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La Vallée du Roi-Guerrier [Mission rang A - Hachimon]

Maika
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La Vallée du Roi-Guerrier


Ordre de Mission:

"Putain de région. Je hais ce genre de patelins paumés. Les villages y sont tellement petits qu'ils n'ont pas la place pour poser une place. Pas de place, pas de danse, pas de danse, rien à bouffer. Ouais, je sais, je peux bien aller chasser, je sais comment faire du feu, rien ne m'empêche de pallier à ma faim pour ce soir. Ce soir ouais, mais après ? Je fais quoi ? Je dois rentrer retrouver le cirque et j'ai pas un ryo sur moi. Pas un putain de ryo. Je m'arrête dans une petite auberge à proximité d'une grande mine de fer. D'ici, une bonne partie du métal est acheminé jusqu'aux confins du continent, certaines caravanes partent même sans doute pour l'empire Tetsu, ces fils de chiens. Pas une thune donc, la gueule encore balafrée de la dernière mission qui a foirée, les habits en lambeaux. Autant te dire que je suis pas sous mon meilleur jour.
J'ai l'habitude que les regards se tournent vers moi, un gars de presque deux mètres, les cheveux bleus et hirsutes ça court pas les rues dans les campagnes. Heureusement, ma stature est suffisante pour dissuader les quelques connards de bandits de me reluquer de trop près.

Je me dirige vers le bar et l'aubergiste et je lui demande gentiment s'il a des restes. Ouais, je sais, je vais sans doute bouffer de la merde. Mais ai-je vraiment le choix ? Non. J'ai faim. c'est pas les bourgeois des villages ninjas qui peuvent comprendre ça, mais quand on a la dalle, l'ego s'envole. Un bout de pain par terre est une aubaine. Je lui demande un peu de sa putain de bouffe qui doit être dégueu, accroché à son bon vouloir. Il paraît tout content d'avoir enfin une petite emprise sur un grand gaillard comme moi. Alors que ce connard décide s'il va me servir à bouffer, je me vois regarder les miettes de pain sur le comptoir. Je les ramasse discrètement et je les glisse dans ma bouche.
C'est divin, ça fond, et je sens ma salive envahir mon palais.

Bon me voilà de nouveau dehors, l'aubergiste m'a filé un bol de riz sec, mais je le dévore avec plaisir. C'est fou ce que quelques plantes peuvent faire au corps humain.

Je me cale dans un coin, à l'abri du vent, et je m'endors aussi sec. Sans aucune connaissance de l'iroujutsu, le sommeil est mon meilleur médecin. La douleur ne me gêne pas tant que ça, j'ai appris à vivre avec.

Cela fait plus d'un mois que Doro est reparti vers la troupe, je ne veux pas qu'il voit ce que je m'apprête à faire. C'est pendant la précédente mission que j'ai entendu parler de cette vallée et de ce guerrier légendaire. Un espoir pour échapper à la malédiction de Danzaemon j'espère. Pour ne pas devenir un artiste déchu, enfermé dans le parchemin de mon successeur, je dois battre une entité supérieure, c'est la règle. Peut-être que ce guerrier est l'ennemi que je dois abattre pour échapper à l'erreur que j'ai commise il y a des années. Moi qui voulais retrouver Maika le plus rapidement possible, je me suis condamné à ne pas mourir après ma mort. Je dois briser le contrat avant mon trépas, je dois retrouver celle qui me faisait vivre.

Je sens les rayons du soleil me caresser le visage, bordel que c'est agréable. Tous ces cons dans leur château ne profiteront jamais de cet air, de cette odeur du matin. Odeur, qui n'est pas incroyable ce matin. On peut même dire les choses franchement. Ca pue.
J'entends quelques rires et un son de liquide qui coule, j'ouvre les yeux paniqués. Trois poivrots sont en train de me pisser dessus, en rigolant. J'ai envie de prendre le crâne d'un de ces fumiers pour l'écraser sur la face des deux autres jusqu'à ce qu'il soit des putains de siamois. Mais j'ai été bourré aussi, et bon, j'ai pas envie de me battre. J'ai jamais envie de me battre. Qui aime se prendre des coups franchement ? Faut vraiment être con. Et pourtant, me voilà, Équilibriste de Danzaemon et guerrier itinérant. La vie est parfois une belle connasse. Mais je l'aime quand même, faut pas croire. Il n'existe pas de plus grand spectacle que sous notre chapiteau. Au prix du sang, on offre du rêve aux gens et si c'était à refaire, je signerai ce maudit contrat.

Je demande pas mon reste et je fuis loin des poivrots incapables de me suivre tant ils titubent. Maintenant, je ressemble à rien et je pue la pisse, super. Heureusement pour moi, des ordres de missions du château sont accrochés partout dans le village. Cette fameuse vallée et ce combattant qui excite tous les artistes martiaux du Sekai. Rien à foutre de ce type si c'est pas une entité bizarre comme la connasse qui nous a fait signer son contrat. En attendant, j'arrache un de ces papiers devant une petite échoppe de guide. Cette vallée a tellement fait parler d'elle que dans le village, une économie entière s'est créée sur ce mythe, des excursions prétendant mener à la cité merveilleuse, des affiches du prétendu combattant, des statues à son effigie aussi. Selon les commerces, c'est un homme-singe, un homme-rat, il y a même une sorte de poulpe avec des poings à la place des tentacules. Un beau bordel quoi.

La plupart des commerçants me jettent dehors. Il faut dire que j'ai pas la gueule de celui qu'on peut plumer de quoi que ce soit. Un animal ne voudrait pas du bout de tissu qui me couvre partiellement.
C'est là que je passe devant une échoppe bien plus miteuse que les autres, devant, un petit homme très rond est assoupi, un chapeau de paille lui couvrant les yeux et une pipe odorante accrochée à sa lèvre inférieure. Sa tête repose sur un écriteau en bois écrit à la va-vite. " Yajo Sagishi, élu meilleur guide par ses pairs en l'an 2."

Je lui tape doucement sur l'épaule pour le réveiller. "Hé toi, je veux aller dans cette vallée, j'ai besoin de rencontrer le combattant". Le mec se redresse enfin, il me regarde de bas en haut et fait un simple "non" de la tête. Bordel. Je tape un peu plus fort. "J'ai besoin d'un guide, tu seras récompensé". Bon mon argument n'est pas super puissant vu la gueule que je me traîne, mais j'ai pas le choix. Rien. Le petit gros n'est pas naïf.

Tant pis, je suis obligé d'employer les gros moyens. Je me dirige vers son cabanon de merde et en concentrant ma force surhumaine, je le soulève entièrement, avant de lui faire faire un souplex de la mort. La cabane se fracasse sur le sol, sous le regard étonné du guide.

" Je suis aussi fort que ce type que vous craignez tous. Si tu ne me mène pas à lui, tu subiras le même sort que ton taudis. Si tu y arrives, je reviendrai pour reconstruire ta cabane, enfin, je t'aiderai comme tu vas m'aider. On a tous les deux plus rien à perdre !"

Je sais que c'est pas bien de s'attaquer à plus faible, mais lui ne semble pas avoir de concomitance avec ses voisins. J'ai pas l'intention de me battre contre les gardes, c'est presque que du bluff. J'ai encore la fuite comme solution, mais seul, je vais mettre des plombes à retrouver la vallée.
Si Doro était là, il aurait volé assez de bijoux pour contenter le guide, mais je vais devoir faire sans lui.

 
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La Vallée du Roi-guerrier.

Composé de sept petites régions, le territoire de la vallée rocheuse, au nord-ouest du Sekaï était très pauvre. Il était vallonné et parsemé de petits villages qui survivaient en exploitant les mines qu'ils creusaient dans la pierre. Les habitants continuaient à vivre ici en se reposant beaucoup sur le commerce pour survivre. Tous ? Non, un de ces patelins était connu pour tout autre chose que son commerce !

Shinomura.

D'apparence, rien de particulier : Une auberge, des taudis qui logeaient aux mineurs pour se reposer entre deux longues journées et une place centrale qui ne servait à rien puisque l'on ne voyait aucunes activités artistiques ou même un marché. Maïka était sans doute le premier "artiste" à venir dans la commune depuis environ vingt ans. Ce qui faisait vivre Shinomura, c'était le tourisme : Un tourisme alpin ? Lié à l'ensemble des activités de pleine nature dans des massifs montagneux, et ça, on pouvait dire qu'il y en avait pas mal ! Non. C'était du tourisme culturel, qui avait pour but de découvrir le patrimoine culturel d'une région et, par extension, le mode de vie de ses habitants. Enfin, en théorie, ici on s'intéressait à un site culturel en particulier.

Une vallée.

Celle-ci, selon la légende, recelait de richesse, de ressources et de terres fertiles... Un endroit très intéressant dans le cadre de cette région bien peu appliquée par l'agriculture. Très peu de végétation, mais elle était particulièrement vivace, oui. Le nord-ouest du Sekaï était plutôt intéressant du poids de vue de la pierre... Précieuse, trouvable dans les grottes. Cette fameuse vallée sonnait alors comme un petit miracle dans l'inhospitalité ambiante. L'entrée était cachée, puisque personne, encore, ne l'avait trouvée.

Pourtant, ce n'était pas faute d'avoir essayé.

On trouvait alors dans ce fameux village, quelques guides qui se proposaient de faire du tourisme, pour attirer le chaland, mais surtout l'explorateur du dimanche qui se disait que LUI allait trouver l'entrée dans quelques ruines ou phénomènes géologiques. C'était de l'arnaque, bien entendu, puisque sur les quinze années de service de Yajo Sagishi, tous ces clients rentraient bredouilles de leur petit trek dans les montagnes. Il organisait le voyage, engageait des porteurs dans les saisonniers qui se pointaient pendant l'été et acceptait quelques incartades sur le trajet pour contenter les plus... Curieux ? Tous ça pour que finalement, ils ne trouvent rien, mais lui trouvait toujours ses pièces dans sa poche. Il produisait un service, qu'importe la finalité, il était payé.

Vénal, oui, on n'habitait pas dans le coin par plaisir : Il y avait de l'argent à se faire, il était là. Préparant doucement sa retraite dans des contrées plus sympathiques, mais pour l'instant il était face à Maïka, à froncer les sourcils : Nous étions en avril, les neiges commençaient à fondre sur les massifs. Ce n'était pas la saison pour démarrer une quelconque ballade dans l'objectif de chasser la vallée légendaire. Quand le danseur lui tapa sur l'épaule pour lui annoncer qu'il voulait aller dans la vallée pour affronter le fameux guerrier, le guide cru d'abord à une blague, avant de constater le sérieux de la demande. "Mon vieux, tu as trop bu, hier soir, tu décuves à peine !"

- Je ne crois pas que cela va être possible. Une manière polie de dire "casse-toi", mais l'homme puant insista en parlant d'une récompense. "Comme si tu avais quoi que ce soit pour moi". Je ne pense pas que vous ayez assez pour le voyage.

Et voilà que le débile se mettait à avancer vers le cabanon servant de bureau pour Yajo afin de ... Le soulever ? Un peu de terre tomba alors que les planches résistaient à l'apesanteur, dans un grand craquement. "Il fout quoi ce con ?" Le plus grand craquement fut quand Maïka explosa la construction sur le sol d'une manière très artistique, il faut le noter. "Quelques pièces de ma retraite vont aller dans la reconstruction..." Se remettant sur ses pieds, le danseur persista avec des menaces pas du tout voilées, mais en compensant avec une promesse : Reconstruire, si le guide acceptait. Soupirant, celui-ci avisa de quelques points la brute :

- D'abord, on ne marchande pas avec les gens en cassant leurs biens... et en les menaçant ensuite. Je suis ton guide, tu es dépendant de mon savoir sur les sentiers et les sites de la région. Se grattant la joue, le bonhomme se dit que le danseur n'était pas si différent des trous du cul qui commençaient à râler, car ils ne trouvaient pas la fameuse vallée après une semaine de randonnée, ils se mettaient alors à menacer quiconque tombait sous leurs mains. Une attitude un peu primitive que le guide niait en bloc, leur relation était pécuniaire, s’ils voulaient suivre des pistes mythiques, c'était leur problème. Lui, il gérait un business... Florissant, en plus. En temps normal, je voudrais d'abord voir la couleur de l'argent et la moitié maintenant. Sauf que, manque de bol, je ne veux et je ne peux pas : Ce n'est pas la saison pour ce genre de périple. Regarde. Pointant du doigt les sommets, à quelques kilomètres du village, il passa son doigt sur le blanc des pics. En tout cas de son point de vue, avec la perspective de Maïka il bougeait uniquement son bras de droite à gauche. Il faut traverser ces montagnes : C'est enneigé, donc très compliqué pour la marche et le transport, de plus nous sommes au début du printemps et la neige fond. Il va y avoir des avalanches. Il y en a déjà. Soupirant encore, le vétéran de la marche conclut. Encore pire, il faut se préparer un minimum : Des vivres, de l'équipement, ça ne se fait pas comme ça. Il faut le porter tout ça, normalement j'ai des types que je loue à la semaine pour faire ce travail, mais comme je le dis... C'est pas la saison. Ils sont autres part.

Il croyait en avoir fini, mais une question le taraudait : Un de ces concurrents avait disparu il y a quelques mois, après une expédition. Bien sûr, c'était courant. Le travail n'était pas dénué de danger ou de risques : Avalanche, chute, bêtes sauvages... Pourtant, des rumeurs couraient sur ces clients. Des ninjas, engagés par le noble auquel appartenait prétendument le village et les montagnes. Par ici, on ne l'avait jamais vu, mais par un mystérieux traité de propriété, il était dépositaire de ces terres et ces cailloux. Les shinobi ne se laissaient pas faire ainsi : Avec leur mystérieux art, il pouvait s'en sortir contre les dangers naturels. Certaines mauvaises langues disaient qu'ils avaient trouvé la vallée... Et ce fameux guerrier à l'intérieur. Maïka cherchait aussi le guerrier, la peur et la curiosité se tordaient dans le ventre du futur retraité.

- Pourquoi tu cherches le guerrier ? Il a tué des ninjas, tu sais, des types qui pouvaient sans doute aussi soulever ma bicoque, et bien plus. Autant taper la discute, au début du printemps, il n'y avait rien à faire et pourtant les températures remontant amenait les gens à sortir et à parler. Il connaissait toutes les anecdotes de ces voisins, il connaissait la plupart, car il était présent quand cela se déroulait.

D'un naturel plutôt affable, commerçant, dirons-nous, il pouvait se laisser convaincre sous quelques conditions : De l'argent, et une belle prime ! Que le client trouve lui-même des porteurs et que le jeu en vaille la chandelle ! Le vieux était désabusé, il avait parcouru les chemins. Il avait souffert la distance. L'ennui le guettait de plus en plus comme les morpions, sous sa vénalité se cachait peut-être une âme d'aventurier ?

Peut-être, ou peut-être pas.

- Tu me dois une reconstruction, quoi qu'il arrive, le crasseux.

Poser des questions, c'était bien, mais le guide n'oubliait pas que ce débile avait quand même casser sa cabane, bordel !    

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Maika
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La Vallée du Roi-Guerrier


V'là que le nain veut me taper la discute. Après avoir réduit sa cabane en charpie, je m'attendais à plus de ressentiment. En même temps, vu la différence de gabarit, je pense pas qu'il puisse moufter. Je regrette un peu mon geste. Comme d'habitude, je réfléchis pas assez, Sachi me le dit bien assez souvent. Mais bon, j'ai pas de thune et pas de titre. C'est comme ça que ça marche le Sekai. Tu es plein aux as ou tu es fils de. En général, ça va de pair, comme si l'un ne suffisait pas. Mais y a le chakra. Ce pouvoir capable de buter un Daymio quelles que soient ses possessions. C'est sur ça que je compte pour survivre. C'est ce qui m'a fait survivre depuis la première fuite, c'est la seule richesse qui ne partira qu'avec moi. Enfin bon, tout ça pour dire que j'ai l'air bien con devant le tas de planches du type.
Il me pose une question sur les raisons de ma demande. Je lui dis la vérité, je m'en fous, je suis certain qu'il ne me croira pas.

"Je suis maudit, et si je veux pas finir en clone de feu à ma mort, je dois trouver le moyen de devenir aussi puissant qu'un dieu. Tu comprends donc que je m'en carre des dangers, c'est moi le plus dangereux ici. Parce que je n'ai rien à perdre. Voilà ce qu'on va faire papi. Je vais chercher des vivres et je tente de trouver deux trois affaires pour partir. Toi, tu recrutes."

Je m'approche de lui en voyant qu'il n'est pas convaincu. Je suis dans une belle merde. Bien sûr qu'il faut des ryos, il en faut toujours dans ce putain de monde. Mais quand on sait chasser et grimper aux arbres. On a pas besoin de gîte ou de couverts.

"Tu leur dis que la récompense, c'est de trouver cette vallée et surtout, l'entière protection de tous pendant le voyage. J'assurerai la sécurité. Tu veux pas être le grand guide qui trouve enfin la vallée et revient ? Tu veux pas que ce village soit rebaptisé en ton nom ? Tu crois que le bourgeois qui demande ce truc ne va pas te récompenser ? C'est ta seule chance de rentrer dans l'histoire de ton patelin. Je reviens dès que j'ai assez de vivres."

Et là, je me casse en espérant que mon petit discours a eu l'effet escompté. Direction la campagne, il est temps de chasser. Je suis assez rapide pour attraper un sanglier ou n'importe quel truc qui traîne dans les environs, le seul problème, c'est que ça déborde pas de vie dans la région. Des cailloux, ça oui. Mais ça se bouffe pas bordel.

Je traîne dans les quelques bois qui entourent le village. Y a vraiment pas grand-chose de vivant là-dedans, du coup, je pars un peu plus loin dans les montagnes. Et là, je vois un mirage. Une biche traîne dans une minuscule prairie. Je sais pas trop ce qu'elle fout là parce qu'au vu de son gabarit, elle a bouffé autre chose que les trois plantes qui se battent en truel ici. C'est une aubaine. Elle est tellement grasse que la pauvre n'a aucune chance face à moi. Je ne prends pas la peine de me cacher et après quelques minutes de courses effrénées, parce qu'elle sait bouger tout de même malgré son embonpoint, je la coince entre deux rochers et lui brise le crâne contre la paroi de la pierre. Deux coups suffisent. La bête gît inanimée. Je l'emporte sur mon dos et je repars vers le village, enchanté par ma prise.

Quelques pas de danse plus tard, je suis devant la première échoppe du village miteux. Le marchand à l'air plutôt impressionné par ma prise. Je ne lui parle pas de la chatte que j'ai eue en tombant sur le spécimen. Il faut toujours tenter de préserver la légende, enfin, c'est ce que dit l'Augure. Je lui propose un marché, un peu de sel et un sac de transport, contre les sabots de la bête. Je profite qu'il aille peser sa marchandise pour lui chiper un briquet à amadou, quelques tissus, du fil à tisser robuste, et une cuillère en métal. Ouais, je sais la cuillère, c'est pas incroyable, mais quand on vole, on n'est pas très regardant sur la marchandise figurez-vous. Le mec se retourne pile quand je glisse l'ustensile dans ma grosse tignasse. Heureusement, il ne dit rien. c'est tout ce que je pourrais prendre.

De retour devant les ruines du cabanon du nain, je me sers de quelques planches pour faire un séchoir. Je coupe la viande avec un kunai et je la sale avant de la suspendre. On a pas vraiment le temps que ça sèche complètement, mais c'est déjà ça. J'enchaîne sur la confection d'une large bâche qui servira d'abri à défaut de trouver un truc plus confortable. Le soir tombe, j'ai trimé toute la journée pour satisfaire le pauvre type. Bon, le barda ne ressemble pas à grand chose, faut le dire ! Mais on a de la viande pour plusieurs jours, j'ai gardé le sang pour faire des soupes, les abats pour les cuisiner les premiers jours. L'autre revient, je ne sais même pas s'il est toujours d'accord et ce qu'il compte faire. Je lui présente mes trouvailles, je mets l'accent sur la biche, je suis certain qu'il ne mange pas de la viande tous les jours.

" Bon nabot, on se prépare encore quelques jours si tu veux et on part. Si tu veux pas, je trouverai la vallée tout seul, sans toi. Tu peux oublier la gloire et ta petite cabane. Remontre-moi où je dois aller ? Je fais comme lui et indique les deux monts enneigés.
J'ai pas de temps à perdre et surtout pas le choix. Je n'ai jamais été aussi proche du début d'une piste pouvant me libérer de la rançon de la gloire."

J'espère que ce type va finir par accepter, qu'il était pas juste en balade.

Si vraiment on manque encore de choses pour partir, j'offrirai mes services comme porteur à la mine pour quelques jours, avec ma force, je dois pouvoir être efficace. Il faut que trouve cette vallée, c'est la seule piste que j'ai pour revoir Maika un jour.

 
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La Vallée du Roi-Guerrier

Takumi, le marchand de cette histoire, n'avait que peu de clientèle extérieure au village : L'hiver et le printemps, tout était calme puisque personne n'avait le courage d'arriver jusqu'à la commune. Les montagnes, la population, comme la faune et la flore hivernées... Le monde tournait, mais lui restait avec ses épices datant du dernier passage d'un bonimenteur et quelques produits de la chasse échangés contre des aliments pour seconder la viande. Une vie simple, un commerce tout sauf florissant, mais cela suffisait pour survivre alors bon...

De l'autre côté, son fils Taka faisait les rayons, bien maigre en cette saison, mais il fallait être présentable. Le pauvre garçon était idiot, mais à force d'enseignements et de baffes dans la gueule, il avait compris ce qu'il fallait faire pour tenir un commerce : Compter, lire, ... Un peu de temps était demandé pour qu'il puisse tout décrypter, mais c'était déjà ça. "Je me fais vieux, un jour, il faudra qu'il prenne la direction." Il l'aurait bien jeté aux loups s'il avait eu d'autres gamins, mais madame était morte en couche... Alors bon.

Dans cette lassitude presque morbide, une nouveauté arriva : Un grand type, avec des cheveux long et étranges, la mine sale, mais portant une bonne nouvelle sous la forme d'une biche bien dodue sur l'épaule. "Pas d'arc ? Pas de couteau ?" Reportant son attention sur le cadavre, le marchand vit que le crâne était fracassé. "Qui est ce type ? Il a tué l'animal en lui cassant la boite crânienne." Une preuve de force, mais aussi de l'animalité du bonhomme. Scrutant plus exactement le gabarit de l'arrivant, Takumi se dit qu'il fallait surveiller l'énergumène.

- Bonjour, mon brave ! Une belle prise que vous avez là ! Avec la fonte des neiges, c'est un miracle de trouver une telle bête dans les parages ! Le danseur ne mâcha pas ses mots, expliquant très peu comment il avait trouvé l'animal, mais se concentrant sur la traque et la fin de celle-ci.

"Une brute."

Maïka voulait du sel et un sac de transport, le marchand fronça les sourcils. Plus pour se rappeler du type que devant la proposition : Il l'avait déjà vu quelque part ! "MAIS OUI ! C'est lui qui a cassé la cabane de ce gros porc de Yajo !" Un nom affectueux pour les compères, l'embonpoint du guide était toujours un sujet de vanne, puisqu'il était sans doute le meilleur guide de la région alors que son physique annonçait plutôt un mollasson. Devant le souvenir, le vieux se dit qu'il ne fallait pas énerver le chasseur alors il accepta : Du sel et du tissu, ça irait. Des sabots, c'était pas grand-chose, mais un commerce valait plus cher à réparer qu'une bicoque.

Il partit peser la marchandise, tout en attrapant le fruit de l'échange pour Maïka. Se retournant, il vit une lueur s'enfuir dans les boucles du danseur : Ses yeux guettèrent quelques biens disposés sur le comptoir. Il remarqua vite qu'un fil à tisser et une cuillère en métal, la cause de la lumière, avaient disparu...  Revenant, il posa le sac et le sel d'un geste vif, lorgnant sur le voleur. Le commerçant avait peur, mais il était néanmoins furieux de la combine : Une petite commune, et l'on trouvait toujours des trous du cul pour venir piller le peu de choses présentes dans le coin. Au départ de Maïka, il refit les stocks des produits devant le comptoir et autour...

- Putain ! Le briquet à amadou !
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Yajo Sagishi, guide de son état, avait été un peu scrupuleux devant les avances du danseur : Sa légende de merde ne payait pas une retraite, ses promesses de sécurité ne valaient rien puisque le vieux monsieur n'avait vu que sa force brute. On pouvait être le plus puissant du monde, devant une avalanche ou une meute de loup, on était seul.

L'appât du gain par contre... Oui, il avait entendu la partie sur le noble mit en cause. D'une voix presque secourable, il avait demandé des informations sur celui-ci : Qui était-il ? C'était le propriétaire de la vallée, cela allait de soi... Un homme riche, qui voulait vraiment trouver la vallée et ses ressources. Yajo avait accepté, en son for intérieur, alors que le danseur se barrait sans demander son reste. Attendant quand même de voir ce qu'allait rapporter l'idiot qui pensait convaincre quelqu'un de le suivre en le menaçant, il avait trainé un peu une fois Maïka parti. Fouillant les décombres de sa cabane.

- Il fait chier lui, il ne pouvait pas demander gentiment. Un coup de pied dans une planche, et il partait pour aller parler à des gens : Des randonneurs, faisant la liaison entre les villages pour les informations contre un peu de pain et un coucher chaud. D'une voix geignarde, il demanda que l'un d'entre eux puisse se hâter vers le village de Fukusaki, plus bas : Va chercher Yukimaru, dis-lui qu'il y a un pigeon qui veut se faire plumer comme il faut. Le porteur vétéran était aussi vénal que le guide, mais bien plus jeune et fort.

Yoji ne croyait pas dans la réussite de la mission : Comment le pourrait-il ? Personne n'avait trouvé les ruines, comment un clochard aurait pu ? Pourtant, avancer sa bonne foi dans les affaires du noble pouvait apporter un cachet... Si Maïka mourrait, il pourrait toujours inventer une histoire pour empocher une partie de la récompense et disparaitre avant que la supercherie ne soit découverte : Vénal, mais pas complétement malin.

Beaucoup de failles, l'appât du gain galvanisait les sens. Pas les neurones. Le voyage vers le village en aval prendrait quelques jours, le guide était certain que le porteur allait se pointer, mais il n'allait pas parier son affaire... Alors, un peu plus tard, après une bonne bière avec ses connaissances, il se laissa aller vers l'affaire de Takumi, bien connu par nos lecteurs, pour parler un peu du plan : Il fallait un second porteur, le gros ne connaissait personne d'assez envieux ou bête pour se lancer dans l'aventure, mais le marchand était un spécimen rare : Il était lassé de la vie, bon marcheur et robuste type, il pouvait faire un aide-camp avisé. Il porterait les vivres, à défaut de les bouloter.

Sans donner le nom du client, quelle importance ? Il présenta son projet, l'objectif et les récompenses. L'amitié était forte entre les deux vétérans de l'existence, ils se côtoyaient depuis des temps antiques et Yoji se procurait des vivres et du réconfort, sous forme d'alcool, chez son ami. Takumi accepta, il n'avait rien d'autre à faire et répondit au message caché : Un allié, même vieillissant, était toujours réconfortant dans la fin de l'hiver et ses dangers.

Le contrat tacite signé, le vénal partit vers l'emplacement de feu sa cabane... Pour trouver le danseur en train de faire son bricolage et sa popote. "Qu'est-ce que j'ai fait pour que mon affaire devienne un camp de clochard ?" D'un pas détendu, il était quand même en terrain conquis, il s'approcha pour s'enquérir de la chose : La brute se leva pour lui parler. Il acceptait d'attendre quelques jours pour préparer, mais si le guide ne voulait pas il allait s'aventurer dans les montagnes, seul. L'arrêtant d'un geste, Yoji conforta les choses :

- Je vais t'aider, j'ai fait appels à quelques connaissances pour les porteurs. Par contre, je te préviens que tu n'as aucune chance dans les montagnes sans moi. Le commercial vendait parfaitement ses services. Il faut attendre quelques jours pour réunir les effectifs, et surtout je veux que tu répares ma cabane avant de partir : Tu veux mourir, mais pourtant tu as promis de la réparer APRÈS le voyage. Cela t'occupera un jour ou deux. Désignant les ruines créaient par l'idiot, il continua. Tu es parti avant qu'on parle des dispositions : J'ai bien compris que tu étais fort, et j'ai bien vu de quoi tu étais capable. Ta promesse de faire la sécurité t'occupera le voyage, je suis un guide pas un combattant et les porteurs ne sont pas des soldats.

La plupart du temps, les treks concernaient de larges groupes : Le nombre faisait peur aux loups solitaires et l'emploi de quelques gardes... Enfin, des types avec des poignards ou des katanas, suffisaient à faire la sécurité. Le printemps et la fonte des neiges amenaient moins de proie pour les prédateurs, donc ils allaient être plus agressifs : Pas de garde, des prédateurs plus affamés... Le plan était vraiment merdique sur le papier, heureusement il comptait quelques surprises si la brute s'avérait incapable en situation réelle.

- Dans la montagne, tu m'écoutes. Tu es fort, tu sais faire des choses de tes mains, mais là-haut, c'est autre chose. Surtout avec la neige stagnante. Si tu t'amuses à taper partout ou déplacer des rochers quand ça te chante, on va se retrouver sous des mètres de neige. Yoji croisa les bras, patient. Demain, on réunit les affaires, j'ai du stock pour la marche et la survie... Ah tiens, Takumi. Il va être l'un de nos porteurs.

Saluant le marchand, le guide se retourna vers lui. Celui-ci arrivait avec quelques affaires, commençant déjà à transfuser pour le voyage. Le vieux porteur improvisé s'arrêta net à la vue de Maïka faisant ses affaires, ses méninges fonctionnèrent vite avant qu'il ne lâche :

- Il fout quoi le voleur ici ? C'est lui le client ? Ragaillardis par la présence de son ami, le marchand utilisait les mots qui correspondaient à la nature de la transaction que le danseur avait faite avec ses affaires.
- Comment ça, le voleur ? Yoji fronça les sourcils.

C'était le moment de s'expliquer pour celui qui cherchait la mort...    

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Comme si la malédiction de ce putain de cirque ne suffit pas, faut que je me coltine une poisse de l'autre monde. J'ai réussi à trouver une belle bête, je la tue, j'arrive à chiper deux trois merdes chez un pouilleux du village et bam ! Faut que ce con se ramène dans le cortège de l'expédition. Il sait. Je sais qu'il sait. Il sait que je sais qu'il sait. Enfin bon, moment de suspens où son regard croise le mien. Si j'avais des thunes, je l'aurais payé, mais j'ai que dalle. Faut que je trouve un moyen d'apaiser l'ambiance, si je dois voyager avec ces viocs, faut faire un effort dès maintenant.

"Voleur ? Non, j'ai emprunté quelques objets que j'allais vous rendre. D'ailleurs, maintenant, que vous êtes là, vous ne faites qu'apporter le nécessaire pour notre voyage."

C'est Sachi qui me donnait des cours sur l'élocution ou je sais plus trop quoi. Ça nous sert quand on négocie avec les bourgeois. Je l'avoue, il faut quand même que je me concentre sacrément pour sortir une phrase aussi détournée. Enfin bon, tout ça pour dire que j'ai pas trop le choix, alors je fais profil bas et je m'excuse avant de reprendre le salage des derniers morceaux de la carcasse.

À la nuit tombée, je pionce direct, j'ai toujours eu cette capacité. Suffit que je pose ma tête sur un truc et bam, plus rien, le trou noir dans ma caboche. Je sais que je dois me reposer. Je vais reconstruire sa cabane de merde, j'aimerai parfois réfléchir avant de mettre un coup. Mais bon, quand je me sens acculé, c'est un réflexe. Pas sur les gens hein, pas que ça à foutre. Les trucs qui répliquent pas, je préfère.

Au petit matin, je laisse les "experts" s'occuper du voyage et je m'attelle à la reconstruction de la niche du guide. Par ici, les arbres sont plutôt rares, mais les quelques exceptions qui existent sont des trucs robustes, d'une bonne taille et d'un bois dense. Parfait pour la construction. J'emprunte une hache au vendeur, en lui promettant que je vais la lui rendre, le con ne semble pas oublier le petit quiproquo de la veille.

J'ai pas besoin de faire plus d'un kilomètre pour trouver ma cible, un conifère d'une superbe taille. Les coups de hache ne sont pas très précis, faut dire que j'ai jamais aimé manipuler des trucs. Épée, couteau, je suis pas très doué avec, et puis moi au moins, j'ai besoin que de mes poings pour survivre. Tout ça pour justifier le massacre du tronc donc, qui aboutit enfin à sa chute. Le reste de la journée. Je le passe à tailler des planches régulières. J'ai une technique pour être pas trop mauvais, je sifflote. Mon bras bat en rythme avec la mélodie pour l'accompagner et c'est comme ça que je termine le boulot. J'ai rien bouffé de la journée, j'ai faim, mais les planches sont prêtes, demain, il n'y aura plus qu'à les clouer.Le dîner est pas dégueu, mes partenaires semblent plus douer que moi pour la tambouille, pour des mecs qui font des expéditions, je suis pas étonné, mais je dois avouer que bizarrement ça me rassure.
J'ai pas vraiment peur de crever, enfin si, j'ai peur de crever avant d'avoir battu ma malédiction, mais le fait de savoir que ces types à l'allure pas très engageante savent faire un repas avec quelques trucs prouvent qu'ils savent ce qu'ils font. enfin, c'est ce que j'essaie de me rentrer de force dans le crâne. De toute façon, j'ai pas le choix, c'est avec eux ou tout seul, et je crois qu'à ce jeu, le petit gros à raison. J'ai aucune chance sans Doro ou sans eux.

Comme la veille, je me trouve un coin plutôt sympa, je pose ma tête et je sens le soleil me brûler la face. Ça passe vite le temps quand on pionce. Je sais, c'est évident, mais pour les leçons de philo chiantes, il faut aller voir un autre shinobi. Bref, c'est la dernière journée avant le départ, j'espère.
Après une collation frugale, je me mets au travail, mieux vaut garder la tête basse et travailler avec le flagrant délit de la veille. Si je suis là, c'est pour trouver cette vallée, et si faut faire le mec soumis pour quelques jours, j'ai pas Doro pour refuser.

Après avoir creusé une tranchée rectangulaire d'un demi-mètre, je plante les grandes planches de bois avec force dans le sol pour les fixer. Une fois la terre bien tassée à la base des futurs murs, le squelette semble solide, bien plus qu'il ne l'était en tout cas. À la sueur de mon front, je recouvre le tout de mousse et de terre humide afin de bien isoler les murs. À la charpente du toit, j'ajoute plusieurs couches de branches pour assurer son étanchéité. Alors que le soleil commence à disparaître derrière les monts rocheux de la région, je m'offre même le luxe de peaufiner le tout. On va pas se mentir, la chose n'est pas incroyable. La porte est posée de travers, il y a encore plein de trous, mais bon, ça ressemble à une cabane et ça tient debout. Il va pas me faire chier le con. Il faut réfléchir avant d'agir. C'est ce que disent les sages. Les viocs quoi. Et moi, j'espère ne pas avoir le temps pour finir aussi tiède. Ah ça non.

Au dîner, je tente une approche pour commencer la discussion sur l'organisation du voyage. Plus tôt on part, plus vite j'arriverai dans cette vallée. Je suis avide de leur conseil, ces types ont peut-être l'air inoffensif, mais ils semblent connaître leur environnement.

J'espère qu'ils ne seront pas des poids, et j'espère qu'ils connaissent vraiment la route qui mène à cette vallée. Si c'est le cas, alors on la trouvera. Pour Maika.

 
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La tirade de Maika fit lever un sourcil à Yajo, qui ne voyait pas bien le service rendu dans l'affaire. Takumi, lui, soupira avant de poser ses affaires et de repartir dans sa boutique pour rechercher d'autres ustensiles ou briefer son fils Taka sur la marche à suivre en son absence... Il était soulagé de ne pas avoir attiré les foudres du clochard à la force beaucoup trop brute.

Le vieux guide suivit son camarade dans le soupire, il avait autre chose à foutre. Sans un mot, il partit prendre sa soirée : Le danseur avait un camp, mais le bientôt retraité avait une petite cabane qu'il utilisait comme couchage et lieu de repas, le soir. Il gardait l'emplacement secret pour son client, déjà habituellement il ne voulait pas se faire emmerder à son "domicile", mais surtout à cet instant, il craignait un peu que le fou puisse lui briser également son abri.

"On ne sait jamais".

La matinée suivante, quand Yajo revient à clochard-land, il put constater que Maika était parti pour... Pour reconstruire la cabane ? "J'espère qu'il a compris que j'étais sérieux." Le type un peu louche pouvait tout autant être en train de chaparder des objets dans la commune ou juste s'être écarté de la voie pour aller pisser... Pour l'homme, il avait l'air motivé pour le périple alors il avait dû suivre la "recommandation" du guide. Celui-ci partit rejoindre son ami pour préparer les dernières affaires : Des vêtements chauds, de quoi faire une toilette pour plusieurs jours de marche, de quoi s'abriter durant les nuits froides ou humides en adéquation avec la bâche discutable du danseur... Le guide mit un ola sur le ravitaillement, en expliquant que le produit de la chasse de la brute allait pouvoir assurer la plupart des repas, même s'il ajouta dans le stock également quelques céréales avec une casserole. Si l'expédition réunissait quatre hommes en bonne santé, de la nourriture en plus n'était pas de trop.

Le tout, dans des grands sacs, fut transféré méthodiquement jusqu'au camp définit rapidement comme le point névralgique de l'expédition. Stocker le matériel et les vivres près d'une force de la nature était sans doute la meilleure défense. Les hommes gardèrent pour eux les armes, des couteaux de fortune servant autant pour couper le saucisson que pour tuer une bête... Parfois dans la même journée. Yujo, en sa qualité de Guide, avait son lot de combat autant épique que ridicule. Il se rappelait avec émotion de la fois où il s'était fait attaquer par un bouquetin alors qu'il faisait ses besoins dans un buisson : Un rude duel, cul nue dans la neige. Takumi était moins voyageur, il accompagnait son camarade en cas de besoin et savait se défendre pour protéger sa peau, mais il préférait avant que le danger passe par deux ou trois défenses avant de tomber sur lui.

Peureux ? Non, humain.

En revenant au camp, les deux vieux voient rapidement que le danseur n'a pas chômé : Du bois, beaucoup de bois. Le guide, qui avait d'abord été un peu méfiant, eu un sourire doux. "Con comme un balai, mais il paye ses dettes." Ils s'occupèrent du repas, Takumi avait rapporté de quoi faire une petite ratatouille de la montagne :  d’aubergines, poivrons de toutes couleurs, courgettes longues, des oignons, des tomates, des gousses d’ail, du thym, du persil, du basilic, laurier et enfin huile d'olive ainsi que du sel et du poivre. Le tout additionné de jambon pour porter au corps du travailleur et des ancêtres.

Le lendemain fut plus tranquille, l'ouvrier commençait le petit chantier alors que le guide partit en reconnaissance du terrain. Takumi prit sa dernière journée pour travailler dans sa boutique, histoire de finir la formation rapide de Taka. Pour Yujo, c'était une histoire de vision : Apprécier la qualité de la neige fondue à ses pieds pour espérer avoir celle de la neige au-dessus de sa tête. Il avait fait quelques voyages durant la fonte des neiges, quand il était jeune. Comme on disait : "Jeune et con." Il avait toujours réussis à s'en tirer sans avalanche ou gros pépin, pourtant il savait que la chance tournait vite, disant parfois :

- C'est l'année de trop, la prochaine je m'arrête ! Il était toujours là. Il aimait l'argent, il aimait le travail facile, il aimait son coin... Malheureusement, avec la retraite, le vieux partirait pour des jours plus chauds et moins de pentes. Il le savait, au fond, mais la montagne le retenait.

La montagne, ça vous gagne ?

Toujours est-il que le chef de l'expédition n'était pas plus avancé : Il voyait plus ou moins la qualité de la marche pour le premier jour, le reste portait une grosse part de mystère et de... Hasard ? "La neige est-elle potable ou dégueulasse là-haut ?" Il allait le savoir en arrivant. Dans la soirée, Takumi ramena quelques nouilles qui fit chauffer pour apporter des sucres lents, de quoi bien commencer l'expédition demain. Maika avait... Bien travaillé ? Ce n'était pas du travail de pro, mais elle tenait debout. En deux jours, on ne pouvait décemment pas demander un meilleur travail, mais il avait le mérite d'avoir produit quelque chose. D'un signe de tête, le guide avait montré son approbation... Pas question de dire "merci", c'était lui qui avait pété la cabane quand même !

L'ouvrier du jour commença à poser des questions sur la marche à suivre, Yujo prit la parole alors que le marchand prenait une grande gorgée de sauce accompagnant son repas.

- On part de bonne heure, puisqu'on a des heures de marche avant d'arriver à un premier site pour s'abriter. On vise le temple là-bas. Il pointa du doigt une destination dans le noir, pour lui, c'était précis, mais pour le reste de l'humanité, c'était de l'obscurité. C'est le lieu que recherchaient les ninjas il y a quelques mois. On peut commencer par là pour tes recherches : Ta vallée cachée, si elle l'est encore, c'est que l'entrée est pas commode à trouver... Enfin. Il n'allait pas décourager Maika. La première journée, on va être dans le vert encore, donc on marche tranquillement pour se chauffer, c'est quand on va commencer à monter et à déambuler dans la neige qu'il faudra accélérer un peu pour éviter de trop se mettre en danger... En même temps, c'est le moment où la marche va devenir plus difficile, c'est selon la qualité là-haut et les éboulements mineurs.

Le guide soupira, il avait des mauvais souvenirs d'éboulements durant la saison touristique... Avant de reprendre, il fut coupé par un sifflement admiratif. Un grand type, d'âge mûr, déboula dans le camp pour s'asseoir précipitamment.

- Eh bien ! Elle a changé ta baraque, mon vieux ! Tapant, en tendant son bras, le dos de Takumi à sa portée, il fit un bref signe de tête à Yujo avant de s'intéresser au client. Je m'appelle Yukimaru, j'serai l'un des porteurs durant ton expédition. Peut-être même ton principal pote, vu que Takumi se fait un peu vieux. Le dénommé Yukimaru commença à rigoler. Yujo sourit, avant d'un peu mieux présenter le bonhomme.
- Voici donc Yukimaru, c'est un excellent randonneur, il fait porteur, mais pourrait tout autant être guide. D'un signe entendu, le commerçant qui mangeait encore fit des petits hochements de tête. Le borgne était connu dans la vallée.

Parce que le jeune intervenant était borgne, en fait. Celui-ci tapota le bois où il était assis pour signaler qu'il voulait parler :

- Donc la destination, c'est quoi ? Le vieux m'a donné très peu d'informations... "En fait, il m'a uniquement dit que tu étais un gros pigeon." Il attendit quelques instants la réponse de Maika, avant de hocher la tête. Qu'est-ce qu'il en pensait ? Qui sait ? Sans un mot de plus, il laissa la conversation en suspend, ce qui permit à Yujo de reprendre ses explications.
- Dans la montagne, on marche l'un après l'autre pour ne pas fragiliser la neige : Moi devant, car je guide, toi au centre. Il désigna le danseur. Puis Yukimaru et enfin Takumi. Ce dernier fit un sourire compréhensif, il se faisait vieux et aller ralentir tout le monde s'il était devant.

Le porteur à un œil eu quelques réserves sur le plan de son ami, mais il ne dit rien... La soirée se passa tranquillement, le lendemain ils partirent aux aurores pour embrayer sur la grande aventure.

Les premières heures de marche furent portées par le soleil qui se levait et réchauffait peu à peu les abords de la vallée : Un climat froid, très froid même, mais l'effort additionné aux rayons apportait un confort optimal de marche. C'était le meilleur côté de marcher durant le début du printemps  : Il ne faisait pas chaud, pas la peine de partir dans la nuit pour profiter de la fraicheur. Le sentier conduisait dans un vallon, où tirait péniblement un petit ruisseau... La fonte des neiges ne profitait pas à tous les enfants de la montagne, celui-ci mourrait très vite une fois le printemps installé sur son trône. Yukimaru parla rapidement à Takumi derrière lui, une manière de l'encourager à marcher : Ils avaient le gros de la charge, Maika et Yujo portaient le strict minimum.

Le guide, par son amour de la montagne, partagea quelques secrets et connaissances sur la faune et la flore de sa contrée au client : Ils marchaient, autant associer l'utile à l'agréable. Qu'importe si la brute n'était pas proche de la nature et voulait uniquement foncer au temple. "Trois jours ensemble, il faut parler !"

Le début de l'ascension commença vers midi : Yujo décréta qu'ils allaient manger après être monté un peu, histoire de ne pas être trop lourd lors des premières pentes. En parlant de lourdeur, durant la montée d'une saillie en éboulis, un petit craquement se fit entendre et le guide en tête de peloton cria derrière lui.

- Tenez vous bien ! Glissement de terrain ! Ce n'était pas un éboulement, dieu merci, c'était la géologie à l'oeuvre : Des cailloux plus ou moins gros, d'une phalange à un poing qui roulait dans la pente à cause d'une chevre trop aventureuse en hauteur ou non.

Rien de bien grave.

Sauf que dans le roulis, ils entendirent un petit cri... En se retournant, ils virent que Takumi était en train de rouler avec les cailloux. Yukimaru, fiable, commença à se jeter pour aider son camarade, mais débuta aussi à rouler à la faveur du roulis...  

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Le début de la marche ressemble presque à une balade. J'ai parcouru une bonne partie du Sekai et c'est pas une petite ascension qui va me faire peur. Bon, en vrai, elle a pas totalement commencé, il fait encore relativement bon et la nature, même pauvre, est présente.

On marche en silence sur un petit sentier qui serpente le long d'une côte. Le sol est particulièrement friable, c'est chiant, mais c'est en grande partie pour ça que la région est habitée. Apparemment, il y a pas mal de cailloux de valeur là-dessous. Yujo, le vioc et guide me parle de la nature qui nous entoure, je réponds rien, mais j'écoute. Il peut croire que je m'en moque, mais c'est faux. Les informations occupent mon esprit pendant l'effort, alors je regarde les arbres, les petits trous qui parsèment le chemin et les mottes de terre immenses construites par des termites géantes. Bon, on est pas sur les décors du Sud-est avec ses îles colorées, ni sur une beauté franche et sauvage, mais c'est assez beau. Enfin, au détour d'un petit bois de conifères qu'on traverse parce qu'on suit un fin filet d'eau, on voit la fameuse montagne en entier.

De loin, la connasse avait l'air moins rude à grimper. Le point de vue est magnifique. J'en oublie presque mon objectif pour un instant. Le bois sombre habillé d'un vert bouteille sur ma gauche, le doux son de la minuscule rivière qui continue son voyage inlassablement, le sentier sur ma droite. Il y a un chemin qui longe un mur de granit presque lisse devant moi. Plusieurs immenses rochers semblent disposés anarchiquement, comme si la montagne avait dégueulé ses faux-jetons.
Le guide nous indique qu'on grimpe un peu et qu'on bouffera après. Tant mieux, je sens mon estomac qui gargouille. Mon corps à des avantages, mais aussi pas mal d'inconvénients, dont son besoin de bouffer tout le temps. Je salive déjà en pensant à la viande. Et le mieux, c'est que plus le temps va passer, plus elle sera bonne.

Alors qu'on commence l'ascension, je regarde autour de moi à la recherche de pousses sauvages pour accompagner le gueuleton qui se prépare déjà dans ma tête. Bon du coup, quand le guide me parle d'une petit éboulement, j'ai pas les yeux au bon endroit, et, comme par hasard, c'est ce moment qu'a choisi Takumi pour se casser la gueule, et avant même que mon regard se détourne de l'étrange fruit qui pousse entre deux cailloux, l'autre con de Yukimaru se sent l'âme d'un putain de héros de la mythologie osmétienne et se jette en avant pour aider le premier. Sauf que lui aussi finit par être emporté.

Et c'est eux les putains d'exceptionnels vétérans de la montagne, et ben, on est pas dans la merde.
Je lâche le peu de truc que j'ai sur moi avec précaution. Faut que ça aussi ça se casse la figure. Je concentre mon chakra dans le bas de mon corps, les appuis, c'est la base de la danse, et du combat. Je sens la roche se fendre légèrement alors que je m'élance vers les accidentés. Je saute sur un rocher en train de rouler, puis l'autre, en encore un. C'est là que mon boulot d'acrobate se révèle utile. Arriver sur le héros en disgrâce je le choppe par les cheveux, j'ai pas le temps d'être attentionné. À peine mes doigts se referment sur la tignasse courte de Yukimaru, je vois un rocher arrivé devant nous. C'est pas un mastodonte, mais quand même, il va faire mal. Un coup de pied plus tard, le rocher à valser dans le précipice, mais les choses ne sont pas finies. Je reprends la descente effrénée, putain tous ces pas et je vais devoir les refaire...

Takumi est au bord du trou, faut que j'accélère, je prends appui sur une des pierres en mouvement et je relâche mon bras en tournoyant.

"Désolé mon pote, mais pour que ton pote survive, il faut que tu voles."

Je tente de bien viser et je balance le héros de toutes mes forces, pas par les cheveux évidemment, je suis pas couillon, en direction de notre guide. J'espère que j'ai assez de force, mais j'ai pas le temps de vérifier.
La moitié du corps de Takumi est dans le vide lorsque j'arrive à sa portée. Je frappe le sol de mon poing pour l'enfoncer dans le sol en me jetant pour rattraper la cheville du malheureux.
Ça fait un peu mal, mais j'ai connu pire.
Je remonte le bougre sans mal, il est pas très lourd. Enfin en sécurité, je vois le reste de la charge de cailloux se jeter dans notre direction. Bordel, on aurait mieux fait de rester dans ce putain de trou.
J'attrape le pauvre homme et l'encercle de mes bras avant de faire dos à l'attaque de la montagne.
J'aurais toujours moins mal que lui.

Les yeux fermés, j'attends les coups. J'espère qu'ils me le revaudront avec un festin, si on survit, je mérite au moins ça bordel.

 
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Yujo, après avoir gueulé un coup son avertissement, planta ses jambes par terre pour subir le choc. Il avait connu cela : Les cailloux, c'était pas gênant. Un bon appui et on pouvait passer à autre chose... Malheureusement, lui avait un poids plutôt léger, même si l'embonpoint le caractérisé franchement. Takumi et Yukimaru, eux, pouvaient être déséquilibrés par les sacs chargés de vivres et d'équipements.

Ce fut le cas.

Un cri et Takumi commençait à dévaler la pente, un autre cri et Yukimaru se jetait à sa suite... Soupirant, le guide resta sur sa position. Le jeune se croyait immortel, mais on l'était jusqu'à ce qu'on meure. Assurément. Le client, lui, s'élance pour les aider... "Un effet domino", sauf que le bonhomme possédait quelques pouvoirs. Un bien meilleur équilibre, pendant un instant le bientôt retraité vit luire, autour des jambes du garçon, une étrange énergie. "Du chakra ?" L'homme n'en avait vu que peu, de ces pratiquants, mais les possibilités d'utilisation de cette chose était presque infinie...

Ils pouvaient peut-être atteindre la vallée ? Pendant un instant, cette pensée miroita dans son esprit, mais les ninjas d'il y a quelques mois voulaient aussi trouver la vallée... Et ils étaient disparus. Pas si sûr, d'un coup. L'impact de Yukimaru dans l'éboulis, envoyé par Maika, éclaircit les idées du guide : Il y avait toujours un danger ! Pour le jeune borgne, la projection lui avait sauvé la vie et assuré sa survivance... Vu comment il était enfoncé maintenant dans les cailloux. "Une force inhumaine."

Le danseur se trouvait maintenant au bord d'un ravin, tenant fermement le vieux porteur pour le protéger du reste de l'éboulis qui arrivait. Les petits impacts devaient faire mal à la brute, mais son corps était fait pour le combat... Celui de Takumi ressemblait plutôt, avec l'âge et les mets montagnards, à une biche trop dodue pour courir. À l'image de celle ramenée par Maika. Les cailloux passèrent et les deux hommes, près du vide, furent tirés d'affaire... Relevant Yukimaru, Yujo se rapprocha pour aider les deux survivants.

"Ils semblent se baisser."

Le sol sous eux commençaient à s'affaisser, bien sûr ! Le guide ne le savait pas, mais le coup de poing du ninja, pour stationner au bord du gouffre, avait fragilisé la pierre... Une force de brute, encore une fois. Se jetant sur Yukimaru, le chef de l'expédition en tira une corde qu'il lança à Maika.

- Attrape ! Il prit un bras du borgne pour le mettre sur le cordage, deux hommes pesaient un poids considérable, surtout la montagne de muscle, il faudrait un fringant porteur pour aider le vieux briscard des rochers.

L'idée n'était pas de tirer les naufragés des cailloux jusqu'à eux, mais de leur donner une dynamique pour ne pas tomber : Un peu d'élan par la force de traction. Quelques secondes plus tard et c'était plié... Heureusement, le ninja avait des réflexes et une bonne attention. L'expédition restait saine et sauve, malgré un début chaotique dans la montagne.

- J'suis désolé, j'pensais que j'allais pouvoir rattraper Takumi. Le borgne se justifiait, il pensait bien faire, mais avait exécuté un bien triste revirement.
- C'est le genre de coup qui te fait passer pour un héros, ou un abruti. Aujourd'hui, tu as été le plus con des porteurs... Sans un mot, Yujo tapa sur l'épaule de l'homme. Il avait essayé.

Il laissa respirer un peu le groupe, c'était un rude événement, mais la chance... et la présence d'un ninja, avait amené une bonne fin à cela. Ils s'enquérirent de l'état du Takumi et le guide fit un signe de tête au danseur pour le remercier de son intervention.

L'expédition pouvait reprendre.

La suite de la journée fut moins mouvementée, arrivait plus haut ils purent manger un peu de viande avant de reprendre pour l'après-midi. Le paysage rocailleux se disputait avec quelques plateaux où poussait une herbe très fine, lieux de regroupement de chèvre à l'image de celle qui avait dû provoquer l'éboulis... Elle voulait manger, elle les avait mis dans la merde. La marche dura jusqu'au crépuscule où le guide arrêta le tout et disposa qu'il fallait installer le camp :  Ils allaient se restaurer et dormir pour repartir le lendemain. Encore de la viande, avec quelques céréales bouillies dans de l'eau apportée pour : Une mesure aqueuse précise, puisqu'il ne fallait pas trop s'alourdir avec de l'inutile. Si le calcul était mauvais, eh bien... On mangeait moins bien, mais ici il y avait un guide qui connaissait les portions. Pas de problème à l'horizon.

Yukimaru raconta quelques histoires de ses périples, notamment d'une meute de loup qu'il avait combattu seul et qui lui avait crevé l'œil dans la bataille... Takumi se réchauffa près du feu que Yujo avait produit, avant de s'endormir vite. Il était vieux, et même s'il était solide le corps souffrait avec le temps. Avant de s'endormir, le vieux vénal s'approcha de Maika pour lui demander quelques informations : C'était quoi cette histoire de recherche d'une déité pour mourir sans se faire réincarner ? Au départ, Yujo pensait que c'était des conneries, mais le statut de ninja révélé amener une véracité. Le monde des utilisateurs de chakra était différent de celui des autres, et surtout celui de l'homme des rochers.

Le lendemain matin...
Tout était tranquille, la vue dans les montagnes était spectaculaire, mais le groupe eu à peine le temps de le contempler qu'il fallait lever le camp : Une nouvelle journée de marcher les attendaient. Takumi semblait remis de ses émotions et prenait peu à peu la bonne démarche pour suivre pleinement le groupe. Un jour d'échauffement ? Yujo sourit à cette idée, c'était un homme des hauts plateaux, évidemment qu'il savait marcher et tenir le rythme. La plupart de la journée se déroula sur des crêtes pour passer dans l'ubac de la montagne... À cet endroit, une forêt c'était développée. En pénétrant au milieu des troncs et de la végétation, ils entendirent des bruissements dans les fourrées   : Oiseaux ? Encore une chèvre ? Un sanglier ? Ces bruits poursuivirent la communauté pendant une bonne heure et Yujo surprit, dans sa vision périphérie, des ombres passer.

Ce n'était pas un animal au singulier, on avait affaire à du bien beau pluriel... Mais quoi ? Yukimaru porta, tout en avançant presque tranquillement, sa main à son couteau alors que Takumi, en queue de peloton, se rapprocha de son allié. Yujo resta attentif devant lui : Ils étaient en pente, en train de descendre, s'ils commençaient à courir pour fuir, ils risquaient de glisser une nouvelle fois...

Et Maika, dans tout ça ?        

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La Vallée du Roi-Guerrier


"... Et là, un des loups se jette sur moi. Je sens son haleine fétide sur ma face et le bâtard claque des dents. Pas assez pour m'arracher la joue, mais assez pour me crever l'œil avec une de ses canines."

J'écoute Yukimaru déblatérer son histoire. Y a des mecs qui sont doués pour ça, genre Sachi. Il peut te raconter comment on a volé un sac de patate et te tourner ça en aventure digne d'entrer dans les légendes. C'est pas mon cas. La parlote, c'est pas spécialement mon fort, même si je sais parler comme les bourgeois quand il le faut.

Je bouffe en silence et la soirée se passe plutôt tranquillement. Faut dire qu'en comparaison avec le début du voyage qui annonçait une belle brochette de merdes qui allaient nous tomber sur la gueule, on a pas eu de problème majeur. Tout le monde commence à s'endormir, je mets ma cape sur le sol pour un peu plus de confort et je m'apprête à faire de même quand Yujo m'interroge sur mes paroles concernant le Danzaemon et la malédiction.

Comme d'habitude, j'ai été trop con à parler de ce genre de trucs. Même s'il ne me croit pas, la plupart des civils pensent que le chakra ressemble plus ou moins à de la magie. Partant de là, bien sûr que ce con pouvait croire mon histoire vraie.

" C'est une façon imagée de parler de ce que je dois accomplir. Pour libérer une personne que j'aime, je dois devenir plus fort. Je cherche donc tous les moyens pour ça, je néglige aucune piste, et donc pas celle-ci."

Tant pis si le type ne me croit pas, après tout, la vérité ne fait pas partie de la prime. Lui expliquer que je dois battre un foutu démon pour ne pas cramer dans les flammes d'un parchemin d'invocation, ça prendrait des heures et j'en ai pas envie.

Comme chaque fois que je pose la tête et que je ferme les yeux, bam ! Le sommeil.

Le lendemain, on continue la marche. On s'envoie quelques blagues, le vioc nous montre des lieux insolites du doigt et nous conte les histoires de la région. Je commence à les apprécier. Ce sont pas des mauvais types, ils essaient juste de survivre, comme tout le monde, sauf les seigneurs et les bourgeois.
Après de multiples vallons plus ou moins escarpés, on arrive dans une cuvette un peu plus large que les autres. Dans ce creux naturel, une forêt est plantée là, comme sortie de nulle part. Le contraste avec la pierre est agréable, le sol est plus meuble, les pas se font un peu moins douloureux malgré la pente qui reste raide. Alors qu'on entre dans le bois, les odeurs changent, l'atmosphère aussi. L'humidité est enfermée par les arbres et les ne peut pas sortir à cause des murailles de pierre aux alentours. Il ne fait pas vraiment plus chaud...Juste différent.

Je crois entendre des bruits autour de nous. Ça fait une heure qu'on marche entre les arbres et toujours aucun signe d'animal ou quoi que ce soit. Au début, je m'inquiète pas trop, des bruits, y en a tout le temps en forêt et le guide ne semble pas plus perturbé que ça. C'est la route. Apparemment.

Soudain, un son bien plus distinct que les autres, je me retourne, mais rien. Une petite ombre tout au plus, mais je suis même pas certain de pas l'avoir rêvé. Bordel ! Si Sachi était là ! Ce con peut entendre des battements de cœur à plusieurs mètres, il est capable de percevoir le moindre chuchotement comme s'il était l'oreille à qui on la confiait. Moi, je suis aveugle et sourd dans cette forêt, le seul sens que j'ai, c'est ma force, et là, ben ça sert pas à grand-chose.

Les bruits se font de plus en plus pressants, on nous suit, j'en suis pratiquement persuadé. Quand je vois Yukimaru porter sa main à la ceinture et les regards anxieux des autres, je suis à peu près sûr qu'on a tous la même impression. Et, quand plusieurs personnes ont la même impression au même moment sans se concerter, c'est que c'est pas une impression en général.

Les sons sont trop proches, on continue la descente, mais c'est trop dangereux, on risque de chuter. Entre sauver encore ces cons ou confronter ce qui nous piste depuis des lustres, j'ai fait mon choix. Je regrette après, je vous ai déjà dit, mais sur le moment, c'est toujours le bon.

Je leur balance calmement un : " Attachez-vous entre vous et attachez la corde à un arbre."

On ralentit et on finit par s'arrêter.

Tournant autour de moi, j'écarte les bras pour prouver que je n'ai pas d'arme, un bon subterfuge pour les cons qui pensent qu'un kunai est plus mortel que mon poing, et je crie tout haut :

" On va faire une pause pour bouffer un coup. C'est le moment ou jamais de nous rejoindre les gars !"

S'il y a vraiment quelqu'un, il va venir, qu'il soit amical ou pas.

Sinon, c'est plus flippant.



 
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La tension montait pour les membres de la communauté de Maika. Takumi et Yukimaru étaient collés l'un à l'autre, une manœuvre de survie qui avait fait ses preuves durant les siècles d'existences de la race humaine : Se grouper pour paraitre plus fort et mieux se défendre.  Le vieux commerçant et le jeune porteur étaient proches, pour le premier la présence du borgne était rassurante... Il était le fils qu'il aurait voulu avoir. Pas que Taka, le gestionnaire de la boutique le temps de l'aventure, soit vraiment regrettable...

Mais il restait un peu lent et très casanier.

Pour l’ami du guide, la vérité sur le monde se percevait dans la nature. Rester cloitré entre les murs de sa cabane, ce n’était pas une vie. Autant aller en ville ! L'important était que Takumi appréciait le jeune marcheur et sa présence, couplée à celle de Yujo le vieux briscard, signalait une randonnée sans danger. Quoi que... Les bruits ne cessaient pas. Ne se rapprochant pas, sans pour autant s'éloigner. Pour le guide, c'est un curieux comportement : Pas d'odeurs signalant une présence, temporellement ils ne faisaient rien... Des animaux sauvages ? Des brigands ? La patience de la troupe diminuait comme neige au soleil. Le printemps faisait descendre de curieux spécimens dans les vallées environnantes... La faim faisait faire bien des choses, mais des espèces qui se signalaient aussi clairement pour ne pas attaquer. C'était bien mystérieux.

Maika prit les choses en main : Proposant que chaque membre s'attache par une corde pour se lier à un tronc. L'objectif était sans doute d'éviter une chute, mais le processus rendait aussi toute fuite impossible sans couper la corde. Il fallait alors que  la personne à la racine de la corde : Takumi ou Yujo soient assez rapides pour libérer les liens et permettre de se carapater. "Les deux plus vieux et les moins rapides." Un petit temps de réflexion et le chef de l'expédition accepte l'initiative du ninja. En parallèle, il se dit que l'homme allait les protéger avec le chakra... Pour autant, le presque retraité n'allait pas se laisser protéger sans s'équiper de son arme de fortune pour défendre sa peau. Sortant de son sac la corde qui permit de rapatrier les deux fuyards sur la terre ferme, il passa le solide lien à Maika qui le passa aux autres et tous firent un nœud autour de leur taille. Cette chose faite, Yujo attendit que son client active la seconde partie de son plan. Celui-ci, bien vite, parla fort en attestant qu'ils allaient faire une pause et que toute personne qui voulait se ramener le pouvait. Maintenant. Le client prenait alors le postulat qu'ils avaient affaire à des hommes... C'était logique avec le comportement, pourtant il n'y avait aucun murmure pour signaler une présence.

Le silence accueillit son propos, même le bruit s'arrêta.

Bien entendu, la forêt ne s'était pas tut sur les propos de l'homme, les écureuils passaient d'arbre en arbre en opérant de petits couinements, les oiseaux gazouillaient dans leurs nids ou à la recherche de nourriture. La vie était prégnante, mais plus aucune trace sonore du danger qui avait fait s'arrêter la troupe. Les respirations de nos compagnons de route, tendu et inquiet, se firent plus rapide et forte. La peur...

Le ninja était moins touché, bien sûr, puisque les dangers qu'il avait dû affronter étaient bien plus palpables et que la vie qu'il avait choisie de mener était source, à la base, de bien des peines. Les membres de l'expédition se rejoignirent pour manger un morceau : C'était ce qui était prévu. Sans doute qu'un peu de viande dans le ventre allait ramener un peu de baume au cœur des effrayés : Les deux en queue de peloton n'en menaient pas large. Pour ceux qui connaissaient ces terres, ainsi que la faune et la flore, tout comportement un peu inhabituel sonnait comme quelque chose d'affreusement dangereux. L'expérience créait des habitudes, gérer une attaque de loups qui bougeaient contre le vent en testant leur proie était une chose alors que cette situation était... Inconnue.

Donc dangereuse.

Yujo, par son âge et son expérience dans de multiples expéditions, cherchaient dans sa bibliothèque d'anecdotes, un cas similaire... même un peu proche, cela suffirait. Des loups un peu plus vicieux ? Un ours ? Cette éventualité fila bien vite, ils étaient plusieurs. Des cerfs ? Pourquoi resteraient-ils si proche d'un groupe humain ? "Non, il n'y a rien que je connais qui ferait ça."

- Ils sont partis ? Une proposition comme une autre, la voix et l'attention de Maika avait fait fuir les opportuns ?

Sur ses mots, les bruits reprirent... Silencieux, dangereux.

Les hommes mangèrent, l'inquiétude tordant le ventre des plus tranquilles. Yujo, plus que les autres, était perdu... Des années de connaissances dans les animaux du coin, mais ce type de comportement était totalement nouveau. Pour un homme de son âge, c'était terrible.

A la fin du repas, la situation n'avait pas évolué... Il fallait donc bouger ? Yukimaru sembla s'assombrir. Continuer à être suivi sans rien dire ?

- On ne quittera pas la forêt avant la nuit, donc on va continuer à être suivis et subir ces putains de bruits même quand on va dormir ? Regardant le type qui l'avait sauvé, il lui proposa. J'ai un couteau, tu as ta force : On va chercher ces types ou ces bêtes ?

Un comportement bien courageux, Yujo accueillit la proposition avec un petit sourire en coin. Évidemment, Takumi n'allait pas se lancer dans la recherche comme ça, des quatre marcheurs, il était le plus atteint par la situation.

- On peut essayer de vous suivre pour éviter de se séparer. Regardant son camarade, le guide fit un signe de tête pour vérifier son état. Pour toute réponse, le marchand opérant un hochement léger. Il allait bien, mais il ne comprenait pas non plus ce qui se passait.

De son sac, le chef de l'expédition tira une petite lame qui servait plutôt dans la découpe de légume que la chair d'un ennemi... Pourtant, celle-ci était extrêmement aiguisée et pouvait tout à fait refaire le cuir d'un imprudent loup qu'atteindre un ours. Le secret était la taille réduite, permettant de mobiliser rapidement et facilement celle-ci même quand l'utilisateur était attaqué et plaqué au sol. Les dagues ou les katanas, c'était bien joli, mais plus l'arme était grande, plus il était difficile de la positionner pour frapper. Il suffisait que de quelques centimètres de métal pour tuer quelqu’un, au final.  Il fallait seulement savoir bien viser. Sortant un ustensile de mort équivalent, peut-être moins acéré, le guide tendit son dû à Takumi avant de faire un signe de tête aux deux garçons dans la force de l'âge.

- On peut suivre le plan de Yukimaru, comme on peut continuer notre marche en espérant que ce qui nous suit abandonne... Il murmurait pour éviter que les voyeurs bruyants n'entendent le début d'un plan. Je ne sais pas pour vous, mais je ne connais pas d'animaux qui fonctionnent comme ça, et des hommes se seraient déjà manifesté.

Soupirant, Yujo regarda Maika, espérant trouver une réponse dans les yeux de la brute : Peut-être que dans son monde, il avait déjà eu affaire à ce genre de chose, sinon... Tout était nouveau pour tout le monde.

Une nouvelle situation pour une finalité nouvelle dans la recherche de la vallée ?

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HRP:

Je décide d’aller voir de quoi il en retourne. Usant de ma vitesse pour tenter de surprendre ceux qui nous observent, je saute rapidement de rochers en rochers pour atteindre la branche d’un arbre. C’est là que je vois des formes étranges. Des...fourrures. Ouais des putains de fourrures et des griffes qui se plantent dans le bois. Mais, je veux à peine regarder qu’ils disparaissent, les cons. Ils sont rapides. Ça craint.

Je vois en bas Yakimaru qui est littéralement paralysé parce qu’il vient de voir. Il les a vu lui aussi. C’est donc que je rêve pas. Bordel, c’est quoi ces trucs ?

Au loin, ceux qui sont encore attachés près de l’arbre, en pleine descente, ne comprennent pas tellement ce qu’on fout. Ils gueulent qu’il faut qu’on revienne. Ont-ils aussi vu ces choses ? Ou bien, veulent-ils simplement se rassurer ?

J’en sais trop rien et là, je m'en fous un peu. Sans Doro, je me sens pas aussi balèze, ça me fait mal de le dire, mais c’est vrai. J’ai tendance à foncer tête baissée alors que lui, il est con et insultant, mais il est aussi plus réfléchi.
Qu'est-ce qu’il aurait fait cet hérisson de mes-deux ?

Il serait revenu auprès des autres et aurait continué le voyage. Il aurait argué qu'on passait sans doute sur le territoire d’une meute d’un animal endémique à la région et que plus vite on aurait quitté celui-ci, mieux ce serait.

Ouais il aurait dit ça le con.

Je regarde alors le jeune homme sous mes pieds et lui indique qu'on recule. Faut retourner dans un endroit plus dégagé. La forêt, c’est leur domaine, on dirait.
Yakimaru ne bouge pas. Putain ! Il manquait plus que ça. Quand je l’attrape par le bras, je sens qu’il est trempé de sueur. Le mec est presque figé de panique. Je le traîne, mais il fixe l'endroit où il a vu l’ombre velu. Il ne le quitte pas des yeux, comme si le truc allait revenir.

Quand j’arrive près de l’arbre, les viocs m'assaillent de questions. Il font pareil pour Yakimaru mais lui ne dit rien, le regard toujours planté sur la branche maintenant lointaine et toujours aussi vide.

“On continue et on s’arrête pas avant d’avoir changer de biome”

C'est tout ce que je dis. C’est pas la peine d’avoir d’autres traumatisés qu’il faudra traîner.
On enlève la corde de l’arbre et je  l’enroule autour de ma taille. Une corde, c’est un des trucs les plus précieux quand on a pas de chakra pour stabiliser ses appuis. J'enclenche donc la technique de marche sur les arbres pour servir de point d’appuis aux autres pendant la descente et je me place en dernier pour pouvoir les retenir en cas de descente trop rapide ou de chute.

Je leur dis de tracer. C’est encore le mieux. Je sais vraiment pas ce que sont ces bestioles, mais ils ne veulent pas avoir à faire avec nous.

C’est plutôt une bonne nouvelle, si elles avaient voulues nous attaquer, elles l’auraient probablement fait quand on était séparé. Ou bien, elles attendent qu’on dorment. Les connasses...

J’ai hâte de trouver cette putain de cité perdue mais surtout le combattant. Un humain, même s’il est super balèze, ça reste un homme !

 
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 Yujo resta accroché à Takumi et au tronc salvateur : Les deux énervés avaient foncé sur les bruits comme des beaux diables. Pas de craintes pour l'issue d'un combat, puisque Maïka avait montré des capacités quasi surhumaines. Le chakra et l'entrainement ninja faisait des grandes choses sur un homme ! Pour Yukimaru, c'était moins sûr... Un trop grand nombre d'adversaires et le pauvre borgne allait se retrouver noyer.

Le regard porté vers les broussailles où les loustics avaient quitté  son champ de vision, le guide se retourna pour inspecter son ami : Celui-ci tremblait un peu, absolument pas rassuré maintenant que la moitié de l'expédition était allée à la chasse aux animaux... Aux animaux ? Ils n'en savaient rien, ce qui rajoutait à la peur croissante dans les estomacs, et surtout celui du marchand. Raffermissant les hanses de son sac, Yujo put constater chez son partenaire que ses phalanges étaient blanchies sur la prise de son couteau. Soupirant, le vieil homme décida de se placer contre l'arbre comme si c'était une pause... Une attitude décontractée qu'il pensait utile pour dédramatiser la situation, pourtant, les bras croisés, il ne lâchait pas lui-même le pommeau de sa propre arme.

"Finis les sous si on perd le client, peut-être même qu'on perdra la vie..."

Triste constat qui fut marqué, un peu plus tard, par des bruits de courses. Se reportant sur ses deux pieds, le guide sortit le couteau pour découvrir un Maïka qui trainait un borgne statique.

- C'est quoi ce bordel ? Yukimaru, ça va ? Qu'est ce qui lui est arrivé, mon garçon ? Beaucoup de questions chez Yujo qui laissait éclater la peur qu'il essayait pourtant de cacher le plus possible. Voir le porteur, si jeune et fringant, dans un état semi-catatonique, ne pouvait laisser penser que des choses dramatiques... D'une voix blanche, Takumi posa une unique question.
- Vous avez vu quoi ?

Sans réponse, constatant que le jeune homme ne répond pas, les yeux plantés sur les broussailles, les deux expérimentés se tournaient vers Maïka qui déclara qu'il fallait se barrer, sans s'arrêter, jusqu'a ne plus être entouré de forêt. Là, Yujo commença à paniquer. Avec le ninja, il enleva la corde de l'arbre et l'homme solide enroula celle-ci autour de sa taille en annonçant aux autres d'avancer : Il allait supporter le poids de trois hommes ?

Pas le temps de réfléchir aux tenants et aboutissants, la descente fut rapide et silencieuse... Tout le monde retenait sa respiration pour capter le moindre bruit, mais la marche demandait quand même de tenir les muscles oxygénés alors ce fut un équilibre précaire entre effroi et effort. Yukimaru reste devant Maika, traînant la patte, les yeux fixes alors Takumi essaie de le tirer un peu... Sans réussite, aucune, alors le danseur est forcé de le pousser un peu.

Yujo testa un peu la solidité de l'assurance shinobi et s'avoua à lui-même que c'était comme être accroché à un arbre... Quelle puissance ! La fin de l'ubac se fit bien vite, les muscles tendus par la descente, mais aussi par la peur de ne pas être assez rapide. Le fond de la vallée fut vite atteint, avec des zones de plaines plus propices à l'observation et moins au coupe-gorge. Le guide tourna le regard vers ses camarades pour voir l'état du groupe. Tous les civils étaient fatigués, le ninja avait l'air encore fringant... La jeunesse.

- Il y a un temple juste après la montagne. Il désigna l'adret qui s'étendait au-dessus d'eux. Faisant face à la montagne qu'ils venaient de descendre. On va... Faire une pause. Je crois que ça fera du bien à tout le monde.

On atteignait la fin de l'après-midi, de toute façon, il allait falloir s'arrêter pour monter le camp et le guide avait bien l'impression que l'expédition ne voulait pas camper dans les bois... Une simple intuition. Surveillant les réactions de Yukimaru, le groupe ouvrit leurs sacs pour sortir les composants du camp de fortune. Le borgne, très lent, paraissait maintenant quasiment apathique. L'expérience dans les bois n'avait pas disparu de sa mémoire... Yujo laissait le garçon se ressaisir alors que Takumi alla épauler son ami.

Sans doute que le marchand était curieux.

De loin, le guide vit la mine du vieil homme passer d'une tension légère à une peur presque panique. Fronçant les sourcils, il put observer le marchand se relever pour aller voir le shinobi à la force brutale.

- Tu as vu aussi tout ça ? Avec la réponse de Maika, l'homme partit s'asseoir un peu à l'écart, mais pas autant qu'il le voudrait. Yujo constatait les dégâts, alors qu'il était dorénavant le dernier à ne rien savoir.
- Bon, quelqu'un peut m'expliquer ?

Le lendemain matin, l'ambiance était... Assez triste. Se réengager dans les bois était une tannée pour la plupart des membres du groupe. Yukimaru s'était ressaisi, mais les cernes autour de ses yeux signalaient qu'il avait assez peu dormi : Avait-il observé les bois par peur de se faire attaquer ? Malgré les tours de gardes installés, sa tension n'avait pas baissé. Ce qui ne baissait pas, aussi, c'était le dénivelé... La montée était assez dure, longue et la fatigue de la veille rendait les mouvements plus lourds et gauche.

Vers les dix heures du matin, les bruits revinrent.

De la position de Yujo, on pouvait entendre les dents de Yukimaru grincer alors que Takumi ralentissais à force de regarder autour de lui.

- On ne sera donc jamais tranquille ?

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On s'arrête enfin, je suis crevé. Sans doute les émotions. J'aime pas tellement ça l'action, le suspens, enfin, si, mais dans un spectacle. Heureusement pour nous, le ciel est étoilé. C'est pas grand chose, mais ça rassure un peu. Jouer les héros, c'est pas mon truc, mais j'ai pas le choix. Au pire, je peux toujours l'invoquer. Ce serait la première fois depuis que j'ai scellé mon âme avec mon art. Je ne l'ai vu qu'une fois, pour la combattre, et elle m'a mis une sacrée rouste. Son aide pourrait s'avérer précieuse...

Allongé près du feu, je regarde la marque scarifiée sur mon avant-bras. J'aime bien passer ma main dessus, ça fait un peu mal, mais la peau brûlée est plus douce, un peu comme le ventre de Doro.
Malgré mon état de stress, le sommeil est plus fort et contrairement aux autres, je m'endors sans peine.

Je dis ça parce que le lendemain, ils ont tous des gueules de déterrée. On remballe le camp en silence, un silence qui pèse, mais qui semble aussi nous faire du bien, comme si on appréciait la tranquillité. Comme si on savait ce qui allait arriver.
Lorsqu'on reprend la marche, je prends position à l'arrière, j'espère que ça les rassure un peu, pas d'attaque dans leurs dos, c'est déjà ça. J'ai croisé une fois le chemin d'une jeune femme dotée d'un regard blanc laiteux qui prétendait pouvoir voir tout atour d'elle sans avoir à toner la tête. Enfin bon, je suis pas là pour raconter ma vie, donc, on continue et au moment où la forêt reprend ses droits, l'ascension aussi.
Le trajet ne serait pas si difficile si on devait pas lever les yeux vers la cime des arbres toutes les cinq minutes. Mais on ne refait pas l'instinct de survie et voilà qu'on balaie toutes les branches du regard, au détriment de nos pas que se font moins assurés. Plusieurs fois, cette crainte de croiser les bestioles nous fait presque tomber. Malgré tout, on avance et les heures passent. Pas de conversations joyeuses, ni d'anecdotes trépidantes de la part du guide, rien. Juste les pas, parfois glissants, qui s'enchaînent encore et encore, toujours plus haut après être descendus. Parcourir ce trajet vallonné me fait penser à cette légende sur ce type maudit dans la mythologie osmiétiste. Un pauvre gars qui, pour avoir tenté d'affronter les dieux est condamné à pousser une immense pierre d'un côté d'une montagne, avant qu'elle ne retombe de l'autre, et, continue ainsi cette absurdité, sans fin. Ma pierre à moi, c'est les froussards que je me trimballe. Et ça descend, et ça remonte.

Bordel.

Après quelques heures à peine de marche v'la que les bruits reviennent. Tout le monde se fige. Je tente bien de regarder sur les branches au-dessus de ma tête mais rien. Je comprends pas vraiment ce que ces trucs nous veulent. Soit ils nous chassent, mais pourquoi ne pas nous avoir bouffer cette nuit ? Soit ils nous surveillent le temps que l'on passe sur leur territoire.

Faut réfléchir, réfléchir putain !

Normalement c'est le boulot de Doro la réflexion. Pas le mien. Moi je sais danser, pas prendre des décisions. C'est à ce moment-là que le hérisson kleptomane, Sachi et Gëraruto le queutard me manquent. Y en a toujours un des trois qui a une solution...et je sais pas si vous avez capté mais dans le trio à solutions, je suis pas dedans.

Je sens les regards se tourner vers moi. Le groupe attend de voir ma réaction, faut pas paniquer, au pire, je me casse en courant. Mais bon, les laisser crever ça me fait chier quand même, je suis pas tellement comme ça. Et puis, Maika ne l'aurait jamais accepté.

Après deux trois respirations pour reprendre mon calme, je me dis que si affrontement il y a, nous allons perdre contre le nombre. Les bruits nous entourent, ils sont donc partout.
Alors, me vient une idée que Doro aurait sans doute trouvé complètement con, mais face au terrain qu'il nous reste à parcourir et la peur, je trouve que ça sur le moment.
Je dépose mon sac à terre et je sors quelques morceaux de barbaque sèche que je coupe avec un kunai. Je jette les morceaux autour de moi et je m'assois, tranquillement, comme pour inviter ces trucs à venir manger avec nous.

On a plus le choix, il faut les confronter, mais la violence est la dernière option, toujours. Jamais je ne trahirai la parole de la cantatrice.

"Asseyez-vous les gars, on va tenter de les faire venir, s'ils avaient voulu nous tuer, ça fait longtemps qu'on serait déjà morts."

J'espère qu'une chose maintenant, que les autres ne vont pas paniquer et vont me suivre. C'est un sacré pari, mais j'assume.

 
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Maika
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C'est parti pour le dé !
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Rikudô Sennin
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 Yukimaru et Takumi regardaient les abords de la forêt en chiens de faïences : La peur. Ils regrettaient d'être venu... Maudissaient Yujo et ses idées de merde. Le marchand commençait même à voir son fils comme une bonne chose... Qu'il voulait rejoindre, alors que le fier porteur ne voulait juste pas perdre un deuxième œil ou la vie.

La vie d'aveugle, quel ennuie !

En attendant, ils étaient là à se faire pousser au cul par Maika qui avait cru bon de se mettre dans le dos de la troupe : Oui, une bonne idée, mais les hommes ralentissaient ou accéléraient au gré des effusions sonores de la faune locale. Le monde bruissait autour d'eux, mais aucun enchantement là-dedans. Ils se sentaient piégés dans une boite trop petite et observaient par des forces mystérieuses et... voraces ? Le borgne revoyait encore les morceaux de fourrure et les griffes de la veille alors que l'homme qui l'accompagnait n'avait que pour nourrir son imagination le récit de son compagnon... C'était pire. Tout prenait une échelle grandiose et titanesque lorsque la réalité n'était pas le socle de l'esprit.

Yujo dans tout ça ? La main sur son couteau, il ouvrait la voie sans perdre à l'esprit qu'une embuscade pouvait l'attendre à tout moment. Les bêtes, quoi qu'elle soit, étaient malignes... Jouant sur la peur dans un groupe qui comptait des maillons faibles et des maillons fort. Était-il, lui, un maillon fort ? Pour l'instant, on pouvait le dire... L'expérience, la confiance en ses compagnons ou en sa propre destinée ? Qui sait ? On ne mourrait pas si proche de la retraite... Ce serait ridicule.

Au bout d'un moment, le danseur s'arrêta pour sortir des bouts de viandes de son sac et les disposer autour de lui. S'asseyant, il invita les autres à se placer autour de lui en argumentant que les bêtes auraient pu les tuer bien avant... Deux jours qu'ils sont suivis, vraisemblablement, mais combien en vérité ? C'était vraiment une chèvre qui avait fait l'avalanche de gravier lors du premier jour ? Existe-t-il une bête assez intelligente pour se rapprocher de la perversité de l'homme ?

Le guide, d'abord craintif et soupçonneux, fait le compte des heures qu'il restait pour atteindre le temple... Prenant la décision de se laisser cette "pause" il alla s'asseoir également avec le ninja tranquille. Takumi et Yukimaru, de leurs trois yeux, ensemble, suivirent le chemin du presque retraité qui se télescopa au côté de Maika. Takumi, le plus craintif des deux, suivis son ami avant de s'arrêter pour regarder le porteur : Dans son esprit, on voyait clairement la balance des décisions faire des pirouettes. S'asseoir ? À la merci de l'inconnu ? Il voulait une solution de secours, peut-être chez le tueur d'ours ? Lui, il regardait la viande au sol et pivotait parfois vers le duo déjà assis.

- C'est pas une bonne idée. Il ne voulait pas aller à la rencontre de ces choses, il avait trop peur... Un retour chimique de son cerveau faisait le reste. "Un tiens ou deux tu l'auras ?"

Dans ces situations, la voie logique ou sûr n'était pas toujours celle que l'on croyait : Pour le porteur, avancer c'était vivre... Sa prestation du jour d'avant, immobile et paralysé par la peur, ne le rendait pas fier. Il voulait se racheter et son égo pesé clairement dans la balance... Partir seul vers le temple ? Il connaissait à peu-prés sa position et la peur confirmait son instinct : Il voulait savoir clairement où était le temple, se perdre c'était mourir. Alors, pour lui, tout était clair.

- On devrait avancer... C'est pas en attendant que la situation va s'arranger. Yujo regarda son camarade, stoïque. Papy ! Tu vas attendre que ça vienne te bouloter ? Piètre argument.
- On est plus en sécurité avec le ninja, je lui ai confié la sécurité de l'expédition et il a sauvé ta peau le premier jour. Jusqu'içi, je n'ai rien à lui reprocher. Malheureusement, le guide voyait ce qui se profilait à l'horizon... Un conflit ? Non, pas le temps pour les éclats de voix. La peur ne marquait pas son passage dans le bruit, mais dans le silence des petites idées... Oui, Maika était une défense plus que correcte contre beaucoup de chose, sauf les plus insinueux poisons.

Pour Yukimaru, c'était presque tout vu... Le shinobi avait été rapide pour les éboulements, mais contre une menace réelle on avait encore rien vu. Le doute, inquisiteur, l'amena à se retourner. Il ne voulait pas attendre, il voulait avancer... Seul ? Dernière limite.

- Takumi, si tu ne viens pas avec moi, je partirais seul. Jouer sur la culpabilité ? L'argument de Yujo était bien plus fort, le marchand alla lentement vers le duo assis. Entendant les pas comme des coups de poignards dans son dos, Yukimaru dégaina son couteau pour avancer rapidement vers le haut de la montagne.

Son destin ? Scellé.

Les bruits, les animaux continuèrent un moment de tourner autour du trio entouré de viande, avant de s'éloigner vers le haut du chemin... Suivant le porteur. Au loin, les bruissements évanescents firent presque une imitation d'un rire. L'expédition avait sans doute perdu un membre... Le cœur battant, Takumi imagina, encore, milles fins pour son ami. Yujo se refusa à cela, le moral était important dans ce genre de périple... Un temple, ce n'était que le début, si c'était choux blancs alors il faudrait aller à un autre site. Recroiser ces bêtes ? Pire ?

La viande sèche n'intéressait pas ces choses, la viande encore vivante par contre... Mauvaise pensée chez Yujo. D'un mouvement de tête, il évacua tout cela, mais restait une sensation bizarre : Ils l'avaient voulu ? Le sentiment d'être manipulé rendit mal à l'aise le vieil homme. Jouer sur la peur, c'était la plus base des tactiques, mais le succès avait été là.

- Il... Je crois qu'on peut partir. Se levant, il attendit que les autres se remettent debout pour ramasser ses affaires.

Un silence imperturbable régnait entre eux...
En route vers le temple.   

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Maika
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La Vallée du Roi-Guerrier


Après des heures à trimballer la bande de froussards, on arrive enfin au chemin qui mène au temple.
Ici, le chemin est un peu moins sauvage. Malgré le temps, les marches de pierres n'ont pas été totalement avalées par la végétation. On fait encore une pause. Les mecs sont épuisés, mais surtout, à bout de nerf. Maintenant que le temple est en vue, je n'ai pas vraiment besoin d'eux. Ils seront plutôt des fardeaux. Mais, ils veulent sans doute la gloire et la récompense du riche connard qui voulait pas bouger son cul. Si je leur dis que je suis là pour tenter de me défaire d'une malédiction, y a moyen qu'ils flippent encore plus.

Je vais les laisser décider. Moi, je continue mon affaire. Si ce guerrier légendaire existe, je pourrais peut-être renverser le destin, et retrouver ma bien-aimée.

J'en ai marre d'attendre. Je leur dis que je vais en repérage, qu'ils peuvent me suivre s'ils veulent, mais que je n'ai plus le temps. Des jours qu'on se traîne, loin du Danzaemon, loin des miens.
Pour me dégourdir les jambes, je prends de la vitesse sur les marches. Je n'ai pas envie qu'ils me suivent, même si je leur ai dit le contraire. Si ce prince-crapaud ou ce roi-singe, selon les rumeurs, peut tuer des shinobis, ils n'ont aucun espoir de survie.

Plus je monte, plus les marches se font hautes. Mais ça fait tellement du bien de se dégourdir les jambes. De sentir la puissance de mes muscles au travail. Je suis un peu rouillé, j'espère que c'est aussi le cas pour le seigneur de ce temple. La dernière expédition remonte à plusieurs mois. Donc y a pas de raisons.

Quand j'arrive devant les immenses portes de bronze, je lève les yeux pour admirer le bordel. Plus haute encore que la muraille Tetsu, le temple semble gigantesque. Mais est-ce un temple ou un monde comme le décrit la légende. Une vallée verte, mouais. La dernière vallée verte que j'ai visitée m'a valu la malédiction du Danzaemon. Ne pas se fier aux apparences, ça ne vaut pas que pour les hommes.

Sans plus attendre, je pousse les grandes portes de toutes mes forces. Elles sont lourdes. très lourdes. Et bordel, elles font un boucan à reveiller les morts ! Si jamais le daimyo- pélican mon cul est endormi, je viens de le réveiller.

Devant moi, un simple couloir. Enfin, simple. Quelques temples d'une taille admirable pourraient tenir à l'intérieur. Tout semble démesurément grand. Grand et bien conservé. Une chose qui confirme que l'endroit ne doit pas être abandonné. La végétation est luxuriante, mais elle ne déborde pas. Un Hasard de la nature ? L'œuvre d'un jardinier plus grand qu'une maison ? Chaque pétale de fleur fait la taille de ma tête. Tout est géant ici, des feuilles aux colonnes en passant par les lianes suspendues au plafond. Je sais pas vraiment combien de temps je mets à traverser cette cathédrale végétale, un bon moment en tout cas.

Quand enfin, je trouve des marches qui descendent dans l'obscurité, je m'arrête quelques minutes. Le temps de boire un peu et de grignoter un des derniers morceaux de viande séchée qu'il me reste. Au milieu de l'obscurité, comme un point dans le noir, je crois apercevoir une petite lueur. Peut-être le bout d'une vallée ensoleillée. J'ai pas une vue incroyable, donc j'ai beau plisser des yeux comme un Uchiha en plein soleil, je vois que dalle.

Je me remets en route dès que je ne sens plus la fatigue tirailler mes muscles. Il est trop tard pour reculer et de toute façon, je ne peux pas renier la promesse que j'ai faite à Maika et Doro.

Chaque dieu qui se présentera devant nous devra être combattu. Et pour le moment, c'est le tour du Dynaste-Sardine puisque foutre des titres nobles et un animal derrière, ça fait classe apparemment. C'est sûrement un couillon trop velu et qui assume pas si vous voulez mon avis. Roi-singe, et puis quoi encore ?

Bon, je discute parce que je crains un peu ce que je vais trouver devant moi, je dois l'avouer. Serrant la main sur les quelques vivres qui me reste dans ma besace, j'avance vers la lumière. J'espère que ce n'est pas encore un délire religieux chelou avec des contrats qu'on signe de notre sang. Mais si le couillon est un gourou de secte, je ne vais pas pouvoir y échapper.

Après un dernier juron, juste pour la forme, je me jette dans la gueule du macaque.

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Jamais Takumi, Yujo et Yukimaru atteignirent le temple dans lequel Maika avait disparus. Jamais aucun de ses hommes ne put suivre l’équilibriste dans les tréfonds de la Terre. Atteignant les énormes portes de bronzes qui s’étaient mystérieusement refermé après que Maika les a eu ouverts. Et après qu’ils aient tous tambouriner en vain dessus essayant vainement de l’ouvrir, alors même qu’elle ne bougeait pas d’un pouce, elle semblait coincée, comme si jamais elle ne s’était ouverte. A leurs yeux, l’homme qui les avaient accompagnées avait disparus sans laisser de trace, il était impossible qu’il ait pu ouvrir malgré sa force. Il s’était envolé sans laisser de trace et le vieux Takumi particulièrement crédule crut alors que cet homme qu’il avait côtoyé n’avait été qu’un fantôme depuis le début, un esprit malfaisant qui n’avait eu que pour objectif de les mener dans les montagnes pour les mener à la mort. Après tout, il avait été le seul à proposer d’attendre ce qui les poursuivait.

La peur les tenait tout trois aux ventres, les grattements continuaient de partout, semblant encore se rapprocher, lentement, mais sûrement. Et insidieusement, dans la tête des trois, il fut sûr qu’ils mourraient s’ils restaient là. Ils détalèrent alors sans demander leurs restes, adressant une prière aux dieux du ciel pour épargner leurs âmes. Ils avaient l’impression d’avoir blasphémé, que la recherche même de la vallée aux confins du monde avait été un crime, une insulte aux forces les plus puissantes du monde qui régissaient dans l’ombre l’ordre du monde. Ils rentrèrent alors, terrifié au village.

Maika lui était désormais seul, les fardeaux étaient éloignés, il pouvait ainsi tranquillement et posément avancé, les marches descendaient sous terre, encore et encore, mais une étrange lueur luisait au plafond et semblait guidé la voie, de toute façon, qu’aurait-il pu faire d’autres ? L’entrée par ou il était passé s’était refermé. C’était comme si, le temple l’avait choisi, avait reconnus en lui quelque chose et il n’avait plus d’autres choix que d’avancer pour se confronter à l’inconnus. Les grattements avaient cessé pour lui, il n’avait plus cette désagréable impression d’être suivis partout, qu’on l’observait. Cependant au fur et à mesure qu’il avançait, une chaleur commença à monter, une moiteur empreignait l’air, alors que le froid de la montagne et de la roche cessait, elle était désormais tiède et agréable, alors qu’à certains endroits, la roche semblait rougie par la chaleur. C’était comme quitter la terre pour rejoindre les enfers.

Après plusieurs heures de longues marches, continuant toujours de s’enfoncer vers le centre de la Terre. L’air se faisait de plus en plus rare, si bien que même Maika sentit sa poitrine le brûler alors que la chaleur devenait juste horrible à subir. Le bout du chemin arriva alors qu’une vague de moiteur assécha la gorge comme les lèvres du guerrier. Il venait de déboucher sur un lieu… spectaculaire et il pu reprendre son souffle bien mérité. Le fond de l’air était humide, mais assez délicieux, parfumé. Il semblait être à l’intérieur d’un volcan, le ciel n’était cependant pas celui de l’hiver grisâtre et remplis de nuage, mais d’un rose tirant le violet presque irréel. De longues parois de pierre, à l’allure si lisse qu’aucune prise n’était possible montant à perte de vue, jusqu’à la bouche par ou la lumière du soleil se déversait. Tout au fond, il y avait une cuvette, avec une jungle, d’où s’échappait de la brume et de la vapeur. Et pourtant, tout au centre de cette forêt, il semblait y avoir un bâtiment abandonné, faite d’une roche rougeâtre. Le bâtiment semblait culminé en une tour. Des chants d’oiseaux résonnait partout, l’endroit était rempli de vie, c’était… c’était un eldorado caché, ou la présence d’être humain semblait avoir disparus. La nature semblait avoir repris ses droits ici et l’œcoumène complètement rendus à sa vérité première.

Mais, avant de pouvoir pénétrer la forêt, il fallait passer une rivière, d’où un courant semblait couler avec force, la traversée serait longue. Une stèle se dressait là, juste avant la rivière qui formait une frontière en contrebas. Il fallait que Maika descende méthodiquement les longs escaliers à même le sol, pour s’enfoncer encore plus dans la tour de granite, pour s’approcher encore plus d’un endroit ou l’homme n’avait aucune emprise.

N’ayant nul choix, Maika descendis, il ne pouvait que descendre et en s’approchant de la stèle, remarqua qu’il y avait écrit :

La cité perdue de Shandora tu trouveras, mille richesses tu obtiendras, l’opulence d’une vie sans travail tu auras, une puissance a même de défier les dieu tu trouveras, sans commune mesures tu seras, si défaire le roi des rois tu réussis.

Une petite ligne tout en bas disait cependant :

Mais pour cela, le fleuve Lété tu devras passer, ta mémoire et sentiments devront s’effacer, pour que seulement, tu puisses contempler les richesses et puissances du monde caché.

En regardant d’un peu mieux la stèle, en faisant preuve d’une attention encore supérieure à l’idée de trouver un indice, écrit encore en plus petit, si bien que Maika mis quelques secondes à déchiffré, une nouvelle ligne se trouvait encore en dessous :

Ou bien le pont, de l’autre côté tu prendras pour éviter les tourments de l’existence.


Cela semblait être un dilemme, alors que, des larmes commencèrent à retentir. De l’autre côté, par-dessus le tourment des vagues, de l’autre côté du fleuve, il y avait quelqu’un, il en était presque sûr. Maika semblait entendre le son d’un bébé hurlant à la mort, un bébé qu’il fallait aller sauver. Que devait faire le shinobi ? Avancer et prendre le risque que le moindre contact avec le fleuve efface qui il était, efface ses ambitions, le rêve de pouvoir retrouver sa bienaimée.

Comme un défi lancé à cet homme que ferait-il ? Que pouvait bien faire Maika alors même que, à cet instant précis, il se sentit pris d’une fatigue intense et que son chakra sembla ne plus être disponible pour rien, en un instant, il semblait avoir perdu la capacité à se servir de son chakra et à cet instant précis comme pour rendre la scène et le dilemme encore plus dur il se rendit compte que les cris ne venaient pas de l’autres côté, mais bien du fleuve, car un panier flottait et d’où les cris s’échappaient, péniblement, tant le fracas de l’eau risquait de tout briser, la vie de l’enfant.

Il devait soit sauter pour aller sauver l’enfant et perdre qui il était, sois laisser l’enfant mourir, prendre le pont de l’autre côté et découvrir la cité de Shandora qui devait à coup sûr être l’antre de ce roi guerrier qui pouvait peut-être briser l’affliction et la malédiction dont souffrait Maika.

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La Vallée du Roi-Guerrier


La vie est quand même une connasse. Je viens de me taper une descente infernale. J’ai vraiment cru que j’allais crever dans ces couloirs sombres et suffocants. Alors que j'étais en train de perdre tout espoir, je suis arrivé dans le cœur de la montagne. Et bordel, c’est quelque chose ! Un véritable écosystème unique semble vivre à l'abri du regard des hommes.

Les rayons du soleil éclairent l’endroit et lui offrent la vitalité nécessaire pour créer une végétation luxuriante. Je suis descendu la bouche grande ouverte face à tant de beauté. La rivière qui me sépare de mon objectif est aussi claire qu’elle est agitée. Doro, toujours blasé en temps normal, serait sur le cul, j’en suis sûr. Oui, mais voilà. Il faut toujours une couille, sinon, c’est pas drôle. Et la couille, c’est déjà le dilemme que m’impose des écritures à la con. Fini l’émerveillement, bienvenue aux emmerdes.

Traverser par le pont ou se perdre dans la rivière.

Je comprends rien à cette merde et j’ai pas envie de comprendre. J’ai fait tout ce chemin avec des boulets, dont certains ne reverront plus jamais leur village, c’est pas pour me débiner. À ce moment, je suis aussi déterminé que Geraruto devant une ceinture de chasteté posée sur une bourgeoise. Rien ni personne ne pourra m'arrêter.

Je commence donc à me diriger vers le pont. J’ai déjà perdu de l'énergie et si je dois me battre contre un singe-savant, il va falloir garder des réserves. Quelque chose me dit que battre le seigneur de cette contrée ne sera pas un jeu d’enfant.
J’ai même pas fait quelques pas que j’entends un bruit étrange. On dirait un gamin qui braille. Ici ? Je me dis que c'est la fatigue qui me joue des tours. Je vois pas qui ou quoi ponderait un rejeton dans cette bulle. À moins que l’endroit soit habité. Mais, par qui dans ce cas ?
J’ai pas le temps de faire des milliers d’hypothèses. Les cris du gosse, je suis certain que c’est cela maintenant, approchent toujours un peu plus.

Et c'est là que je le vois. Un putain de panier flottant dans l’eau. Les cris proviennent de ce navire de fortune en osier. Mais quel est le connard qui a pensé qu’un panier à la con pourrait servir d’embarcation pour traverser des rapides.

Putain de merde. Il fallait que ça arrive maintenant. SI j’ai bien compris la devinette du macaque, si je vais l’aider, je vais effacer mes souvenirs. Ce qui est con, vu que je viens ici justement pour me libérer d’une putain de malédiction. Même si je m’en souviens pas, elle restera bien là, gravée dans ma peau. Par réflexe, je jette un coup d'œil au contrat gravé dans mon avant-bras. Il est bien là, comme tous les jours depuis cette soirée avec Sachi. Pour le moment, je ne l’ai jamais invoquée. Doro, cet enfoiré, dirait que j’ai la frousse. Le pire, c’est qu’il n’a pas vraiment tort.

Effacer Maika de ma mémoire ? C’est impossible, c’est elle qui m’a fait vivre. Mais, bordel de merde, elle serait la première à se jeter dans ce fleuve pour sauver ce pleurnichard. C’est ce qu’elle a fait quand elle m’a parlé, quand elle m’a souri, quand elle m’a montré que j’existais.

Je peux pas la revoir sans pouvoir la regarder dans les yeux. Si je la reconnais pas, elle le pourra. Et c’est ce qui compte.

Résigné par la diarrhée que m’envoie le destin à intervalle régulier, je fais donc des mudras pour invoquer des clones. On peut former une chaîne afin de ramener le gosse.

Mais non, quand la vie vous chie dessus, c’est jamais une petite crotte en passant. Je me rends compte donc avec horreur que je peux plus faire de mudras. La putain de plaie ! Il a bon dos le décor si cet endroit de merde commence déjà à me faire chier à ce point. Pas de chakra. Pas de mémoire. C’est quoi la prochaine étape ? Perdre ma tignasse sans, pour une fois, qu’elle repousse en quelques jours ?

Après une dernière respiration profonde, je me jette dans l’eau. Elle est fraîche et c'est franchement plutôt agréable après avoir à moitié cuit dans les entrailles de la montagne qui devait avoir mangé du piment. Ouais, je déconne à ce moment-là. Parce que c’est justement quand t’es au fond du trou des latrines qu’il faut régler. Il me reste plus que ça.

Après quelques secondes, j’atteins le panier. Bien entendu, les rapides sont d’une puissance incroyable et je sens mes muscles lutter rien que pour pouvoir rester accroché à l’embarcation de fortune.

Le reste maintenant est dans les mains de la vie. Et vu comment elle me baffe depuis le début de ce voyage, je me dis que le feu d’artifice d’emmerdes n’en est pas encore à son bouquet final.

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