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Le murmure d'imposture [pv: Akeno]

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Une rumeur circulait dans le village, une ninja d’Uzushio ne se montrait que très rarement sous sa véritable apparence. Il serait possible que cette femme soit la même personne que lors de mon dernier entraînement commun qui consistait à effectuer l’apprentissage de la technique du kanashibari. Tout prendrait sens, mais il est étrange qu’une personne ne souhaite pas donner son nom, montrer sa véritable apparence. Surtout que finalement, ça pouvait émettre beaucoup de soupçons, mais d’un autre côté il devait forcément avoir une conséquence ou une cause derrière.

Je me retrouvais à avancer dans le village à la recherche de la femme que j’avais pu rencontrer lors de ma mission. En espérant qu’elle avait pris la même apparence que la dernière fois, mais selon la rumeur elle avait quelques formes qu’on pourrait qualifier de « fétiches ». Mes yeux se mirent à tourner sur les différents visages qui pouvaient se présenter dans le village.

Un instant je me retrouvais devant une chevelure, un visage qui semblait être celui que je recherchais. Mon corps se mit à bouger dans une rapidité et une agilité particulière, le kimono assez ample se mit à bouger avec mon corps. Ma main se posait sur son épaule pour l’arrêter et lui demander:

« - Serais-tu la femme de la dernière fois? J’aimerais pouvoir te parler en privé !? »


J’avais un peu lancé les choses d’une manière assez violente, mais en même temps je devais comprendre. En tant qu’arpenteur et adepte du savoir, la curiosité dévorait mon âme et mon envie de comprendre était trop forte. Je ne supportais pas de ne pas comprendre une chose et surtout pourquoi une personne avait cette envie de cacher réellement ce qu’elle était à tout prix. J’attendais sa réaction pour poser mes séries de questions. Après, je préférais passer par la manière douce et simple, mais si je pouvais penser qu’elle était un danger pour le village. Il me restait plusieurs façons pour la faire parler.

Genjutsu, Kudo, fuinjutsu… Tellement d’aspects que je n’aimais pas utiliser pour avoir des informations, mais d’un autre côté parfois ça se retrouvait vachement utile lorsqu’on voulait obtenir plusieurs choses et surtout des informations utiles pour le village.
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Le murmure d'imposture [pv: Akeno] Tenor
Le murmure d'imposture

PV : Shun






Et une nouvelle journée qui commence, Akeno se réveille doucement dans son lit avant de prendre immédiatement la direction de la salle de bain. Se regardant dans le miroir, ses cheveux toujours flottants de manière erratique sans aucun besoin de les coiffer. S'admirant un peu dans la glace, elle ne sait pas vraiment comment elle doit se voir, la femme sublime qu'elle pense être, ou celle que les gens prennent pour un spectre ou autre ineptie. Au moins, quand elle n'était pas dans un village, elle pouvait se permettre de jamais se faire voir, ou dans de rares occasions pour faire ses chantages dans l'ombre. Mais ici, il faut sortir, croiser la populace, après tout le frigo ne va pas se remplir tout seul...

Non, elle ne peut se résigner à ne pas s'aimer, son narcissisme est bien une des seules choses qui lui restent. Ce sont les autres qui ne sont pas capables d'apprécier sa beauté. Elle continue donc à agir comme un fantôme prenant l'apparence d'autre personne ou de ce à quoi elle pourrait ressembler sans sa mutation. Ça fait quelque temps qu'Akeno ne s'est pas senti désirer. Il est peut-être temps de se mettre en chasse et de briser quelques cœurs ?

Prenant une de ses apparences fétiches sculptant sa nouvelle forme grâce à son miroir pour se voir sous tous les angles, Akeno prend la route du centre-ville. C'est après tout proche des magasins et autres restaurants que l'on peut faire les meilleures rencontres.

Tandis qu'elle reste sur l'oeil qui vive en cherchant le bon cœur à charmer, la femme aux cheveux noir de jais se fait brutalement retourner. Sur le moment, Akeno ne comprend pas vraiment cette personne mais après une demi-seconde, elle se met à rigoler en se cachant la bouche avec le dos de sa main.

Il s'agit du ninja qui a enseigné une technique à de nombreux shinobi mais qui a aussi mis dans l'embarras la demoiselle. Sous prétexte qu'Akeno n'avait pas pris un déguisement mais une apparence physique. C'est limite si cet homme voulait la forcer à se montrer sous sa vraie apparence devant tout le monde alors que d'autres se cacher tranquillement derrière des masques intégraux. Une discrimination que la demoiselle a clairement pas oubliée. Après donc ce léger rire, elle fait un geste de la main pour chasser le vent :

- Qui sait ? Si votre mémoire flanche je ne peux rien faire pour vous. Soit-dit en passant, c'est une manière plutôt directe de demander un rendez-vous. Vous ne savez donc pas demander les choses sans ultimatum ou avec un minimum de délicatesse ?

Si encore il avait mis les formes en l'invitant à boire un verre ou quelque chose du genre, Akeno aurait peut-être pu se laisser tenter. Mais là, c'est plus que grossier aux yeux de la demoiselle. Passant sa main dans les cheveux, jetant ses derniers au visage du shinobi, Akeno fait rouler des mécaniques tout en continuant sa route sans prêter un seul regard à l'homme dans le demi-tour :

- Il va falloir se montrer plus persuasif très cher si vous voulez me parler. Je ne suis pas non plus une catin qu'on siffle et qui accoure pour vos moindres désirs.

Toujours sans se retourner, la demoiselle fait un "au revoir" de la main gauche tandis que sa main droite est poser sur la hanche. Elle rajoute avec un ton aguicheur :

- Une autre fois peut-être ~




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La stupidité incarnée, elle se trouvait dans un paradoxe total même les propos résultaient d’une contradiction. « La mémoire qui flanche », une façon propre de dire qu’il y a mépris sur la personne. Néanmoins, plus loin dans sa même élocution verbale elle parlait d’ultimatum, de délicatesse et de rendez-vous. Dans mes propos précédents, il n’y avait aucune once de méchanceté ou bien même une présence d’ultimatums, donc elle faisait référence à l’entraînement du Kanashibari. Finalement, elle avouait elle-même que je ne m’étais pas trompé. Finalement, je me retrouvais devant une femme qui se jouait de cette situation, mais elle ne comprenait pas que cette façon de lui demander une conversation en privé était simplement pour la préserver et ne pas la mettre en situation défavorable devant des civils. Idiote, elle montrait clairement la simplicité d’esprit qu’elle pouvait posséder, néanmoins le problème se présentait dans ce refus de parler, dans cette manie de changer d’apparence. Elle cachait quelque chose, puis elle pouvait se présenter en tant qu’ennemi de la nation et s’il fallait remonter ces informations au kage pour qu’il puisse mener une enquête, cela pourrait bien se passer, mais elle semblait étrangement tenter le diable et pousser ma patience à son paroxysme…

Maintenant elle employait le terme catin, mais je crois qu’elle ne comprenait pas ce qui semblait être les tenants et les aboutissants de cette entrevue… Déjà d'un, elle n’est pas du tout le genre de femme qui peut me convenir, mais surtout elle pouvait présenter un certain danger pour le village, je respirais une grande inspiration et d’un ton plus que violent je ne répondais:

« - Vous n'êtes pas mon style, je préfère les femmes moins vulgaires et avec un tant soit peu de cohérences dans leurs propos ce qui n’est clairement pas votre cas. Si je vous proposais une discussion s’était simplement pour balayer les doutes que je pouvais émettre à votre encontre. Je réitère ma demande, pouvons-nous parler dans un lieu privé de manière à ne pas vous mettre en porte-à-faux devant tout le monde, mais c’est comme vous le souhaitez. Si vous préférez parler dans cet endroit, c’est vous qui décidez!? »


Mon visage se froissait d’un masque assez neutre, je lui laissais une dernière chance pour accepter l’offre. Si elle ne le faisait pas, je n’aurais pas le choix d’utiliser tout mon attirail. Un combat, était potentiellement faisable, mais dans tous les cas, le Senkage était mon sensei il m’avait appris une technique et il m’écouterait… Le danger était trop grand, une personne qui changeait constamment d’activités, la rumeur de la création d’une organisation criminelle qui apparaissait un peu partout dans le Sekai. Le nom était celui des Keshi et je me devais de savoir si cette fille appartenait à ce genre d’organisation ou bien qu’elle était une simple dégénérée de plus dans le village des tourbillons.

Mon approche était simple, je voulais savoir si c’était quelqu’un de confiance ou bien un ennemi, mais elle semblait ne pas comprendre ce genre de chose. Dans un village, il y a des règles, et il ne faut pas éveiller les soupçons de cette manière. Pour moins que ça, on s’en était pris à un Kisho qui était venu dans notre village.
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Le murmure d'imposture [pv: Akeno] Ace0d9aa82574a21
Le murmure d'imposture

PV : Shun






Le haussement de ton et les propos apportés par Shun la fait stopper net dans sa démarche. Les passants commencent à regarder le duo de ninja et ça déplait à la kunoichi. Attirer l'attention n'a rien de bon dans cette situation, d'un claquement de langue, elle garde son air amusé sur le visage tandis qu'elle se retourne vers son interlocuteur :

- My my ~ Ce que vous pouvez mordre... ?

Akeno s'approche de nouveau pour être à portée de voix plus « intimiste » en le regardant dans les yeux :

- Si vous n'êtes pas capable de repérer le sarcasme dans mes paroles il est normal que vous trouviez ça « peu cohérent ». Dit-elle en insistant sur ce mot avec un ton plus prononcé sur la moquerie en faisant de gros guillemet avec les mains. Quant à votre style... Est-ce un défi ?

Sur cette dernière phrase amusée, Akeno est persuadé qu'elle pourrait trouver la forme physique couplée à son jeu d'actrice pour le fond pour plaire au jeune homme. Mais bon, il faudrait travailler sérieusement sur le sujet et la question n'est pas là. La femme aux cheveux noir de jais regarde à droite puis à gauche avant de remarquer une ruelle sombre ou discuter tranquille. Elle regarde donc l'homme dans les yeux, toujours ce sourire en coin de lèvre plus qu'agaçant :

- Ne soyez pas aussi renfrognés, on dirait que vous êtes dans une situation délicate. Si « sensei » veut bien me suivre ? ~

Après quelques secondes et avoir vérifié que personne ne se trouve dans la ruelle, Akeno pose sa main droite sur la hanche qu'elle bascule sur le côté tandis qu'elle regarde les ongles de sa main gauche :

- Dooonc, que me voulez-vous ? Des doutes à mon encontre ? Explicitez vos dires très cher ~

Si cet homme savait les entraves que subit Akeno et la vie de merde qu'elle avait, malgré son talent polymorphique elle est bien pour le moment une des personnes les plus inoffensives du village. Mais évidemment, de l'autre côté extérieur de la barrière, ça peut être tout autre chose comme pensée. Qui sait, à force de se balader comme un fantôme dans le village on finira par remarquer ses talents d'infiltration et lui donner un bon travail que simplement protéger un débile qui veut un piaf ou rattraper les chats dans les arbres.




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Mordre, un terme bien particulier dans ces circonstances. Le côté mordre à deux connotations, d’un côté on pouvait se référer à une pratique sexuelle dont les déviances sont parfois douteuses, ou d’un autre côté on pouvait se retrouver à une allégorie simple et banale du domaine animal. Les prédateurs mordre les plus faibles pour les dévorer, d’un côté depuis l’utilisation du terme catin on pouvait se demander si on se trouvait dans le domaine de la déviance et du paradoxe masochiste. Néanmoins, le côté ascendant et dominé, se trouvait présent dans ce genre de conversation, l’emploi du verbe mordre pourrait prendre tout son sens. Je pouvais mordre que dans des cas particuliers. Il fallait définitivement baisser l’intellect pour pouvoir converser avec ce genre de femme. Le paradoxe d’une femme qui se sentait plus forte qui finalement n’était pas forcément grand-chose de plus qu’une épine dans une botte de foin.

Elle parlait de sarcasme, un brin de mépris se soulevait dans mon âme. Les propos que j’allais tenir n’allait pas forcément lui plaire, en effet le sarcasme et l’ironie était des armes qui s’utilisaient dans certaines circonstances, mais elles étaient avant tout des tactiques de protection, de faiblesse pour combler un danger, un manque… La psychologie inversée s’applique par bien des aspects dans ces moments-là, mais le paradoxe créer dans cette pointe de sarcasme avait plutôt une tendance risible pour ma personne. Le mépris et la complaisance que je pouvais sortir parfois était une chose qui se créait souvent par mon arrogance et mon narcissisme avérée, un vice qui se sublimait dans l’organisation des arpenteurs. Ma voix sortait de mon larynx, je n’étais pas forcément un modèle de brave soldat Uzujin, mais le simple fait de pouvoir avoir affaire à une espionne m’hérissait le poil:

« - Le sarcasme est l’arme des sot pour masquer la plupart de leurs faiblesses et ainsi de leurs pauvre intellect. Navré de vous le dire, mais j’en utilise que très rarement. Je n’en ai pas la nécessité. Et il n’y aucun défi, ce n’est pas un jeu. Tu peux me considérer comme un rabat-joie si tu le souhaites, je n’en ai que faire. »

La suite me faisait, doucement rire… Une situation délicate, elle ne comprenait rien, elle était beaucoup plus inadapté et peu développer que je pensais. La situation délicate se trouvait de son côté. Elle pouvait à tout moment tout perdre, si le Kage décidait que sa tendance à changer d’apparence pouvait mettre à mal le village, elle pourrait être mis au fer ou bien pire… Jouer avec l’apparence des gens, il pouvait y avoir des soucis, surtout qu’un si grand pouvoir de changement pouvait amener des déviances bien trop grande. Un potentiel de danger, de chaos et de désordre bien trop grand. De plus, en tant qu’Arpenteur je me devais d’en comprendre plus sur son pouvoir. Nous nous retrouvâmes dans une ruelle sombre, elle se demandait ce que je souhaitais savoir. Je ne me gênais pas dans les futilités:

« - Je vous explique simplement, il y a une rumeur qui se propage dans le village. Une femme qui s’amuse à changer souvent d’apparence. Je suppute que c’est toi, mais j’aimerai comprendre. Comprendre pourquoi tu changes constamment d’apparence ? Que caches-tu ? La possibilité que tu sois une espionne ou pire est bien trop grande pour ne pas enquêter sur ce sujet. »
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Le murmure d'imposture

PV : Shun





Cet homme pense vraiment ce qu'il dit ? Malgré les insultes à son égard, Akeno ne se laisse pas décontenancer et garde son sourire de fouineuse en coin. Regardant toujours ses ongles comme si au final cette discussion n'a pas vraiment d'intérêt pour elle. Cependant, elle déchante un peu en apprenant l'existence de cette « rumeur ». Si vite ? Pourtant elle a bien fait attention à ne pas se métamorphoser en public, sans doute avec l'entraînement du Kanashibari que les choses ont dû se gâter, surtout avec la belle mise en évidence que Shun a pu faire ce jour-là en réclamant haut et fort qu'elle doit montrer son apparence pour recevoir la leçon.

Soupirant, levant les yeux au ciel, Akeno laisse tomber ses bras pour aller s'adosser au mur non loin. Le pied droit contre le bois du bâtiment, les lèvres se déformant un peu dans une microexpression d'insatisfaction. La demoiselle décide de répondre à Shun en le regardant dans les yeux :

- Disons que mon apparence ne convient pas aux « codes » de la société. Ça évite les vents de panique et moi ça me permet de me balader tranquillement ici et là. En soi, oui, j'espionne, mais plus pour voir s'il y a des rumeurs, des choses croustillantes à savoir. Vu le peu de liberté que j'ai, je ne vais pas non plus m'amuser aller à l'encontre du village sous peine de retrouver ma place dans une cellule chez les Omura.

Pas de mensonge, pas de secret, Akeno a bien plus grand-chose à perdre, mais si elle peut tout de même profiter de l'air pur malgré sa condition de kunoichi ça lui ferait quand même plaisir. Visiblement ce gars se pensant supérieurement intelligent n'est pas capable de comprendre le sarcasme, clamant que c'est une arme d'idiot voulant cacher des faiblesses. En soi, il a seulement raison à moitié, il faut tout de même avoir un minimum de répartie et d'intellect pour faire preuve de sarcasme et de second degré, mais il est vrai qu'Akeno se cache derrière ce sarcasme comme une barrière qu'elle porte. Les regards des autres, sa condition, une forme de complexe d'infériorité aussi, quelque chose à compensé. Si seulement elle pouvait prouver ce qu'elle vaut avec ses compétences. Elle ne serait pas juste genin à l'heure actuelle. Pestant un peu intérieurement, bien qu'extérioriser par un léger tchip de mépris.

- Satisfait ? Ou tu as d'autres questions à poser ?



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L’explication était farfelue, elle expliquait que son apparence pouvait faire peur?! Une apparence hideuse peut-être ? Enfin on parlait du village qui abritait plusieurs variantes Omuresque et d’autres futilités dans le genre et on possédait quand même Mifuyu. Une rumeur sur sa jouvence éternelle commençait à entrer de plus en plus dans les moeurs des gens, plus personne ne semblait être surpris dans ce village. Son explication ne tenait plus forcément, enfin dans un autre village peut-être, mais dans celui d’Uzushio l’apparence importait peu. Enfin, peut-être que plusieurs têtes ou bien une étrangeté autre et assez proéminente pourrait à la rigueur choquée, mais personne n’oserait dire quelque chose de peur d’avoir les Omura sur le dos. En parlant de ce clan, elle admettait elle-même l’histoire d’une cellule Omura. Mon cerveau enclenchait la machine, les associations hypothético-déductives s’enchainaient dans ma tête et tout s’expliquait elle devait être une expérience de ce clan un brin déviant. Néanmoins, elle était genin et c’était étrange qu’elle ne soit pas sous la surveillance d’un chaperon. Tsume avait dû attendre pas mal de temps avant d’avoir ce sentiment d’émancipation.

Quelque chose clochait, l’histoire semblait possible, mais il y avait trop d’inconnus dans l’équation. Les Omura avaient trop d’importance dans leurs sujets d’expérimentation pour les laisser avoir ce genre de fonctionnement, de balades, ou bien même de libertés et surtout la laisser s’amuser de cette manière à changer d’apparence et à jouer les fouines. Certaines choses m’échappaient et les pièces du puzzle étaient incomplètes. D’autres questions à poser, beaucoup me vinrent à l’esprit, mais le problème était plus grand. Je devrais en parler avec Shiki qui était l’intendante. Deux possibilités, un souci provenant des Omura ou bien de notre façon de gérer les crises. Sa manie à changer d’apparence était bien trop risquée. Il fallait que je réponde:

« - Ton explication est claire, mais nous sommes dans un village gouverné par différentes forces et une somme celle des Omuras. Les déformations, les anomalies, les protubérances ou bien les monstruosités sont monnaies courantes dans notre village. A moins que tu sois un serpent de 3 mètres de long, je ne pense pas que ton apparence puisse poser réel souci dans notre village. Accepterais-tu de me la montrer ? Néanmoins, ton comportement va poser souci, tu nourris toi-même les méfiances à ton encontre. Pour moins que ça, je pourrais te faire arrêter. Prendre l’apparence de quelqu’un est un délit lorsqu’il n’est pas en mission et tu peux facilement semer le chaos. A mon avis dans le village tu devrais avancer sous ta véritable apparence, qu’en penses-tu? Si tu souhaites vraiment être constamment en changement, on peut t’assigner un chaperon ou créer un sceau qui nous permettrait d’avoir une totale confiance en toi. »

Je m’étais radoucie, ma voix était moins tranchante, mais il fallait créer un consensus, un moyen de pouvoir tempérer cette femme qui avait tendance à devenir un brin trop volatil et bien trop risqué. En effet, si un jour elle décide de potentiellement nous trahir, nous risquerons de nous retrouver dans une situation bien trop compliquée. Surtout, si elle approche un peu trop près des secrets des Omura. Franchement, je me demandais comment le kage ou bien même ce clan pouvait laisser une personne de cet acabit jouer à ce jeu.
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Le murmure d'imposture [pv: Akeno] Tumblr_mulk8w3XgK1s0g1z4o1_500
Le murmure d'imposture

PV : Shun






Le laisser voir sa véritable forme ? Akeno semble perplexe, méfiante, les bras croisés sous ses seins, elle regarde l'homme en coin d'oeil alors qu'elle est toujours adossée contre un mur. Les anomalies sont monnaie courante ? Et donc ? Ce n'est pas parce que les gens ne paniquent pas qu'ils ne jugent pas dans ce cas, et ce n'est pas ce genre de regard que la kunoichi souhaite avoir sur elle. C'est de l'envie, de la tentation, du désir, l'agréable sensation de voir un homme la reluquer. Mais ça, cet homme ne peut pas le comprendre, il ne peut pas LA comprendre. Après, qui pourrait comprendre cette machine infernale et chaotique qu'est Akeno ? Sait-elle seulement ce qu'elle désire vraiment ? À part la liberté ?

Soupirant de lassitude, la femme décolle son dos pour retrouver appui sur ses deux jambes, refaisant face à Shun avec son regard droit dans le sien. Malgré le fait qu'il soit moins « tranchant » dans sa manière de parler et de faire, elle garde l'image de l'homme de l'entraînement et de ce fameux ultimatum. Grinçant des dents, la colère lui monte un peu, récitant les dires de Shun :

- « Quand vous aurez assez confiance en nous, peut-être que vous pourrez vous présenter sous votre véritable apparence », ce sont tes dires, tu t'en souviens ? Là est le souci, je n'ai jamais fait confiance à une autre personne que moi-même. J'ai grandi comme ça et j'ai survécu comme ça. J'ai confiance en mes capacités et pas en celle des autres. Mes apparences sont toutes complètement inventées, j'ai pioché ce qui me plaisait ici et là. Je pourrais prendre ton apparence par exemple, mais même en étant rancunière, je ne suis pas non plus complètement idiote, ça me porterait plus préjudice qu'autre chose. La confiance marche dans les deux sens et faire le premier pas, j'en suis incapable. Qu'on me donne un vrai travail, quelque chose ou je puisse exploiter mon plein potentiel, que je prouve ma valeur ainsi, alors peut-être que je ferrais confiance à quelqu'un à ce moment. Si je fouine dans le village à droite et à gauche, c'est plus pour saisir l'opportunité de trouver la bonne information. Appliquer un sceau sur moi pour avoir confiance ? Une belle cage dorée alors que je suis déjà emprisonnée, je n'apprécie guère la chose.

Claquant de la langue de mépris, Akeno tourne le dos à Shun, serrant la mâchoire de colère, la confiance n'est qu'un moyen de subir que plus de souffrance à ses yeux. Tandis qu'elle est en plein conflit interne, Akeno tente de se calmer par une expiration bruyante avant de se masser le front de sa main gauche alors que des souvenirs douloureux remontent.

Où était la confiance quand ses parents ont pris la première occasion pour l'abandonnée sous prétexte qu'elle était « maudite » ? Où était la confiance quand la pauvre adolescente a cherché des personnes pour l'aider mais personne ne voulait d'elle car elle était « différente ». Quand le monde entier te persécute, tu te dois de persécuter le monde. Akeno c'est donc adaptée, si les gens ne voulaient pas d'elle, ne l'aimaient pas, alors autant le faire pour une bonne raison et il n'y aura qu'elle pour s'aimer vraiment. Puis, elle s'est fait capturer par des Omura à cause de sa différence, étudié, testé comme un vulgaire cobaye pour sa différence. Et maintenant qu'elle est enfin dehors, à moitié libre, on lui demande de faire confiance à quelqu'un après tout ça ? Impossible, pas pour elle. Pas après tout ça...

Pourtant la demoiselle a essayée de jouer franc jeu avec l'équipe en restant dans sa forme d'origine, comme au bar également avec les filles... à la base c'était surtout pour que l'intendante ne la suspecte pas trop, et au final ça ne s'était pas si mal passé. Mais encore une fois, les remarques sur sa différence se sont fait ressentir, que ce soit par les marins en la prenant pour un spectre, ou les autres kunoichis avec une remarque du genre « Tu feras gaffe, tu fumes ». Tss, la plaie soient toutes ces personnes !






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Il se mettait à rire, d’un rire fort et violent. Il savait que la situation était particulière, alors qu’elle allait répondre, il fit circuler dans sa main un peu de chakra. Il allait enregistrer ce qu’elle allait dire, en même temps, il aurait dû faire ça depuis le début, mais il avait été idiot, il était temps de récupérer des preuves du danger que pouvait amener cette femme dans le village des tourbillons. Un risque, elle présentait un risque trop gros, mais les propos de cette femme faisaient prendre littéralement un fou rire, un immense fou rire du ninja vis-à-vis des propos de cette femme. Elle parlait de confiance, sans vouloir donner la confiance aux autres, elle était juste un simulacre de tellement d’archétypes. « Je suis la méchante, je suis différente, je suis spéciale, mais à cause de mes différentes personnes ne m’aime… Je suis l’incarnation du fait que personne ne m’aime et donc on me fait pas confiance. Et je ne ferais pas confiance. » Franchement, le chunin trouvait que cette femme était simplement risible en cet instant, elle ne devait pas peser ses mots, elle ne devait pas comprendre comment fonctionne le monde… La confiance ça se créé dans les deux sens et elle parlait de changer de forme, de faire des menaces déguisées, de pouvoir même changer d’apparence souvent… Elle ne devait pas comprendre que son discours était celui même d’un futur déserteur.

Shun n’était pas parfait, il était déjà à moitié traître dans son affiliation avec l’organisation des Arpenteurs, mais il ne le cachait pas, il ne souhaite pas mentir. Il est quelqu’un qui cherche le savoir avant toute chose, mais il agit pour protéger son village avant toute chose. Il commençait à avoir de plus en plus de doutes et elle était clairement un risque énorme, il devait réfléchir à ce qu’il devait faire. L’enregistrement de la conversation servirait pas mal, mais surtout, il devait continuer à imaginer quoi faire si la solution se révélait être dangereuse. Il pouvait décider de l’amener soit à l’intendante ou au Senkage. Le problème était principalement, car le senkage était une personne extrêmement occupée.

Bon maintenant que la bonne partie de rigolade était terminée, il fallait qu’il reprenne consistance et décence. Que répondre à une personne qui se rend même pas compte de la stupidité de son discours et de ses monologues. Elle était tout simplement naïve voire stupide et qui se croyait réellement plus intelligente que les autres…Il reprenait son souffle avant de dire:

« - Donc si on part de ton constat, tu ne fais pas confiance, tu ne donnes pas ta confiance, on ne te fait pas confiance. Et donc, si on suit ce problème de confiance, tu es finalement étrangère dans ton propre village, tu n’as aucune attache dans ce village ? Qu’est-ce que le village pour toi? Pour l’histoire du sceau, c’était un moyen d’échapper aux soupçons, mais finalement tu es simplement dans l’envie constante de rester mystérieuse. Tu n’as pas peur de te brûler les ailes ? En fonction de tes réponses, je te proposerais d’aller voir l’intendante, pour poursuivre cette conversation avec un chef du village. »

Il ne souriait plus, il était étonnamment grave dans son visage. En effet, elle avait montré depuis le début qu’elle n’était clairement pas fiable et qu’elle avait le potentiel pour amener du chaos et pouvoir déserter plus tard.
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Le murmure d'imposture [pv: Akeno] Original
Le murmure d'imposture

PV : Shun






Arquant un sourcil face à ce rire plus que méprisant, Akeno reste complètement de marbre devant la situation plus qu'agaçante. En prime il se fout de sa gueule ? Les gens de ce village ne la mérite vraiment pas. Après un résumé grossier décrit par l'homme et une série de questions ennuyeuses, la demoiselle répond avec banalité :

- Là est le problème, je ne suis pas originaire d'ici et je suis plus là par obligation avec la famille Omura qu'autre chose. Ce village a ses qualités, je le nie pas, cependant je suis dans un carcan, je suis à la base une voleuse, espionner, écouter, saisir les opportunités, c'est mon quotidien. Me brûler les ailes ? Ça m’est déjà arrivée, la preuve je suis ici à vous parler alors qu'avant j'étais totalement indépendante à l'extérieur.

Claquant de la langue, croisant les bras sous sa poitrine, Akeno a vraiment du mal à s'ouvrir à autrui, surtout avec un mec aussi méprisant qui ne la comprend pas et pire, qui se fout de sa gueule en se plaçant comme supérieur. Mais la situation est peut-être idéal au final pour faire évoluer la situation :

- J'ai besoin de liberté, de farfouiller ici et là, j'ai ça dans le sang. Depuis que je suis ici, dans ce village et un peu près libre de me balader, j'essaye de trouver un truc, le petit quelque chose qui pourrait faire qu'on me lâche la grappe. Un ennemi infiltré ou je ne sais quelle organisation clandestine à espionner voire infiltrer pour ensuite faire un joli rapport pour notre chère intendante ou Kage. Je n'aime peut-être pas ce village, mais j'aime les jobs qu'on peut y proposer, et c'est ce qui m'importe. Si encore j'étais au courant qu'il y avait des services secrets d'espionnage et contre-espionnage j'aurais fait en sorte de savoir comment y aller, mais ce n'est pas le cas. Je m'adapte, je fais à ma manière, comme je l'ai toujours fait. Les missions où il faut retrouver le chat de madame ou escorter un scientifique sur une île perdu pour une plante ou un oiseau ne m'intéresse pas.

Tant pis si elle doit balancer une partie de ses plans, avoir la satisfaction de voir les visages surpris de Shiki ou du Senkage n'avaient pas de prix mais autant ne pas trop jouer dans la situation actuelle. Mais Akeno aime trop le danger, la sensation d'être importante par le biais de l'information. Les données c'est le pouvoir, savoir plus que son adversaire c'est le dominer, le fait de pouvoir faire des missions secrètes lui donnerait du baume à son égo et lui donnerait ce sentiment d'importance qu'elle recherche tant depuis qu'elle s'est fait capturer.

- Entre nous, avec mes capacités, j'aurais pu déjà tenter de fuir le village, je me serais sûrement fait rattraper si vous avez de bons senseurs. Mais j'aurais quand même tenté ma chance, la mort n'est pas vraiment une chose qui impressionne. Donc ? Qu'est-ce qu'on fait ? Vous voulez déranger Shiki ? Je suis certaine qu'elle sera ravie de me revoir ~ Enfin... Si elle est capable de me reconnaître.




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Il fallait avouer qu’elle n’était pas un modèle d’intelligence, si l’homme trouvait que cette femme montrait un certain intellect inférieure, malgré son air supérieur. Enfin, il fallait qu’il avoue que ses derniers monologues montrent une certaine vérité, une certaine vérité, pourtant elle ne voulait pas montrer sa véritable forme, mais au moins elle montrait sa façon de pensée. Il fallait avouer que parfois, il était intéressant de travestir la vérité de manière à la rendre moins dangereuse, un brin moins difficile à entendre et peut-être permettre de ne pas mettre une énorme pancarte future traitresse sur son visage.

Elle parlait du fait qu’elle avait été amené dans le clan des Omura, elle était finalement un cas comme le frère de Shun. Elle était néanmoins, un brin trop sûre d’elle pour avoir subit les mêmes examens que Tsume. Enfin, il fallait comprendre que sa vie n’avait pas dû être de tout repos, la question qui venait de se poser dans son cerveau était que cette apparence qu’elle n’appréciait pas était peut-être une des réactions des expériences sur le corps de cette femme. Finalement, elle se retrouvait étrangère dans un plus grand village… Elle avait au moins cela en commun avec l’arrivé de Shun dans ce village.

Elle voulait de la liberté, elle voulait du pouvoir, mais pour l’instant elle n’inspirait pas confiance. A ses propos, Shun s’esclaffait d’un rire sincère et franc, il avait l’impression d’entendre une blague. Il ne se moquait d’elle en cet instant, il avait simplement pouffé de rire, car il trouvait que son envie était risible sans pouvoir créer une relation de confiance… Le côté espionnage, contre-espionnage, le fait qu’elle avait confiance qu’en elle-même. Il faudrait être fou de pouvoir penser lui donner un rôle d’espion dans un village. Elle était trop instable. Trop volatile…


Elle expliquait que si elle voulait fuir, elle aurait pu carrément le faire et là c’était trop. Le chunin se mit à prendre un énorme fou rire, mais cette femme était totalement dénué de pensées ou d’intelligence, ce n’est pas possible. Il fallait être fou, pour croire qu’on pouvait s’enfuir de ce village sans se faire rattraper. Senseur, Fuin, Genjutsu, Uzumaki, Omura… Il était quasiment impossible de s’enfuir d’ici, nos barrières de sensorialités… Franchement, il fallait être bien présomptueuse pour croire qu’on puisse s’enfuir d’ici en un seul morceau… Elle avait peut-être une capacité particulière, mais personne n’était invincible… La seule personne qu’il avait toujours pensée invincible était Haruka et elle avait fini par mourir… Parfois, il fallait arrêter de chercher, car tenter en vain d’instruire des personnes qui ne sont pas forcément capable de comprendre, n’était pas chose aisée.

Reprenons les choses, Shun ne connaissait même pas son nom, ni son matricule, ni son grade. Néanmoins, elle avait fais des efforts on avait progressé dans cette conversation, on était passé d’une personne dangereuse, à quelqu’un qui essayait de chercher sa place. Elle était perdu, il fallait dire qu’elle rappelait dans une certaine mesure les orphelins… Le chunin reprenait une certaine droiture dans sa position, il avait arrêté de rire pour reprendre la parole:

« - Désolé d’avoir rigolé. Vous êtes quelque peu hilarantes dans votre façon de voir les choses. Fuir Uzushio, vraiment il faut vraiment être très présomptueuse pour voir les choses de cette manière. En attendant, je dois reconnaître que depuis le début de la conversation vous vous êtes ouverte un peu plus, même si je vais vous avouer un truc, parfois il faut arrondir les choses. L’art oratoire doit être plus travaillée, car vous amenez beaucoup trop de soupçons sur vous par votre folie des grandeurs. Néanmoins, j’avoue que je pense que vous êtes un peu perdu dans ce village et que la principale raison de toute ce mystère est votre sentiment de ne pas réellement appartenir à ce village. Ce que je propose, est de partir en entretien avec le senkage, je vais lui expliquer ce que j’ai appris. Afin de pouvoir voir avec lui et de trouver un moyen de vous amener à trouver votre place dans ce village. Par la suite, tu pourrais sûrement rencontrer le kage pour échanger avec lui. Je pense qu’on doit pouvoir trouver un moyen d’éviter que vous ne devenez pas quelqu’un de mauvais, vous me semblez perdu et j’aimerai aider. Je sais que je l’ai pas montré jusque-là… J’ai besoin de ton vrai nom et de ton grade, mais je promet de faire en sorte de faire que tu puisses trouver un sens à ta présence ici qui diffère des envies des Omuras. Qu’en dis-tu?"


Il était vrai que depuis le début Shun n'avait pas montré des intentions positives vers la femme, mais en même temps il était simplement dans une mécanique de suspicion et il avait besoin de questionner et d'en apprendre un peu plus sur cette femme. Avant d'aider, il faut toujours chercher à creuser les choses.


 

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Le murmure d'imposture [pv: Akeno] Original
Le murmure d'imposture

PV : Shun






Autant la première fois ce n'était qu'agaçant, autant cette fois Shun devient véritablement désobligeant envers la femme aux cheveux noirs de jais. Rire d'elle, de sa situation, de sa manière de penser, elle coupe même ses propres paroles le temps que son interlocuteur se calme le tout accompagné d'un regard noir. Il voulait de l'ouverture et quand elle s'ouvre un peu, c'est pour obtenir ce résultat, il y a vraiment pas de quoi donner envier de refaire l'expérience, ce qui ne fait que réconforter Akeno dans ses opinions.

Au final, cet homme ne prend que la moitié des dires et ne retenant que ce qu'il veut visiblement. Présomptueuse de dire qu'elle aurait déjà tenté de fuir quitte à en mourir ? Le voilà maintenant qu'il est en train de donner des leçons d'éloquence, la bonne blague pour la demoiselle qui se contente d'un rire de mépris bien plus léger que son interlocuteur a pu présenter quelques secondes plus tôt. Pas de rire aux éclats ni de gorge déployée, juste un léger rictus et un soufflement de nez de médisance. Si elle mentait ça aurait pu dégénérer et si elle dit la vérité elle est suspecte, un joli mat sur l'échiquier représentant cette conversation qui déplait à Akeno.

La demoiselle aimerait bien clarifier les choses avant de se diriger vers la tour du Senkage, mais si elle disait encore une fois ses pensées ça pouvait se retourner contre elle. Shun a lui-même prouvé que pas mal de ninja ne connaissent pas les techniques les plus basique et ça ne fait que montrer une forme de décadence dans ce village malgré la richesse qu'il expose. Les moyens sont peut-être là, mais la réaction elle peut laisser à désirer, pour exemple le fait que ça a tout de même mis un peu de temps avant de remarquer qu'une inconnue se balade dans le village. On peut avoir toutes les capacités du monde, si on est pris de court, on reste en retard...

Cependant l'homme se montre plus doux dans sa manière de s'exprimer après les multiples affronts qu'il a pu faire. Proposer d'aller déranger le Senkage pour le bien-être d'Akeno, ça reste un bon point. Bien qu'elle claque de la langue quand on lui demande son identité, la demoiselle rechigne seulement quelques secondes avant de s'avouer vaincu.

La fumée de son corps commence alors à s'évaporer, changeant les formes et le visage de la demoiselle pour apparaître sous son vrai visage. Une beauté froide et patibulaire dont les jambes sont masquées par la fumée s'échappant de son corps.

- Je me nomme Akeno, genin de l'équipe Renge sous la juridiction d'Uzumaki Shiki.

Telle un spectre, la demoiselle se transforme en fumée pour se retrouver après quelques pirouettes dans les airs à se reformer derrière Shun. Retrouvant sa malice habituelle, elle lui murmure à l'oreille tandis que du bout de ses ongles elle s'appuie sur son dos :

- Allons-y très cher, on se retrouve là-bas ~

Sans attendre ni crier gare, la demoiselle disparaît le temps que Shun se retourne avec comme guise d'au revoir un léger rire s'envolant dans les airs. Mais elle tiendra parole et ira directement à la tour du Kage, attendre dans l'ombre que l'heure soit venue pour retrouver cet exécrable chuunin.



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