Lorsque le temps traîne
Masami était chunin et cela s'accompagnait d'un certain nombre de responsabilité. Patrouiller les murs ou garder les portes du village un fois de temps en temps, par exemple. Ce genre de travail ne l'enchantait jamais, mais si le village avait besoin de ses talents exceptionnels pour ce genre de chose, qui était-elle pour refuser ? Alors, cette journée-là, elle remontait le long du mur, lentement, les yeux rivés sur l'horizon. C'était long et ennuyant. Le manque d'action créait une fausse fatigué qui fit bailler la jeune femme. Il fallait qu'elle bouge un peu plus, sinon … sinon elle allait regretter et les autorités du village lui passerait un savon mémorable. Elle n'avait pas besoin de mettre son poste de chunin en danger pour si peu.
Dans une vaine tentative de s'occuper les mains et d'éviter de s'endormir en patrouillent, elle se saisit de son arme, ça te fois-ci, c'était le kusarigama. Elle n'apportent que très rarement toutes armes pour la patrouille, après tout, il ne se passait jamais rien à Uzushiogakure.
Masami avait donc son kusarigama en main et d'un geste absent commença à jouer avec. S'amusant, d'abord par le faire tournoyer sur sa paume, mais bien rapidement, elle se lassa de ce petit jeu. Elle le lança donc paresseusement en l'air, le faisant faire un tour avant de rattraper le manche. Elle trouva déjà que ça facilitait sa longue tâche d'attente. De bouger ses mains, lui donnait un peu d'énergie et chassait doucement la latence d'un instant des plus chiant.
Les minutes coulaient toujours aussi lentement, par contre, mais qu'y voulait-elle ? C'était un peu dans la description de la tâche. Rien à signaler. Il n'y avait jamais rien à signaler, c'était à rendre dingue. Elle retourna donc les yeux de l'horizon pour se concentrer sur son armes quelques instants. Il y avait quelque chose de fascinant dans son tournoiement. Le crochet de fer créait un contre-poids avec la pointe de l'arme et son manche, ce qui faisait en sorte qu'il facile de perdre la maîtrise des spirales qu'il faisait, le contre-poids de l'acier accélérant la vitesse prodigieusement. Il serait vraiment dangereux de la faire tournoyer très et d'en perdre le contrôle.
"
Oh la vache. Je viens d'avoir une idée. Tu sais tu m'inspires, si j'avais la patience d'écrire, je t'écrirai un poème pour te remercier, mais je l'ai pas, alors à la place, je vais te faire danser, ça te va ?"
Comme si un objet inanimé avait un opinion … Bref, il était temps de se montrer à la hauteur de sa réputation et de faire danser cette magnifique lame, mais d'abord, il fallait lancer un autre regard au loin, pour être certaine qu'il n'y avait rien en approche du village. Toujours calme, c'était le temps où jamais.
Infusant un peu de chakra dans la lame, Masami la lança, droit devant elle. Malheureusement, à l'exception de faire une belle ligne droite, rien ne se produisit. Ça pourrait être une brillante façon d'assumer quelqu'un que de lui envoyer le dos de la lame du kusarigama dans la tronche, mais ce n'était pas exactement ce qu'elle cherchait à faire … disons que la jeune Fuma espérait davantage nourrir l'acier au sang d'un ennemi déchiqueter par un tournoiement fou. Bon, passons à une autre façon de faire …
Elle fit de nouveau tournoyer le kusarigama dans sa paume avant de tenter de le lancer, malheureusement, lorsqu'elle se saisit du manche, le mouvement cessa. Mais à quoi avait-elle pensé ? Bien sûr que ça ne fonctionnerait pas …
Grognant face à son échec, Masami inspira un bon coup, balaya des yeux, encore une fois, l'horizon. Rien. C'était Uzushio après tout, pourquoi y aurait-il quelque chose ?
L'esprit de nouveau tranquil, la maîtresse d'armes se risqua à une nouvelle tentative. Elle lança le kusarigama tel un boomerang. Oui il tourna, mais la position de ses mains sur la chaîne l'arrêta net et le fit tomber au sol.
Si elle mettait du chakra dans la chaîne et non dans le la lame et si … Et si elle ne faisait que le faire tourner à plein régime en le lançant. Évidemment la difficulté de ce tour se trouvait dans la création de deux mouvements. le tourbillonnement et l'avancée de l'arme.
D'un grand geste, elle relança le kusarigama tel un boomerang. Cette fois, la chaîne portait le chakra, de cette façon, la maîtresse d'armes espérait pouvoir éviter d'entraver le mouvement de la lame.
Tournant sur lui même aussi rapidement et élégamment qu'un shuriken, le kusarigama s'avança dans l'air, droit devant la jeune dame qui se mit à sourire. Le lancer était lent, toute la force du geste était transmis à la rotation de l'arme, mais elle était magnifique. Le soleil se reflétait sur le tranchants du kusarigama, créant une sublime dans de lumière.
"
Tu danse mieux que moi …"
"
Hum-hum"
Oupsi. Cette voix, Masami la connaissait. Elle se retourna lentement, c'était le chef du squadron de patrouille. Il n'avait pas l'air content du tout. La demoiselle sourit bêtement, embarrassée de s'être faite surprendre par son supérieur hiérarchique immédiat.
"
Mais qu'est-ce que tu fais ?- Je me faisais chier, alors j'essayais de m'occuper pour pas m'endormir.-
T'as de la chance petite, aujourd'hui c'est calme et je suis de bonne humeur, mais si je te reprends une autre fois à bâcler la patrouille, c'est un rapport direct au Senkage, compris ?-
Oui m'sieur! Merci m'sieur !"
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