Soupçon de bétise [Mission rang D]

La jeune femme dont le corps était constitué de fumée commença son enquête sans tarder. Par chance, ses capacités avaient tout pour faire d’elle une formidable espionne et enquêtrice. Pouvoir ainsi se mouvoir et se faufiler dans les plus petits interstices était un atout non négligeable. Décidant de passer par les faux plafonds, Akeno débuta son investigation. Le laboratoire semblait réellement désaffecté. Comment pouvait-on, dans ce cas, expliquer cette odeur si particulière de fumée qui trainait dans l’air. Quelque chose clochait et la genin en avait pleinement conscience. Dans les couloirs vides se trouvaient des chariots renversés, des caisses de matériel médical éventrée et des outils éparpillés. L’endroit avait été, visiblement, abandonné à la hâte. Souris et rats semblaient avoir pris possession des lieux, bien à l’abris des quelques chats errants du village. Quelque chose dans l’air ne semblait pas naturel. Les lieux puaient encore la mort et la souffrance. Elle ne pouvait pas encore réellement s’en souvenir, mais par le passé, c’était bien l’une des geôles si particulières dans lesquelles elle avait été faite prisonnière. Ici, elle avait souffert entre les mains de scientifiques peu scrupuleux. Combien de temps mettrait-elle à finalement se rendre compte de cette réalité ?


Après une enquête en bonne et due forme, la genin fut contrainte d’accepter le fait que rien ne clochait. Pourtant, quelque chose clochait et une femme comme elle n’allait certainement pas s’arrêter en si bon chemin. Grâce à sa fumée, elle pouvait s’infiltrer partout, ce qui lui permit, après plusieurs dizaines de minutes, de trouver un passage secret qu’il aurait été impossible de rejoindre sans ses talents si particuliers. Arrivant plusieurs mètres en dessous du niveau de la mer, la jeune femme découvrit des couloirs bétonnés sombre et morbides. L’endroit n’était éclairé que par quelques ampoules éparses. Au bout du chemin, il y avait du bruit, comme une présence. Si la jeune femme décidait de s’approcher en reprenant forme humaine, elle risquait de se faire découvrir. Que choisirait-elle de faire ? Passerait-elle cette porte ou chercherait-elle une fois encore à se faufiler pour surprendre l’inconnu ? Si Akeno observait suffisamment l’endroit, elle pourrait voir qu’au-dessus de la porte se trouvait une petite grille, servant certainement à la ventilation de l’endroit. Grâce à son pouvoir, il devait être possible de s’y insérer, cependant, elle ignorait la puissance du courant qui s’y trouvait. Pouvait-il s’agir d’un piège ? Pour le savoir, elle allait devoir prendre une décision : la porte ou le conduit.