A force de passer tant de temps à Suna, les gens vont finir par se poser des questions sur la nature de mes relations avec le haut conseiller. Le chef ne va pas se gêner pour faire des réflexions grasses et vulgaires si cela continue ainsi, mais ça c'est un autre problème ; Nobushi aussi va avoir le droit à un savon si ce genre de frasque se réitère.
Mais bon, en attendant je fais ce que toute personne doué d'un minimum de décence ferait dans mon cas ; le ménage. Un petit coup de balais dans l'appartement tout poussiéreux du Haut-conseiller de Suna n'est pas démérité, sous le regard amusé de Nobushi qui se surprend à m'observer me comporter en femme traditionnelle alors qu'elle languit oisivement dans le canapé. Sourire de la saboteuse professionnelle.
-On dirait une femme de notre siècle. Nobushi a un rire. A quand les enfants? J'hausse les épaules.
Des beaux petits enfants qui auront la bouille de Nakai et mon sale caractère, des bons petits ninjas (à moins qu'ils ne veuillent faire autre chose).
-Quand l'heure viendra. Quand je serais cheffe des Kishos à la place de Tetsuo.
-Tu veux dire, quand tu demanderas poliment à Tetsuo? Glousse l'adepte du bakuton.
Quatre semaines chez le haut-conseiller. Les choses vont déraper.
-En attendant qu'il rentre, puisqu'il est au travail pour cette magnifique première journée sur vingt huit jours, devrions nous lui préparer un "bon petit plat"?
Les yeux de ma cousine s'illuminent, je crois que j'ai touché un point sensible.
-Bonne idée, il est un peu maigre, je suis sûr qu'il ne mange plus à sa faim.