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Songes éveillés | COMBAT | PV FUBUKI [terminé]

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“Ce qui nous rassure du sommeil,
c'est qu'on en sort,
et qu'on en sort inchangé,
puisqu'une interdiction bizarre
nous empêche de rapporter avec nous
l'exact résidu de nos songes.*”


[ Mars de l'an 17 ] ( thème musical )

Il arrive parfois que nous soyons amenés à vivre des expériences paradoxales. Du genre de celles qui nous laissent indubitablement un arrière-goût étrange, presque amer, au fond de la trachée. Au moment même où nous réussissons enfin à nous en extirper tout à fait. Des évènements qu’on peinerait à expliquer par la suite et qui, pourtant, réussissent à marquer notre esprit aussi efficacement qu’un fer chaud.

Voilà exactement ce que j’avais ressenti ce jour-là, en m’enfonçant dans les bras de Morphée.

Alors que je rentrais tout juste d’une mission menée seule, et puisque je savais que le lendemain serait pour moi un jour de repos bien mérité ; j’avais jugé bon, ce soir-là, de me laisser aller à l’une de mes lectures régulières. Celles des fictions anonymes, que je réussissais à dégoter sans trop de mal, quoique un peu par hasard, à la bibliothèque municipale de mon village : Konohagakure. Le présent roman, que je parcourais déjà depuis plusieurs jours, relatait les aventures d’un jeune garçon qui avait été amené à traverser monts et vallées dans l’espoir de devenir, un jour, un valeureux sabreur. Et, évidemment, cette histoire avait pour sous-intrigue la mise à sac du village natal du héro principal, fait qui l’avait poussé à prendre son destin en main.

Puisque ce récit fantastique reposait énormément sur de riches descriptions de l'univers conté dans sa globalité ; je ne fus pas réellement surprise lorsque je crus voir ses décors, que je m’étais déjà imaginé à de maintes reprises, s’immiscer jusque dans mes songes audacieux…

--- --- ---

La toute première chose dont j'avais pris conscience en ouvrant les yeux sur ce nouveau monde, avait été cette étrange impression d’avoir perdu l’ensemble de mes repères habituels. Mon corps me paraissait étonnamment plus léger qu’à l’accoutumée, tout en réussissant à me conférer l’irritante impression de ne plus m’appartenir pleinement. Ou du moins, de ne plus vouloir ployer sous les directives que je tentais de lui imposer par la pensée. Je jetai donc un regard à la ronde, pour m’enquérir de mon environnement proche. Mais il n’y avait pas grand-chose de notable, à l’exception faite du ciel, chargé de cumulus menaçants, et des espèces de cristaux fichés un peu partout à travers l’immense étendue d’eau sur laquelle je me trouvais. Je baissai les yeux pour constater que mon visage s’y reflétait en me renvoyant exactement le même profil que d'ordinaire. J’étais presque déçue, puisque je me serais plutôt attendue à y voir une mauvaise imitation du visage du héros principal de la nouvelle que je lisais encore quelques heures auparavant.
L’envie de me pencher pour enfoncer mes doigts dans l’eau me prit, notamment pour pouvoir vérifier si mes sensations restaient inchangées ici comme dans la vraie vie. Ce fut à ce moment précis que je remarquai que mes pieds s’enlisaient à vue d’œil dans l’immensité du lac sans fond. Comme si je ne contrôlais plus la technique Suimen Hoko no Gyo. Aussitôt, je fermai les yeux en faisant un effort pour réinsuffler mon chakra jusque dans mes voutes plantaires, nues. Avec douceur, ces dernières remontèrent et se stabilisèrent au-dessus de la surface plane du lac, inerte. Je soupirai de soulagement avant de m’engager dans une petite marche jusqu’à rejoindre un îlot de belle taille. Dès lors que mes pieds nus touchèrent la terre ferme, un puissant éclat argenté déchira le ciel et je dû plisser les yeux pour ne pas finir aveuglée.

L’instant suivant, mon environnement mua pour revêtir les traits d’un nouveau décor, moins abyssal. Une plaine verdoyante se matérialisa sous mes pieds, nouvellement chaussés des bottines que j’avais pour habitude de porter durant mes missions. Le ciel menaçant venait de laisser la place à une immensité turquoise, brumeuse, et constellée d’énormes blocs rocheux qui semblaient léviter dans l’air comme maintenu ainsi par un champ gravitationnel qui échappait totalement à ma compréhension. Mais le plus surprenant pour moi, bien plus que ce dernier détail, était la présence d’une seconde personne. Prostrée à une dizaine de mètres en face de moi, son visage ne m’inspirait rien de familier, à part de la méfiance.
J’amorçai un pas en avant, prête à montrer patte blanche et à discuter, lorsque brusquement le décor qui nous entourait se mis à vibrer, puis à gonfler, jusqu’à se transformer à nouveau pour reprendre ses anciens traits. Ceux du lac sans fin, parsemé de piques minéraux cristallins. Je haussai un sourcil, un peu troublée et surtout exaspérée par ces brusques changements imprévisibles. J’étais à deux doigts de recourir à nouveau à la technique du Suimen hoko no gyo, pour m’éviter de sombrer au fond du lac ; lorsque notre environnement capricieux avait recommencé à permuter. Pourtant, le garçon, lui, était toujours planté en face de moi. Pareil à un phare en plein cœur d’une tempête : je compris que ce dernier ne tarderait pas à devenir l’unique repère auquel je pourrais me raccrocher, pour ne pas devenir complètement cinglée. Peut-être que si le décor changeait autant, c’était justement parce que j’y dédiais beaucoup trop d’intérêt, qui sait ?

Aller, Chocho, fais un effort.

Alors, au prix d’un très gros effort justement, je fis de mon mieux pour ancrer mon esprit sur l’inconnu, dont le regard pareil à l’étendue d’herbe verdoyante sous nos pieds, ne semblait, quant à lui, pas décidé à se détourner de moi. Je fis glisser mon pied droit vers l’arrière pour stabiliser ma position, comme me l’avait appris Chiyo. Puis, d’un geste souple du poignet, je dégainai la lame de mon katana de son fourreau placé à ma ceinture. Le bruit métallique caractéristique qui s’éleva alors dans l’air ambiant m’arracha un frisson qui me traversa de part en part.

* Citation de Œuvres romanesques, Éd. schoenhof foreign books, 1982 - Marguerite Yourcenar.

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Naïbu Fubuki
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Songe éveillé

Il n’y a rien de plus réel que les songes…*

Ma journée s’était déroulée de manière tout à fait habituelle… Je traquais la moindre distraction afin de parer à mon ennui. Mes frères étaient absents… comme d’habitude. Mes parents trop occupés s’affairaient de leur côté, me laissant seul dans une maison bien trop grande. Je regardais ce petit monde fait de servantes, qui s’agitait autour de moi. Un ballet de plumeaux qui faisaient danser les poussières. La tête vers le plafond, je m’amusais à geler mes paumes en malaxant mon chakra. Il était trop tard pour sortir s’entraîner, trop tôt pour s’endormir…

Me relevant du siège, les yeux tournés vers le sol, je parcourais les pièces les unes après les autres. À la fenêtre je contemplai les fadeurs du paysage quelques instants, ponctuant mon désœuvrement d’un soupir las. N’y avait-il donc rien ici pour un jeune garçon ?

"Ras-le-bol de m’ennuyer…"

Voilà que je me parlais tout seul maintenant… Comment la vie pouvait-elle être aussi ennuyeuse ? En désespoir de cause je me jetai au sol, sur le dos. Le grand Fubuki Naïbu ! Digne héritier d’un sang noble et puissant vaincu par la morosité de l’instant ! Je devais faire peine à voir… Une chance que j’eusse été seul finalement. Du moins le pensais-je… Puisque venant d’une des portes du salon, une petite voix douce était venue habiller le silence pesant.

"Petit maître ? Que faites-vous par terre ?! Vous allez salir vos habits" Tout en soupirant, je me redressai pour faire face à la petite Yumi. Nouvelle servante, elle était une jeune femme très belle et très gentille. Plusieurs fois déjà, elle avait essayé de rendre mon quotidien moins … barbant. Il était rare que les servantes osent franchir un tel pas. Craignant sans doute de recevoir les foudres de mes parents, qui pouvaient parfois se montrer… glaciaux.

"Vous allez bien ? Avez-vous besoin de quelque chose ?" Elle se tenait maintenant devant moi et époussetait tendrement mes vêtements. Je ne pouvais malheureusement pas lui demander de combler mon ennui… Ses tâches devaient être accomplis sans quoi, elle risquait bien des problèmes.

Après un énième soupir je lâchai simplement. "Non… ne vous inquiétez pas, tout va bien… C’est juste que… Je n’ai rien à faire." Le sourire que j’avais observé sur son visage avait instantanément réchauffé mon cœur. Après un léger temps mort, la jeune servante avait porté la main à son menton, feignant de réfléchir… "Mhhhhh… Peut-être que j’ai une idée mais …" Mes yeux s’étaient mis à pétiller face à la promesse d’une activité… Je me doutais bien que le "mais" n’avait été qu’un stratagème pour capter mon attention et me contraindre au sourire… Mais tout comme elle, je jouais le jeu. J’aimais bien trop lire le contentement sur son visage… et celle-ci aimait me rendre moins maussade. Un échange de bon procédé ?


Approchant ses lèvres de mon oreille, elle s’était mise à me chuchoter quelque chose. Faisant par la même s’emballer mon cœur."Vos parents ont fermé la pièce à clef mais… Peut-être pourriez-vous faire un tour du côté de la bibliothèque ? Il doit bien y avoir là-bas un livre qui vous intéressera" Dans mes mains venait de glisser une petite clef dorée, que je regardai quelques secondes, incrédule. Yumi se redressa alors tout en gloussant de sa voix mielleuse, puis tournant les talons, elle m’avait laissé là, seul à nouveau. J’inspectai la petite clef magnifiquement ouvragée… Était-ce bien raisonnable ? Je m’en fichais éperdument !

Courant à toutes jambes je rejoignis l’entrée de la pièce aux milles secrets et dans un *clik*, déverrouillais la serrure. À l’intérieur tout était sombre… Je devais agir vite, tel un ninja. Prenant le premier livre semblant un minimum intéressant je refermai la porte et quittai les lieux aussi vite que j’y étais entré.

À l’abri sous mes draps, qui tenus par quelques meubles m’assuraient une cabane de fortune. Éclairé à la seule lueur d’une petite bougie. Je me plongeais dans un monde enchanté… Les pages défilées aussi vite que les paysages. Les personnages me semblaient se mouvoir dans la pièce, parler à mon oreille… Et c’était sans même m’en rendre compte, que mon corps quitta ce monde, pour chuter sans fin vers mes songes…

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Dans les rêves, on ne voit jamais le soleil, bien qu'on ait souvent la perception d'une clarté beaucoup plus vive. Les objets et les corps sont lumineux par eux-mêmes. **

Un large flash et en face de moi, une silhouette aux traits masqués par un halo lumineux qui émanait directement de son corps. De sa lumière elle m’inondait et troublait mes sens… Je peinais à l’observer, craignant de m’y bruler les rétines. Son aura était pourtant irrésistible et je m’étais avancé vers elle, mes jambes ne m’obéissant plus. À mesure de mon approche, ses traits semblaient se dessiner et à quelques centimètres d’elle, enfin, je pus découvrir son visage…

Elle devait être plus jeune que moi… du moins je le pensais. Sa peau de pêche était en réalité d’ivoire et ses pupilles étaient … blanches ? Des yeux en amande qui ouvraient sur une immensité immaculée. Je craignis un temps de m’y retrouver éternellement bloqué. Était-elle un ange ? Non… Ses cheveux colorés venaient nuancer la clarté totale de son allure. Je me tenais devant elle, l’épiant, la dévisageant. Pourtant, elle était incapable de me voir en retour… Celle-ci semblait quelque peu affolée, portant frénétiquement son regard à droite, puis à gauche…

Autour de nos deux corps, le monde évoluait sans cesse, d’un paysage à l’autre… Mais je ne m’en souciai pas… seul sa présence importait. Qui était-elle ? Pourquoi était-elle ici ? Pourquoi m’ignorait-elle ? Je voulus lui parler, me présenter, attirer son attention… Ouvrant la bouche je pensais m’adresser à elle d’une voix claire et hautement portée. Mais mes mots s’évanouir sans un bruit et je me retrouvais muet, impuissant… L’instant d’après, elle disparut alors que mon corps tombait sans comprendre dans les flots.

Quelle sensation particulière… Alors que je m’enfonçais sous la surface, sentant parfaitement cette eau chaude, réconfortante, qui m’enserrait de ses bras vers les abysses. Je n’étais pas inquiet, j’étais serein…apaisé… Au bout de quelques secondes ou minutes, les dernières lueurs d’un soleil imaginaire disparaissaient recouvertes par des litres d’eau. L’oxygène allait-il me manquer ? Aventureux je gonflais mes poumons du liquide qui m’encerclait et le recrachait l’instant d’après sans peine, faisant remonter vers la surface des milliers de petites bulles…

Un autre flash lumineux et me voilà de nouveau face à la jeune fille. Les yeux toujours solidement ancrés dans ses rétines si particulières. Je restais impassible alors qu’en face, d’un mouvement tout en rondeurs, un sabre venait d’être dégainé… C’était donc un combat qui m’attendait ? Arriverais-je à combattre un ange ? Et si je venais à l’emporter… répondrait-elle à mes questions ?
*Jean Dufraux
** Gérard de Nerval

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[ Mars de l'an 17 ] ( thème musical )

Je venais tout juste de dégainer la lame de mon katana, pourtant le garçon qui était prostré en face de moi n’avait guère bougé d’un iota. Je plissai les yeux en le jaugeant, me demandant presque s’il était vivant, ou tout du moins s’il ne s’agissait pas là d’une simple statue que j’aurais confondue avec l’un de mes semblables… Pourtant, ses vêtements, dont même à distance je pouvais reconnaître les tissus onéreux utilisés, étaient tels… Que je savais d’emblée que nous n’appartenions pas vraiment au même monde. Est-ce un personnage du roman ? Censé arriver plus tard dans l’intrigue ? N’importe quoi… Comment pourrais-je visualiser en rêve quelque chose que je n’avais pas encore lu ? Mais alors…

La semelle de mon pied droit, toujours placé derrière l’axe de mon corps, glissa par-dessus la verdure tandis que j’hésitai à me mouvoir. Je fis un petit pas tâtonnant vers l’avant, puis un second, avant de m’arrêter tout net en attendant un geste de la part de mon vis-à-vis. Devais-je sauter dans le tas et amorcer la baston ? Mais... Je n’avais pas vraiment pour habitude de frapper sans savoir de quoi la situation retournait réellement…

Bon, tant pis pour cette fois, on y va.

Je concentrai mon chakra et de ma main libre je fis le signe nécessaire pour recourir au Shunshin. Aussitôt, il me fut permis de me déplacer à une vitesse telle, que j’espérai vivement pouvoir prendre mon vis-à-vis par surprise. En moins de cinq secondes, la dizaine de mètres qui nous séparait encore fut réduite à néant. Je mis un arrêt net au Shunshin dès lors que je fus arrivée à hauteur de l’inconnu. Sans trop réfléchir, mon instinct me poussa à utiliser une déstabilisation cinglante. Pour ne pas le blesser, mon arme retourna dans son fourreau. Puis ce dernier quitta ma ceinture pour aller faucher les jambes du malheureux. Le dos de ce dernier parti rejoindre la terre ferme dans un bruit mat. Le bout de mon fourreau se planta dans l’herbe, à quelques centimètres de son oreille gauche, pour le menacer. Je pris appui d’une main sur mon sabre pour me pencher en avant vers l’inconnu, que je pus détailler de tout mon saoul. Sa gestuelle pendant sa chute, et même au bruit ; je pouvais maintenant affirmer que ce garçon était, au même titre que moi, bien réel.

« — Qui es-tu ? »

Tentai-je d’une petite voix pour le pousser à parler.

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Naïbu Fubuki
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Songe éveillé

Le sabre sorti ne me sembla pas représenter une menace… La douceur qui émanait des gestes de la jeune fille faisait paraître cet acte agressif, pour une danse lascive. Comment pourrais-je me montrer sur mes gardes dans un monde aussi idéal ? Autour de nous, les paysages n’avaient cessé de défiler avant de se stabiliser lorsqu’enfin l’ange présumé s’était intéressé à moi. Une vaste étendue de plaine que je n’observais qu’au travers de ma vision périphérique s’étendait alors sans fin.

En face de moi, la jeune fille semblait sur la défensive… Étais-je intimidant ? Peut-être avait-elle eu vent dans mes ascendants après tout… Un petit sourire s’esquissait sur mes lèvres, lorsque amusé, je repensais au fait que mon nom dépassait même les frontières immatérielles des songes… La puissance rayonnante des Naïbu n’avait pour limite que le monde connu, réel et imaginaire… Un en nouveau flash, je me retrouvais seul le temps d’une demi-seconde, pour l’instant d’après sentir mes jambes se faire faucher par je ne savais quelle drôle de magie. Un objet non identifié chatouillait mon oreille et me surplombant deux grandes prunelles blanches semblaient vouloir transpercer mon âme. Restant toujours interdit, je la contemplais encore et seul sa petite voix était parvenue à me tirer de ma torpeur.

Qui étais-je ? Quelle drôle de question. C’était à moi de la poser… D’ailleurs, j’avais déjà voulu me présenter, mais en avais été bien incapable… Arriverais-je à répondre cette fois ? Laissant claquer ma langue contre mon palet, produisant ainsi un petit bruit de bouche. Étonné, lorsque je constatais à quel point ma bouche était asséchée. J’aurais dû profiter de mon bain pour boire un coup… Jetant un regard neutre vers l’agressive nymphe, je répondis simplement.

"Je m’appelle Fubuki Naïbu… Et vous ? Qu’est-ce que vous êtes ?" Alors que j’écoutais la réponse, le monde bascula de nouveau… Nous voilà en plein cœur d’une plateforme faite de terre et de roche qui lévitait par miracle. Du haut d’un autre amas de cailloux, un torrent d’eau s’abattait non loin de nous et formait un lac d’eau cristalline. Avec cette dernière permutation, les halos disparurent et enfin je pus distinguer de manière claire la personne qui me faisait face. Une humaine, bien qu’anormal par ses pupilles… Se tenait penchée vers moi, appuyée sur un katana. Ou était donc passée la fée, l’ange, la nymphe… Enfin le truc enchanté quoi !?

Me voulait-elle du mal ? Elle m’avait mis à terre ? C’était impardonnable… Comment avait-elle osé, cette vanupied ?! Son regard angélique et ses traits enfantins de pouvaient pas tout pardonner ! Mettre à terre un Naïbu… rimait avec : conséquences… Dans mes prunelles comme dans mes joues, je sentis le feu monter en toute hâte. Dos encore au sol, je composai quelques mudras qui recouvrèrent mes paumes d’un voile gelé. J’esquissai un sourire mesquin alors que je m’adressais de nouveau à l’odieuse jeune fille. "Goûte donc à mon Tsurara…". Au même moment, cinq stalactites volèrent en sa direction.

Profitant de son attention perturbée, j’entrepris gauchement de me relever tout en empoignant un kunaï. Quelle drôle d’adversaire… D’ordinaire mes rêves guerriers étaient amplis de grands guerriers forts et musculeux… Ou bien, à la limite, du petit corps chétif et du visage désabusé de cet incapable d’Isasu. Mais une jeune fille ? Pfffft… Je trouvais mon rêve bien loin de ma hauteur… Son katana cependant semblait plutôt remarquable, la longue lame était parfaitement aiguisée et entretenue... Je frissonnais légèrement en l’imaginant trancher ma chair. Ce devait être une experte du kenjutsu… Y avait-il eu pareille combattante dans l’ouvrage que je feuilletais plus tôt ? Je me rappelais vaguement d’une combattante en armure se faisant passer pour un homme et allant combattre les barbares du nord au nom de son père… Mais celle-ci ne lui ressemblait pas vraiment… Son corps était bien trop chétif et il n’y avait ici aucune armure… Au contraire, je distinguais même dans sa chevelure une barrette en forme de papillon… Une gamine tout ce qu’il y avait de plus classique.

Solide sur mes appuis, j'attendis qu'elle repasse à l'attaque. Cette fois-ci, elle n'allait pas me coucher aussi facilement… J’allais la balayer en un clin d’œil et après elle répondrais à toutes mes questions…

Fin du tour:

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[ Mars de l'an 17 ] ( thème musical )

J’étais toujours penchée au-dessus de lui, à fouiller le fond de ses prunelles émeraude où dansaient une lueur d’intelligence, peut-être même de malice… Lorsque le garçon laissa échapper un claquement de langue qui m’irrita au plus haut point. Un frisson me parcourut à nouveau, je fronçai les sourcils en attendant la suite, qui ne se fit guère prier. La tournure étrange de sa dernière question m'avait pris au dépourvu. Comment ça qu’est-ce que ? M’avait-il, lui aussi, confondu avec une quelconque statue ? Ou je ne sais quoi d’autre qui aurait pu s’y apparenter ?

« — Je m’appelle Fubuki Naïbu… Et vous ? Qu’est-ce que vous êtes ?
Hyuga Chōko, et comment ça qu’est-ce-qu »

Je venais à peine de desserrer les lèvres pour lui répondre, que le décor autour de nous recommença à permuter. Mon cœur s’affola et ma main alla chercher le contact doux du tissu de ses vêtements, pour s’y raccrocher. Il n’y avait rien de pire que ces changements d’environnement. Non seulement ceux-ci me désorientaient, mais ils me filaient aussi une vilaine migraine par la même occasion… Puis ce gars, allongé là, sous moi, et qui ne semblait pas tant surpris par la situation... Je plissai les yeux pour ne pas être sujette à un nouvel étourdissement, ni même à un possible éblouissement – car chaque environnement paraissait se composer d’une luminosité qui lui était propre. Le chuintement de la cascade qui venait d’apparaître non loin de nous piqua ma curiosité naturelle. Aussi j'avais rouvert les yeux en priant pour que tout se soit stabilisé une bonne fois pour toutes… Il n’empêche qu’il y avait quelque chose de mystique, de magnifique même, dans ce rêve éveillé. J’aurais presque pu en oublier mon altercation avec le dénommé Fubuki, presque mais pas tout à fait.

Lorsque mes yeux retournèrent chercher les siens, je compris à mes dépens que quelque chose venait de faire tilt chez lui. Son regard, jusqu’ici presque brumeux, me jaugeait à présent, en tout point comme le faisaient ceux de mon clan, qui ne validaient pas mon existence. Avec mépris. La couleur de son visage avait pris une teinte supplémentaire dans les rouges, et Fubuki avait commencé à signer d’une façon si habile, que j’aurais été sotte de ne pas soupçonner toutes les heures d’entraînement que cela avait dû lui coûter. Un sourire mauvais vint étirer ses lèvres fines. En réponse, mes sourcils se froncèrent davantage.

« — Goûte donc à mon Tsurara…
Que- »

Trop tard. Ses paumes commencèrent à geler et une sorte d’amas de stalactites se composa dans l’espace restreint qui nous séparait encore, m’obligeant à reculer. Mes doigts lâchèrent l’étoffe de son haut, trop lentement évidemment, pour espérer réussir à parer les cinq dents de glace qui filèrent dans ma direction. Dans un geste orchestré par la peur et l’instinct de survie, j’avais eu la jugeote d’élever mon katana toujours recouvert de son fourreau. Mais cela ne suffit guère à me protéger et plusieurs éclats de glace vinrent lacérer mes vêtements, puis ma peau. J’aurais pu espérer que le froid anesthésie mes sens, mais je me fourvoyais grandement. Une douleur acide me remontai déjà depuis les endroits où j’avais été touchée : au flanc droit par exemple, mais aussi et surtout aux bras et aux mains, qui avaient été en première ligne face à l’agression. Par ailleurs, le choc de l’attaque avait suffi à me propulser en arrière, sur ce que j’imaginai être comme deux bons mètres au moins. A mon tour d’avoir les quatre fers en l’air, si je comprends bien ? Pensai-je en me redressant avec difficulté, et surtout, en me promettant de renforcer ma constitution physique une fois que toute cette merde serait terminée.

« — Tu veux vraiment jouer à ça, mon grand ? »

Je pris alors conscience du Kunaï, que Fubuki venait de dégainer, et aussitôt mon sourire narquois vint rivaliser avec le sien. Je dégainai pour la seconde fois la lame de mon katana, en replaçant son fourreau à ma ceinture. Puis j’utilisai mon chakra pour le transférer à mon arme. Lorsque le Flux de chakra Raiton recouvrit l’entièreté de cette dernière en crépitant, je compris que je tenais là un équilibre satisfaisant pour entamer ma seconde offensive. J'empoignais le pommeau à deux mains, pour lever la lame à midi, vers le ciel. Puis je marquais une pause, le temps d’inspirer un grand coup et de contracter les muscles de la partie supérieure de mon corps. Durant l’instant qui survint après, mon katana décrivit un arc de cercle vers le sol, où mon chakra se déversa en détruisant les couches supérieures du terreau que nous foulions actuellement. Un bruit tonitruant s’éleva, similaire au coup de tonnerre qu’il m’avait semblé entendre un peu plus tôt en arrivant dans cette sorte d'univers parallèle. Sans laisser le temps à Fubuki de souffler, je profitai de la surprise créée pour foncer droit sur lui en essayant de ne pas trébucher parmi les débris et en brandissant toujours mon katana, qui, je le sais, ne resterait plus très longtemps recouvert par mon chakra.

« — Voyons voir qui est le plus fin à ce jeu-là, très cher. »

Murmurai-je, plus pour moi-même que pour quiconque d’autres. Je me doutais bien que Fubuki ne pourrait pas m’entendre. Mais ces mots suffisaient à raviver la petite flamme de l’enfant joueuse, tapis au fond de moi.

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Naïbu Fubuki
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Songe éveillé

Début du tour:

Alors c’était ça mon ange ? Hyuga Koko ? Quel prénom de merde… Je m’attendais à un truc plus… légendaire… Hyuga ? Ça me dit vaguement quelque chose non… ?

Le sourire sur les lèvres, la jeune fille s’était trouvée déstabilisée par le changement d’environnement. Empoignant mes vêtements, elle regardait, distraite, les environs. J’en avais alors profité pour composer quelques mudras et elle ne put éviter l’attaque. Les stalactites en plus de la blesser l’avaient contrainte à reculer et l’avaient même finalement, jeté au sol.

Pourtant, elle s’était relevée presque instantanément et me dévisageait alors, sourire narquois au coin des lèvres. Quelques mots... "Mon grand" ? Elle pensait donc avoir affaire à un enfant ? Bon, elle n’avait pas tout à fait tort mais… Elle semblait encore plus jeune que moi ! Je réfléchissais à une réponse bien sentie mais mon attention avait été happée par son katana. Du chakra raiton ? Encore ?! Jetant un regard discret vers mon kunaï j’exécutais un rapide calcul. Conducteur ? Probablement. Mais je n’avais pas vraiment mieux sous la main… Je ne connaissais que trop bien les ravages du raiton, cet élément de malheur qui n’était d’aucune utilité autre que la nuisance à autrui… Mon cerveau avait-il recréé une sorte d’Isasu féminin ? J’avais rapidement écarté cette idée, qu’importaient la réponse et les raisons, je pensais préférable de vivre dans le secret.

Calmement, elle levait sa lame vers les cieux… Une idée me transperça alors : Pourquoi on se battait ? Enfin, maintenant je pouvais comprendre pourquoi… Mais à la base ? Pourquoi m’avait-elle jeté au sol ? J’avais peut-être réagi avec trop d’empressement… Après tout, un Naïbu devait faire preuve de m’agna.. magnati… Il devait se montrer au-dessus quoi. Que penserait mon père s’il m’avait vu recourir à mes capacités sans même évaluer la situation ? J’eus soudainement un peu honte de moi… Tentant une approche j’ouvrai la bouche.

"Att…"

Une nouvelle lueur, annonciatrice d’un nouveau changement d’environnement ? Un bruit tonitruant, qui rebondit dans ma tête, passant d’un tympan à l’autre et me laissant un vif bourdonnement. Rouvrant les yeux je me découvris à nouveau sur le dos… J’avais déjà vécu ça… Cette sensation de feu interne… Portant le regard vers ma main tenant le kunaï je grimaçai… L’éclair s’était, en toute logique, concentré autour de la lame conductrice… Le bras encore fumant, j’entendais bien qu’encore couvert par mes acouphènes, la jeune fille qui me défiait en un souffle. Avais-je mal ? Difficile de le déterminer… Avais-je suffisamment mal ? Sans doute pas… La blessure était affreuse, mon bras n’était même plus reconnaissable, complétement calciné sur l’avant-bras… Pouvais-je encore m’en servir ? Un petit mouvement, bien que difficile, de mes doigts m’indiqua que oui. Péniblement, en essayant de ne pas utiliser mon bras blessé, je me relevais pour faire face. Dans ma main droite, ayant quasiment fusionné avec ma peau, je tenais encore le Kunaï… Il fallait que je m'en débarrasse au plus vite, levant les yeux vers mon adversaire je le balança dans sa direction, arrachant au passage un peu de ma peau trop cuite. Elle l'éviterait sans doute, mais avec un peu de chance…

Elle a l’air plus costaude encore qu’Isasu…

Forte, elle devait l’être en effet… Mais… Feignant d'ignorer la position dans laquelle je me retrouvais et avec un petit sourire en coin je m'adressai à elle d'une voix encore chevrotante.

"La réponse est simple… Les meilleurs, c’est les Naïbu…SUITON : MIZU RAPPA! "

Exécutant de nouveau mudras, bien que rendu plus lent par mon bras droit handicapé. J’ouvris la bouche pour laisser s’échapper un jet d’eau chargé de chakra directement sur mon adversaire. Pour la déstabiliser ? Oui. Pour la recouvrir de liquide conducteur est handicaper ses capacités ? Aussi. Mais surtout, surtout… Pour la faire tomber de nouveau. L’idée grisante sembla amplifier mes forces et le jet prit une puissance supplémentaire. D’un bond, je me propulsais vers l’arrière… Elle était bien plus costaude que moi au corps à corps, j’allais devoir me montrer vigilant…

Un frémissement remonta le long de mon échine… Pas d’excitation cette fois-ci… Non. De la peur… Cette fille était terrifiante et je peinais à conserver les apparences. Le rêve s’était-il mu en cauchemar ? Si son coup m’avait touché directement… Je déglutis en imaginant mon corps recouvert de brûlure… Je devais l’empêcher… Mais comment ? Une idée m’était alors parvenue… Ignorant l’aspect carbonisé de mon bras, j’activais à nouveau mes mains. Pas de grande déclaration cette fois-ci… La lourde sensation que ma vie était en jeu m’avait contraint à lâcher dents serrées.

"Hyôsen"

Le contact réconfortant de la glace qui se cristallisait… J’en avais bien besoin. De la main gauche, faute de pouvoir l’empoigner de ma main meneuse, je tenais fermement mon épée de glace. Je ne pouvais sans doute pas rivaliser en escrime avec elle… Mais au moins, je ne risquai plus de voir mon deuxième bras noircis à son tour. Prenant une position maladroite que j’imaginais être celle d’un escrimeur, je ne lâchai pas la jeune fille des yeux… Pourquoi m’avait-elle attaqué sans raison ? C’était une kunoichi entrainée… Une mission d’assassinat ? Une pensée, une idée, devenant entêtante. Le regard sévère je m’adressai à elle.

"Tu es de la famille à l’autre tête d’orage c’est ça ? Il ne peut pas venir régler ses problèmes tout seul pour une fois ? "

Fin du tour:
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[ Mars de l'an 17 ] ( thème musical )

Se frayer un chemin parmi les débris qui jonchaient le sol n’était pas une chose aisée. Encore moins lorsqu’on prenait en compte le fait que j’essayais par tous les moyens de me préserver d’une entorse, ou d’une cheville foulée. Je faisais de mon mieux pour redoubler d’efforts, mais la fatigue pointait malicieusement le bout de son nez. Je la ressentais dans chaque centimètre de mes muscles endoloris par le combat. Pourtant, il me fallait bien avouer que l’adrénaline, qui pulsait intensément au creux de mes veines, me paraissait plutôt jouer en ma faveur. Car mon Byakugan, porté par l’excitation du moment, venait tout juste de s’activer à mes dépens. Muent par l’instinct, mes pupilles analysèrent la situation à une vitesse telle, qu’elle aurait pu défier toute imagination.
Si elles captèrent les dégâts que ma dernière attaque avait provoquée chez mon opposant, dont le bras droit semblait en piteux état ; mon cerveau, quant à lui, ne semblait pas décidé à assimiler cette information. Au contraire, il fit en sorte de la reléguer dans un coin insignifiant de mon esprit. Là où, en réponse, les doutes et les remords ne purent guère me prendre d’assaut et me retourner l’estomac. Ainsi donc, je ne tins pas compte de l’état de Fubuki lorsque je finis par m’élancer dans sa direction. Je brandissais fièrement la lame de mon katana, prête à frapper, malgré le flux de mon chakra qui l’avait quitté depuis mon attaque destructrice.

Le Kunaï que Fubuki tenait encore jusqu'ici, vola brusquement vers moi et siffla à mon oreille lorsque je me penchai pour l’éviter. Le garçon, maintenant debout sur ses jambes, baragouinait quelque chose que j’avais du mal à comprendre… Il était surtout question de sa famille, qu’il semblait tenir en haute estime. Il exécuta une nouvelle série de signes et cette fois un puissant jet d’eau vint ébranler la résistance de mon corps fatigué. Instantanément, ce dernier se tendit comme un arc pour ne pas reculer. Il ne fallut pas longtemps avant que je ne sois complètement trempée, et la puissance du jet m’obligeait même à plisser les yeux. Malgré l’activation de mes compétences héréditaires, je finis par perdre mon adversaire des yeux un instant, ce qui ne manqua pas de raviver mes craintes. J’étais partagée. L’idée de foncer tête baissée vers mon adversaire, et donc de persister malgré son attaque, ne m’enchantai pas des masses. Je ne pensais pas briller d’un fabuleux esprit stratège, mais à cet instant je savais que si je persistais sur le même chemin – dans l’espoir fugace de pouvoir malgré tout, peut-être, réussir à toucher mon adversaire de plein fouet – je ne faisais pas le bon choix. D’autant plus que le garçon aux yeux émeraude me paraissait un peu trop futé pour se laisser avoir aussi facilement.

Lorsque le jet d’eau avait redoublé en puissance, j'avais fait le choix de m’en extraire en esquissant un pas de côté pour l’esquiver tout à fait. Maintenant que le chakra, contenu dans le jet, n’obscurcissait plus les sens de mon Byakugan, je comprenais sans peine que Fubuki s’était déjà éloigné de sa position précédente. Sa voix s’éleva à nouveau dans l’air ambiant, pour prononcer un mot qui ne m’était guère familier. Puis la silhouette d’une épée sculptée dans la glace apparue entre ses doigts toujours intacts. Ah, donc tu comptes jouer aux apprentis épéistes maintenant ? Un sourire mauvais s’étala sur mes lèvres, typiquement le genre de faciès qui aurait pu rivaliser avec celui que Fubuki m’avait offert un peu plus tôt.

Il m’apostropha pour déblatérer des inepties. La famille de tête d’orage ? Je l’ignorai consciencieusement. Ma main, qui ne tenait pas mon katana, alla fouiller dans la sacoche attachée à ma ceinture. L’instant d’après, trois shurikens volèrent en direction de Fubuki. Avec assez de latence entre chacun d’eux pour occuper suffisamment longtemps son attention, le temps que je rejoigne sa position. Je profitai aussitôt de ma diversion pour passer à l’action. Sans tenir compte de mes réserves en chakra qui s’amenuisaient à vue d’œil, pareilles à la glace qui ne peut que fondre irrémédiablement sous un soleil trop ardent… Et taisant la fatigue qui me rongeait chaque seconde un peu plus, je bandai les muscles de mes cuisses une dernière fois pour doubler l’allure. Mon corps se propulsa vers Fubuki dans un ultime saut. Je serrais mon poing libre et l’envoyait tout droit en direction des deux émeraudes fichées dans son visage de porcelaine. Au dernier moment, mes doigts se décrispèrent pour se poser sur son front. Mon second poignet, toujours armé de mon katana, dessina un souple revers puis le pommeau de ce dernier alla directement trouver le flanc du garçon. J’esquissai un petit sautillement en arrière pour accuser le contrecoup de mon attaque. S'il avait été touché, j’espérais vivement que le choc soit suffisant pour renvoyer Fubuki au sol.

Je marquai une pause, à bout de souffle, et mes mains partirent se poser sur mes genoux pour y prendre appui.

« — Ton épée est sympa…mais je doute fort que tu aies les compétences requises...pour me tenir tête au Kenjutsu...Fubuki. »

Avec peine, je tentais de récupérer une respiration normale.

« — Je ne connais…aucun tête d’orage…et je ne sais pas pour qui, ou pour quoi, tu m’as pris…mais tu te goure sur toute la ligne. »

En me relevant, je rengainai mon arme dans son fourreau. Mes mains remontèrent jusqu’à mes côtes et je marquai à nouveau une pause tout en levant mes iris vers le ciel. Aussitôt, comme si notre espace-temps avait pris note de la brusque mise en suspend de notre combat, notre environnement recommença à se modifier pour se dévoiler sous de nouveaux traits. Je soufflai bruyamment tout en notant mentalement que je m’habituais de plus en plus à ces brusques changements de décors. Puis mes yeux laiteux allèrent s’ancrer aux prunelles de Fubiki à nouveau.

« — Désolée pour ton bras. »

Soufflai-je en toute honnêteté, avant de me rapprocher de lui pour lui tendre la main. Trop occupée à analyser les réactions de Fubuki, je n'avais pas tout de suite pris conscience que le sol se désagrégeait sous nos pieds.

La seconde qui suivit, nous chutâmes dans le vide jusqu’à atteindre un nouveau décor : une grande place, magnifiquement architecturée, et bordée par de hautes colonnes. Menant à une sorte de jetée sur une mer agitée. Même d’ici, je pouvais me rendre compte que l’endroit où nous nous tenions à présent, surplombait l’océan de plusieurs dizaines de mètres de haut.

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Songe éveillé

La puissance de mon jet d’eau était insuffisante et la jeune fille aux mèches violacées finit par s’en extraire. Se présentant à nouveau face à moi, un sourire qui n’annonçait rien de bon se dessina lentement sur son visage enfantin. Ses yeux tout particuliers s’appliquaient eux, dans l’étude de mon sabre de fortune… Elle attendait que ça ou quoi ? Un sourcil en l’air, je remarquai une petite nouveauté chez la jeune fille. Son regard était différent… Pas uniquement dans l’intention, mais concrètement ! Des veines les cerclaient, lui donnant ainsi une attitude bien plus agressive ! Pourquoi mes mains étaient tremblantes bordel ? Je devais faire face, ne pas me laisser abattre si je voulais survivre…

La garde bien haute, je me préparais face à l’assaut furieux. Dans un geste gracile, la guerrière aux yeux laiteux fit filer quelques shurikens vers moi. D’un bond j’esquivai sans difficultés, cependant, profitant de ma distraction, mon adversaire accourait désormais dans ma direction. Je serrai le poing, il fallait que je parvienne à contrer sa première attaque. Il fallait que je parvienne à maintenir ma garde, à tout prix.

Hein ?!

-Lent, trop lent-Elle m’avait contraint à remonter ma garde en feignant un coup de poing. Profitant de l’ouverture elle m’assena un puissant choc de son fourreau. Mes poumons se vidèrent de tout air et je m’écroulai au sol, les deux mains sur le ventre. Je ne savais pas, par quelle sorcellerie mon épée s’était brisée, alors que je gisais sans défense sur le sol… Frénétiquement, mon corps se mit à trembler -Tu as peur- et sur mes joues, roulaient de larges larmes… Qu’attendait-elle bon sang ?! J’étais désarmé ! Qu’elle ait la décence d’en finir rapidement ! -Elle est bien trop forte- Pourquoi s’amusait-elle à me faire attendre mon sort ?! Elle aimait ça ?!

Un haut-le-cœur et alors que je peinais toujours à retrouver mon souffle, une bille acide s’échappa de mes entrailles pour couvrir le sol déjà imbibé de mes larmes… Aimait-elle voir cette scène ? Éprouvait-elle du plaisir à mettre ainsi un Naïbu au sol ?! Bordel… J’étais l’héritier d’un pouvoir puissant, alors pourquoi est-ce qu’elle me traitait comme le dernier des loosers ? Elle disait ne pas connaître de tête d’orage ? D’une voix faible, -Tout comme toi- entrecoupée par de bruyantes respirations, je lui répondis tout en serrant mes poings contre la terre battue par l’affrontement.

"Isasu… Isasu Kanimari… C’est lui qui t’a engagé non ? Tu fais des éclairs comme lui…"

Je n'écoutai même pas la réponse. -Elle va te tuer- J’étais au sol… J’étais vaincu… J’étais incapable de toute défense… Alors pourquoi ? - Tu n’es rien - Pourquoi est-ce qu’elle venait vers moi ? - Tu n’es pas une menace pour elle -… Pourquoi est-ce qu’elle s’excusait !? - De la pitié -

Je levai péniblement la tête et dans un mélange de hurlement et de pleur…

"TU M’AS PRIS POUR UN FAIBLE ?!"

Était-ce la puissance de mes émotions qui avait fait craqueler le sol sous nos pieds ? Nous embarquant dans une chute vertigineuse, qui termina pourtant sans accroc ? Sans douleur ni membres brisés ? Nous nous trouvions alors dans une arène, dont le pourtour était composé de multiples colonnades. Un décor tout à fait adapté…

Je me relevais pour faire face, mes yeux ampli d’une colère que je ne me connaissais pas… Froide, violente... Je ne voulais pas simplement vaincre. Je vais la tuer… Mon corps, en tout point, transpirait du chakra… Ma main ? Réparée, plus une once de douleur, plus la moindre égratignure. Jaugeant mes forces nouvelles, je concentrai mes pouvoirs dans la paume de mes mains… L’ensemble de mes bras avait été recouvert de givre en une microseconde. Avais-je souri avant de lancer mon assaut ? Je ne saurais m’en souvenir. En revanche une image c’était cristallisé en moi… Cette technique. Celle de mon père… Je ne l’avais observé qu’une seule fois et pourtant… pourtant, sans le moindre effort, je l’avais maîtrisé.

"KOKUYÛ BÔFÛSETSU"

Mes mains jointes, une neige noire fit son apparition et prit la forme d’un dragon qui s’élança vers mon indigne adversaire. Voilà la puissance de mon clan. De mon nom. Des Naïbu. Les dents serrées je lâchai quelques mots.

"Ne porte plus jamais un tel regard sur moi."

-Tu te mens...-

Fin du combat et début de la phase wtf:
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[ Mars de l'an 17 ] ( thème musical )

Pas un seul instant, je n’avais imaginé que notre échange puisse prendre une telle tournure. Ou plutôt, trop portée par la nouvelle forme d’excitation que me procurait ce combat, j’avais consciencieusement réussi à faire abstraction du reste. Y comprit des possibles conséquences de nos – de mes – actes.

Mes doigts toujours posés contre le front chaud de Fubuki, le pommeau de mon katana alla percuter son flanc, en tout point comme je l’avais espéré. Le garçon accusa le coup, comme il put, mais son visage trahissait à cet instant son mal-être. Sa douleur. Pareil à une feuille portée par la brise, son corps alla s'échouer sur la surface dure du sol. Aussitôt ses mains étaient allées encercler son abdomen, comme pour le protéger d’un possible second assaut de ma part. Voir mon adversaire ainsi fragile, m'avait fait l’effet d’un électrochoc. D’une douche froide, pour parler en des termes plus réalistes. Je m’étais éloignée de lui comme pour lui réoffrir un périmètre de sécurité tangible, afin de lui faire comprendre que je n’avais guère l’intention de le frapper à nouveau. Je marquai une pause, en profitai pour chercher mon souffle et aussi pour l’interpeler verbalement. Je venais à peine de terminer ma remarque à propos de son épée et de ses capacités en Kenjutsu – mon domaine de prédilection –, que le corps Fubuki avait commencé à trembler comme une feuille. Des larmes vinrent brouiller ses grands yeux verts, d’ordinaire si flamboyants, et la honte me rattrapa aux galops jusqu’à me faire blanchir comme un linge. Je me figeai sans trop savoir quelle attitude adopter. Devais-je plutôt lui prêter main-forte, ou bien fuir comme la peste ? L’impression que son mal-être puisse m’accabler à mon tour, si jamais j’avais le malheur de trop m’approcher de lui, me serrait l’estomac malgré tout ma bonne volonté. Je grimaçai, désolée. Un tressautement le traversa juste avant qu’il ne rende le contenu de son estomac sur le sol. Je détournai les yeux par humilité.

« — Je ne connais…aucun tête d’orage…et je ne sais pas pour qui, ou pour quoi, tu m’as pris…mais tu te goure sur toute la ligne. »

Lançai-je pour toute justification, penaude. Ne sachant pas trop quoi faire, j’en profitai quand même pour rengainer mon katana, histoire de ne pas rester là les bras ballants, à prendre racine. Une fatigue incommensurable vint me cueillir, je fis de mon mieux pour tenter de récupérer mon souffle. Pendant ce temps, notre environnement mua, mais je n’en tins pas trop compte, trop bouleversée que j’étais par l’état de Fubuki. J’avais presque peur de le voir tourner de l’œil tout à fait. Et en même temps, je me sentais mal placé pour tenter un geste réconfortant à son adresse. Fubuki trouva la force nécessaire pour me renvoyer une remarque acerbe ; quoique toujours similaire aux mots d’un possible illuminé à mes yeux. Isasu Kanimari ? Mais de quoi est-ce qu’il parle, bon sang ? Je ne connais strictement personne portant ce nom-là… C’était même presque irritant de se voir amalgamé à un être qui semblait à ce point le révulser. Je voulais lui répondre – non sans une certaine once de sarcasme – que nous étions beaucoup sur Terre à user de l’affinité Raiton… Mais je me retins in extremis de le faire, de peur d’envenimer la situation pour de bon... Et de le voir se jeter sur moi, telle la bête en furie dont il semblait adopter les traits à présent.
En désespoir de cause, et pour désamorcer la situation qui me donnait l’impression d’échapper à mon contrôle, je pris sur moi pour esquisser un geste vers lui. Mes yeux cherchèrent les siens pour s’y ancrer à nouveau, dans l’espoir qu’il puisse y lire toute l’honnêteté de ce que je souhaitais lui exprimer par mes mots :

« — Désolée pour ton bras. »

J’allai jusqu’à m’excuser de l’avoir si gravement blessé au bras, mais Fubuki ne semblait pas m’écouter. Ses yeux retournèrent récupérer les miens, comme j’avais pu l’espérer, mais je pus alors y lire toute la colère qu’il couvait en son sein. L’espace d’une seconde, j’eus vraiment peur de ce dont il pourrait être capable. Sa voix, dure, me fit tressaillir :

« — TU M’AS PRIS POUR UN FAIBLE ?!
Non, je- »

J’abaissai aussitôt ma main et amorçai un pas à reculons lorsque, brusquement, le sol disparu sous nos pieds.

Nous chutâmes pendant que notre environnement recommençait à bouillonner autour de nous, jusqu’à revêtir les traits d’une nouvelle scène, sans doute propice à un nouveau combat. Cette dernière pensée raviva ma peur et aussitôt je me remis sur mes pieds – sans même tenir compte du fait que je ne ressentais aucune douleur malgré notre chute vertigineuse. Tout mon être était tourné vers Fubuki, qui lui aussi s’était remit sur ses pieds malgré sa précédente crise de nerfs. Je ressentais tout le mal du monde à essayer de soutenir son regard, tant celui-ci semblait décidé à me désagréger sur place. Même si je pouvais, plus ou moins, cerner les raisons de son accès de rage ; je ne pouvais pas m’empêcher de ressentir de la rancœur en retour. Pourquoi fallait-il que tout dérape ainsi entre nous ? Qu’avais-je fait pour mériter autant de haine de sa part ? Était-ce juste parce que j’avais porté la première offensive – que j’avais pourtant lancée de manière préventive ? Ou était-ce parce que j’avais réussi à le renvoyer au sol ? A gagner ? Pourtant nous n’étions qu’en tête à tête ; pourquoi devait-il donc en faire tout à foin, à ce point ? Incompréhension, sensibilité, rancune… Voilà ce que j’étais. Et plus la colère de Fubuki montait en pression ; et plus mon propre ressentiment augmentait en réponse. Un vrai cercle vicieux, de la pire espèce.

« — KOKUYÛ BÔFÛSETSU »

Son timbre, dur et décidé, perça l’air comme pour me gifler. Ses mains, maintenant aussi neuves que l’épiderme d’un nouveau-né, se joignirent. Une neige, drue et sombre, commença à tourbillonner autour de nous – de lui surtout – jusqu’à former la silhouette d’un gigantesque dragon.

« — Ne porte plus jamais un tel regard sur moi. »

Je n’eus pas le temps d’essayer de comprendre les dernières paroles de Fubuki. Un vent polaire m’étreignit et me souleva de terre. Une peur sourde me prit à la gorge alors que j’étais soudainement propulsée plusieurs mètres au-dessus du sol. Puis un cri remonta en moi, sans jamais trouver la force d’outrepasser la barrière de mes lèvres. J’avais l’impression de subir l’assaut d’une véritable tornade. L’air, gelé, me lacérait la peau et mes habits, déjà fort abîmés par les précédentes attaques du lionceau enragé. Je compris alors que si je restais ainsi, sans rien faire, je ne serais peut-être bientôt plus là pour en parler. Mon sang bouillonnait dans mes veines à mesure que ma peur augmentait. C’était comme si mon corps entier n’était plus qu’un feu liquide. Non. Plus que foudre.

Muent par un instinct primaire, les doigts de mes deux mains allèrent chercher le contact rassurant du pommeau de mon katana ; que je dégainai à nouveau comme dans l’espoir de le placer entre moi et la nouvelle attaque de Fubuki, pour m’en protéger. Ma lame s’illumina d’une lumière bleuâtre agressive, trop même, pour mes yeux sensibles. Mon geste fut rapide, précis, décidé. Il fendit l’air. Un cri horrible, à m’en déchirer les amygdales, m’échappait. Mon chakra convergea dans mes mains et s’insinua dans mon katana. L’air crépitait, vibrait, se réchauffait aussi, étrangement. Puis la lame de mon katana fendit l’air tandis que derrière mes paupières closes, je m’imaginais trancher en deux l’ouragan à forme de dragon. Une multitude d’éclairs remplirent l’air, abimant le sol impeccablement lisse de la place en contrebas. Et ce, en faisant redoubler les vagues de l’océan un peu plus loin.

J’avais tout bonnement l’impression d’être possédée, par une force qui ne m’appartenait pas.

Après un bruit déchirant, qui me laissa l’empreinte de légers acouphènes dans les oreilles, mon corps redescendit doucement vers le sol. Je tendais les orteils à travers mes bottines comme pour me préparer à mon atterrissage forcé, mais tout se passa en douceur. Malgré cela, mes jambes refusèrent promptement de me porter et je tombai à genoux sur le sol. Je n’arrivais même plus à respirer, mes poumons étaient pris dans un étau suffocant. Je laissai choir mon katana, redevenu ordinaire. Puis je pris appui de mes deux mains sur le sol pour ne pas m’affaisser tête la première contre celui-ci. Un sanglot m'avait pris à cause du trop-plein d’émotions, et ce malgré les petits hoquets qui me parcouraient à cause du manque d’air évident.

« — Ar-rêtons...nous…là…tu veux bien ? »

Tentai-je de ma voix enrouée, à l’intention de Fubuki, dans l’espoir d’une trêve. Puisqu’à aucun moment je n’avais songé à le blesser pendant ma dernière attaque, je doutais fort qu’il ait écopé de dommages particuliers. Mon mal de crâne me revint, quintuplé. Je n’osais même plus lever les yeux vers ses émeraudes, que j’avais appris à estimer malgré les derniers évènements qui nous avaient poussés à nous affronter.


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Songe éveillé

Je contemplai alors ma propre œuvre, sans prêter attention aux conséquences. Je n’avais nullement conscience de viser ici une jeune fille, non. Je m’étais contenté d’extérioriser mes trop nombreux sentiments. En une forme, digne, majestueuse et dévastatrice.  Technique implacable, monstrueuse, sa puissance était remarquable et seuls les corps surentrainés de quelques shinobis auraient pu l’encaisser. Dans notre famille, rare étaient ceux à même d’y recourir. Mon père oui, mon ainé peut-être ? Il ne l’utilisait qu’en dernier recours, telle une arme dissuasive, la crainte qu’elle pouvait inspirer à ses ennemies suffisait généralement à clore le combat.

Ici pourtant, je restai impassible alors que je scrutais le corps menu, frêle et impuissant de mon adversaire, être emporté par cette tempête impitoyable. Ses cries transpercèrent l’espace et semblèrent résonner directement en mon esprit. Qu’avais-je fait ? Souffrait-elle ?  Ne venais-je pas de me montrer indigne de mes aptitudes ? N’allais-je pas retirer une vie ? Mais surtout… Y prenais-je du plaisir ?

Que mes ancêtres me pardonnent…

La première chose que je vis, fut un formidable éclair qui vint s’abattre sur mon dragon d’ébène. La seconde d’après, un son tonitruant qui aurait sans nul doute dû m’arracher les tympans.  Un spectacle admirable, féérique, alors que mon être de légende se faisait trancher en deux dans un crépitement assourdissant d’éclairs. Des flocons noirs par milliers se dispersèrent partout aux alentours, dansant entre les javelots surchargés en électricité. Un feu d’artifice ? Non… La confrontation de deux puissances admirables et pourtant incompatibles. Les yeux tournés vers les cieux, sur mes prunelles, dansait un spectacle digne des plus grandes fêtes et festivals d’Uzu. Dans un souffle de stupéfaction je lâchai quelques interjections qui se trouvaient être bien insuffisantes pour exprimer le sentiment que je ressentais alors. Je n’avais jamais vu pareille merveille.

La seconde d’après, tout disparu et ne restait plus qu’un petit corps délicat qui retombait mollement vers les sols de l’arène.  Ne tenant plus sur ses jambes, les yeux relâchant quelques perles humides. La jeune fille qui avait été l’instant d’avant mon pire cauchemar, implorait maintenant la fin du combat. Était-ce donc l’image que je lui avais renvoyée plus tôt ? Lorsqu’au sol, vaincu, les yeux embués je la dévisageais ? Elle qui était si forte et contre qui je me retrouvais l’instant d’avant impuissant. Gisait désormais, inoffensive … Immédiatement, mon ventre m’assaillit du poids des remords.

Ne pouvant soutenir son regard laiteux, qui par ma faute, transpiré à grosses gouttes. Je m’appliquai à l’étude de mon environnement. L’arène était tout aussi magnifique que tous les décors précédents… Les hautes colonnades qui cerclaient le cirque, étaient vêtues de couleurs vives et chaleureuses. De l’extérieur peut-être aurai-je pensé découvrir un temple. Pourtant, au centre ne se trouvait qu’une étendue lisse de paver blanchi par un soleil qui était néanmoins absent. Une prise de conscience qui me dépassait par son ampleur vint poindre en mon esprit.

Même dans des lieux qui ne sont que beautés resplendissantes, les hommes parviennent à salir et détruire.

Mon esprit semblait avoir quitté mon corps, qui désormais agissait seul. C’était donc en spectateur, que je vis mes mains s’activer en divers signes avant de projeter vers les cieux un nouveau dragon ténébreux. Celui-ci se tortilla en tout sens, s’amusant à dessiner quelques cercles tout en s’éloignant vers l’infini. Quelles étaient donc mes nouvelles limites ? Je ne pouvais le déterminer tant mes pouvoirs me semblaient alors gargantuesques. Je ne ressentais aucune fatigue, droit sur mes deux jambes, je contemplais le ciel sans tressaillir.

Revenant à la jeune fille qui partageait avec moi ce moment particulier. J’espérai la retrouver forte et digne, telle qu’elle l’avait été jusqu’alors. M’approchant paisiblement je vins m’écrouler sur le dos, non loin d’elle. Toujours spectateur de la scène, je regardai mon corps répondre d’un simple "Oui", alors que mes doigts dansaient dans l’espace, tendu vers les cieux. Tout avait été si vif et prenant. Mes sentiments s’étaient entrechoqués trop rapidement et maintenant je me retrouvai paisible… Quel drôle de sentiment…

Sans chakra, sans mudras, je vis mes doigts se couvrirent de givre et l’instant d’après, un faisceau lumineux, aux lueurs bleutées qui se reflétaient sur nos deux corps apathiques, alla se perdre dans l’infinité bleue du ciel. Des nuages apparurent et de ceux-ci de larges flocons découlaient. Peu nombreux, éparses, ils avaient pourtant en quelques secondes recouvert l’ensemble du paysage d’une robe blanche. Malgré l’apparence désormais froide de notre environnement, la température était restée inchangée. Toujours dans cette parfaite tiédeur, cette petite chaleur réconfortante.

Magique…

À nouveau le même questionnement… Quelles étaient les limites ? Jusqu’où pourrais-je aller ? J’avais retrouvé mon corps et de nouveau pouvais observer le monde depuis mes propres yeux. Tournant la tête vers ma camarade, je lui souris tendrement. Où était passé tout ce déchainement de violence ? Il semblait déjà lointain et oublié… Tout avait été si rapide, fugace et maintenant mes yeux brillaient de ses éclats habituels, de mon regard enfantin. Grisé par l’instant j’acceptai sans question tout l’improbable de la situation. Rien ne me semblait réel, exception faite du corps qui se tenait près de moi.

Jouant avec mes doigts, je fus surpris d’observer que les flocons me répondaient. Ils étaient comme autant d’instruments que je guidais de ma baguette. Innocent, je laissai mes lèvres être remplacées par deux rangés de dents. "Regarde !"

Les deux mains vers l’avant je laissai mes doigts faire leur office. Je n’avais en réalité aucune idée de ce que je faisais, tout était intuitif. Pourtant, après une danse complexe, les flocons s’agglomérèrent et finir par former une statue de glace. Avant même de m’appliquer à l’inspection de mon œuvre, j’analysai le visage de la jeune fille. Ses traits avaient retrouvé leur douceur initiale et de nouveau elle m’apparut être une sorte d’ange. Mon cerveau s’amusait sans doute de nouveau à me jouer des tours ? Pourtant, ici, elle me semblait être bien réelle.

Mes sourcils s’arquèrent devant la découverte, devant moi, de plusieurs pieds de haut. Une scène représentant un combat imaginaire que nous aurions partagé. La jeune fille tenait son katana, dans la position si particulière qui était la sienne. Alors que de mon côté, je maintenais une garde haute, épée de glace en main.

C’est moi qui ai fait ça ? Je suis plutôt doué …

Je m’attardai dans l’étude du visage des deux statues… Il y avait quelques minutes, j’avais lu la peur et la tristesse dans ses yeux. Tout comme elle avait dû le lire dans les miens. Pourtant, dans ces deux ouvrages cristallins dont les regards se croisaient, on ne pouvait lire qu’affection. Peut-être aurions-nous pu vivre pareil moment si nous ne nous étions pas laissé dominer par nos sentiments ? Tout me paraissait si futile désormais… Quel idiot j’avais pu être… Cette fille était plus forte que moi, oui… Mais alors ? Qu’importait… Elle en était digne. Oui. J’acceptais ma défaite, j’acceptais ma faiblesse et surtout reconnaissais sa force.

"Je suis désolé… Pour tout." quelques secondes plus tard, les yeux toujours perdus dans la contemplation des flocons j’ajoutai.  "J’avais peur." Étais-ce la vérité ? Une partie en tout cas, mais je me trouvai bien incapable d'apporter plus de réponse dans l'instant. Tournant la tête pour esquisser encore en mon esprit chacun de ses traits, je continuai. "Hyuga Choko hein ? Je n’oublierais pas…"
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[ Mars de l'an 17 ] ( thème musical )

Trop occupée à essayer de calmer les soubresauts qui me parcouraient, ainsi que la vilaine migraine qui m’avait assaillit les tempes ; je ne m'étais pas tout de suite rendu compte des mudras, que Fubuki avait recommencé à esquisser à l’aide de ses doigts. Un nouveau dragon de neige sombre se matérialisa au-dessus de nos têtes, pour y dessiner une multitude de petites arabesques. Poétique. C’était l’unique chose que m’inspirait ce spectacle si particulier, tandis que je relevai la tête vers les cieux. Il y avait de la grâce et aussi quelque chose d’un peu plus mélancolique et qui éveillait une certaine forme de nostalgie en moi. Sans doute à cause de la première expérience que j'avais vécue, face à un dragon du même acabit. Puis, celui-ci s’éloigna devant nos yeux ébahis, comme pour nous prouver que l’univers que nous foulions présentement ne jouissait d'aucune limite…
Lorsqu’il eut disparu tout à fait, j’osai couler un énième regard furtif en direction de Fubuki. Malgré la migraine et malgré les larmes qui obstruaient ma vision, je réussissais à distinguer d’ici, l’air serein qu’affichaient les traits fins de son profil, tourné vers le ciel. Le tressautement de mes épaules diminua progressivement, j’en profitai pour décoller l’une de mes mains du sol abimé, pour pouvoir éponger mes cils d’un revers de manche. Puis j’esquissai un geste pour m’installer un peu plus dignement sur mon fessier, repliant mes jambes contre ma poitrine pour me blottir contre elles.
Fubuki, qui venait de se rapprocher, se laissa choir sur le dos à côté de moi. Un peu surprise par ce brusque revirement de situation, je le scrutai d’un regard interloqué sans pour autant réagir. Mes mains étaient passées autour de mes jambes pour les serrer. Puis j'avais déposé mon menton contre mes genoux rassemblés et j'avais tourné la tête en direction de Fubuki, dans l’attente d’un geste de sa part, de quelque chose, n’importe quoi. Au moins mon malaise semblait s’être calmé : je ne tremblais plus, je me sentais même davantage sereine tout à coup, quoique très fatiguée. Les doigts de Fubuki retournèrent danser avec le ciel ; par automatisme mes pupilles laiteuses suivirent le mouvement. Je me demandais bien ce qu’il cherchait à faire. Cherchait-il à mesurer la pression de l’air contre ses phalanges, comme il m’arrivait parfois de le faire, quand la brise soufflait fort ? Ou… ?
J’eus rapidement ma réponse, lorsque ses doigts recommencèrent à se couvrir de givre et qu’un nouvel éclair de lumière transperça le ciel. Mes yeux papillonnèrent un peu sous l’assaut des couleurs vives, avant de se perdre finalement dans l’admiration de cette nouvelle sorte de magie. De gros nuages venaient de s’esquisser pour encombrer le ciel au-dessus de nos têtes. Bientôt, des flocons s’y formèrent pour redescendre en petites arabesques jusqu’à nous. J'avais tendus une paume ouverte et au premier contact des flocons, j'avais laissé échapper un petit rire amusé. La sensation de la neige sur ma peau n’était pas froide, loin de là. Et j’avais presque, même, l’impression que les flocons n’étaient pas bien décidés à fondre : ils tenaient sur mon épiderme en gardant leur forme originelle. Ce qui me laissait tout le loisir d’étudier leurs multiples ramifications argentées et complexes. Comme c’est joli.

Brusquement, je crus ressentir le poids du regard de Fubuki peser sur moi à nouveau ; ce qui m’incita à reporter mon attention sur lui. Avec ses cheveux ébouriffés dans tous les sens, aussi clairs que la neige – qu’il semblait contrôler selon ses souhaits – et ses grands yeux verts, qui venaient trancher avec sa peau de porcelaine… Je n’aurais pas su quel âge lui donner exactement. Si au tout début de notre rencontre, je l’avais imaginé plus jeune que moi ; les nombreuses sautes d’humeur qu’il avait eu depuis, avaient eu tendance à appuyer cette première impression… Mais maintenant, je n’étais clairement plus certaine de rien… Encore moins après la technique de haut vol qu’il m’avait servi sur un plateau d’argent, sans paraître encaisser de contrecoup particulier – ou très peu.
Et en même temps, j’avais moi-même été capable de recourir à une technique de rang bien supérieur au mien ; qui n’aurait guère dû m’être accessible d’ordinaire et que je n’avais même jamais travaillé auparavant. Certes, je l’avais vue à l’œuvre entre les mains expertes de mon ancien mentor, celui qui m'avait offert mon katana et formé à l'art du kenjutsu, mais c’était bien tout.

Quel était donc cet étrange endroit, où nous nous trouvions et où tout semblait possible ?

Le tendre sourire que m’offrit Fubuki peu après, suffit à m’extirper de mon questionnement intérieur. Je préférais mille fois cet aspect-là de sa personnalité, plus accessible, que tout ce qu’il avait pu m’offrir jusqu’ici. Je haussai un sourcil dubitatif, à son intention, tout en enfouissant un peu plus mes joues derrière mon bras, que j'avais passé autour de mes genoux. Puis ses doigts recommencèrent à pianoter dans le vide, une mélodie que seul Fubuki semblait maîtriser. J’eus presque l'envie de l’imiter, tout en espérant secrètement pouvoir accéder au même petit tour de passe-passe que lui, mais je m’en abstins de peur d’essuyer un fiasco abyssal et risible. Pourtant, à lui, la neige répondait aussitôt et en suivant ses ordres muets. Fubuki m’intima de regarder et j’obtempérai docilement en scrutant les petits amas de flocons qui se formaient non loin de nous. Lorsque les sculptures commencèrent à s’affiner et que je pus reconnaître nos deux profils, mus dans une position sans doute inspiré de notre altercation passée ; la surprise passa sur mon visage avant que je n’esquisse un geste pour me relever tout à fait.

« — Oooh, comme c’est joli… »

Laissai-je échapper en prenant appui sur ma cuisse pour me redresser.

Tout d'abord, je marquai une pause une fois debout, de peur qu’esquisser un geste ne puisse rompre la magie de l’instant et renvoyer les sculptures de Fubuki à leur état d’origine. Et en même temps, j’étais subjuguée par cette représentation de nous-même, et plus particulière celle de cette autre moi, qui brandissait si fièrement la fine lame de mon katana. Est-ce donc à ça que je ressemble au combat ? Ma respiration se bloqua dans ma poitrine tandis que j’acceptais enfin d’esquisser un pas vers ces autres nous. Puisqu’il était le plus proche de moi, je courbai l’échine pour étudier les traits du Fubuki de glace de plus près. Il était très réussi, une fidèle copie de l’original, quoique peut être pourvu d’un air un peu plus mature et décidé, que celui que je lui avais connu jusqu’à présent. Pour autant je me retins bien de le toucher…
Mais je n’eus pas autant d’hésitation à l’égard de mon second moi. Mes doigts s’élevèrent tout doucement pour effleurer la lame du katana fait de poudreuse. Ce dernier resta immuable malgré la légère chaleur diffusée par mes doigts. Le soin porté aux détails était époustouflant, j’aurais presque aimé dégainer ma propre épée, pour pouvoir comparer la copie à l’originale. Mais au même moment, la voix de Fubuki s’était élevée à nouveau pour me cueillir, avec une certaine tendresse que je ne lui soupçonnais pas.

« — Je suis désolé… Pour tout. »

Je fis volteface pour le jauger du regard. Ses yeux à lui, continuaient de virevolter entre les flocons qui tombaient toujours du ciel en dansant lascivement.

« — J’avais peur. »

J’eus une petite moue désolée. J’imaginais sans mal ce que cela devait lui coûter, de m’expliquer ça. Et en même temps, quelque part au fond de moi, je réussissais à m'en…satisfaire, d’une certaine manière… Comme si le fait qu’il puisse se confier à moi de la sorte, pouvait signifier que nous avions réussi à dépasser une étape primordiale dans notre relation. Comme s’il m’estimait digne, désormais, d’accéder aux faiblesses de son âme… Je me figeai, ne sachant pas trop quelle attitude adopter en retour. Mes doigts étaient retournés tripoter le pommeau de mon arme par pur automatisme – en quête, une nouvelle fois, d’un contact familier et rassurant. Puis le visage du garçon se tourna vers moi et ses yeux, émeraudes, glissèrent dans les miens. Je tressaillis, à l’énonciation de mon nom entier ; avant qu’un doux sourire ne vienne remplacer ma moue dubitative.

« — Je… Merci. »

J’aurais voulu ajouter son prénom à la fin de ma phrase, mais celui-ci resta bloqué au fond de ma trachée. Par timidité, sans doute. J’aurais aussi aimé le questionner à propos de ce fameux Isasu Kanimari et tête d’orage, mais je m’en abstins in extrémis, de peur de raviver une vague de contrariété chez mon vis-à-vis. A défaut, je préférai encore orienter la discussion sur un sujet moins épineux.
Je me raclai la gorge, en usant de la technique du poulpe – c’est-à-dire en gigotant un peu mes bras de chaque côté de mon corps pour les libérer des tensions parasites – avant de prendre la parole d'une voix claire, pour poursuivre :

« — En tout cas, c’est très réussi… Est-ce qu’il t’arrive souvent d’en faire ? Des sculptures de neige, ou de glace, comme celles-ci ? … Un truc de famille, peut-être ? »

Ou comment lancer la conversation. En vue de toute l’estime qu’il m’avait semblé déceler chez Fubuki, lorsqu’il avait été question de sa famille un peu plus tôt durant notre altercation ; je m'étais dit que le sujet ne devrait pas être trop douloureux à aborder pour lui. Je l’espérais, tout du moins. Mais n’outrepassais-je pas une certaine limite, en le questionnant sur sa vie privée ? J’eus soudain peur que cette bulle de sérénité, qui nous était offerte, n’implose... Pour que finalement je me réveille dans mon lit, comme chaque matin.

A l’énonciation du terme « famille », mes yeux étaient retournés scruter mes traits sculptés dans la neige. Et évidemment, à la vue du sceau de « l’oiseau en cage », ma main gauche était allée frotter mon vrai front mue par un réflexe. J'avais tourné un regard un peu irrité en direction du pseudo-magicien, subitement un peu trop adroit à mon goût.

« — Dit donc, t’étais pas obligé d’aller si loin dans la ressemblance… »

Mes doigts allèrent gratter ce second front, composé de neige, et peut-être parce que je le désirais intimement, la marque commença à s’étioler d’elle-même jusqu’à disparaître complètement. Je laissai échapper un « ah ! », conquise, avant de prendre du recul pour admirer cette nouvelle version de moi. Dépourvue d’accroche aux Hyûga : l’oiseau était désormais libre comme l'air.

« — C’est bien mieux comme ça, je trouve. »

Puis mes mains étaient retournées se poser sur mes hanches juste avant que je ne me détourne de l’œuvre d’art, pour reporter mon intérêt sur son créateur.

« — Et tu nous viens d’où, monsieur le faiseur de magie ? »

Taquine, oui, je l’étais. Comme je l’étais avec tous ceux que j’appréciais.

Tout sourire, j’esquissai un geste pour rejoindre Fubuki et me pencher au-dessus de lui. J’avais une étrange impression de déjà-vu, quoique j’avais conscience d’être plus sereine maintenant.

« — J’espère qu’on aura l’occasion de se recroiser. Ailleurs qu’ici. »

Puis ce fut le néant.

--- --- ---

Lorsque j'avais finalement rouvert les yeux, cela avait été pour ausculter le sempiternel plafond blanc de ma chambre, au domaine Hyûga.

Qu- ? Que m’a-t-il répondu ? Bon sang ?!

J’eus beau faire tous les efforts possibles, en fermant les yeux par exemple, et en essayant de fixer mon esprit sur de possibles lambeaux de souvenirs… Plus j’essayais de me rappeler des détails de ce songe éveillé, et plus j’avais l’impression qu’il me glissait entre les doigts. Mais putain ! Agacée, je quittais mon lit prestement, pour descendre au rez-de-chaussée me chercher un verre d’eau. Je faisais de mon mieux pour rester silencieuse et pour ne pas réveiller ma mère, dans la chambre d’à côté.

Passant devant la grande baie vitrée du salon, mon regard fut instantanément attiré par le ciel nocturne, uniquement déchiré par la lueur chatoyante de la lune, pleine et ronde, qui y trônait en pièce maîtresse.

La voit-il, lui aussi ?

Sans doute que non.
Sans doute que j’avais même rêvé tout ça de A à Z, jusque dans les moindres détails.
Et pourtant, je me surprenais à espérer l’inverse.

N’empêche, un dernier petit changement de décors aurait été un peu plus spectaculaire que cette fin pourrave… Un voile noir, puis retour à la réalité… Gé-nial.

J'étais encore terriblement fatiguée de mes songes récents... Et pourtant, c’était sur cette dernière pensée morose que je terminais mon verre d’eau, avant de retourner au premier, rejoindre mes draps. Et peut-être aussi les bras de Morphée, tels que je venais de les quitter.
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Naïbu Fubuki
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Songe éveillé

Peu à peu la pression s’était relâchée, tout comme moi la jeune fille semblait avoir décidé de laisser derrière elle nos velléités. Pourquoi nous étions-nous affrontés de toute manière ?! Plus le temps défilait et plus la réponse me paraissait nébuleuse et lointaine… Ainsi recroquevillée sur elle-même, les bras cerclant ses jambes contre sa poitrine. La jeune hyuga incarnée en elle le terme : "inoffensive". Une enfant, peut-être une pré-adolescente ? Alors que je m’étais laissé aller à mes rêveries, nos regards s’étaient croisés et nous étions restés circonspects. Appréciant le silence d’un instant trop éphémère. Pas de crainte, pas de colère… Du respect ? Celui que l’on apportait à un combattant qu’on jugeait comme son égal ? Peut-être bien oui… Une seule chose, semblait sûre, ça n’avait rien de désagréable.

Je m’étais alors amusé à cristalliser une statue, tout en portant mon regard vers elle. Je pus ainsi apprécier sa réaction. Le regard d’abord neutre, mutant vers la surprise. Je finis par entrevoir quelques étoiles alors que dans le même temps, un sourire éclairé son visage. Elle semblait aimer le résultat… J’étais vraiment doué ! Je devrais peut-être faire de même plus tard ? Une gigantesque statue de glace devant le manoir ? Qui représenterait tous les membres de notre famille ! Oui… c’était une douce idée…

Du regard, je suivis Choko qui avançait désormais vers les deux œuvres translucides. S’attardant d’abord sur mon visage, elle avança l'audace jusqu’à porter la main sur le sien. Profitant du moment de sérénité… J’avais bredouillé quelques excuses maladroites. Je n’étais pas particulièrement habitué à cela. Du moins, en dehors des excuses vides de sens que je servais régulièrement à mes parents. Un Naïbu se devait d’être digne… Si jusqu’alors j’avais toujours pensé que cela était incompatible avec toute forme de repentance. J’en étais venu ici, à y trouver une forme nouvelle de dignité. Plus pure encore que la glace qui composait nos deux clones. Alors que je terminais ma phrase, elle s’était tournée brusquement vers moi, laissant ses pupilles ivoires me transpercer de sa surprise. Fuyant activement cette épreuve, je fis mine de contempler les flocons qui encore tombaient régulièrement sur nous. Peut-être aurai-je dû m’abstenir ? À mesure des secondes qui me semblaient alors être des heures, je m’en auto-persuadé.

Elle n’avait pas décroché le moindre mot en retour et au fond de mon ventre, je sentis une pointe d’agacement commencer à remonter. Retrouvant son regard, j’avais finalement abandonné ma colère au profit d’une attitude amicale… Qui me surprenait moi-même. Je n’avais pas menti cependant… Hyuga Choko… Je m’en souviendrais, c’était une promesse faite à moi comme à l’ensemble de cet univers féérique qui évoluait autour de nous. Une pointe de timidité éclairait ses pupilles alors qu’elle bafouillait à son tour quelques remerciements. Où était donc la furie qui m’avait mise par trois fois au sol ? Elle semblait désormais bien loin… Peut-être emportée par mon dragon de jais vers des cieux lointains ?

La laissant à ses observations, je contemplai encore cet univers. Les flocons n’avaient pas cessé de chuter, pourtant le niveau de la neige ne semblait plus vouloir grimper. D’une simple robe blanche, elle avait recouvert l’ensemble du paysage… La vision de pareille merveille me procurait une sensation toute particulière. Je me sentais…. Chez moi ? Notre famille était originaire des contrées froides, là où la neige jamais ne fondait complétement. Peut-être y trouvais-je ici un retour aux sources ? Nous avions abandonné nos paysages pour l’urbanisme d’Uzu… Mais jusqu’alors, je n’avais jamais réalisé à quel point cela me manquait… Peut-être devrais-je y retourner, en quête d’un passé oublié ?

Rompant enfin un nouveau silence, la jeune hyuga me questionna sur mes aptitudes improvisées de sculpteur. Je ne pus me retenir de ricaner, autant par fierté que par amusement. Pouvais-je dire la vérité ? À savoir que je n’avais pas la moindre idée du comment ?
"Ma famille et moi-même sommes disposés à la maîtrise de la glace… Le hyôton." Sourire aux lèvres, j’avais annoncé cette vérité pleine de ma fierté habituelle. Je savais mon don rare et adorais constater la surprise sur le visage des personnes en apprenant l’existence. "Par contre… Je n’avais jamais réellement essayé la sculpture. Mais bon ! Les Naïbu ont le talent dans le sang… Donc ce n’est pas surprenant que je sois doué !" Le pensais-je réellement ? Aussi étonnant que cela avait pu me paraitre… Non. Elle m’avait vaincu, comment pourrais-je lui faire croire cela ?

Croisant une nouvelle fois son regard, je me demandai s’il était possible de la questionner au sujet de ses pupilles si particulières… Qui avait sans doute participé à me faire penser voir en elle un ange lorsque je l'avais découverte plus tôt. Prenant mon courage à deux mains, je m’apprêtai à ouvrir la bouche, mais fus pris de vitesse. Assis sur la neige, je regardai sourcil en l’air la jeune fille qui s’affairait sur sa représentation glaciale. Me levant à la force de mes jambes, je m’approchai pour constater que celle-ci frottait le front de son autre, elle. Avais-je mal représenté la marque qui trônait sur son front ? Voyant qu’elle souhaitait en réalité en supprimer l’existence, je ne pus que m’interroger davantage… Pourquoi l’efface-t-elle ? Avait-elle un problème avec ce symbole ? Du peu que j’en savais c’était un signe en rapport avec le soleil…Ou bien l’amour, la compassion, l’énergie et la sagesse… Rien de bien méchant en tout cas.

Me tenant face à mon moi cristallin, je l’écoutai m’intimant quelques réflexions sous les traits d’une blague. Étions-nous devenus si proches, si vite ? Tout était définitivement bizarre… Les yeux perdus dans mes propres traits, je répondis de manière monotone. "Je n’ai pas vraiment maîtrisé à vrai dire…"Un nouvel aveu de faiblesse ? Peut-être bien. Mais elle n’était de toute manière pas dupe et avait constaté mon incompétence. Lorsque enfin, celle-ci finit par avouer préférer son visage sans marque, je levai à son intention un sourcil interrogateur, sans pour autant en exprimer clairement les raisons. Peut-être espérais-je qu’elle se confie d’elle-même ? Ou bien étais-je bien incapable de m’exprimer ? Pourtant, dans l’instant, un souffle d’air m’échappa en une éruption incontrôlée. Ricanant bêtement, je repensais aux dires passés de mon paternel. "Les femmes souhaitent toujours ce qu’elles ne possèdent pas." Était-ce là la simple réponse ?

Tournant la tête, je plongeai de nouveau de pleins pieds dans ses prunelles alors qu’elle m’adressait une nouvelle boutade. Un faiseur de magie hein ? Oui, sans doute était-ce là un bon qualificatif. Par acquit de conscience, je secouai mes doigts pour m’assurer de la persistance de mes nouveaux pouvoirs. Soulevant et remuant la poudreuse alentour. Pas de chakra, pas de fatigue… Juste la réponse d’un élément à mes souhaits intime. Sans doute qu’avec un peu d’entraînement parviendrais-je à la faire se mouvoir par ma simple volonté.

C’était alors que j’imaginais toutes les applications possibles que cela offrait lors d’un combat, que ma nouvelle amie s’hasarda dans une question plus … personnelle. Intuitivement, j’entamai une réponse "Je viens d’U…" Les mots se bloquèrent dans le fond de ma gorge. Pouvais-je réellement lui faire pleinement confiance ? Le doute m’avait assailli et je n’avais absolument pas le temps d’y réfléchir dans l’immédiat. Faisant mine de m’éclaircir la voix, je repris. "Je viens d’Uzu no Kuni. Et toi ? Miss katana ?" À quand remontait ma dernière conversation aussi apaisée ? Sans doute avec mes frères oui… Avec quelques servantes plus affectueuses que la moyenne aussi… Mais avec un membre extérieur à ma famille ? Jamais. Une vérité douloureuse et pourtant palpable… Jamais je n’avais pu auparavant discuter simplement… Partout, tout le temps, je représentais ma famille… Je représentais les Naïbu et leur héritage. Ici, je n’étais enfin plus que moi-même… Fubuki.

Avais-je changé ? Ou bien était-ce une quelconque magie de sa part ? Autour d’elle me semblait rayonner une aura de confiance, de tranquillité. Elle était à l’aise pour converser simplement, comme si cela ne lui demandait pas le moindre effort. Elle était impressionnante, à moins que… je ne sois finalement que simplement misérable.

Ses pupilles… Encore et encore je me perdis dans cette couleur si singulière… Ne pouvant finalement plus me retenir, je l’interrogeai tout en affichant une moue désolée. "Tes yeux… Enfin, tes pupilles… Je n’avais jamais vu ça auparavant." Quittant finalement son regard, je tournai les talons, retournant m’asseoir dans la neige, après avoir caressé du bout de mes doigts le visage de mon double glacial. Sensation agréable et surprenante. Mes doigts n’en ressortir pas même humide. Une glace parfaite et impérissable…

Comme ce moment ?

Choko vint finalement me rejoindre et se penchant au-dessus de ma tête, la mine radieuse, elle exprima son souhait que nous nous recroisions de nouveau en d’autres lieux… Peut-être pouvais-je finalement lui révéler où je me trouvais. Ce n’était finalement pas une information si importante non ? Puis elle semblait si… sincère. Je n’aurai peut-être plus la chance de croiser pareille personne avec qui il m’est simple de converser alors… "Ma maison se trouve à…"

Coupé en pleine phrase, j’observai stupéfait l’apparition dans mon champ de vision d’une minuscule boule noire. Celle-ci semblait léviter au loin et grossissait à vue d’œil, jusqu’à devenir plus grande que la statue. Qu’était-ce que cela ? Sa noirceur infinie semblait à même d’aspirer toute lumière et c’était d’ailleurs ce qu’elle fit… Un puissant courant d’air vint ratisser l’ensemble du décor. D’abord la poudreuse… Puis la terre. Dans un vacarme assourdissant j’assistai à la destruction de mon petit univers féérique… La statue vola violemment, se désagrégeant avant même le contact. De mes deux mains, je me retenais… Je ne voulais pas quitter ce monde, pas maintenant… pourquoi ne pouvaient-ils pas me laisser cette bulle encore quelques instants… De plus en plus puissant, l’attraction faisait s’effondrer toutes structures, ne laissant aucune matière inerte… Tournant la tête, j’aperçu le drame. Bien qu’ayant résisté aux premiers assauts, les pieds de ma camarade quittèrent le sol et elle partit voletante au milieu des amas rocheux… D’une main j’essayai à nouveau d’activer mes nouveaux pouvoirs… Mais rien à faire, la neige refusait désormais de me venir en aide. Pourquoi m’avait-elle trahi ?! Pourquoi laissait-elle la seule personne avec qui je pouvais ainsi converser m’être retirée si brutalement ?!

Voyant inexorablement son corps commencer à s’envoler. Je lâchai ma prise pour lui porter secours, les mains tendues vers elle, me laissant à mon tour aspiré par le vortex sans fond. Je voulus hurler de me retrouver dans mon village… Mais les mots refusèrent de sortir, j’étais muet ? Portant les mains à mon cou j’essayais de toutes mes forces de recracher de l’air… j’étouffai ? À mesure de mon approche le vortex prenait une ampleur démesurée, parvenant finalement à couvrir l’ensemble de ma vision…

Puis ce fut le néant.

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Une bruyante bouffée d’air, je me redressai essoufflé… Remplissant à nouveau mes poumons, ce qui m’arracha quelques toussotements. Encore en quête de l’élément de vie… Je lâchai frénétiquement et à de multiples reprises le même mot. "Uzushiogakure… Uzushiogakure…"

Après quelques secondes, je retrouvai finalement mon calme… Encore couvert sous ma petite tente improvisée, de draps et de coussins. Me remettant sur le dos, je ressassai l’ensemble de mon rêve. Je ne devais rien oublier… Pas le moindre détail… Pourtant, après seulement quelques minutes, un voile opaque commençait à se refermer sur mes souvenirs. Tout devenait nébuleux, lointain, irréel… Me relevant prestement, je me jetai sur quelques feuilles, trempant ma plume avec précipitation, je ne pris pas le temps d’observer les éclaboussures d’encre que j’avais provoqué. D’une main encore tremblante, je pris note de tout ce qui me venait en mémoire.

Le moindre détail me semblait alors d’une importance capitale, durant quelques minutes j’écrivis mon rapport. Puis, à court de nouvelles idées, je posai la plume et tournai mon regard vers les fenêtres. M’en approchant, je restai béat quelques secondes dans l’observation de l’astre lunaire. Le monde pourrait-il un jour me paraitre aussi merveilleux que mon rêve ? Au fond de mon cœur, je savais que cela était impossible, pourtant, perdu dans cet astre blanc. J’en conservais un infime espoir.

"Koko ?... Non… Choko ?"

Tournant finalement les talons, je m’étais emparé du livre qui m’avait conduit jusqu’en pareils songes, ainsi que de ma feuille peinturlurée d’encre noire. Refermant la porte de ma chambre sans un bruit, j’avançai silencieusement vers la bibliothèque. J’espérai de tout cœur que personne ne put me voir, levé en pleine nuit et qui plus est dans une salle "interdite". Tournant la serrure, je pénétrai à nouveau les lieux du crime. Dans l’obscurité, seulement éclairé de la lune, je peinai à retrouver l’emplacement de l’ouvrage. Y parvenant enfin, je le reglissai à sa place et me dirigeai vers la sortie…

Regardant ma feuille, je restai muet sur le pas de la porte… Il doit bien exister un livre sur le sujet. Il ne me fallut que quelques secondes pour m’en convaincre. Retrouvant l’intérieur de la bibliothèque, je poussai le vice jusqu’à allumer une bougie. Rapidement, je furetais entre les étagères. Ses pupilles, sa marque… Il doit exister une piste non ? Un grand tome poussiéreux trônait tout en haut. "Arcanes et techniques shinobis". Saisissant l’échelle, je débutai l’ascension qui s’avéra bien moins pénible que la redescente. Les bras chargés d’une œuvre semblant pesé des tonnes, je parvins néanmoins à le mener à terre sans heurt. Feuilletant rapidement les pages, je fus déçu de constater que cela n’était qu’une liste de noms de grandes familles shinobis… Intuitivement mes mains me menèrent jusqu’aux feuilles consacrées à la lettre "H".

La vision de ces quelques lettres sembla faire remonter en moi quelques souvenirs oubliés… chuchotant tout juste, je refermai l’ouvrage. "Hyuga Choko…" Sur ma feuille j’inscrivis rapidement les nouvelles informations avant de reposer l’ouvrage et de quitter définitivement la pièce. Retrouvant finalement ma chambre, j’hésitai un instant entre la tente et le lit… Jetant finalement mon dévolu pour mon couchage habituel. Je plongeai à nouveau dans un sommeil, qui cette fois-ci ne fut pas perturbé par le moindre rêve…

Décevant ?

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Le lendemain, l’idée ne m’avait toujours pas quitté. Je me devais de trouver des réponses. Quittant mon lit à la hâte, sans prendre garde au tournis que cela avait provoqué. Je descendis dans le salon afin d’engloutir rapidement mon petit déjeuner. Surpris, je constatai la présence de mon père à table. Prenant place à l’autre bout. Je mangeai sans un mot.

Alors que celui-ci s’apprêtait finalement à partir. Je le retins par quelques questions. "Père… J’aimerais vous poser quelques questions. Est-ce vous connaitriez certains arcanes qui rendraient les pupilles blanches ?" Bien heureux de pouvoir dispenser son savoir, mon père s’étala en détails fourmillants sur divers techniques attraits à la vision. Mais rien qui ne vint trouver écho avec mes souvenirs. Sans doute à la vision de mon air désabusé, il avait ajouté que la pâleur des pupilles pouvait aussi indiquer une cécité. Était-elle aveugle ? Elle me semblait pourtant bien m’avoir regardé… Enfin, vu.

Il me fallait des réponses… faute de pouvoir à nouveau explorer la bibliothèque familiale, je jetai mon dévolu sur l’imposante bibliothèque du village. Je n’y avais alors encore jamais mis les pieds et avais parcouru sans résultat les trop nombreuses allées. En désespoir de cause, je finis par quérir l’aide des bibliothécaires. Qui semblèrent étonnée autant par ma présence ici, que par ma demande. Un ouvrage spécialisé dans les arcanes, la demande semblait peu commune.

Après de longues minutes de lecture infructueuse, je parvins enfin à mettre la main sur un ouvrage intéressant. "Recueil des aptitudes génétiques". Parcourant les feuilles, je lus sourire en coin, les quelques lignes consacrées à ma famille.

Enfin, j'avais trouvé ! "Le Byakugan : Prend la forme de deux yeux laiteux... Permettant d’améliorer de manière impressionnante la vision de son porteur... Aptitude génétique reliée aux Hyûga... clanique aujourd’hui basé à Konoha... Ses guerriers sont pour la plupart, spécialisé en taijutsu et sont d’ailleurs redoutables."

À mesure de ma lecture, j’ajoutai les informations sur mon papier, sur lequel bientôt semblait disparaitre toute trace de blanc…

Affaire à suivre ?
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