confiance en tes paroles et tu es une femme d'excès. Mais je te concède que je te peux pas te tenir en laisse. Soit à l'heure indiquée à cette adresse. Ne m'oblige pas à venir te chercher moi-même. "
Des fois je me demandais dans quel monde il vivait. Son besoin manifeste de faire preuve d'autorité me faisait me poser beaucoup de questions et était d'une perte de temps monumentale en ce qui me concernait. Il avait cru quoi, que j'avais quinze ans?
" Je suis pétrifiée de peur. "
Je me saisis de son papier, mais je ne lus absolument pas la note, la fourrant dans ma poche directement. Enfin voilà l'histoire. Tout ce bordel m'avait amené à me retrouver dans le village où cela bouillonnait de partout avec cette putain de question qui tournait dans ma tête " Qu'est-ce que je foutais là".
Le festival Amanogawa. Véritable paradis sur terre pour les pugilistes tels le triumvir du clan Akayuki. Une fois l’année, l’endroit était en plein effervescence tandis qu’un tournoi d’arts martiaux était organisé. La chose était encadrée par les moines du Temple et les Gurain leur prêtait assistance pour garantir la sécurité. La chose était bien mieux encadrée que le désastreux festival de Baransu et de mémoire, il n’y avait jamais eu d’incident majeur lors d’un tournoi. Les participants combattaient pour la gloire et la renommée. Ces dernières prenaient la forme d’une ceinture d’arts martiaux représentant le champion du sekaï en la matière. Bien sûr, tout cela était très symbolique. Un homme tel que le manchot roux du désert ne pouvait se permettre de louper un tel évènement. Depuis quelques années, il se faisait un devoir de s’y rendre. Il ne participait pas toujours au tournoi. Même s’il était vrai que l’occasion d’affronter d’autres grands pugilistes était intéressante, Ogawa n’était pas un vrai amoureux du combat. Pour lui, un affrontement était une nécessité, pas un divertissement. Cette année, il avait pourtant souhaité participer, estimant que cela faisait longtemps qu’il s’abstenait.
En vérité, si l’Akayuki se trouvait à Amanogawa, c’était bien pour le travail. Le festival représentait une occasion en or de rencontrer des gens du monde entier et donc de nouer de nouveaux accords commerciaux potentiellement très lucratifs. Parfois plus marchand que shinobi, Ogawa ne perdait pas le nord. C’était ici qu’il avait eu la première fois l’occasion de rencontrer des Chinoike, avec qui il
était à présent en contact et qu’il comptait rencontrer dans peu de temps. Pour lui, ces festivités n’avaient d’autre réelle utilité que de servir les intérêts de son clan. Il s’agissait également d’un bon moyen de faire la fête et de se détendre un peu. Comme l’équipe du jônin était revenue il y avait peu de mission, il leur avait donné des permissions afin qu’ils puissent au choix se reposer, s’entrainer ou partir en vacances. Ce faisant, il se retrouvait libre de participer au festival sans avoir besoin de culpabiliser.
Arrivé depuis de longues heures déjà, l’homme écumait les rues, mangeant plus que de raison et buvant un peu trop pour que cela demeure raisonnable. Pompette et bien trop joyeux, il déambulait dans le village en accostant ci et là des gens. Certains lui rendaient la pareille et s’en suivaient de longues minutes de ripaille ou des concours de jeux à boire. Son baluchon sur l’épaule, Ogawa marchait une brochette de viande à la main quand il crut reconnaitre une femme. Plissant les yeux, il sourit de bon cœur en comprenant qu’il s’agissait d’une de ses élèves, la marionnettiste estropiée Honoka. Une femme taciturne et pas commode de son point de vue, mais il était malgré tout bien content de la voir. La kunoichi n’était pas seule, un jeune homme du clan Tomei que le triumvir pensa reconnaitre était à ses côtés. Cheveux longs et blancs avec des lunettes rondes sur le nez, il devait s’agir de Sabito. Il n’inspirait guère de sympathie à L’Akayuki mais il n’avait rien non plus contre lui. Juste un bip sur son radar en somme. Quand il laissa Honoka seule, le jônin attendit quelques minutes avant d’avancer vers elle.
« Honoka ! »
Se ruant littéralement vers elle, le manchot l’attrapa sans aucune délicatesse par le cou pour la coller à lui dans une accolade bien trop virile. De sa main, il ébouriffa ses cheveux avant de la relâcher. Son haleine imbibée d’alcool flottant dans l’air il prit la parole.
« Je vous donne des perms et toi tu viens voir des gars en sueur se foutre sur la gueule ? Hahaha t’es pas comme les autres toi ! Alors, dis-moi, avoue, c’était ton copain ? Vous faites un beau couple HAHAHAHA ! Tu veux boire un coup ? »
Ayant déjà largement bu, le jônin en oubliait toute règle de bienséance. Le fait qu’il soit son sensei n’était plus à l’heure actuelle une donnée de l’équation. Il n’était qu’un homme d’âge mûr pompette souhaitant continuer de s’amuser avec la seule connaissance qu’il avait reconnue pour le moment. Bien évidemment, au vu des piètres relations qu’entretenaient les deux, il y avait peu de chance que la kunoichi réponde favorablement à son offre mais il n’en avait pas la moindre idée, ni même ne s’en intéressait.
.JENAA
Nozomo Yukio
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La première édition du tournoi fut créée par le premier Ocertan d'Amenko, je ne savais pas trop ce à quoi cela correspondait... Un grand amateur d'arts martiaux, selon ce qui se disait, qui était en permanente recherche de nouvelles limites. Ce genre de personnage me parlait beaucoup ! Son tournoi, favorisant le corps-à-corps, sur les lieux du temple du bois bleue faisait partie d'un ensemble plus grand : Le festival de Amanogawa. Bien sûr que j'allais me pointer !
La nouvelle entendue par des porteurs de Mamie-maté, j'avais vite interrogé mon frère sur ce qu'il voulait faire : Moi, c'était tout vu. Je dégageais une semaine de permanence pour filer sur l'île... Hayato avait été tiré, en conséquence. "Toujours ensemble, hein ?" Le mollasson allait se battre, quelle bonne nouvelle ! J'étais tout autant content d'aller me bagarrer que de conduire mon aîné à un peu s'activer... Faire la sieste, c'était pas une activité pérenne. Parfois, j'observai ce type sur le canapé et je me demandais qui était ce bedonnant allongé. Puis, je me rappelai que c'était mon grand frère. "Ouf, mais un jour, je ne le reconnaitrais plus..." Emballant mon sabre et mon tantô, j'avais pris quelques vêtements avant de partir, suivis par Hayato qui devait aller acheter des clopes !
En route vers la Baston !
Il était hors de question pour moi de rater cet événement. On avait marché quelques jours jusqu'au port le plus proche... Qui était la cible des ambitions conquérantes de Senshi Serika. Prenant un bateau bondé, plein de festivaliers et de gens costauds, je mis enfin les pieds sur la terre de l'île alors que je sentais que mon sac était un peu plus lourd qu'à l'accoutumée...
- À nous le tournoi, Hayato ! Je murmurai à mon frère. Premier arrêt, les stands ! C'était un tournoi, mais aussi un événement de fêtes. Autant apprécier un peu les loisirs avant de se concentrer sur les combats... On avait bien assez le temps d'avoir la tension en hausse.
Plus on s'éloignait du port, pénétrant la rue principale, observant ses multiples édifices de bois, bariolés de guirlandes et de couleurs, plus l'activité se diversifiait D'abord la bouffe, beaucoup de bouffes... Trop pour mon corps et celui de mon frère réuni. Pour poncer notre argent, il y avait des stands d'armes blanches, mais également d'outils ninja... En parallèle, des trucs religieux qui ne me faisaient aucune envie. "Bientôt, on achètera des cierges au mètre, et on sera tous très triste." De multiples auberges ouvraient leurs portes, puisqu'il fallait bien après tout nourrir et loger ce flot d'étrangers, dont nous.
Me séparant de Hayato, qui faisait des achats de bouteille en bon ivrogne, je me baladais pour observer l'effervescence. Piquant une cigarette au fumeur qui me servait de frangin, j'avais adopté une démarche de loubard et une clope au bec pour sembler le plus inoffensif possible : N'importe quel combattant, s'il m'avait vu passer, se dirait surement que j'étais un touriste qui voulait juste rigoler un coup en m'inscrivant au combat. Grave erreur ! Duelliste, oui, mais ninja ! Et donc filou !
"Si je peux surprendre un peu, pour gagner, pourquoi pas ! C'est loyal, relativement."
Je marchais avec deux sushis dans la main, alors que j'aperçus entre deux festivaliers des mèches rousses... concentrant ma vision, je reconnus mon bon camarade Ogawa ! Me rapprochant, je fus surpris de voir bien plus de têtes connus que je ne le pensais : Enfin, une seule. Honoka. J'administrai un petit signe.
La mine un peu perdue car je ne voulais pas tant que ça affronter mes camarades... Même si me frotter au grand roux ne me déplaisait pas au fond. Un duel sportif, c'était toujours marrant et le triumvir était solide. L'ambiance était bizarre, l'Akayuki paraissait un peu trop joyeux et Honoka un peu lassé, voir en colére. Tapant sur l'épaule de Ogawa, je me faisais une place à côté de lui, face à la Shirogane.
Fronçant les sourcils, je n'entendis que la fin des paroles de mon camarade manchot : "Copain... Couple... Boire un coup." Je ricanai de malaise. "C'est quoi cette histoire ?" Au côté de la muette, un type trainait. Les cheveux blancs, des lunettes l'air pas sportif... D'un soupir, je me rassurai. C'était sans doute pas le style de la belle, quoi que ? Qu'est-ce que j'en savais ? Une petite frustration naquit au creux de mon ventre.
"Quelle idée de me balader aussi, toujours des idées de merde."
- Heu... Bonjour ? Vous participez aussi au tournoi ? Je souriais à Ogawa et Honoka en me ravisant devant le maigre type. D'un air gêné, je continuai. Il y a de l'activité, je ne savais pas que c'était aussi attractif une petite île comme ça ! "Dans quoi je me suis fourré moi ?" Le malaise montait, alors que les gens m'ajoutaient à l'équation. Vous vouliez aller boire un verre ?
L'ambiance était délétère, ça oui !
Sphinx. Yukio 021
Nozomo Hayato
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Assis sur un container Hayato contemplait le plat des vagues à perte de vue. À ses côtés… À la surprise générale… *roulement de tambour*… Yukio. Son jeune frère, dans sa fougue habituelle, avait convaincu le noble archer de se rendre au festival d’Amanogawa. Il n’avait pas en réalité pas était bien dur de le convaincre… Une île semi-paradisiaque sur laquelle se tenait tous les ans une fête des diables ! Ou plutôt des dieux. De l’alcool ? Des réjouissances ? la mer ? Pourquoi aurait-il raté ça ?
D’autant plus qu’un tournoi y était organisé, réunissant tout type de combattants, venus des quatre coins du monde. Si d’ordinaire Hayato aurait gentiment refusé cette partie du voyage. Les récents événements l’avaient mû d’une motivation nouvelle. Le dernier combat qui l’avait opposé à son frère avait terminé sur un "match nul". Bien qu’Hayato, pensait secrètement s’en être tiré vainqueur, un arrière-goût amer lui restait en travers de la gorge. Il y était, le moment fatidique ou la petite avance que lui conférait son âge ne suffisait plus. Trop longtemps il s’était reposé sur ses lauriers… Ce contentant d’un entraînement sommaire, lui permettant certes de ne pas régresser, mais pas pour autant de progresser. La feignantise était un vilain défaut… Mais perdre trop facilement contre son frère, ça, c’était inconcevable. Qu’il soit dépassé était une chose prévisible, voire prévue. Mais qu’il cède aussi vite ? Non.
Il avait donc accepté et remplit le petit formulaire d’inscription et se retrouvait désormais, cap sur l’ile, à la recherche des sensations grisantes oubliées, que les combats de haute voltige pouvaient lui prodiguer. Il partait cependant avec un certain handicap… Les combats se feraient au corps-à-corps et s’il était certes un adepte du Taijutsu, sa spécialité restait le maniement de l’arc. Qu’importait ! Il donnerait de sa personne et verrait ainsi ses failles. Il fallait bien commencer par-là, avant d’envisager un entraînement.
Toujours était-il que les deux frères finirent par débarquer dans un village aux couleurs chatoyantes ! Indéniablement, les villageois avaient tout préparé. Des échoppes par dizaines, des décorations aux couleurs vives, le tout cerclé par une épaisse forêt rappelant la prégnance de la nature en ces lieux. Un cadre magnifique, pour des combats anthologiques ? L’avenir le lui dira.
Perdant quelques secondes son frère des yeux, parti chercher quelques bouteilles dans une échoppe. Hayato fit une rencontre pour le moins, étonnante. Au milieu d’un amas grouillant de passant, une petite tête aux mèches blanches. À ses côtés, une plus grande, aux cheveux de feu. Sourcils arqués en signe d’étonnement, il s’était avancé vers ceux qu’il devinait être ses camarades sunajins. Le triumvir semblait alors… Tactile ? Peut-être un peu grossier ? Mais surtout, alcoolisé.
Portant son regard sur les prunelles améthyste d’Honoka, le jeune archer découvrit une expression pouvant aisément être traduite par : Agacement. Du genre qui pouvait à tout instant devenir un énervement ou bien une dépression. Arrivé à proximité de la "troupe", il les regarda terminant leur conversation. Un profond sentiment de ne pas être à sa place l’avait envahie, mais il était trop tard pour reculer.
"J’ignorais que d’autres sunajins seraient de la partie… Le village risque de se retrouver encore plus désert que d’habitude, avec tous ses shinobis sur l’île." Affichant un petit sourire gêné, il continuait son évaluation de la situation en tirant de son paquet un bâton salvateur, dont la fumée montait à toute hâte vers les cieux. Tirant une bonne bouffée, il entendit derrière lui son frère qui les rejoignaient et qui proposa bien vite d’aller boire un verre. Profitant de la distraction offerte pour dissiper le potentiel malaise, Hayato rebondit aussi tôt.
"Il vient d’aller prendre quelques bouteilles ! C’est lui qui régale ! On pourrait aller sur la plage… Ou en direction des hauteurs… La vue doit être impressionnante, puis j'aimerais pouvoir voir le temple."
Dans l’air planait une tension, était induite par les combats à venir ? Nul ne pourrait le dire. Au loin, une silhouette inconnue se déplaçait en toute décontraction. Pourquoi le jeune junin l’avait-il remarqué ? Peut-être au vu de ses deux marques rouges sur les joues ? Ou bien son corps athlétique, mais celui-ci ne faisait pas tâche dans le décor empli de combattant… Sans doute était-ce plutôt dû au fait que l’homme en question semblait affairé au "reluquage" des jeunes filles de l’île… Devrait-il intervenir ? Non. Il était ici en tant qu’invité, la sécurité incombée au temple.
Récemment j’avais appris que j’étais capable de me changer en diverses choses, mais j’avais surtout réussi à faire que mon poids se mettait à changer. Une sublimation de mon henge, je voulais suivre Hayato, car j’avais entendu parler d’un potentiel tournoi entre des combattants… Néanmoins, je n’étais pas un combattant et en plus j’étais un genin donc pour sortir du village, ce n’était clairement pas gagné. J’avais eu l’idée de me faufiler dans un des sacs, mais en même temps ce n’était pas chose aisée. Après un mudra, puis un deuxième je me transformais en une petite chose toute mignonne, un bébé fennec. Mon petit corps qui se retrouvait maintenant avec quatre pattes se mit à se mouvoir dans la maison des Nozomo. Puis, je me retrouvais dans le choix entre deux sacs. L’un devait être celui de Papa numéro 2 et l’autre du beau et charmant Hayato…
Il fallait choisir, une tempête de sable, des coqs qui volent, c’est toi que je choisis. Je pénétrais dans le sac de gauche, l’odeur n’était pas forcément très agréable. C’est que les deux hommes puaient un peu, mais dans tous les cas étrangement le sac se retrouvait plutôt confortable… Les vêtements, me permirent de me rouler en boule dans les tissus. J’allais commencer à m’endormir quand un mouvement vint me border. Le mouvement de va et vient au rythme du dos de la personne qui me portait, je m’endormis extrêmement rapidement…
Le rêve d’un million de Hayato pour moi. J’imaginais cet être somptueux dans toutes les formes, mais étrangement dans toutes les images que j’avais de lui dans ce monde onirique c’était qu’il volait avec un balais qu’il avait littéralement dans le popotin. Quel Homme, même dans cette situation, il restait extrêmement beau… Bizarrement, ça devenait un peu étrange, car les Hayato possédaient différentes couleurs de l’arc-en-ciel. Oh un Hayato rose, ça lui allait bien le rose, je devrais essayer de lui acheter des vêtements roses pour que son teint puisse être mis en valeur…
D’un coup je me réveillais dans mon petit nid, je me mis légèrement à pisser quelques gouttes avant de me souvenir où j’étais. OH BORDEL, non on va me tuer… J’entendais plusieurs voix et d’un coup je sortais ma tête du sac:
« - HEY BONJOUR TOUT LE MONDE. PAPA NUMERO 2 c’était ton sac alors ? Tu marches vraiment fortement, tu peux me faire descendre que je connaisse vos nouveaux amis ?? Oh Hayato t’es toujours aussi beau, je t’avouerai que je te verrais bien en rose, ça irait parfaitement à ton teint. OH Y A MADAME LA MUETTE! OH PAPA NUMERO 1, ils m’ont kidnappé, je te jure je voulais pas venir! »
Je criais littéralement sous ma forme de fennec dans les oreilles de Yukio… Mais j’avais extrêmement peur de leur réaction, un simple genin qui vient de cette manière… Je sens que ça va barder pour moi…
Technique inventée
Henge no kawaii La transformation Cute
DOMAINE :
Ninpo
RANG :
D
PORTÉE :
Personnelle
CHAMP D'ACTION :
Personnel
DESCRIPTION :
Sous cette forme cette technique de transformation permet au ninja de se transformer en une chose toute mignonne. Fennec, evoli… Ce qu’il pense être cute, elle permet de déstabiliser son adversaire, qui hésitera alors à l’attaquer, au prochain tour l’adversaire ne pourra pas utiliser une technique offensive supérieure à son rang. Sous cette forme, l’utilisateur ne peut pas utiliser de techniques. Néanmoins, son poids varie et il peut se retrouver à faire des câlins et être porté par l’adversaire. Un senseur pourra évidemment reconnaître que c’est une transformation.
L'inuzuka avait déposé ses affaires dans sa paillasse, il avait laissé son Katana là-bas. Yukimura avait envie de prendre l'air, il se dirigeait en direction du village, le jeune sauvage était pensif au sujet du tournoi. Il était en train de réfléchir à voix haute, il passait devant des moines qui montaient les marches.
- Hum... Je devrais sans doute me renseigner sur mes futurs adversaires, histoire de ne pas être trop surpris. Inutile, de toute façon je vais gagner. Disait-il sur un ton décontracté.
Des moines le regardaient avec un air narquois, ils étaient en train de se dire « Ce type est débile, il devrait effectivement se renseigner sur ses adversaires, au lieu de glander. », subitement l'estomac de l'inuzuka se mit à gargouiller.
- Oh, j'ai une petite faim.
L'épéiste se rendit dans le restaurant le plus proche, il trouva un stand de boulette de viande, le sauvageon passa commande.
- Je voudrais une dizaine de brochettes, et une pinte de bière !
- Ça marche !
Le cuistot s'occupa de la commande du Ninja, ce dernier était assis sur un tabouret, il en profitait pour reluquer les femmes dans son champ de vision. Il invita quelques femmes à sa table, mais aucune ne voulait le rejoindre, Yukimura ne lâcha pas l'affaire.
- Voilà la commande, bon appétit.
- Merci.
Yukimura mangeait ses brochettes de viande en regardant les alentours, l'inuzuka dénicha finalement une trouvaille, une belle femme avec de longs cheveux blancs se démarqua du lot. L'inuzuka reluqua cette fille, il termina ses boulettes, et il engloutit sa pinte.
- Patron, l'addition !
- Ça fait cinquante Ryos.
Yukimura posa deux pièces de vingt-cinq Ryos sur la table, puis il se dirigea vers un fleuriste, là-bas, il acheta une rose blanche.
- Elle va craquer, personne ne peut résister à mon charme.
Yukimura avait remarqué les hommes autour d'Honoka, bizarrement il y avait un fennec aussi, mais l'inuzuka ne se laissa pas démontrer pour autant. Il s'approcha de la Shirogane et lui tendit cette rose blanche, le sauvageon lui faisait un sourire charmeur.
- Tu n'as pas eu mal quand tu es tombé du ciel ? Parce que tu es tellement belle que tu dois être un ange.
Shirogane Honoka
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Alors que je regardais Sabito s'éloigner et disparaître dans la foule - c'était un peu comme m'assurer qu'il ne me saoulerait plus avant un bon moment - je me perdis dans mes pensées en me demandant ce que je pourrais bien faire ou plutôt commencer à faire Mais je n'eus pas le temps de pousser loin ma réflexion qu'une voix m'interpela et avant même que j'eus pu réagir, un bras me saisir par le cou, me serrant contre lui au point que je crus à une tentative d'étranglement. En relevant un peu la tête, je reconnus Ogawa, passablement éméché - si ce n'était dire carrément éméché parce qu'en tant normal, je le voyais pas se montrer si familier avec moi... quoique... Ce con m'ébouriffa les cheveux, à croire qu'il me prenait pour une gamine, et autant vous dire que cela se voyait clairement sur ma gueule que ça me foutait les boules.
Jetant sur lui un regard qui en disait long sur le fait que je n'aimais clairement pas son attitude familière, je ne pus m'empêcher d'avoir une grimace désappointée avant de lui présenter mon meilleur majeur à sa remarque à la con. En plus d'une imagination fertile au sujet des raisons de ma venue, voilà qu'il me casait avec le Tomeï... bien que j'aurais aimé voir sa tronche à ce moment-là, j'aurais pu lui foutre la honte et rien que pour ça, ça valait le coup. Mes yeux roulèrent comme des billes en même temps que je soupirais. Seulement, au moment où je m'apprêtais à me saisir de mon carnet pour griffonner un rembarrage en bonne et due forme sur mon carnet, voilà que Yukio débarqua. À croire que tout Suna s'était invité... mieux... Sabito revint aussi. Bordel.
Je me mis à soupirer de nouveau alors que je sentis le poids du regard de Sabito dans mon dos. J'allais m'apprêter à "parler" pour calmer un peu le délire mais voilà que du monde se rajouta. Hayato débarqua - logique puisqu'il y avait Yukio, l'aîné n'était jamais loin - mais aussi débarqua de nul part l'autre gamin qui répondait au nom de Rokasu et lui... bah il était jamais loin de Hayato. L'avantage de la situation était que j'avais plus à sortir mes papiers, les frangins allaient traduire mes paroles. Sur le point d'agiter mes mains pour signer, voilà que Sabito m'en bloqua une pour me pousser à le regarder quelques instants.
" Avant que tu te noies dans tes dépravations habituelles, j'ai omis de te noter le nom de l'auberge dans laquelle nous sommes. "
Vous le voyez venir le deuxième majeur levé ? Il était tout fièrement dressé alors que cet enfoiré fouilla mes poches. Sans gêne, il me piqua mon crayon et rajouta ce qu'il avait oublié sur son mot pour me rendre son message, me jetant un regard aussi désabusé que le mien. Pompeux, il regarda brièvement mes autres camarades qu'il toisa avec dédain.
" Ogawa-san... messieurs... je vois que tu as toujours d'aussi bonnes fréquentations Honoka. N'oublie pas pourquoi nous sommes là. "
Comme si je pouvais oublier.... en tout cas, le salop se barra ni vu ni connu. Je finis par me tourner vers la petite bande auprès de laquelle je pouvais enfin "m'exprimer".
" Faites pas attention à cet abruti. Dites aussi à Ogawa que la prochaine fois qu'il se prend pour mon père, je m'occuperais à lui débarrasser du dernier bras qui lui reste. On a pas élevé les cochons ensemble. "
Je jetais un regard un peu blasé en direction de mon "chef" éméché. Sur ses mimes - et pour calmer mon irritation - je me mis à chercher mes clopes dans mes poches mais... rien. Je les avais perdus ? Non. Enfoiré de Sabito. Il me les avait fauché ! Bien qu'aucun son ne sortit, il fut facile de deviner que le mot "fumier" s'était dessiné sur mes lèvres. Je finis par soupirer de dépit avant de poser mon regard sur Yukio. Je me rendis compte que je ne lui avais pas répondu.
" Je suis pas là pour participer au tournoi. C'est l'autre tocard qui m'a obligé à venir. Longue histoire qui mérite pas d'être raconté ici. Par contre, je crois que je cracherais pas sur un verre à boire, et ce, n'importe où... mon séjour risque d'être long... "
Long et pénible. Le Tomeï pompeux m'avait piqué mes cigarettes, et le pire ? Il me semblait avoir glissé de la monnaie dedans. Me voilà donc une pouilleuse à moins de lui courir après. On aurait pu croire que tout s'arrêterait là, que j'arrêterais de me taper la honte entre l'autre con aux lunettes et le vieux aux complexes de daddy. Seulement, le gros lot était à venir sous la figure d'un type que je ne connaissais pas du tout... et à vrai dire, je vous cacherais pas que je restasse un peu... sur le cul.
Un grand brun s'approcha de moi, l'air visiblement sûr de lui avec un grand sourire. Là, il me tendit une rose blanche et s'adressa à moi avec une voix mielleuse pour me déblatérer... je crois que je savais même pas comment qualifier la connerie qu'il m'avait sorti et je me demandais même si ce genre de chose fonctionnait vraiment sur les femmes. On ne devait pas venir de la même planète. Je le regardais de mes grands yeux améthystes, avec étonnement, avant de poser mon regard sur la rose que je saisis. Cela allait peut-être vous étonner, mais j'aimais bien les fleurs. Par contre, son blabla était totalement ridicule.
" Merci. "
Je réussis tant bien que mal à sortir ce mot de gratitude en désignant la rose, mais je n’étais pas capable d'épiloguer pour lui répondre qu'il déconnait à plein régime avec son plan de dragueur du dimanche. C'était certes culotté mais ringard. Je finis par jeter un regard aux deux Nozomo comme pour leur demander implicitement de répondre à ma place que je n’étais pas intéressée. Ouais.. séjour long et pénible...
Nozomo Yukio
Suna no Jonin
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Fiche du Ninja Grade & Rang: JOUNIN - RANG B Ryos: 160 Expérience: (2847/1200)
On ne change pas une équipe qui gagne... On ne change pas non plus une équipe, tout court, même si elle est bizarre.
Hayato et Rokasu s'étaient ramenés : Mon frère, je me doutais bien qu'a un moment, il allait débarquer, ses bouteilles à la main, pour faire la danse du poivrot avec Ogawa, mais le petit... Disons qu'il avait fait sa tanière dans mon sac, dans une forme particulière.
- Tu n’en as pas marre de prendre des formes cheloues ? Tu ne vas pas avoir un problème d'identité ou prendre des habitudes cheloues, à la longue ? Dans mon esprit, prendre une forme animale aussi souvent n'était clairement pas un signe de bonne santé mentale... Venant du genin, ça ne m'étonnait pas.
Malheureusement pour mes oreilles, il criait. Il hurlait tout le temps son charabia... De l'énergie à revendre, pour sûr, mais plus pour couiner que pour vraiment être utile. "Le moment où il a été le plus serviable, c'était quand il était un lama pour porter des gens... Je devrais lui dire de rester un camélidé ?" Chemin faisant, dans mon esprit, après la surprise, vint enfin la réalisation :
- Mais putain Rokasu ! Tu fous quoi ici ? T'es un genin ! Tu te caches pour sortir de Suna ? On va avoir des problèmes avec tes conneries ? Comme vengeance, je l'attrapai pour lui crier dans les oreilles également. Me rappelant qu'il avait appelé quelqu'un "papa n°1", je fis le tour de l'effectif : Hayato était "tonton balai dans le cul", un nouveau surnom pour le destructeur de culotte... Il ne restait que Ogawa. Je refusai de croire que le copain de Honoka puisse être ce papa... "Tu peux me piquer la muette, mais pas mon genin."
"Pourquoi je pense ça, moi ?"
Sans un mot, j'envoyai le fennec sur Ogawa : Qu'il s'occupe de son gamin aussi. En parallèle, je discernai des paroles entre le type tout maigre et la Shirogane : Une auberge où ils étaient ? Une raison particulière pour venir au festival ? Soupirant, je laissai passer tout ça... Qu'ils fassent ce qu'ils voulaient. C'était ce qu'il fallut pour que Honoka se retourne vers nous pour signer de... Ne pas faire attention à ce type ? "On est aveugle, pour elle ?" D'un œil circonspect, j'enregistrai le message pour Ogawa qui s'occupait de l'animal relou...
- Elle me charge de te dire, mon ami, qu'elle n'a pas bien apprécié ton comportement et qu'elle aimerait que tu ne recommences plus. J'essayai de rendre le tout le plus diplomatiquement acceptable pour ne pas créer des embrouilles, et surtout pour que le rouquin bourré ne me re-balance pas le fardeau qu'était le petit excité.
Scrutant une possible suite de message de la part de la muette, je la vis chercher quelque chose dans son sac et se raviser... De frustration. Fronçant les sourcils, je la vis me signer quelque chose : Elle ne participait pas, le type avec elle était un tocard. Dans ma tête, un soupir de soulagement. Elle voulait boire un coup, taïaut alors ! D'un signe de la main, j'invitai la belle et la troupe hétéroclite à aller boire un coup, mais un type s'approcha d'elle, un grand sourire. Il tendit une... rose ?! Pour sortir une phrase digne des plus grands cassos de la terre. Je ricanai devant la mine de Honoka, souriante devant le cadeau, mais avec les yeux qui envoyaient des alertes aux meurtres. D'une voix gutturale, elle sortit un remerciement qui me fit un peu froid dans le dos... Et elle posa son regard sur Hayato et moi, comme pour dire : "Aidez-moi, envoyez le chier". D'un sourire, je me projetai au secours de ma camarade : "Là tu t'enfonces, c'est indécent ! J'y crois pas mec, redescend d'ta planète !"
J'aurai pu dire ça...
- Elle aime beaucoup les fleurs, tu veux venir avec nous boire un verre ? Je n’étais pas non plus un chevalier servant, merde ! Sans un mot, je lui tapotai sur l'épaule : Je te présente mon frère, Hayato. Je désignais le grand dadais de mon doigt. Un gars sympa que tu n'aimerais pas rencontrer sur un ring. J'imagine qu'avec ta dégaine tu participes au tournoi, hein ? Je faisais dévier mon doigt vers le manchot. Ici, c'est Ogawa, un grand guerrier de Suna, il a un bras unique, mais il pourrait te soulever toi et ta famille avec... Lui non plus tu ne voudrais pas le rencontrer, je t'assure. Dans ses bras, le fennec, c'est un petit garçon. Il s'appelle Rokasu, essaie de pas t'asseoir à côté de lui si tu tiens à tes oreilles. Je crois qu'il a certains problèmes mentaux, m'enfin... Je baissai mon doigt. La fille à qui tu as donné la fleur, c'est Honoka. Elle ne va pas te taper la discute pour une raison que je te laisse découvrir tout seul, par contre comme ton cadeau : Elle a des épines, joues pas au con. Mon doigt partit en sens inverse pour tapoter mon torse. Moi, c'est Yukio.
J'aurai pu ajouter que j'étais le plus gros danger dans le groupe, mais ce serait mentir... Quoi que, pour lui, sans doute.
- Et toi, tu es qui à part un dragueur de merde ? Passif agressif, tel était mon credo.
Dire que tout était parti littéralement en couilles n’aurait pas été une figure de style. D’abord Honoka, puis les jumeaux, Rokasu en fennec et pour finir un dragueur anonyme. Tout cela ressemblait au début d’une blague et pour un homme éméché comme l’était Ogawa, suivre le cours de tout cela n’était pas une mince affaire. Faisant fonctionner son cerveau à plein régime, il avait réellement du mal à comprendre tout ce qui était en train de se passer. Le manchot ne prêta guère attention à Sabito mais sourit chaleureusement aux Nozomo. L’agacement de la muette ne lui apparut pas évident mais il vit avec interrogation son majeur. Quelle petite malpolie celle-là. Sans qu’il n’ait le temps de vraiment réagir, Yukio lui colla le genin dans les pattes. Un immense sourire sur les lèvres, le rouquin l’accueillit volontiers. Le collant contre son torse, il frotta sa joue contre son pelage en lui grattant le dessous du cou. Honoka n’existait déjà plus dans le petit monde du triumvir alcoolisé. Malgré tout, Yukio lui expliqua le sens des signes de la muette.
« Ah bon ? s’étonna innocemment le manchot en levant un sourcil. L’est pas nette dis donc. »
Dans l’esprit du vieil homme éméché, il n’y avait pas de raison qu’elle refuse ses marques de sympathie, quand bien même n’en aurait-il jamais témoigné la moindre en temps normal. Du moins pas avec elle. En compagnie Ena, les choses auraient été différentes. C’était ironique car les deux relations avaient suivi un schéma contraire. Plissant les yeux, le jônin tenta au mieux de suivre le cours de la discussion qui suivit. De la plus belle des manières, Yukio présenta toute cette belle compagnie. Le manchot pouffa de rire en l’écoutant exagérer. Essayait-il de faire peur à ce pauvre inconnu ? Même si sa technique de drague était ringarde, il avait eu bien du courage de se lancer de la sorte. Ogawa avait de l’estime pour lui, du moins un minimum. Peut-être serait-il un bon compagnon de beuverie ? Soudain atteint d’un éclair de lucidité, le quadragénaire prit le fennec par la peau du pou et le hissa devant ses yeux.
« Kidnappé ? Mais enfin qu’est-ce tu racontes ? Attends mais… t’as rien à faire ici gamin ! »
Le manchot était venu pour raisons professionnelles, et pour se rincer allégrement le gosier. Si son subsistât de fils était présent, la donne était bien différente. Malgré son ivresse, ses égards du passé lui revinrent rapidement en tête. Les jours où il battait ses enfants, celui où il avait tué sa femme par accident. Un mal de tête féroce commençait à se prendre à lui. Devenant soudain blême, le shinobi qui semblait alcoolisé jusqu’alors prit les airs d’une personne malade. Son regard plongea dans celui du fennec. Hors de question qu’il commette les mêmes erreurs avec Rokasu. Posant lentement le genin sur sa tête, il ferma les yeux un instant pour reprendre ses esprits et combattre au mieux les effets de l’alcool, ce qui n’était vraiment pas chose aisée.
« Vous voulez qu’on se fasse un bon repas dans un restaurant ? J’invite ! Tu peux venir aussi le dragueur du dimanche. »
Il fallait qu’il mange, beaucoup et rapidement. Plus il se remplirait la panse, mieux il combattrait les effets de l’alcool présent dans son sang. L’affrontement intérieur qui approchait serait bien plus difficile que le tournoi pour le triumvir. Masquant comme il pouvait son inconfort, le jônin enfila son sourire habituel en tâchant de donner le change. Pour un œil extérieur, il apparaitrait certainement comme un homme ayant un peu trop forcé sur la bouteille et proche de la déglutition, pas comme une personne rongée par ses démons.
.JENAA
Nozomo Hayato
Suna no Jonin
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Fiche du Ninja Grade & Rang: JOUNIN - RANG A - Intendant de Suna Ryos: 1895 Expérience: (1913/2000)
Les hurlements stridents de Rokasu vinrent gâcher les retrouvailles sunajins. Celui-ci, sous sa forme de fennec avait visiblement décidé d’élire domicile dans le sac de Yukio…
Pour rien au monde je ne passerais une seule minute dans son sac…
Il connaissait son frère et ses manies… Il n’était pas sale. Non. Mais son sac… Sueur, sang, larme, vomi, alcool et autres joyeusetés. Il en avait vu passer des liquides en tout genre. Tout juste rincé à l’eau si ce n’était pas, juste essuyé d’un revers de manche… Le petit rouquin n’avait donc aucun flaire ? Pas pratique pour un Fennec… Toujours était-il qu’une fois passée la stupeur de la découverte. Hayato, tout comme son frère et Ogawa avaient entrepris de lui rappeler les réalités ! Un génin qui sort sans autorisation du village ?! Il risquait la radiation… Si ce n’était pire.
"ESPECE D’IMBÉCILE HEUREUX! Tu te rends bien compte qu’un seul rapport d’entre nous et c’est une vie de cachot qui t’attend ?! Tu aurais pu demander la permission ! Le Kazekage était disposé à laisser ses shinobis voyager pour l’occasion…"
Prenant le jeune garçon… Ou plutôt, le petit fennec par l’arrière de son cou, il le porta devant son visage pour le dévisager sévèrement. Un enfant, c’était un enfant et rien de plus… Dans leur malheur les Nozomo avaient néanmoins eu une chance. Ogawa étant présent et étant son "papa numéro un", ils allaient pouvoir se débarrasser bien vite du colis… Le tendant vers Ogawa, Hayato vit l’homme bourru faire preuve d’une certaine affection. Le portant sur le haut de son crâne, il acceptait visiblement de s’en occuper. C’était déjà un problème de moins…
L’invitation d’Hayato à une soirée de beuverie n’était pas tombée dans l’oreille d’une sourde. Mais dans celle d’une muette avide de se changer les idées. Aussi, Hayato avait-il rapidement proposé quelques lieux.
"La plage ? Ou bien les hauteurs ?" Personne n’eut cependant le temps de répondre qu’Ogawa était intervenu pour proposer un restaurant. Le jeune archer aurait sans nul doute pu refuser… Mais le grand rouquin, qui portait toujours son fennec en couvre-chef, prononça les mots magiques.
C’est lui qui régale ?
Les festivités battaient leur plein et toutes les échoppes regorgeaient de multiples trésors. Nul doute que la nourriture serait savoureuse… Mais couteuse…
Toujours sortir en compagnie d’un Akayuki… Bien joué Yuk’, tu as de bonnes relations.
Cachant maladroitement son intérêt soudain, Hayato lâcha simplement. "Pourquoi pas oui ! Après toutes les spécialités locales ont l’airs succulentes." Puis… Le grand bonhomme semblait déjà chancelant. Depuis quand avait-il commencé à boire ? Était-il là depuis plusieurs jours ? Hayato allait pour le questionner quand un intrus fit son apparition.
Des cheveux longs tombant dans son dos, une légère cicatrice sur la joue… Un combattant ? L’étude de son corps semblait en effet confirmer cette impression. Sans être une montagne comme pouvaient l’être Kalida et Ningyo… Son corps était tout de musculature. Signe d’un entraînement régulier. Cependant, il ne sembla pas au jeune junin avoir l’honneur de le connaître…. Enfin l’honneur… C’était ce qu’il pensait jusqu’à l’entendre parler. Sortant la plus magistrale disquette des quinze dernières années, le jeune homme. Qui visiblement n’avait pas froid aux yeux. Avait abordé un groupe composé de cinq ninjas sunajin pour… Draguer la muette ?
Dans les deux améthystes de leur amie ? Une demande soutenue de secours. Traduisible comme un : "À l’aide." Pourtant, dans les faits, celle-ci accepta la fleur que l’intrus lui tendait, sourire sur les lèvres. Elle aimait visiblement plus les fleurs que son égo…
Si une fleur lui décroche un sourire alors avec…
Coupé dans ses réflexions, Yukio avait visiblement choisit son camp, puisqu’il invitait le jeune homme à les rejoindre. Se contentant d’hocher la tête lorsqu’il fit les présentations. Hayato asséna quelques regards amusés vers la seule kunoichi du groupe, jonglant entre elle et le beau parleur. Il poussa le vice jusqu'à mimer faussement une mine désolée.
Finissant enfin ses présentation et à la dernière sentence de son frère, Hayato ne put se retenir d’ajouter quelques mots tout en ricanant timidement.
"Et fleuriste improvisé…"
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Shawa Shiroi
Uzushio no Jonin
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Fiche du Ninja Grade & Rang: Jônin - Rang B Ryos: 75 Expérience: (0/1200)
Lorsque Yukio eut fini les présentations, Yukimura compris qu'Honoka était muette.
- Honoka, c'est ça ? Heureux de faire ta connaissance, tout comme tes nombreux amis...
Yukimura regarda les autres Sunajin, et effectivement, ils avaient l'air redoutable. Le sauvage regarda Yukio.
- Je suis effectivement un participant, et je suis le futur grand vainqueur de ce tournoi. Mon nom est Inuzuka Yukimura, j'espère qu'on se croisera durant le tournoi.
Les Sunajin avaient une dégaine de combattant, Yukimura pouvait se tromper, mais des gars aussi sûr de leur force, mourrai sans doute d'envie d'en faire la démonstration devant une foule en délire. Subitement, l'Inuzuka se souvint d'une chose importante.
- Quelqu'un à parler de boire un coup ?
Puis le mancho proposa un restaurant, et il invita le sauvage.
- Évidemment, je ne connais rien de mieux qu'un bon repas avant un combat. Je connais un bon restaurant, il n'est pas très cher, et les serveuses sont pas mal ! Disait-il en faisant un clin d'œil à Hayato.
Yukimura indiqua le chemin aux Sunajin, le maître chien passa devant le groupe pour le conduire dans ce fameux restaurant, là-bas, les Sunajin pourraient boire et manger à en perdre la raison.
- Un moine du temple m'a dit qu'on mangeait bien là-bas, j'espère qu'il ne s'est pas moqué de moi.
Yukimura arriva devant un énorme restaurant, il y avait beaucoup de spécialité à la carte, un serveur arriva.
Le serveur était une personne efféminé, propre sur lui, bien coiffé. Le sauvage regarda les Sunajin, il afficha un sourire satisfait.
- Voilà, ça vous donne envie ?
Le serveur s'approcha le plus proche possible du visage du Fennec, il le regardait sans dire un mot, puis il se tourna vers Ogawa.
- Allez grand fou, accepte de manger ici, pour me faire plaisir.Disait-il en lui faisant un clin d'œil.
Yukimura regarda l'enseigne du restaurant, puis il se mit à hurler.
- Ah ! C'est un restaurant Okama, je vais buter ce moine !
Les Sunajin allaient-ils accepter de manger dans le restaurant Okama Land ? Ou allaient-ils assassiner le serveur qui faisait des pirouettes autour de Yukio. Yukimura s'approcha discrètement d'Honoka, puis il lui chuchota.
- J'espère qu'on sera assis à côté.
Shirogane Honoka
Suna no Chunin
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Date d'inscription : 08/09/2019
Age : 37
Localisation : Dans des sables mouvants
Fiche du Ninja Grade & Rang: CHUNIN - RANG B Ryos: 790 Expérience: (2279/1200)
Des bras cassés. J'avais beau réfléchir, mais c'était comme ça que je voyais notre petit groupe, entre le vieux imbibé comme une éponge, le gamin qui se prenait pour fennec, les deux Nozomo qui ne m'aidaient clairement pas dans l'affaire... et maintenant le nouveau venu qui jouait les Casanova... Ils auraient presque pu me faire regretter Sabito... sauf que si j'étais restée avec eux, c'était bien pour me débarrasser de lui et de ses lubies, par contre si c'était pour me choper un mal de crâne avec mes camarades... je ne savais pas si je gagnais réellement dans l'affaire... jusqu'à ce que le vieux indiqua qu'il paierait le restaurant. Là, on parlait le même langage. Je prendrais mon mal en patience.
Yukio s'occupa de faire toutes les présentations, je me contentais de faire un signe de main à l'Inuzuka lorsque ce fut mon tour. Son nom me fit d'ailleurs légèrement tiquer. Le dernier clanique qui s'appelait comme ça que j'avais rencontré était un mec... particulier, j'en eus presque un frisson en me rappelant du poids de son regard. J'étais difficilement impressionnable, mais je ne nierais pas que celui auquel je pensais m'avait clairement mis mal à l'aise. Des dingues, il y en avait partout et lui était sans doute au sommet de la pyramide. Chassant mes souvenirs alors que Rokasu se faisait engueuler par tous ces papounets autodésignés, il semblait que l'idée de restaurant emballait tout le monde et puisque Ogawa était prêt à inviter la joyeuse bande, on fut plus prompt à dire ok. J'étais peut-être pas fan du type, mais je ne lui enlèverais pas qu'il fût généreux.
Tout le défi était à présent de trouver le bon coin pour s'en mettre plein la panse. Personnellement, qu'importait le lieu si je pouvais boire un coup. Puisque je n'avais pas mes clopes parce que l'autre tocard me les avait chouré, il fallait que je me tournasse vite vers mon autre vice qu'était un verre bien rempli. Mon regard passa naturellement sur mes compères et ce fut le dragueur qui eut une idée. Il avait visiblement une bonne adresse où ces messieurs pourraient se rincer l'œil. Autant je ne compris pas pourquoi il semblait rechercher une forme de complicité dans la perversion en se tournant vers Hayato, autant je ne pus m'empêcher d'avoir un petit sourire en coin. Est-ce que je me foutais de lui ? Un peu. Petite vengeance personnelle pour ne pas être intervenu tout à l'heure. De toute façon, des deux Nozomo, j'aurais plutôt tablé sur Yukio en mode dragueur de serveuses. Ne me demandez pas pourquoi. Peut-être parce qu'il était plus grande gueule ? Sans doute.
Nous suivîmes naturellement Yukimura qui joua pour nous les guides touristiques pour finir devant une enseigne qui ne saurait mentir sur le genre de personnel qui se trouvait à l'intérieur. Je ne pus m'empêcher d'esquisser un petit sourire. S'il y avait bien un endroit où on m'emmerderait pas, ça serait sans nul doute celui-là. Alors que mes yeux améthystes se posèrent sur la carte qui se trouvait à l'extérieur, un drôle de gars endimanché vint faire son numéro de racoleur devant Ogawa, puis Yukio et même Hayato. Je me contentais de mater les plats et cela semblait plutôt pas mal. Il y avait même des trucs que j'étais quasi certaine de ne jamais avoir mangé. Je leur fis un petit signe de la main pour leur dire que cela avait l'air ok alors que de l'autre, je tenais toujours la rose.
Mais à peine eus-je le temps de dire cela que Yukimura s'approcha de moi pour me murmurer un truc à l'oreille. Il lâchait rien le type. Je roulais des yeux en soupirant avant d'entrer tout simplement dans le restaurant. Et là.... c'était toute une ambiance, un restaurant où on donnait des dîners spectacles. Les "serveuses" avaient toute une pilosité plus ou moins variables et une pomme d'Adam qui trahissait allègrement que sous les robes à paillette et le maquillage à outrance leur virilité n'était pas si bien dissimulé... enfin si on omettait la féminisation de leurs gestes et attitudes... ou la vision qu'ils avaient des femmes. Terrible.
Une de ces serveuses me vit et me demanda pour combien il fallait la table. Je me retournais pour compter le nombre de mes camarades, avant de lui faire un signe pour cinq et demi, le demi était Rokasu que je désignais du doigt. Visiblement, en mode bestial, il avait du succès et on ne nous refusa pas l'entrée, par contre, moi, je semblais en avoir beaucoup moins. L'employé, perruque blonde avec des faux cils, me toisa de haut en bas en affichant une petite moue, avant de regarder avec un grand sourire les types qui me suivaient.
" Veuillez me suivre, charmants jeunes hommes. "
Ok. Moi, je puais donc ? Je ne comptais pas foutre une bonne note au service. Je me mis à soupirer, mais je suivis dans le calme jusqu'à une table ronde. On était contre le mur, des sofas en velours bordeaux. C'était visiblement une assez bonne place parce qu'on avait vu sur la scène et il y avait un peu de confort. C'était aussi assez large pour qu'on y rentrât tous sans problème. Je me glissais sur le siège sans me préoccuper de qui j'aurais à côté, posant ma rose sur la table et pris rapidement la carte que la "serveuse" nous tendit à chacun.
" N'hésitez surtout pas à me dire ce que vous voulez mes petits chous. Je comblerais tous vos désirs. Il suffit de demande Tata Suzanne. "
Le travesti fit un petit clin d'œil aux garçons, avant de me toiser encore une fois d'une drôle de façon. Je lui fis face avec une profonde indifférence avant d'essayer de décoter un truc local. Après tout, quitte à être là, autant choisir la nouveauté.
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